Samedi 24 juillet 6 24 /07 /Juil 10:11

 De nouveau, le verbe dans la voix accentué de deux éloquents soupirs, c'est Erica qui réorienta le débat, sur les voies de la « nature humaine », en posant l'axiome qui suit :

On dit bien que homme et femme sont de la même espèce biologique : celle des humains. Ils sont génétiquement identiques même lorsqu'ils sont "affectés" de ce qu'on appelle des "abbérations chromosomiques" (par exemple : les trisomies) ou des "abbérations génétiques" (tel autre exemple, les "maladies orphelines").
La seule différenciation valable entre la femme et l'homme réside dans les chromosomes sexuels propres à la reproduction de l'espèce XX et XY . Ainsi, comme toutes les "autres espèces", pourquoi la femme et l'homme ne seraient-ils pas enclins aux mêmes atavismes d'instincts que ceux qui motivent les animaux dans leur "lutte pour la survie" ? Certes, il paraîtrait que l'espèce humaine étant la seule espèce animale à être douée de conscience, elle serait aussi animée (agitée) par des émotions qui "font toute la différence entre l'Homme et l'Animal"... Alors, permettez-moi de vous poser ces questions :

Si OUI, alors, pourquoi ? Et, comment ?

Les animaux sont-ils seuls à être doués de sauvagerie, de cruauté, d'instinct grégaire ?

Si NON, alors, pourquoi ?

Donc, le cynisme humain, avec ses "envies" (désirs et convoitises) et ses "jalousies" (désirs et convoitises, aussi) ne serait-il pas également "la marque" de différenciation de l'homme à l'animal ?

Comme disait "l'autre" : Être ou ne pas être, là est toute la question

(l'autre = le chat qui respire (ou qui expire, allez donc savoir), savoir : Shakespeare)

Peu à peu s'était créé un attroupement plus dense autour de la « question ». Du moins, vu de loin, nul n'aurait douté que « la question » possédât cet force d'attirance magnétique à laquelle on ne peut résister et qui...

Or, vu de notre place, il était nettement visible que « la question » n'était pas l'objet principal de l'attraction ; nettement visible que l'objet principal d'attraction se polarisait plus sur les « démonstrations » : sur le produit des caresses érotiques que les amants d'Erica exposaient à leurs yeux ; plus sur les syncopes faisant swinguer ses phrases que sur son exposé philologique... Tant que, Manon dans son sourire espiègle, m'affirma, de ses lèvres chatouillant mon oreille... Et de sa main finissant d'ouvrir ma braguette – La ceinture ayant déjà été desserrée depuis longtemps – :

Je suis sûre que si je te suce, là, personne ne le remarquera...

Affirmation qui, incidemment, voulait dire que... ma foi... le spectacle... – Je commence à bien connaître le sens des « non dits » de Manon – ... Le spectacle l'excitait. Au point qu'il lui était, à elle aussi, nécessaire, voire incontournable, de... Aussi... Je lui répondis aussitôt :

Absolument ! Même si c'est moi qui te suce, personne ne le remarquera.

Parce que, le spectacle excitait aussi mes sens... qui échauffaient mon sang... Et comme l'origine était lié à la représentation que mon esprit se faisait de l'état réel du sexe toujours voilé de mon épouse ; de l'expansion turgescente de son clitoris, de la corolle épanouie de ses lèvres gorgées de sang, de son vagin tout humide de désirs, de ses frissons envahissant son pubis, ses adducteurs, gagnant sur sa chair entière, je voulais beaucoup plus sucer qu'être sucé. Et comme je sais que telle est aussi la préférence de Manon comme introduction à nos ébats, j'ouvris son jean's, sur ses fesses fis glisser ensemble jean's et string et aussitôt de ma bouche vins gober son intimité déjà bien... épanouie, humide et brûlante... Je gobai son bouton, le serrai doucement entre mes lèvre, le lapai vivement de ma langue et... Manon m'offrit vite sa jouissance : de son stupre acidulé s'écoulant sur ma langue, du rythme aux contractions erratiques animant son bassin, de ses mains s'agrippant à mes rares cheveux ; de cette volonté indécise à te signifier « stop! C'est trop ! » et immédiatement, ou conjointement : « non, encore ! » ; de cette volonté indécise née de l'instant où elle ne sait plus où se situer ; de ce seuil instable qui s'inscrit sournoisement, et parfois, trompeusement, entre un voyage interstellaire vers le paradis de l'orgasme et un plongeon dans la fosse d'une douleur vulgaire ; de cet instant où m'efforçant à m'oublier, moi et mes impatientes avidités de mâle, pour exacerber mon attention au discours du corps de ma maitresse, j’oins, de ma salive la brûlure de ses chairs vives, et lentement de ma langue sa fièvre vaginale...

Et Manon jouit à petits cris étouffés desquels, croyant l'entendre exiger : Viens, viens. Baise-moi vite ! Je me redressai et à son oreille demandai stupidement confirmation : — Ici ? Tout de suite maintenant là ! — A laquelle, me tournant le dos, comme si elle eût voulu affronter la « foule au débat », de sa croupe cambrée elle me répondit de « l'offrande aux ébats ». Puis saisissant mon sexe raidit autant d'impatience que de désirs, d'une main précise glissée entre ses cuisses elle le conduisit jusqu'à son tabernacle où, l'introduisant par le sentier étroit, elle l'avala, lentement et entier jusqu'à la garde. Un instant je fus surpris qu'elle choisît cette voie en premier, quand celle-ci n'est déjà pas « affaire courante », pas même dans le secret de nos alcôves. Et bien plus surpris encore de constater l'aisance avec laquelle ma verge y glissa et son anus la happa entière : sans coup férir ! Sans appréhension ni hésitation notables... Oh ! Rassurez-vous ! J'ai passé l'âge de l'homme qui laisse quelque sournoise question dominer sur ses désirs ! Oh oui ! Le désir est vivace ? L'opportunité de le satisfaire aussi ? Opportunité et désirs sont conjointement consentis entre les parties ? — Allez allez GO !

Non ! Vous vous trompez chers amis ! Je n'ai rien du « ramoneur » ! Je serais plutôt du genre « promeneur » ; du genre qui prend plaisirs à paisiblement explorer la voie, à l'explorer jusqu'au dernier frémissement, jusqu'à son ultime agitation, jusqu'à accompagner les méandres de ses ondulations : je ne veux jamais la brusquer... Je préfère mieux lentement l'apprivoiser avant que d'aiguiser ses appétences. Néanmoins, dès lors qu'elles se manifestent avec une gourmande voracité ; dès lors qu'elles expriment leurs désirs sauvages, sans forfanterie aucune, je sais aussi les combler en m'agitant avec vivacité et vigueur jusqu'à la satiété de ma « convive » que je désire avant tout « complice », et rassasiée en premier. L'endurance relève des avantages de mon âge. Bien mieux que dans mon « âge vivace ». Certes, je n'ai plus l'allure du dandy arrogant, fier de sa verdeur, fier de ses biscotos, fier comme l'étalon de remonte qui éjacule son foutre comme un mortier son feu ; comme si par ce seul coup il devait féconder toutes les juments du haras. Forfanterie harassante, pour sûr ! Aujourd'hui, il m'importe bien moins d'éjaculer, que de lire le ravissement dans les yeux de ma partenaire : épouse, maîtresse, aventure. Je jouis bien plus de cela que de cette foutue rapacité à se « vider les couilles » !

Lentement, tendrement devrai-je préciser, j'honorai Manon de la « bénédiction de mon goupillon en son fond culier » comme pour une « bénédiction des fonds séculiers » ; je l'honorai d'une bénédiction quasi mystique. Plutôt : d'une adoration, d'une vénération de casuistique profane.

Je l'honorai, mes mains s'égarant à caresser ses hanches de Vénus et le galbe délicieusement callipyge de ses fesses, aux muscles denses et fermes.

Je l'honorai, admirant mon épouse resplendissante de plaisirs qui, bien que soutenant tout à la fois le débat et dominant ses jouissances, ne perdait pas des yeux un seul instant de nos ébats. Et, je savais, à leurs attitudes respectives, qu'elles se regardaient... avec ce « manège » de concupiscence réciproque et complice qui me fait toujours « tourner la tête » : « mon manège à moi... » Comme on le chante ! Et, Manon agitant sa main entre ses cuisses au rythme d'un boogie-woogie endiablé marqua le tempo du rythme pile, duquel elle exigeait que du pipeau, aussi tonitruant qu'avec un trombone je sacqueboute, en pistons je joue du cornet de sa rose sans épine... Et quelque seize mesures plus loin, Manon jouit sans mesure, en un contre-ut strident et en serrant fort l'anneau autour de mon gland... A l'instant exact où, du coeur de « l'attroupement au débat » mon épouse chanta « a mezzo-voce ma non troppa » et sans fadaise son sol extasié (peut-être un fa dièse), ponctué de cette exclamation claironnée d'un timbre brillant, certes, un tantinet grivois, mais aussi, un brin admiratif :

Y'a de ces érotismes ! Parfois ! Frustré, à ne pas toucher ce que des chouchous chatouillent ! Hé bien dis donc ! Ça fait fantasmer raide ! Bien plus qu'un vulgaire film de culs.—

... Manon se redressa, couvrit ses fesses de son futal, serra la ceinture. Je fis de même. Manon se retourna vers moi, se jeta dans mes bras, me remercia d'un baiser aussi fougueux que baveux et, en riant aussi gaiement qu'une enfant fière de sa blague, dit :

T'avais raison mon amour : personne n'a rien vu ! Et c'était bien meilleur qu'une pipe ! —

Je confirme que c'était meilleur : excellent, splendide. Un vrai délice ! Par contre, Erica a tout vu, elle. —

Pfff ! Erica ! Elle à toujours l’œil attentif sur nous ! Et je t'assure que ça lui plait, nous deux ! —

Ah oui ! Et elle veille sur nous comme une mère poule ! Tiens, je l'oublierai pas ! Mais au fait, comment tu peux être aussi sûre de ce que tu affirmes ? —

Parce qu'elle me l'a avoué, pardi ! —

Ah bon ! Tu prends tout ce qu'elle te dit pour aveux ? —

Voyons ! Je suis plus une gamine! Seulement, les confidences sur l'oreiller... Tu sais bien, hein ? —

C'est donc ça ! Vous avez des confidences intimes, toutes les deux, qui restent des « secrets » pour nous, « vos hommes » ! —

Ah, ah ! Mon vieux cochon, sournois et vicieux ! Dis pas que tu sais pas, je te croirais pas. Dis pas que tu n'attends pas avec impatience de te retrouver le « jouet consentant » de toutes nos lubricité. Et pas seulement celles de nous deux, d'accord ? Ne le dis pas maintenant, autrement je t'encule devant tout le monde.

Je me disais bien aussi ! Un prêt exige d'être remboursé. Ne serait-ce que pour l'honneur. ! —

Evidemment que je sais ce qu'elles trament dans mon cul... Pardon : d'abord, c'est dans mon dos.

Evidemment que j'adore ça : être l'un de leur jouet favori. Autrement, avec le caractère de cochon que je me trimballe, si je n'avais pas apprécié, et bien plus enivré de leurs « persécutions », j'aurai fui...

Evidemment que je suis avant tout un cochon entier : dans toute sa splendeur ! Seulement, ce que je préfère dans mon attitude de cochon c'est de me rouler dans la boue des plaisirs, et de me repaitre de « nourritures » variées : omnivore à ce que l'on dit omni vorace, ou encore : omnisexuel ! Plutôt que plurisexuel) ... Disons (sournoisement) que, cela influe favorablement sur mon caractère de cochon : ça le bonifie !

Et pourquoi ne serait-ce pas, symboliquement, pour cela que l'on dit que dans le cochon tout est bon ?

Bon ! Ne fanfaronnons pas !

Disons simplement que, dans ma vie d'aujourd'hui, ce que j'adore, c'est ma vie sexuelle. POINT.

Et revenons illico vers l'attroupement au débat ; débat qui venait juste de bifurquer pour s'engager sur une voie latérale, un peu tordue et cahoteuse ; débat qui, décidant d'embrayer sur l'exclamation plus tôt interjetée, choisissait donc de faire du « hors sujet » en courant le risque de s'égarer dans les méandres des fantasmes.

Je les vois, là, bien à l'abri derrière le paravent de leur docte Pédagogie, bien emmitouflés dans leurs toges professorales, ces censeurs de pacotilles, rugir et tancer de leur corrections académiques du « tirez droit ».

Simplifiez, développez... Non : hors sujet... Nul ! —

Se sont-ils, seulement une fois, posés la question de savoir si, parfois – tout comme ils parviennent quelquefois à l'admettre avec le « raisonnement par l'absurde » – « faire du hors sujet » ne serait-il pas une stratégie efficace pour résoudre un problème « délicat » ? Bonne méthode pour atteindre le « résultat désiré » ?

Or, il est assez fréquent de remarquer que la « démonstration du tirer droit » donne généralement un résultat inverse de celui escompté : Baiser — Où : — baiser n'est plus fantasmer, Demeure UN « fantasme »...

Eh bien oui ! Le plus souvent, « faire du hors sujet » est une stratégie efficace : tu diverges, tu louvoies, tu tentes une approche latérale en offrant ton meilleur profil à la concupiscence latente du sujet opposé, avec l'air sournois du « j'ai surtout pas envie d'y toucher » ; que non, j'en meurs d'envie, mais tu dois « mourir » avant moi. Ce que certains dénigrent du haut de leurs certitudes en caricaturant cela du vocable « approche vaguement biaisée » c'est cependant, très souvent la meilleure posture de séduction dont l'apothéose conduit à «  baiser ». Et si je ne répugnais pas à postuler un théorème osé, j'affirmerais que :

Il faut d'abord diverger, pour mieux reverger ! —

Au milieu de dix verges agitées à miauler sous la lune, la « douce chatte » n'aura de lubricité qu'à l'égard de la verge masquée : c'est elle qu'elle voudra dévoiler ; elle qui se sera préparée à distiller bien d'autres hommages que les vulgaires giclées d'impatiences.

 Je sais ! C'est bien pour cela que je prends la précaution de dire « parfois » ; « souvent »...Je sais qu'il existe aussi des « chattes voraces » jamais rassasiées. Même pas par un régiment d'affamés... Et c'est normal car pour qu'une règle s'applique, il lui faut des exceptions... D'autre part, un régiment d'affamés, c'est plus une harde de Huns, que de la séduction subtile à la Dom Juan.

Bref !

Les fantasmes !

???? —

Tenez ! Petit exercice : écrivez donc une suite à cette affirmation...

En attendant « MA » suite.



A SUIVRE !

Patrice

pateric©

Par Pateric - Publié dans : Esprit Libertin - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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  • : 28/01/2009

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