Jeudi 18 juin 4 18 /06 /Juin 07:00
 

Ce Samedi 13 juin...

Sans l'avoir prémédité d'aucune façon, j'allais tourner une page significative de ma vie

...

Mon agenda était barré, de l'aube à la nuit : « Fête de l'école de Rugby de notre fils... ».

Rien d'autre.  

Sauf que, cela me rappelait surtout que, en tant que dirigeant et éducateur bénévole de ce club, mon mari s'y trouverait activement impliqué de « l'aube à la nuit ». Donc ? Peu disponible pour moi.

Et moi alors ?

Mis à part ma présence au tournoi auquel prendra part notre fils ; mis à part cette tranche de deux heures de jeux où je regarderai « les exploits de mon fils »...

Oui ! Juste, les « exploits de mon fils » sans m'intéresser aux autres protagonistes du jeu. Quoique...

Je ne les regarde jamais vraiment ces exploits. Moi, je tremble à chaque plaquage, à chaque « mêlée spontanée », à chaque « ruck » à chaque « pick and go », à chaque « maul », comme ils les appellent, eux, ces actions : actions que j'appelle, moi, des « moulons de sauvages »....

Et comme « mon fils » n'est pas le dernier à y prendre part... Je dois vous avouer que le plus souvent je regarde ailleurs...

Et peut-être mis à part aussi l'heure du pique-nique : la paëlla s'annonçait (paraît-il) somptueuse...

Davantage encore si mon mari n'y passait pas son temps à faire le tour des tables pour s'inquiéter auprès des autres parents si : « Tout va bien ? ». Mais que Voulez-vous ? Il comme ça, mon mari : perfectionniste jusqu'auboutiste ; satisfait si tout le monde autour de lui est pleinement satisfait !

Evidemment que parfois j'approuve et applaudis des deux mains. Surtout s'il m'a faite chavirée dans un de ces orgasmes de « ouate cotonneuse de félicité » d'où je reviens toujours totalement molle...

Cependant, je dois avouer aussi que cette « journée de fête » ne m'emballait pas particulièrement... Un tournoi, passe encore, toute une journée, bonjour l'ennui.

Bref !

Cette journée est unique dans la saison. On peut donc exceptionnellement faire une exception...

D'autant que « mon fils » semblant se faire une joie particulière de cette journée « exceptionnelle » ;

D'autant que mon mari ne s'étant impliqué dans cette activité que pour offrir le « plus satisfaction » à « mon fils », vous l'avouerez, au moins vous mesdames, j'aurais tort de me plaindre de mon sort.

Et pourtant...

Toute la semaine écoulée, je n'avais pu m'empêcher de repenser à notre samedi passé...

Toute la semaine, j'avais eu l'image de notre amant devant mes yeux... J'y avais revécu nos coïts... Mon con avait frémi au souvenir de son gland butant haut ; frémi de son gland butinant mes chairs.

Toute la semaine, mon esprit revivant les plaisirs d'extase au souvenir des sodomies réciproques des deux amants, mon bourgeon m'avait agacé les doigts qui n'avaient pas su se retenir.

Toute la semaine, chaque soir, je baisai mon mari en me revoyant baiser l'amant et en mordant mes lèvres pour ne pas hurler mon plaisir. Et qu'après m'être écroulée à son côté, mon mari vint m'aimer à son tour, lentement. Et encore plus tendrement, caressant mon ventre, caressant mes seins, caressant mon cou et mes lèvres avant que j'exigeât de lui qu'il me baise vivement jusqu'à ce que sa bite baignât dans nos foutres...

Oui ! La semaine entière, chaque soir comme cela ne nous était plus arrivé depuis très longtemps.

Juste avant qu'il me demandât : — Tu veux, toi, aussi aujourd'hui ? —

Oui ! Toute la semaine entière je lui répondis : — Oui ! Oui ! Je le veux ! —

Et comme jamais de notre vie, de nos amours et de nos libations communes : comme jamais avant cette semaine écoulée, tous les soirs de la semaine, après avoir récupéré tout mon souffle, j'armais mon pubis et je le sodomisais, lui, allongé sur le dos au bord du lit, moi, debout, mes yeux dans ses yeux où je lisais son bonheur épanoui. Depuis longtemps je n'avais lu pareil bonheur dans ses yeux. Ne me demandais pas « pourquoi », ni « comment » : je sais parfaitement tout lire dans ses yeux...

Et tous les matins aussi, ma bouche avalait sa bite bandée et l'extrayait de sa torpeur avant qu'il se s'étirât pour venir butiner ma rose perlant encore des sucs de nos plaisirs et qu'en moins de temps qu'il est nécessaire pour poser pied à terre, il me fît jouir de nouveau. Tant jouir que mon être sexuel maintenait en équilibre instable le fléau de mes jouissances lubriques au paroxysme de l'excitation. Et que plus encore, je lui refusais de laisser contrebalancer le fléau de ma conscience bien pensante, même si, parfois je me questionnais sournoisement sur le plaisir que j'avais pris à jouir de sodomiser mon mari. Qui plus est, avec cette surprenante régularité... Alors qu'avant cette semaine, cet acte était demeuré fort marginal : juste un acte pris « en passant », un acte pris comme un jeu, sinon comme un « délire »... Et parfois ma question s'appesantît à chercher à savoir s'il l'aimait, au moins autant que moi. Ou encore, des idées bien plus « troubles » ; des idées à vouloir comprendre si son abandon est soumission ou plaisir, ou les deux, voire, aucun ; des idées encore plus étranges et farfelues, à m'imaginer qu'il m'offrait son cul en « thérapie »

...

Ce sont quelques-unes de ces idées qui m'ont conduite à vouloir vous raconter notre épisode de la « cabine d'essayage » : dans le secret espoir de lire vos avis sur cette aventure ; de lire des « opinions » (ça y est, je l'ai dit, ce mot qui me déplaît le plus souvent) qui m'auraient permise de débuter l'analyse de mes désirs et des comportements qu'ils induisent sur moi...

Mais si ! Vous le connaissez bien ce détour de ma personne : j'ai besoin de tout verbaliser... Bref ! Personne n'ayant souhaité exprimer un quelconque avis sur les dérives de mes délires, mis à part mon mari, qui fidèle à ses habitudes, n'a émis que des boutades de dérision et d'ironie, et surtout sans se dévoiler un seul instant, j'en suis encore là à tergiverser, idées indécises mais sexe affamé.

Tant pis... Je vais insister à « secouer vos neurones »...

Comment ?

Hé hé... Faut voir !

 

Et donc, toute la semaine écoulée jusqu'à ce « samedi de fête », je l'ai passée tout autant à beaucoup jouir qu'à beaucoup gamberger... Et beaucoup moins à me concentrer sur mon travail... Quoique, mon travail consistant aussi à « beaucoup analyser des facteurs de comportements sociologiques », je me sens relativement en droit d'affirmer que, tout compte fait, j'ai plutôt bien travaillé. C'est ça ! Rigolez !

Ainsi, ce samedi matin 13 juin, j'étais sur le bord de la touche (du terrain de rugby, ne confondons pas tout, je vous prie) à plutôt moins regarder mon fils jouer, qu'à observer les juvéniles groupies exciter la testostérone toute aussi juvénile des plaqueurs et des plaqués (pour les seules actions que je sais reconnaître parfaitement). Et, ça me chamboulait un peu. Néanmoins, j'étais loin d'imaginer la suite où, « mon fils » sortant de la douche (et ses copains aussi, mais eux... ) dans leurs « tenues d'apparat », s'engouffrèrent gaiement dans la haie d'honneur des bras ouverts de minottes minaudant à qui mieux-mieux... Et que cette horde entre-mêlée, aussi bien que dans une mêlée debout (maul, en anglais) s'éloigna sans mollir : « mon fils » aussi bien que les « autres », m'ignorant totalement... Il est déjà si loin le temps où il accourrait pour solliciter mon opinion sur le match ; pour solliciter une félicitation de ma part ; pour quérir un doux bisou de congratulations ?

 

  • Le cul plein de bouillie, armé de la pelle et du langage, avorton autonome, il va, seul... —

  • Les immortelles – Pierre Bourgeade

 

C'est pourtant vrai ! Et j'avais pas l'air conne, moi, tiens, avec ma valise de bisous et mes couches !
Merde alors !


 

pateric©

Par Pateric - Publié dans : micro roman - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Commentaires

Pour les textes bravo, mais quelques photos pour aérer le texte seraient à mon avis bien venu.
commentaire n° :1 posté par : Marie+Christine le: 18/06/2009 à 08h48
Merci pour vos "bravos"... Quant aux photos... Faudrait qu'on en fasse... Autrement que de face. Bien ! On essayera !
réponse de : Pateric le: 24/06/2009 à 07h58
commentaire n° :2 posté par : Collectif des 12 Bonobos le: 15/07/2009 à 16h27

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  • : 28/01/2009

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