Lundi 26 octobre 1 26 /10 /Oct 20:37
 

(1) J'adore la gymnastique !
Lorsque j'étais enfant puis adolescente, j'ai été, paraît-il, « une gymnaste brillante promise à un bel avenir » ; avenir que, selon les mêmes personnes, j'aurais gâché au profil de mon amour. Sauf qu'ils n'ont jamais compris que « les réussites de mon mon amour » me faisaient bien mieux bander que mes « doubles échap groupée » en sortie des (barres) asymétriques. Mais, n'en déplaise à tous ceux qui se vantent, de ce qu'ils appellent des « barres », des « béquilles », ou des mats de cocagne... Ou des bites d'ânes. Ce fut toujours avec elles (ou avec leurs proprios, ce qui revient quasiment au même, d'accord ?) que j'ai retiré les souvenirs les plus mièvres et les contraintes les plus exigeantes à « tortiller gymniquement du cul » pour compenser le fait qu'elles ne parvenaient pas à me faire jouir. Ceci expliquant peut-être cela, je n'aime pas les ânes. Non pas le baudet mais l'âne qui braye sa virilité aux quatre vents : ne vous en déplaise l'animal !  

(2) Au commencement de ma vie sexuelle. Exactement, au commencement de ma vie de femme tout court, il y eu mon premier amant qui est mon mari d'aujourd'hui et de toujours. Et sans vouloir vous ennuyer avec le pourquoi du comment, je dirai simplement que si je l'ai épousé à dix-sept ans, c'est pour des raisons de « bienséance » : bienséance dans la représentation que s'en faisait mes parents. Passons !

(3) Mais revenons sur le fait que mon mari avant moi, eut d'autres relations sexuelles avec ses « groupies » : un essaim de « filles faciles », beaucoup plus âgées que lui, entre vingt et vingt-cinq ans, et qui, dès la fin du concert, grimpaient sur scène et s'agglutinaient autour de son piano. Des filles qui le caressaient dans le dos... Et aussi entre les cuisses, pour qu'après quelques instants, l'une d'entre-elles ayant été « retenue » par « l'artiste », ils s'éclipsent ensemble jusqu'aux loges. Et ce n'est pas que mon mari qui me le dit, sinon j'aurais pu le prendre pour Tartarin, et sûrement que je n'aurais pas eu le désir de le séduire. Mon mari, lui, avoua ses turpitudes gaiement, sans complexe et avec ses traits d'humours qui sont comme sa « deuxième nature » : — Ce n'est pas parce que je ne sais pas faire dans la dentelle que je ne sais pas lier des relations cousues de longs jets de fils blancs et spermatiques. — Ce qui sous-entendait surtout que pour lui, ce n'était que du jeu. Sauf que cette « subtilité », je ne la comprendrai que peu avant notre mariage.

(4) Mais, comme on dit : « l'amour, ça ne se commande pas. ». Du moins est-ce l'argument massue qu'on servit à mes parents pour qu'ils nous foutent la paix... Et c'est ce qu'ils acceptèrent assez volontiers... A la condition expresse qu'on « vive notre amour légitime dans la plus stricte légalité ».

(5) Donc, « marions-nous ! ». « FOLIES » ! Cria la foule alentour... Nous étions en 1973. Bref !
J'avais rencontré mon mari deux ans auparavant : dans des circonstances que toute logique aurait dû rendre improbables ; je l'ai rencontré par l'entremise d'un oncle musicien avec lequel il jouait... pour financer ses études supérieures. Moi la marseillaise, je l'ai rencontré à Paris, lui le toulousain... Et je l'ai épousé. Sur ce point, pour l'instant et pour faire « rapide », ce sera « tout ». Car il aura fallu que j'use et abuse d'astuces et d'artifices pour parvenir auprès de lui. D'autant qu'il m'était difficile d'approcher de ses instruments. D'abord parce que ma tante me tenait à l'écart de ce « groupe de pervers » (auquel appartenait son mari et son fils aîné, d'ailleurs). Ensuite, parce qu'à la fin de leurs concerts venait bourdonner autour d'eux un essaim de pétasses pomponnées, jupe ras la foufoune comme la mode de l'époque l'exigeait. Alors, lorsqu'une perruche, en gloussant venait tirer un patin baveux à mon mari, mon sang devenait aigre. Pire, lorsque une autre ne voulant pas demeurer en reste venait picorer sur les lèvres de mon mari la salive de sa copine. Et lorsque les « mains du pianiste » couraient sous les jupes, je frissonnai par procuration de ce plaisir inconnu dont je rêvais. Puis, venait l'instant tragique où je le voyais quitter le devant de la scène, toujours l'une de ces pouffes pendue à son bras. Moi, je restais là, à ruminer comme une vache et à me morfondre sans oser braver ma tante, ni me mêler à l'essaim... Et je crisais de jalousie et parfois, même, je pleurais.
Un jour enfin, je trouvai « l'ouverture », à la fin d'un concert plus important n'autorisant que les intimes à approcher des musiciens remballant leur attirail. Bien sûr : j'accompagnais une intime, donc, j'étais une intime. Ainsi, ma tante me lâchant le coude pour aider son mari et son fils à ranger leurs instruments, j'approchai de mon idole sous l'alibi de l'aider pour ranger son matériel. Il accepta simplement mon aide en disant avec ce sourire polisson qui m'a toujours fait fondre et qui, pour l'heure, manqua de me faire chanceler :

Volontiers Erica, volontiers : c'est bien aimable.
Et là, qu'il m'appelât par mon prénom ; qu'il m'appelât de cette chaude voix accentuée et ronde, douce et « parfumée à l'accent de la violette », me troubla intensément et je peinais à lui demander :

Tu connais mon prénom ? D'où tu connais mon prénom ?

D'où ? Comment, tu veux dire ? — Joua-t-il (déjà) sur les mots.

Parce que pour mon mari, depuis toujours, un mot n'a de valeur à l'origine de son énoncé que pour le sens qu'il initie. Cette notion de valeur, je mettrai des années pour la comprendre. Mais j'avoue qu'en l'instant, je m'en battais royalement l'œil, surtout que l'important s'annonça dans la suite de ce qu'il dit :

C'est ton cousin qui me l'a dit : il n'arrête pas de me parler de toi. Et dans des termes... Je ne te le cache pas, des termes qui m'ont donné envie de te rencontrer. D'ailleurs, tu diras à ton cousin qu'il tienne sa promesse, d'accord ? —

Sa promesse ? Qu'elle promesse ? —

Sa promesse de nous rencontrer en l'absence des vieux, pardi. —

Ah bon ? — Balbutiai-je...

Mon cousin tint sa promesse... Et... — Boing ! Big-Bang ! Boum ! —

Et désormais, il nous servit d'alibi...

(6) Mais, bien évidemment, quand advint le jour où, « notre liaison fut mise à jour », ce fut « panique dans les cabanons » (oui, en Provence, y'a pas de chaumière). Et alors ? Voyons ! J'avais dix-sept ans. Lui, pas encore vingt et un... En, 1973, nous n'étions pas encore majeurs.
Et surtout, pour la famille : — Incapables de faire vivre une famille —. Et fort subséquemment : — Incapables de mener une relation amoureuse digne de « bonne foi » —
Et davantage, dans l'impossibilité de vivre une vie sentimentale qui ne fasse pas « se retourner les ancêtres dans la tombes » et surtout pas le voisinage médire et calomnier.
Sauf que nous, nous n'en avions rien à foutre de touts les « retournements » qui n'avaient rien à voir avec ceux de nos délires et plaisirs sexuels. D'autant, que nous avions « de quoi vivre par nous même » : vivre sans aucune aide financière extérieure.
D'ailleurs, mon mari acheta comptant un studio face aux Buttes-Chaumont et tout le monde ferma sa gueule...
Et, pour tout dire, et tous comptes faits, mon mari ne gagna jamais autant d'argent « net » avec tous ses diplômes qu'avec ses cachets de musicien et « d'activité dérivées ».
Et, avouons-le modestement ! A cette époque nombre de vedettes en vogue venaient lui réclamer le réglage de leurs synthétiseurs ; synthétiseurs « hermétiques » desquels, seuls, ils n'arrivaient à sortir rien d'autre que « aucun son valable ». Oui ! Au delà de ses qualités d'instrumentiste, c'était déjà un spécialiste des signaux électro-acoustiques, un spécialiste des « moments oscillatoires et ondulatoires », un spécialiste des ondes sonores et de leurs propagations : un acousticien à l'oreille « absolue » ; oreille intransigeante qui aujourd'hui encore ne pardonne toujours rien aux « canards vocaux ». Bref !
Néanmoins, c'est aussi pour ces dons là que j'ai beaucoup aimé mon mari. Quant à ces dons relatifs aux moments oscillatoires et ondulatoires d'ordre sexuels, ils m'ont toujours comblée.

(7) D'abord, c'est moi qui est tout fait pour devenir la maitresse de mon mari avant d'être son épouse : secrètement, j'étais très jalouse des filles qui bourdonnaient autour de lui ; des filles plus âgées que moi : presque des femmes, avec lesquelles je le savais baiser dans les loges, ou les chiottes... Ou, ô rage : ailleurs. Alors, qu'ensemble, nous flirtions. Certes, plus comme des enfants, mais pas comme des adultes. Certes, ses caresses et ses baisers m'enflammaient. Et je jouissais déjà beaucoup de la caresse appuyée et adroite de sa main sur mon clitoris : j'en jouissais si bien que parfois j'en hurlais. Puis, un jour, forçant mon audace, j'exigeais qu'il me conduisît jusqu'à sa chambre. Là, je m'y dévêtis promptement et me jetai sur son lit en l'encourageant :

Viens, viens ! Aujourd'hui, baise-moi : je le veux ! —

Il me sourit, enjôleur mais inerte, aussi bien vêtu qu'à l'extérieur, juste le blouson à peine dézippé. Et il me dit :

Je ne suis pas sûr de vouloir de baiser, là, maintenant : du moins, pas comme ça... —

Salaud ! — Hurlai-je. Et je me mis à pleurer. Il s'approcha et embrassa mes larmes. Je le repoussai. Il n'insista pas, me regarda et dit :

J'ai trop de respect pour toi... pour juste vouloir tirer un coup avec toi. —

Mais tu m'as dis que tu m'aimes ! Non ? —

Oui ! Je l'ai dis parce que c'est vrai. Et c'est pour ça aussi que je te respecte ainsi. —

Je t'aime aussi et c'est pour ça que je veux que tu me baises maintenant. —

Non ! Toi, je ne veux pas te baiser, je veux t'aimer: je ne veux pas baiser avec toi comme je baise avec n'importe qu'elle autre fille, juste par simple jeu sexuel. Et, je dois te l'avouer : j'aime encore beaucoup trop ces jeux sexuels, juste pour le plaisir éphémère qu'ils m'apportent, et le bien qu'il font à ma névrose citadine. —

J'avoue ! J'étais allongée là, nue sur son lit, offerte ouverte les bras en croix, aspirant à sentir son sexe me prendre : espérant vraiment sentir juste là son sexe envahir le mien. Et lui, qui me le refusait en philosophant à propos de je ne savais pas quel amour : un amour incommensurable, pur, profond immortel... Et plus sûrement irréel, et idéal inatteignable ou inexistant. Oui ! Je ne connaissais rien de l'amour. Et ce que je prenais pour tel, n'était, à tout bien y réfléchir, que du désir, de la convoitise, de la tentation , voire, instinct de possession et jalousie à posséder moi aussi ce que les autres consœurs avaient eu sans peine (parce que sans amour)... Certainement était-ce aussi, passion... Mais ce n'était pas encore de l'amour.

Pour être franche, mon amour pour mon mari viendra « par comparaisons » ; pas mal par comparaisons sexuelles, et davantage par comparaisons spirituelles et intellectuelles.
Mais, la première fois où allongée nue sur son lit, offerte ouverte les bras en croix, je devins la maitresse de mon mari, ne se réalisa qu'une semaine plus tard : une semaine interminable qui me fut presque insupportable. Et elle ne se réalisa que parce que j'acceptais le « pacte du diable » qu'il m'avait proposé. Mais elle ne se réalisa pas comme je l'avais rêvée.
Oh oui, oui ! Je peux le crier sur les toits. Et je serais la plus heureuse de femmes, si toutes les « femmes en devenir » entendaient mon cri : — Je n'ai absolument pas joui de sa bite dans mon con. — Non !
Il ne fut ni maladroit ni brutal : il fut totalement le contraire. Oui !
J'ai joui comme une folle sous ses caresses et ses baisers : j'ai joui à perdre la raison de sa bouche et de sa langue flattant le pistil et les pétales de ma fleur, et j'étais déjà au paradis quand je lui dis : — Viens ! Je te veux en moi. — Inerte, bras en croix, comme une vulgaire croyante en l'absolue et inévitable bénédiction du goupillon et de son eau bénite...
Jamais durant tous ces instants de plaisirs reçus, je n'avais exprimé la moindre parcelle de tendresse, de caresse, ni de douceur à son égard : les bras en croix je m'étais jetée sur le lit, les bras en croix j'étais demeurée, inactive et fidèle empêtrée dans les idées reçues de mon éducation qui déformait l'esprit sensible et crédule des fillettes en leur rabâchant sans cesse que la femme doit s'offrir sans plaisir aux désirs (comme aux excès) de son époux. Bref !

Je vous ai dit que ma « première fois » ne se réalisa que parce j'avais accepté de signer le « pacte du diable ». Mais rassurez-vous, ça ne pouvait apparaître comme « pacte du diable » que pour des culs pincés. Jugez plutôt le « pacte du diable » que mon mari me présenta pour accepter ma virginité :

Voilà, aujourd'hui, je sais que je t'aime plus que toute autre ; je sais que tu es la seule à qui j'offrirais des fleurs ; la seule avec laquelle je pourrais partir au bout du monde ; la seule pour laquelle je pourrais tout lâcher : la seule avec laquelle je serais heureux de vivre. Néanmoins, je sais que je ne suis pas encore assez mûr pour t'être exclusivement fidèle. Et ça, je ne voudrais pas que ça casse notre amour : surtout celui que tu dis éprouver pour moi. Ça non ! Ça, je ne le supporterai jamais. Ensuite, je pense que ton amour pour moi est plus « instinct de possession » que « amour aveugle »... Saches-le, je déteste les « possessions » et autres exclusivités, tout comme je considère stupides et ridicules les « amours aveugles » : je crois que c'est un frein majeur à l'imaginaire, à l'émancipation et à la liberté. De fait, en acceptant l'offrande de ta virginité, certes je comblerai l'ultime désir que tu excites en moi, mais je sais aussi que, quelque part en toi, j'aurais volé ta liberté en devenir. Et, ayant volé ta liberté, j'aurai également coupé les ailes de ton émancipation et fermé tes yeux aux imaginaires qui viendront... Comprends-tu ? —

Non, j'ai rien compris. — Avouai-je : je n'avais absolument rien compris à son laïus. Dis-moi que tu veux pas baiser avec moi parce que tu veux baiser avec les autres... Je ne savais pas que ça existait ça : un amour pour le coeur et un amour pour les culs, des amours qui se tournent le dos et refusent de se rencontrer. — Désabusai-je.

Si, ça existe. Mais, ça n'est absolument pas mon cas. Je t'aime. Et je te désire aussi : je serais le plus heureux des hommes de faire l'amour avec toi.—

Hé bien ! On ne le dirait pas. — Me moquai-je.

Écoutes-moi un peu, s'il te plaît. Actuellement, j'ai besoin de beaucoup de sexe. Pas, juste niquer, pas juste enfiler ma bite dans un sexe féminin. Non. J'ai besoin de toute la sensualité qui précède cet instant, comme toute celle qui apaise après. Et je trouve à peu près mon compte avec mes relations actuelles. Parce qu'aucune d'elle ne m'a jamais reproché d'être trop tendre. Au contraire : la plupart d'entre elles avouent qu'elles aiment baiser avec moi, parce que je leur porte plus d'attentions que la plupart de leurs autres relations... —

Ah bon ! C'est juste parce que tu veux baiser tout le temps ?Et tu crois que moi, après aujourd'hui, je voudrais plus baiser tout le temps. —

C'est pas ce que je voulais dire. A vrai dire, je ne sais pas ce que tu voudras après. Et même si je sais qu'on ne pourra pas faire l'amour aussi souvent que j'en éprouve le besoin, ce ne serait pas ça qui me gênerait. Tu comprends ? —

Oui : je comprends qu'avant de baiser avec moi, tu veux ma bénédiction pour continuer de baiser avec les autres, c'est ça ! T'es gonflé ! —

Il éclata de rire. Puis, toujours aussi hermétiquement vêtu, il s'allongea près de moi et me caressa tendrement le ventre. De son majeur, il redessinait les traits de mes abdos (qui à cette époque, gymnastique merci, étaient du béton), et retraçait le galbe de mes seins (qui, enfoirée de gymnastique, étaient tout petits plantés fermes sur les pectoraux) et la caresse de ce doigt me faisait frémir.... Sans interrompre son dessin sur mon corps, il dévoila peu à peu le dessein de la relation amoureuse qu'il rêvait qu'on entretint ensemble :

Vois-tu... — S'interrompit-il assez longuement sur ce qu'il voulait que je vois, ce dont j'étais incapable d'imaginer jusqu'à ce qu'il poursuive en ouvrant une parenthèse : Surtout ne pense pas que ce que je vais t'avouer est la seule raison qui agite mon amour et excite mon désir pour toi. Parce qu'aujourd'hui c'est la première fois que je peux t'admirer nue. Erica, physiquement, tu es tout ce que j'aime : un idéal où même mes rêves n'ont jamais su me conduire. C'est vrai que déjà ton visage, tes yeux espiègles mais doux comme une amande et ta bouche gourmande et mutine, avait secoué mes sens. C'est vrai aussi que mes caresses sur tes vêtements m'avaient laissé augurer que ton corps est fidèle à celui dont mes allégories se nourrissaient. Mais, j'étais loin d'imaginer qu'un jour, j'aurais la chance de l'avoir, là, allongé offert sur mon lit. Encore plus loin de croire qu'il serait, là, à réclamer fort que je l'honore ; loin de pouvoir espérer avoir le bonheur d'exciter ses désirs les plus intimes... —

Ne parle plus : fais-moi jouir! — Interrompis-je de nouveau son discours. Non pas que cette fois encore je ne le compris point mais parce que ses caresses m'excitaient ; parce qu'elles brûlaient mon corps jusqu'aux tréfonds de mes antres secrètes ; parce que je désirais en jouir ardemment ; parce que je le voulais en moi ; parce que... Il accentua ses caresses. Amplifiant leurs étendues, il vint flatter mes seins, puis il les embrassa... Et suça mes tétons... Tantôt sa langue flattait, tantôt ses lèvres avalaient... Et je sentais le feu monter en moi jusqu'à ma nuque. Et un autre feu plus vif descendre dans mon ventre, envahir mon sexe entier : comme un feu qui aurait voulu jaillir hors moi : jaillir de mon clitoris...

Ma main chercha sa main, la trouva... La conduisit fermement jusqu'entre mes cuisses. Elle se laissa accompagner docilement et, arrivée au point sensible... Elle le... chatoya avec un doigté habile, virtuose, un doigté interdisant à mon feu de fuir. Et mon âtre sacrée ainsi adulée nourrissait mon feu de plaisirs nouveaux : de plaisirs inconnus...

Alors, quand il vint enfouir sa tête entre mes cuisses en grand-écart apprêtées, et que ses lèvres embobelinèrent ma noisette d'amour... et que sa langue fouina entre mes lèvres... Paradis et enfer, terre et ciel, tous concepts et horizons disparaissant, je m'abandonnai. Et je connus le premier vrai orgasme. Et il fut bien plus intense et bien plus beau que je n'avais jamais su le rêver. Je m'en souviens bien... Jusqu'à l'instant où mon corps se tétanisant entier, je me crus « incendie » et aussitôt ne me souvins plus de rien...

Il était là, souriant dans sa barbe, son visage au-dessus du mien, caressant mes joues, jouant avec mes cheveux ; il était là, au dessus de moi, torse nu ; torse puissant et velu ; là dans cette apparence hirsute de l'idéal viril des années soixante-dix.
Il était là, nu :

Dis, dis ! Dis-moi : tu m'as baisée ? — Lui demandai-je.

Non mon amour, simplement jouir sans mon sexe — Sourit-il en me le montrant.

C'est beau, dans cet état. Et ce serait très bon en moi, non ! — Affirmai-je.

Certainement. Surtout que je crois que t'es une très grande jouisseuse. —

Tu crois ? — Demandai-je plutôt incrédule. Car si j'étais naïve j'étais pas stupide.

Sincèrement oui. En plus, t'es « nature » : volontaire et sans chichi. —

Saisissant son sexe dans ma main, j'exigeai : — Alors, viens me baiser maintenant. —

Non mon amour : maintenant que je t'ai découverte sans voile, je t'aime trop... —

C'est quoi cette bêtise ! Je suis sûre qu'aucun autre garçon ne refuserait, tiens ! —

Je suis d'accord ! Mais après ? —

Quoi. — Dis-je main enveloppant fermement sa bite mais totalement décontenancée.

Mon « pas encore amant » s'allongea contre moi et je gardai son sexe dans ma main. Il caressa mes seins. Et j'aimai ses caresses. Il caressa mon ventre. Et j'aimai ses caresses. Je pris sa main et la conduisis sur mon sexe. Et j'aimai ses caresses... Et serrai plus fort son sexe dans ma main. Il me parlait doucement sans cesser de me caresser lentement. Et j'aimai la caresse de sa voix.

Et, ainsi bercée pas toutes ses caresses, je compris parfaitement qu'il n'acceptera de faire l'amour avec moi, que si je lui promets de rester « libre » ; de rester moi, libre de moi... Parce que, selon lui, moi qui aujourd'hui, le voulais, lui, ne manquerais pas, demain, d'avoir des désirs pour d'autres que lui. Je compris que lui, n'y voyait aucun mal... Puisque lui, déjà, avant moi, avait jouis de beaucoup d'autres. Et qu'aujourd'hui, toutes comparaisons faites, j'étais son idole.

Je ne savais que penser. Pire : je pensais que :

S'il veut que je lui promette de « rester libre »... C'est parce qu'après, il veut me faire promettre de le « laisser libre » aussi... D'ailleurs, ne m'a-t-il avoué plus tôt, qu'aujourd'hui, il aimait tant baiser qu'il ne pouvait pas s'en passer ?—

Sauf que ce qu'il me dit, fut loin de ce que j'aurais jamais pu imaginer.

Il m'expliqua tranquillement que le jour où il m'aimera totalement (et que j'appelais : baiser), c'est parce que je serais en mesure de lui définir ce qu'il entendait par « demeurer libre ». Et dès lors qu'il aura accédé à mon désir (de me baiser). Il ne baisera plus avec d'autres ... Ajoutant :

Sans ton consentement et en ton absence. —

Bien sûr que j'avais parfaitement compris. Notamment que tant que je saurais résister aux tentations extérieures, il sera pour moi toute seule. Et de ça, mesdames, j'en fus folle de joie...

Ce même jour, alors qu'il parlait tout en me caressant, m'expliquant ce qu'étaient ses passions, ses plaisirs libertins... Et plus encore me développant ses idées libertaires, je sus qu'il sera aussi délicieusement mon amant que mon pigmalion. Tout comme je sus que je voulais l'épouser.

Et tandis qu'il me caressait je gardais son sexe dans ma main. Et lorsque son gland perlait, je le caressais. Je ne savais pas encore que c'était le «signal» précurseur de l'apothéose de son désir ; le signal précurseur facilitant l'union des deux sexes... Mais je me souviens que ce jour là, mon deuxième orgasme, puis le troisième survenu aussitôt après, furent meilleurs que le premier. Frissonnante, fiévreuse de désirs je lui avais demandé en hoquetant :

Je voudrais que tu embrasses encore mon sexe comme tout à l'heure —

Si tu le veux, je le veux aussi. — Se prépara-t-il en voulant ôter son sexe de ma main.

Non ! Laisse-moi le ! Quémandai-je.

Vraiment ? —

Oui ! —

Il s'était précautionneusement allongé de côté, son bassin à l'aplomb de mon buste mais assez loin de lui. Et je dus tendre mon bras pour garder son sexe dans ma main. Il me positionna aussi sur le côté, face à lui, écarta mes cuisses, enfouis sa tête au coeur du calice, resserra mes cuisses sur sa tête... Et il m'expédia assez vite dans la voix lactée. Et dans ma main, je sentis son gland perler. Alors, sans réfléchir, ni vraiment savoir ce que je faisais, je le masturbai. A peine retrouvai-je le monde qu'il me réexpédia là-haut. Et si ce fut assez différent, ce fut encore plus « merveilleux » car je lui rendais le plaisir qu'il m'engendrait en branlant sa bite. Et à la réaction de cette dernière, vite je compris que lui aussi allait jouir. Honnêtement, je ne savais à quoi m'attendre de cette jouissance. Mais je ne redoutais pas l'inconnu. Et lorsque je sentis la « veine » de sa verge, gonfler de la racine jusqu'au gland, instinctivement je sus que c'était venu. Et je voulus voir comment ça venait. Je dégageai le gland qui expulsa en quatre salves de grosses perles denses et d'un blanc immaculé que je voulus cueillir. J'en eus au moins une, si douce et chaude que, soudain et sans autre considération, j'éprouvai le désir de l'épandre sur mes seins. Et sans autre retenue je le fis. Et trouvais « ça » fort délicieux... Lorsqu'il fut sur le point d'éjaculer, mon mari voulut sortir sa tête hors de mes cuisses. Mais je le lui interdis en serrant fortement mes cuisses car ses baisers me faisaient jouir si intensément que je voulais qu'ils ne finissent point. Et malgré l'intensité de mon orgasme, malgré la tétanie s'emparant de mes muscles, malgré les vertiges faisant rouler mes yeux, chavirer les murs autour, je me savais là : consciente de tout...

Et comme je caressais mes seins au sperme de mon mari, je mis à hurler, comme paralysée.

Et entre mes cuisses, je sentis la salive de mon mari mêlée à son souffle chaud. Et il y eut comme une vague de fraîcheur pénétrant dans mon sexe... Et je m'amollis.

De nouveau, il était là, son visage au dessus du mien, un sourire d'ange illuminant ses yeux.

Je pris sa tête entre mes mains et lui dis : — Je le signe tout de suite ton pacte ! —

— Réfléchis-y bien, encore un petit peu. Et je te promets que j'en oublierai mes plaisirs avant que tu aies atteint un orgasme encore plus intense que ceux d'aujourd'hui. —

J'eus de la peine à patienter sereinement toute la semaine suivante... Tant le souvenir de mes orgasmes me hantaient tout le temps, y compris sur les bancs de la Fac.

Enfin, l'instant propice arriva...
Sauf qu'il ne fut pas à la hauteur de mes espérances. Je l'ai déjà dit. Je m'étais jetée sur le lit, bras et cuisses en croix et j'avais réitéré mon ordre. Avant, j'avais joui intensément de ses caresses et baisers lorsque je lui dis : — Viens, maintenant !

Lorsqu'il me pénétra tendrement, je sentis son gland forcer doucement l'entrée. Et, plus rien. Enfin, pas exactement : je sentais bien son sexe dans mon sexe. Et même, je le sentais plutôt envahissant. Mais il ne me procura pas ce que j'espérais : l'orgasme. Même pas du plaisir.

Ce n'était pas en raison de ma virginité que le plaisir n'était pas venu : mon mari fut le premier homme qui pénétra dans mon sexe, mais c'est la gymnastique qui prit mon hymen. D'ailleurs, javais eu droit à un certificat médical... Au cas, où... Mais mon mari, n'avait pas de fantasme au sujet de ce voile. Comme il n'en aura jamais à propos d'aucun voile.

Plus tard, nous parlerons de ça, à propos de celui de l'une de mes sœurs. Celle-ci éprouvait l'envie de baiser. Mais elle n'osait s'engager avec aucun de ses soupirants : elle avait peur. Alors, comme ça, à brûle chemise, elle m'avait demandé, si... moi, mon mari. Je lui avais rappelé que, moi, la gym... Non ! Elle avait demandé si moi, je voulais lui prêter mon mari... Venant de cette sœur... Fichtre ! Mais j'acceptais... Et mon mari refusa, m'expliquant qu'il n'était pas d'accord pour la déflorer... Et qu'il avait gardé un mauvais souvenir de la défloration... d'une femme de vingt-deux ans. Précisément, l'âge de ma sœur à cette période. Mais la charité de mon mari l'obligeant, il lui expliqua qu'un gynécologue pouvait parfaitement, procéder médicalement à ce geste...

Je sus très rapidement, dès le lendemain de cette « première ratée », à l'heure exacte où se dit la messe, que si je voulais atteindre en baisant la bénédiction par l'orgasme, il ne fallait pas l'attendre : il fallait aller la chercher.

Et dès lors, avec mon mari comme avec d'autres, je n'ai plus été passive, ni dans l'expectative, toujours plutôt active et entreprenante. Même lorsque je me jetais « bras en croix », c'était d'abord pour exciter les désirs...

(8) C'est vrai qu'aucune pénétration profonde m'est utile pour que j'atteigne l'orgasme : le plus souvent, il se déclenche là, sur ma paroi ventrale : là, à moins de cinq centimètres de mon entrée vaginale... Et je lui permets de se déclencher à ma guise. Et je peux le lui permettre n'importe quand, n'importe où, seule ou, si tel est mon désir, avec n'importe quel genre de partenaire sexuel. Je le peux en contractant simplement mes muscles. Et je le peux en me masturbant. Seulement, lorsque je jouis seule, c'est surtout sous l'effet d'un puissant fantasme. Et le plus envoûtant, ce n'est pas quand je me doigte mais c'est lorsqu'un fantasme me saisissant « en public », je me fais jouir bras croisés, ou main sur une table, en le « regardant droit dans les yeux ». Toutefois, mes orgasmes les plus violents je les ai toujours atteint avec des hommes. Je parle bien évidemment des orgasmes atteints lors de jeux sexuels : pas de mes orgasmes d'amours qui sont, toujours et nettement, supérieurs à tous les autres : c'est une question de cerveau. Car, ce n'est pas une chimère, ni une vue de l'esprit, l'organe sexuel le plus important de l'être humain est son cerveau. Aussi bien selon l'ordre d'organisation biologique que de structuration psychologique de l'être humain...
Et c'est pour cette raison fondamentale que de tout le règne animal, l'humain est le seul à produire des tabous, des névroses, des psychoses, des schizophrénies sexuelles et des déviations du comportement sexuel. Non ! Je ne parle, ni de nymphomanies, ni d'omni-sexualités : je parle des déviations qui nient et dénient tout « respect de la personne ».


(9) C'est aussi vrai, que lorsque mon sexe se contractera sur la verge de Salomé pour lui interdire de me quitter, aussi pour lui interdire de débander et lui redonner vigueur, son liquide aussi fluide que celui de mes jouissances féminines, trouvera à sourdre de moi. Puisque, je vous le rappelle, Salomé est une femme. Et qu'en conséquence, sa jouissance ne produit pas de sperme, mais une sécrétion identique à celle des "femmes-fontaines". Oui ! je vous le re-redis, Salomé est une femme dotée d'un pénis résultant d'une aberration génétique. Et si je vous ai dit que ce pénis me plaît, si ce pénis proche du décimètre me "va bien", s'il sait me faire jouir, c'est qu'il convient parfaitement aux mensurations naturelles de mon vagin. 
Par extension, je vous dirais, mesdames, que les "petites bites" peuvent aussi vous apporter plus de plaisirs que de grosses bites... Moi, j'aime les petites bites même si je ne déteste pas les grosses bites... si elles n'appartiennent pas à des hommes qui se la pêtent, mais à des hommes attentifs aux plaisirs de leur partenaire ; je ne déteste pas les grosses bites parce qu'elles flattent mon égo. Et j'aime aussi le côté performance : j'aime bien voir une grosse bite venir pénétrer mon antre de "petite femme" : une bite de 20cm pour 16cm de circonférence s'emparant d'une femme de 1,50 m sans talon et 39 kg nue, ce côté démesuré de la performance,  j'aime beaucoup... Sauf que je me contente volontiers de pratiquer ces  "performances" très épisodiquement. Car, après elle, je dois "m'entraîner" pour regagner maîtrise sur mes "commandements musculaires". Vous comprenez ? Parce que, dans ce "genre de relations humaines", bien plus que dans d'autres, le plus intéressant de l'être, n'est-il pas ce qui existe de "profond"  : au delà de la taille de la bite ? Si donc...
Si donc, mesdames, vous ne voulez pas passez "à côté des plaisirs à déguster aussi" d'une "petite bite", faites l'effort de "fortifier" la caverne de vos plaisirs" pour qu'elle soit "en mesure" de jouir de tous "les bonheurs" qui existent sur "le marché des plaisirs". Parce que ne croyez-vous pas qu'il vous serait dommageable de vous priver d'une "relation de charmes" sous le seul prétexe que sa bite nage ?
Enfin ! C'est vous qui voyez ! Cependant, sachez que vous pouvez autant prendre beaucoup de plaisirs à vous faire fister, qu'à baiser une "petite bite". Sauf qu'il faut apprendre à bien autant maîtriser sa musculature abdominale, vaginale que périnéale.
Je vous assure que si.
 Erica

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Par Pateric - Publié dans : Tout et rien - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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  • : 28/01/2009

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