Dimanche 8 février 7 08 /02 /Fév 13:45
 

Tout compte fait…

Entre l'appel aux secours de Gaspard depuis le téléphone de la bonneterie et l'atterrissage dans l'allée du mas Roux de l'alouette de la Gendarmerie détournée de sa pitance dans les Gorges du Tarn, il aura coulé beaucoup d'eau dans le ruisseau...

Sachant que le débit moyen annuel du ruisseau est égal (ou approximativement égal) à un quart de mètre cube par seconde (ou encore : Δ = ~ 1/4 m3/S) ;

Sachant qu’à l'automne ce débit augmente de 5/7ème de la moyenne annuelle (soit, une augmentation en mots équivalente au cinq–septième de la valeur) et que presque toujours au printemps, l’augmentation de cette équivalence existe aussi ;

Sachant qu’en période de sécheresse son débit peut décroître du 9/5ème du débit nominal qui, entre sècheresse et sécheresse et demi, ne varie pas plus d’1/1000ème de nème ;

Sachant que 68 est une année moyenne ; calculez l'âge de Gaspard.

Alors, vous trouverez sans erreur à qu'elle heure l'hélico déposa Marie-Cécile et le docteur Mialet à l'hôpital de la faculté de Médecine de Montpellier. Résultat qui aura au moins le mérite de n’engendrer aucune incidence sur la déflation du prix du cochon.

—  C’est ridicule : ça n’a aucun sens — Ricane ma ’’7 tique’’.

Comment ça ? Dans quelle proportion ? — Perpétué-je.

A cent pour cent — Renchérit-elle, comme le plein d’un jerricane.

ça renverse toute mes ès sens — Fuis-je vers ma suite :

Car la mère ayant décidé de décéder sans prévenir, d'une intervention chirurgicale sur un cadavre en devenir sortit un grand prématuré pesant mille cent grammes, rangé précipitamment dans la machine à finir le travail qui hésita du sort à réserver à ce Comte fait Marquis par héritage dès l'acte de décès de Marie-Cécile…

Gabriel Thomas naquît dix huit ans après son frère aîné Julien D, le Baron de Lalande ; Baron à jamais pour n'avoir été (à sa naissance) que le fils naturel du Comte de Sauveterre et d'une vulgaire, d'une roturière, d’une intrigante, d'une traînée... ou d'une pute, suivant que l'humeur animant les grands-parents, les poussait à parler charretier... Ce qui, n'influençant pas mieux le cours du cochon et ne les chagrinant d’aucune sorte, faisait beaucoup rire Marie-Cécile, Albert et Julien. Sauf que Marie-Cécile aimant Julien comme le fils qu'elle n'avait pas su donner à Albert, s'impatientait des vacances où il venait chez eux. Désirant garder Julien pour elle ; influer sur son avenir, souvent elle priait la mort d'infléchir la Louise. Mais la vie restait inflexible aux incantations. Et Louise, noyée dans l'ivresse d'un culte d'adoration béate, ôtée du monde, préservée du mal, vivait ronde de santé insouciante des malédictions, vivait, vivait, vivait...

Peut-être est-ce pipé car c'est Dé qui l'a dit ; Dé qui maudit sa mère comme il est interdit à un fils, surtout de cette caste. Croyez-nous : nous avons eu loisir de le vérifier…

C'est Marie-Cécile qui est morte ; morte dans la beauté de l'âge ; morte pour donner la vie ; morte à trente-cinq ans, laissant à Albert de Savignac qui lui, en avait quarante-huit, la charge d'élever Gabriel Thomas seul... Nombreux parièrent qu'il se remarierait :

Pour donner une mère au fils. — Disaient-ils

Ils perdirent tous car Albert préféra engager une nourrice…

Ainsi débuta la vie de Gabriel Thomas, Marquis orphelin de mère trésor du père adoré du frère joyau de nourrice…

Comment ça, joyau de nourrice ? —

Eh oui ! Albert ne rechignait sur rien ; rien étant trop peu pour l'éducation de son fils, il y consacrera un budget royal qui n'épargnera pas la nourrice.

C'est tout ? —

Désireuse de garder son traitement de premier ministre pour tout un empire, la nourrice soignera farouchement les traitements qu'elle réservera à Gabriel Thomas : elle y veillera comme un grand argentier veille sur un prince. —

Bon, trésor du père ? Je peux comprendre. Joyau de la nourrice, ça fait un peu « collier monté » mais ça passe encore. Par contre,... Adoré du frère... Non, non ! Je ne peux l'admettre... Ce n'est pas admissible ! —

T'es jalouse Charlotte ? — Reprochai-je à ma first lectrice.

Elle m'adresse toujours sa fracture la plus chère, ne rechignant jamais à trop s'épancher dans ses critiques… comme si je la payais pour qu'elle accepte de me concéder un tout petit peu de sa personne. Qu'est-ce que ça me coûte ! Et faudra-t-il, encore, que je me trifouille le bulbe, que je me trémousse du fion, que je me masselotte la cloche pour trouver une raison plausible, romanesque, documentaire... Pour expliciter « adoré du frère » ? Faudra sûrement que j'y passe, sans quoi, telle que je la connais, elle va me bousculer à m'envoyer boulet-rouler sur le dos cul en terre.  En fait, c'est que la connaissant toute, l'histoire de Gabriel Thomas, elle me laisse aussi ébahie qu'une neuvième altérée de quarte mineure : une espèce d'accord enharmonique dans un trait de lumière acoustique. Alors ? Quand je bâille ma synthèse creuse comme un fond de jarre, Charlotte rend plein de syllogismes catégoriques dont les prémisses, majeures et majeures accentuées, n'offrent que cette conclusion tonique : donc, c'est nul ! — C'est invariable immanquable immuable invivable ... En faisant celle qui ne sait pas ce que signifie muette comme une carpe elle bulle ses « nuls, c'est nul » à me fendre la calebasse. ça fait mal ! Bien ! J'ai besoin d'un bon remède. Je vais aller chez le pharmacologue. Je vais réclamer un remède efficace jusqu'à l'épilogue, de cette histoire ; un remède aux cris, un remède aux tiques, un remède aux critiques... Un remède à lectrices ; à toutes les lectrices : la connue, la con nu, l'inconnue, la vêtue, l'incongrue, la m'as tu vue que je n'ai jamais eues… Celles des plages, celles des docks, celles des docteurs…. Et celles de lady Theur aux droits d'auteurs... ça y est j'ai trouvé ! Le bon remède, c'est cela même : des bouchons ! Des bouchons anti-fuites ; des bouchons pour éviter autant de laisser fuir le fil de ma pensée, que pour éconduire toute pénétration des trompes ; des bouchons à feuilles de chou ! Parce que si je veux tenir ma promesse d'aller lui tenir compagnie, à Monsieur le Marquis, faut pas que j'échoue de Charrydbe en Scylla à écouter le chant de ma Calypso :

Tu sais ce que j'en dis... Fais comme tu veux... mais si tu ne fais pas ce que je dis... —

Ni les conseils à la concierge

A la cire trop de tâches, pas de mousse la mousse tâche et puis quand c’est luisant, c'est usant et aussi épuisant —

... Car il a déjà pris pas mal d'avance le Marquis...

* * * * *

Par Pateric - Publié dans : Contes - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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