Mercredi 23 décembre 3 23 /12 /Déc 11:46
 

d'Erica à Salomé

Précisions

Note : pour comprendre ce qui suit, il faut se référer à la partie 2 de mon texte précédent                       

(1) Je vous le redis : avoir relevé, chez nous et entre-nous, quelques « variations de mémoire » sur des événements communs ravivant nos souvenirs agréables. Ces variations existent, non pas dans leur matérialité mais dans la représentation que chacun de nous trace de ces souvenirs communs... Pour notre « première fois » je confirme ce qu'elle dit : elle a beaucoup joui de ma masturbation et des attentions de ma bouche sur son sexe... Mais, pour moi, elle a aussi joui par son sexe, puisque pour la première fois, mes doigts l'explorèrent « attentivement et minutieusement », lui engendrant un orgasme aussi violent que celui excité par ma bouche... Toutefois, comme je l'ai déjà avoué, et sur l'instant regretté, c'est vrai qu'elle n'éprouva aucun plaisir à notre copulation.

(2) Ranimant le souvenir de mon engagement de fidélité envers Erica, je ne le fixe pas antérieur à notre première relation sexuelle. Non : ce sera plutôt après maintes expérimentations, toutes de plus en plus intéressantes, et agréables, et intenses... Expérimentations – peut-être, « vilain mot » mais en phase avec ma tournure d'esprit de l'époque – et rapports sexuels conclus en environ deux mois.

J'avoue que c'est essentiellement parce que ma « petite vierge » n'était pas effarouchée que je m'y suis attachée ; parce qu'elle se livrait sans complexe aux plaisirs, parce qu'elle me donnait beaucoup de plaisirs – plus de plaisirs que toutes celles qui l'avaient précédée – ; parce qu'elle s'ouvrait aux plaisirs sans simagrée ; parce qu'elle s'y livrait existentiellement, corps et esprit conjoints s'y consacrant sans hypocrisie ni mièvrerie (comme d'autres par profession de foi se consacrent à un sacerdoce) que principalement je m'y suis attachée : ce n'était nullement question d'amour. Et encore moins question de fidélité au sens des conventions matrimoniales. Car, s'il est incontestable qu'Erica demeure à jamais mon idéal féminin, il est aussi indiscutable que je m'en serais passée sans remord si sur le plan sexuel notre accord avait été enharmonique. Absolument ! Non ! Je ne suis pas un « prince charmant » : je suis un « satyre ». Et qui ne sommeille même pas.

Que je n'ai pas forcé Erica à devenir ma maîtresse ne plaide nullement en ma faveur. Surtout que tout en flirtant avec elle, je baisais encore ailleurs. Certes, je n'ai rien fait pour la séduire. Mais je n'ai rien fait pour la repousser, au contraire. Car, vous le savez déjà, Erica était, parmi les filles, connues et baisées, celle qui physiquement me plaisait le plus. A cette époque et pour moi, seul le physique comptait. Et plus encore le sexe physique. Par ailleurs, je connaissais le bonheur de séduire jusqu'à conclure sans me poser aucune question, sans avoir à draguer ou à faire le joli coeur, à offrir des fleurs ou autres flatteries...

Aujourd'hui je sais que je n'aurais pas su lui « faire la cour ».

Toutefois, à cette époque où aucun doute me tracassait, peu après que nous eussions parlé ensemble j'eus l'arrogance de me persuader que je l'aurais dans mon lit dès que je le voudrais. Mais, comme pour et avec toutes les autres avant elle, je n'en faisais pas un challenge, et n'en tirais nulle gloire.

Néanmoins, ne croyez pas que je me laissais faire. Ni que je « laissais faire les opportunités », ce que nombre d'entre les humains appellent « petit bonheur la chance » ou « heureux hasard ».

Non ! Simplement parce que je n'ai jamais cru à cette chance, ni à ce hasard là...

Donc ? Avant de flirter ensemble je l'avais avertie que je ne m'interdirai pas de baiser avec les autres. Pas par honnêteté, mais par cette « politesse courtoise » propre aux troubadours de mon clan. Et si elle formula des objections, je ne les entendis point car elle se perdirent dans notre premier baiser dont mon souvenir exalte le ravissement. Je me souviens de ses lèvres soyeuses, de sa langue vivace, de ses frissons...

Soyons clairs : en fait, je n'ai jamais appris à faire la cour galante à une femme. Et aujourd'hui pas mieux qu'hier je ne saurais être un galant homme : un homme courtois oui, un galant, non.

(3) La parfaite attitude du « pompeur » est une attitude de « maintien en gainage d'appui facial ». Pour tous ceux qui ne la pratiquent pas, voire qui détestent la pratique d'un sport d'entretien corporel autre que la copulation, c'est une posture visant à se placer en appui sur les mains, bras tendus, à s'allonger face au sol et à maintenir son corps contracté en équilibre suspendu de la pointe des pieds au sol, jusqu'aux épaules à la perpendiculaire des mains. Accessoirement, on peux pomper des bras, alternativement descendre le nez jusqu'à toucher le sol et remonter à l'appui. Vu ? Allez : « un »...

ATTENTION !

On ne triche pas ! Je ne veux pas voir de ventre traîner au sol, ni de fesses pointer au ciel, non ! Comment ? Ta bite ? Bien sûr : tu peux, si tu le peux, faire des conneries avec... Je n'ai jamais émis d'objection à joindre l'outil à l'agréable.

(4) Ah ! Les lèvres glacées ! Ça, c'est quelque chose ! La bouche aux lèvres glacées d'une femme au corps brûlant de jouissances, c'est extraordinaire quoique rationnellement inexplicable...

Avant Erica, je n'avais connu qu'une unique occasion d'être embrassé par la bouche glacée de l'une de mes copines ; des lèvres filtrant le souffle court et désordonné produit d'un orgasme endiablé au coeur de joues d'un cramoisi d'incendie ; les lèvres à la couleur d'une orange givrée à la saveur divine détonnant avec la blancheur opale de la chair de son corps chaud comme de la braise... Et j'en garde encore un souvenir fort agréable.

Peut-être vous raconterais-je cette aventure ...

Les lèvres glacées d'une femme ayant atteint l'orgasme, ça l'ami, c'est ma plus belle récompense ... Et c'est Erica mon épouse qui m'en a le plus souvent et merveilleusement récompensé.

(5) Oui ! Je me souviens précisément que ses lèvres avait entièrement recouvert mon gland. Et que, tout autour de son sommet, je sentais appuyer la corolle de son entrée vaginale. Je la sentais comme s'il s'était agit d'un hymen. Bien qu'Erica m'eut avoué avoir perdu son hymen, et surtout comment elle l'avait perdu, j'appréhendais cette « première ». Non qu'elle ait pu ne pas être vierge : ça ne représentait rien pour moi. Sauf que, je ne pouvais que constater que son vagin n'avait jamais accueilli de pénétration : constater que l'entrée de son vagin était plutôt serrée. Et, sincèrement, n'ayant eu qu'une mauvaise expérience avec une vierge, je craignais le moment où mon gland forcerait son sexe : exactement, javais peur de ce moment.

(6) Mon éducation comme mes convictions m'éloignèrent longtemps du doux plaisir d'une union de missionnaire, tant le mot, missionnaire, m'écorchait la gueule. De fait, aujourd'hui encore le mot m'écorchant toujours, je préfère le nommait à la Gainsbourg : « l'amour à la papa ».

Mais dans l'instant où son orgasme agitait mes fantasmes à la baiser, je pensais justement qu'avec Erica je ne voulais pas « baiser » : je désirais une chose que je ne savais pas exprimer, que je ne savais pas m'expliquer... Quelque chose que je ne connaissais peut-être pas encore.

Peut-être eus-je tort, peut-être, dans la continuité de son orgasme, aurait-elle jouit, à nouveau, de l'union de son sexe avalant le mien. Puisque semble-t-il, c'était juste ce qu'elle me réclamait. Du moins, ses mots n'y reflétaient aucune ambiguïté : Baise-moi ! Maintenant ! Je veux !

Mais, je ne le pouvais pas aussi trivialement que ça : je ne m'en sentais ni le droit, ni le courage. Tout comme ai-je peut-être aussi eu tort, juste l'instant avant d'éjaculer, de m'échapper de son sexe pour me répandre hors d'elle.

Et pourtant !

(7) Ceci est aussi totalement exact que c'est, toujours aujourd'hui, parfaitement immuable.

Aujourd'hui je sais : ce que je ne savais pas, alors, nommer « amour », ce que j'appelai désir, plaisir des sens et des yeux, était aussi de l'amour. Juste, il n'était déjà pas un « amour banal ».

Tout comme il est indéniable, que lorsque Erica donna naissance à notre premier fils, mon amour devint « total ». Ne me demandez pas de vous expliquer pourquoi. Moi, ça me va bien. Et rien, aucun événement, pas même la mort, ni personne, ses amants, ses maîtresses, ses rêveries... toutes ses passions n'y changeront jamais rien.

(8) Je nourrissais autant mes fantasmes que mes imaginaires, à la maintenir comme suspendue à ma verge. Seuls points de liaison, pris en communion entre-nous deux, seuls cran d'immobilités extrêmes au coeur de son corps animé par sa jouissance. Je sentais toutes les chairs de son vagin enserrer ma verge. Et son coeur battre en elle. Puis, peu à peu, j'eus la vision de son corps se relâchant. Et je voyais le relâchement débutant de notre lien, irradier sur ses cuisses, sur son pubis, son ventre, ses seins... Et lorsqu'il l'eût saisie entière, je la retins par la taille aussi molle qu'une poupée de chiffons. Et son coeur, paisiblement, tintait sur ses corolles de chair et je le sentais battre sur mon gland. J'étais ravi : le ravissement d'un plaisir d'innocence... Et j'avais peine à garder conscience, surtout pour m'interdire d'éjaculer en elle.

(9) Oui ! Je l'admets volontiers avec fierté : depuis toujours, je crois que les orgasmes les plus intenses que j'ai su offrir à toutes les femmes que j'aie connues avant Erica, comme celles après elle (et quasi toujours en sa présence) sont plus, ceux de ma bouche, que ceux produits par mon sexe. D'ailleurs, Erica, le confirme aussi pour les femmes qu'elle m'a vu faire jouir.

 

 

Pateric ©

 

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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  • : 28/01/2009

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