Samedi 7 février 6 07 /02 /Fév 10:55
 

Mise en bouche …

Installé à la terrasse d'un café je savourai une bière rousse de malt moussant sur ma moustache qui sourit des voisins assoiffés vidangeant leurs godets d’eau noire au gaz de carbone caramélisé.

Et s'il y avait eu moins de cohue et de vacarme emplissant la rue de son flot envahissant, j'aurais entendu leurs pets. Néanmoins j'aurais eu peine à être chagrin car le vrai résultat de ce chahut produisant ses odeurs nauséabondes des carbones d'échappements offrit l'avantage de masquer les leurs. Assurément pour l'heure, je fus satisfait du leurre …

C'était l'été qui était chaud et qui faisait un beau soleil jeté sur l'azur voilé dans un joli ciel gris souris…

Mais si ! C'est comme je te le dis. Évidemment ! Si tu n'as jamais vu un soleil incandescent incendier l'azur scintillant au dessus des turquoises de méditerranée roulant sur le sable corse ou sarde sur fond d'oliveraies, Tu ne sais pas, Toi, qu'à Paris sans nuage sur les toits le ciel est toujours gris. Mais, si comme moi tu connais, alors c'est des babillages de la rue et des enfantillages de la vie que tu jouis et soutires les meilleures galéjades…

Et voici comment assis à jouir de la vue, mais pas de l'odeur je te rassure, j'ai glané cette histoire d'indécise qui m'a bien fait sourire…

Et tout compte fait, Je ne vais pas me la garder égoïste, je vais te la narrer dans un conte.

* * * * *

C'est à la suite …

J'étais encore là, à savourer la rousse :

  • Cet homme me semble bien exténué. Ou peut-être est-il seulement dépité – Songeai-je.

L'homme, la trentaine bien entamée, à moins qu'il l'ait déjà achevée, le cheveu court raz de cuir, et plus sûrement clairsemé, s'installe en terrasse sur le rotin en relax comme on s'abat sur un délinquant qu'on secoue et tabasse, ça grince, couine et craque : c'était plus qu'une menace !

L'homme épuisé ruisselle de suée et souffle comme un autocuiseur qui... « T'Pfuiiiiiii » avec le joli air de linotte de sa soupape.

L'accorte garçon accourant au sifflet (faudrait pas trop laisser bouillir) demande :

  • Et pour m'sieu quec ça s'ra ! —

  • Minut' siou plê !Suintent les mots de l'homme entre deux soupirs

Un — V'z en pri — Deviné dans le bruitP'Nez vot' anCompris dans le boucan et poliment servis par le serveur tablier en moustache et barbe de sapeur..

  • Ohn coca bain frais, siou plaî !Débité d'un trait pétillant.

ça requinque l'homme l'idée du pouss'gaz glacé : ça fait pas un pet.

Fermez les parenthèses

Car elle s'est épuisée, la rousse, à ne me laisser que son souvenir ! Trop longtemps sur le banc. Je sème au centre-ci sébile vinyle cinq rondelles à cinq balles de nickel plus-value de la mousse et de ses deux traînées qui ne vont pas me retenir.  Je vais attirer le garçon… — Pouce ! —

Soudain ! Déboule du coin de la rue un très grand type sec qui passe sur le pavé, devant nous, à pas pressés happant la poussière, et la brassant aussi sec : ça lyophilise mais ça bonifie le commerce du café.

Y'a de ces images parfois… — Me convainquis-je.

Net ! Les pieds s'immobilisèrent mais le corps s'entêta, profil angulaire comme une cale en sifflet emporta la tête qui s'inclina et l'instant avant de s'étaler on le vit en arc souple se courber élastique se redresser et retrouver ses origines d'aplomb : fil à plomb qui rembobinait quelques pas perdus qui s'arrêtèrent dans le trait de lumière rousse qui éteignait l'essoufflé. Puis, il appela, certainement pour ne pas siffler :

Eh Alfred ! Mais qu'aîss’ tu fais ? —

L'Alfred, pas frais, était là, époustouflé d'être de la sorte hélé.

  • Tu m'r'connais pas ? Fred ! — Hurla l'échalas

L'autre soupira (et réfléchit, vu ce qu'il transpirait) ; c'était fou ce que ça l'inspirait : une vision du pire !

  • Fred ? Fred ! Fred... — Fredonna-t-il d'un air mutant enrichi d'un claquement du revers de la main droite dans la paume gauche ponctuant :

  • Fréd'ric Personn' ! Dis-donc : moai ç'fait on bail ! T'pas chongé. Qu'aîss’ t'fais lò ? —

  • On bail : tro'zans d’jò. —

  • L'tomps pass' ... —

Ce dialogue risquant d'être saignant je ne voudrais pas te le cacher comme une femme et son tampax même si, intelligent comme « T », tu saurais le jouer gagnant ...

  • Alors Alfred. T’jours att'ché parl'montair' ? —

  • J'suis mêm' cons'yer. Et toi la compta ç'vau ? —

  • Pos maul. Et t'es cons'yer d'quoi ? —

  • Affair's sociol's — Se gonfla le pectoral Alfred (très doctoral).

  • Pos maul ! — Bouda Fred allumé à son ego social qui devait renchérir :

  • T'sê pos ? J'a'eu mon D.E.C.F. — Découpa-t-il son diplôme d'expert.

  • Ç'fos plaisir d't’voir. T'bois in coup ? — Dit Alfred coupant court…

  • Allez ! — Se replia Freddy en trois tiers envahissant la place à droite :

  • Et alors ! Dis-moi ! Bern'dett' ç'va toujours ? — Qu'il poursuivit.

  • Bein... D'vorcé. — S'excusa Alfred.

  • Oh ! Pas p'ssib' ! — S'éberlua Fred.

  • Eh si — Souffla Alfred. (Je vais plus le faire siffler, sinon tu vas persifler !)

  • Comm' ça's'fait ? — S'étonna Fred. En fait, il jouait l'indiscret.

  • Je m'suis mis dans un' galèr', putain ! — S’irrita Alfred…

  • Ah ! C'est toi... — L’interrompit Fred, sur le ton du déçu que son copain ne fut pas cocu.

  • Figur'-toi. J'vê roncontré un' rouss' au Sénat : un canon. —

  • Et alors ? — Piqué de curiosité le Fred : de rougeurs tacheté...

Et moi (parfait échanson), je me dis : — Une rousse ou un canon ? Faut voir ! —

Alfred s'allongea à raconter leur rencontre : psychophysique. Et l'argument principal qui me retint assis c'est quand il dit :

  • Entre attachés parlementaires ... On s'attache ! —

(Si, si ! Il avait osé la faire !). Comme quoi, parfois certains liens... Parfois très... Forcément...

Et moi, curieux comme un concierge des villas Paradis ; les résidences du sixième squattées par des nantis, avec belle vue sur la mer de Marseille, à l'arrière de la bonne mère qui leur tourne le dos, je tendis l'oreille, pardi : pour ne pas perdre une miette du ton, ni du verbe, de l'histoire à Minette. C'est ainsi qu'ils l'appelaient : Minette. Exactement, ils disaient : — Minêt — En phonétique. Alors moi, qui aime les histoires psycho-truc de la prose à « Machin » ; la prose pleine de tics en ose ou en ique dont sont remplis les traités Sociologiques…

Je n'allais me priver de me servir :

  • La même chose. S'il vous plaît ! — Demandai-je au chasseur qui apportait le verre de glace noire qui dégazait : on voyait la glace qui semblait fabriquer à sa surface des bulles de gaz…

  • La m’me choz ! — Fred, du nez, exigea du gars, le même jus de l'usine à gaz.

...

La terrasse des « AUX DEUX MAGOTS » ? Elle mérite son nom : un vrai trésor que j'avais là. Et les rebondissements de cette histoire, ça valait bien cinquante balles ! — Allez ! Accroche-toi ! — Me dis-je...

  • Et alors, Ma-ri-net-te ? — S'impatientait Fred marquant chaque syllabe de Minêt d'une tape sur la cuisse d'Alfred

... Dès lors, j'avais compris : faudra rester vigilant ! Avec leur accent… Et je ris seul faisant tourner le verre vide entre mes doigts. Sûrement pour les passants j'étais l'exemple type du parfait ahuri. Mais moi, je riais au souvenir de « Marie », un poème de Boris VIAN...

De mémoire, il dit à peu près ça :

Marie m'a ri - Marie m'a ri au nez -

- Marie m'a ri net - Marionnette -

* * * * *

Figures-toi ... —

Noya Alfred portant le bord du verre à ses lèvres…

  • Figures-toi ... — Imposa-t-il entre deux gorgées qui firent saliver Fred — Nos patrons sont à la même commission et tu sais comment ça se passe : c’est les attachés qui travaillent.

Cette « importance Egérique », ça lui faisait pousser les seins, à l’Alfred.

  • Bon ! Et vous vous êtes connus… — Accéléra Fred qui trépignait.

  • Oui ! Mais ce n'est pas si simple ! — Prévint Alfred.

  • Je m'en doute bien — Se réserva Fred — Ce pas seul ton beau sourire qui l'as mise au lit... —

Et l'intro finissant, comme soudain guérie du syndrome d'alalie, rebondit quasi directement dans l'antichambre, à quelques pas des pieds du lit :

  • ... Elle se disait libertine, gourmande sexuelle, avide de plaisirs, jouisseuse sans limite : goulue de débauches frénétiques. Elle disait en riant : « J'aime ma vie de partage cul volage et cœur fidèle : c'est mon équilibre. Ça m'épargne de criser de jalousie »… — Chantonna Alfred.

  • Comme ça ? Même un cureton n'aurait pas résisté. — Piqua Fred.

  • Elle parlait aussi de son ami avec une extrême tendresse. Elle disait l'aimer. Et aussi, jouir comme avec aucun autre avant ; elle disait qu'il avait excité et libéré tous ses sens... — Ponctua Alfred.

  • Et que donc, maintenant, elle n'était plus salope du cul... mais de la bouche : salope de mots... — Se tortillèrent deux des trois tiers de Fred.

  • Non, non ! Ce n'est pas ce qu'elle disait... — Voulut nettoyer Alfred.

  • T'es naïf ? Les femmes, c'est ce qu'elles taisent qui est important.

  • Ah ? Peut-être. Mais non, Pas Minêt'. Pas une féministe comme elle.

Fred sourit comme qui : — je les connais les femmes... Surtout les féministes ! — Mais qui jalousait farouchement son opinion pour ses abus personnels. D'ailleurs, il se contenta de dire : — Merci ! —

Un merci sec adressé au livreur de gaz en vrac dans le verre, ce qui lui évita de parfaire l'alibi qui différait, et en conserve garder son avis.

Et moi, je trempai ma moustache pour éviter qu'on vit que j'en riais.

Putain de style : Va !



Figures-toi... Toi aussi, que, —

Chercher à convaincre par ce que j'écris ? Je sais le faire !
Chercher à plaire par ce que je dis, en rapports succincts comme en discours concis ? Aussi !
Et quand tout ça est fini qui reste-t-il ? Un vulgaire incompris et un triste type, un type pour un con pris ! Mais comme c'est d'un salaire librement consenti (en principe) qu'on t'adresse ce mépris t'aurais tort de t'en faire : ce n'est que jugements d'abrutis...
Moi aujourd'hui, toujours, après avoir traité l'affaire qui m'avait été commandée, je me resserre : confortablement. Le dos moulé au dossier du siège, les deux index en flèche sous le nez, les autres doigts enlacés serrés, c'est à dire devant ma bouche, m'interdisant d'interjeter (ce qui serait jugé comme absurdités), voluptueusement, je caresse ma moustache, pensant : — Je l'ai terminée ma tâche ! Maintenant, c'est leurs affaires à tous ces …—
  • Trou du cul — Qu'il venait de péter Alfred. Que disait-il avant ? Parlait-il déjà de fesses ?

Là j'avais entendu : — Demande que je lui pète le trou du cul... —

  • Ouille ! Va falloir que tu prennes des notes, toi. Sinon, avec ta tête à litotes, t’auras l'histoire qui patauge : ce serait pas de cul. — Me secouais-je.

Aussi, sortis-je de ma gibecière de vieux cadre parvenu au bas de l'échelle de la hiérarchie supérieure, mon pense-bête qui ne porte que des notes de la comédie des rues.

Ainsi, pausais-je le bloc Conquérant avec tout le sérieux qui s'impose à la droite du « demi ».

Puis lentement, décapuchonnais-je ma plume Water-man qui, entrant en lutte sur le flot des lignes bleues, répandis son sang d'encre brune : comme une seiche marine de son sépia se défend.

Et, le Dupont cheminant dans la rue qui surprenait ma drôle de mine et la frénésie de ma main qui animait les mots, se dit certainement :

  • Quelle belle plume il a ! — ;

Comme qui dirait : Quel bel outil ! —

a va de soit).



Je la sodomise… —

  • Et elle aime ça ? S'écria Fred perplexe ;

Il s'écria si net, si fort, que Saint Germain qui pourtant ne désavoue pas l'art épique ébranla sa cloche.

Et ce ne pouvait-être sûrement que de mécontentement : à secouer les reliques à Saint Vincent.

  • Oui ! Et c'est pas tout, ça : ma bite ne suffit pas. — Précisa Alfred.

  • Comment ça ! Tu recours aux ustensiles ? — Savoura Fred.

  • Tandis que dans sa chatte je pine, elle exige que je fouine la rondelle enduite de salive seulement, jusqu'à ce que s'enfouissent mes cinq doigts. — En salivait encore Alfred.

C’est moi qui l’interprète ainsi car, ses mots à lui (et ses maux aussi), étaient très nettement plus… Comment dire … Plus « sales » ?

  • Ouahp's ! J’l crois pas. — Pépia Fred : Il salivait aussi, et ça se voyait.

  • Et l'extrême délice c'est, quand derrière la paroi des chairs d'anus tu sens ta queue au bout de tes doigts comme au travers de bas de soie. — Que mima Alfred :

Il mima « l’extrême délice » sans peine et sans gêne. Lequel « extrême délice » laissa Fred pantois : les yeux eXorbités, le reste, muet.

  • Mais y'a plus fort pour la faire chavirer, je crois — Souqua Alfred.

Fred se figea, son verre bloqué à deux doigts de sa bouche, bloqué comme si ses lèvres eusses redouté d'y toucher. Bloqué comme craignant que les mots évoquant des doigts emmerdés extraits d'un sphincter dilaté les souillassent. Comme redoutant que l'image d'hétérodoxie scato les fissent gerber. Extrapolation : — Touché. Chaviré. Coulé ! — Statufié Fred !

A quoi pouvait-il penser ? D'ailleurs, le pouvait-il encore.

En fait, c'est moi qui était retourné… Et ma rousse aussi : elle n'avait pas apprécié, et en remontrances avait choisi de répandre sa coulée dans le conduit à fumée. Je toussai à m'étouffer, ce qui ne dérangea nullement Alfred  persévérant à raconter fort, le « plaisir à chavirer ». Mais ce n'était pas un naufrage:

  • Elle est à la fête, de se faire fister : au poing entier... — Expliquait très précisément Alfred.

Cézique (Fred) et Mézigue (moi) étions sur le même faîte : nuages…

Je crois aux plaisirs de la fessée. Mais pour le poing... « Fister » ? Sûr ! C'est anglais ! Et comme pour les poings, ils sont pas mauvais tu dois t'en prendre  « plein la gueule ! »

  • Mais pas du tout... Tu n’es point aux poings… — M'expliqua un copain : points sur les « i »...

  • Ah « Fister », c'est ça ? Eh bain ! — Me suis-je noyé

... Avant que cette histoire se tasse, il faudra que j'empilace ses données…

(où apparaît un espèce d’imparfait instinctif né d’un subjonctif-parlé que j'ai engendré des verbes empiler et lacer, par grand défaut, lié à la menace de perdre les mots).

C'est mal ! Se faire du bien ou faire mal.

Se faire « fister » ou se fixer …

Se faire écarteler le cocon nacré…

Ou s'inspirer de coco sucrée…

Qu'importe le voyage ! Toujours, t'atterris sur le cul ! Forcé ! Indécis ou déterminé ?

Sûrement, un jour, il faudra bien (mal ou bien) se décider…

  • Voyons Coco ! Ce rythme-ci à cinq balles sur ce ton là te fait bander ! Tu perds ces vers ? Mouille plutôt tes lèvres sur les bords de ton verre de mousse, au lieu de faire de la Pauline erre sur la lune rousse. — Me jurai-je, fessé il est vrai, par mon diablotin agacé.

J'en restais tout émoussé : plume levée sur papier glacé

...

  • Bon. Ce n'est pas tout ça. J'ai rendez-vous là. — Dit Alfred.

Ils échangèrent leurs cartes de visites. Fred dit :

  • On s'appelle et on dîne un soir ? —

  • Ok, D'accord ! — Pléonasma Alfred...

Et comme Fred avait « rendez-vous là », Il se leva et il y alla, là...

* * * * *




Tel un tartarin… —

  • Vouloir écrire une histoire sur ordonnance ! Fiston, vouloir relever le défi à Tartarin en rejouant Fanfaron. Tu crois ça, toi ! Alors ? Maintenant, t’es pas marron, tiens !  —

Voilà ! Hésitant, on pose le sujet : la meuf qui craint la solitude.

Non ! Quand même pas !

Car, tu n'y crois pas, toi, à l'affliction des femmes seules ; toi, tu crois leur solitude de mûre réflexion ; quelquefois (assez rare cependant) tu admets qu'il soit un état d'indécision.

Toi, pour le bon libertin que tu te crois, tu vantes les libérales moeurs des femmes : « libres des désirs libres du choix de leurs plaisirs ». Mais ne serait-ce pas que le masque d'un couard ; un masque qui dissimule tes incapacités de séducteur, sinon d'amant ?

  • Non ! Hein mon « amour » : tu n'es pas aussi nul amant que ce que tu es piètre séducteur

Est-ce pour cela que tu préfères poser le sujet comme il t'arrange plus : une meuf qui secoue les mecs mûrs d'habitudes et qui a pour habitude de secouer leurs « branches » ? Tu crois ensuite que tu peux jouer à celui qui hésite ou penche vers l'autre genre de femme : la meuf espérant dénicher la perle rare... Alors, avec ton « humanisme de kiosque de gare » tu exposes ton grand coeur : la meuf qui, hélas, ne cueillerait que des poires : des poires trop mûres, des poires trop dures… Ainsi, ces « Insatisfaisants » ramenant illico notre libertine sur le marché du coeur libéral , le titre s'impose : l'Indécise !

Mais là, toi, que racontes-tu ? Tu nous refiles une Marinette rousse, vaguement adepte de « philosophie dans le boudoir » s'enfilant un Alfred Parlementaire qui se pique aux défis débauchés du Marquis se dévouant à madame de Saint Ange dans des fantasmagories de plaisirs : des fauves qui, de l'ardeur Sadienne ne retiennent que délires oniriques. T’as l'air, pas malin !

Imiter à demi est-ce jouir ? Mieux vaut se taire ! La volupté est une maîtresse aux pouvoirs redoutables exigeant des fleurs de fantaisies lubriques et d’extravagants sacrifices au désir.

  • Alors ! Dis-moi : qui c’est l'indécis ? — Hurlai-je à mon déficient écrivant sur « disk river » en lui expédiant sa « première partie » sur les burnes : parties perdues !

  • Attends ! Je nettoies tout ça : on va voir si tu ricanes encore. — Partagea-t-il avec ses lèvres qui vidèrent son verre de bourbon avant de me jouer la scène de l'envie d'un « bourre-bon ».

  • En mars, on a commencé… —

  • Avec Alfred, exactement, ce fut le 29 février, qu'on a commencé ! — S'en sur amusait Marinette.

Comme si d'avoir débuté une relation en ce jour précis d'une d'année bissextile eut pu être un gage de... D'on ne sait pas quoi en fait. Sauf que, les statistiques fixant aujourd'hui à sept ans la durée moyenne des couples, si la chance lui souriait elle ferait au moins l'économie de six anniversaires ; sauf que, Marinette s'encombrait généralement peu des anniversaires et autres commémorations. Ceci dit, si je ne vous avais rien dit, vous en connaîtriez presque autant de notre Marinette. Je dis bien : « presque ».

Personnellement, des Mari... J'en ai connu ! Et j'en connais encore, beaucoup.

Des Marie âge tendre.

Des Marie aux mariages.

Des Marie anges et des Marie démons.

Des Marie soft et des maris hards.

Des Marie nettes, des Marie bonnettes, des Marie Honnêtes et leurs maris sur le net.

Des marivaudages de maris louches et leurs Marie marries.

Des Maryvonnes très bonnes, des bonnes très Maria...

Les Marisol des Marinas des Marie stars, sur le sable ou sous le parasol où les maris tout bas disent :

  • Marie Tu dors ? ...

Mais, des girouettes comme notre Marinette : des Marie sachant jouer au marionnettes, aussi !

Bref, pour « attachée parlementaire » qu'elle est, rien n'avait su jusqu'ici entraver cette Marinette-ci... Et pourtant, sans déflorer ce sujet, assujettie que je suis aux carcans linguistiques du « au lit ! T'as ratée ! » de mon scribouillard d'amant (ou de Jean foutre. Et là, ça dépend : un peu de lui, beaucoup de moi !), notre Marinette finira bien livrée, pieds et mains liés, au poing fiché dans ses entrailles, à celui de ses amants qu'elle avait jugé en préalable de leur relation et par comparaison à la foultitude de ses précédents, comme le plus mièvre et le plus inoffensif d'entre-eux. J'ajouterai, par égards pour tous celles et ceux qui auront eu le toupet de me suivre jusqu'ici dans ma folie narrative, que, s'il connaissent l'efficacité et la solidité des « 5 points Fichet », d'avance, ils avaient pigés que Marinette ne pourra nullement s'échapper des serres d'Alfred, tant il l'a si bien « embastillée » et empalée à son fist. Et elle est comme « à la merci » d'un bourreau assoiffé de vengeances car Alfred a décidé, non seulement de se venger, mais aussi de venger tous ses autres amants. Et sa ferveur est telle qu'on pourrait croire qu'il en va du devenir de la Patrie, sinon de la Démocratie toute entière.

Je vous jure que ça m'emmerde, une fin pareille : une fin qui fait la part belle à un enfoiré de mâle qui se paye à loisirs les tréfonds d'anus d'une Marie. Et cela, sans bourses délier... Je vous jure : ça m'agace...

Quoique ! Inutile de m'emporter : je ne doute pas que je l'aurais, ma petite revanche. Je sais que j'aurais tout loisir de m'exciter, moi, sur le cul de cet auteur de pacotilles ; j'aurais plaisirs, d'abord à caresser ses jolies fesses bien rebondies et fermes, à jouer lentement à « trousse-gland », à étirer la coiffe, à saliver sur le méat, à faire croître son arrogante fierté, qu'il croit pieux mais qui n'est que voeux, tandis que mon autre main filant dans son sillon l'invitera à offrir sa croupe comme la plus excitée des chattes. Et comme d'habitude, il feulera aux caresses de mes doigts, aspirant à leur intromission, progressive et lente, interminablement lente. Il grognera d'impatience à en jouir. Et puis, il ronronnera lorsque deux de mes doigts le caresseront, là, dedans, à trois doigts de profondeur. Je verrais sa bite, perdre quelques instants un peu de cette fierté (que tout homme croit « démesurée »), pour enfler plus, à s'en faire péter les veines d'orgueil. Mais moi, je sais ce que cela signifie ; je sais que c'est le « signal ad-hoc » que toute attente supplémentaire « désespère » d'atteindre au « plaisir secret » ; je sais que cette attente n'a de cesse que d'être comblée d'un engodage parfait ; je sais que sous mes coups de reins il va jouir comme la dernière des gourgandines et je sais que, moi, jouissant de ma « puissance » comme de sa jouissance, je vais lui jouir dessus. Et tout comme ses jouissances hétéro sont sans équivalent à celle de cette pratique à rien d'autre pareille, c'est aussi quasiment la seule par laquelle j'éjacule puissamment...

Mais non ! Je vais affûter mes armes ; je vais entraîner mes poings, assouplir mes doigts...

Et lorsque je me jugerai au point, à mon tour, je lui fisterai l'anus. Et peut-être prendrai-je plaisir à caresser son colon. Lui, au garde-à-vous, aspirant la récompense de mon gode, se raidira au passage de mes doigts, épousera mon poignet, s'embarquera pour une chevauchée fantastique et jouira, j'en suis sûre, comme jamais encore, il n'aura joui... Et je ne doute même pas qu'il en redemande.

Tenez ! Je prends les paris !

* * * * *

Par Pateric - Publié dans : Contes - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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