Jeudi 16 avril 4 16 /04 /Avr 18:38
 

Dominique posa sa joue gauche sur l'aine de ma cuisse droite sans interrompre la virevolte de la pointe de sa langue sur mon bouton. Et je voyais toujours aussi délicieusement son bras m'honorer ; son bras qui me faisait découvrir une ivresse inconnue ; de ce genre d'ivresse qui s'empare des alpinistes atteignant un sommet méconnu en ayant vaincu l'ascension par une voie encore vierge... C'est cela : je vivais tout à la fois les exaltations d'une ascension, d'une transcendance et d'une transfiguration. Et, emportée par ces émerveillements, je crus un instant succomber au vertige des sommets. Cependant, je parvins encore à me dominer : à jouir sans faiblir, à jouir sans faillir, ni sans défaillir. Certes, parfois, j'avais peine à garder mes yeux ouverts. Néanmoins, je réussis à admirer ce tableau comme si c'eût été une oeuvre hors de moi.

— C'est divin... Et charmant. — Arrivai-je à prononcer en un raccourci sec.

— Peut-être ! Peut-être que tu aimes ça, mais je crois bien que ça ne te feras pas jouir. —

Constata Dominique en sortant sa main droite de moi, tandis que sa main gauche revint caresser mon ventre, mes seins et ma joue droite. Je frissonnai entière et la rassurais :

— C'était délicieux, je t'assures... Je n'ai pas joui parce que je m'y suis efforcée : je voulais voir et rester concentrée sur ce que je voyais. Crois-moi, ce fut dur : plusieurs fois j'ai bien failli ne plus demeurer maîtresse de moi. Et je suis sûre, que si je ne pense qu'à jouir... —

— Tu ne voudrais pas jouir, maintenant ? — Me proposa-t-elle « amoureusement ».

Je me relevai en même temps que j'ôtais mes pieds des étriers afin de m'assoir et regarder Dominique yeux dans les yeux. En fait, je mourrais d'envie de l'embrasser. Et dans le geste, je vis mon sexe épanoui dans un miroir rond fixé sur la paillasse... et dans le fond du miroir, le visage extatique de l'hôtesse, un doigt dans la bouche, les yeux écarquillés... Et je vis sa jupe retroussée, l'autre main dans son slip :

— Dis, Dominique, tu sais qu'Isabelle est ici ? — Lui demandai-je à voix basse.

— Non : j'ai fermé la porte... Merde ! J'ai pas fermé la galerie... — Dit-elle de la même voix.

— A mon avis elle est là depuis longtemps, vu qu'elle me semble très excitée. — Chuchotai-je.

Dominique leva doucement la tête au-dessus de moi. Puis, à mon oreille elle demanda :

— Mais où tu l'a vue ? —

— Dans le miroir, là ! — Lui montrai-je du nez. Et aussitôt, j'ajoutai en souriant : Tiens, et si je lui donnais une petite leçon de contractions, là maintenant. —

— Chiche ? —

— Chiche ! —

Alors, Dominique se relevant brusquement dit d'un ton sévère :

— Qu'est-ce tu fous là ! Et en plus tu te branles, salope ? Dis, on t'as pas appris à t'annoncer avant d'entrer ? —

— Mais, si, mais si, mais non c'est pas ça, c'est que tes clients suivants sont arrivés, et que... —

— Taratata, petite salope : tu vas pas me dire que ce sont eux qui t'ont excitée à ce point... —

— Mais non : c'est Jules qui m'a dit de vous demander, à toi et à Camille, si vous étiez d'accord pour qu'il les prenne à votre place. —

— Et ça te fait te branler, cette question. —

— Non ! Arrête de faire ta conne : ça te va pas ! — Gueula Isabelle : — Vous baisez tous comme des enculés et je dois rester comme ça sans rien branler ? J'ai envie de baiser, moi ! —

J'éclatai de rire. Et Dominique aussi.
 

Viens ! Je vais t'envoyer au ciel ! — Invitai-je Isabelle :

Elle resta figée, le regard un peu perdu dans le mince espace existant entre ma bouche rieuse et celle de Dominique toute aussi rieuse. Mais, elle ne cessait pas d'amadouer son entrechat.

— Tu préfères te masturber, toi ! Ça te gêne qu'une femme de baisouille ? — Lui demandai-je.

— Tu crois ça, toi. Poufff ! — Rit Dominique : — Elle vit avec une femme ! —

— Qu'est-ce ça peut te foutre ! Tu vis bien avec un chien, toi ! — Cracha-t-elle tout en se masturbant encore plus frénétiquement.

— Je vis aussi avec un cheval ! — Rit encore plus fort Dominique.

— Rien à foutre de ton cheval ! Moi, c'est un âne que je me prendrais bien, là, maintenant ! —

— Oh la belle bête bisexuelle de somme que voilà ! — Ne pus-je m'empêcher de jouer en riant.

— Merde ! Avec vos conneries, j'arrive pas à me faire jouir ! - Excitant toujours sa main avec une belle frénésie.

Prise de pitié...

De pitié ? Tu parles !

A suivre !

pateric©

Par Pateric - Publié dans : Le feuilleton DUREX - Communauté : Fantasmagorie pure
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  • : 28/01/2009

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