Mercredi 25 mars 3 25 /03 /Mars 18:44
 

Je m'en retournai paisiblement vers mon hall, non sans penser que j'avais vraiment envie de baiser.

Depuis que j'avais vus ces deux vieux cochons je ne pensais plus qu'à baiser. Et j'enviais Christine. Et j'enviais aussi Camille, et Dominique d'en profiter, eux, des deux cochons. Surtout, je regrettai d'avoir aujourd'hui cédé ma place à Christine. Car au planning, j'étais à sa place et elle à la mienne. Je m'en voulais... Mais c'était bien fait pour moi. Aussi, pourquoi m'étais-je laissée aller, à m'irriter des inconvénients de mon déplacement dans le train bondé, juste aujourd'hui ! C'est vrai ça, ce n'est pas la première fois que, tassée serrée comme dans une botte d'asperges, je m'y fais peloter. Et même, parfois, certains sont assez doués pour me mettre en joie. Là, je ne cherche jamais à voir l'acteur, je me satisfais à sentir les parfums de son excitation monter : ça m'excite aussi...

Je me souviens, du parfum de cette chatte en chaleur : celui d'une blonde pâle au visage d'enfant à qui toute la papauté aurait donné le bon dieu sans confession ; une blonde pâle aux yeux bleu si pâle qu'on les aurait cru non voyants. Ce qu'ils étaient vraiment. Néanmoins si ces yeux ne voyaient rien, ses mains avaient compensé aussi bien que si elles avaient eu des yeux au bout des doigts : elles n'avaient pas hésité et avaient, sans tergiverser, plongé droit sur mon bouton. Et, collées-serrées par nos seins, je l'avais vue, nez à nez, tête droite, ses narines se retroussant sniffer légèrement : humm ! C'est à l'odeur de ma chatte qu'elle était venue aussi parfaitement me butiner l'antre : tu vas voir ! J'avais admiré la douceur de son visage... Qui me plaisait. Sans rien dire, en déplaçant légèrement un pied et en rentrant mes fesses comme si on me les avait poussées, j'avais offert ma chatte à l'exploration de sa main qui s'était figée, légèrement tremblante. De ma main libre, je lui avais souhaité la bienvenue, voluptueusement. Alors là, ses doigts, longs, agiles et virtuoses m'avaient emportée vers un petit paradis. Mes yeux humides de bonheur n'avaient pas quitté ses yeux, jusqu'à ce que ce connard, là, dans son dos, tape sur son épaule en disant :

— Mad'moiselle voulez-vous vous asseoir ? —

Bon ! Toute réflexion faite, il avait été gentil ce type : il ne pouvait pas savoir ! Cependant, j'avais eu envie de l'insulter :

— Non mais, de quoi te mêles-tu connard, tu vois pas qu'elle me baise de ses doigts : tu vois pas comme j'aime ça, non ? —

Mais je n'avais rien dit : il m'aurait prise pour une conne. Ou plus sûrement pour une folle.

Heureusement, elle avait refusé l'offre sans un mot : en hochant la tête, tout simplement. Et surtout en continuant à me masturber doucement... Le restant du voyage : jusqu'à ce que la roulure du rail nasillât dans les haut-parleurs :

Burnes les Jalons ! Descente à droite : attention à la marche !

Ôtant sa main elle me dit d'une voix douce et discrète : S'cusez-moi, je descends. Merci bien ! En dépliant sa canne blanche d'un coup de bouton.

Décidément, les boutons... Avais-je pensé, assez déçue par cette fin d'inachevé.

Mais, ses lèvres ayant esquissé un joli sourire plein de remerciements et de satisfactions, j'avais eu le désir soudain de l'accompagner bien que ce ne fut pas ma station de destination. Tant pis : le désir étant plus fort, j'avais menti :

Je descends aussi. Permettez-moi de vous aider à vaincre cette cohue.

Je vous accorde ce plaisir bien volontiers. M'avait-elle consenti, presque lèvres à lèvres.

Et j'avais senti, plus présent encore, le parfum du miel aux fruits de l'arbre à pain, chaudes effluves légèrement acidulées, suant de sa chatte...

J'avais pris son bras, peut-être avec maladresse... Ou, peut-être pas, car susurrant à mon oreille :

Laisses-moi faire. Elle avait pris ma main délicatement et conduite jusqu'à l'escalier mécanique. Oui c'est bien elle qui nous avait conduites jusque là, là où je n'aurais pas aimé qu'elle lâchât ma main :

Je peux vous accompagner... si je ne vous dérange pas Avais-je dégluti péniblement.

Si ça te fais plaisir, ça me fait plaisir aussi. M'avait-elle accordée en me tirant pas la main... Au sommet de l'escalier mécanique, dans le bruit de la rue, sa bouche venue se coller sans hésitation à mon oreille, elle m'avait dit aller jusqu'au conservatoire, à cinq minutes de la gare. Et elle m'avait demandée si je souhaitais l'accompagner jusque là bas, ou préférais qu'on se quitte là.

Je t'accompagne jusqu'au bout. Avais-je affirmé gaiement, heureuse que j'étais vraiment.

— Auras-tu le temps de boire un thé avec moi ? —

— Je prendrais tout le temps que tu m'accorderas. —

— Tu ne seras pas en retard ? — S'était-elle inquiétée.

— Tant pis. Si je suis en retard aujourd'hui, ce sera la première fois : j'assume ! —

Elle avait souri divinement, en serrant ma main tout autant de ses doigts fins et soyeux. Nous avions marché, assez vite, sans hésitation malgré sa cécité, comme s'il n'y avait eu aucun obstacle, alors que nous avions eu à monter et descendre nombre de trottoirs et de marches d'escalier sans intérêt...

Ça aussi, lorsque j'y pense, ça m'énerve. Tous ces labyrinthes, monticules, raidillons... Toutes ces marches inutiles qui montent pour redescendre aussitôt... Et toutes ces foutaises architecturales que les élucubrations oniriques du génie de nos distingués urbanistes ont cru opportun, sinon bienséant, de semer au coeur de nos villes nouvelles au prétexte de les humaniser. Oui ! Foutaises ! Foutaises mettant trop souvent en péril l'intégrité physique des personnes diminuées, par la vieillesse ou par l'enfance... Et pire encore : une mise en péril qui bafoue l'intégration naturelle de nombre de personnes handicapées. Foutaises ayant oublié le pragmatisme de l'enseignement primaire qui atteste que le plus court chemin d'un point à un autre restera toujours la ligne droite.

— Tu ne descends jamais ici. Pourquoi aujourd'hui ? — M'avait-elle rappelée à l'ordre.

— Parce qu'avant toi, personne n'a été aussi douce et prévenante avec moi. — Avais-je soufflé.

— C'est gentil ce que tu dis : tu es très gentille aussi. Et ça me fait beaucoup plaisir. —

— Mais... Tu m'as déjà vue ? ... Oh pardon ! Je suis trop conne ! — M'étais-je excusée...

— Tu ne t'es pas trompée, je t'ai bien vue, plusieurs fois – Avait-elle appuyé sa « vue » ainsi :

— Il est vrai que je t'ai vue : vue avec mon odorat et mon ouïe. Aussi vrai que je suis aussi aveugle que ce que tu es noire. —

— Bah, alors là ! Extraordinaire — Étais-je restée stupéfaite : — Vraiment extraordinaire. — Avais-je bissé.

A suivre !

Pateric©

Par Pateric - Publié dans : Le feuilleton DUREX - Communauté : Fantasmagorie pure
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  • : 28/01/2009

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