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Vendredi 30 avril 5 30 /04 /Avr 15:13

 

Dans mon dernier texte, j'avais promis de vous parler de mon premier week-end seule avec Serge. Je vous avais même promis de n'en oublier aucun détail. Et je vous avais aussi promis que j'exigerai de mon mari qu'il nous raconte par le menu détail ce même premier week-end avec Manon...

Seulement, voilà : après ce week-end tout s'est accéléré au-delà de ce qu'il était permis d'envisager : au-delà de ce que les fantasmes les plus fous auraient su imaginer. Alors, toute volonté à raconter notre « nouvelle vie » (car, il s'agit bien de cela) dans le respect de l'ordre chronologique de son avènement, s'est dissout dans les vécus d'instants. Tout compte fait, parler de nos désordres sentimentaux et sexuels selon l'ordre des plaisirs et bonheurs qu'ils suscitent, n'est-ce pas mieux ?

Personnellement, je sais qu'aucun ordre n'a de préséance sur moi, ni aucun mérite pour moi.

Pour mon mari ? Je pense que dans l'ordre de ses désordres, il ne sait plus faire de l'ordre. Ni choisir dans l'ordre de ses valeurs. Et peut-être aussi que ses valeurs ne sont plus dans l'ordre des choses. Admettez avec moi que l'organisation de son crâne de physicien structurant au carré sa pragmatique méthodologique doit-être un indescriptible chaos. Ça, j'adore ! Surtout que je vois bien que ce qu'il vit aujourd'hui est plus fort que tout ce qu'il a vécu avant. Et je crois même que « son amour » pour Manon est plus fort que celui qu'il a pour moi ; plus fort parce que plus soudain, plus troublant parce que plus dérangeant : plus violent car plus « interdit ». Plus, c'est tout simplement « le » plus qui à moi, je l'affirme avec une grande satisfaction, transcende mes plaisirs d'en jouir idéalement ! Ne vous en étonnez surtout pas.

Lorsque je veux refaire un bref retour en arrière, me souvenir du passé, c'est au « temps présent » que le film de ma vie entière se rembobine. Plutôt, il se rejoue à l'envers mais comme si l'espace temps ne s'était vécu que dans l'instant : restreint dans une unité de temps et de lieux. Car si dans le déroulement naturel du temps, nous pensons que nous avons changé, que nous avons réellement évolué ; nous le pensons par la preuve établie par la mémoire bâtie sur les événements écoulés, notre nature profonde, elle, la nature réelle et fondamentale de notre « moi », demeure un invariant. Certes, non pas un invariant figé comme l'est une statue de marbre, mais un invariant en variables agissantes en fonction des variations du temps, tantôt influant, tantôt subissant, tantôt fuyant...

Tantôt ? Trêves de bavardages ! Parce que, tous comptes tirés de la preuve établie par mes souvenirs d'antan, je voulais seulement dire que je constate qu'en matière de choix sensuels, sentimentaux et sexuels, mon mari n'a de toute sa vie jamais eu nécessité à choisir entre aucune de ses « conquêtes » féminines : ni obligation, ni obstination, ni même, obstacle à surmonter. Pas même avec moi... Puisqu'en y réfléchissant bien, c'est moi qui l'ai dragué. Et, si je l'ai séduit, au moins au début, c'est parce que je correspondais physiquement aux canons de ses critères esthétiques ; parce que ma naïveté flattait sa science ; parce que sa morale libertine étalée au grand jour excitait ma curiosité adolescente, mes désirs d'émancipations, ma soif de libertés : elle les excitait en contre-réaction des bases morales des seuls « poncifs archaïques » de l'éducation béni-oui-oui régentant stricto sensus le petit peuple ouvrier des immigrés latino-catholiques duquel je suis née. Parce qu'à mes yeux, m'en émanciper, apparaissait comme « ma » réussite d'intégration sociale, au sein de cette « merveilleuse république » capable de se transcender dans ses révoltes – 1968 m'apparaissant être son exaltation et son épanouissement –, et ma réussite d'intégration humaine au coeur même de cette « glorieuse époque de libérations morales » jugeant les « interdits » comme autant d'archaïsmes à s'interdire. Psychologiquement, j'étais mûre, pour m'accomplir dans tous types d'expérimentations libertaires. Et plus certainement, liberticides, tel que, « l'amour libre » apparaissait en être l'exégèse.

L'amour libre ? Mon mari en fut le roi : avant que je le conquiers, avant de devenir mon amant, avant que je sois sa femme : son épouse légitime... Et peut-être, plus après, quand ensemble, nous construisîmes au coeur des « radieuses années 70/80 » nos joyeux et fantasques libertinages sexuels, nous mélangeant, mêlés à « tire-queues de chats », enfichés « pines-à-cons », « bites-à-culs »... Et autres accords sonnant en corps brulants... Oui ! Même dans ses amours libres ci, mon mari fut roi. Je dirais même : Surtout dans ces amours-ci ! D'abord, parce qu'après être « désormais liés », je les vécus dans une sérénité pleinement libre et une intensité totale et sans retenue : mieux et meilleures que les quelques-unes que nous expérimentâmes ensemble avant notre mariage. Ensuite parce que je ne craignais plus de voir de lui une autre s'en biter ; parce que je ne craignais plus qu'elle s'en entiche aussi ; parce que j'aimais ses sourires taquins quand, me prenant sous les fesses, il m'empalait sur la « verge du voisin » ; parce que ces attentions ostensiblement libertines libérant la femme du-dit voisin, puis celle d'un autre après ... ad-libitum ; ces attentions les libérant jusque dans leurs retenues les plus extrêmes, animaient leurs désirs à venir, elles, se baiser de lui ; comme si, dans ses libéralités « découvertes » y avait eu quelques mérites à transcender des plaisirs cachés.

Si j'étais sournoise, j'ajouterai que, ces amours libres, il les a toutes subies. Et davantage, qu'il s'est plu à se laisser prendre à en jouir, comme l'eut fait le « roi fainéant » se satisfaisant des avantages conférés par le pouvoir de son sacre. Mais non ! Plus que sournois, ce serait faux, parce que dans la plus pure et véhémente réalité, ce sont bien ses qualités de savoir être et d'humanisme, qui attirent « l'autre ». C'est juste que lui, il ne les expose jamais, ni en forme ni en art, encore moins dans cet arrogant « savoir paraître » craché par ceux qui « se la pète ». Lui, il les laisse agir seules, il les laisse « parler pour lui », comme si elles ne lui appartenaient pas ou comme si elles n'existaient pas. Or, c'est justement parce qu'il « retient » l'animal humain, qu'il le maîtrise et lui interdit de se vanter, que le « bon fond sensible », le magnétisme de son être, aimante et attire les sensibilités à lui... Et si je n'avais pas peur de la dérive née de certains usages inappropriés, je qualifierai son pouvoir d'attraction de « pouvoir de gourou ». Mais non, je ne veux pas faire de mon héros un héros néfaste

... Et puis, pourquoi viens-je de parler de mon mari, alors qu'en ouvrant cette « machine à décrire » j'étais fermement décidée à ne vous parler que de mes plaisirs, de mes jouissances, de mes orgasmes vécus en exclusivités avec Serge, mon doux et bouillant amant d'aujourd'hui ; vécus tout au long de ces jours écoulés, ici, dans cette antre de force et de douceur mêlées ? Justement parce que c'est ici, que j'y ai connu avec mon mari nos heures de réconforts les plus utiles comme les plus fortes ? Parce qu'ici, dans ce repaire de sérénité, ainsi voulu et conçu par mon mari, retiré du vacarme de la civilisation mais imprégné des vacarmes de la nature au coeur desquels trône le chant de la cascade, j'y ai reconstruit quelques repères de vie après que cette salope m'a fait salement souffrir, ingrate, aujourd'hui je jouis d'un amour adultère ? Je ne le pense pas. Et non : je ne veux pas mieux y croire.

Non, je ne veux pas croire à mon adultère avec Serge. Et je ne porte pas plus d'intérêt à l'adultère dont mon mari se croit frappé au coeur de son amour pour Manon. Simplement, parce que s'il est indiscutable que ce j'éprouve en ce moment pour Serge est une passion forte et prenante ; une passion à l'image de celle qu'on attribue généralement à de l'amour ; une passion à l'image de ce que mon mari nomme son amour adultère, je sais qu'il n'est né de ces amours que le désir de connaître d'autres plaisirs, d'exacerber d'autres sens, de partager d'autres liens et communions que celles du traintrain quotidien ; je sais que ce n'est qu'ainsi qu'évolue sagement la vie ; que ce n'est qu'ainsi que notre vie s'oxygène et s'affranchit des oxydes carboniques produits de ses propres essoufflements... Je le sais pour, il y a peu de temps encore, avoir failli m'y asphyxier moi-même. Je le sais pour avoir déjà vécu avec délices une communion de passions et d'amours surpassant le dogme matrimonial...

En cet instant de ma réflexion, je ne sais pas si je vous parlerais des désirs qui m'échauffent le sexe, maintenant où, seule assise devant cet écran jetant ces mots à ma figure comme autant de maux ; maintenant où Serge est absent pour la journée : d'une absence programmée et non fortuite mais d'une absence qui me laisse vide de sens et cependant pleine d'envies de jouissances et d'orgasmes.

Tôt ce matin, peu après que Serge m'a quittée pleine de son foutre, mon corps entier frémissant encore de l'empreinte de ses caresses et de ses baisers, béate et joyeuse, l'esprit vif et l'idée taquine, je me précipitai sur le téléphone et appelai mon mari, ne doutant pas un seul instant que par son naturel matinal il me répondra de sa brillante voix enchanteresse. Or, ce fut Manon qui décrocha, pensant, elle, que c'était Serge qui appelait avant de partir pour sa conférence. Oh Serge ! Je sais parfaitement qu'il n'envisagea pas un seul instant à appeler Manon ! Simplement parce qu'après avoir fait l'amour comme des sauvages, il ne lui resta juste que le temps de se doucher en trente secondes, de s'habiller presto et de s'enfuir à la poursuite du retard qu'il devrait tenter de combler... Et Manon en éclata de son joli rire de gaité, celui qui lui fait des seins de toutes beautés, ce qui, à moi, me fit bander des miens, du bouton me tripoter et entre mes lèvres mordre le plaisir montant .. Manon qui, elle aussi, de sa voix rieuse et enchantée, me raconta ses délices « volés » à mon mari. Elle avait bien appuyé sur « volés ». Puis sur le « je l'ai violé comme tu m'as appris »... Et illico, pensant : « tiens, c'est vrai, je ne l'ai pas encore violé, Serge ! », je frémis d'un désir soudain. Et entrouvrant mon sexe, je laissai son sperme mêlé aux sucs du plaisir d'instant fuir sur mes cuisses... Il est vrai que, Serge prenant divinement soin de ma libido, je m'étais plus abandonnée et nettement moins engagée à manager ou à gérer nos étreintes comme mon tempérament m'y entraine toujours. Certes, je ne me suis pas uniquement laisser chevaucher par Serge. Déjà, parce que ce n'est ainsi que je jouis le plus, ni le mieux. Ensuite, parce que j'aime trop le sexe pour rester passive. Enfin, parce que j'aime autant commander sur la monte de mes orgasmes que sur celles de mon amant. J'aime le surpassement du gland butant au cul de sac du vagin, la congestion de la verge repoussant les muqueuses vaginales. J'aime quand pelvis et périnée la contraignent à se restreindre puis à la libérer... La contraindre à nouveau, la libérer encore... Pour que, le plus tard possible, elle explose. Et ce n'est qu'en cavalière que j'y parviens merveilleusement, autant pour moi que pour ma monture. Comment ? Evidemment que l'image aussi est cavalière ! Pourquoi devrait-il en être autrement ?Ah ! Vous souhaiteriez savoir ce que j'entends par « le viol » ? D'abord, on entend rien. Mais, peu à peu on entend des soupirs, des halètements qui s'accélèrent, puis les Raah-Aah-le en cris d'orgasme. Vraiment vous êtes pas drôles ! C'est ça ! C'était l'aspect « clinique » que vous vouliez connaître ? Bon ! C'est bien parce que c'est vous. Aussi parce que ça reste entre-nous. Alors, ne le répétez pas. Et conservez-le pour vos abus personnels. Donc – Cela s'adressant plutôt aux dames, messieurs, fermez les yeux et attendez la suite avec délectation... Ou stoïcisme : c'est à vous de savoir ! – Mesdames, basculez vos amants et forcez-les à s'allonger sur le dos. Soulevez-leur les jambes, écartez-les et bloquez-les ainsi relevées : jointures des genoux bloquées sur vos épaules. Vous devez bien voir leur anus dégagé et la bite bandée du gland tutoyer le nombril. Alors, avancez-vous, et... Non messieurs ! Ne craigniez rien, je ne leur demanderai pas de vous enculer, du moins, pas encore. Mesdames, avancez-vous – Disais-je avant que la couardise de ces messieurs m'interrompît – Venez présenter votre sexe à l'aplomb du leur, pénétrez-vous en le guidant idéalement de votre main – Je dois préciser qu'il y a quelques précautions à prendre pour y parvenir. Mais, faut « se tester » : ça diffère d'un couple à un autre. Aussi d'un partenaire à un autre car ça dépend de la morphologie de chacun – Enfin, une fois la bite pénétrée entière dans votre sexe, votre clitoris fermement appuyé à la racine de la verge, resserrez vos cuisses et baisez votre amant, en prenant bien soin de conserver ses jambes bien relevées. Au besoin maintenez-les bien bloquées sur vos épaules. Et baisez, baisez !

Alors là, messieurs-dames, je vous garanti des orgasmes flamboyants. Et peut-être plus flamboyants pour vous mesdames... D'accord ! Faut tout de même s'entrainer un peu, pour y parvenir. Surtout pour ces messieurs, car le maintien de leur bite, ferme et dans le bon axe, n'est pas des plus aisé. Néanmoins mesdames, comme pour vous c'est l'une des positions qui, parmi toutes les pratiques sexuelles possibles, demeure l'une des plus stimulantes, je vous la conseille chaleureusement. Et si ces messieurs sont aussi attentifs et vigilants qu'ils s'en vantent, vigilants à écouter et lire dans tous vos plaisirs, vos jouissances et vos orgasmes, ils se doivent d'abonder dans le sens de vos désirs...

Bah ! C'est bêtement comme la position du missionnaire Constateront certains.

Oui ! Répondrai-je — Sauf que le missionnaire n'étant plus celui qu'on croit, ça change tout. —

D'abord parce que la femme étant « maîtresse du jeu », c'est psychologiquement motivant, ensuite parce que dans cette posture l'intégralité de ses organes sexuels est aussi totalement et également stimulé : la totalité du « boomerang » clitoridien l'est à la fois par le frottement externe sur le pubis de l'amant que par le frottement interne du gland caressant inexorablement l'avant de la paroi vaginale. Tout comme, favorisée par la posture dominante de l'amante, enveloppant fermement de son sexe, cuisses serrées, la verge de l'amant, génère une violente exaltation qui s'empare du vagin entier...

Du moins, sont-ce les sensations que je vis toujours avec tous les amants auxquels je les impose...

Quoique, en disant : ... tous les amants... J'aille trop vite en besogne. Parce que, ils ne sont pas si nombreux, mes amants, pour que statistiquement je puisse en retenir un échantillon représentatif. Cependant il y en eût un pris, comme au hasard, qui ne fut donc qu'un amant de passage – Merde ! J'ai oublié d'en parler à mon mari de celui-là (mais bon, mon amour, si tu veux que je t'en parle... Seulement, je te le jure, si j'ai oublié, c'est qu'il est aussi vite sorti de mon esprit que de ma chatte.) – Qui débanda presqu'aussitôt après que je me le fus enfourné. Pardon ? Je suis d'accord avec vous : certainement n'est-il pas très représentatif, comme amant... Comme dragueur ? Plutôt ! Puisqu'il était parvenu jusqu'à me donner envie de lui. Comme représentation du charme physique mâle aussi puisque ce fut ce qui emporta ma décision de « me le faire ». Nonobstant son outil flatteur, il m'avait quittée vierge de tout plaisir. Tant que pour calmer ma frustration, j'avais dû me manipuler. Comment ? N'est-ce pas ! Ça fait beaucoup plus « sérieux », nonobstant que « Mais malgré », non ?

Bref ! Revergeons ! Oui, j'avoue que si j'aime bien diverger... J'aime davantage quand ça reverge ! Pas vous ? Tant pis. C'est bien ce que je disais tantôt : il ne reste plus qu'à vous entrainer... Juste après vous avoir dit que Manon, sa « monumentale » jouissance encore vive dans son grain de voix, m'avait raconté son viol de mon mari, en avouant dans un accent aussi grandiloquent que vivace ; un accent n'autorisant aucun démenti ou contestation d'aucune sorte, que ce fut l'orgasme le plus monumental qu'elle n'ait eu jamais à vivre auparavant. Et, me souvenant de celui que j'avais vu emporter « J », cette première fois où j'avais dû la « violer » pour qu'elle consentît à violer mon mari ; cette première fois où, après être revenue de son orgasme fulgurant, elle était venue se blottir dans mes bras et couvrir mon visage de mille baisers aussi affectueux que fougueux, je frémis de joie...

C'est comme je l'ai avoué : mon mari est, et demeure, mon unique amant d'amour pour l'éternité, au moins pour toutes les raisons que j'ai répandues ici pour vous ; pour toutes les communions qui nous lient, en nous comme au-delà de nous

...

Quand, aujourd'hui, j'ai remonté notre passé, jusqu'à son origine, je me suis de nouveau souvenu de tout ce qui nous a réunis, unis, scellés, dans la joie comme dans la douleur. Et, c'est presque avec effroi que je constate, que depuis le premier jour, nous ne nous étions jamais quittés un seul instant.

Certes, il y eut quelques moments où nous fûmes séparés... Juste pour des raisons professionnelles. Aussi, quelques pratiques sportives différenciées considérées comme nécessaire « jardin secret ». Cependant, même ces moments « séparés » furent rares.

De fait, jamais avant Serge et Manon, nous n'avions pris des périodes de vacances séparées : même pas avec Jean-Pierre et Sylvie. Plus exactement, jamais nous n'avons passés des vacances « seul » et « séparé » de l'autre. Car s'il nous arriva quelques fois de « partir sans l'autre », ce fut toujours avec l'un ou l'autre de nos fils, et tout juste ne devançant la « venue de l'autre »

...

Non ! Durant ces vacances-ci l'absence de mon mari ne me manque pas. Pas seulement parce que Serge est là comme substitut. Et plus sûrement comme mon amant : surtout pas. Et ça n'a rien à voir.

Bien sûr que je suis heureuse de vivre cette liaison adultère. A la fois, d'un point de vue intellectuel et sur le plan de ma vie physique dont je me félicite à chaque instant de la grandeur des jouissances.

Et voilà !

Je me réjouis davantage de jouir de ma « liberté autonome » en l'absence de mon mari...

Et plus encore de l'absence de cette peur de moi-même, dès lors que mon mari s'absentait.

De même que, – je ne l'avouerai jamais à personne, donc, ce que vous lisez est un leurre – j'avais eu peur de me retrouver seule quinze jours avec un amant ET sans mon mari. Tout comme j'avais eu peur, durant la même période, de laisser mon mari seul avec sa maîtresse et SANS moi. Surtout après leur retour de leur week-end seuls, ici, d'où Manon était revenue « transformée », lumineuse rayonnante, et incontestablement amoureuse. Ici, où je suis aujourd'hui, moi et mon amant, envers lequel, tout à fait consciemment, j'éprouve beaucoup de tendresses et d'amour, même s'ils sont nettement plus « sexuels » que spirituels et très différents de ceux de mon mari...

Et voilà !

J'avais eu le plus grand besoin de reprendre la main sur ma vie, de la regarder bien dans les yeux...

De lui hurler que c'est moi SA maîtresse, en conscience et en morale, en lui montrant, et en lui imposant que ce qui les anime, toutes deux, c'est ma liberté à vouloir en abuser de toutes les libéralités qui me font jouir physiquement et me transcendent neuronalement...

De lui faire comprendre qu'elle ne me fait pas peur

...

Mes amours, vous allez aimer les vivre nos vies : je vous le jure, ça va flamboyer .



 



 



 

Erica

pateric©

Par Pateric - Publié dans : Nouvelles - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Dimanche 25 avril 7 25 /04 /Avr 12:46

 

Dix huit avril.

Après une très brève nuit de sommeil...

Débutée aussitôt après que Serge m'eut joliment et agréablement enculé pour la seconde fois de la journée. Il était venu m'enculer dans la lancée immédiate d'un enculage exécuté par l'anéros de ma femme aux assauts aussi raides et sauvages que le raid d'un cavalier mongol. Serge muet, avait obéi à l'ordre d'Erica ponctué d'une tape sonore sur ses fesses, de me la remettre sous prétexte que :

Vas-y ! Bourre-lui le cul tout de suite ! Il préfère de loin le « naturel » au « synthétique » : la chair au PVC. Ce qui, je vous l'avoue, est vrai. Vas-y ! Et tu vas voir ce qu'est un vrai orgasme d'homme. Je te l'ai idéalement préparé pour ça et la jouissance qu'il nous a montré, ce n'était qu'un avant goût de l'orgasme que tu vas lui déclencher...

Ce qui aussi, je vous l'avoue sans honte, fut vrai .

Il y a aussi toujours une autre différence entre les deux genres de sodomies :

Lorsque ma femme me sodomise, je bande comme un âne... Et reste longtemps incapable d'éjaculer. Je vois que je bande, mais je perds la sensation de ma bite.

Lorsqu'un homme me sodomise seul, c'est-à-dire, sans que personne ne « joue » avec ma bite, au plus mon plaisir croit, au plus mon érection décroit. Et lorsque je laisse mon orgasme exploser, mon sperme s'écoule hors de moi en un long filet continu. Ce qui ajoute à mon orgasme une étrange sensation de plénitude, qui, très souvent, m'inviterai à m'endormir soudainement : à la manière dont le sommeil gagne les bébés après leur tété. Sauf que moi (a-priori) je ne rote pas. Ceci dit, avant Serge, il n'y eut que « M », plusieurs fois, et une seule fois l'homme du couple que ma femme voit seul, parfois et, a-priori, de plus en plus rarement.

Je dis, a-priori, parce qu'Erica ne m'en parle pas.

Et, parce que moi, je ne lui en demande rien : simplement parce que c'est le genre de relation qui ne m'intéresse pas, qui ne m'apporte rien, tant sur un plan neuronal que sur le plan physique...

Comme quoi, l'alibi de la connivence intellectuelle, l'appartenance identitaire, les concordances induites d'un microcosme commun, ne sont pas forcément un gage d'attirances communes, ni de comportements formatés.

Non, non, ce n'est pas ça : notre nuit ensemble fut bisexuellement très agréable. Sauf qu'une nuit me suffit amplement pour savoir que d'autres ne m'apporteraient rien.

D'abord parce que la femme n'est pas du tout physiquement à mon goût.

Ensuite, parce qu'il m'apparût indiscutable qu'elle était plus attirée par le sexe saphique : au point de s'accaparer sa partenaire. Et que son mari reproduisit le même genre d'accaparement avec moi.

Subséquemment, les relations homosexuelles strictes ne m'apportent aucun plaisir,

Enfin, sur un plan « humain », j'avais auguré que hors de « leur Science » et de leur « homosexualité latente », il n'existe pas grand chose d'autre.

De toutes nos relations sexuelles avec « M » et « J », au-delà de nos désormais totales connivences dans nombres d'autres domaines, nous jouissons délicieusement de nos accouplements bisexuels. Même lorsque Erica jouit seule avec eux seuls ou en compagnie de Salomé, ou lorsque je suis seul avec eux... Y compris en compagnie de Salomé...

Nous ne vous les raconterons jamais. Principalement parce que nous nous, « rencontrons souvent » (au moins une fois par semaine). Même aujourd'hui dans nos relations intimes avec Serge et Manon, qu'ils connaissent et dont ils se réjouissent sincèrement (ne vous en déplaise) ; principalement, parce que nous n'en aurions pas le temps. Ensuite, parce que tout n'a pas toujours à être raconté, voire n'a aucun intérêt à l'être.

D'accord ! Juste une petit aperçu en passant.

Vous connaissez la bisexualité totale de « M » et de « J » ? Ne nous y attardons pas davantage.

Toutes nos relations sexuelles avec nos jeunes amants se pratiquent ensemble : entre-mêlés.

Donc, elles sont entièrement bisexuelles. Et c'est ce que nous aussi nous aimons dans ces relations.

C'est ainsi, que « M » et moi finissons toujours par nous retrouver systématiquement, et tour à tour, pris en sandwiches, d'abord entre chacune de nos maitresses, puis chacun son tour par l'autre... Et, immanquablement, nous y gagnons nos orgasmes totaux éblouissants : péniens et prostatiques.

Et, pour info, lorsque je suis ainsi pris, en sandwich, mon sexe dans le sexe de l'une ou l'autre de mes maitresses, le cul fouillé par l'autre, ou par « M », je bande comme un âne et je finis toujours par éjaculer puissamment à l'instant précis où l'orgasme prostatique me fait perdre toute raison...

En revanche, lorsque c'est Salomé qui œuvre dans mon anus, je n'atteins pas l'orgasme prostatique. Et je n'éjacule pas non plus. Au demeurant la sensation de mon érection pénienne étant fort satisfaisante, je jouis cérébralement très fort.

Voilà pour ce qui me concerne : moi et mes « déviances sexuelles », moi et mes « jouissances ».

Peut-être vous demandez-vous ce que j'aime, ce qui me plaît, dans mes propensions bisexuelles et dans leurs assouvissements ?

Rien.

Ça vous étonne ? C'est pourtant simple.

Ce qui m'intéresse avant tout, et ce qui premièrement me procure du bonheur, c'est « le groupe ».

Puis, l'intimité au sein du groupe. Principalement celle que son propre « moi » décide d'offrir aux autres. C'est alors seulement dans cette « union » que plus rien n'apparaît comme un interdit.

Et c'est, justement parce qu'inversement dans cette « union » se forme une « entité » venant affirmer que rien n'y est obligatoire, que tout demeure possible...

Souvent, tout ce qui s'y produit sans être prémédité, repousse les limites conventionnelles, y compris chez ceux qui ne l'envisageaient surtout pas - certains même les jugeant, jusque dans leurs discours véhéments, impossibles, incohérentes, et bien d'autres « retenues » - finissent par s'y vautrer avec délectations. Et parmi eux, nombreux sont ceux qui en redemandent.

Accessoirement, quand la première fois, Erica exigea que « J » me sodomise, le résultat fut identique aux sodomies d'Erica, à ceci prêt que cette sodomie étant une première pour « J », ne me procura aucune jouissance. Il est vrai que je l'avais acceptée avec l'arrière idée de jouer le cobaye... Parce que, dans son « immense grandeur d'âme », Erica lui expliquant le « naturel et l'intérêt de l'orgasme prostatique dans le plaisir de l'homme » voulait protéger « M » de l'inexpérience de « J »... Alors qu'à moi, hein, vous en conviendrez, l'inexpérience de « J »... Non ! Je n'en ai nullement souffert, d'aucune manière, je n'en ai simplement rien ressenti d'agréable, ni de douloureux : rien. En revanche, lorsque c'est ma femme qui m'encule, je prends toujours un pied gigantesque, que ce soit après avoir fait l'amour normalement, ou avant... Et même pas du tout. Et je vous confirme que les sensations produites de l'orgasme prostatique sont très différentes de l'orgasme « pénien ». Et je vous confirme également que, pour moi, l'un n'a pas de supériorité sur l'autre. Et aussi que les deux réunis, sont un « Anapurna de jouissances ».

...

Le dix huit avril, après une très courte nuit débutée certainement peu après minuit, débutée aussitôt après que Serge m'eut enculé, le sommeil m'emporta nu en travers du lit : en travers et au milieu du lit où mes amants m'abandonnèrent seul. Et c'est seul et le premier qu'autour des trois heures trente, nu sous un plaid. Sur le lit voisin mes amants enchevêtrés dormaient comme des anges.

Oui ! Il y a deux lits dans la même pièce parce que c'est une très très grande pièce qui sert à tout.

Quand on vous a parlé de notre « grange », c'est bien parce qu'initialement elle servit à cet usage... A ceci près que, à l'origine, on y égorgea les cochons à demi sauvages après qu'ils se fussent bien gavés de glands et autres châtaignes, qu'on y lava leurs boyaux dans son grand lavoir débordant des eaux de la cascade, qu'on y sécha et fuma leurs poitrines et jambons dans sa vaste cheminée... Bref ! Faut donc pas s'étonner qu'aujourd'hui elle demeure toujours une « réserve à cochons »...

Non ! Elle ne ressemble plus vraiment à une grange. Mais ses cent-vingts mètres carrés au sol, sans autre séparation que le foyer central de la cheminée, acceptent aisément deux lits dans un coin. Quoique, quand je parle de lit, c'est pour faire simple. Car en réalité, c'est un montage de cubes de latex agencé pour servir principalement de salon d'angle... Et accessoirement, de... Passons !

Le dix huit avril, après une très courte nuit, je me réveillai, et à la lueur de la veilleuse de la paillasse, nous préparai un petit déjeuner. L'odeur du pain toasté et du café infusant fit que nonchalamment, un peu à la façon des pantomimes, il s'animèrent en minaudant. J'ajoutai deux buches au foyer et les rejoignis animé d'un irrésistible désir de les lécher. Et de les sucer... J'approchai donc pour ce faire, soulevai la couette et restais aimanté par la posture du trio offerte à mes yeux. Approchez. Ou imaginez.

Erica allongée sur le dos jambes ouvertes de part et d'autre de Serge à sa droite, Manon à sa gauche allongés chacun sur sur côté, toutes jambes enchevêtrées... La main de Manon enserrait la hampe de l'objet qui ouvrit ma voie anale dont la jumelle demeurait greffée au con de ma femme. Son autre main sur son pubis, elle tenait son clitoris prisonnier entre index et annulaire, majeur caché sous la paume... Et plus sûrement écrivant des mots secrets dans son intimité sacrée. La main d'Erica enveloppait la colonne de chair qui déclencha l'orgasme m'ayant conduit au sommeil. La vue du gland violacé maintenu décalotté émergeant au-dessus du cercle serré des pouce et index joints ravivant le souvenir du plaisir pris, me fit frémir... Ah ça non ! Il ne dormaient plus ! Et les effluves parfumées de petit-déjeuner éveillaient certainement d'autres appétits ! Ah ça oui ! Et s'ils croyaient que j'allais me laisser berner par leurs yeux clos, ou la pénombre de la pièce. S'ils croyaient que, tel un bellâtre, je me laisserais berner par la douce berceuse de danse scintillante des flammes de l'âtre

... J'avais soulevé la couette mû par un désir de lécher et de sucer ? Eh bien soit ! Je n'en fis rien. Plutôt, je m'en retournai vers l'espace cuisine sortir tasses, sous-tasses, claquer les portes, tirer les tiroirs, y faire tinter les couverts et en les y choquant assez bruyamment disposer l'ensemble sur la mosaïque de la table haute servant de séparation : même un mort en eut été dérangé. Ce faisant, j'observai mes amants qui, loin de se sentir gênés par mon charivari, s'étaient mis à en jouer, Serge suçant les seins de ma femme, laquelle suçait sa bite tandis que Manon la pilonnait de l'anéros comme on monte un aïoli dans un mortier. Et sur les fesses d'Erica se contractant de plus en plus vite, je vis monter sa jouissance, et Manon stoppant net juste avant qu'elle explosât, se lever aussi sec, se précipiter vers moi, de ses mains tripoter mon émoi et de sa bouche le faire raidir de joie.

Salope ! — Hurla ma femme en s'accroupissant à genoux. Et s'asseyant sur l'anéros elle s'activa en roulant des hanches et acheva son emballement de plaisir criant : — Salope, tu me le paieras ! — Et ré-embouchant, cocagne, le mât de Serge, le faire claironner... de compote en poire.

Réveil en fanfare, évidemment ! Offrant à ce court moment le prétexte à jouer de manières : de toutes, à la fois ludiques, agréables et plaisantes... Et à rire gaiement entre bouchée et gorgée, comme rient les enfants de leurs blagues de potaches...

Dix minutes plus tard, au premier étage, ensemble sous la douche, nous en riions toujours en nous chahutant de caresses de mousse. Bien sûr que l'on a le droit de se doucher à quatre, si on le désire ! D'autant que dans notre salle de bains, on peut prendre aisément et sans gêne des douches à quatre... De même qu'à quatre on peut aussi profiter de tous ses autres aménagements équipant cet espace à la conception duquel nous avons apporté le plus grand soin dès sa rénovation, voici maintenant trente-deux ans, en prévision du jour où cette grange perdue dans la forêt...

Oh ! Nos prévisions ne vous regardent pas

...

Ce dix-huit avril, autour de quatre heure du matin, après l'échange de doux baisers, Manon et moi, montâmes et voiture, en laissant joyeusement Serge et Erica seuls profiter de se combler de plaisirs, nous partîmes, via Puigcerda, en direction d'Alcocebre où nous arrivâmes autour de neuf heure, où comme je vous l'ai déjà dit, nous attendait mon ami Julian qui avait tout idéalement préparé pour que notre installation y soit agréable : tout, y compris un petit déjeuner des plus copieux... Et des provisions à profusions...

Ce qui est fort appréciable chez Julian, outre son immense amabilité et ses « savoirs faire », c'est sa discrétion qui lui fit nous accueillir sans aucune marque de surprise, ni pointe de curiosité. Tout juste s'inquiéta-t-il poliment de savoir si : Todo esta bien ! — ; — Si, si : muy bien ! Gracias ! —. Et, juste avant de nous laisser seuls :

Si tu as necesidad de cualquier cosa, llamas-me —

Nous signifiant clairement, qu'il ne viendra que si on le sollicite. Ce qui, soit dit entre-nous, ne serait d'aucune utilité tant il avait pensé à tout, au-delà du nécessaire...

Dès qu'il eut franchi le portail, je me dévêtis, car, ici et dès cette saison, j'aime y vivre nu.

Chez moi, dans la grange, j'aime aussi vivre nu, mais, c'est plus tard dans la saison. Et aussi, avec plus de prudence en raison de la survenance possible de quelques touristes aventureux qui viennent se perdre sur nos terre à vouloir tenter de découvrir la source de nos cascades... Alors qu'ici, à Alcocebre, le jardin étant suffisamment clos, et les haies de lauriers suffisants touffues, il est peu à craindre que qu'on s'offusque de ma coutume naturiste.

Sans poser aucune question, Manon se dévêtit aussi.

Vers dix-heure, nous nous allongeâmes sur le sofa en terrasse et nous endormîmes presque aussitôt à la demi-ombre de l'ormeau. Vers treize heure, le soleil nous réveilla, écartant deux nuages des flèches des rayons du zénith de sa course darda dans une trouée de la frondaison. Exactement, je sentis sa chaleur adoucie des caresses de Manon sur ma peau qui les remercia jusque dans ma bandaison. Manon toute de douceur parée vint s'allonger sur moi et de sa langue léchant mes lèvres, de ses lèvres sexuelles avala mon érection. Elle m'aima ainsi, lentement, de toute sa douceur sensuelle : elle m'aima à m'en faire perdre raison.

Nous déjeunâmes à l'heure espagnole d'une frugale collation et enfourchâmes les vélos pour une escapade côtière favorable à la digestion. Au bout de la route, nous empruntâmes le chemin des champs pour rejoindre la route des plages de Tour Blanche aboutissant à l'entrée du « parc naturel du prat des cabanes ».

[ Dans mon pays, l'Occitanie, nous appelons « cela » aussi « prat », en marquant un accent sonore sur le « T ». Donc, comme je sais ce qu'est un prat, je le garde toujours à part, pour moi, et ne le transcris jamais en langue d'Oï, encore moins dans notre langue française dégénérée, celle qui, loin de favoriser ses accents, aujourd'hui avale (et banni) toutes ses voyelles : ne vous en déplaise... Je dis ça, non pour affirmer la supériorité de ma langue latino-romane sur l'anglo-romane à laquelle nos institutions veulent me convertir, par télévision y compris, mais pour vous tenter de vous faire comprendre que, au point d'un point de vue linguistique et culturel, nous autres occitans partageons plus de connivences avec nos autres voisins latins, qu'avec les sujets de sa « gracieuse majesté. »... Même si. Même si ? Oui: même si quelques-uns de ses nobles sujets sont aussi des héritiers de notre Occitanie...

Je dis ça aussi, avec le secret espoir de vous faire réfléchir un peu sur l'ineptie d'un débat branlant, aussi absurde que dégradant, branlant du chef derechef, le prélat aussi dépossédé de notre héritage identitaire que ceux qu'il juge inaptes à s'intégrer ; un débat bluffant le brelan de dames au grand dam des honnêtes citoyens les relents de xénophobie ; un débat se vantant de définir avec certitude ce qu'est « MON » identité française... Eh bien non ! Je ne peux pas l'admettre, cette définition identitaire qui est fondée sur le reniement de « ma nuit des temps concourant à l'évolution de ma vie pour la nuit des temps à venir ». Je ne peux pas l'admettre, parce que ce débat est nul en lui-même, puisqu'il admet aussi la désespérance de ces « enfants » dans la pratique et l'usage de sa langue, puisqu'il dénie ses erreurs passées à avoir toujours voulu « faire assimiler », sans lui même avoir voulu assumer «d'assimiler » les acquis de l'autre autrement que par l'utilisation de sa servitude et de sa misère. J'ajoute que, chaque fois qu'il se désole de la faiblesse d'usage de ses compétences orthographiques et grammaticales dans l'emploi du français, et qu'il se désole de son « manque de formation pratique », je me fous de sa gueule... Et plus encore de sa bannière de Pédagogie. Et de son logiciel qui serait censé lui attribuer son statut de science. Je me fous de sa gueule car qu'est-ce donc que la pédagogie à son origine, sinon qu'une antique technique fournie à l'usage des esclaves grecs chargé de « l'élevage des enfants » dans l'art du respect et de la discipline envers ses maîtres : de l'élevage et non de l'éducation. Quant à l'enseignement, cette pédagogie n'en parlait pas. Et si l'on pousse un peu plus avant, l'on constatera qu'il existait une discipline à l'usage des maîtres d'alors. Des maîtres tel Socrate, pour ne parler que de lui, parce que ses concitoyens l'assassinèrent... Peut-être parce qu'il refusaient, déjà, d'admettre les vertus de la didactique comme discipline propre aux Enseignements... Bon oui ! Comment imaginer un instant que notre « Education Nationale » puisse recourir à la didactique... Quand justement sa désignation naturelle de « Enseignement Public » refuse d'être le pendant de ce que revendiquent sournoisement les institutions de « Enseignement Privé ». Je suis trop républicain, et sûrement plus libertaire encore, pour consentir la plus petite parcelle d'autorité à l'enseignement privé. Ni même lui concéder le moindre intérêt : je déteste les fabriques à clones et les tenants de l'uniformité. Subséquemment, je me désole que « nos grandes écoles » en soient devenues les « institutions de l'excellence »... Même si, je comprends mieux ce qui se passe... Et les dépasse, eux : les managers branlants (ou les branleurs manageant) du cadre rigide de notre identité...

Je sais ! Vous préférez quand je vous parle de ma bite et de mon cul. Ou de ceux de mes amants. Et de ceux de ma femme... Seulement voilà : c'est l'une des raisons par laquelle nous sommes « libres ». Non pas notre libertinage mais par notre conscience à savoir et pouvoir refuser l'uniformisme : l'uniformisme étant sûrement appelé (s'il ne l'est déjà) à devenir supérieurement dégénérescent à ce que ne l'a jamais été le conformisme.

Voilà ! C'était ma pensée du dimanche matin vingt-cinq avril dix-heure quarante cinq - mais, de grâce, ne prenez pas cela pour un sermon - tandis que Manon nue et resplendissante dort paisiblement près de moi sur le sofa de la terrasse. Je m'étonne chaque jour davantage de tout ce qu'elle anime et excite en moi, tant sur un plan sexuel que sur les plans intellectuels et spirituels ; de ce que sa vue, sa présence, ses attentions, ses questionnements, ses réflexions, ses hésitations et ses doutes, surtout les doutes agitant ses angoisses grandissante quant à son avenir d'enseignant chercheur, peuvent libérer mes propres réflexions et parfois agiter ma colère à désirer cogner les connards, juste pour le plaisir de cogner ; surtout ne pas tenter d'expliquer ; surtout ne pas tenter de justifier ; juste cogner : cogner pédagogiquement, pour que ça rentre bien dans leurs tronches ; qu'ils apprennent ce que c'est que de subir ce genre de coups : qu'ils en aient peur. Et plus peur encore des résultats de mon pouvoir de répression à leur encontre.]

Voilà !

Aujourd'hui, j'ai compris pourquoi je suis amoureux de Manon tout en demeurant enraciné dans l'amour que je porte à Erica. Encore une fois, ma femme avait raison : ma liaison avec Manon n'est en rien une liaison adultérine. Ni plus ni moins que nos autres liaisons sexuelles extra-conjugales. Même si je voue à Manon un amour sincère et puissant alors que de nos autres liaisons, je ne jouis que de plaisirs physiques et de joies simples, y compris celles accomplies avec le mari de ma maîtresse Manon devenu l'amant favori de ma maîtresse femme. Si : tôt ce matin nous nous sommes téléphonés. Et c'est, la voix tremblante, et par des mots troublants, au sens commun s'entend, que nous nous sommes avoués nos attirances et penchants amoureux communs pour nos amants respectifs. Tout comme nos désirs à les assouvir en totales complétudes sexuelles et intellectuelles.

Erica m'a conté par le menu détail, ses jouissances, ses orgasmes... Et ses plaisirs pris à jouer à sa guise de la virilité de Serge jusqu'à son épuisement... Et comment elle avait pris plaisir à le mener par le « bout du nez »... Et comment il y avait répondu avec un plaisir soumis : comment il avait (lui aussi) jouis de sa défloration anale... Comment maintenant il en atteignait l'orgasme : j'en ai bandé dans la main de Manon.

De même, je lui ai conté ma semaine passée avec Manon. Semaine entière passée à nous prélasser sur la terrasse, à nous balader en vélos alentour, au bord de mer, dans les chemins en bord des champs tout en discutant de très très longs moments... Et en faisant l'amour, très souvent et n'importe où... Ajoutant que, nos plus grands plaisirs sexuels ont été pris dans la nature environnante, et qu'ils ont été conduits avec un classicisme déconcertant... Ce à l'encontre de quoi ma femme m'a averti :

Que tu sois amoureux de Manon me procure beaucoup de joie. Mais pas que tu lui fasses l'amour juste comme un débutant. Affirme-toi aussi fort sexuellement qu'intellectuellement car c'est ce dont elle a besoin venant de toi : c'est ce qu'attends son amour pour toi. Pour le reste, le « quotidien », son amour pour son mari, comme celui qu'il éprouve pour elle sont suffisants. Crois-moi.    


 

Certainement... A-t-elle raison.



 



A suivre.

Patrice



pateric©

Par Pateric - Publié dans : Nouvelles - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Mardi 20 avril 2 20 /04 /Avr 12:28

 

Dimanche, dix-huit avril 2010, est une date importante dans ma « nouvelle » vie.

C'est une date si importante que je l'insère en priorité ici avant d'avoir pris la peine de vous conter les plaisirs qui m'y conduisirent, presque sans que je m'en aperçût. Surtout sans que j'eus à les fantasmer. Encore moins, sans que j'eus la nécessité à en forcer le « destin ».

Aujourd'hui, Manon et moi, débutons une expérience de vie commune, seuls et loin de nos conjoints respectifs, qui aussi font de même.

Et vraisemblablement leur présence fera plus s'étonner et jazzer le voisinage que notre venue, à Marion et moi, lors du week-end de janvier : ce fameux week-end organisé par Erica de la manière la plus impromptue que je connaisse

...

Les conditions aériennes étant ce qu'elles sont à cause de ce que vous savez, nos voyages respectifs prévus à l'origine par la voie des airs se déroulèrent finalement par la route. De fait, vendredi minuit, nous montâmes en voiture et partîmes tous ensemble dans la même direction : LE SUD.

Sept heures trente plus tard, nous arrivâmes chez nous, dans notre masure des cascades ariégeoises : Le trajet s'était déroulé sans encombre et à une vitesse constante honorable à peine rompue par trois brefs arrêts destinés à « changer de conducteur ».

C'est donc chez nous qu'Erica et Serge vivront ensemble ces quinze jours de villégiatures.

Quant à nous, après nous être détendus et reposés ce samedi, non sans avoir assouvi nos désirs...

à l'instigation de Manon qui, à la manière d'une chatte en quête de caresse se frottait, sur moi, sur son mari, sur Erica, nous léchait les lèvres en ronronnant son envie, nous caressait les seins, glissait ses mains dans nos joggings, y flattait nos intimités... Manon nous manifesta si bien ses aspirations à nous faire l'amour, à nous trois ensemble ; nous manifestant si bien son avidité irrépressible, nous força dans des enchevêtrements doux, tendres, forts et sensuels, et aussi, fantasques et intenses : tant, que notre excitation n'aurait pu se calmer seule. Et la première à la soigner fut Erica qui se jeta entre les cuisses de Manon et avala sa chatte avec cette fougue qui caractérise ses pulsions sexuelles les plus indomptables... Dans sa vocalise Calassienne Manon jouit vite... De ses bras battant l'air en mesure...En accords avec la démesure de son orgasme agitant ses jambes en spasmes erratiques... Sans reprendre souffle, Elle renversa la prise et engouffra sa tête entre les cuisses d'Erica... Qui jouit aussi vite en se contorsionnant aussi bien qu'un boa constricteur doté du feulement de la panthère...

Evidemment messieurs-dames : Serge et moi aux premières loges, n'eûmes point à le déplorer, d'autant que, admirer leurs libations, s'échauffer le sang de leurs excitations, humer leurs parfums de stupres, attisa nos désirs jusqu'à la raideur had-hoc de la hampe... Et, sans que nous ayons eu à craindre la crampe, comme nul n'était nécessaire que leur bouche flattât nos mâts raides comme des fiers à bras, en une chorégraphie lascivement synchrone, envoûtantes, émoustillantes, voluptueuses, licencieuses et insolentes, elles virent s'enficher nos mâles aiguillons dans le jus à cramouille de leurs cocons. Et elles nous baisèrent en chœurs : de leurs chants de plaisirs en canons, de leurs sexes de succubes à l'unisson de nos sexes de priapes, des accents salivaires de leurs succions syncopées peuplant leurs baisers saphiques, de leur maîtrise à nous mener par la queue en nous maintenant aux portes de l'orgasme aussi longtemps qu'elles le souhaitèrent, alternant les « larghetti e li vivaci » de « coda en coda e bis repetita » et nous firent éjaculer à l'instant du point d'orgue précisément inscrit sur la portée de leurs orgasmes...

Elles nous baisèrent tel qu'elles l'avaient sûrement décidé.

Je crois même pouvoir dire quel fut le jour où elles s'accordèrent sur ce sujet : je parierai bien que ce fut ce mercredi dernier ; fort sûrement en attendant notre retour commun, Serge et moi ; et plus sûrement encore après que, très certainement en la prenant « par surprise », Erica aura fait jouir Manon de ce contre-ut : — hu hit hut – hut – fiouu – p'f'iiii ! — Petits hit's de soprano que j'adore !

Je les adore tant qu'aussitôt je ne parviens que rarement à me retenir d'éjaculer en crooner crânant :

AH ! Ouh – ouh – Wouah ! — Accent tonique sur le temps fort.

Oui ! C'est sûrement mercredi que cela se déroula dans leur appartement où elles nous attendaient.

Nous les trouvâmes sagement assises sur le canapé mais collées telles des siamoises ; sagement assises ? Leurs jupes montant haut sur leurs cuisses jusqu'à dévoiler les petits nœuds brodés de leurs petites culottes, rouge et blanc pour Manon, noir et rouge pour Erica, elles se tenaient par la main, doigts entrelacés, yeux brillants, lèvres gonflées et humides, coiffées à la sauvageonne. Ce qui, du reste, leur va à ravir et nous les rends encore plus désirables que toutes les tenues réputées sexy.

D'ailleurs, avides, nous nous empressâmes de venir goulument goûter à leurs lèvres luxurieuses : celles de nos maîtresses avant celles de nos épouses : comme le conseillerait la coutume en vigueur chez les gens honnêtement lubriques. Du moins, si cette coutume existait vraiment !

Néanmoins, entre-nous cette ordre-ci étant devenu systématique, vu de « l'extérieur », il pourrait-être pris pour une « coutume ». Néanmoins...

Au diable, les coutumes !

Néanmoins, disais-je, entre-nous, cela est pur plaisir relevant de nos désirs de partages fous.

Ainsi, après m'être délecté aux lèvres pulpeuses du doux et onctueux baiser de Manon, j'embrassai tendrement les lèvres glacées d'Erica qui avalèrent vivement mes lèvres. Et sa langue, plus grenue et dilatée que d'ordinaire, fouilla ma bouche sauvagement mêlant à ma salive sèche le velouté de sa salive onctueuse.

Tous ces signes ? Pas d'erreur : elles avaient bien baisé et en avaient beaucoup joui.

Et j'avais pensé : – Tant mieux !

Parce que ma journée m'avait gonflé des ces merdes pondues par ces emmerdeurs institutionnels et leurs post-it à la gomme arabique postés par l'autorité de leurs postes à la gomme à raz biques : ces circonvolutions à « rendre chèvre » ; circonvolutions chiées par leur principe de précaution ; principe de précaution n'ayant pour toute vertu qu'à les affranchir de toutes prises de responsabilités ...

Et, aussi abruptement que le souvenir venait d'assaillir mes pensées, la langue d'Erica repoussa ma langue et ses lèvres la chassèrent hors de sa bouche tandis que se redressant elle me poussa, me renversa au sol, dégrafa la ceinture de mon futal, saisit ma bite molle, entre pouce et index décalotta le gland, écarta sa culotte, et le pointant entre ses lèvres, le fit rouler dans son con en y enfonçant ses doigts. Et les conservant en elle comme coiffe de ma bite, elle me baisa en disant :

Espèce de salop, c'est tout l'effet que je te fais !

Que non, voyons ! Vite, je lui prouvai qu'elle ne me laisse pas de bois, en me bandant de tous mes muscles de la raideur d'airain d'une statue de bonze mais en bandant d'une bite que je sentis ... Plutôt paresseuse. Néanmoins, je crus que ça lui parut suffisant puisqu'elle se libéra de ses doigts, me chevaucha à la hussarde et entreprit une cavalcade à bite débattue. Toutefois, elle en ironisa quelque peu en s'adressant à Manon :

Tu vois que j'ai raison : il est amoureux de toi ce salop qui ne bande dur plus que pour toi ! —

Tout en me fusillant de ses yeux fauves incendiant la pénombre s'emparant de la pièce. Cependant, son galop eut vite raison de ma torpeur et bientôt je me retrouvais raide de plaisirs et de bonheur... D'autant que Manon offrit son sexe à ma vue. Puis, s'accroupissant à demi, une jambe genou à terre, l'autre jambe fléchie en appui sur le pied, vint, sur ma bouche, frotter ses lèvres intimes, et son bouton d'amour.

Sans ralentir sa chevauchée Erica se pencha et gratifia Manon d'un baiser sonore... Et si baveux qu'il dégoulina sur mon torse.

L'instant suivant, Erica se coucha sur moi et joignit sa langue à la mienne courant dans la faille vermeille de Manon...

Erica se redressa un peu... Et sous mon menton, je sentis sa bouche happer la bite de Serge. Et ses joues se gonfler autour d'elle que je sentais glisser...

Elle se redressa encore et de main ferme pointa la bite de Serge sous les lèvres vaginales de Manon, et donc, sur ma bouche. Juste quelques instants avant d'exiger :

Serge ! Viens m'enculer ! Et je veux que sa bite dans mon con sente bien ta bite dans mon cul. —

Ah bon ! Et ça changera quoi avec dimanche soir ? — Crus-je malin d'ironiser.

Elle me pinça les tétons tandis que je sentais le gland de serge se glisser doucement dans son anus.

Et tout le temps que dura sa lente pénétration, Erica tritura mes tétons en tous sens, un rictus moqueur aux lèvres...

Voilà ! Ça au moins c'était nouveau !

Car la bite de Serge s'agitant dans l'anus d'Erica fut tout aussi agréable à ma bite que les fois précédente : ni plus ni moins ... Sauf que, cette fois-ci, trente seconde plus tard, relevant son bassin, cambrant ses reins, elle déconna non sans ostensiblement laisser ses lèvres chatouiller mon gland.

Et à chaque coup de Serge elles glissaient dessus mais elles me laissaient « bite orpheline ».

Ah bon ! C'était ce qu'elle voulait ? Bien ! Dès lors je m'engageai exclusivement et avec la plus vive attention aux adulations que ma bouche et ma langue adressaient au sexe de Manon...

Mais Manon jouit trop vite. Et surtout trop violemment et trop intensément pour qu'elle ne me quittât point précipitamment pour aller, chancelante, se jeter pantelante en travers du canapé...

Ah la salope ! Elle avait parfaitement œuvré, ma femme ! Idéalement œuvré pour me manœuvrer à sa guise, ma petite salope d'amour ! Sûrement l'avait-elle si intensément sucée de sa bouche habile et manipulé de ses doigts agiles qu'elle demeurait encore assise sur des charbons ardents, Manon !

Seulement, croyez-le ou pas, j'aime beaucoup les nouveaux jeux de ma petite salope d'épouse ; j'aime beaucoup ses initiatives, expérimentations et autres prises de décisions et je l'aime beaucoup en maîtresse organisatrice... Bref ! Je n'ai aucune envie de me plaindre, au contraire.

Tandis que Manon avachie cherchait un nouveau souffle, Erica se releva en veillant bien à ce que Serge reste dans son cul. Elle se retourna, forçant Serge à m'enjamber, recula, et recula encore de telle sorte que sa chatte béante, la verge de Serge dans son cul et ses couilles bagotant dessous se retrouvassent idéalement placés au dessus de mes yeux. Alors, elle s'accroupit et, se substituant à Manon, vint me filer sa chatte à bouffer.

Un instant, Serge resta immobile. Mais Erica, se mettant à danser sur ma bouche tout en s'enculant sur la bite, engagea Serge à ne pas mollir. Et sur la pointe de ma langue massant la corolle de ses fleurs vaginales, je sentais la bite travailler. Et la mienne tressauter à son rythme...

Manon vint s'assoir entre mes cuisses et lentement, affectueusement, sensuellement de sa main caresser mon sexe, ajoutant parfois à ses caresses la pointe de sa langue, l'imisçant dans la fente de l'urètre, chatouillant le frein ou les renflements du gland. Et je sentais ses caresses glisser tendrement le long de la hampe, envelopper les bourses, les choyer, puis remonter cherchant à coiffer le gland de son prépuce...

Quelquefois, je sentis son majeur maladroitement trembler à vouloir caresser ma couronne anale.

Et chaque fois que je voulus lui faciliter cette exploration, elle retira vivement sa main...

Erica frissonnante des plaisirs avant-coureurs de sa jouissance s'avachit sur mon ventre bouche ouverte sur mon pubis. Net la main de Manon abandonna mon sexe. Mais je sentis les lèvres d'Erica le lui interdire. Ou plutôt exiger : — Viens ! —

Manon ne se le fit pas répéter : à genoux elle vint illico à con, s'empaler profond sur ma verge, s'incliner vers l'arrière nous offrant la vue de son clitoris tuméfié qu'aussitôt Erica se plut à sucer.

Ainsi, au dessus de ma bite sur laquelle Manon roulait des hanches, la langue d'Erica courait lécheuse mêlant sa salive à la cyprine abondante filant sur ma base virile pour me glisser sur la raie, au dessous du sexe d'Erica je léchais son stupre que je mêlais à ma salive tandis qu'admirant l'œuvre impudique de la bite de Serge dans l'anus de mon épouse, je m'en fascinai.

Serge jouit en premier, suivi de très près par Manon qui une fois encore m'abandonna en s'enfuyant.

Une fois encore sa jouissance fut principalement clitoridienne. Et elle fut à la fois si prenante et violente qu'elle ne put se dominer plus pour espérer jouir aussi de ses pénétrations sur ma bite...

A la maîtrise de ses contractions vaginales parfaitement cadencées, à leur rythme mesuré, je sus qu'Erica se dominait pour ne pas jouir avant qu'elle l'eût voulu...

Après avoir éjaculé Serge resta encore un temps enfiché dans l'anus de ma femme, le bassin secoué de spasmes erratiques. Quand ils cessèrent, Erica se laissa emporter par la violence de sa propre jouissance. Elle contracta ses muscles pelviens sur ma bouche, son clitoris durcit comme un caillou, sa vulve inonda ma bouche de son flux d'orgasme. Et elle se décula vivement faisant s'épanouir la rose anale et couler le sperme de Serge le long de sa fente jusque sur mes lèvres...

Alors seulement, ma bite éjacula, seule et pour la galerie. Mais lorsqu'elle commença à débander Manon vint et l'avala entière. Et de sa langue, avec une apparente avidité, se repaître de mon foutre... Entre-nous deux, cela est aussi totalement nouveau car, auparavant jamais Manon avait sucé mon sexe, en aucun de nos précédents accouplements, juste si, comme tout à l'heure, parfois sa langue l'avait-elle subrepticement ou timidement léchée. Or là, elle faisait bien plus que la sucer.

Oh ! Là, sûrement y a-t-il une très forte implication « Erica-sienne » !

Ou alors, je ne connais plus Erica.

De toute façon, cette fois non plus je ne me plaindrais pas : non !

...

A peine tentions-nous de retrouver respiration descente que le téléphone d'Erica sonna.

A l'autre bout, son fils (qui s'avère aussi être le mien) lui demanda : — Tu arrives bientôt ?

Justement, la mère rétablissant « l'ordre des choses dans leur bon ordre  » lui répondit sèchement :

Je sais pas : je suis en réunion... Et oui, ça risque de durer... Mais ton père ne vas pas tarder —

En me regardant malicieusement. Ce qui me signifiait clairement qu'elle préférait rester encore en compagnie de ses amants, qu'accessoirement je m'occupe une peu de « son fils ». Et peut-être même qu'elle ne voulait pas que je reste plus longtemps « entre leurs pattes ». Ce qu'elle confirma :

Vas-y ! Je rentrerai plus : nous avons des détails à régler. —  

Il faut croire qu'il s'agissait de plus, que de banals détails car elle ne rentra que le lendemain soir.

Ah ! Il est donc si loin ce temps où son fils était « la prunelle de ses yeux » ?

Une chose est sûre : il n'est plus le « centre de son monde ». Et vraiment ? C'est mieux ainsi

...

Ce samedi matin, notre premier accouplement de la journée débuté vers les neuf heure, juste après le petit-déjeuner, s'acheva sur les coups de la cloche de onze heures, par une conformation jusqu'alors inusitée au sein de notre quatuor : il se termina par une sodomie décidée par ma femme et parfaitement accomplie par Serge dans mon cul. Oui !

Sur quoi, mes trois amants plongèrent dans l'extase d'un doux sommeil tandis que je nourrissais le feu de nouvelles bûches... avant qu'à mon tour, je les rejoignis dans les bras de Morphée

...

Sur le coup des quatre heures du dimanche matin. Marion et moi partîmes vers Alcossebre – Catalunya – Espagna, notre destination finale.

Mais avant notre départ, nous copulâmes encore trois fois ensemble. Et j'eus de nouveau à subir une sodomie ; une « grosse » sodomie, que celle-là : une sodomie exemplaire exécutée par ma femme...

Je reviendrais un peu plus tard sur ces « intermèdes » : je ne peux nullement les oublier

...

Depuis 1960, notre famille possède à Alcocebre (les deux orthographes vont bien), une dépendance d'une vielle hacienda ayant appartenu à la famille de ma tante (l'épouse du frère de mon père). Et que, mis à part l'été, nous sommes les seuls à fréquenter un peu, au printemps, ou en automne, aux époques où la nature est splendide, le soleil doux et apaisant, et les touristes quasi absents ...

Quand, voici cinquante ans, j'ai découvert Alcocebre, ce n'était qu'un petit port de pêche et des exploitations agricoles assez chiches. Et l'eau douce y était rare. Et le tourisme quasi inexistant. Depuis Toulouse, il nous fallait deux jours de route pour l'atteindre : parler de « route » est évidemment un doux euphémisme. Mais, une fois arrivés, qu'est-ce qu'on y était bien !

Depuis le pré, on voyait la mer devant nous. Un petit kilomètre nous sépare d'elle, si l'on tire droit par les sentiers le long des champs... Sauf qu'aujourd'hui, du jardin on ne voit plus la mer : le front de mer est intégralement bâti de résidences de Tourisme. Et derrière le front aussi : jusqu'à vingt mètres de la maison marqués par le fond du jardin. On ne se plaint pas, non, puisque lorsque tout ce fatras déborde d'assoiffés de soleil et de sable brûlant, nous sommes absents... Bref !

Nous arrivâmes autour des neuf heures. Julian nous attendait. Et tout était prêt pour nous recevoir.

Julian ? Nous nous connaissons depuis l'âge de huit ans. Et pour le moins, mon premier et vrai prof d'Espagnol, ce fut lui, comme je fus son premier et vrai prof de Français...

De Julian, peut-être en parlerai-je, une autre fois, ou ailleurs.

Le plus important aujourd'hui ? C'est la tendre et spirituelle relation qui m'attache à Manon. Car depuis notre arrivée à Alcocebre, tout le confirme : nos promenades bavardes, nos discutions scientifiques et techniques, nos idées philosophiques, notre nonchalance conduite vautrée sur un transat ou sur le sable chaud de la plage, juste interrompue par quelques menues obligations professionnelles – au compte desquelles s'inscrit « notre journal », puisque c'est une concession commune faite à Erica qui le croit, dit-elle, « utile pour le menu de mes recherches sociologiques ». Le reste de notre temps, nous le consacrons aux câlins excitants et torrides... Nous conduisant à des relations sexuelles paisibles dignes de « l'amour à la papa ». Cependant, elles nous comblent de joie.

Avant Manon, j'ai eu autour de moi une cinquante de « groupies professionnelles », ce qu'on appelle communément : disciple, ou élève. Y compris ma femme. Je le sais aujourd'hui par l'exemple de Manon. Mais avant Manon, je n'avais jamais ressenti d'attirance physique, ni communion spirituelle pour aucune d'elles. Par la même « preuve par l'exemple » je sais avoir eu des complicités intimes avec quelques-unes. Et si toutes, complicités et intimités, furent bien attirées par des atomes crochus de la Physique des corps, aucune n'ouvrit la voie à l'ordre physique de la chair... Et de l'amour : Erica mise à part et « loin devant ». Déjà parce que lorsque je fus attiré par elle, lorsque mon coeur et mes sentiment s'y attachèrent, j'étais à peine un « apprenti » : aussi bien en Sciences qu'en amour.

Aujourd'hui, je sais que si au début de notre relation, nous avions cherché ensemble à n'apprendre que « l'amour convenable », le « sexe moral », dans des pratiques exclusives conformes aux carcans de la bienséance, enfermées dans le microcosme de la décence, sagement attentifs à la Pédagogie des « bonnes mœurs », notre couple aurait rapidement volé en éclats. Et certainement notre amour l'aurait précédé dans les limbes du mépris.

Certes, entre-nous, il y eut aussi « plus » que l'amour. Et « beaucoup plus » que nos libertinages...

Erica s'est nourrie intellectuellement, spirituellement, physiquement, de mes savoirs comme de mes libéralités. Et sa fougue et ses passions de jeunesse se sont canalisées dans ma nonchalance : oui, sans erreur je fus réellement son pigmalion.

Et moi, je me suis nourri de tout ce qu'elle « suçait » de moi, de tout ce qu'elle suscitait en moi, jusque dans les sentiments, à « vouloir être », à « savoir être », « à vouloir savoir jouir » de la vie et de ses plaisirs en refusant d'avaler naïvement que le « monde est beau ». Et si aujourd'hui, j'attache plus d'importance aux relations humaines, si aujourd'hui mon humanisme gagne sur mes Sciences, c'est principalement à Erica que je le dois. Et peut-être plus à ses « propres libéralités libertines ». Alors oui, Erica est aussi mon égérie.

Conjointement nous fûmes pigmalion et égérie. Aujourd'hui, nous ne le sommes plus ensemble parce que nous n'en avons plus besoin pour nous-même. Mais, aujourd'hui nous avons nécessité à être le pigmalion et l'égérie d'autres « consciences » situées hors de notre couple. Peut-être par les obligations de la Vie à exiger de vivre intensément, sinon utilement, dans la transmission des savoirs et des pouvoirs qui sont utiles à la Vie, à son évolution et à sa croissance...

Non ! Ce que je défends ici n'est pas si inepte qu'il peut vous y paraître. Et je me défends devant vous que ce soit de l'orgueil : je crois juste que c'est de « la nécessité de la vie » et le seul « ordre des choses » qui puisse « honnêtement » se concevoir.

Erica et moi, si nous sommes liés d'un amour et d'une communion que nous croyons indestructibles, si nous nous attachions à l'enfermer dans notre « microcosme du bonheur conjugal », si nous le gardions enfermé sans son « petit confort intime », alors nous nous perdrions exactement dans une « norme conformiste » semblable à celle que nous raillons, à celle de « l'amour convenable », du « sexe moral » et de la Pédagogie des « bonnes mœurs ». Donc, je pense pouvoir affirmer que, si nos postures de pigmalion et d'égérie sont utiles à notre survie, elles sont inutiles à la solidité de notre couple. Et sûrement, vouloir jalousement en conserver l'usage en son sein, contribuerait à sa perte. Et subséquemment à la notre. Alors que, par les exemples récents servis au travers de nos expériences de libertinage retrouvé, nous constatons que nos postures ont utiles à d'autres. Aussi, qu'au delà de tout archétype de décence, ça leur procure du plaisir, du bonheur et de la joie de vivre

... Mais je ne voudrais pas vous ennuyer avec ma philosophie de supérette...

Cependant...

Philosophiquement comme amoureusement, mes comparaisons entre mes communions privilégiées avec Erica et celles tout aussi privilégiées avec Manon, m'ont sérieusement éclairé sur ma vie à venir.

Je pense aussi, qu'en raison de certaines circonstances de la vie, pas toujours agréables, parfois même très pénibles, harassantes, déconcertantes, déstabilisantes, etc, et etc, j'ai longtemps eu un fort ascendant sur mon épouse. Et vraisemblablement que, elle et moi, en fûmes longtemps inconscients, que tout aille bien ou que tout aille mal, très au-delà des liens de notre amour qui nous le masquait. Je crois que mes engagements et mes luttes la rassurant, surtout durant les périodes où tout était sombre, on fait qu'Erica a longtemps tenu enfermé verrouillé son caractère fort et autoritaire : celui-la même qui, dans le passé, fit d'elle une « patronne sévère et intransigeante ».

Je sais aujourd'hui que l'un des facteurs ayant conduit à sa libération s'est produit lorsque j'ai choisi de moins me « mettre en avant » : de moins m'impliquer dans les apparences ; lorsque j'ai choisi de laisser aussi mes faiblesses s'exprimer. Et peut-être davantage, lorsque j'ai choisi, notamment sur le plan sexuel, de la conduire à prendre de l'ascendant sur moi : à la laisser me « dominer ». Lorsque j'ai accepté de me livrer nu à ses fantasmes secrets, surtout ceux qu'elle repoussait avec violence : me livrer nu en jetant toutes mes inhibitions loin de ma raison...

Vous savez, puisqu'elle vous l'a avoué, autant pour elle que pour moi, la pratique de la sodomie n'était pas un trip à nous faire grimper aux rideaux. Lorsque, très rarement, elle se sodomisa sur mon sexe (sur aucun autre), elle n'en éprouva jamais de plaisir physique : c'était juste une légère jouissance psychologique né de l'image vicieuse de la sodomie agitait dans son cerveau. De loin, ses « déviances sexuelles » (comme les qualifient les thérapeutes psycho-rigides de cette morale qui fait mal à la tronche) la portèrent plus vers les relations saphiques desquelles elle jouit toujours, que vers la sodomie...

Je le répète, ce ne fut que lorsque je décidai de me livrer nu à elle, parce que jusqu'alors, aveugle et fanfaron à rejeter mes propres douleurs, je venais de découvrir que sa souffrance de la disparition de Jean-Pierre et Sylvie demeurant toujours vive, quatorze ans après leur disparition, approfondissait chaque jour plus sa mélancolie, qu'elle commença à « dominer » sur ses angoisses. Et je compris que pour les dominer vraiment, je devais admettre de jouer à être pour elle l'objet de sa domination. Mais, ce fut loin d'être évident et plus difficile à élaborer... C'est alors, que je décidai de lui écrire, le fond de ma pensée brute mêlé au fond d'histoires fantasques... Et c'est ainsi que sont nées les nouvelles de « menu people »... Et le déclic vint lorsque je l'engageai à me suivre dans un défi à relever ensemble dans le fantasmagorique feuilleton de « Universal Protector »... Se piquant au jeu, y mêlant même quelques autres complicités, toutes féminines, lesquelles allèrent jusqu'à me déposséder un temps du sujet, Erica y redécouvrit son plaisir d'antan : celui d'écrire. Celui d'écrire autre chose et autrement que des « écrits de nécessité professionnelles ». Tout comme moi je l'y redécouvrit aussi, y trouvant un plaisir aussi fort que nouveau. Et c'est donc, au travers de ces écrits débridés, érotiquement libres, sans ménagement pour aucune pratique, pas même les plus sadiennes, qu'un jour, tandis que nous nous caressions en bavardant, elle se hasarda à caresser entre mes fesses. Tout de go, je choisis d'y répondre favorablement. Me décontractant, cambrant mes reins, je conduis mon anus sous ses doigts et entrepris de m'y caresser l'anus. D'abord, elle me laissa faire... ou se laissa faire : ce qui revint au même. Puis elle durcit son majeur qu'elle fit darder au coeur de mon nœud anal. Et dans un sourire resplendissant, un de ses sourires sourire longtemps perdu, à brûle chemise, elle me demanda :

Dans tes textes, tu parles beaucoup de sodomie masculine. Dis-moi, c'est un fantasme que tu désires assouvir ? —

Je ne sais pas. — Répondis-je sincèrement indécis : — Juste que, si j'en parle, c'est pour réveiller certains souvenirs. —

Quel souvenirs ? — S'étonna-t-elle visiblement très étonnée.

Celui qui te faisait dire après que tu avais fortement joui avec Sylvie : «  Et à vous, entre-vous, ça ne vous tente pas ? ». Alors si j'en parle effrontément dans mes textes, c'est parce que je voudrais savoir si c'est un fantasme que toi, tu voudrais me voir accomplir... —

Il y eut un assez long silence durant lequel visiblement, elle réfléchit. Mais, comme elle ne dit rien, je le rompis :

Je n'ai nul fantasme à me faire sodomiser, ni l'inverse. Mais... —

Elle me regarda visiblement intéressée par ce qui pourra suivre, comme suspendue à ma conjonction.

Si j'étais persuadé que d'offrir mon anus à tes envies permette de te libérer de tes angoisses... J'accepterai que tu me sodomises... —

Elle eut un long frisson. Puis elle se crispa, serra les mâchoires et regarda ailleurs, loin derrière moi.

Une chose est sûre : tu as grand besoin de laisser ton autorité naturelle reprendre le dessus sur tes peurs, sur tes angoisses. Et surtout sur tes souffrances. Alors, si pour cela tu as besoin que je te sois soumis, je l'accepte volontiers... —

Elle n'avait rien dit mais m'avait embrassé fougueusement, ses mains écrasant mes joues. Et pour la première fois depuis longtemps, elle m'avait fait l'amour, vivement et intensément. Et elle en avait hurlé sa jouissance. Pour la première fois depuis bien plus longtemps encore...

Quelques semaines après, elle me demandait si j'acceptai toujours de tenir ma promesse. Je le lui confirmai. Quelques jours plus tard, elle me sodomisa... Et contre toute attente, au-delà de tout ce que j'aurais jamais su imaginer, j'y découvris une jouissance inconnue, envahissante, intense... dont elle s'émerveilla... Et qui s'avéra être « l'origine de notre renouveau »...

Comme quoi ! Il apparaît stupide de s'entêter à vouloir jurer que : « ...jamais au grand jamais ! »

Et de toutes nos dernières et présentes expériences je me félicite. Et mes « idées reçues », je choisis, sans regret ni remord, de les ranger au pavillon des « objets perdus ».

Comme avant mes premières sodomies, la première avec Erica, et plus tard, ma première avec un homme, en l'occurrence, ce fut « M », un homme jeune, en âge d'être mon fils, jamais avant Manon j'aurais pu admettre pouvoir vivre une relation sexuelle aussi délicieuse avec une femme de dix-sept ans ma cadette.

Et pourtant !



 

A suivre.

Patrice



pateric©

 

Par Pateric - Publié dans : Nouvelles - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Mercredi 14 avril 3 14 /04 /Avr 18:35

 

Ces derniers temps, ma femme et moi, vivons des moments sexuellement épiques et intenses partagés entre Serge et Manon, « M », « J » et Salomé...

Et, le dernier en date, hier soir, où sous l'alibi de son anniversaire tous les vingt-trois convives de Pam se dévergondèrent en une partie de Zi-zi-Pan-pan-Cul-cul entre multipotes.

« Pam » se prénomme réellement Sabine. Mais ses amis la surnomme « Pam » en raison de son rituel à ponctuer certaines de ses démonstrations de : — Et pan ! — Comme moi, je peux les accentuer de : — Eh bêh, couillon ! — Ou encore, d'autres, plus radicalement user de : — Con ! — en guise de virgule.

Evidemment !

Ces emplois laissant s'exprimer nos fonds identitaires secrets ne sont en usages que dans la « sphère privée ». Car, dans l'environnement policé de notre vie quotidienne, nous nous en gardons bien.

Sabine est une belle femme d'âge mûr (c'est-à-dire, la quarantaine bien entamée) très attentive à sa santé, vigilante face au « poids des années » sur son corps... Tant est si bien, qu'il est impossible à qui ne la connaît pas de lui donner « son âge » sans lourde erreur. Surtout si, la première fois qu'il la découvre, c'est dans cette tenue sexy et excitante dans laquelle, hier soir, elle s'était parée. Cependant, sachez que ce n'est ni dans la rue, ni dans sa vie quotidienne en général, que vous pourrez imaginer ses propensions sensuelles et libertines. Encore moins dans l'exercice très sérieuse de « sa langue communicante » d'Universitaire où elle masque tout d'elle : jusqu'à son accent dauphinois fort chantant. Et ce n'est certainement pas dans ses tenues strictes, un tantinet compassées, ses longs cheveux de jais liés en chignon serré, ses yeux fauves masqués derrière ses verres teintés, dans les coupes droites aux couleurs insipides de ces tailleurs conventionnels, que vous pourrez imaginer un instant qu'elle soit toute autre qu'une femme coincée.

Et pourtant !

Hier soir, tous goûtèrent avec joie et bonheur à la préséance de la liberté de ses mœurs libertines et de leurs épanouissements sexuels... Ma femme la première, qui se fit un plaisir lubrique à l'assister à « cul joie », impudiquement, hardiment, sensuellement...

Et je vous pris de croire, qu'à elles deux... Mais, si ça lui dit, je la laisserai volontiers vous raconter..

Hier soir, tous goûtèrent avec joie et bonheur...

Tous, sauf Manon et moi...

Manon et moi...

Ce qui se passe actuellement entre nous deux... C'est tout simplement fou : incontrôlable, rationnellement inexplicable, amoureusement impossible, physiquement transcendantal, sexuellement brûlant, intellectuellement brillant. D'autant plus que nos conjoints respectifs, qui vivent ensemble une relation sexuelle aussi explosive qu'intense, une relation qu'ils s'amusent à nous exhiber effrontément, visiblement très pornographique, nous poussent dans notre « relation adultère » et nous chahutent légèrement moqueurs. Et le plus extraordinaire dans tout ça, sinon le plus paradoxal, c'est sûrement que lorsque l'on se retrouve dans l'intimité de nos couples légitimes, nos ébats amoureux et sexuels sont plus flamboyants qu'ils ne l'ont jamais été.

Alors ?

Alors je vais nous raconter : Manon et moi.

Mais pour ce faire, permettez-moi de revenir à notre week-end dans leur maison près de La Rochelle.

Nous étions tous les quatre avachis enchevêtrés nus sur le canapé reprenant un peu de souffle après nos dévergondages libidineux et sauvages ayant débutés dès le seuil de la maison où s'éparpillaient dans un indescriptible micmac les godasses jetées à la volée. Et projeté de même devant le canapé le méli-mélo de nos vêtements ressemblait à un stand des puces. Avec cette vision surréaliste de l'une de mes chaussettes entortillée dans une bretelle du soutien-gorge de Manon, ou encore, celle du polo de Serge roulé en chiffon sur la jupe d'Erica. Et encore, d'autres « arrangements du genre » tout aussi fantasques... Mais, nous n'aurions eu aucune excuse à nous plaindre, nous les hommes, car ce fut nos épouses qui décidèrent et organisèrent tout des arrangements : elles qui se jetèrent sur nous, nous dévêtirent, nous poussèrent vivement dans le canapé. Sans nulle précaution ni nul cérémonial elles se débarrassèrent de leurs vêtements en les balançant à la volée alentour. Ça ne traîna pas ! Et leur insolence excita nos érections jusqu'à la suffisance. Parfaitement synchrones elles s'empalèrent sur nos verges qu'elles avalèrent au premier assaut et nous baisèrent au tempo « molto vivace » ; elles nous baisèrent en dansant, assises sur nos couilles, nos bites enfouies dans leurs antres ; elles nous baisèrent en silence, sans nul gémissement de plaisir ; elles nous baisèrent hardiment, vaillamment, en se tenant par la main. Et comme l'instant inéluctable de leur jouissance approchait, Erica se pencha vers Manon qui avala sa bouche goulument.

Nous étions tous les quatre avachis enchevêtrés nus sur le canapé reprenant un peu de souffle, nos maitresses-femmes restées assises à con sur nos bites mi flacides.

Ma femme s'allongea sur Serge. Ventre à ventre serrés, chair à chair frissons hérissés, enconnée bassin avancé, sa bouche dévorant celle Serge, Erica roulant lentement des hanches, illico me fit rebander en Manon de souvenirs aussi agréables qu'intenses ; rebander du souvenir de ses violentes contractions vaginales malaxant ma bite en tous sens, glissant du gland jusqu'à la racine desquelles elle prenait maîtrise de mon « moi entier » et me possédaient d'elle ; de ses contractions vives et puissantes fruits de ses orgasmes d'amour sexuel dont elle ne me gratifie plus que trop peu souvent. Dans mes souvenirs... Mes souvenirs remontent au mois d'août passé, déjà. Certes ! Elle et moi, nous n'avons plus ensemble que d'épisodiques relations sexuelles d'amour, plus de ces relations sexuelles d'autrefois. Dans mes souvenirs ? Au mieux, trois en six mois : nos relations sexuelles présentes sont, soit des relations sexuelles « d'amants à la sauvette » exécutées comme « en cachette », soit des relations sexuelles de tendresses, lentes et langoureuses, faites de caresses douces et interminables, le plus souvent lovés au fond de notre lit conjugal, menées en parlant de choses aussi diverses que variées... Et chaque fois, en parlant de nos relations sexuelles avec nos amants d'aujourd'hui, toujours mon gland pris entre ses lèvres sacrées : pris à larmoyer à la porte de l'autel de ses plaisirs nés de ses amours libertines générateurs de sa cyprine nacrée, nous dansons lentement « colé-séré » jusqu'à ce qu'elle m'enfonce en elle et m'y immobilise en soupirant. Alors, à cet « ordre », je m'agite en elle : mais je m'agite avec une lenteur extrême, contractant tous mes muscles abdominaux et pelviens jusqu'à la tétanie. Et je sens alors mon sexe gonflé à exploser, épousant once après once les chairs vaginales de mon épouse, les repousser, puis les avaler, se retendre à nouveau, les avaler encore, jusqu'à ce que soudain monte ma libération spermatique, soudaine et incontrôlable, saisissante et violente mais toujours entièrement envahissante... Et toujours, lorsqu'elle explose en elle, la multitude frissonnante envahit son corps. Et ses mains se raidissent fermement et puissamment sur ma poitrine. Et un petit cri guttural force et sourd des lèvres de sa bouche pour chanter délicieusement à mes oreilles et s'emparer de mon crâne, tel le chant d'une mélopée mythique. Ou, peut-être, ésotérique. Car oui : à tout bien réfléchir, ces relations particulières, que certains jugeront « étranges », s'apparentent davantage à un « culte d'adoration » qu'à un « rite coutumier ». Et surtout pas à un « rite de sexualité coutumière » : - Vas-y, je te nique !

Et... Tandis que ses mains comme un étau serrent ma poitrine, que sa bouche hurle un contre-ut puissant et strident, mon corps se tétanise entier et ma verge éjacule au-delà de mes pensées de souvenirs en écho latéral du chant guttural d'Erica en canon repris par son baryton d'amant...

Oui ! J'avoue ! Tandis que ma bite en Manon enfouie à con, inconsciemment j'avais rêvé à Erica ; par la force et la plénitude des souvenirs, spirituellement c'est avec elle que je venais de copuler... Même si, physiquement, j'avais bien eu conscience de faire l'amour à Manon. D'autant que j'y avais mis les formes et engagements d'usages de l'amant attentionné, voire passionné. D'autant que Manon ne cache aucun des plaisirs qu'elle me prend, ni aucun de ce qu'elle m'offre ; d'autant qu'elle ne le montre à son mari et à ma femme leur amante : elle l'expose sans équivoque ni ambiguïté ; d'autant que j'aime la compagnie de Manon, j'aime l'amour et le sexe avec elle, j'aime ses attentions envers moi, j'aime sa passion et ses tendresses, j'aime répondre à ses questions de quelque nature et de quelque ordre qu'elles soient, j'aime quand elle m'en remercie. J'aime Manon : un point c'est tout.

Non ! Soyons clairs. J'aime toujours Erica, intellectuellement, physiquement, spirituellement, charnellement, sexuellement, matrimonialement : juste la mort parviendrait-elle, peut-être, à briser ce lien. J'aime Erica, lorsqu'elle me parle, quel qu'en soit le sujet ; lorsqu'elle me parle de ses études, de ses recherches, de ses travaux, même si « je ne suis pas au fait du sujet » ; lorsqu'elle me parle de nos enfants avec passion véhémente ou avec tendresse béate ; lorsqu'elle me parle de ses passions sexuelles et me détaille la force et l'ampleur de ses orgasmes... J'aime Erica. Et davantage depuis qu'elle me montre, et me démontre qu'elle sait vivre libre : libre par, et pour elle-même, par ses passions et ses désirs, libre sans tuteur ni censeur, et non pas, par, ou à cause, ou, au travers de moi.

Oui ! J'aime Erica bien plus fort, d'un sentiment totalement immortel, depuis que, de nouveau et autrement, elle court, libérée et émancipée de mon «  imposante personne ». Depuis que de nouveau elle a su dominer sur ses angoisses et sa douleur ; depuis qu'autrement elle a voulu circonscrire les souvenirs des jeux libertins de notre jeunesse, à ce qu'ils furent et ne sont plus : à ce qu'ils nous offrirent d'agréable, voire de délicieux et qui ne sont plus, ni à reproduire, ni à fantasmer ; parce que nous ne sommes plus tels que nous avons été ; parce que le temps est passé dessus ; parce que les circonstances de la vie nous ont inexorablement changés ; parce que nos pensées, nos certitudes comme nos doutes, nos désirs et nos plaisirs se sont adaptés à nos diverses expériences de la vie.

Oui ! Après bientôt trente-huit ans de tout ces temps, j'aime Erica bien plus fort qu'avant depuis que, de nouveau et autrement, elle court, affranchie du carcan des retenues du « bien pensant » et des poncifs de la « bonne morale » ; depuis qu'elle court libre sans se référer ni à mes avis ni à mes savoirs ; depuis qu'elle court libre sans besoin du recours à mon « épaule réconfortante » ou à mon « bras vigoureux » : depuis qu'elle court, « libre et forte comme un homme ».

Et moi ? Moi, je jouis de sa liberté, franche et sans voile. Et je jouis de savoir qu'elle jouit, de la Vie et de tous ses plaisirs. Et je jouis quand elle me montre et me raconte comment elle jouit. Et je jouis quand, impromptue ou ingénue, elle joue à me dévêtir juste l'instant avant de nous séparer et à me sauter dessus, à s'empaler sur mon sexe et à nous faire jouir en duo en trois coups de cuillère à pot.

Et je ne peux m'empêcher d'en jouir cérébralement sans discontinuer : avec mes assistants, et en réunions, et en colloques, et en amphi, et... Et en admirant mon fils et sa copine flirter effrontément.

Et aussi, en l'instant précis où, roulant encore des fesses, Erica embrassa fougueusement son amant et Manon déconnant de ma bite, m'embrassa tendrement forçant mes lèvres fouillant ma bouche badinant de sa langue sur ma langue, maintenant que mon sperme filait de son sexe sur ma verge, glissant sur mes bourses, et que dans ma bouche Manon souffla : Viens sous la douche !

Oui ! Nous quatre, nous faisons l'amour sans cache-sexe : parce que nous sommes « sûrs » de nous. Et, il n'y a qu'entre nous quatre et « M » et « J » qu'il en est ainsi : par la preuve à l'épreuve du test.

C'est vrai ! Là, dans cette chaleureuse et charmante petite maison à peine plus grande qu'un mouchoir de poche, ce n'était que la troisième fois que nous conduisions tous les quatre, seuls ou ensemble, une relation sexuelle. Mais c'était aussi la première fois que nous n'utilisions pas de préservatif. Parce que les résultats des tests nous y autorisaient ; tests dont, assez sournoisement je l'avoue, j'avais été à l'initiative : « sournoisement » envers Erica, parce que pour Serge et Manon, ce fut l'objet d'un « pari » pris au printemps 2009. J'étais allé chez eux, seul, pour mettre au point avec Serge, un rapport commun. Seul car une nouvelle fois Erica avait refusé de m'accompagner. C'était juste une toute petite mise au point qui dura guère plus d'une heure. A la suite, nous avions bavardé, principalement de nos travaux et surtout des difficultés qu'on y rencontre dans la gestion du quotidien. Serge s'était un peu épanché sur ses « rêves du mieux professionnel ». J'avais fait de même, quoique, en l'espèce, il y a fort longtemps que j'ai cessé de « rêver au mieux »... Et bien plus longtemps encore que je ne rêve plus à « l'idéal », si jamais j'ai été tenté d'y rêver un jour. Et puis, je ne sais pas pourquoi, j'avais demandé à Manon :

Et toi, Manon, le rêve de ta vie, le seul que tu voudrais vivre à tout prix avant de mourir ? —

Et Manon, le rouge écarlate s'emparant de ses joues, embrasant son visage, avoua devant Serge :

Moi, le rêve de ma vie... A accomplir au moins une seule fois dans ma vie ? Mon unique rêve ? C'est de faire l'amour avec toi. —

J'avais frémis. Et aussitôt, je m'étais senti « mal à l'aise ». J'avais regardé Serge, cherchant à lire la surprise sur son visage, voire sa désapprobation. Non. Il arborait un énorme sourire, consentant, ou complice, ou intéressé ou avide : je n'aurais jamais su dire s'il n'avait ajouté :

Je connais ce rêve depuis quinze ans,... Depuis que tu l'as réconfortée et redonné goût à la vie. Depuis quinze ans, ce rêve, elle le vit comme une promesse, en gage de tous ses remerciements. —

J'étais demeuré pantois, incapable de bouger et de réfléchir, incapable de parler : mort de peur.

Serge, mon amour... Tu sais que c'est bien au-delà du remerciement, tu connais ma passion pour Patrice, tu sais combien je l'aime... Et qu'il est mon « maître de Sciences »... — Avait-elle précisé, la voix douce et tremblante, les yeux brillants, le regard brûlant, une larme s'enfuyant sur l'aile du nez.

Figé puis liquéfié, et cryogénéisé, le « maître de Sciences » ! Dépassés, la peur et la mort...

Manon m'avait brutalement ramené à la vie. Assise sur mes genoux, face à moi, son pubis fortement collé au mien je sentais son clitoris durci appuyer à la base de mon sexe. Elle tenait mon visage entre ses mains et sa langue sur mes lèvres cherchait à pénétrer ma bouche. Et je sentais le parfum de ses désirs en effluves assaillir mes narines, et mes neurones, et mes propres désirs, et... Mais je demeurais pétrifié, incapable d'aucune réaction physique et encore moins d'aucune action. Juste, étais-je parvenu à desserrer mes lèvres, à laisser sa langue s'emparer de ma langue, et à mes mains à enserrer sa taille... Non pas de désir mais de refus à aller plus loin...

Quand enfin, je repris possession de mon corps, quand je parvins de nouveau à retrouver maîtrise de ma langue... pour exprimer ma pensée, je me découvris en train de formuler cette promesse :

... Convaincre Erica de faire l'amour ensemble... —

Et Manon avait éclaté en larmes de joie en criant des milliers de « Merci » et en sautant comme une gazelle dans tout le salon.

A cette époque, cette promesse m'était aussitôt apparue comme une folie, voire un imbécilité et une forfanterie. Et tandis que Manon sautait de joie, je faisais « de l'huile »...

Je ne me souviens pas des mots employés pour dissuader Manon de faire l'amour immédiatement, alors que tout en elle en manifestait le désir le plus fort, le plus violent. Je ne me souviens pas des mots qui la persuadèrent de patienter jusqu'à l'instant où je pourrais tenir ma promesse pour avoir convaincu Erica de baiser avec eux alors qu'elle refusait toujours de banalement partager une verre.

Mais je connais le fond de mes arguments.

Et comme je sais que vous en savez l'essentiel, savoir que jusqu'alors j'avais toujours refusé des relations sexuelles extra-conjugales en l'absence d'Erica, je ne m'y attarderais pas.

Toujours est-il, qu'en quittant leur appartement, je n'en menais pas large. D'abord, je ne savais pas comment apprendre « la nouvelle » à Erica. Et je me sentais encore moins capable de lui avouer que Manon m'attirait beaucoup. J'avais eu beau vouloir, avec ma « logique », me convaincre que cette attirance n'était qu'un leurre, une tentation passagère, une expérimentation que je saurais dominer, mes pensées demeuraient envahies par l'aveu de Manon, par son offrande, par la promesse d'instants sensuels immanquables, par les désirs fous que sa chaleur et ses parfums excitaient dans mon crâne, excitaient jusqu'aux affolements des battements de mon coeur à chaque fois que son image radieuse explosait devant mes yeux intérieurs, s'imprimant indélébiles jusqu'aux tréfonds de ma mémoire...

J'étais rentré, j'avais embrassé Erica qui m'avait demandé si je n'étais malade... J'avais fait l'amour à Erica avec toute la tendresse que j'avais été capable de déployer, j'avais fait l'amour à Erica en me battant pour chasser Manon de mes pensées. Mais ce fut dans les effluves des parfums des désirs de Manon que j'honorais Erica... Alors même que les effluves des désirs et plaisirs de ma femme me rendent toujours raide-dingue, alors que je les reconnais entre mille, n'importe où, n'importe quand, je n'en perçus la moindre onde, alors même qu'Erica jouit intensément avant de s'exclamer :

... Pfuiou ! T'es brulant ! T'as la fièvre, dis ! Qu'est-ce que tu nous couves là ... —

D'abord, j'étais resté muet. Puis je l'avais embrassée en mentant à demi :

Je vais parfaitement bien : si je suis brulant, c'était juste de désirs. —

Parce que j'étais incapable de lui avouer la vérité nue...

Et l'image de Manon apparaissant de plus en plus fréquemment me tourmentait. Et je paniquais. Et lorsqu'elle apparaissait « en chair » devant moi, j'étais déchiré entre mon désir pour elle et ma peur de tromper ma femme. Et peut-être davantage de la peur de manquer à « mes » promesses.

Trois mois, j'ai retourné les questions, de désirs, de fidélité... Et d'infidélité, de passions et d'amour, mille fois je les ai triturées dans ma tête. Cent fois je me suis convaincu que je saurais parler de « ça » à Erica, que je serais capable de le lui expliquer, dix-mille fois j'y ai renoncé en tremblant...

Pourtant, durant toute cette période, nos relations sexuelles conjugales furent multi-quotidiennes, étincelantes, intenses et explosives. Et, dans tous leurs accomplissements, l'image de Manon ne me tracassa jamais. Ni même le souvenir de ses parfums : c'est après qu'elle revenait s'emparer de moi. Après où les nuits d'insomnies furent nombreuses et peuplées de ces fantasmes où je prenais un pied gigantesque à baiser avec Manon, nue, là, devant moi alors que je ne connaissais de son corps que ce dont je me souvenais d'elle remontant à quinze ans, allongée sur les bords de la piscine dans son sage maillot de bain dissimulant parfaitement ses atouts...

C'est le lendemain de ma décision d'annoncer à Serge et Manon que j'étais incapable de tenir ma promesse envers eux, ce samedi où la venue d'Obama perturba si bien Paris, ce samedi là où, nous « réfugiant » dans le magasin de « M », Erica entreprit sa nouvelle « libération ». Aussi m'étais-je tempéré, considérant que, ma foi : — Faut voir !

Et comme par magie, l'image de Manon ne hanta plus mon esprit...

Erica débuta fort délicieusement sa passion pour « M » et « J »... Puis l'été, il y eut d'autres délices, avec des « amis perdus de vue » depuis longtemps, retrouvés comme « par hasard ». Et puis un autre « couple de rencontre » avec lequel Erica poursuit seule (sans moi) des relations sexuelles...

Et surtout, l'imprévisible de l'inattendu : Salomé.

Dès lors, je sus que ma promesse sera tenue et mon désir exhaussé. Qui plus est, avec la bénédiction de mon épouse.

Et si je ne dis rien à Erica, avant ce « fameux colloque », si je lui « cachai » encore Serge et Manon dont elle avait perdu jusqu'au souvenir de leur existence, ce fut pour que « l'effet de surprise » de la « mise en scène » de notre « fortuite » rencontre soit total : aussi efficace qu'intense.

Bien ! Elle vous l'a parfaitement conté : n'y revenons pas.

De même que vous ayant parfaitement fait profiter de notre week-end au bord de l'océan, près de La Rochelle, je ne rajouterai rien. Mis à part, peut-être, que ce fut réellement là, au cours de nos libations communes de relations sexuelles exclusivement illégitimes que je compris que je suis amoureux de Manon. Et donc, subséquemment, que je suis adultère. Certes, entre Erica et Serge, Manon et moi, cet adultère est consenti et librement partagé. Et même si, tous les trois ensemble, il veulent me convaincre que l'on ne peut nommer « ça », de l'adultère...

Alors, sûrement, faudra que j'explique clairement. Voire, que j'aille jusqu'à la démonstration argumentée et savante ?

Pfff ! Sûrement ai-je mieux à faire...

Aujourd'hui...

Et demain...

J'aime Erica ? Et j'aime Manon... Oui !

Et pas pour les même raisons : si raison il y a.

Et alors !

Au diable la morale !

Et donc, en dehors de toute morale comme de tout plaisir, j'aime Erica pour s'être émancipée de moi et que Serge aime comme égérie. Et j'aime Manon qui m'aime comme son pigmalion.

Et Erica ?

...

A suivre.

Patrice

pateric©

Par Pateric - Publié dans : Nouvelles - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Dimanche 7 mars 7 07 /03 /Mars 10:25
 

Ces derniers temps, ma femme et moi, vivons des moments sexuellement épiques et intenses partagés entre Serge et Manon, « M », « J » et Salomé...

Et, le dernier en date, hier soir, où sous l'alibi de son anniversaire tous les vingt-trois convives de Pam se dévergondèrent en une partie de Zi-zi-Pan-pan-Cul-cul entre multipotes.

« Pam » se prénomme réellement Sabine. Mais ses amis la surnomme « Pam » en raison de son rituel à ponctuer certaines de ses démonstrations de : — Et pan ! — Comme moi, je peux les accentuer de : — Eh bêh, couillon ! — Ou encore, d'autres, plus radicalement user de : — Con ! — en guise de virgule.

Evidemment ! Ces emplois, laissant s'exprimer nos fonds identitaires secrets, ne sont en usages que dans la « sphère privée ». Car, dans l'environnement policé de notre vie quotidienne, nous nous en gardons bien.

Sabine est une belle femme d'âge mûr (c'est-à-dire, la quarantaine bien entamée) très attentive à sa santé, vigilante face au « poids des années » sur son corps... Tant est si bien, qu'il est impossible à qui ne la connaît pas de lui donner « son âge » sans lourde erreur. Surtout si, la première fois qu'il la découvre, c'est dans cette tenue sexy et excitante dans laquelle, hier soir, elle s'était parée. Cependant, sachez que ce n'est ni dans la rue, ni dans sa vie quotidienne en général, que vous pourrez imaginer ses propensions sensuelles et libertines. Encore moins dans l'exercice très sérieuse de « sa langue communicante » d'Universitaire où elle masque tout d'elle : jusqu'à son accent dauphinois fort chantant. Et ce n'est certainement pas dans ses tenues strictes, un tantinet compassées, ses longs cheveux de jais liés en chignon serré, ses yeux fauves masqués derrière ses verres teintés, dans les coupes droites aux couleurs insipides de ces tailleurs conventionnels, que vous pourrez imaginer un instant qu'elle soit toute autre qu'une femme coincée.

Et pourtant !

Hier soir, tous goûtèrent avec joie et bonheur à la préséance de la liberté de ses mœurs libertines et de leurs épanouissements sexuels... Ma femme la première, qui se fit un plaisir lubrique à l'assister à « cul joie », impudiquement, hardiment, sensuellement...

Et je vous pris de croire, qu'à elles deux... Mais, si ça lui dit, je la laisserai volontiers vous raconter..

Hier soir, tous goûtèrent avec joie et bonheur...

Tous, sauf Manon et moi...

Manon et moi...

Ce qui se passe actuellement entre nous deux... C'est tout simplement fou : incontrôlable, rationnellement inexplicable, amoureusement impossible, physiquement transcendantal, sexuellement brûlant, intellectuellement brillant. D'autant plus que nos conjoints respectifs, qui vivent ensemble une relation sexuelle aussi explosive qu'intense, une relation qu'ils s'amusent à nous exhiber effrontément, visiblement très pornographique, nous poussent dans notre « relation adultère » et nous chahutent légèrement moqueurs. Et le plus extraordinaire dans tout ça, sinon le plus paradoxal, c'est sûrement que lorsque l'on se retrouve dans l'intimité de nos couples légitimes, nos ébats amoureux et sexuels sont plus flamboyants qu'ils ne l'ont jamais été.

Alors ?

Alors je vais nous raconter : Manon et moi.

patamano
 

Depuis notre Weekend à La Rochelle nous sommes ce que l'on appelle communément, des amants

... Même si, en ce jeudi soir, juste avant de rejoindre son domicile, nous n'avions pas vécu de nouvelles relations sexuelles. Déjà, d'un point de vue affectif, notre intimité me fut aussi délicieuse que bouleversante, chargée d'émotions vives, partagée entre plaisir charnel, voluptueuse euphorie et désarroi sournois agitant le spectre de l'amour adultère...

Avant ce Weekend, j'avais connu ces plaisirs explosifs qui te brûlent le bas du ventre et te retournent la bite dans le cerveau, j'avais vécu ces plaisirs intenses qui te chahutent entre leurs vagues voluptueuses et leurs lames euphoriques, j'avais assouvi ces plaisirs qui te font te demander quel animal es-tu, de l'homme ou de la machine, sans jamais me croire un instant adultère. Ça oui ! L'adultère ? Je pensais qu'il m'était impossible de lui succomber et m'en croyais à l'abri. Que nenni !

Point de retranchement, point d'abri : adultère je suis.

Certes, certains diront froidement que notre couple se vautre dans l'adultère depuis toujours... Vu nos aventures extra-conjugales, nos débauches libidineuses, nos impudicités lubriques : vu la qualité sulfureuse de notre libertinage. Toutefois...

Depuis longtemps vous connaissez nos avis quant aux définitions convenues du « monde convenable » et à son « vouloir de régence » : pour nous, tout cela est simplement irrecevable

Faudra-t-il que j'explique encore ce que nous entendons dans le mot « adultère » ?

Faudrait que j'explique ce qu'il couvre (et sournoisement recouvre) selon nos yeux de libertaires animant nos visions et exercices de libertins. Non !

Sachez juste que... Non ! Oubliez quasiment toutes les définitions académiques et encyclopédiques. Et davantage, toutes définitions théologiques. Sachez que je ne priverai pas mes yeux d'admirer une « jolie personne ». Ce n'est pas pour autant que je succombe net à une irrépressible concupiscence : je peux simplement me réjouir de l'admirer. D'autres critères de séductions sont nécessaires pour m'ouvrir les bras des désirs. Parfois, il m'est arrivé de dire banalement à pareille personne :

— Vous êtes charmante, soignez-vous bien. — comme on dit :

— Bonjour ! — Et aussitôt après :

— Au revoir ! — En continuant ma route sans me retourner.

Car d'avoir admiré le visage de la personne s'illuminer de joie aura suffi à mon plaisir. Oui !

Dans notre couple, la seule notion d'adultère capable de remettre son existence en cause, c'est le boniment. Parce que le boniment consiste, notamment par l'usage d'un bagout flatteur, à cultiver l'hypocrisie, à exacerber la « tromperie sur les sentiments », à institutionnaliser la fourberie.

Je ne suis ni politique, ni camelot : l'usage du boniment ne fait pas partie des mes usages. Ensuite, par notre « pacte de couple », il est exclut de l'exercice de mon amour. Enfin, par conviction, le boniment ne fait partie d'aucun autre de mes accessoires : pas même de l'exercice professionnel. Moins encore de mes accessoires de séductions et de copulations libertins.

Quant à mon Erica, par tout ce qu'elle vous écrit, tant dans la forme que dans le fond, ayant eu de multiples opportunités à comprendre ce qu'elle pense, ce qu'elle croit, et ce qu'elle vit, ainsi que le « comment » et le « Pourquoi » de cette trilogie, vous pouvez imaginer la définition qu'elle attribue au mot : « adultère ». Comme celle qu'elle attribue au mot : « boniment »...

Bref ! Revenons-en à mon adultère avec Manon... Que ma femme refuse de définir ainsi.

Je vous prendrais donc « à témoins » :

— Ne vous en déplaise... Mes amours ! —

Dès le vendredi soir, dès avant notre départ de Paris, ma femme jeta Manon dans mes bras.

Plus exactement, elle décida des « arrangements », s'adressant à chacun de nous, moi le premier :

— Tu conduits, mon amour ! Manon tu t'installes devant, hein Serge, ça ne te gêne pas ! —

Nous savions qu'il était inutile d'émettre un autre avis. Et avouons que ça nous allait bien.

Tout le trajet, au moins, sa main droite caressa ma bite hors de la braguette. Quelquefois, sa bouche la remplaçait. Et dès qu'il était raisonnablement possible de poser ma main sur son sexe, je caressais son clitoris. Et toutes ces douceurs ne m'empêchèrent pas de nous conduire prudemment à bon port.

Dans notre dos, Serge et Erica, étaient si enchevêtrés qu'un instant je m'étais inquiété des ceintures de sécurité. A tort : ils ne jouaient pas à leur détriment et étaient bien attachés. C'est cela même : figures-toi bien la forme de leurs attachements...

Dans le rétro, certaines fois, je voyais disparaître la tête d'Erica. Parfois, celle de Serge...

A deux reprises, à leur posture et à leur souffle court, je sus qu'ils baisaient. A chacune d'elles, Manon de sa bouche baisa délicieusement ma bite. Et si elle me procura un plaisir intense et immense, je n'éjaculai pas en raison de ma position défavorable. Certain que c'était mieux ainsi, ma jouissance ne m'en fut que plus agréable, d'autant que son clitoris congestionné entre mes doigts, Manon jouit sans retenue et presque à l'unisson des râles de jouissances des amants de l'arrière.

A ceux qui s'étonneraient que j'éjacule difficilement, pensant illico à de la vantardise, je dirais que c'est simplement le « terrible privilège » de la majeure partie des hommes de mon âge. Déjà le volume de sperme est moins important. Plus fluide aussi. Et le flux d'éjaculation moins jaillissant. De même, si l'on peut tenir son érection très longtemps, surtout par rapport aux « débutants », elle est plus lente à s'exciter. Il peut aussi arriver que sa congestion n'atteigne pas la rigidité de fer propre à une copulation d'enfer. Du moins telle que l'espèrent certains pensant dur comme fer que pour que ça dure faut demeurer « de bois ».

Certainement est-ce vrai pour les « têtes de bois » se référant aux exploits des bites mises à culs dans les films pornos, oubliant en cela le recours aux « drogues sexuelles », ou l'admettant pour eux-mêmes... Oubliant d'abord que ce qui leur est servi n'est que du cinéma... Et davantage, qu'au cinéma la force des « effets spéciaux » est obtenue au montage de la scène et non pas dans la force de la scène en elle-même. Bref !

Admettons plutôt que la nature est bien faite et évitons ainsi de recourir aux subterfuges.

Cela offre l'avantage, aux moins aux libertins, de bien jouir de ces différences de la nature : en jouir effrontément, lubriquement et puissamment, lentement et voluptueusement, vivement puis langoureusement, tendrement puis sauvagement... En jouir, quoi ! Jouir des plaisirs nés de toute l'immensité des variantes possibles telles que présentes dans la « nature » de l'Homme : au sens de « l'Espèce », hommes et femmes entre-mêlés en toutes conformations de tous les genres mêlés...

Non ! Ce n'est pas ça ; ce « ça » que les moralistes appellent « débauches », ou « déviances », ou « maladies mentales », ou bien d'autres jugements de « peignes-culs » qui remettra en cause la survie de l'espèce. Non ! Manon peut parfaitement le démontrer, nombre de ses confrères aussi, physiciens-biologistes étudiant l'Écologie : son Milieu  et son Environnement, son Évolution ou ses Mutations. Baste ! Nous n'allions pas passer tout notre Weekend à développer ce sujet. Quoique si ! Le but principal de ce weekend sera d'être totalement consacré à l'approfondissement de ce sujet...

Dès le vendredi soir, dès notre arrivée, dès l'entrée dans le salon, ma femme se jeta dans les bras de Serge qu'elle poussa sur le canapé. De nouveau et de faits, elle jetait Manon dans mes bras.

Heureusement que nous avions dîner avant le départ. Heureusement que (aussi bien que moi) Serge sait faire son affaire des capacités de la « domotique ». Ainsi, toutes dispositions ayant été prises pour le confort physique, restait juste à concentrer nos esprits à délivrer leurs hormones des plaisirs.






Patrice

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  • : 28/01/2009

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