Vendredi 25 juin 5 25 /06 /Juin 08:18

 

- Psychiatrie et circoncision

Du côté des agents, une récente avancée de criminologie psychiatrique diagnostique chez les non-intacts un symptôme de Münchausen par procuration , collectif et transgénérationnel.

Dans ce syndrome, écho de la pensée d'Alice Miller, les criminels, fortement soudés par la complicité ethnique, tirent empathie, gloire et pouvoir non seulement du mal qu'ils infligent à leurs victimes mais aussi de celui qu'ils ont eux-mêmes subi de leurs propres parents.

Cela lui confère une force exceptionnelle, une compulsion de répétition particulièrement âpre, appuyée par le déni de réalité ci-dessus évoqué et renforcée par le caractère collectif de l'agression.

Les connaisseurs du syndrome de Münchausen objecteront que dans le syndrome originel, l'abuseur dissimule son crime. Mais dès lors que le syndrome devient collectif, la dissimulation criminelle a tout loisir de se renverser en affichage public de la mutilation à la fois reçue et infligée, niée comme telle et vantée comme symbole d'une identité collective discriminant l'étranger.

Semblablement, la compulsion à consulter le médecin ne peut exister dans les mutilations sexuelles rituelles où religion et tradition tiennent lieu d'autorité médicale.

Le psychanalyste remarquera que nous sommes en présence d'un renversement dans le contraire du plaisir sexuel interdit (l'autosexualité), transformé en douleur censée nécessaire à l'obtention de l'amour et de l'estime des parents. Les mutilations sexuelles frappent directement l'organe coupable, pour la plus grande satisfaction des adultes.

La grande critique à faire à cette séduisante description symptomatique, typiquement psychiatrique, est qu'à la différence de la psychanalyse, elle voit les choses de l'extérieur ; elle constate et dénonce un narcissisme exacerbé sans en voir la cause profonde et passe totalement à côté de l'essence du phénomène : la compulsion de domination du groupe sur l'individu et sur les autres groupes.

Du côté des victimes, psychologie et psychiatrie constatent les multiples symptômes provoqués par les mutilations sexuelles.

On peut noter une crainte de la répétition du traumatisme 21 et, paradoxalement (il s'agit d'un clivage), une compulsion à le répéter sur autrui, ses propres enfants notamment 16, 21, 22, 23, 70.

Tout se passe comme si les enfants devenaient criminels à leur tour pour mieux fermer les yeux sur l'acte de leurs parents.

On relève des réactions ultérieures inadaptées en cas d'agression : panique, rage, violence, conduite suicidaire, dissociation 21, 22, 70. Comme tout d'abord remarqué par une infirmière américaine, les enfants circoncis sont hypersensibles à la douleur .

Les rares non-entiers conscients de leur perte éprouvent des sentiments de honte, d'amertume, de colère et de ressentiment. La majorité inconsciente est affectée d'un sentiment de supériorité envers les "non circoncis" – pouvant se traduire par une condescendance parfois teintée de compassion – et souffre d'une culpabilité inconsciente.

Les pratiques sexuelles déviantes, l'homophilie notamment, sont favorisées par une peur (ou haine) inconsciente des femmes provoquée par la rupture, à la fois brutale et prématurée, du lien mère-enfant 16, 21, 22, 70, vécue comme une trahison.

La circoncision à la naissance, s'en prenant à l'enfant à l'âge où il est le plus vulnérable, est un symptôme pédophobe.

Le puritanisme anglo-saxon (circoncision dans les trois premiers jours) semble avoir voulu faire de la surenchère sur le judaïsme qui attend le huitième jour. Mais comme lui, il profite de la faiblesse des accouchées, violant leur réflexe canin (psychose puerpérale).

Les effets du trauma sont plus profondément perturbants à cet âge car les victimes, violées dans leur innocence et abusées dans leur confiance, sont totalement dépourvues de défenses et de possibilité de compréhension 21, 22, , .

Cependant, l'idée que la circoncision à la naissance ne provoquerait pas d'angoisse de perte de l'amour ou d'angoisse de castration, telle qu'exprimée par Maïmonide 24, se retrouve jusque chez Anna Freud .

Mis à part l'hypothèse, aujourd'hui réfutée, selon laquelle les nouveau-nés n'auraient qu'une vie végétative, cette idée est rigoureusement contradictoire avec l'existence de l'inconscient, qui enregistre tout. En effet, rapportant les résultats de ses observations Freud a formulé que les phantasmes peuvent se produire ''après-coup'' : par fixation sur des expériences antérieures.

Quelques-uns, inconscients des réactions émotionnelles, vantent le "calme" postopératoire chez certaines victimes. Mais les spécialistes du mental 21, 22, 23, 70 parlent d'état de dissociation et de stress post-traumatique : il englobe la dissociation psychologique lors du trauma, le retour ultérieur d'images effrayantes (cauchemars) et l'évitement des situations susceptibles de rappeler le trauma.

Les mères sont écartées de la salle d'opération. La perturbation, parfois grave, de la relation mère-enfant (attachement, allaitement) est systématique : l'enfant retire sa confiance et ne regarde plus sa mère dans les yeux 5.

Les professionnels du mental ont régulièrement affaire aux victimes de la circoncision.

Tout au long de son œuvre, Freud attribue l'origine des névroses à un traumatisme sexuel survenu dans l'enfance. Même lorsque, plus tard, il formule sa ''douteuse'' théorie du fantasme, il n'a jamais abandonné ce dire. Mais cette dernière théorie montre également que ''il n'en a pas cru ses oreilles'' des révélations de ses patients. Et même, selon Alice Miller, qu'il en a dénié le traumatisme dû à sa propre séduction dans l'enfance par un membre de sa famille.

De plus, nous avons vu qu'il ignorait la valeur sexuelle du prépuce. Et pourtant, cela ne l'empêche pas de condamner sans appel la circoncision :

"Lorsque nos enfants entendent parler de la circoncision rituelle, ils se la représentent "comme équivalente à la castration." 73

"... l'angoisse de castration est un des moteurs les plus fréquents et les plus forts "du refoulement et par là même, de la formation des névroses. Des analyses de "cas où ce ne fut certes pas la castration mais bien la circoncision qui fut pratiquée "chez des garçons comme thérapie ou comme punition de l'onanisme (ce qui ne fut pas "rare dans la société anglo-américaine) ont donné la dernière certitude à notre "conviction."

S'attaquant à un tabou, Freud prend des gants. La condamnation est atténuée, indirecte. Ce sont seulement ses conséquences qui condamnent la chose. De même, il n'a affirmé que très discrètement – dans une note de bas de page d'une œuvre posthume 72 écrite en exil après la montée du nazisme – que la circoncision s'apparente aux menaces de castration. Cependant, le seul fait de tolérer la circoncision rituelle, pseudo-médicale ou même cosmétique laisse planer l'opprobre sur la sexualité de l'enfant (autosexualité), avec de graves conséquences pour la psyché individuelle et collective.

Nous sommes en présence d'une théorie psychanalytique des mutilations sexuelles comme punition.

Cette punition n'ose dire son nom que dans l'extrémisme judaïque, victorien et puritain : la ''punition originelle" de la sexualité infantile.

C'est le châtiment hypocrite de ceux qui affirment : "Fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais."

Elle est seulement inconsciemment ressentie comme telle par l'enfant. Et il arrive que l'enfant qui a des cernes sous les yeux, soi-disant, par excès d'autosexualité soit sévèrement puni, sans mot dire.

Bien entendu, il ne prend conscience que par un hasard extraordinaire de la raison d'une punition sans motif et il pense que ses parents sont injustes.

La répression de l'autosexualité est une dangereuse folie.

Le constat de Freud est tristement confirmé par les tests psychologiques réalisés par Cansever sur douze jeunes turcs avant et après leur circoncision.

Une enquête récente menée sur 1 577 garçons philippins âgés de 11 à 16 ans montre que 70% de ceux qui ont subi la circoncision rituelle et 51% de ceux qui ont enduré la procédure médicale souffrent de stress post-traumatique.

La circoncision fabrique de la névrose, à tour de bras. Ce constat est attesté par le témoignage du docteur Bruno Bettelheim :

"Dans la société occidentale, la circoncision est imposée à l'enfant sans défense auquel elle n'offre aucun avantage déterminé et pour qui elle est, en conséquence, indésirable et menaçante…"

Celui de Leboyer est plus éloquent encore, en affirmant que les conséquences psychologiques de la circoncision à la naissance la rendent pire que l'excision :

"Oui, tout ce qui est fait pour stopper la terrible pratique de la circoncision sera d'une importance formidable."

"Il n'y a aucun motif rationnel, médical, pour la fonder. Elle ne se fait que par habitude sans que personne soit conscient du pourquoi."

"Et, bien pire, sans que personne soit conscient des implications profondes et du résultat pour toute la vie. Si nous nous souvenons que tout ce qui se passe dans les premiers jours de la vie, sur le plan émotionnel, modèle toutes les réactions futures, nous ne pouvons que nous demander pourquoi une telle torture a été infligée à l'enfant. Comment un être qui a été agressé de cette façon, alors qu'il était totalement sans défenses, pourrait-il se développer en une personne calme, aimante, confiante ? En effet, il ne sera jamais capable de faire confiance à personne dans la vie, il sera toujours sur la défensive, incapable de s'ouvrir aux autres et à la vie."

"Il y eut, récemment, une grande étude, internationale, menée par l'OMS , concernant ce qui arrive, en Afrique, aux jeunes femmes à l'âge de la puberté. L'opinion publique fut atterrée et révoltée de découvrir les tortures et mutilations (ablation du clitoris et le reste) infligées. La pratique de la circoncision est exactement de la même nature et du même niveau."

"Et nous nous disons "rationnels et développés" !

"Au moins ces jeunes femmes sont conscientes et on leur dit que c'est une sorte d'épreuve, un acte de courage. Quoiqu'en fait, il s'agit de les rendre soumises aux hommes et de s'assurer qu'elles ne mettront jamais en question le pouvoir des hommes."

"Mais une telle conscience n'existe pas chez le nouveau-né. La torture est subie dans un état d'impuissance totale qui la rend encore plus effrayante et insupportable. Oui, il "est grand temps qu'une pratique aussi barbare prenne fin."

"Et le travail que vous faites est d'une immense valeur." (84)

Nous ne trahirons pas la pensée de Leboyer en disant que les trois premiers paragraphes de cette lettre et le dernier s'appliquent aussi à la coupure prématurée du cordon ombilical (cf. Annexe V).

Les dommages psychologiques provoqués par les mutilations sexuelles trouvent une illustration particulièrement aiguë dans les familles multiculturelles.

Les psychologues confrontés à de tels cas sont très embarrassés et parlent de problèmes d'identité.

A adopter un tel langage, ils tombent dans le piège tendu par les mutilateurs qui font miroiter à leurs victimes l'illusion d'une identité supérieure (celle du père ou de la mère) à acquérir à condition de subir la mutilation.

Il arrive souvent qu'une ''jeune famille'' choisisse de ne pas mutiler.

Il se peut alors que les adultes de la famille mutilatrice, terrorisés dans l'enfance par la mutilation sexuelle et ayant alors adopté, psychologiquement parlant, une identité de groupe plutôt qu'une identité personnelle, se trouvent brutalement confrontés à l'absence de résolution de leur complexe d'Oedipe, autrement dit à leur propre identification sexuelle – inconsciente bien entendu.

L'enfant aussi peut souffrir de ce problème.

Ce dommage trouve ainsi une triste illustration dans les comparaisons entre cultures ; les exciseuses africaines répondent aux occidentaux opposants aux mutilations sexuelles féminines que leurs filles ont autant le droit de ressembler à leurs mères que les garçons américains à leurs pères.

Quelqu'absurde que soit un argument affirmant que puisque la mère ou le père est infirme, alors l'enfant doit aussi être infirme : cette souffrance psychologique est un frein à l'abandon des mutilations sexuelles.

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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