Samedi 4 juillet 6 04 /07 /Juil 14:59
 

... Je m'affalai sur mon amant,

Son coeur battait dans ma poitrine et c'était doux, relaxant

Et sa bite apaisée glissait dans la faille de mes fondements

Et ses mains douces caressaient mon dos affectueusement

Ma bouche sur celle de mon amant.

 

... De nouveau sous la douche, scellés ventre à ventre, nous laissâmes gicler le jet d'eau, entre

... Il caressait mes seins, vaguement songeur, tendrement titilleur :

  • A quoi tu penses ? — M'enquis-je.

  • A rien. A rien de particulier : je savoure. — Dit-il en pinçant toujours mes tétons dressés.

  • Tu trouves ça comment ? — Pointai-je du nez ses gestes.

  • Heu, pardon ? Ça quoi ? — S'étonna-t-il.

  • Tes caresses, sur mes tétons ? — Appuyai-je.

  • T'aimes pas ? Tu veux que j'arrête ? — S'inquiéta-t-il.

  • Pas le moins du monde ! — Le rassurai-je — Je voulais savoir si tu aimais ça. —

  • Oui ! Surtout les tiens. J'adore leur sensibilité sous mes caresses... — Affirma-t-il.

  • Alors, tu ne les trouves pas trop petits, mes seins ? —

  • Beh ! — Bafouilla-t-il. — C'est pas le volume qui compte, non ? —

  • Certainement ! Mais mes seins, ils sont vraiment petits, oui ?

  • J'sais pas. Moi je les aime : je les trouve harmonieux... Ils te vont bien... Et puis, ils sont tellement sensibles que c'est que du bonheur de les caresser... —

  • T'es un gentil garçon. Et diplomate, avec ça ! — Le chahutai-je.

  • Non, non : je suis sincère. — Se défendit-il.

Je posai un baiser sur son nez, le tirai par le bras... et nous sortîmes de sous la douche...

Quelques minutes plus tard, je reprenais « les choses en main » en prenant le bras de mon amant :

  • Viens ! On retourne dans le canapé. —

Il se laissa guider. Je le fis s'asseoir confortablement enfoncé au fond du canapé et m'assis au bord de ses genoux, face à lui, cuisses ouvertes lui offrant la vue bien dégagée de mes lèvres entrouvertes et de mon clitoris congestionné qu'il zieuta avec un intérêt non dissimulé. Et comme il allait étendre son bras gauche vers mes appâts, je saisis sa main au vol et la serrais dans ma main, tandis que, de mon autre main enveloppant sa verge endormie, entre pouce et index, je dégageai le gland de son prépuce. Et je le fis coulisser lentement le long de sa verge, en exigeant :

  • Attends ! J'ai une question à te poser. — Il leva les yeux et m'offrit un regard étonné :

  • Ah bon ! C'est quoi ? C'est quel genre de question ? — Chuchota-t-il.

  • Tu es pressé ? — Leur Répondis-je (Oui : à lui et à son étonnement)

Le regard lyrique et parnassien, le sourcil circonflexe, les lèvres boudeuses, il demeurait silencieux :

  • Réponds-moi ! — Exigeai-je sèchement en haussant le ton : — Et ne dis pas des bêtises ! —

Il sursauta, cligna des paupières, se raidit un peu, serra les dents... Et s'encouragea à me dire :

  • T'es une femme surprenante : aussi réfléchie qu'impétueuse et aussi douce que sévère. —

  • Et alors ? Oses dire que tu n'aimes pas ça ! — L'excitai-je.

  • Ça me déplaît pas ! — Finassa-t-il comme quelqu'un qui, se refusant à répondre, fait dans le « politiquement correct ». Mais comme il ne me connaît pas autrement que par sa bite (comme je ne désire pas du tout qu'il me connaisse plus, ni pour autre chose que pour le cul et la bite, parce qu'aussi je n'attends de lui que plaisirs sexuels. Et qui plus est, plaisirs sexuels non conventionnels), je ne lui dirai jamais que je déteste les réponses inutiles, les faux-fuyants et le politiquement correct. Cependant, remarquant que ce garçon n'est pas qu'une bite ; remarquant qu'il est bien éduqué, sinon assez intelligent, voire instruit ; remarquant que son vocabulaire n'est pas élémentaire et qu'il sait s'en servir avec nuances et maîtrise des signifiances, je me dis que, à baiser pour baiser, tout compte fait je préfère baiser avec un érudit qui baise comme un bucheron que de baiser avec un bucheron qui ne s'exprime que par borborygmes. Néanmoins, comme je veux toujours rester aussi maîtresse de moi que de mon sujet... Et pour ce sujet-ci en l'occurrence, aujourd'hui, dès l'instant où l'envie de venir le prendre me saisit, ce fut de le prendre pour en jouir moi, à ma guise. Et non pas pour qu'il me fasse jouir lui, à la sienne. Evidemment ! Je savais bien que, si je voulais jouir de lui, il fallait bien qu'il désire jouir de moi, lui aussi. Et au risque de me répéter, je sais que son plaisir de jouir avec moi, fut grand jusqu'à présent. Et c'est bien aussi pour ça que je pus en jouir intensément. Non ! Je n'ai jamais considéré tous les hommes comme de simples bites du cerveau jusqu'à la bite. Oui ! J'en ai connu au moins un, dans ma jeunesse délurée. Un que j'ai détesté dès qu'il souleva mes jambes et les écarta brutalement comme si elles étaient inutiles : inutiles autant à mon corps qu'à son abordage de boucanier par lequel il vint planter son gland à l'entrée de ma grotte sacrée ; le planter comme un pirate plantait son épée dans le corps d'un douanier... Et j'aurais certainement éprouvé beaucoup de dégoût envers lui, et sûrement beaucoup plus envers moi de m'être laissée ainsi posséder sans autre réaction que l'abandon, si toi, mon mari, abandonnant ma voisine non sans lui demander — Pardon — Si toi, mon amour, n'avais bondi, repoussé sauvagement le soudard avant qu'il ait eu le temps de m'asséner deux nouveaux coups, tout en lui rugissant :

  • Vire de là espèce de connard : on est en êtres humains ici, on n'est pas des bestiaux ! —

Et en faisant fuir cet animal d'homme comme on dit, la queue entre les jambes. Mais évidemment ! La nuit fut courte !

Evidemment plus personne n'avait eu le coeur au sexe.

Evidemment l'épisode servit de leçon, autant à nous qu'aux camarades favoris de nos jeux sexuels. Evidemment que nos sélections devinrent dès lors fort rigoureuses.

Et toi mon mari, le gardien de mes nuits, toi et ta vigilance devinrent d'une extrême circonspection face aux délicatesses, caresses, douceurs, applications, adulations ou empressements, des fouteurs de bites ou des lécheuses de con... Bref !

Revenons plutôt à mon jeûne amant d'aujourd'hui.

Revenons surtout à l'emprise, physique comme mentale, que j'avais décidé d'avoir sur lui. Donc :

  • Faut savoir ! Je n'aime pas la demi-mesure : soit ça te plaît, soit ça ne te plaît pas. Dis-le clairement ! Et dis-le tout de suite. — Lui servis-je froid.

  • Y'a aucun problème. Je ne suis pas pressé. Je suis bien avec toi et tout ce que tu fais me plaît. Et tout ce que tu voudras encore faire me plaira aussi. Débita-t-il d'un trait.

  • Vraiment tout ! Tu en es bien sûr ? — Demandai-je sur le ton de celui qui doute.

  • Oui ! Je t'assure ! — N'hésita-t-il pas un seul instant à affirmer.

  • D'accord ! Pour ce que nous avons fait jusqu'ici, je n'ai aucun doute. En revanche, pour ce que j'aurais bien envie de faire, je ne suis pas sûre... Tu ne sais pas vraiment de quoi je suis capable quand je me lâche... Et toi, es-tu certain d'avoir bien réfléchi à ça ? — Insistai-je.

  • Oui. Je crois que tu sais être autoritaire, mais je crois que n'es pas méchante. Je crois aussi que tu as trop de respect pour les gens pour être sadique. — Me lâcha-t-il en pleine poire.

  • Sois pas insolent : je pourrais avoir envie de te fesser... Cachai-je qu'il m'avait touché.

  • Si ça te fait plaisir ! — Répliqua-t-il en se relevant souriant et en me montrant son cul.

  • Bof, la fessée ce n'est rien : j'ai bien meilleur pour toi. Appuyai-je du tape sur les fesses.

  • C'est certain... Je suis même sûr que tu veux te taper mon cul. Joua-t-il en se dandinant.

  • Dis-donc, morveux : tu prendrais pas tes vices pour la réalité, toi ? — Le tapai-je plus fort.

  • Si Madame, Oh que si Madame ! — Joua-t-il. Et si bien que j'éclatais de rire. Et lui aussi.

  • Dis-moi sincèrement. Lui demandai-je entre deux éclats de rire : — Samedi dernier quand je t'ai demandé si t'avais un gode, tu m'as bien répondu désolé : « Hélas, non ! » ? —

  • Oui ! — Soupira-t-il

  • Tu en en étais aussi désolé que ce que j'ai cru le comprendre ? — 

  • Plus que ça même : ton petit dialogue avec ton mari m'avait fortement donné envie. —

  • Envie que je t'encule ! —

  • Oh oui, Madame ! J'en avais très envie... Jusqu'à maintenant, ça ne m'a pas du tout passé. Et puisque vous voulez tout savoir, Madame, votre petit nettoyage de tout à l'heure, me fait penser que je vais enfin y avoir droit. - Joua-t-il la mine réjouie.

Et il se mit à danser des fesses sous mes yeux. Puis, les écartant de ses mains, il dévoila son anus, un joli anus imberbe, un anus à l'œillet pourpre et humide, un œillet aux pétales denses et réguliers : un anus de jeune homme, quoi.

  • Dis-moi, il s'est déjà fait sodomiser par une femme, ce joli petit trou ? — Demandai-je...

Je lui posai cette question, juste pour savoir comment je m'y prendrai lorsque le moment sera venu.

  • Oui ! Deux fois — Avoua-t-il. Ajoutant aussitôt : — Mais ce fut pas très réussi. —

  • Tu sais pourquoi ? — Cherchai-je à comprendre.

  • Oui ! Elle n'était pas à l'aise et elle avait trop peur de me faire mal. — M'expliqua-t-il.

  • Ah ! Elle n'avait pas l'habitude ! — Me rassurai-je. — Mais au fait, si j'ai bien compris, c'était avec la même femme les deux fois. —

  • Oui ! —

  • Et c'est qui, cette novice ? —

  • Une amie... —

  • Tiens donc... — L'interrompis-je d'un air supérieur...

  • C'est une amie d'enfance. — Précisa-t-il en enveloppant « enfance » d'un geste de la main.

  • Fort intéressant. Et vous avez joué à d'autres jeux je présume. Souris-je.

Il ne répondit rien, son cul toujours aussi ostensiblement planté à vingt centimètres de mes yeux : planté comme d'autres qui, dans une posture béate attendent (toujours) le messie qui ne viendra pas.

  • Oh ! Je t'ai posé une question... Le secouai-je.

  • Excuses-moi, j'étais songeur. Se réveilla-t-il en frissonnant.

  • Toi, t'es amoureux de ton amie ! — Affirmai-je de cette certitude qui me trompe rarement...

  • C'est vrai. — Accepta-t-il un brin de mélancolie dans la voix.

  • Et pas elle Demandai-je mi affirmative, mi interrogative.

  • Si, si, on s'aime beaucoup tous les deux. Mais... — Se tut-il comme incapable d'en dire plus.

  • Mais sexuellement, ça ne marche pas, c'est ça ! — Cherchai-je à savoir. J'enfonçai le clou :

  • Elle n'apprécie pas ta bisexualité. —

  • Ma bisexualité n'est pas en cause. Elle même... — Stoppa-t-il net : comme dans un mur.

  • Elle l'est aussi ? — Jetai-je. Mais il ne dit rien : — Mais elle en a honte. — Complétai-je.

  • Elle dit qu'elle n'a pas de plaisir avec le sexe. Se lança-t-il comme on lance un SOS.

  • Ça m'étonne ! M'étonnai-je. Car je l'avais trouvé plutôt bon baiseur et plus prévenant que la moyenne : plus doux et délicat. Et je l'avais trouvé encore plus doué avec sa langue qu'avec sa queue : si doué que je n'imaginais pas un clitoris rester indifférent. Et sa propriétaire, encore moins. Je le lui dis sans aucune fioriture. Exactement, je lui dis que s'il était du genre empressé et goujat... J'aurai pu comprendre qu'elle n'éprouvât aucun plaisir... Mais pas lui qui est plutôt un amant délicat. Surtout à la façon dont il s'applique en suçant un bourgeon...

  • Qu'elle ne ressente aucun orgasme vaginal ? Si tu la fais trop jouir du clitoris, c'est possible... Mais jamais alors, elle ne te dirait qu'elle n'a aucun plaisir avec le sexe. Et puis, tu sais, je connais des femmes qui adorent le sexe et jouissent comme des malades sans aucune pénétration vaginale. —

  • C'est ça ! — Approuva-t-il — Elle n'aime pas les pénétrations. —

  • Aucune pénétration, c'est ça : pas qu'avec toi. —

  • Si, seulement avec moi. — Sembla-t-il de désoler.

  • Et avec d'autres hommes, elle a des orgasmes vaginaux ? Cherchai-je à savoir.

  • Non, elle n'a jamais voulu faire l'amour avec un autre homme que moi. —

  • T'en est bien sûr ? — Doutai-je.

  • Oui : elle préfère les femmes. — Affirma-t-il péremptoire.

  • Attends... Cherchai-je à réfléchir : — Tu me dis bien qu'elle a déjà eu des orgasmes vaginaux avec des femmes. Mais jamais avec toi, c'est ça ? Seulement avec des femmes. —

  • C'est ça, oui. —

  • C'est ce qu'elle t'as dit ? —

  • Non : je l'ai vu de nombreuses fois. — Appuya-t-il pour que je le crois.

Mon amour, je te fais grâce de la suite du dialogue qui fut assez long. Mais je te dirai l'essentiel de ce que j'appris des péripéties sexuelles de mon amant et de son amoureuse. Car, elle est réellement très amoureuse de lui. Et lui l'aime tout autant. D'ailleurs, tu auras l'opportunité de le vérifier un peu plus tard, mon amour. Si, si. Comment ? Surprise !

Comment ? Vous aussi ? Vous souhaiteriez le vérifier ? Hélas : faudra juste me croire sur paroles... Et davantage bien me lire, jusqu'au bout et même entre les lignes.

L'essentiel de ce que j'appris me permit découvrir que notre amant est beaucoup plus jeune qu'il y paraît : vingt-huit ans à peine. Et son amoureuse, aussi ; son unique amoureuse ; son amoureuse depuis la sixième... Et sa maîtresse depuis leurs seize ans. Réussite ou pas, c'est néanmoins une réalité. Tout comme, elle persiste à vouloir qu'il la pénètre à chacune de leurs relations sexuelles. Où, après qu'elle a joui de la langue de son amant, elle pleure de douleur de leur accouplement... C'est ce qu'il m'expliqua, la voix chargée de tristesse, ajoutant que, lui, il se complairait à l'aimer seulement de caresses... Et qu'il serait aussi très heureux qu'elle lui concède de la faire jouir comme la font jouir ses copines... Cependant elle les lui refuse toujours, ces simples jouissances buccales et digitales. Elle insiste en disant que leur copulation est la rançon de leur amour. Elle dit qu'elle ne veut pas se livrer à lui comme à ses simples partenaires sexuelles. Elle dit qu'avec elles, il n'y a aucune place pour les sentiments. Alors qu'avec lui... Elle accepterait volontiers qu'il n'y ait pas de place pour le sexe... Si elle était sûre que son amoureux la chérisse toujours aussi fort... Mais non ! Elle dit qu'elle se doit à lui autant par amour que par « devoir conjugal »... Ah, que voilà un bien vilain péril de l'amour que ce devoir-ci ! Voyons, voyons ! Le devoir conjugal, au XXIème siècle ?

  • Ah ! Pour ça oui ! Voyons ! Mais nous sommes sexuellement libres ! Eructa mon amant ...

En réponse à mes doutes et à mes difficultés d'intégration de cet état paradoxal créant scission entre leur « être » et leur « faire »...

Je sais, mon amour ce que tu m'en diras :

  • Tout être humain est libre de vivre sa vie selon ses choix : tout être humain est libre de se rendre esclave d'autrui. Tout être humain est libre de se laisser asservir par les carcans d'une société avilissante ; asservir sous les arcanes de principes et de dogmes...

Je sais tout ça mon amour. Et tu sais parfaitement que c'est également mon « point de vue moral ».

Mais tu sais aussi qu'en ce qui me concerne, très souvent, je laisse les méandres cognitifs de ma pensée s'emparer de ma volonté à vouloir tout mesurer sous les toises de la raison. Et, trop souvent, je m'agace contre ma vertu à analyser les facteurs de comportements ; que je me perds à m'évertuer vouloir tout psychologiser. Je le sais, mon amour, ce qui tu me rappelleras :

  • L'abus de science tue la conscience et trop de raison tue le « moi ».

Je vous connais si bien, mon amour, toi et ton couteau à dénerver. Ce couteau à circonscrire aux parenthèses d'inutilité toutes les circonvolutions qui réduisent les plaisirs de la vie à de vulgaires variables complexes, couteau tranchant à vif les tumeurs de l'esprit que sont les cancers de la pensée ... Je sais mon amour, tu vas encore me servir Boris VIAN pour que je rie et m'arrête de discourir :

  • Si l'on me demande à brûle – chemise : « l'innocence est une vertu ? », je ne répondrai pas. Je chercherai un faux-fuyant. Je dirai par exemple : « Avez-vous lu Cézanne ? »... Il y a des gens qui oublient de réfléchir et qui répondent : « Heu ! Je ne sais pas ! »... Ma tante était pleine de vertu... Et elle est morte... Je vous dis : « Cherchez un faux-fuyant. » Si on en trouve pas, on pourra toujours se suicider...

Evidemment mon amour ! Je ne pouvais pas rester muette sur mon désaveu du « devoir conjugal » ! Evidemment que je n'allais pas davantage l'exprimer à mon amant. Alors ? Il ne me restait qu'une chose à faire : digresser. Abandonner ma maladie à tout vouloir comprendre pour porter toute mon attention au petit cul de mon amant, que je n'avais pas cessé de caresser durant tout notre dialogue. Car, comme celui-ci s'étant déroulé par miroir interposé, mon amant avait conservé la posture ostentatoire de son cul planté anus dévoilé à vingt centimètres de mes yeux. Et donc, de mes mains. De mes mains que j'avais enduites du gel parfumé à la vanille pris plus tôt dans son armoire de toilette : de mes mains qui s'en étaient excitées de deux doigts le fouillant. Et elle s'impatientait bien sa fleur anale à soupirer après toute autre chose que mes doigts. Et je le dis tout net à mon amant :

  • Il est prêt ton petit trou. Tu veux que je le prenne maintenant ? — En revêtant prestement ma tenue de virilité. Et tu veux que le prenne comment ? Conclus-je une fois arnachée.

  • En levrette ! S'enthousiasma-t-il en s'affalant sur l'accoudoir du canapé, cul bien offert.

Je m'approchai et pointai lentement ma grosse verge de latex sur le coeur de l'anneau. Mais la vue de la proéminence de son gland à la porte de l'anus me fit douter un instant que ça passera aussi aisément que ça... Que... Je me dis que... Que ce postiche-ci n'est pas fait pour les débutants... Que... Peut-être aurais-je dû apporter l'autre plus proche de la taille d'une bite d'homme normal. Toutefois, voyant son sphincter se détendre parfaitement, me rappelant que mon amant n'est pas un débutant de la « choses anale », j'introduisis le gland, lentement, précautionneusement. L'entrée passée et le gland avalé par l'anus jusqu'à son repli, je stoppai ma poussée en quête d'une réaction de mon amant : une réaction me permettant de... Seulement, c'est mon amant qui s'empala net sur ma bite et l'avala entière sans coup férir. Pfui ! Je ressortis lentement la hampe jusqu'au gland, la pénétrais à nouveau, lentement et entière. De nouveau. Encore une fois. Et encore, tout en accélérant progressivement ma cadence de pénétration et bientôt atteindre un rythme de croisière plutôt élevé : un vraie croisière...

Mon amour, je dois un aveu à nos chers lecteurs : je suis une coureuse de marathon. Autrement dit, je m'essouffle difficilement. Et je suis très endurante. Autrement dit aussi, je ne doutais aucunement qu'il jouît avant que je cherchasse mon second souffle. Et je ne redoutais pas ma propre jouissance produite de l'agitation de mon clitoris sur la base de mon pénis : agitation qui pour excitante qu'elle est toujours, ne parvint jamais à me faire jouir la première. Certes, tu le sais mon amour que je jouis toujours de mes assauts en toi. Mais je n'en jouis vite qu'après que tu en as joui de « petite mort ». C'est même ces instants de latence qui me plaisent le mieux : ces instants d'interminable attente où mon excitation est si grande que dès l'alarme de ton orgasme, en un clin d'œil je consens à l'orgasme de m'envahir. C'est vrai mon amour que de jouir intensément de te sodomiser, comme aujourd'hui je sais en jouir, ne me fut pas aisé. C'est vrai qu'aux débuts, si j'appréciais beaucoup de t'aimer aussi ainsi, je connus, quelques fois, des instants où cette excitation mutant en irritations qui m'ôtaient tout désir à vouloir, moi aussi, jouir : instants de déplaisir, puis de frustrations. Et je te sais gré, mon amour, de les avoir toujours lus et d'être toujours venu à la suite m'apaiser de ces massages relaxant dont tu as le secret. Et plus encore, de m'avoir poussée à protéger mon clitoris et mes lèvres de gel...

Je le dis aussi, à l'attention de mes amies... Des fois que... Sait-on jamais... Ce puisse être utile...

En tout cas, je sais, moi, comment tout cela est délicieux. Et comme je l'ai déjà dit, lorsque je sodomise un homme je ne me considère nullement en état de supériorité sur lui. Je ne conçois cette pratique que comme un échange équitable de plaisirs entre deux êtres libres et consentants, que cette pratique soit un jeu sexuel résultant d'un jeu dépourvu de tout sentiment comme ce fut, là, le cas avec mon jeune amant ou que ce soit un jeu sexuel naît de l'amour que j'éprouve pour mon mari. Pour autant, je suis nullement opposée aux jeux sexuels de domination-soumission. Toutefois, leur pratique ne me tente pas. Et je me connais trop bien : je ne saurais jamais être soumise à quiconque, même par jeu. Et je ne me vois pas davantage revêtue de l'uniforme de la maîtresse dominatrice. Non. Je réfléchis trop pour pouvoir jouer de cela. Ceci dit, il ne me déplaît pas de jouer la « sévère », « l'autoritaire », « l'intransigeante » ou la « cynique ». Et pas que par jeu, je vous assure. Néanmoins, ce n'est que lorsque ce n'est que pas « jeu consenti » que je m'amuse vraiment...

Bref ! Où en étions-nous, moi, ma sodomie... Et mon amant sodomisé ? Oui ! Nous en étions arrivés à ce que, allongée, les épaules en équilibre au bord d'un coussin du canapé, après que j'eusse forcé mon amant à se redresser sur ma bite, que je le burinasse de mes déhanchements sans autre prévenance que d'atteindre l'instant où il grogna en gesticulant comme un possédé du démon s'agite, et que dans ma main caressant doucement sa bite à demi flasque se répandît le jus fluide de son orgasme prostatique, je jouisse à mon tour, non pas de mon orgasme clitoridien, mais du plaisir à l'avoir vu, lui, jouir aussi fort, aussi librement, aussi intensément... Aussi « profondément »...

« Vingt deux centimètres ! Six virgule cinq centimètres de diamètre... un strap-on fait pour les amoureux de dilatations extrêmes : à ne pas mettre entre toutes les mains ! » Qu'elle avertissait la notice d'utilisation de cet outil. Tu t'en souviens mon amour ? Oui ! Bien sûr que tu t'en souviens : ce que ça nous avait fait rire ! « ... à ne pas mettre entre toutes les mains ! »

Oui, mon amour. Je ne sais toujours pas t'expliquer pourquoi je n'ai pas joui après lui, comme je jouis avec toi après toi. Comme vous me l'avez si bien dit, toi et ta science de l'observation :

  • Pour réussir à comprendre plusieurs expérimentations sont nécessaires. Peut-être aussi, que d'autres « sujets » seraient utiles...

  • Ah vouais ? Tu t'occupes du recrutement ? — Te tentais-je... Non sans en rire, n'est-ce pas ?

  • Ah non ! A tout seigneur, tout honneur ! Tu as initié cet objet de recherche, tu recrutes aussi les sujets. — Me répliquas-tu, hilare, en mimant Ponce Pilate. Et lorsque je te demandai :

  • Tu t'en laves les mains ou tu t'en réjouis d'avance ? —

Tu te contentas de me répondre en montrant ton cul.

Me voilà bien avancée, moi, tiens !

Et pour la gouverne de tous ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu'ici, et que je félicite, j'ajouterai que ce petit dialogue n'eût lieu que le lendemain de l'expérience et que ce que je dévoilais à mon mari sur le déroulement de mon escapade avec le jeune amant, se limita à cette information :

  • Je l'ai sodomisé. Il m'a avoué avoir beaucoup aimé. Et, tu sais pas, ça ne m'a pas fait jouir comme avec toi...

Parce que mon mari ne me posa jamais la moindre question sur ma soirée, ni lors de ce petit déjeuner de dimanche, ni la veille lorsque je le rejoignis sur le coup des vingt-deux heures...

Le seul qui me posa des questions, fut mon fils qui voulut, à tout prix, savoir où j'avais passé mon après-midi... Et d'où je revenais à cette heure-ci... Et pourquoi je m'étais maquillée. Et tutti quanti !

Et contre toute attente, j'entendis mon mari lui répliquer assez sèchement :

  • Elle est allée au théâtre. Et puis, ce que fait ta mère ne te regarde pas : ça te regarde bien moins que tout ce que tu fais la concerne. Et plus encore ce que tu lui caches, d'accord ? Tu n'aimes pas qu'on se mêle de tes affaires ? Pourquoi voudrais-tu qu'elle oui ?

  • Et où étais-tu ? — Chercha-t-il, quand même...

  • Par là ! Jetai-je d'un geste de la main dans mon dos.

Il s'en alla en haussant les épaules, deux copines dans ses pas... Mon mari cria :

  • Où vas-tu, à cette heure-ci ?

  • Juste là, juste là ! Répliquèrent en coeur les copines en montrant les gradins du stades.

Je savais que c'était juste pour le plaisir de lui rendre « la monnaie de sa pièce », comme on dit, que son père le taquina ainsi... D'autant qu'il savait parfaitement que son fils allait rejoindre ses autres copains - copines dans les tribunes qui, comme lui, n'avaient rien d'autre à partager avec les « vieux » que leurs exigences égoïstes.

 

A suivre

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Par Pateric - Publié dans : micro roman - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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