micro roman

Jeudi 15 octobre 4 15 /10 /Oct 09:38
 

Mon mari avait réprimandé notre fils de sa « voix de théâtre », forte, ciselée, accentuée, pour que la galerie l'entende clairement. Et je sais que c'était aussi pour lui signifier : « les affaires de ma femme ne te regardent pas. »...

Nous étions attablés, la vingtaine de couples de « parents bénévoles », les dirigeants et éducateurs qui avaient contribué à l'organisation de cette fête. Et tandis que trois hommes surveillaient les saucisses griller sur le barbecue, que d'autres trinquaient et que quelques femmes papotaient, le président et le directeur de l'école de rugby se fendirent de leurs discours d'auto-satisfaction et de remerciements de la contribution des « parents » sans lesquels... Et tout le tintouin...

Nous étions à ces instants d'une soirée où tout le monde parle avec tout le monde sans écouter personne, lorsqu'un voisine me demanda au débotté :

  • C'était quoi la pièce que vous êtes allez voir ? C'était bien ? —

  • Pardon ? — Répondis-je pour cacher que j'étais fort déstabilisée.

Mon mari leva les yeux. Nos regards se croisèrent. D'une main il me fit comprendre. Un, deux, trois moulinets, de l'extérieur vers l'intérieur. Trois ? Trois semaines avant ? Bien sûr ! La première de cette pièce à laquelle nous avions été conviés pour l'ascension ? Evidemment !

  • « Ma femme me prend pour un sex-toy ». C'est à « la Providence », dans le XIXème. C'est un comique de situation assez truculent. — Débitai-je d'un trait.

Elle me regarda assez ahurie. Sinon interloquée. Voire... Je ne m'imaginais pas ce qu'elle supposait :

  • Ce n'est qu'un comique de situation, vous savez. Une de ces comédies de boulevard avec ses quiproquos, ses contre-sens, ces malentendus : juste une comédie. — Arrondis-je.

Mon mari baissa la tête et sourit sous cape. Et je pensais :

  • Ma pauvre ! Si je te disais ce que j'ai réellement fait de ma fin d'après-midi, faudrait sûrement appeler le SAMU.

  • Ah ! Vous savez, j'aime beaucoup le théâtre. — Me dit-elle contre toutes mes attentes.

  • Moi aussi. — Répliquai-je un léger sourire courtois aux lèvres.

  • Mon mari n'aime pas le théâtre. Le vôtre c'est pareil ? —

  • Pas du tout : nous y allons toujours ensemble. — Dis-je bêtement... Je me corrigeais aussitôt :

  • Enfin quoi ! Parfois, j'y vais seule aussi... —

  • Ah ! Au moins, votre mari ne vous interdit pas d'aller au théâtre toute seule. — Soupira-t-elle.

  • Ni au théâtre, ni ailleurs. Un mari n'a rien à interdire à son épouse : c'est un délit Civil. —

Bondit mon époux, éclaboussant de sa grosse voix toute la galerie époustouflée.

  • Qu'est-ce tu dis ? Qu'est-ce que c'est cette connerie ? — S'étouffa le mari aux interdits.

  • Je dis ce que « la Loi » dit. — Ricana mon mari : — Les deux époux ont les mêmes droits. Après, dans le respect de la Loi, le champ des libertés individuelles au sein du couple ne sont qu'une histoire de confiance et de respect, de compromis et d'accord, d'entente et d'honnêteté... Bien sûr, dans le cas où l'amour ne suffirait plus... —

  • Voyons ! Mais c'est pas ça ! — Se défendit l'autre : — Je veux pas que ma femme se fasse agresser. Tout simplement. Les rues ne sont plus très sûres, aujourd'hui. —

  • C'est ça ! C'est ça ! — Ironisa mon mari. — Si t'as peur pour sa Sécurité, accompagnes la ! —

Le type regarda mon mari qui affronta son regard, son sourire malicieux au bord des lèvres signifiant :

  • Alors Coco ! Vas-y défends-toi, allez argumentes ! —

Mais le type détourna ses yeux et les jeta à sa femme ; un regard courroucé et désapprobateur du genre :

  • Espèce de conne, tu pouvais pas fermer ta gueule ? —

  • Et vous, vous aimez le rugby ? Moi, j'y comprends rien... — Demandai-je à la femme après que j'eus vu qu'elle avait baissé les yeux et refusé d'affronter le regard de son mari. Mais elle fit comme si elle n'avait rien entendu ou comme si je n'avais rien dit. Ou pire, comme si je n'étais plus là. Qu'importe ! Je n'avais rien sollicité de cette personne. Et maintenant, je n'aurai pas pu davantage l'aider contre sa volonté, même si, ne serait-ce que par solidarité féminine, j'avais eu envie de l'aider.

Bref ! Je me levai... Et allai pisser. Juste histoire de faire un peu le vide !

Comme je ressortais des toilettes... Oui ! Elle était là, devant moi. Saisie, un spasme d'angoisse glissa dans mon dos. Et, bien que je vis qu'elle aurait souhaité qu'on parlât de nouveau, je me faufilai entre elle et les lavabos et sortis des toilettes. Dix pas plus loin, ma fuite croisait le pas pressé du mari. Je me félicitai d'avoir fui, même si... Vous me connaissez un peu, n'est-ce pas ? Enfin quoi ! Je n'allais pas encore me laisser entrainer par ma raison ; je n'allais pas laisser résonner dans ma tronche le cloche-merle de mes pensées ; je n'allais pas les laisser me brouiller le souvenir délicieux des plaisirs pris plus tôt avec mon amant ! Non mais ! Tout de même ! Vous auriez accepté ça, vous ? Non ! Vous voyez...

  • Te préoccupes pas de ces gens. — Me chuchota la voix de mon mari à l'oreille : — Ils n'ont pas notre culture. Et ils n'auront jamais aucune idée de ce que sont nos libertés. —

  • Tu sais pas ? — Lâchai-je du souvenir d'un élément me revenant agréablement à l'esprit.

  • Peut-être que si ! — Me sourit-il.

  • Notre amant a une petite amie.

  • Humm ! Elle est mignonne ? —

  • Plutôt, oui ! —

  • Intéressant ! Et alors ? —

  • Elle est très réservée... Et assez coincée. —

  • Ne me dis pas qu'elle s'est contentée de vous voir baiser... Parce que... Je vois bien, là, que vous ne vous en êtes pas privés. —

  • Ah oui ! Dis : tu n'extrapoles pas un peu trop, toi ? —

  • Non. Tes yeux me disent clairement que tu as eu du plaisir : j'adore ça mon amour. —

Et, me tournant le dos, il dit à la cantonade :

  • Bon ! Faudrait peut-être commencer à ranger et à nettoyer le plus gros, non ? —

Le couple « exempt de notre culture » revenait, le mari tenant sa femme par le coude. Le sens de cet accompagnement me dégoûtant, je leur tournai le dos quand soudain, retentit dans les gradins un solo de guitare : un jeu solo que je reconnaitrais entre mille. Un solo bleues au swing redoutable. C'est ainsi. Le swing, ce balancement chaloupé, cette anticipation du retard d'un temps « faible » accentué dans le temps qui marque la tonique de l'espace temps : le swing, ça ne s'apprend pas. C'est inné ou ça n'est pas. C'est ainsi, présent dans toutes ses interprétations, d'AC-DC à Deep-Purple, de Mike Abrahams à Franck Zappa, de Lou Reed et Randy Rhoads au Carlos Santana « période latino », De BB King à Jimmy Hendrix, de George Harrisson à Eric Clapton... Sans parler des Tom Edge, Jimmy Page, Jeff Buckley, Keith Ridchards, Chuk Berry... Et beaucoup d'autres encore tel le « petit Prince de Minéapolis » (Prince) : lui, non pas pour ses dons de guitariste qui ne sont pas exceptionnels, mais pour la sensualité de son jeu « love machine » : une sensualité au groove inimitable et au funk implacable tels qu'exprimés dans Purple Rain, ou Kiss. Sans oublier notre Matthieu Chédid national bien supérieur, à mon sens, à Louis Bertignac qui est pourtant notre soliste le plus doué, techniquement et stylistiquement parlant : classe qui s'exprime le mieux dans l'hyper classicisme du blues rock de « Un autre monde » ou de « New-York avec toi »... Oui. Je disais considérer « M » comme supérieur à Bertignac. Evidemment, c'est très subjectif puisque la musique n'est qu'un « art ». Et, quoique dans notre famille nous l'estimions comme le plus « immatériel de tous les arts », nous le considérerons davantage comme appartenant au même ordre des sens que celui qui anime les plaisirs sensuels de l'être humain. Et il demeure celui qui produit le plus d'impact sur l'Être. Aucune science ne saura le contredire, ni ne pourra jamais en expliquer son élément moteur. Cet élément qui fait de « M » la bête de la scène rock qu'il est : une bête à l'univers intime le plus échevelé.

Un univers en perpétuelle révolution spatiale générée de son extraordinaire talent d'improvisateur.

Pourquoi cette parenthèse, me direz-vous ?

Après tout, pourquoi pas !

Mais pour être franche, je dirais que c'est juste un petit clin d'oeil à un « ami passionné de gratte » qui, un jour se prit la tête à savoir comment faire pour jouer érotique et sensuel : un ami auquel, à son accoutumé, mon mari répondit froidement de toute sa « science de sauvage » :

  • La musique est un art merveilleux où même les professionnels les plus endurcis trouvent, à tout âge, des raisons d'apprendre... —

Tu parles : des raisons d'apprendre un art merveilleux de professionnels endurcis... Hein l'ami : ça lui viendrait à l'esprit en plein délire jouissif, à ta douce et tendre Gwendoline, en accord avec ton air de mandoline (les deux « line », c'est pour la rime) au rythme d'un swing de te féliciter ainsi :

  • Ah, ah Vouuuih ! Que voici un joli rif de professionnel endurci... —

Sûr que tu risquerais une fausse note : une note à dé-conner, non ?

Moi... Moi qui suis un peu dingue, dingue, donc, ça m'est déjà arrivé, en plein orgasme de le chanter à mon mari : — Woh, wo o-oh, ih, hi, ayie, ah aha Ah ! Oui ou Houhi Un vrai pro en dure ci hi! —

Comment ? Essayez plutôt ! Allez, chantez maintenant. Mais non ! Pas comme ça ! Marquez l'accent au troisième temps... Non, non et non, en syncope je vous prie : une mesure juste avant le troisième temps, l'autre mesure juste après... Allez ! On recommence...

Bein voui moustik, la sensualité et l'érotisme de ta musique, tu les trouveras là : dans la lascivité que tu sauras donner à tes syncopes. Que tu déclines ta musique en deux, trois, quatre, cinq, ou sept temps. Bref ! Ce n'était nullement à cela que le solo de guitare de mon fils m'avait fait pensé. Au contraire. Je venais de comprendre pourquoi mon fils m'avait demandé où j'étais cet après-midi. Il était passé à l'appartement pour prendre sa guitare... Et je n'y étais pas. Et mon petit intermède de ci-dessus n'est qu'un faux-fuyant pour m'éviter de vous parler du trouble qui m'avait alors saisie. Passons ! Et revenons plutôt à ma fin d'après-midi avec mon amant.

Après une nouvelle douche, nous nous étions réinstallés, sur le canapé, face à face. Et sans je que l'y ai incité d'aucune manière, il avait parlé tout en me caressant lentement, doucement, sensuellement ; tout en caressant mes seins, entre mes seins, mon ventre, mes cuisses, s'attardant quelquefois sur le clip de mon nombril... Et laissant parfois ses caresses s'égarer sur ma fleur et ses pétales. Et je remarquai que chacune de ces caresses précises le faisait bander à nouveau. Et dès qu'il le sentait, il les abandonnait, très certainement parce que je le laissais me caresser sans aucunement le caresser. Non ! Je l'écoutais tout en l'observant. J'aime bien écouter ce que les gens ont à me raconter. Heureusement, dirai-je, car autrement, j'aurais de la peine à correctement exercer mon métier...

C'est ainsi qu'il raconta pourquoi on trouvait des préservatifs disséminés partout dans la boutique. Au début, par militantisme il en avait disposé sur le comptoir de la caisse une coupelle remplie sous un petit panneau représentant le sigle de l'AIDS. Mais lorsque le curé avait considéré « choquant » ce « signe ostentatoire d'incitation à la débauche », pour calmer les esprits, sans pour autant pouvoir accepter de renoncer à ses convictions, il avait trouvé intéressant de les disperser... Un peu comme dans un jeu de piste. Et ses clients avaient trouvé ça, non seulement intelligent, mais aussi amusant. Car, dit-il, ils sont nombreux à venir se servir. Certains par timidité, d'autres par discrétion (ce qui pour moi revient quasiment au même). Et il ne me cacha pas qu'il n'est pas dupe en affirmant que pour quelques-uns, dont le fameux curé, c'était aussi par cupidité avant que d'ajouter, d'un air assez détaché, que tout compte fait, lui, il devait bien en être le plus faible consommateur de tous...

Puis, par le biais de son engagement actif à l'association AIDS, il en vint à me parler de son amie qui y militait tout autant que lui, sinon plus. Il m'affirma aussi qu'ils partageaient beaucoup d'intérêts communs, du cinéma d'auteur à la musique Soul et Reggae en passant par un profond amour de la Littérature... Bref, il m'affirma qu'il s'entendent bien qu'ils s'aiment sincèrement. Demeurait juste ce petit désagrément sexuel qu'il tenta de minimiser de bonne grâce, je dois le dire :

  • C'est dommage. Mais ce n'est pas le lien le plus important entre-nous... Comme je n'aime pas voir souffrir les gens, en général, je fais tout mon possible pour éviter que nous ayons des relations trop fréquentes... En tout cas, je ne les lui demande pas... Et pour m'éviter de comparer ou d'avoir des remords, je me limite uniquement à des relations sexuelles avec des hommes. Même si... mes fantasmes de sexe avec des femmes... — S'interrompit-il.

  • C'est dommage en effet que ta pratique avec les femmes se limite aux fantasmes. Parce que, outre que tu es assez doué, et qu'il me semble tu y trouves un plaisir non surfait, tu possèdes un fort joli sexe... C'est surtout dommage pour ton amie... — Dis-je. Ajoutant aussitôt :

  • A mon avis, ce ne doit pas être irrémédiable : vous avez certainement besoin de vous accorder aussi sur ce point. Tu sais, la compatibilité sexuelle n'est pas automatique. Parfois, elle nécessite beaucoup de tâtonnements. —

Il cessa de me caresser, net, et me regarda, aussi interrogateur que curieux : curieux de comprendre.

  • Si ça ne te gêne pas, permets-moi de rencontrer ton amie... Si elle aussi en est d'accord. Et si, elle apprécie le sexe au féminin autant que tu le dis, je pourrai lui expliquer certaines choses qu'elle doit connaître et apprendre. Au besoin, je pourrais les lui montrer. —

  • Oui ! Ça ne me gêne absolument pas. Et elle sera d'accord parce que je lui ai raconté notre expérience de samedi dernier et qu'elle m'a dit en être heureuse pour moi... Et même, que ça ne lui déplairait pas de regarder... Si jamais il pouvait y avoir une nouvelle fois. —

  • C'est un très bon point — Le félicitai-je. — Ton honnêteté et ta franchise sont un très bon point. Et son acceptation de ta liberté bisexuelle accomplie comme son intérêt pour elle, en sont un supplémentaire, sûrement supérieur au premier. Organises-moi une rencontre un soir avec elle, quand ça vous arrangera, je me rendrai disponible — Affirmai-je fermement.

  • Tu crois que ça pourrait être aussi simple... Qu'elle aime faire l'amour avec moi ? —

  • Je n'ai pas dit : « c'est simple ». Mais je sais qu'elle finira par prendre du plaisir avec toi. Parce que je crois savoir pourquoi elle ressent des douleurs avec toi. — Dis-je, sûre de moi.

  • Ah ! — Soupira-t-il, un rien inquiet.

  • T'inquiètes pas. — Le rassurai-je. Et comme je m'apprêtai à me lever, il m'interpella :

  • T'as encore un peu de temps ?

  • Pourquoi faire ? — Demandai-je d'un ton signifiant que je n'avais plus envie de baiser.

  • Elle ne devrait pas tarder à arriver : je pourrais te la présenter. Si t'es d'accord, bien sûr. —

  • Je suis d'accord ! — Acceptai-je en me rasseyant. — Fais-la venir vite, si possible. —

  • Euh, tu veux rester nue ? — Bafouilla-t-il en constatant que je prenais mes aises.

  • Absolument. Et toi aussi : tu ne bouges pas. Ordonnai-je — Elle a une clé, non ? —

  • Oui ! Elle a sa clé : elle est ici chez elle, aussi. — Confirma-t-il.

  • Bien, dans ce cas attendons-la.

Et nous restâmes, là, gentiment installés, à l'attendre. Quelques minutes plus tard, le téléphone sonna. Mon amant décrocha et après avoir effacé un « glop » il dit d'une voix douce :

  • Bonsoir... Bonsoir mon amour... Oui, je suis dans la boutique... Non, non... Oui, j'ai fermé avant l'heure... Pas du tout mon amour : rien de grave... C'est juste ça oui : je ne voulais pas qu'il m'importune... Absolument, j'ai fait exprès parce que je n'étais pas seul... Non, juste sa femme... Oui, elle est encore ici et... Elle est impatiente de te connaître... je te jure que si mon amour... Pas vrai ? — Dit-il à mon intention.

  • Oui ! — Répondis-je du menton.

  • ... De quoi as-tu peur... Tu veux que je te la passes, d'abord ? — Dit-il en me tendant le combiné.

  • Bonsoir ! Dis-je au combiné — ... En effet, j'en serais heureuse. — Lui affirmai-je — Non mademoiselle : je n'éprouve aucun sentiment pour votre ami. Et mon désir de vous rencontrer n'est entaché d'aucun sentiment... Au contraire : je voudrais juste, par le biais de notre rencontre, m'assurer que rien dans notre petit jeu avec lui, ne contrarie votre amour entre vous deux ; amour qui, j'ai cru comprendre, est très fort. Par souci d'honnêteté envers vous deux puis par respect pour celle que votre ami a témoigné envers vous, nous ne voulons pas, ni moi, ni mon mari, que nos jeux sexuels nuisent de quelque manière que ce fut à l'amour qui vous unis vous deux. C'est pour cela que je suis impatiente de vous rencontrer. — M'expliquai-je précisément : —Et, a-priori, il n'est pas d'autre raison — Jouais-je sur les mots avant d'appuyer : — Au fait : nous sommes encore nus... Et, si ça ne vous gêne pas, j'aimerai que vous aussi, vous vous mettiez nue... Histoire d'être à égalité... Toutefois, si vous ne souhaitiez pas vous dévêtir devant nous, dites-le sincèrement et accordez-nous cinq minutes pour nous habiller. Maintenant, nous vous attendons instamment mademoiselle. —

Et je raccrochai avant qu'elle ait pu me répondre.

Trente secondes plus tard, tout au plus, nous entendîmes une clé tourner dans la serrure. Et l'amie de mon amant entra dans le vestibule. Elle posa son sac et, dans l'angle d'un paravent qui ne la cachait même pas à demi, elle se dévêtit lentement en prenant soin de bien poser ses vêtement sur un cintre. Puis elle vint vers nous, le pas un brin hésitant. Son amoureux se leva et l'embrassa très tendrement. Je remarquai qu'elle tremblait légèrement. Et surtout qu'elle avait gardé son string. Je me levai à mon tour et attendant qu'ils relâchent leur étreinte, je l'examinai attentivement et notai que c'est une jolie jeune fille, assez grande (mais ça, face à moi, c'est difficile de faire moins grand), plutôt fine et élancée, dotée d'un agréable galbe fessier et de jolis seins plutôt ronds et postés haut sur le Thorax. Et, toutes comparaisons faites, je trouvais que leurs deux physiques s'harmonisaient agréablement... Et ça, c'était déjà pas si mal, même si c'est de loin le moins important : ce que croit l'œil critique... Ils se lâchèrent. Je tendis ma main vers elle. Elle me tendit sa joue. Je l'embrassai :

  • Vous faites un joli couple. Dis-je banalement.

  • Merci. — Remercia-t-elle d'un joli sourire franc et sincère que je me retins avec peine d'embrasser.

  • Nous sommes totalement nus. Mais pas vous... Lui fis-je remarquer que je resterai inflexible sur la question nudité.

  • Oui. Je l'enlève tout de suite : c'est que j'ai l'habitude de le ranger là. Fit-elle en un geste.

Et c'est ainsi que, tous les trois nus, nous fîmes connaissance.

Elle de moi et moi d'elle...

Et mon amant d'elle et elle de lui,

comme vous le constaterez par la suite.

...

Et c'est ainsi que, tous les trois nus, confortablement installés sur le canapé, moi sur l'accoudoir de droite, elle, dos lové sur le ventre de son ami qui semblait ne pouvoir se retenir de caresser son cou, ses épaules, le haut de sa poitrine, le dessous de sa poitrine. Et son ventre. Et le dessus des cuisses... Sans jamais caresser, ni ses seins, ni, son pubis : sans jamais lui prodiguer nulle caresse d'intention sexuelle. Au demeurant, ces caresses aux attentions sans intention transpiraient l'érotisme ; et elle, si elle semblait y répondre par toutes les apparences des tenues de l'indifférence, s'y abandonnait pourtant dans une lascivité séduisante ; elle qui, une jambe au sol, l'autre à demi repliée contre le dossier du canapé, à mes yeux dévoilait sans pudeur sous son fin duvet roux tous les atouts de sa fleur d'amour épanouie ; Et cette fleur si favorablement offerte semblait quérir quelques attentions à chérir ses privilèges. Et à se délecter de sa salive salique. Alors, j'assouvis l'excitation simplement en posant mon pied gauche au sol. Et en repliant à demi ma jambe droite sur le dossier du canapé. Je me contentai d'honorer son invitation impudique par mon invitation en tous points lascive mais je l'observai de mon regard de clinicienne, mes yeux dans ses yeux... Qui lorgnaient mon sexe.

  • A-priori, Penserez-vous, — Leurs objectifs n'étaient guère convergents !

Détrompez-vous : mon mari vous confirmera que j'ai le « besoin » d'observer avant tout engagement.

Je sais ! Vous autres, vous pensez :

  • Au moins, quand elle observe, elle ne parle pas !

Détrompez-vous encore ! Certes, lorsque je me place dans une phase d'observation, je ne parle pas. Mais l'observation n'étant que la phase préliminaire des cours d'actions de mes activités d'Analyste, forcément... Elles conduisent, toujours et immanquablement à une « verbalisation narrative »...

Vous avez compris : compris qu'il est inutile de vous précipiter sur moi pour m'offrir les hommages de vos « assemblages concupiscents », puis le détachement de votre « désassemblage indécent » ; inutile avant que j'ai observé vos attitudes, que j'ai imaginé vos aptitudes, puis que je vous ai défini verbalement et clairement les « attendus de notre affaire ». Surtout, sachez d'ores et déjà, que je n'admet jamais aucune débandade sans que je l'ai décidée ; sachez que vous ne gagnerez pas votre salut dans la fuite ; sachez que je ne sais pas me satisfaire de vœux pieux et refuse tous les « je veux » qu'ils soient pieux ou pas... Ceci dit, voilà ce qui, ne devant plus être à rappeler, devrait m'épargner l'emploi de superflus. Voire, de subterfuges. Ou, peut-être, simplement, vous aider à vous économiser plutôt qu'à risquer de plus subir « mes discours » que mes désirs... Surtout si vous concourez dans des catégories pour lesquelles la phase d'observation m'est absolument inutile : des catégories que je reconnais au simple coup d'œil; telles que les « Speedy Gonzalez », « Silvestro Macho », et « Papier Tue-Mouche ». Au moins, ces catégories-ci, s'évitent mes longs discours puisque je les limite à un : — NON MERCI ! —. Parfois souriant, parfois, froid et sec. Généralement, je suis souriante. Sauf avec les messieurs « Tue-Mouche ». Parfois aussi avec les messieurs « Macho »... Bref ! Avouons : il se peut aussi que je conclue un « long discours » par un : — NON MERCI ! — Mais dans ce cas, s'il a pris la peine de m'écouter, le « Galant » aura compris pourquoi c'est : — NON MERCI ! — ... Et il aura aussi compris que « ce n'est pas le bon moment », ou pas encore « l'instant propice », sinon, que j'attends plus de finesses de sa part, ou...

Non mais ! Je ne vais pas tout lui dévoiler de ma personnalité... A cet oiseau rare !

Je sais : il n'y a pas si longtemps, j'excluais aussi les messieurs « Garçons ». Mais plus par respect pour eux et aussi par craintes, en raison de l'âge que je porte, que par refus catégorique du jeunisme. Seulement... N'est-ce pas ? Depuis, j'ai goûté aux délicatesses et aux charmes de notre jeune amant. Et, quand en l'instant où j'observai son amoureuse tout en pensant aussi à tout ce que je viens de vous dire, je me persuadai qu'elle non plus, pour toute jeunette qu'elle est, ne restera pas insensible à mes atouts de quinquagénaire. Et que même, peut-être davantage souhaiterait-elle goûter aux talents de ma maturité et jouir de mon expérience. Ce qui, toute réflexion faite, devrait m'aider sûrement à les conduire, tous les deux ensemble, à jouir d'eux... Par moi interposée. Toutefois, considérant que la demoiselle est plus du genre « attentiste receveuse » que « instigatrice donneuse », je me décidai à intervenir pour l'inciter à « autant donner que ce qu'elle allait recevoir ». Comme dit mon mari :

  • Le sexe, comme l'amour, ça ne fonctionne bien que dans le partage équitable. Imagine-toi ! Avachie sur ton pieu, les bras en croix... Espérer la délivrance d'un pieu enfiché au coeur de ton calvaire... Crucifiée, comment atteindre le septième ciel ? Faudrait un miracle ! —

Et cette métaphore fixant le décryptage de mon « observation » je m'apprêtai à faire « le point » afin de passer à la dernière phase de l'analyse avant l'action : parler. « Parler peu » mais « parler bien ». Car, comme me le dit aussi parfois mon mari ; comme il me le dit en un raccourci sec et signifiant ; un raccourci signifiant qu'il se passera volontiers d'un « historique de la situation » :

  • Finis ton point et tirons un trait.

Raccourci qu'il emploie aussi avec d'autres et qui a souvent le don de laisser le point en suspension.

Bref !

Avant d'ouvrir la bouche pour « faire le point » je posai ma main sur sa main posée sur sa cuisse. Elle frissonna légèrement et releva la tête. Nos regards se rencontrèrent et « s'accrochèrent ».

Je descendis de l'accoudoir et m'approchai tout près d'elle. Je pris sa main, la posai haut sur ma cuisse et souris. Elle se crispa inconsciemment et roula des yeux : comme si sur un horizon ondulant elle avait eu à fixer un point vacillant sur l'infini. Elle ouvrit ses lèvres, inspira profondément et frissonna un peu plus. Sur ma cuisse, je sentis ses doigts trembler légèrement. Et sur l'extrémité de ses doigts, le rythme de son pouls s'amplifier. Et s'accélérer. Et s'amplifier...

Je souris à nouveau : langue mutine sur lèvres charmeuses. Comme aime à relever mon mari. En venant parfois les couvrir de ses lèvres goulues. Et je vis son regard se troubler. Puis, fuir...

Lorsque je passe ainsi ma langue sur mes lèvres, mon mari y trouve un fort pouvoir érotique.

Certainement n'est-ce pas faux car d'autres aussi me l'on dit. Mais pour moi c'est bêtement instinctif, juste pour les humecter avant de parler, comme si ma bouche, en être autonome, considérait que sa parole s'en trouvera plus fluide. Et dans mes activités au quotidien, ce rictus excitant quelquefois quelque regard lascif, me joue alors de mauvais tours me donnant de la peine à retrouver mes mots

... Alors, je saisis son attention au vol, en amenant sa main jusqu'aux prémices de mes secrets et :

  • « M » m'a dit que tu aimes les caresses au féminin. Et que tu en jouis beaucoup. Dis-moi : Si j'ai bien compris, tu es plutôt passive !

  • Oui ! — Me confirma-t-elle du menton.

  • Aucune de tes copines ne t'a jamais invitée ou incitée à la caresser ?

  • J'sais pas ! — Bafouilla-t-elle.

  • Étonnant ! Tu n'as donc que des copines actives, voire dominatrices ? C'est rare ! —

Elle ne répondit rien et me parut plutôt gênée. Je compris alors qu'elles n'étaient pas nombreuses, les copines ; je compris aussi que leur expérience sexuelle était monolithique, mono-sexuelle : exclusivement homosexuelle et typiquement sexiste, voire misandrique. Je grondai l'amant :

  • « M » ! Tu ne m'as pas tout dit : t'as oublié de me dire que les copines de ton amoureuse sont tyranniques. Et peut-être n'y a-t-il qu'une copine unique, non ? —

« J » visiblement mal à l'aise détourna la tête et voulut retirer sa main. Mais je le lui interdis :

  • Si vous voulez vraiment que je vous aide à découvrir le plaisir dans votre union sexuelle, faut tout me dire. Toujours est-il, « J », que ce ne sera jamais dans des relations exclusives de soumissions que tu pourras trouver ton compte de jouissances. Encore moins dans la passivité et les interdits qu'impose ta copine à l'égard de « M »... Alors, dis-moi « J »... Et toi aussi « M » : supporterez-vous encore longtemps de subir la mainmise de votre copine sur votre amour ? Voyons ! Refusez plutôt toute relation née des propres frustrations de la copine : relation conduisant à l'appropriation de « J » et à l'expropriation de « M ». —

  • AH ! Mais c'est que je n'avais pas du tout vu ça sous cet angle ! — S'écria « M ».

  • Moi non plus ! S'étonna « J ». —

  • Et alors ? — Les incitai-je à approfondir. — Allez ! Exprimez-vous ! —

Mais ils restèrent muets, certainement incapables de verbaliser, sinon de comprendre comment ils avaient pu en arriver à ce stade de « dépendances ». Parce que, oui, il s'agissait exactement de cela...

Enfin, « M » s'autorisa à caresser tendrement les seins de « J » qui ferma les yeux et s'abandonna aux caresses. Et « M » caressa « J » des seins à la toison. « J » commença à frisonner. Je fis glisser la main de « J » sur mon sexe et de mes doigts conduisis ses doigts à exciter mon clitoris, à glisser entre mes lèvres ; je la conduisis jusqu'à apprendre à sa main à caresser mon sexe. L'apprentissage ne dura pas très longtemps. Vite, elle sut agir seule. Et plutôt adroitement. Ma main lâcha sa main. Je corrigeai mon assise pour mieux offrir mon sexe à ses caresses. Puis à sa masturbation. Car, venant pénétrer mon vagin du majeur et de l'annulaire s'enfouissant jusqu'aux jointures de la paume, tandis qu'entre pouce et index elle flattait mon clitoris, elle me masturba avec agilité et douceur... Bientôt ce me fut fort agréable. Mais je me forçais au calme pour dominer sur le plaisir qui montait et avançai une main le long de la cuisse gauche de « J » jusqu'à toucher du doigt majeur le pli de l'aine, l'y faire glisser de haut en bas ignorant son sexe et de bas en haut titillant les poils du pubis. Et inversement. « M » la caressait encore. « J » ouvrit ses cuisses, frémit entière et me masturba de plus belle. Ma main s'immisça sur le sexe de « J » et entre majeur et index saisit et pinça doucement son clitoris qui s'enfla ostensiblement et durcit immédiatement. « J » s'enflamma irrémédiablement et se masturba entre mes doigts en roulant des hanches et des fesses. « M » la caressait toujours, imperturbable mais souriant « aux anges ». « J » me masturbait vivement. Je la zieutai et l'admirai : visage radieux, yeux clos, lèvres entrouvertes. Et la pointe de sa langue ardente glissant entre elles les rendaient brillantes de salive. Ses narines vibraient au rythme vif de sa respiration désordonnée... Et je sentis que j'allais jouir violemment. Mais comme je ne voulais pas jouir : pas jouir maintenant et moins encore jouir la première, promptement je m'extirpai de ses doigts, les portai à ma bouche, les suçai, m'en délectai et, papilles exaltées, je plongeai tête première entre les cuisses de « J », englobai son clitoris de ma bouche gourmande, l'aspirai entier et le tins pincé fermement entre mes lèvres. Puis de la pointe de ma langue je le lapai vivement. Glissant doucement, elle s'ouvrit plus offrant à mes papilles sa salive nacrée aux arômes âpres et salés de l'huile de genièvre cade... Et comme son huile de lubricité me sembla surabonder, j'immisçais mon majeur et mon index inquisiteurs entre les pétales de sa fleur... histoire de vérifier si ce que je pensais est vrai. D'accord : histoire de la masturber aussi pour l'exciter plus. Mais l'un n'était pas incompatible avec l'autre. Ainsi mes doigts glissant allègrement, atteignant aussitôt le fond du pistil secret en touchant sans peine à la porte de l'utérus, explorèrent avec minutie les parois de la petite grotte d'amour de « J »... J'avais la réponse à ma question : « J » possède un vagin moins profond que la moyenne. Aussi, ne souhaitant, ni m'attarder, ni m'égarer dans l'inutilité d'un examen gynécologique - de même que je ne souhaite pas vous infliger la description anatomique de « J » : ni vous ni moi sommes ici pour ça – je m'évertuai, de ma langue et de mes doigts, à provoquer son orgasme. A ma grande surprise, il ne tarda pas et explosa avec une soudaineté et une intensité inconnues de toutes mes expériences. « J » hurla en un cri guttural et strident tandis que tous ses muscles se bandaient, quasi tétanisés ; tandis que les muscles de son sexe emprisonnaient violemment mes doigts, qu'ils refusaient de me les restituer ; tandis que sa chair entière revêtait la multitude frissonnante de la chair encore brûlante de la poule fraichement déplumée ; tandis que le jus de son orgasme, opaque, dense et odorant coulait sur mon avant-bras, un feu brûlant envahit mon ventre et se répandit jusqu'à ma nuque engendrant des vibrations qui me secouèrent entière : pour la deuxième (ou peut-être troisième) fois de ma vie, je jouissais cérébralement à la beauté d'un orgasme aboutit sans complexe ni nulle retenue. Mes yeux croisèrent ceux de « M » où je pus lire mêlés, sa surprise et son bonheur : sa surprise car manifestement jamais il n'avait eu le privilège d'assister à pareil déchainement de jouissance, son bonheur car assurément l'orgasme de son amoureuse le comblait au-delà de toute raison...

« J » revenant lentement de son voyage interstellaire sur terre sourit, d'un sourire nettement satisfait.



A suivre

pateric©

Par Pateric - Publié dans : micro roman - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Samedi 4 juillet 6 04 /07 /Juil 14:59
 

... Je m'affalai sur mon amant,

Son coeur battait dans ma poitrine et c'était doux, relaxant

Et sa bite apaisée glissait dans la faille de mes fondements

Et ses mains douces caressaient mon dos affectueusement

Ma bouche sur celle de mon amant.

 

... De nouveau sous la douche, scellés ventre à ventre, nous laissâmes gicler le jet d'eau, entre

... Il caressait mes seins, vaguement songeur, tendrement titilleur :

  • A quoi tu penses ? — M'enquis-je.

  • A rien. A rien de particulier : je savoure. — Dit-il en pinçant toujours mes tétons dressés.

  • Tu trouves ça comment ? — Pointai-je du nez ses gestes.

  • Heu, pardon ? Ça quoi ? — S'étonna-t-il.

  • Tes caresses, sur mes tétons ? — Appuyai-je.

  • T'aimes pas ? Tu veux que j'arrête ? — S'inquiéta-t-il.

  • Pas le moins du monde ! — Le rassurai-je — Je voulais savoir si tu aimais ça. —

  • Oui ! Surtout les tiens. J'adore leur sensibilité sous mes caresses... — Affirma-t-il.

  • Alors, tu ne les trouves pas trop petits, mes seins ? —

  • Beh ! — Bafouilla-t-il. — C'est pas le volume qui compte, non ? —

  • Certainement ! Mais mes seins, ils sont vraiment petits, oui ?

  • J'sais pas. Moi je les aime : je les trouve harmonieux... Ils te vont bien... Et puis, ils sont tellement sensibles que c'est que du bonheur de les caresser... —

  • T'es un gentil garçon. Et diplomate, avec ça ! — Le chahutai-je.

  • Non, non : je suis sincère. — Se défendit-il.

Je posai un baiser sur son nez, le tirai par le bras... et nous sortîmes de sous la douche...

Quelques minutes plus tard, je reprenais « les choses en main » en prenant le bras de mon amant :

  • Viens ! On retourne dans le canapé. —

Il se laissa guider. Je le fis s'asseoir confortablement enfoncé au fond du canapé et m'assis au bord de ses genoux, face à lui, cuisses ouvertes lui offrant la vue bien dégagée de mes lèvres entrouvertes et de mon clitoris congestionné qu'il zieuta avec un intérêt non dissimulé. Et comme il allait étendre son bras gauche vers mes appâts, je saisis sa main au vol et la serrais dans ma main, tandis que, de mon autre main enveloppant sa verge endormie, entre pouce et index, je dégageai le gland de son prépuce. Et je le fis coulisser lentement le long de sa verge, en exigeant :

  • Attends ! J'ai une question à te poser. — Il leva les yeux et m'offrit un regard étonné :

  • Ah bon ! C'est quoi ? C'est quel genre de question ? — Chuchota-t-il.

  • Tu es pressé ? — Leur Répondis-je (Oui : à lui et à son étonnement)

Le regard lyrique et parnassien, le sourcil circonflexe, les lèvres boudeuses, il demeurait silencieux :

  • Réponds-moi ! — Exigeai-je sèchement en haussant le ton : — Et ne dis pas des bêtises ! —

Il sursauta, cligna des paupières, se raidit un peu, serra les dents... Et s'encouragea à me dire :

  • T'es une femme surprenante : aussi réfléchie qu'impétueuse et aussi douce que sévère. —

  • Et alors ? Oses dire que tu n'aimes pas ça ! — L'excitai-je.

  • Ça me déplaît pas ! — Finassa-t-il comme quelqu'un qui, se refusant à répondre, fait dans le « politiquement correct ». Mais comme il ne me connaît pas autrement que par sa bite (comme je ne désire pas du tout qu'il me connaisse plus, ni pour autre chose que pour le cul et la bite, parce qu'aussi je n'attends de lui que plaisirs sexuels. Et qui plus est, plaisirs sexuels non conventionnels), je ne lui dirai jamais que je déteste les réponses inutiles, les faux-fuyants et le politiquement correct. Cependant, remarquant que ce garçon n'est pas qu'une bite ; remarquant qu'il est bien éduqué, sinon assez intelligent, voire instruit ; remarquant que son vocabulaire n'est pas élémentaire et qu'il sait s'en servir avec nuances et maîtrise des signifiances, je me dis que, à baiser pour baiser, tout compte fait je préfère baiser avec un érudit qui baise comme un bucheron que de baiser avec un bucheron qui ne s'exprime que par borborygmes. Néanmoins, comme je veux toujours rester aussi maîtresse de moi que de mon sujet... Et pour ce sujet-ci en l'occurrence, aujourd'hui, dès l'instant où l'envie de venir le prendre me saisit, ce fut de le prendre pour en jouir moi, à ma guise. Et non pas pour qu'il me fasse jouir lui, à la sienne. Evidemment ! Je savais bien que, si je voulais jouir de lui, il fallait bien qu'il désire jouir de moi, lui aussi. Et au risque de me répéter, je sais que son plaisir de jouir avec moi, fut grand jusqu'à présent. Et c'est bien aussi pour ça que je pus en jouir intensément. Non ! Je n'ai jamais considéré tous les hommes comme de simples bites du cerveau jusqu'à la bite. Oui ! J'en ai connu au moins un, dans ma jeunesse délurée. Un que j'ai détesté dès qu'il souleva mes jambes et les écarta brutalement comme si elles étaient inutiles : inutiles autant à mon corps qu'à son abordage de boucanier par lequel il vint planter son gland à l'entrée de ma grotte sacrée ; le planter comme un pirate plantait son épée dans le corps d'un douanier... Et j'aurais certainement éprouvé beaucoup de dégoût envers lui, et sûrement beaucoup plus envers moi de m'être laissée ainsi posséder sans autre réaction que l'abandon, si toi, mon mari, abandonnant ma voisine non sans lui demander — Pardon — Si toi, mon amour, n'avais bondi, repoussé sauvagement le soudard avant qu'il ait eu le temps de m'asséner deux nouveaux coups, tout en lui rugissant :

  • Vire de là espèce de connard : on est en êtres humains ici, on n'est pas des bestiaux ! —

Et en faisant fuir cet animal d'homme comme on dit, la queue entre les jambes. Mais évidemment ! La nuit fut courte !

Evidemment plus personne n'avait eu le coeur au sexe.

Evidemment l'épisode servit de leçon, autant à nous qu'aux camarades favoris de nos jeux sexuels. Evidemment que nos sélections devinrent dès lors fort rigoureuses.

Et toi mon mari, le gardien de mes nuits, toi et ta vigilance devinrent d'une extrême circonspection face aux délicatesses, caresses, douceurs, applications, adulations ou empressements, des fouteurs de bites ou des lécheuses de con... Bref !

Revenons plutôt à mon jeûne amant d'aujourd'hui.

Revenons surtout à l'emprise, physique comme mentale, que j'avais décidé d'avoir sur lui. Donc :

  • Faut savoir ! Je n'aime pas la demi-mesure : soit ça te plaît, soit ça ne te plaît pas. Dis-le clairement ! Et dis-le tout de suite. — Lui servis-je froid.

  • Y'a aucun problème. Je ne suis pas pressé. Je suis bien avec toi et tout ce que tu fais me plaît. Et tout ce que tu voudras encore faire me plaira aussi. Débita-t-il d'un trait.

  • Vraiment tout ! Tu en es bien sûr ? — Demandai-je sur le ton de celui qui doute.

  • Oui ! Je t'assure ! — N'hésita-t-il pas un seul instant à affirmer.

  • D'accord ! Pour ce que nous avons fait jusqu'ici, je n'ai aucun doute. En revanche, pour ce que j'aurais bien envie de faire, je ne suis pas sûre... Tu ne sais pas vraiment de quoi je suis capable quand je me lâche... Et toi, es-tu certain d'avoir bien réfléchi à ça ? — Insistai-je.

  • Oui. Je crois que tu sais être autoritaire, mais je crois que n'es pas méchante. Je crois aussi que tu as trop de respect pour les gens pour être sadique. — Me lâcha-t-il en pleine poire.

  • Sois pas insolent : je pourrais avoir envie de te fesser... Cachai-je qu'il m'avait touché.

  • Si ça te fait plaisir ! — Répliqua-t-il en se relevant souriant et en me montrant son cul.

  • Bof, la fessée ce n'est rien : j'ai bien meilleur pour toi. Appuyai-je du tape sur les fesses.

  • C'est certain... Je suis même sûr que tu veux te taper mon cul. Joua-t-il en se dandinant.

  • Dis-donc, morveux : tu prendrais pas tes vices pour la réalité, toi ? — Le tapai-je plus fort.

  • Si Madame, Oh que si Madame ! — Joua-t-il. Et si bien que j'éclatais de rire. Et lui aussi.

  • Dis-moi sincèrement. Lui demandai-je entre deux éclats de rire : — Samedi dernier quand je t'ai demandé si t'avais un gode, tu m'as bien répondu désolé : « Hélas, non ! » ? —

  • Oui ! — Soupira-t-il

  • Tu en en étais aussi désolé que ce que j'ai cru le comprendre ? — 

  • Plus que ça même : ton petit dialogue avec ton mari m'avait fortement donné envie. —

  • Envie que je t'encule ! —

  • Oh oui, Madame ! J'en avais très envie... Jusqu'à maintenant, ça ne m'a pas du tout passé. Et puisque vous voulez tout savoir, Madame, votre petit nettoyage de tout à l'heure, me fait penser que je vais enfin y avoir droit. - Joua-t-il la mine réjouie.

Et il se mit à danser des fesses sous mes yeux. Puis, les écartant de ses mains, il dévoila son anus, un joli anus imberbe, un anus à l'œillet pourpre et humide, un œillet aux pétales denses et réguliers : un anus de jeune homme, quoi.

  • Dis-moi, il s'est déjà fait sodomiser par une femme, ce joli petit trou ? — Demandai-je...

Je lui posai cette question, juste pour savoir comment je m'y prendrai lorsque le moment sera venu.

  • Oui ! Deux fois — Avoua-t-il. Ajoutant aussitôt : — Mais ce fut pas très réussi. —

  • Tu sais pourquoi ? — Cherchai-je à comprendre.

  • Oui ! Elle n'était pas à l'aise et elle avait trop peur de me faire mal. — M'expliqua-t-il.

  • Ah ! Elle n'avait pas l'habitude ! — Me rassurai-je. — Mais au fait, si j'ai bien compris, c'était avec la même femme les deux fois. —

  • Oui ! —

  • Et c'est qui, cette novice ? —

  • Une amie... —

  • Tiens donc... — L'interrompis-je d'un air supérieur...

  • C'est une amie d'enfance. — Précisa-t-il en enveloppant « enfance » d'un geste de la main.

  • Fort intéressant. Et vous avez joué à d'autres jeux je présume. Souris-je.

Il ne répondit rien, son cul toujours aussi ostensiblement planté à vingt centimètres de mes yeux : planté comme d'autres qui, dans une posture béate attendent (toujours) le messie qui ne viendra pas.

  • Oh ! Je t'ai posé une question... Le secouai-je.

  • Excuses-moi, j'étais songeur. Se réveilla-t-il en frissonnant.

  • Toi, t'es amoureux de ton amie ! — Affirmai-je de cette certitude qui me trompe rarement...

  • C'est vrai. — Accepta-t-il un brin de mélancolie dans la voix.

  • Et pas elle Demandai-je mi affirmative, mi interrogative.

  • Si, si, on s'aime beaucoup tous les deux. Mais... — Se tut-il comme incapable d'en dire plus.

  • Mais sexuellement, ça ne marche pas, c'est ça ! — Cherchai-je à savoir. J'enfonçai le clou :

  • Elle n'apprécie pas ta bisexualité. —

  • Ma bisexualité n'est pas en cause. Elle même... — Stoppa-t-il net : comme dans un mur.

  • Elle l'est aussi ? — Jetai-je. Mais il ne dit rien : — Mais elle en a honte. — Complétai-je.

  • Elle dit qu'elle n'a pas de plaisir avec le sexe. Se lança-t-il comme on lance un SOS.

  • Ça m'étonne ! M'étonnai-je. Car je l'avais trouvé plutôt bon baiseur et plus prévenant que la moyenne : plus doux et délicat. Et je l'avais trouvé encore plus doué avec sa langue qu'avec sa queue : si doué que je n'imaginais pas un clitoris rester indifférent. Et sa propriétaire, encore moins. Je le lui dis sans aucune fioriture. Exactement, je lui dis que s'il était du genre empressé et goujat... J'aurai pu comprendre qu'elle n'éprouvât aucun plaisir... Mais pas lui qui est plutôt un amant délicat. Surtout à la façon dont il s'applique en suçant un bourgeon...

  • Qu'elle ne ressente aucun orgasme vaginal ? Si tu la fais trop jouir du clitoris, c'est possible... Mais jamais alors, elle ne te dirait qu'elle n'a aucun plaisir avec le sexe. Et puis, tu sais, je connais des femmes qui adorent le sexe et jouissent comme des malades sans aucune pénétration vaginale. —

  • C'est ça ! — Approuva-t-il — Elle n'aime pas les pénétrations. —

  • Aucune pénétration, c'est ça : pas qu'avec toi. —

  • Si, seulement avec moi. — Sembla-t-il de désoler.

  • Et avec d'autres hommes, elle a des orgasmes vaginaux ? Cherchai-je à savoir.

  • Non, elle n'a jamais voulu faire l'amour avec un autre homme que moi. —

  • T'en est bien sûr ? — Doutai-je.

  • Oui : elle préfère les femmes. — Affirma-t-il péremptoire.

  • Attends... Cherchai-je à réfléchir : — Tu me dis bien qu'elle a déjà eu des orgasmes vaginaux avec des femmes. Mais jamais avec toi, c'est ça ? Seulement avec des femmes. —

  • C'est ça, oui. —

  • C'est ce qu'elle t'as dit ? —

  • Non : je l'ai vu de nombreuses fois. — Appuya-t-il pour que je le crois.

Mon amour, je te fais grâce de la suite du dialogue qui fut assez long. Mais je te dirai l'essentiel de ce que j'appris des péripéties sexuelles de mon amant et de son amoureuse. Car, elle est réellement très amoureuse de lui. Et lui l'aime tout autant. D'ailleurs, tu auras l'opportunité de le vérifier un peu plus tard, mon amour. Si, si. Comment ? Surprise !

Comment ? Vous aussi ? Vous souhaiteriez le vérifier ? Hélas : faudra juste me croire sur paroles... Et davantage bien me lire, jusqu'au bout et même entre les lignes.

L'essentiel de ce que j'appris me permit découvrir que notre amant est beaucoup plus jeune qu'il y paraît : vingt-huit ans à peine. Et son amoureuse, aussi ; son unique amoureuse ; son amoureuse depuis la sixième... Et sa maîtresse depuis leurs seize ans. Réussite ou pas, c'est néanmoins une réalité. Tout comme, elle persiste à vouloir qu'il la pénètre à chacune de leurs relations sexuelles. Où, après qu'elle a joui de la langue de son amant, elle pleure de douleur de leur accouplement... C'est ce qu'il m'expliqua, la voix chargée de tristesse, ajoutant que, lui, il se complairait à l'aimer seulement de caresses... Et qu'il serait aussi très heureux qu'elle lui concède de la faire jouir comme la font jouir ses copines... Cependant elle les lui refuse toujours, ces simples jouissances buccales et digitales. Elle insiste en disant que leur copulation est la rançon de leur amour. Elle dit qu'elle ne veut pas se livrer à lui comme à ses simples partenaires sexuelles. Elle dit qu'avec elles, il n'y a aucune place pour les sentiments. Alors qu'avec lui... Elle accepterait volontiers qu'il n'y ait pas de place pour le sexe... Si elle était sûre que son amoureux la chérisse toujours aussi fort... Mais non ! Elle dit qu'elle se doit à lui autant par amour que par « devoir conjugal »... Ah, que voilà un bien vilain péril de l'amour que ce devoir-ci ! Voyons, voyons ! Le devoir conjugal, au XXIème siècle ?

  • Ah ! Pour ça oui ! Voyons ! Mais nous sommes sexuellement libres ! Eructa mon amant ...

En réponse à mes doutes et à mes difficultés d'intégration de cet état paradoxal créant scission entre leur « être » et leur « faire »...

Je sais, mon amour ce que tu m'en diras :

  • Tout être humain est libre de vivre sa vie selon ses choix : tout être humain est libre de se rendre esclave d'autrui. Tout être humain est libre de se laisser asservir par les carcans d'une société avilissante ; asservir sous les arcanes de principes et de dogmes...

Je sais tout ça mon amour. Et tu sais parfaitement que c'est également mon « point de vue moral ».

Mais tu sais aussi qu'en ce qui me concerne, très souvent, je laisse les méandres cognitifs de ma pensée s'emparer de ma volonté à vouloir tout mesurer sous les toises de la raison. Et, trop souvent, je m'agace contre ma vertu à analyser les facteurs de comportements ; que je me perds à m'évertuer vouloir tout psychologiser. Je le sais, mon amour, ce qui tu me rappelleras :

  • L'abus de science tue la conscience et trop de raison tue le « moi ».

Je vous connais si bien, mon amour, toi et ton couteau à dénerver. Ce couteau à circonscrire aux parenthèses d'inutilité toutes les circonvolutions qui réduisent les plaisirs de la vie à de vulgaires variables complexes, couteau tranchant à vif les tumeurs de l'esprit que sont les cancers de la pensée ... Je sais mon amour, tu vas encore me servir Boris VIAN pour que je rie et m'arrête de discourir :

  • Si l'on me demande à brûle – chemise : « l'innocence est une vertu ? », je ne répondrai pas. Je chercherai un faux-fuyant. Je dirai par exemple : « Avez-vous lu Cézanne ? »... Il y a des gens qui oublient de réfléchir et qui répondent : « Heu ! Je ne sais pas ! »... Ma tante était pleine de vertu... Et elle est morte... Je vous dis : « Cherchez un faux-fuyant. » Si on en trouve pas, on pourra toujours se suicider...

Evidemment mon amour ! Je ne pouvais pas rester muette sur mon désaveu du « devoir conjugal » ! Evidemment que je n'allais pas davantage l'exprimer à mon amant. Alors ? Il ne me restait qu'une chose à faire : digresser. Abandonner ma maladie à tout vouloir comprendre pour porter toute mon attention au petit cul de mon amant, que je n'avais pas cessé de caresser durant tout notre dialogue. Car, comme celui-ci s'étant déroulé par miroir interposé, mon amant avait conservé la posture ostentatoire de son cul planté anus dévoilé à vingt centimètres de mes yeux. Et donc, de mes mains. De mes mains que j'avais enduites du gel parfumé à la vanille pris plus tôt dans son armoire de toilette : de mes mains qui s'en étaient excitées de deux doigts le fouillant. Et elle s'impatientait bien sa fleur anale à soupirer après toute autre chose que mes doigts. Et je le dis tout net à mon amant :

  • Il est prêt ton petit trou. Tu veux que je le prenne maintenant ? — En revêtant prestement ma tenue de virilité. Et tu veux que le prenne comment ? Conclus-je une fois arnachée.

  • En levrette ! S'enthousiasma-t-il en s'affalant sur l'accoudoir du canapé, cul bien offert.

Je m'approchai et pointai lentement ma grosse verge de latex sur le coeur de l'anneau. Mais la vue de la proéminence de son gland à la porte de l'anus me fit douter un instant que ça passera aussi aisément que ça... Que... Je me dis que... Que ce postiche-ci n'est pas fait pour les débutants... Que... Peut-être aurais-je dû apporter l'autre plus proche de la taille d'une bite d'homme normal. Toutefois, voyant son sphincter se détendre parfaitement, me rappelant que mon amant n'est pas un débutant de la « choses anale », j'introduisis le gland, lentement, précautionneusement. L'entrée passée et le gland avalé par l'anus jusqu'à son repli, je stoppai ma poussée en quête d'une réaction de mon amant : une réaction me permettant de... Seulement, c'est mon amant qui s'empala net sur ma bite et l'avala entière sans coup férir. Pfui ! Je ressortis lentement la hampe jusqu'au gland, la pénétrais à nouveau, lentement et entière. De nouveau. Encore une fois. Et encore, tout en accélérant progressivement ma cadence de pénétration et bientôt atteindre un rythme de croisière plutôt élevé : un vraie croisière...

Mon amour, je dois un aveu à nos chers lecteurs : je suis une coureuse de marathon. Autrement dit, je m'essouffle difficilement. Et je suis très endurante. Autrement dit aussi, je ne doutais aucunement qu'il jouît avant que je cherchasse mon second souffle. Et je ne redoutais pas ma propre jouissance produite de l'agitation de mon clitoris sur la base de mon pénis : agitation qui pour excitante qu'elle est toujours, ne parvint jamais à me faire jouir la première. Certes, tu le sais mon amour que je jouis toujours de mes assauts en toi. Mais je n'en jouis vite qu'après que tu en as joui de « petite mort ». C'est même ces instants de latence qui me plaisent le mieux : ces instants d'interminable attente où mon excitation est si grande que dès l'alarme de ton orgasme, en un clin d'œil je consens à l'orgasme de m'envahir. C'est vrai mon amour que de jouir intensément de te sodomiser, comme aujourd'hui je sais en jouir, ne me fut pas aisé. C'est vrai qu'aux débuts, si j'appréciais beaucoup de t'aimer aussi ainsi, je connus, quelques fois, des instants où cette excitation mutant en irritations qui m'ôtaient tout désir à vouloir, moi aussi, jouir : instants de déplaisir, puis de frustrations. Et je te sais gré, mon amour, de les avoir toujours lus et d'être toujours venu à la suite m'apaiser de ces massages relaxant dont tu as le secret. Et plus encore, de m'avoir poussée à protéger mon clitoris et mes lèvres de gel...

Je le dis aussi, à l'attention de mes amies... Des fois que... Sait-on jamais... Ce puisse être utile...

En tout cas, je sais, moi, comment tout cela est délicieux. Et comme je l'ai déjà dit, lorsque je sodomise un homme je ne me considère nullement en état de supériorité sur lui. Je ne conçois cette pratique que comme un échange équitable de plaisirs entre deux êtres libres et consentants, que cette pratique soit un jeu sexuel résultant d'un jeu dépourvu de tout sentiment comme ce fut, là, le cas avec mon jeune amant ou que ce soit un jeu sexuel naît de l'amour que j'éprouve pour mon mari. Pour autant, je suis nullement opposée aux jeux sexuels de domination-soumission. Toutefois, leur pratique ne me tente pas. Et je me connais trop bien : je ne saurais jamais être soumise à quiconque, même par jeu. Et je ne me vois pas davantage revêtue de l'uniforme de la maîtresse dominatrice. Non. Je réfléchis trop pour pouvoir jouer de cela. Ceci dit, il ne me déplaît pas de jouer la « sévère », « l'autoritaire », « l'intransigeante » ou la « cynique ». Et pas que par jeu, je vous assure. Néanmoins, ce n'est que lorsque ce n'est que pas « jeu consenti » que je m'amuse vraiment...

Bref ! Où en étions-nous, moi, ma sodomie... Et mon amant sodomisé ? Oui ! Nous en étions arrivés à ce que, allongée, les épaules en équilibre au bord d'un coussin du canapé, après que j'eusse forcé mon amant à se redresser sur ma bite, que je le burinasse de mes déhanchements sans autre prévenance que d'atteindre l'instant où il grogna en gesticulant comme un possédé du démon s'agite, et que dans ma main caressant doucement sa bite à demi flasque se répandît le jus fluide de son orgasme prostatique, je jouisse à mon tour, non pas de mon orgasme clitoridien, mais du plaisir à l'avoir vu, lui, jouir aussi fort, aussi librement, aussi intensément... Aussi « profondément »...

« Vingt deux centimètres ! Six virgule cinq centimètres de diamètre... un strap-on fait pour les amoureux de dilatations extrêmes : à ne pas mettre entre toutes les mains ! » Qu'elle avertissait la notice d'utilisation de cet outil. Tu t'en souviens mon amour ? Oui ! Bien sûr que tu t'en souviens : ce que ça nous avait fait rire ! « ... à ne pas mettre entre toutes les mains ! »

Oui, mon amour. Je ne sais toujours pas t'expliquer pourquoi je n'ai pas joui après lui, comme je jouis avec toi après toi. Comme vous me l'avez si bien dit, toi et ta science de l'observation :

  • Pour réussir à comprendre plusieurs expérimentations sont nécessaires. Peut-être aussi, que d'autres « sujets » seraient utiles...

  • Ah vouais ? Tu t'occupes du recrutement ? — Te tentais-je... Non sans en rire, n'est-ce pas ?

  • Ah non ! A tout seigneur, tout honneur ! Tu as initié cet objet de recherche, tu recrutes aussi les sujets. — Me répliquas-tu, hilare, en mimant Ponce Pilate. Et lorsque je te demandai :

  • Tu t'en laves les mains ou tu t'en réjouis d'avance ? —

Tu te contentas de me répondre en montrant ton cul.

Me voilà bien avancée, moi, tiens !

Et pour la gouverne de tous ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu'ici, et que je félicite, j'ajouterai que ce petit dialogue n'eût lieu que le lendemain de l'expérience et que ce que je dévoilais à mon mari sur le déroulement de mon escapade avec le jeune amant, se limita à cette information :

  • Je l'ai sodomisé. Il m'a avoué avoir beaucoup aimé. Et, tu sais pas, ça ne m'a pas fait jouir comme avec toi...

Parce que mon mari ne me posa jamais la moindre question sur ma soirée, ni lors de ce petit déjeuner de dimanche, ni la veille lorsque je le rejoignis sur le coup des vingt-deux heures...

Le seul qui me posa des questions, fut mon fils qui voulut, à tout prix, savoir où j'avais passé mon après-midi... Et d'où je revenais à cette heure-ci... Et pourquoi je m'étais maquillée. Et tutti quanti !

Et contre toute attente, j'entendis mon mari lui répliquer assez sèchement :

  • Elle est allée au théâtre. Et puis, ce que fait ta mère ne te regarde pas : ça te regarde bien moins que tout ce que tu fais la concerne. Et plus encore ce que tu lui caches, d'accord ? Tu n'aimes pas qu'on se mêle de tes affaires ? Pourquoi voudrais-tu qu'elle oui ?

  • Et où étais-tu ? — Chercha-t-il, quand même...

  • Par là ! Jetai-je d'un geste de la main dans mon dos.

Il s'en alla en haussant les épaules, deux copines dans ses pas... Mon mari cria :

  • Où vas-tu, à cette heure-ci ?

  • Juste là, juste là ! Répliquèrent en coeur les copines en montrant les gradins du stades.

Je savais que c'était juste pour le plaisir de lui rendre « la monnaie de sa pièce », comme on dit, que son père le taquina ainsi... D'autant qu'il savait parfaitement que son fils allait rejoindre ses autres copains - copines dans les tribunes qui, comme lui, n'avaient rien d'autre à partager avec les « vieux » que leurs exigences égoïstes.

 

A suivre

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Dimanche 28 juin 7 28 /06 /Juin 15:23
 

Dans l'armoire de toilette je pris le flacon de savon intime qui s'y trouvait bien en évidence, masquant un petit plug que, vous l'imaginez bien, je pris aussi en main avec plaisir. Je remarquai que ce petit joujou était creux et que sa base disposait d'une ouverture cylindrique en latex souple qui m'apparut adéquate (parmi d'autres usages) pour servir de bouchon au flacon de savon. Effectivement ! Je repris place, accroupie entre ses jambes, et lentement, je pointai le plug aux portes de son anus qui l'accueillit comme on accueille un ami... Bref ! Ce petit traitement associé à une fellation fit grimper la tension de mon amant jusqu'au signal d'alerte. Ma bouche abandonna sa verge. De ma main tenant comprimée à la base sa veine à foutre, je la collai entre mes seins. De l'autre je persévérai à flatter son anus. Puis, je lâchai la pression. Dans un râle guttural, il répandit sur mes seins l'onctueux jus de sa jouissance....

Nous batifolâmes un peu sous la douche...

Je le laissai me caresser comme il le désirait tandis que par ma bouche j'aidais son doigt d'amour à, de nouveau, insulter le cieux avec insolence...

Puis nous nous installâmes confortablement dans le canapé. Exactement, il m'invita à m'y allonger très confortablement en prétextant :

  • C'est à mon tour de prendre soin de toi maintenant.

Mon excitation étant vive, je lui accordai très volontiers ce prétexte en lui offrant mon entrechat. Le mignon approcha ses mains et caressa tendrement l'intérieur de mes cuisses en remontant lentement vers le chas de ma chatte. Et je sentais monter le désir, en même temps que les frissons... Humm ! Ah ! Le petit salaud qui posa ses mains sur mon pubis en ayant bien pris soin d'ignorer mon pertuis et ses secrets ! Ah, que ses mains douces sur mon ventre attisaient mon buisson ardent !

Ah, oh ! Voui que ses lèvres suçant mes seins aux tétons acérées de plaisirs conduisaient mes lèvres sacrées à saliver de sa nacre des désirs...

Ah, AH Oh-oh Oui ! Il n'était pas manchot, ce petit salaud !

Oh, oh, ah !

Il voulait lambiner, prolonger cet instant d'avant ?

Il voulait laisser flâner ses mains sur mon corps... Et sa bouche... se repaître de mes seins...

Oh, oh oui ! Il ne me cachait rien de ces intentions...

Oh oui ! Elles étaient douces, et tendres ; elles étaient patientes, et attentives au plus infime de mes frissons, ses vénérations honorant mon corps...

Et toutes ses ferveurs qui commençaient à faire planer mes sens... A me sentir vibrer par elles...

Un étonnement sournois, à me sentir fondre d'autant d'obligeance : surtout, qu'elle puisse appartenir au patrimoine sexuel d'un homme aussi jeune, traversa mon esprit... Mais, par certains côtés, il me rappelait mon mari... Et ses « écoutes vigilantes » des paroles de mes sens ; paroles qui, surtout avec lui, sont le plus souvent des constructions rhétoriques, sinon polémiques. Ce qui est, peut-être, assez normal... Puisque nous sommes, comme qui dirait, consanguins. Heureusement que cet étonnement s'enfuit aussitôt, car en cet instant, ma volonté à jouir de ses hommages étant devenue bien plus prégnante que toutes mes considérations d'ordre philosophique, ou d'ordre psychologique... Ou de désordre pathologique... Sentant sa verge frôler mon clitoris, je la saisis fermement et la conduisit à le coiffer de son gland en exhortant mon amant :

  • Caresses-moi aussi... De ta verge sur mon bouton d'amour. —

Comme il me semblait hésiter, je creusai mes reins et venais frotter mon clitoris sur son gland.

  • Heu ! J'ai pas mis de capote — S'excusa-t-il — Attends, je vais... —

  • Non ! Toi attends ! — Ordonnai-je — Laisses-moi faire ! — Le rassurai-je aussitôt...

Et je me masturbai sur son gland, assez sauvagement, je dois l'admettre, jusqu'à... mouiller sur lui.

  • Je voudrais sucer ton sexe ! — M'implora-t-il. Oui : sa demande ressemblait à une prière.

  • Attends ! — Répondis-je en me levant — Prends ma place : je vais venir sur ta bouche. —

  • Oh oui ! — Accepta-t-il enjoué : — J'adore cette position ! —

  • Moi aussi ! — Admis-je : — J'adore quand une langue me fouille. —

On, oh ! Le cochon ! Qu'est-ce qu'il me fouillait bien ! Il me fouilla jusqu'à ces spasmes incontrôlés et incontrôlables desquels peu de mes partenaires de baises parvinrent jamais à me dominer. Peu ? Tout compte fait, avant lui ? Aucun ! Avant lui, juste les trois et uniques amours de ma vie. Et cette soudaine prise de conscience me fit jouir, intensément et sans retenue, sous les coups de langues chafouins de mon amant : me fit tant jouir, mon amour, mon mari si tant aimé ; me fit tant jouir, ma chère « partie de moi-même », ma chère et tendre moitié de mon être ; me fit tant jouir, que toi, mon dieu, toi, le dieu de ma connaissance, toi, le dieu de toutes mes sciences et de mes excentricités, toi, mon amour, toi le fondateur de ma vie, toi, mon « solide et inébranlable amour », en cet instant de jouissance, tu disparût de mon être profond. Et, quel ne fut pas ma joie, lorsque reprenant un peu le cours de mes sens, tout à la fois, mon esprit comme mes sens, se portèrent de nouveau vers toi ; oh toi mon être adoré, goupillon de l'encensoir de mes encens oniriques, fanal de mes feux sacrés, toi. Toi qui n'a de cesse de me soutenir dans les afflictions de nos amours disparues qui me déchirent encore trop souvent ; toi qui n'a de cesse de me consoler du chagrin de la disparition d'une part de nos âmes ; toi qui n'a de cesse à m'encourager en m'incitant instamment à me libérer du carcan des doux souvenirs de nos passions passées afin que s'expriment les vrais délices de mon corps et de mon esprit à l'unisson réunis... A toi mon ineffable amour je te rends grâce, dans le don de ma chair à l'adulation d'une chair qui n'est pas tienne, du deuil des douleurs de l'absence éternelle de nos amants adorés qu'en cet instant je m'apprêtai à conclure...

Ayant saisi sur la table un linceul de latex j'enveloppai l'encensoir de mon jeune et nouvel amant... Et comme je finissais délicatement de le revêtir, dans le voile éclatant de la lumière étincelante de l'Univers éternel m'apparurent l'autre épouse de ta vie et son mari mon autre époux souriants de joie ... Et dans cette apparition, mon amour, y lisant leur bénédiction accordée à mon acte de débauche, sinon leur approbation complice, je fus convaincue que dans tout mon être venait de s'accomplir le deuil de leur absence charnelle. Je sus que, désormais, nul autre de mes futurs désirs charnels ne s'entachera d'aucune culpabilité à me croire leur être infidèle : infidèle à l'amour, charnel et spirituel qui nous liait à eux ; à cet amour si unique qu'aucune langue sur terre ne possède le verbe suffisant pour décrire la force, la vigueur et la magnificence qui s'en exprimait...

Lorsque je fis entrer en moi la verge de mon nouvel amant, c'est toi, mon amour, que je sentis en moi s animer ma danse sauvage sur ce pieux dont je me pénétrais avec délices ; sur ce pieux dont je me délectais de chaque assaut que je sentais buter au fond de mon sexe...

Mon amour, tu connais parfaitement tous mes déchaînements. Tu sais comment par ma chatte j'avale une bite ; comment, dans un feulement rauque je me pavane sur l'artimon qui me pilonne ; comment mes lèvres vaginales épousent le pylône. Tu sais comment, en dansant, du ventre jusqu'à sa base, je l'ébranle... Comment je l'ébranle mieux que d'autres qui de leurs mains branlent pour qu'explose le foutre en un jet dense. Et tu sais, toi mon amour, comment, avant que j'ai pleinement joui de la danse de mon con sur cette anse, je refuse au baiseur de s'épandre : comment dès lors que je sens entre mes lèvres les prémices d'expansion de sa semence sourdre à la base de sa verge j'interdis son explosion d'une contraction vive et puissante l'emprisonnant... Et je sais combien, à vous les hommes, ce retard d'allumage vous maintenant suspendus aux portes de l'orgasme redouble vos ardeurs tout autant que votre impatience... Et tu sais, toi, comment moi je rompais le lien avec tous ceux qui voulaient inverser leur posture soumise pour venir me prendre, eux, (et peut-être plus leur orgueil) comme s'il avaient eu hâte d'en finir. Tu le sais, toi mon amour qui ne m'ayant jamais fait pareil affront, comment tu te délectes toujours des assauts fougueux de mes danses du ventre, comment tu vibres et frémis, comment tu soupires et haletes... Combien tu jouis à espérer atteindre l'instant de ta délivrance. Et comment, au bout de ta petite agonie d'orgasme, ta délivrance aboutit... Mais, mon amant lui, ne savait rien de tout ça, à cet instant où je lui interdis d'éjaculer : rien de rien. Et l'instant suivant, craignant que, comme d'autres lui aussi... Je me crispai prête à l'abandonner, là. Et pire : je sais que j'aurais eu envie de le gifler, sèchement. Et aussi sûrement, envie de l'insulter... Mais, non : lèvres serrées, yeux clos, chair frissonnante, bras en croix, il ne broncha quasiment pas.

Je le remerciai en caressant langoureusement son corps entier. Et son visage. Et je léchai ses lèvres. Et ses yeux... Et excitant mes seins sur sa poitrine, je repris mes folles danses du ventre, alternant pénétrations violentes, oscillations vibrantes, contractions périnéales frénétiques sans faiblir jusqu'à mon orgasme s'accomplissant dans le flot de sève et de sucs incontrôlé libérés par mon antre...

Et tous les pores de mon corps transpirant répandirent le parfum musqué de mes humeurs d'orgasme

... Et je me redressai vivement, enfouissant une fois encore la bite de mon amant pour qu'elle bute fort sous mon diaphragme, qu'elle me coupe le souffle, que j'y cherche et puise un second souffle.

Et, y parvenant, je contractai à nouveau tous mes muscles. Et un doux, un suave frisson me parcourut entière : des portes de mon sexe à celle de mon anus, il remonta le long de mon dos jusqu'à ma nuque... Et jusqu'au fond de ma gorge où ma salive prit le goût amer de l'adrénaline. Mon amant, lèvres ouvertes, yeux clos, corps luisant de nos sueurs, se laissait encore bercer au plaisir qu'il venait de prendre... Alors que sa queue toujours raide en moi résonnait des battements désordonnés de nos deux cœurs, il ramena ses deux mains sur mes seins, pinça tendrement leurs érections épanouies et dures en disant doucement :

  • J'adore tes seins : ils sont si vivants.

Je le remerciai sincèrement de contractions plus fortes autour de sa verge, contractions renouvelant le suave frisson ; frisson accentué sur mes seins en approbation de ses merveilleuses caresses...

  • Tu es belle... Et éblouissante quand tu jouis... Et puis... T'es une reine de sexe !

Balbutia-t-il de mots hésitants qui m'émurent intensément. Si intensément que relâchant l'étreinte de mon sexe autour du sien je l'abandonnai en lui promettant :

  • Je vais te faire jouir mon tendre amant. Je vais te faire jouir comme je crois jamais avant tu n'as joui ; je vais te faire jouir d'une offrande unique : d'une offrande qu'avant aujourd'hui je n'avais jamais prodiguée à nul autre de mes amants. —

Car, je venais de ressentir monter du tréfonds de mon corps, le désir irrépressible de venir me sodomiser sur sa bite. Un désir et une certitude d'y prendre un plaisir fort, tant elle me plait, sa bite. Oui mon amour : de me sodomiser, moi qui ai toujours affirmé ne trouver aucun plaisir particulier à cette pratique, moi, tant je croyais mes jouissances vaginales extrêmes suffisantes à mes orgasmes.

Je m'extrayais donc de sa bite. Je m'en extrayais si lentement que je la croyais sans fin. Et lorsque, hors de moi, m'apparut son arrogance luisante de mon foutre, je sus aussitôt qu'elle me pénètrera aisément le fondement : sans hésitation ni restriction. Je la présentai au pistil de ma rose anale qui, s'épanouissant d'aise, l'avala entière en deux mouvements et trois succions...

Je restai plantée, immobile, cherchant un instant l'angle agréable. Aussi, comment m'agiter sur elle.

Pensant ridicule toute question ; pensant absurde le libre cours du discours cognitif de la raison ; pensant surtout que cette offrande de moi offerte à mon amant sera un gage favorable à celle que je lui réclamerais plus tard : lorsque je l'inciterais à m'ouvrir son anus pour que je lui fasse connaître le vertige qu'agite son fantasme, je le baisai aussi naturellement que précédemment je l'avais baisé de son sexe dans mon sexe. Et comme précédemment je dansais du ventre et contractais mes muscles. Et à chacune de mes contractions anales, je sentais mon sexe s'épanouir : bailler un peu comme si lui aussi avait eu faim d'une bite... Et cette sensation de désir, ou de « manque » (aujourd'hui, je ne sais toujours pas y donner « le » sens), produisit un plaisir physique inconnu qui me saisit entière. Prenant vie dans tout mon bas ventre, il grimpait en moi, lentement mais inexorablement...

Et comme, sentant gonfler tout aussi inexorablement l'urètre de la verge de mon amant, sachant l'instant décisif proche du dénouement, désireuse de connaître le résultat jouissif dont je rêvais, savoir : L'orgasme anal existe-t-il aussi chez moi comme chez mes amants : existe-t-il aussi fort, aussi intense, aussi chavirant... Impatiente d'en toucher l'issue finale née du plaisir déjà transmit par mes tissus de chair aux tissus de ma pensée, je lâchai prise et m'animait animalement sur sa verge. Et lorsque je pris conscience qu'elle pénétrait au-delà de mon anneau pubo-rectal et frottait sur le dos de l'utérus, j'y serrais le gland et le masturbais de contractions aussi brèves que violentes. Lorsque sentant l'explosion d'orgasme de mon amant distendre mes entrailles, je ressentis, au plus profond de moi, m'envahissant entière, du cul jusqu'au crâne et du clitoris jusqu'au bout des seins, une jouissance inconnue, puis un orgasme impressionnant me raidissant entière entre chacun des innombrables spasmes qui me secouèrent tandis que, pour la première fois de ma vie, je vis mon sexe éjaculer sur le ventre de mon amant. Je dis bien : propulser mon foutre féminin hors de moi... Je sais mon amour que ce n'est pas la première fois que j'éjacule ; je le sais au nombre des fois où tu m'as dit adorer la sentir exploser sur ton sexe ; au nombre des fois où j'ai vu ta bouche avide s'en repaître, où j'ai admiré ta langue courant sur tes lèvres s'en délecter jusqu'à la dernière larme, où je suis venue manger ta bouche avec délices. Mais jamais, mon amour, avant aujourd'hui, j'avais pu (ou su, qu'importe !) admirer la beauté de cette explosion. Et je te le jure : je recommencerai...

Mon amour, j'avoue sans rougir que j'ai intensément joui de sa bite, dans mon con et dans mon cul.

Et je te remercie, mon amour, de pouvoir te le dire sans rougir ; je te remercie de pouvoir te le dire en étant totalement persuadée et sereine que tu m'aimes ; je te remercie de savoir que tu sais que je t'aime par dessus tout.

 

A suivre

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Mercredi 24 juin 3 24 /06 /Juin 08:10
 

J'ouvris le mitigeur, que j'avais préalablement réglé à la température qui me convenait, c'est-à-dire, à une température plutôt assez chaude pour la majorité d'entre-vous, messieurs... Puis je le douchais à l'eau claire.

  • C'est un peu chaud ! — Releva-t-il.

  • Non ! C'est une bonne température. La preuve : je viens juste de me doucher. — Affirmai-je.

  • Regardes ! — Ajoutai-je en venant me doucher de nouveau : — Elle est parfaite. —

Je fis gicler l'eau sur mes seins. Je creusai mes reins et fis de même sur mes fesses en le regardant.

  • Tu vois ! Tournes-toi : montres-moi ton joli petit cul ! —

Il s'exécuta sans un mot et je fis gicler le jet qui massa ses fesses en un jet puissant et bouillonnant. Lorsqu'elles commencèrent à rosir, je remontai le jet le long de son dos : le long de sa colonne vertébrale. Puis, je massai sa nuque :

  • Regardes-moi ! — Commandai-je. Il se retourna et je constatai :

  • Tu bandes comme un âne ! — Ajoutai-je en saisissant sa verge de ma main libre, pour la branler très lentement... Je coupai l'eau et replaçai le pommeau sur son support sans cesser de le branler lentement. Prenant le flacon, je l'ouvris et en versai une larme sur son gland que j'étalai de ma main masturbatrice. Le lait moussa comme de la crème sur un café brûlant. Je versai une nouvelle larme... Puis une autre... Et encore une... Sans cesser ma branlette jusqu'à ce que son sexe, de la hampe aux valseuses, fut entier avalé par cette mousse. Je lui demandai alors :

  • Dis-moi, avec tous les produits de soin que tu as ici, tu n'aurais pas un savon intime ? —

  • Oui ! Dans l'armoire derrière toi. Cette réponse, loin de me surprendre, me confirmait ce que j'imaginais juste... Or, ça ne l'était pas réellement : vous allez pouvoir le vérifier...

Je sais : avant de vous prononcer vous auriez souhaité connaître, au juste, ce que j'imaginais juste. J'imaginais simplement que dans cette partie boudoir de la réserve... Il devait s'y dérouler aussi de belles parties de baises... Et je me les imaginais plutôt homosexuelles que bisexuelles. Et je pensais fermement qu'avant aujourd'hui le boudoir n'avait jamais accueilli partie hétérosexuelle.

  • Petit vicieux ! — Le taquinai-je en le faisant mousser : — Tout pour être toujours prêt... —

  • Heu ! Pourquoi tu dis ça ? — S'étonna-t-il.

  • Il doit s'en passer de belles, ici ! Si cette douche et le canapé pouvaient parler, je suis sûre qu'ils auraient beaucoup d'histoires hot-hot à me raconter. — Plaisantai-je encore.

  • Oh eh beh, alors là... Suis désolé : tu te trompes — Répondit-il sur un ton vraiment désolé.

  • Tu vas pas me faire avaler que tu ne reçois jamais personne ! — Répliquai-je incrédule.

  • Si. Je te jure que c'est vrai : j'aime pas mélanger. — Insista-t-il.

  • Tu reçois qui tu veux, tu fais ce que tu veux, avec qui tu veux, ici, ça me regarde pas ! Je dis ça pour te taquiner... Aussi, parce que, côté soin, t'es équipé comme un salon de beauté ... —

Tentai-je de le rassurer tout en poursuivant mes douces caresses de mousse douce.

  • C'est que je passe beaucoup de temps, ici... Enfin : j'y passe presque tout mon temps. —

  • Ah, tu habites ici ! — Percutai-je soudain : — Je comprends mieux ! —

  • J'habite pas vraiment ici ! Et en principe, j'ai pas le droit... Mais... — Hésita-t-il gêné.

  • Mais... Tu manges où ? Tu peux pas cuisiner ici : bonjour l'odeur ! — Changeai-je de sujet.

  • A la cave ! Je me cuisine des bricoles à la cave... — Chercha-t-il à enterrer ma curiosité.

  • Oui ! Fais gaffe, à ton âge, faut pas manger n'importe quoi... — Insistai-je, maternelle....

  • Oui, oui... Oui-oui-oui-non arrêtes je vais jouir — Cria-t-il.

  • Non : tu jouiras pas ! — Lui interdis-je de jouir en serrant fortement la racine de sa verge.

Une bulle de mousse éclata au bout de son gland en faisant quelques bulles. C'est tout !

  • Piouf ! C'est fou ! C'est trop bon comme ça ! — Siffla-t-il.

  • Et attends : ce n'est que le début ! — Lui affirmai-je en prenant le pommeau de douche...

J'ouvris le mitigeur, testai la température... Et quand je la jugeais parfaite, je le rinçais. D'abord je fis gicler le jet sur ses pectoraux. Lorsque la mousse eût totalement disparu de sa verge, je pointai le jet sur son ventre. Devenu rose vif, je visai la bite qui tressauta deux fois. Puis je visai les testicules. Sa queue, en bite bien élevée, salua du bonnet. Les yeux clos, il serrait les dents :

  • Ecarte tes jambes ! — Ordonnai-je : — Mieux que ça : montre ton anus ! — Il obéit.

Je m' accroupis et pointai le jet. Il frissonna comme sous l'effet d'un glaçon. Sous mon nez, sa belle bite à l'apogée de l'arrogance salua de nouveau. J'ouvris mes lèvres, léchai le gland... Et l'avalai...

Ma bouche le masturba un peu : juste pour l'exciter davantage. Puis je stoppai tout en ordonnant :

  • Ne bouge pas. Et ne regarde pas non plus ! —

    pateric©

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Mercredi 24 juin 3 24 /06 /Juin 08:01
 

... Et tandis que carillonnait la porte d'entrée, je rangeai sa queue, et l'aidai à retrouver une tenue normale, notamment en lui disant :

  • Attends, je vais jeter un oeil : inutile de te précipiter. — Et en sortant de la réserve :

  • Bonsoir, monsieur, puis-je vous aider ? — Demandai-je à l'entrant qui me regarda éberlué.

  • Ah ! Le vendeur n'est pas là ? — Sursauta-t-il — Je cherche un pantalon de randonnée. —

  • Il finit de ranger des vêtements. — Répliquai-je sans sourciller : — Il va pas tarder ! —

Je m'en retournai vers la réserve... Comme quelqu'un qui a beaucoup à faire :

  • C'est un type un peu rougeaud, que tu dois connaître : il veut un pantalon de randonnée. —

  • Non ! Pas lui ! — S'abattit mon amant sur le canapé (ou dans un autre ordre : choisissez !)

  • Tant que ça ? Qui c'est ? — Lui demandai-je non sans rire de sa désolation extrême.

  • Un emmerdeur ! Il cherche pendant des heures. Et il n'est jamais satisfait ! —

  • Tu veux que je le vire en disant que tu n'en as plus ? — Proposai-je.

  • Impossible ! Hier, je lui ai dit que je les avais reçus : Fallait juste que j'ouvre les cartons. —

  • Je pourrais aussi bien lui affirmer qu'ils n'étaient pas dans les cartons... —

  • Non ! T'es gentille... Mais il vaut mieux que j'y aille. Tu comprends, il connait tout le monde dans le quartier. —

  • Et alors ? C'est pas Dieu en personne. — Souris-je.

  • C'est pire : c'est le curé ! — Rit-il de bon coeur.

  • Vade-retro satanas ! — Ris-je aussi — Sors-lui mon excuse et vires-le : c'est bien le diable en personne, s'il y voit un mensonge. —

  • Tu le connais pas : il va dire que c'est dommage, chercher mille excuses pour trouver un autre pantalon qui pourrait faire l'affaire... Et au bout de deux heures, il s'excusera une dernière fois en disant : « C'est pas la volonté de Dieu » —

  • Non de Dieu ! Mais c'est qu'il te drague le cureton. Et en plus, il en culpabilise ! —

  • Pfff ! Me draguer... Avec tous les sermons qu'il sert sur l'impudicité des PD... —

  • Justement : qui se sent morveux, se mouche... Allez ! Fais comme je te dis : Vires-le —

  • Après tout, t'as raison ! — En déboulant hors de la réserve...

  • Bonsoir, monsieur l'abbé. Je suis désolé : les nouveaux sherpas que j'attendais n'étaient pas dans ma dernière livraison... Ecoutez ! Dès que je les ai, je vous téléphone, OK ? —

Je zieutais au travers d'une fronce du rideau faisant frontière entre la réserve et la boutique. Mon amant avait pris le coude du curé en lui disant : « écoutez » et il tentait de l'accompagner vers la sortie. Mais le bougre, il ne voulait pas bouger :

  • Finalement, ne croyez-vous pas que je pourrais ressayer le vert d'hier ? —

  • Ah beh, non ! Je l'ai vendu ce matin... —

  • Et l'autre... —

Il commençait à m'agacer l'affreux ! Aussi, déboulai-je dans la boutique en criant :

  • Viens, vite : y'a une fuite d'eau dans le mur. Vite ! — Insistai-je — Viens vite m'aider à déplacer le portant sinon ça va pourrir tous les vêtements... —

  • Excusez-moi ! — Dit-il au curé en le lâchant et en courant précipitamment vers moi...

Et je vous assure que s'il courrait aussi vite, c'est que lui aussi avait mordu à ma farce. D'ailleurs :

  • Où ça, où ca ? — Chercha-t-il à voir.

  • Là ! — Lui montrai-je en forçant sa main sur mon chat et en l'attirant vers le cabinet de toilette où je l'embrassai goulument. Mon amant se laissa aller avec un plaisir non dissimulé, selon ce que je pouvais juger de la vivacité, des arpèges de ses doigts et du rondeau de sa langue dans ma bouche... Je tirai sur ses cheveux pour nous désunir et lui donner l'ordre de... Lorsque retentit :

  • ça va aller, ça va aller, y'a pas trop de dégâts ? — De la voix du curé devenant de plus en plus proche... Vraisemblablement contre le rideau de la réserve, sinon, la tête à l'intérieur. Fixant mon amant au fond de yeux, j'ordonnai :

  • Vires-le immédiatement ou je m'en vais ! Et fermes la boutique : débrouilles-toi. —

  • T'as raison ! — Se ressaisit-il — De toute façon, je n'en ai rien à branler de ce type. —

Mon amant sortit du cabinet de toilettes comme un obus et aussitôt s'insurgea :

  • Mais voyons, monsieur l'abbé que faites-vous là : c'est privé ici. Allez, veuillez sortir. Je suis désolé je dois fermer mon magasin : il faut que je répare cette fuite au plus tôt... —

  • Ah je comprends, je comprends... — S'excusa le suppôt de la Chrétienté : — Que la volonté de Dieu soit faite sur... — S'étouffa dans le bruit de leurs pas.

Entendant le rideau de fer se baisser, je décidai de me dévêtir... Et de faire un brin de toilette, sans trop user du lait de douche « pour homme » qui trônait sur la tablette. Plus que de l'odeur du mâle, je me méfiais du goût trop prononcé que pourrait laisser ce lait sur la langue de mon amant...

  • Voilà ! J'ai... — S'interrompit-il en s'immobilisant : — Oh que tu es belle ! —

  • Viens là. Et dis pas n'importe quoi. — Le tirai-je à nouveau par la ceinture. Il se laissa faire.

Je commençai à le dévêtir, lentement, tandis qu'il cherchait à me caresser... Mais moi, faisant en sorte, par mes gestes lents dont j'exagérais l'ampleur, de l'empêcher de le faire aussi aisément qu'il l'aurait souhaité, afin de l'exciter davantage. Si tant est que ce fut encore possible tant il bandait déjà fort délicieusement. Cependant, lorsqu'il fut totalement nu, au lieu de le caresser, de prendre sa belle bite en main, encore moins de la sucer comme tantôt, je me reculai et exigeai :

  • Entre dans le cabinet de toilette : je vais te laver. —

Il ne posa aucune question, ni ne fit aucun commentaire : il entra dans la douche et attendit, immobile.

 

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  • Couple libertin et libertaire, Scientifiques gourmets philosophes gourmands, passionnés d'arts et de "belles lettres" nous offrons ici nos textes fantasmatiques, nos pensées... non sans laisser libre cours à nos sautes d'humour, voire d'ironie.

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