Lundi 23 février 1 23 /02 /Fév 09:04
 

Derrière le sas à portes capitonnées

(Moquette brune et moelleuse tissus vermeil et ouaté plafonds sienne laqué vernis et auréoles ambrées de la lumière halogène),

Un couloir et dix portes (Quatre à droite six à gauche)

Frappées de plaques dorées aux noms bleus qui firent frissonner Déborah (Adonis, Eros, Ganymède, Priape - à droite ; Aphrodite, Alcmène, Calypso, Hélène, Danaé, Sapho - à gauche) ;

Déborah qui possédait de la Théogonie grecque une connaissance remarquable cultivée par passion pré adolescente : laquelle était née inconsciemment de son attirance pour le « beau Marcel ». Et un glaçon glissant dans son dos, Déborah s'agrippa à Marcel qui s'étonna :

— T'as froid trésor ? —

Non ! — Murmura-t-elle n'osant pas avouer l'image fort démentielle

qui la démantelait.

Lequel choisissons-nous ? — Demanda le danseur.

Comment choisir un libre ? — S'interrogea Marcel à haute voix et fort peu innocemment, faisant ainsi, bien comprendre aux deux autres qu’il avait deviné ce qui se jouait derrière les portes.

En entrant, simplement. — Expliqua Obstinée.

Allons ! Maintenant ? Qu'importe ! — Chuchota Déborah...

Ils sont entrés chez Hélène : Aphrodite, Adonis, Alcmène, Eros, Calypso, Ganymède, étaient déjà très occupés à abriter des libations déchaînées ...

Et maintenant, Déborah et Marcel n'ignoraient plus l'objectif ayant généré l'intérêt du couple « Danseur et Obstinée » répondant aux patronymes de Mike et Fanny,

Marcel chercha à percer : C’est vos pseudos pas vos prénoms ? — Mais, pseudos prénoms ou vrais intentions, dans le fond, qu’est-ce qui désormais, importait réellement ?

— Ils auront parlés, d’abord... Sûrement... Pour lier connaissance ? —

Crois-Tu ?

Peut-on conjecturer d’autres chatoiements ? A moins que tes fantasmes aspirent à vivre l’illusion d’autres extravagances ? — Te réponds-je.

— Mieux encore : fantasmer ce n’est ni jouer, ni jouir ! — Dis-tu.

— Tu serais donc capable de concevoir quelques perversions ? De quel genre ? Jouer avec ses désirs a-t-il un autre ravissement que celui d’être conduit à jouir de ses plaisirs ? —

Te demanderai-je.

— Du genre… Fétichisme, ou sadomasochisme, ou… — Trembleras-tu.

— Même si la débauche possède d’autres sens que l’essence de la morale, la violence serait-elle un attribut du désir ? N’est-elle pas qu’un vulgaire ordinaire du quotidien ? Est-elle un nécessaire à l’accomplissement du plaisir ? —

… — (Ne t’attends pas à trouver la réponse ici.)

* * * * *

Est-ce que la magie décorative du salon a absorbé leur peur ?
Ou la curiosité a-t-elle été assez puissante pour effacer toute panique ?
Ou bien, faire la fête sans folie est-ce une fête ?
Au-delà du langage, de la platitude des mots, ils se découvrent : Libertins !
Les uns, adeptes de sexe charnel,
Les autres, d’amour sensuel...
Et ce qui est, est : Déborah et Marcel ne s'angoissent plus.
Davantage : le spectacle initiatique les motive.
Et Marcel, raide de bonheur (pour le grand plaisir de Fanny) admire le spectacle inconnu de « ses » corolles de chairs roses avalant un phallus inconnu mais ardent.
Et le rythme ondulant de sa sirène aux fesses fermes, aux seins épanouis et aux lèvres sulfureuses ;
Marcel admire Déborah
Marcel admire, jusqu’au souffle des jouissances de Déborah…

Vingt-cinq septembre 1999 est enterré :

Le vieux couple est révolu...

Vingt-six septembre 1999 : Vive le couple nouveau !

L'Aurore est née. Un jour nouveau pour de nouvelles phases ? Oui.

Hier, ils ne soupçonnaient pas qu'existent pareilles extases ? Non.

Déborah et Marcel renaissent en débauchant leur volupté. Leur amour qu'ils jalousaient ne les avait jamais révélées et de leurs amours d'enfants ils préservaient le temps. Il se satisfaisait d'elle comme d'un fruit doux mais fragile ; Elle se nourrissait de lui, comme au compte-gouttes, subtile. Et puis, plaisirs et communion spirituelle surpassant le temps…

Aujourd’hui… Marcel, ayant cédé à sa douce Déborah, admet que son outil quotidien sublimera mieux ses talents à émouvoir que la promotion de détergents et autres somnifères du pain mensuel.

Aujourd’hui… Marcel exprime ses talents en sublimant le corps et ses charmes. Simple exaltation d'un abandon simple aux sexuelles libéralités d'Eros, ils libèrent les adulateurs sans reproche et sans peur.

Déborah de Désir joue frémissante de plaisir pour oeil indiscret. Déborah, à jamais imprégnée sur images qui ne manquent pas de sel, nées des talents d’opérateurs de Marcel (nullement des fantasmes de Marcel. Ni de ceux de Déborah. Encore moins de quelconques fantasmes des autres participes hardeurs : non !)
Marcel n’écrit rien et n’anticipe aucun scénario. Marcel ne met en scène que le décor et son milieu… Oubliant ses caméras si discrètement installées, si savamment et artistiquement réglées ; oubliant ses caméras qui, tournant sans relâche, se gorgent d’images, les acteurs répandent leurs ardeurs sans comédie ou autre contingence.
Plus tard, à sa table de montage, Déborah assise près de lui (souvent sur ses genoux) saisissant la montée du désir, piquant la frénésie des plaisirs, fixant chaque spasme de jouissance, soulignant tous les frissons d’extase, Marcel savoure son plaisir à parachever l’ouvrage d’Art…
Et c’est sûrement pour cela, qu’On se bouscule pour offrir à ses yeux des délices de sexe à projeter sur écran de rêves.
Et Certain se recule pour offrir le supplice de son sexe projeté sur mosaïque blême,
Insouciant des prophéties de l'Apocalypse terroriste,
Étranger aux paniques et aux faillites… Comme au monstrueux BUG 2000 …
Ainsi se produisit la mutation ouvrant les voies de la nouvelle ère du vieux couple. Déborah s’épanouit et Marcel se réjouit…

Mais restèrent-ils aussi amoureux qu’Hier ? —

Oui ! —

Toujours ? —
Plus que jamais ! —
Je n’y crois pas : je ne peux pas y croire : c’est amoral ! —

Tant pis. D’autant que c’est toi qui voulais dépasser la virtualité du fantasme, non ? Alors, que tu y croies ou pas, ça n’y changera rien. —

Et même si le corps de Déborah vibre aux hommages d'autres hommes, son cœur ne commande ses perles de frissons qu'à la faveur des orgasmes légitimes. Et même si Marcel comble d'autres femmes de ses ardeurs, sa douceur ne s'exprime qu'envers sa perle de bonheur…
Tu le savais déjà, non ?

Pourquoi, aujourd'hui encore, « Roméo et Juliette » devrait-il naître pour n'engendrer que la mort ?

Même si SHAKESPEARE n'était ni le « premier », ni le « dernier » de tous les nihilistes.

* * * * *

Pateric©

Par Pateric - Publié dans : Nouvelles - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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