Le blog de Pateric

 

Mon mari s'approcha de moi, posa sa main sur mon épaule. Je sursautai en disant :

  • Voyons ! « mon fils » tu m'as fait peur... En me retournant sèchement...

Et constatant mon erreur, je bafouillai :

  • Ah, c'est toi ? J'ai cru que c'était... —

  • T'aimes pas, hein ! — Affirma-t-il en souriant de ce sourire ironique qui m'agace parfois...

Toujours est-il, qu'en cet instant, il m'agaçait plus que tout, vous l'imaginez bien...

  • Laisses donc : ça fait partie du jeu, ça aussi. Viens ! On va à l'apéro... —

...

Il y avait là, plus de deux cents personnes... Tout le monde parlait à tout le monde, sans s'écouter le moins du monde... Et c'était tant mieux.

Mon mari répondait banalement aux uns et autres, comme quoi :

  • Oui ! Merci ! Bonne saison ! Certainement ! Vous avez raison ! C'est ça... —

Et comme disait l'autre : —Tout à fait Thierry ! —

J'écoutais distraitement.

Disons : j'entendais plus ou moins (comme on entend au travers d'un truqueur de voix) en souriant comme une de ces potiches faire-valoir d'un mauvais soap. Mais je m'en foutais. Pour être franche ? La tête sur l'épaule de mon mari, enlacée à sa taille comme si j'avais voulu signifier qu'on ne me l'accapare point trop ( Non, merci : sans Cointreau ! ), je fantasmais de «l'amant »...

Et tout ce brouhaha commençait à m'irriter car il mettait le foutoir dans mes neurones en brouillant jusqu'aux délices délicats de mon rêve où mon sexe se repaît de son sexe et où j'en jouis :

  • Putain que j'ai envie de baiser ! Putain qu'est-ce qui me retient ? — Pensai-je en frémissant

Presque aussitôt, j'entendis mon mari s'excuser autour de lui et dire : — Viens! — En m'empoignant. Nous quittâmes précipitamment cet aréopage sans qu'aucun oeil n'ait semblé s'intéresser à nous... Mon mari fouilla dans la poche de son short, en sortit une clé, ouvrit la porte devant nous, me poussa à l'intérieur, referma derrière lui, dégrafa mon jean, écarta mon string... Tout en s'apprêtant lui-même, il me hissa sur la margelle des lavabos et m'enfila immédiatement son sexe à demi bandé.

Je vous informe que, d'ordinaire, je n'aime pas trop les bites molles, et que... Mais voilà, au second coup de reins elle me remplit entière de toute sa dureté épanouie. Et en moins de trente secondes j'aurais grimper aux rideaux, s'il y en avait eu. Certainement de réprobation (faut pas trop rêver), je criai toute ma jouissance... Dans sa main sur ma bouche tandis que, m'en rajoutant deux ou trois coups, il me servait son pastis. D'ailleurs, il me le confirmait :

  • Voilà pour l'apéro ! — En sortant sa verge aussitôt remplacée par sa bouche qui me lapa.

  • Maintenant, t'es toute propre pour le repas et le dessert... Avec ton amant... — Conclut-il.

  • T'es pas fou ! — Le désavouai-je d'une gifle. Il pouffa en me foudroyant des yeux :

  • Dis donc ! Ne mens pas : ne te mens pas à toi-même. —

  • ... — Ne sus-je que lui répondre des yeux dans ses yeux.

  • J'adore tes yeux lorsque ces paillettes d'or viennent à les incendier. — Me dit-il doucement :

  • Elles, elles ne mentent jamais. Et leur nombre me dévoile toujours la force de tes désirs. —

  • T'es con ! — Me défendis-je.

  • Oui ! Mais je t'aime ! — Répliqua-t-il auréolé de son sourire qui me fait chavirer.

Il replaça mon string, remonta mon Jean, me caressa tendrement et dit simplement :

  • Allons-y —

  • Tu te laves pas un peu ? — Lui demandai-je, plus pour retarder l'instant où nous retournerons à la foule, que par souci d'Hygiène.

  • Non : je veux que ma queue garde souvenir de cet instant le plus longtemps possible. —

Nous étions de retour, au milieu de la foule jacassant aussi bien que tout un troupeau d'oies. Visiblement, personne n'avait remarqué notre absence, puisque quand mon mari annonça au micro :

  • Chers amis, je crois qu'il est temps de passer à table : le tournoi benjamin débutera à 14h00. Et il serait dommage que nos jeunes champions le débutent sans supporters. —

Tout ce beau monde applaudit et...

...

C'est vrai que la paëlla était bonne, pour ce que j'ai pu en juger. Car, je n'ai fait qu'en goûter trois grains de riz, déguster une belle gamba et trois crevettes, sucer une rondelle de chorizo et délaisser le poulet mais fortement aimer, mes rêves éveillés accentués par la main de mon mari sur mon entrechat. Contrairement à ce que j'avais redouté, mon mari resta près de moi tout le repas que lui aussi toucha peu, préférant sûrement caresser sa cuisse contre la mienne et laisser courir ses doigts.

Tout le monde bavardait en mangeant, mon mari aussi, trouvant quelques-uns de ses « bons mots » à sortir et à faire rire les convives. Cependant il me sembla qu'aucun ne portait réellement attention à nous. Encore moins à ce qu'il me faisait subir, sauf, peut-être, cette jeune femme, là en face de moi qui me regardait fixement. Je lui sourit poliment et elle détourna son regard. Quelques minutes plus tard, elle se leva délaissant son assiette quasi vierge... Et nous ne la revîmes plus...

J'avais la chatte en feu... Et la tête remplie d'images brûlantes, de l'amant sur moi et en moi, de mon mari et de l'amant, l'un en l'autre et réciproquement... Et de moi m'empalant sur le sodomisé...

De moi encore, les sodomisant tout à tour. Puis de la fille d'en face dont je suçais les lèvres intimes que je m'imaginai calquées de celles de sa bouche... Soudain, je mis à transpirer... De mon sexe...

Plus tard, tout le monde avait regagné les tribunes ou le bord des touches. Et mon mari aussi...

J'étais restée assise, le vagin encore tout humide de ses caresses. Et je l'entendais annoncer le déroulement du tournoi, la composition des poules de qualification, et le carré final...

Et je rêvais toujours.

Mon fils arriva avec trois copains d'équipe affublés de trois copines d'un tout autre jeu certainement.

Me voyant, il s'approcha, suivi de près par une... Ma foi, par une jolie brunette aux yeux clairs :

  • Dommage qu'elle se soit maquillée comme on peint un mur de tags ! — Pensai-je.

  • Qu'est-ce tu fais ? — Demanda mon fils.

  • Je bois mon café, tu vois bien ! —

  • Ah ! — Sans plus d'intérêt que ça. Puis il dit à la fille : — On y va ? Elle accourut et...

Ils passèrent joyeusement devant moi pour aller rejoindre leurs copains dix mètres plus loin. Et là, la voyant mieux, je remarquai qu'elle était « vieille » pour mon fils ; vieille d'au moins seize ans. Peut-être même, dix-sept, qui sait. Mon sang se glaça tant que je hurlai le prénom de « mon fils » :

  • « Mon fils » vous allez où ? —

  • Par là ! — Répondit-il d'un simple geste de la main et sans se retourner. J'en restai pétrifiée.

Un peu plus ta rd encore : je finissais mon café, mon mari me rejoignait :

  • Voilà ! Tout est lancé, j'ai enfin quelques minutes tranquilles. —

  • C'est-à-dire ? Combien de minutes ? —

  • Le temps de des matchs des poules de qualifications —

  • Oui ! Mais encore ! —

  • Quarante minutes au moins. —

  • Tu sais que ton fils s'est tiré avec une poule. —

  • Tu sais ce qu'il disait mon grand-père ? «  Je lâche mes coqs : gare à vos poules. » —

  • Arrêtes de tout prendre à la rigolade ! —

  • Arrêtes de tout prendre au tragique! —

  • Oui, t'imagines pas, elle a au moins dix-sept ans, cette fille, et... — Il éclata de rire :

  • Elle a tout juste quinze ans et sa fleur encore intacte. Et je suis persuadé qu'elle ne se fanera pas aujourd'hui. — Qu'il m'affirma sans trembler.

  • Comment tu sais ça, toi. Et comment tu peux être aussi tranquille. — M'insurgeai-je.

  • Je le sais, par « ton fils ». Et par elle aussi... — Me répondit-il en riant.

  • Salopard ! Tu aurais pu m'en parler avant, non ? —

  • Non ! C'est pas à moi de t'en parler : c'est à toi de poser les bonnes questions à « ton fils ». C'est pas tout d'interdire pour se croire tranquille, tu le sais bien ! —

  • Tu sous-entends quoi ? — Cherchai-je à comprendre.

  • Rien d'autre que ce que j'ai dit... Et je ne faisais aucune allusion à toi, rassures-toi. — *

  • Si tu le dis. —

Sur quoi, nous parlâmes de choses et d'autres, collés l'un à l'autre? Et de temps en temps, il caressa mon sexe, et je fis de même. Et, peu à peu, je parvins ainsi à m'apaiser un peu.

Peu avant, la fin des quarante minutes, les enfants revenaient dans notre direction. Notre fils voyant son père avec moi dit à ses copains :

  • Allez-y, j'arrive dans deux minutes. — Puis, s'adressant à moi, il demanda :

  • Tu t'ennuies pas trop ? —

  • ça va ! — Répondis-je. Et « mon fils » répliquant : — Tant mieux — Rejoignit ses copains.

Après un petit silence je demandai à mon mari :

  • On mange bien ici, ce soir ? Quelle heure ? —

  • Après avoir tout rangé : vers vingt-deux heures. T'as largement le temps d'aller te balader... A moins que tu préfères aller t'acheter un nouveau Jean. — Dit-il tout sourire, oeil luisant.

  • Sait-on jamais. — Répliquai-je en me levant et en l'embrassant sauvagement.

  • Ce que femme veut, Dieu veut ! — Admit-il après que je l'eus lâché.

  • A tout à l'heure ? —

  • A tout à l'heure, mon amour. —

Je m'en allais, légère comme le vent en le saluant de la main et sans me retourner.

Ven 19 jun 2009 Aucun commentaire