Lundi 2 mars 1 02 /03 /Mars 17:23
 

Aberrations et bla-blas !

Un matin, avant l'aube l'interphone déchira un cauchemar. Il y tapa dessus. La voix de Gérard s’excusa : le chauffeur de Camille vient d'avoir un accident en venant la chercher. Jules si tu voulais le remplacer... (...)

Conduire Camille... et rester trois jours auprès de Camille. Euh ! Répondre aux questions de Camille sans paraître trop stupide : trouver des mots... [...] Parler à Camille pour ne rien dire à Camille ? Bon y'a pire. Y'a surtout : dissimuler son trouble et sa peur de Camille... Et pire : regarder Camille sans voir Camille ? Ah bah ! Ce job était une nouveauté qui le désemparait. Il trembla des genoux

[...]

Néanmoins, ils partirent un peu plus tard... pour arriver pîle-poil sur le parking où il apparût en bête curieuse aux yeux des chauffeurs officiels qui lui posèrent cent questions... Jules humorisa : — J’suis ici à titre accidentel ! — Mais comme les autres persévéraient à le regarder de travers, il remonta en voiture, alluma la radio, ferma les yeux et se rendormit.

On tapait à la vitre. L'un des chauffeurs mimait et gesticulait : « Réunion ! Terminée ! Eux, arriver ! » Jules vaguement agacé débita cette phrase sèche : — Ce n'est pas parce que je suis différent de vous que je suis un sauvage qui ne comprend pas le français ! — A faire pâlir l’autre... Bref !

Camille, seule lumière bleutée au centre d’une trentaine de sexagénaires gris, illuminait le porche. Jules pinça son sourire.

Le parterre discuta quelques instants. Cinq ou six cent flashes plus tard, le parterre éclata en particules d'individus qui se répandirent tels des gibbons à bosses s’enfouissant dans leurs carrosses…

Jules imita les autres ouvrant la portière de l’arrière droite, mais Camille disant : — non ! — s'installa à la place du mort. Jules claqua les portières et contourna le véhicule pour rejoindre son volant. Et Jules rit : de toutes ses dents blanches... Aussi des regards ahuris de « ses collègues »...

T'as l'air bien gai mon petit Jules : ça fait plaisir à voir. — Dit Camille.

Où conduis-je son excellence ? — Plaisanta-t-il, pompeux.

Au resto. Suis. — Trancha-t-elle. — Cette ballade te rend joyeux ?

...C'est les autres… Ils m'ont harcelé de questions et m'ont laissé entendre que je n'avais pas la classe du chauffeur. — Répondit-il.

Et c'est ça qui te fait rire, petit ? — S’étonna-t-elle.

J'ai expliqué pour ton chauffeur(…) En fait, je m’en fous… —

Bref ! Camille Sourit en affirmant : Ils ne sont pas à ta place. —

Non — Souffla-t-il terrifié par le fascinant sourire de Camille…

[...]

Je ne mangerai pas avec eux...  Marmonna-t-il.

Tu mangeras à table — Exigea Camille dans une intonation virile.

… ?? … !!! — Dit Jules d’un œil perdu.

Tu mangeras à côté de moi. — Répondit-elle à son ahuri silence.

ça va jazzer dans les chaumières...  — S’essoufla-t-il.

Qui sait ! Je m'en bats les couilles : je les encule tous ! 

De nouveau, il eut peur. Alors, du fond de sa déraison, il raisonna :

Moi, à la table d’élus de France ? C'est impossible !

— Petit ! T'es un homme ; un être humain comme les autres (…) Et tu serais même, plutôt du genre bel homme. —

Il se consumait. Heureusement, que ce calembour jaillit :

— (...) Je ne suis pas qu’un corbeau noir dans un beau corps noir ? —

Ah ... Qu’elle est bonne ! Rit Camille…

Camille rit si fort qu’il en resta chocolat, fondu : là, do mi né ad mi ré.

Sors-en quelques unes comme celle là, à table, et tu passeras pour le plus spirituels des conseillers. — Lui conseilla Camille.

Conseiller, moi ! Conseiller de quoi ? — Paniqua-t-il.

Mon conseiller pour l'Environnement. — Affirma-t-elle sérieuse.

Chauffeur, passe encore ! Conseiller ? Ça ne s’improvise pas...

Si ! La preuve ! Je te nomme solennellement Dit-elle en lui tapant affectueusement sur la nuqye en signe d'intronisation … Et puis, pour les restes, tu improvises. Les manques ? Tu passes : il n'y aura pas d'imper. — Affirma Camille en jouant sur les mots sans solennité aucune...

C'est gonflé, avec ma gueule : à l'Environnement ! — Toussa-t-il.

Justement ! Fais-les rire ainsi ils ne broieront pas du noir. — Conclut-elle. Et elle rit ; un fou rire tel que l’un des compagnons intrigué l'interrogea :

Qu'est-ce qui te fait rire de la sorte ? 

Mon conseiller : il m'a sorti une blague irrésistible. — Bégaya-t-elle.

Dévisageant Jules... il demanda confirmation : ça, conseiller ? —

... Tu ne le connais pas encore... Jules-César Montouvirin. Jules ! Etienne M. Maire d'A. président du Conseil Général du C.

Enchanté ! Dit Jules en tendant sa main.

Bouche bée, l’Etienne ! Après un retrait sensible il serra la main de Jules d'un geste furtif et distant : comme s'il avait craint de serrer des doigts noirs. [...]

C'est bien. — Finit par émietter l'Etienne. Et n'ayant, a-priori, rien d’autre à déclarer il entra dans l'auberge. Camille riait fort. Jules riait aussi bien. Elle suivit l'Etienne des yeux et dit : — T'en fais pas, petit. Entrons. — Ils entrèrent. Bref !

[...]

Plus tard, après l'intermède apérif, Camille annonça d'une voix forte et grave :

Chers confrères, je vous présente Jules-César Montouvirin, mon conseiller des questions d'Environnement. —

Il y eut quelques applaudissements... et, également quelques (...Passons...)

[...] A table, un ancien illumina toute l’assistance de sa connaissance :

Montouvirin, c'est Réunionnais ! D'origine Indoue, c'est ça ? 

Oui monsieur, c'est exact.  Confirma Jules.

— C'est bien l’un de vos ancêtres qui colonisa la canne à sucre sur l'île de la Réunion vers 1700 ? —

— Monsieur est d'une famille de colons ! — S'émerveilla quelqu'un.

— Bof ! L'histoire de la Réunion fut mouvementée [...] Un ancêtre, colon ? Aujourd'hui, ça n’est plus qu’une légende ! [...] Et, vous le savez aussi bien que mmoi, un nègre, ça restera toujours un nègre. Arrondit Jules

Passons, passons ! Passons la colonisation, l'esclavage et Bonaparte. Et passons l'abolition [...] Mais conservons la négritude : toujours et encore. Parce qu'enfin, qui d'autre que le nègre qu'il se revendiquait être pouvait se vanter de l'être ? [...]

Au milieu du repas quelqu'un l’interrogea : — L'intérêt pour l'Environnement, ça vient de quoi ? — J ules répondit du tac o tac, sans tact : — Des caprices ! —

Ah ! J’n’ comprends pas. — Avoua banalement le questionneur.

Ne cherchez pas. Madame votre député me paye très bien, pour que je lui réserve mes exclusivités. — Masqua-t-il son manque sans imper car Camille le flatta devant tous : — Et Jules n’est pas avare ! — En caressant son émoi [...]

Voilà comment l'on deviendrait conseiller ? Quand même ! Ne rêves pas ! D'autant que... Qu'il fut conseiller ou pas, ça servira peu à l'épilogue

[...]

L'après-midi fut consacrée à une « grande commission »... Sans intérêt.

[...]

Une fois seuls dans leur voiture, Jules dit à Camille :

Merci Camille, je me suis bien amusé.

Moi aussi. T'as été parfait. — Répondit-elle en caressant sa cuisse avec

douceur, s'attardant un peu, là, où ça fait frissonner de peur. Sans masquer son trouble, Jules, la voix tremblante, osa lui demander :

Pourquoi caresses-tu ma cuisse ? ça me gêne énormément.

Ta cuisse ? Ce n'est que de la tendresse, petit. — Enjôlisa-t-elle.

La tendresse ? Avait-elle eu un quelconque pouvoir de calmer sa peur ? Non : la tendresse avait amplifié sa peur. Demeurant impuissant face aux affres de sa peur, Jules chercha à l'embastiller. Mais il ne parvint qu'à banaliser :

Où je te conduis maintenant ?

Camille qui les avait parfaitement discernés, ne répondit pas immédiatement : elle préféra d'abord, le chahuter gentiment[...] Puis, ironiser sur ce qu'elle nomma ses « retranchements puérils ». Mais comme il voulait s'en défendre, elle l'admonesta vertement avant de lui expliquer, que à la place qui est désormais la sienne, il ne devra plus jamais se laisser dominer par des affects comme la peur. Ni par des sentiments dénués de raison politique ou cognitive... Ce jour là, ce que Camille expliqua à Jules était parfaitement clair. Cependant, ce ne sera que longtemps plus tard que Jules en saisira la quintessence. Là, Jules n'avait vraiment comprit que : — Dix kilomètres, à la maison où je suis née. — Entendu la voix veloutée de Camille et noté une pointe de plaisir non dissimulé.

Toutefois, il n'aurait pas juré en être sûr. La seule chose dont Jules était sûr est qu'il avait peur… Une peur qui le dominait… Une envahissante peur...

— Voilà ! Au marronnier, tu tourneras à droite. — L’avertit-elle.

Une longue allée, interminable, et à l’extrême infini de l'une de ces extrémités sans fin, s’avançait le halo d'une lampe tempête.

— Arrêtes-toi à la lumière ! — Dit Camille.

Un couple de petits vieux sortit en courant lentement. Camille bondit vers eux. Jules lâcha le volant, péniblement. A mi-chemin, Camille les serrait fort dans ses bras en disant : — Papa, Maman, — d'une voix inconnue : une voix douce et tendre, presque fragile.

— ça fait plaisir ! — Dit le papa. Et dès l’apparition de Jules la maman s’exclama : — Oôh ! Excusez-moi môssieur ! Gérard nous avait bien prévenus mais ça surprend ! —

Et Camille rit net : — T’as eu peur ? (...) Jules est un homme paisible !

[...]

Les parents de Camille parlaient sans cesse... Ensemble, ce soir, ils discutèrent longtemps, en dînant  lentement. Et Jules se sentit comme chez lui ; il se sentait comme chez lui quand sur le premier coup d'horloge de minuit, Camille, du souffle de ce sourire qui le faisait frémir, lui chuchota : Je suis fatiguée ! — Et ses yeux verts l’hypnotisèrent. Alors... Quand il l'entendit solliciter aussi : — On va se coucher ? — Et quand l’intervention charnelle des lèvres vermeilles de la bouche sensuelle de Camille bissant sa requête dans un effluve d’érotisme ravissant restaura la réalité de ces angoisses qui font tant trembler de froid son effroi, Jules resta, le cul givré... sur la chaise de paille...

— Alors, tu viens petit ? — Le secoua Camille.

[... ]

C’était comme s’il était entré dans un autre monde, irréel, intemporel

[...]

Camille, dévêtue... s'allongea... en ronronnant comme ta chatte perdue au milieu du grand lit et quémandant son câlin avant de vouloir dormir :

— Viens ! Viens t’étendre et te détendre près de moi. —

Jules restait planté, aimanté par les bas noir de Camille sur ses longues jambes ambrées ; aimanté par son triangle de soie ocre, par sa taille mince et musclée ; aimanté par sa poitrine nue aux seins peu volumineux mais parfaitement hémisphériques et des mamelons aux aréoles rigoureusement centrées ; une poitrine haut tendue sur son buste : un buste aussi large et fort que celui du gymnaste... Cette poitrine, c’est l'orgueil de Camille.

— Alors, qu'est-ce que t'attend, petit ? — Le fit sursauter Camille.

— Rien. Je ne peux pas venir m’allonger près de toi. — Se refusa-t-il. Se redressant prestement, Camille toisa Jules. Puis, elle ricana :

— Tu ne m'as jamais vue, dans cette tenue ? —

— Autour de la piscine... y’a Gérard aussi… Et, je ne te vois pas comme maintenant. — Dit-il.

— Allons petit ! [...] arrête de te faire des films et viens, là... —

Jules hésita... à obéir. Mais, demi nu, il s'assit sur le sofa... Camille posa sa tête sur les cuisses de Jules, le regarda de toute sa splendeur offerte à lui et se mit... A parler :

— ... Je t'aime beaucoup. Et Gérard t'apprécie comme son fils. [...] Si je voulais que tu deviennes mon amant, tu n'y pourrais rien... Gérard m'approuverait [...] ça te fait bander ? Ne t'en préoccupes pas. Ce soir, j'ai seulement besoin de parler avec toi. —

Parler ? [...] Normalement, ça le faisait bander, mais pas du même endroit.

— […] Toi, t’es une envoûteuse. — Avoua-t-il. Camille sourit :

— Jules, [...] Et je ne comprends pas pourquoi tu es toujours seul. Ton traumatisme est si douloureux ? —

— Non ! — Affirma-t-il sur le ton de la sincérité non feinte : — Je ne souffre plus de ma douleur : je ne m'en rappelle même plus. —

— Pourquoi ne sors-tu jamais, alors... —

S'en suivit un dialogue à bâton rompu où Jules ne niait pas qu'il aime la chair et les femmes mais qu'il s'en méfiait [...] Et surtout, que Camille, elle, lui fait peur. Ici, je ne t'en reporte que l'essentiel.

— T'es amoureux de moi ? — Lui demanda Camille sans détour.

— Camille! J'ai l'âge d'être ton fils… Et puis, je suis noir… — S’étouffa-t-il.

— Qu'elle âge crois-tu que j'ai ? — Le chahuta-t-elle.

— Camille ! Tu es une belle femme mais pour donner ton âge c'est encore plus difficile que chez la plupart des femmes… —

Camille en rit de bon coeur. Et la main de Camille glissa et s'égara à nouveau. Et Jules banda… Et Camille rit plus brillamment encore en affirmant :

— Alors, t'es amoureux. —

— Non Camille Tu me fais fantasmer, je te désire parfois, mais… —

Jules palpitait frémissait fondait... Camille déposa un baiser humide sur les lèvres de Jules. Puis elle posa tendrement, sa tête sur ses pectoraux frissonnants en chantonnant : — Petit trognon : je ferais ce que je veux de toi. —

[...] Jules ne se souvenait pas d'avoir déjà autant bander. Camille le devina : elle vérifia (...) Et puis elle en finit, entre cinq doigts et dix mouvements, d'une purée de six mois giclant de sa main sur son ventre et ses seins. Elle sembla s'étonner : — Humm, c'est chaud, C'est doux... Et, [...]

Et… Jules rebanda.

Et Camille flatta à nouveau... Et sa tête glissa lentement sur le ventre de Jules […]

Camille s'endormit sur sa queue. Jules restait pétrifié. Il aurait voulu la caresser entière. Mais il s'endormit aussi.

Au septième coup de la comtoise... Camille dormait. Jules bandait dans sa main comme un vrai sauvage… Et le grelot du téléphone brisa son rêve. Jules étendit péniblement ma main et répondit :

— Oui ? —

— Salut, ça va ? — Le surprit la voix de Gérard.

— B'jour Gé - gé – rard.... Oui. Camille dort — Chuchota Jules.

— Non, je dors plus — Bondit Camille en ôtant vivement le téléphone de la main de Jules. [...] ça va très bien. — Répondit-elle au combiné... en rejouant avec le sexe de Jules qui se crispa : Pas jouir maintenant ! Se retenait-il.

— Il est aux anges ! — Répondit Camille au combiné noir ; Camille répondait de la voix au téléphone noir, et de la main à la bite noire. Elle s'éloigna pour chuchoter à l'autre noir... Jules pâlit [...]

— Gérard... — S’esclaffa-t-elle en secouant l'entremetteur noir devant Jules..

— Ah ? Ahh ! — Se dégonfla-t-il. Jules paniquait tant que... Camille éclata d'un rire tonitruant à la Méphisto, [...] Gérard riait aussi [...] :

— Alors petit, on a dormi avec Camille ? —

Jules prépara sa défense et débita une phrase de silence. Et Gérard prodigua des conseils à Jules pour soigner l'humeur de Camille. Jules tremblant de peur,  répondit béatement : — Ahh ! Oui ! — Et la main de Camille dans son caleçon fit que Jules se répandit entre les seins de Camille et contre ses volontés.

— J’adore ça : ton sperme... — Susurra Camille.

[…]

Jules massait Camille. Et Jules se consumait, à masser sa poitrine […]

Et à chaque fois qu'elle jouait de son Jules, Camille susurrait :

— J'aime ça : ton sperme si blanc jaillir de ton sexe si noir —

Et elle s’autorisait à en jouer aussi souvent que... [...]

Jules massait Camille [...]

Jules massait par monts et par vaux de Camille [...]

Et il se consumait, pas seulement à masser [...]

Mais Jules n’est pas l'amant de Camille.

Pourtant les sillons des jours des mois de sa vie s'écoulent paisibles et heureux.

* * * * *

A suivre
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Par Pateric - Publié dans : micro roman - Communauté : Fantasmagorie pure
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  • : 28/01/2009

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