Dimanche 8 novembre 7 08 /11 /Nov 19:50

Voici quelques jours en arrière, nous avons trouvé au hasard de la toile que "ça bouge pas mal dans le landerneau du porno féministe".
Nous avions même produit à l'attention des canards délurés du site libertin du même nom, le texte qui suit ci-après, principalement pour communiquer le lien avec le site
http://www.dirtydiaries.se dont le contenu nous avait bien plu. Et puis, bof : on ne voyait pas trop l'intérêt d'en faire une publication ici.
Sauf que, Michel Debray a fait, sur son blog
http://poilnet.erog.fr ,  un fort bel article sur le sujet.  
Loin de nous de faire "concurrence" à l'article de MD... Ni à aucun autre article sur ce sujet.
Si donc, nous publions notre texte, c'est parce qu'il compare 2 "mises en situations" différence du traitement du "porno" en général et du "porno féministe" en particulier.

A vous de juger. Et d'intervenir, si vous le souhaitez ou si vous trouvez d'autres "variations" sur le sujet.
  

 

Le "British Board of Film Classification" est l'organe de censure du cinéma britannique. Et comme son homologue français et ses autres confrères européen, c'est lui qui détermine de ce qui est "moralement et esthétiquement correct" sur la pellicule.

C'est ainsi que se conformant aux lois de bienséances britanniques interdisant les images d'urinophilie, de scatophilie et de Sado-masochisme violent ; bienséances couvertes par une loi générique interdisant la "pornographie violente, là où aucune loi n'interdit les images de "scènes de crimes violentes et sanglantes" dont la majorité sont à peine restreintes aux "moins de 12 ans", le "BBFC" avait exigé d'Anna SPAN, réalisatrice de films X porno-féministe, de retirer six minutes de scènes de son film "Woman love porn" montrant des "vrais" orgasmes de "vraies femmes fontaines", au motif que lors de ces jouissances féminines on voyait jaillir de l'urine

Anna Span, refusant la censure a décidé d'aller devant les tribunaux où elle vient de remporter une victoire contre les censeurs. Et cette victoire a le mérite de poser d’intéressantes questions relatives au porno féministe, notamment que la jouissance fémine offre d'autres attraits, et aussi d'autres liberté que les poncifs éculés dont sont "bourrés" les pornos de "large consommation courante". Bref ! En parvenant à démontrer au censeurs l'ampleur de leur erreur, sinon de leur ignorance, preuves médicales et scientifiques à l'appui :

― Eh bien non, bandes d'ignares l'éjaculation féminine, ce n'est pas de l'urine, ça ne contient pas du tout de l'urine... ―

Anna SPAN a acquis "ses" lettres de noblesse de réalisatrice porno féministe... Et c'est empressée de révendiquer... Et d'obtenir (étonnamment par la BBFC), la création d’un label spécial pour les pornos féminins, que d'aucunes (féministes) considèrent comme une victoire du porno féministe.

Victoire ? Il n'est vraiment pas certain que ce soit une victoire : ni pour le porno en général, ni pour le porno féministe en particulier. Peut-être encore moins pour "l'image orgasmique de la femme". Sûrement, la reconnaissance de l’éjaculation féminine, son exclusion de toutes listes noires, comme sa disparition des critères de la "pornographie violente", en sont une. Toutefois, ceci justifie-t-il, spécifiquement et/ou qualitativement, la nécessité de lui accorder l'estampille d'un label "porno féminin" dédié ? N'isole-t-il pas cette spécificité féminine de l'ensemble des composantes admises, sinon adulées, du corps féminin et de la sexualité féminine en général ?

Et puis, isolée dans un "porno féminin" plutôt qu’admise dans le porno "tout court", et mieux encore, admise comme une "excellence" de la sexualité épanouie de la femme ; isolée dans ce carcan du "porno féminin", la femme fontaine, ne risque-t-elle pas de n'apparaître plus que comme "allégorie de la femme" : allégorie dans ce qu’elle peut avoir de "personnel", de plus identitaire ?

Alors, ne risque-t-elle pas, autant dans certains imaginaires que dans les faits, se retrouver classée de "monstrueuse", donc indésirable aux yeux du plus grand nombre et ainsi se retrouver exclue ?

Qu'en pensez-vous ?

Nous ne sommes pas adeptes du militantisme féministe. Mais nous n'en sommes pas davantage opposants.

Personnellement (au sein de notre couple, plus personnellement) si jamais un jour il advenaitque pareille organisation humaine vît le jour, nous militerions plus pour l'éradication de tout militantisme mettant en confrontations les "différenciations et particularismes" d'une catégorie et/ou d'un genre humain. Surtout pour, incidemment, affirmer la "suprématie de ces idées"... Sur celle de ses "ennemis".

Nous admettons que les "oppositions" sont une nécessité de l'évolution. Nous revendiquons le droit inaliénable pour tout individu d'avoir ses idées propres, le droit de les exprimer et d'en alimenter des débats, des controverses ; nous revendiquons pour tout individu le droit "d'ÊTRE SOI", loin des "canons et poncifs des idées reçues", des "labels", des théologies et autres théocraties ou "pantodémocraties"...

Enfin quoi ! Nous n'avons pas à vous convaincre de quoi que ce soit. Ni en quoi que ce soit : vous êtes libres...

Cependant, pour en revenir au "militantisme féministe"... Et davantage à sa "liberté de vie", on constate aisément que celui-ci est perçu très différemment par les "milieux politiques", justement (ou peut-être est-ce paradoxalement) lorsque la "démocratie" est répartie de manière plus équilibrée entre les "administrateurs du pouvoir du peuple" (l'équivalent fr de nos gouvernements qui n'administrent rien ) et le "peuple citoyen" lui-même (nous, ici, vulgaire pietaille, bons à rien, incapables de penser la politique, enfants immatures auquels on doit inculquer, dans le cadre d'un "nouveau logiciel", "l'idéologie politique adéquate". Et ce, à force de pédagogie... N'en disons rien... Sinon, nous en dirions trop.)


C'est ainsi que l'Institut du film suédois (l'équivalent du BBFC et de notre CNC) a accordé à Mia Engberg, militante féministe suédoise, une subvention de 350 000 couronnes, soit 35 000 euros à son projet "Dirty Diaries". L’initiative est intéressante, puisqu’elle part du postulat que puisque les pratiques sexuelles sont de plus en plus dictées par les modèles pornographiques, si l’on veut les changer, il faut changer les modèles.

"Dirty Diaries" est donc un recueil de douze courts métrages érotico-pornographiques réalisés par des femmes pour des femmes compilé dans un DVD-rom, de fort belle qualité... Fort agréable à regarder et un "tantinet" instructif et que vous pouvez acquérir à l'adresse suivante :

http://www.dirtydiaries.se/



Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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  • : 28/01/2009

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