Dimanche 27 juin 7 27 /06 /Juin 07:46

 

V – ÉTHIQUE, DÉONTOLOGIE, LOI

"Celui qui sacrifie une liberté essentielle à une sécurité éphémère et aléatoire ne mérite ni la sécurité ni la liberté." (Benjamin Franklin)

Qu'en est-il alors de celui qui prive de cette liberté des enfants innocents ?

Selon la loi et la jurisprudence, la circoncision (et son anesthésie) par les non médecins, portant atteinte à l'intégrité physique, relève de l'exercice illégal de la médecine.

Cette règle n'est pas respectée.

Soucieux de ses prérogatives, le Conseil national de l'ordre des médecins a obtenu le décret du 6 janvier 1962 qui énumère un certain nombre d'actes réservés au corps médical.

L'épilation à la cire en fait partie mais pas la circoncision !

Comment ne pas voir là l'influence des religieux judaïques ?

Si les arguments strictement médicaux plaident contre la circoncision, il faut élargir le débat à l'éthique élémentaire qui d'une part interdit les amputations à titre préventif, d'autre part répugne aux mutilations cosmétiques ou arbitraires et les réprouve carrément sur les enfants.

Effectivement, en accord avec la loi qui criminalise la mutilation (cf. chapitre II), le code de déontologie médicale s'oppose à l'opération :

Article 41 : Aucune intervention mutilante ne peut être pratiquée sans motif médical très sérieux et, sauf urgence ou impossibilité, sans information de l'intéressé et sans "son consentement."

Article 43 : Le médecin doit être le défenseur de l'enfant lorsqu'il estime que l'intérêt "de sa santé est mal compris ou mal préservé par son entourage."

Article 44 : Lorsqu'un médecin discerne qu'une personne auprès de laquelle il est appelé est victime de sévices ou de privations, il doit mettre en œuvre les moyens les "plus adéquats pour la protéger en faisant preuve de prudence et de circonspection." S'il s'agit d'un mineur de moins quinze ans ou d'une personne qui n'est pas en mesure de se "protéger en raison de son âge ou de son état physique ou psychique il doit, sauf circonstances particulières qu'il apprécie en conscience, alerter les autorités judiciaires, "médicales ou administratives."

La castration du pénis étant tombée en désuétude, le terme castration est aujourd'hui réservé à l'ablation des gonades. Mais certaines cultures ne reconnaissent pas l'existence du phallus féminin. En dépit du mouvement international, humanitaire et social qui se dresse de plus en plus fermement contre cette monstruosité, elles le traitent comme un bout de peau inutile, voire malsain et dénient parallèlement toute valeur au prépuce.

Nous avons démontré que cette absence de considération de parties essentielles du corps humain repose sur l'ignorance de la physiologie du sexe comme de son bon usage.

En conséquence – sauf raisons strictement médicales – il n'y a rien d'abusif à parler de castration et donc de criminalité, pour l'ablation des organes fonctionnels que sont le clitoris et le prépuce. Si la circoncision est un symbole de castration, ce n'est pas un acte symbolique mais bien une castration effective d'une partie appréciable du sexe masculin. Excision et circoncision sont la castration des organes de la sexualité dite infantile (autosexualité).

Les médecins ont donc un devoir absolu de refuser la circoncision pour motif rituel, cosmétique ou autre non médical et de dénoncer aux autorités les circoncisions qui peuvent être empêchées. Il ne faudrait pas qu'une médecine puritaine vienne prendre le relais de la superstition et de la compulsion circonciseuse .

L'ordre des médecins commence à se préoccuper du problème déontologique posé par l'extension du phénomène.

Le droit à l'intégrité physique de l'enfant doit être respecté.

Les adultes raisonnables choisiront de garder leur prépuce, le médecin éconduira gentiment les autres en leur expliquant les fonctions de l'organe et l'intérêt de sa préservation.

Car les mutilations sexuelles dénaturent les sexes et ravagent les esprits. Ces ordalies traditionnelles sont des tortures d'autant plus monstrueuses qu'elles visent de jeunes enfants.



 



 



CONCLUSION

Tous les mammifères ont un prépuce, les oiseaux n'en ont pas mais couper le prépuce ne fait pas pousser des ailes.

La nature a ses raisons...

A en croire Darwin, huit millénaires d'excision et de circoncision auraient dû provoquer la disparition des organes humains de l'autosexualité.

Eh bien, non !

La génétique humaine résiste à la folie pédo-mutilatrice si bien que les cas d'aposthias ne semblent pas plus fréquents chez les circoncis : cela se saurait.

Voilà qui pourrait expliquer le rejet du darwinisme par les musulmans et les puritains anglo-saxons.

Cependant, les coups et la circoncision sont les deux méthodes violentes d'éducation qui sont la norme dans la Bible.

Toutes deux ont été prouvées néfastes et sont en voie d'être abandonnées.

La posthectomie s'est répandue dans les pays anglo-saxons, à l'époque victorienne et pendant la première moitié du vingtième siècle, par le biais de cinq grossiers présupposés :

  • l'autosexualité est nuisible,

  • le prépuce est sale,

  • le prépuce est inutile,

  • la circoncision est indolore,

  • le nourrisson est insensible à la douleur.

La démonstration du caractère gratuit de ces assertions et les arguments précédents font peser le soupçon sur les membres du corps médical qui tirent de substantiels bénéfices de l'opération (*) sans souci du fait que la circoncision est une pratique lourdement invasive.

Les récentes découvertes anatomiques confirment qu'elle est une véritable mutilation d'une zone érogène précieuse, nécessaire fourreau du gland. Elle est la castration de l'organe autosexuel masculin et, sur le plan psychologique, une menace de castration.

En conséquence, les éventuels, minces et discutés avantages prophylactiques de la circoncision ne font pas le poids au regard de la perte de jouissance et des risques de l'opération.

Mais d'honorables médecins, se confortant de statistiques superficiellement interprétées, semblent incapables d'opposer l'autorité de la science à des dogmes erratiques.

Cependant, les associations américaines, australiennes, canadiennes et néo-zélandaises de pédiatres et d'obstétriciens ont pris position contre la circoncision de routine des nouveau-nés.

L'Académie américaine de pédiatrie a déclaré dès 1971 :

"Il n'y a pas d'indications médicales valides à la circoncision dans la période néonatale." ,

pour prendre une position plus nuancée en 1999 (circoncision à la demande) mais sans citer dans sa bibliographie la suggestion de Winberg (*).

Dernièrement (juillet 2000), l'American Medical Association a pris de timides distances en adoptant la position de fond de l'A.A.P. et en recommandant à ses membres, recyclage et information préalable des familles.

Preston 49 remarque que les arguments médicaux en faveur de la circoncision ne concernent pas l'acquisition d'un bénéfice mais l'évitement de peu probables dangers, réductibles par simple hygiène.

Circoncire est une attitude frileuse et rigide, l'expression d'un désir névrotique : réduire, punir et interdire le plaisir sexuel.

Le prépuce ne doit pas être traité, la compulsion castratrice doit l'être.

Elle a conduit aux épidémies de tonsillectomies (amygdales), adénoïdectomies (végétations) qui ont justement la même valeur traumatique d'équivalent symbolique de la castration.

Il n'est pas indifférent que ces opérations aient été systématiquement exercées sur des enfants : les adultes ne se laisseraient pas faire si facilement.

La pratique quasi-systématique de l'épisiotomie dans les maternités françaises (à la différence de l'Angleterre où elle a fortement diminué) dans le but de limiter les déchirures du périnée, paraît aboutir, pour le grand nombre, à l'effet inverse .

Nous sommes en présence d'une mutilation sexuelle iatrogène.

Bien que juif, le prix Nobel de médecine Georges Wald, abonde dans notre propos :

"Car c'est chose barbare que d'accueillir un nouveau-né au couteau, par une mutilation délibérée. Et la partie supprimée n'est pas négligeable ; elle a des fonctions claires et valables à accomplir. Ne pas circoncire un garçon ne lui épargnera pas seulement une brutale violence à l'entrée de la vie, cela lui promettra une existence plus riche. Et ce non seulement parce que la possession d'un prépuce augmentera sa sensibilité génitale et rendra possible une activité sexuelle plus satisfaisante et agréable, mais aussi à cause de la considération… que le prépuce est l'élément femelle du mâle… Car chaque enfant est venu au monde avec beaucoup d'un sexe et un petit peu de l'autre. C'est une erreur que d'enlever ce petit peu de l'autre sexe par une mutilation. On devrait le laisser comme la nature lui a permis d'évoluer, comme chez l'enfant, de façon que, toute notre vie, nous puissions être beaucoup d'un sexe et toujours "un petit peu de l'autre." 2

Les récentes découvertes anatomiques et neuro-anatomiques des chercheurs anglo-saxons (américains, anglais, canadiens) ne permettent plus à l'humanité de fermer les yeux sur l'abomination de la circoncision rituelle, pseudo-médicale ou cosmétique.

Sans aller jusqu'aux considérations éthiques selon lesquelles la circoncision élève au rang de valeur morale la piraterie du corps de l'autre exercée par une insidieuse technique de domination avec menace d'exclusion, sans même faire appel aux droits de l'homme et de l'enfant sur le mini-vagin portable qui donne quelque assurance de fidélité aux couples séparés, une manne aux célibataires et une consolation aux veufs, l'exérèse du prépuce est risquée pour le chirurgien, désolante pour le sexologue et comporte pour le psychiatre un risque de catastrophe.

Comme toute mutilation, elle ne peut être utilisée qu'en cas d'ultime recours.

Seuls l'ignorance, l'habitude et la croyance aveugles, un conservatisme accablant et un cruel esprit de domination peuvent freiner l'abolition des mutilations sexuelles.

Le syndrome de Münchhausen collectif et transgénérationnel dont elles sont le symptôme tire son existence et sa force de croyances phantasmatiques infantiles se perpétuant depuis des millénaires.

A la fois abus de pouvoir et conséquence d'abus de pouvoir sur l'enfant, il s'accompagne de paranoïa, mégalomanie et exclusion.

De fait, aucune supériorité ne peut être fondée sur un manque.

Les mutilations sexuelles reposent avant tout sur la force de l'attachement au souvenir des anciens et l'intensité de la croyance émotionnelle en la valeur de l'héritage familial et culturel.

Mais la circoncision vise surtout à empêcher l'autosexualité –

''Dieu a fait notre bébé parfait... sauf le pénis qu'il faut arranger.'' – (? Etrange – N'est-ce pas ?).

Johnson, Kolodny et Masters affirment :

"La croyance actuelle des américains qu'il faut circoncire immédiatement les nouveau-nés est un reliquat des convictions victoriennes selon lesquelles cette intervention "éviterait la masturbation."

Maintenant qu'à la suite des observations de Freud, la médecine reconnaît le caractère sain de la sexualité infantile, maintenant que l'autosexualité du fœtus a été mise en lumière, maintenant que l'école anglo-saxonne de médecine a démontré tant l'important rôle physiologique et sexuel du prépuce que l'inutilité prophylactique de son ablation, il apparaît clairement que la mauvaise habitude sont que les mutilations sexuelles et la circoncision n'ont pratiquement pas de raison d'être.

Car la circoncision n'existe pas : ce qui existe, c'est le puritanisme hypocrite et meurtrier qui réprouve violemment la sexualité de l'enfant (manusexualité ou autosexualité).

Cette mise à l'index est quasi-universelle. Orientale et occidentale, judaïque, chrétienne et islamique, parentale et professorale : elle appartient, à divers degrés, à toutes les cultures.

Mais elle émane d'adultes qui, tels les inconditionnels de la circoncision, ont perdu, à la suite d'une éducation fortement répressive de l'autosexualité, le contact avec l'enfant en eux-mêmes.

Le même puritanisme s'appuie sur l'inquiétude des mères : très intimidées et persuadées par des millénaires de commérages, de la nécessité du décalottage forcé, soit, le réalisent elles-mêmes soit laissent cette insanité à l'autorité de médecins ignorants.

Cependant, il n'existe aucune norme d'âge en matière de décalottage .

C'est à l'enfant de le faire, sans y être poussé autrement que par la recherche de SON plaisir.

Il doit être averti d'en user avec douceur pour ne pas provoquer de déchirement.

Le décalottage forcé est une source de microfissures et d'irritations consécutives, susceptibles de causer inflammation, infection et paraphimosis.

Joint à la réprobation de l'autosexualité, un décalottage forcé peut avoir la même valeur traumatisante de menace de castration que la circoncision.

Mis à part les précieux moments où elle est offerte, la gemme du sexe doit rester dans son écrin.

Le prépuce n'est pas coupable, le médecin n'a pas le droit de le couper. Il a le devoir de le protéger et ne saurait sous aucun prétexte apporter la caution de la science aux rituels initiatiques .

Au XIXème siècle, un bon roi Zoulou a aboli la circoncision sine die à l'époque même où une médecine puritaine l'instituait en Angleterre.

Aux États-Unis, comme souligné par Fleiss, la circoncision fut médicalement institutionnalisée pendant la guerre froide, après 1945. Ce n'est que dans les années soixante-dix que plusieurs actions en justice contraignirent la médecine américaine à obtenir le consentement préalable des parents.

A peu près à la même époque, en 1950, la circoncision fut abandonnée par la médecine anglaise, du jour au lendemain et sans polémique, à la suite de l'article de Gairdner1 faisant état de l'utilité du prépuce, de la lenteur de son développement et de la mortalité élevée de l'opération (16 morts par an de 1942 à 1947).

Elle est aujourd'hui devenue marginale dans l'ensemble des pays anglo-saxons, sauf les États-Unis.

Mais, sous la pression du mouvement NOCIRC contre la circoncision, fondé en 1985 par l'infirmière californienne Marilyn Milos, le taux de circoncision à la naissance y est en déclin constant : de 85-90% dans les années 48-65, il était passé à à 57% en 2004. Ce qui aujourd'hui encore est très nettement insuffisant.

Pour tenter de faire comprendre l'abjection des mutilations sexuelles à ceux qui y vivent sans s'en rendre compte, il faut recourir à des comparaisons extrêmes.

Ainsi, le déni de la réalité de la nature mutilatrice de la circoncision est de même nature que celui de la réalité des chambres à gaz, à la différence que la folie génocidaire des chambres à gaz n'aura su (heureusement pour l'Humanité) ne fonctionner que quelques années.

Pour enfoncer le clou, on peut comparer les mutilations sexuelles au racisme.

Aucun alibi médical ou religieux ne peut faire oublier que les coutumes de marquage du corps humain ont un caractère fondamentalement discriminatoire, de même nature que le racisme puisque fondé sur des différences physiques censées procurer une supériorité et donc génératrices d'exclusion réciproque.

Cette exclusion s'exerce non seulement vis-à-vis des étrangers mais aussi contre ceux qui refusent la mutilation.

Actes d'exclusion discriminatoire, les difformités physiques artificiellement provoquées sont des crimes contre l'humanité. Le plus souvent perpétrées sur des innocents, les mutilations sexuelles sont un racisme artificiel, institué en exemple par "l'Education" et attesté par Freud lui-même comme étant la source fondamentale de la judéo-phobie... entre autres.

Enfin, la circoncision est un crime sexiste.

Or le sexisme est à la fois le comble et le degré zéro du racisme.

 

Le 10 juin 2004, en dépit d'une forte opposition féministe et judaïque, lors du colloque tenu à l'Académie de médecine de Paris :

LES MUTILATIONS SEXUELLES FÉMININES, UN AUTRE CRIME CONTRE L'HUMANITÉ

 

nous avons dénoncé la circoncision comme étant aussi ''Crime contre l'humanité'' .

Et rappelons-nous que l'excision est toujours financée par des papas qui ont eux-mêmes été circoncis avec la complicité de leur propre maman mutilées....

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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Commentaires

Bonjour,

 

Pourriez vous me contacter par mail, j'ai eu une circoncision il y a eu erreur médicale

 

Merci d'avance

 

Cordialement

commentaire n° :1 posté par : ced le: 01/11/2012 à 23h22

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