Mardi 19 mai 2 19 /05 /Mai 12:18
 

M'engouffrant dans l'embrasure de la porte, promettant sérieusement à ma toute douce cochonne : ... je te revaudrais ça avec beaucoup de plaisirs ! , tant, juste en deux tours de langue, onctueux et tendres, habiles et subtils, envahissants et apaisants, elle m'avait conduite jusqu'aux portes des plaisirs desquels elle aurait su enchanter ma chatte (si j'avais eu...), je courus telle une gazelle, bondissante et légère, rejoindre le hall où certainement déjà le vigile aura introduit madame et monsieur T.T. Cho...

Je courrais voulant perdre haleine à faire disparaître la brûlure de désirs emplissant mon être, tant le sacrifice de jouissance offert par « l'autre prêtresse » à mon bouton d'amour demeurait vivace...

Tant et tant... Qu'au plus je courrais, au plus mon bourgeon efflorescent comprimé par mes lèvres secrètes enflammait mon con sacré...

Tant, et tant et plus, que tous les phares de désirs s'illuminant de toutes mes envies affamées de plaisirs pantagruéliques m'allumèrent entière... Si tant... Qu'à passer devant des toilettes autant y entrer pour prendre un peu de temps à m'y soulager... De deux doigts pénétrant dans la faille vermeille ; de deux doigts s'enfouissant dans l'antre ; de deux doigts travaillant... Au rythme du vibreur du téléphone que je décrochai en hurlant :

  • Ouuiiiiih ! J'arriiiiiiiive !

  • Euh ! O.K., d'accord ! Hamdoulah ! Me répondit Jamel, le vigile.

  • Sauf que, tu en conviendras volontiers...

Dis-je à mon fort intérieur pas encore vraiment satisfait malgré les arpèges de mes doigts à fond enfouis au con :

  • La volonté de Dieu, je m'en branle !

Tout en me branlant frénétiquement comme une forcenée s'agiterait pour tenter de rompre ses chaînes sans y parvenir : je me branlai sans accéder à l'orgasme désiré. Et au plus je m'excitais pour l'atteindre, au plus mon plaisir augmentait. Mais plus je me masturbais mouillant toujours mieux, plus je sentais le point d'orgue de l'orgasme s'éloigner. Alors, je m'insultais de ma stupidité ; je m'insultais plutôt de m'être aussi hâtivement dégagée de la douce bouche qui avait si bien sucé ma dragée d'Aphrodite. Assurément, cette bouche m'ayant conduite à l'extrême jouissance : aux portes de l'orgasme ; cette bouche n'aurait certainement pas tardé à m'emporter au-delà. D'autant que j'avais aussi senti les prémices de ses doigts effeuiller les pétales de ma fleur d'amour ; d'autant que les augurant aussi habiles que sa langue, pour sûr, madame, qu'ils m'auraient ravagée d'une ivresse édénique ; pour sûr qu'ils m'auraient renversée, retournée, culbutée, ravinée ; que je me serais sentie transfigurée par un ouragan de bienfaits infinis ravissant mon âme sybarite...

Mais non ! J'étais là, à triturer mon antre éperdue, déchainée contre ma virtuosité perdue à ne plus savoir m'éjecter vers la voluptueuse, cette voie lactée, nébuleuse... Galaxie aux astres luxurieux...

  • Mais à quoi pensé-je là ! Reviens sur terre conasse !

M'insultai-je... En guise de point d'orgue. Pensant alors que même le doigt de Dieu n'aurait pas suffi à m'expédier aux cieux, j'ôtais mes doigts de mon sexe et les suçais. Et l'odeur de ma cyprine sur mes doigts assaillant mes sens olfactifs, fermant mes yeux, y revoyant Caroline humer mes doigts après qu'ils l'eurent honorée, j'inspirai profondément pour m'en imprégner pleinement. Soudain, mes sens olfactifs s'exacerbant, un frisson brûlant hérissant ma chair des genoux aux joues, tremblante à ne plus pouvoir me tenir debout, me tétanisant entière, mon corps épousant la céramique des toilettes comme une sculpture de bas relief, je jouis comme jamais auparavant : d'un charme à la nature inconnue jusqu'ici et d'un envoûtement autant physique que cérébral ; je jouis en ponctuant ma satisfaction lubrique d'un feulement rauque jaillissant des tréfonds de ma gorge... Et face à moi, me regardant dans le miroir comme hors de moi, comme si « moi » était prisonnier au coeur du miroir, je remarquai le halo de la lumière m'auréoler... De l'auréole de la Sainte qui se touche. Et toujours face à moi dans le miroir l'autre salope au sourire de joconde de sa langue salivant les doigts de sa main gauche se masturbait encore sauvagement de sa main droite tandis que je revenais lentement à moi. Ou peut-être était-ce inversé car, bien qu'elle soit perfide rien n'est plus indolent que l'image de son émoi dans un miroir...

  • C'est vraiment beau à voir, le plaisir solitaire d'une femme...

Murmurai-je, après que, redevenue enfin totalement consciente, j'eus cessé de titiller le coeur nacré de ma coquille non sans m'être à nouveau délectée de son arôme de conchyoline. Sauf que... Sauf que, cette fois-ci, au lieu de me pâmer, je m'admirai et en savourais l'instant... Sauf que, le téléphone, se mit à vibrer sur la margelle du lavabo, en affichant clairement :

« vigiles » :

  • Ouuiiiiih ! J'arriiiiiiiive ! Bissai-je.

  • Euh ! Ah bon ! Ça va ? Dit Jamel.

  • Bein oui, ça va, pourquoi ?

Lui demandai-je étonnée par le ton de sa voix.

  • ... J'étais inquiet.

Finit-il par articuler entre deux raclements de gorge.

  • Pourquoi diable ?

M'étonnai-je davantage.

  • On vous attends depuis vingt minutes... vous ne répondiez pas : je vous ai appelé trois fois...

  • J'étais aux toilettes Coupai-je.

  • Vingt minutes tout de même... Laissa-t-il traîner son incrédulité.

  • Si on peut plus aller au toilettes. Allez ! J'arrive dans deux minutes.

Dis-je en raccrochant.

  • Vingt minutes, vingt minutes ! Tu te rends compte ?

Demandai-je à mon double dans le miroir tandis qu'il rajustait ses frusques :

  • Vingt minutes pour rien ! J'ai l'air fine moi, tiens !


    pateric©

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Par Pateric - Publié dans : Le feuilleton DUREX - Communauté : Fantasmagorie pure
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  • : 28/01/2009

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