Vendredi 5 juin 5 05 /06 /Juin 09:30
 

J'en étais là de mes débats, entre réflexions et jubilations, le coeur de ma bouche adulant des seins comme s'ils eussent étaient des saints bénissant mon offrande de leurs douces mains sur mes joues.

  • Oui, oui ! — M'encourageaient-ils :

  • Oh oui ! J'aime les ferveurs de ta bouche. —

... Et je te prie de croire qu'elle ne se firent pas prier plus, ma bouche et mes mains, pour honorer ces seins aux atours et contours dignes de foi. Inébranlable, la foi. Une foi dont la grâce atteignant aussi Dominique, l'engagea à toucher du doigt le coeur de mon calice qui s'épancha illico, et à branler les prémices du bouton à sacrifice qui s'épanouit aussitôt. Et comme (parait-il aussi) le plaisir ne vient jamais seul, une offrande en précède souvent une autre : la mienne conduisait Dominique au paroxysme de l'excitation, la sienne m'emportait au paradis de la dissolution...

Ainsi, dans l'instant où nos offrandes conjointes allaient toucher au fanatisme de l'adoration, du coeur du labo retentit un chant d'extase aigu, brillant, éclatant ; un chant de Calypso ; un chant du genre spiritual ; un chant offert par une diva du Gospels-song's ; ce genre de chant qui transporte le chœur des fidèles dans l'une de ces transes érotiques que les biens pensants (et « cul pincés ») appellent hérétiques... A moins que leur langue ne possède ni ne maîtrise l'adjectif convenable...

Dominique par le chant charmé adroite glissa sur son côté gauche, enserrant toujours ses mains dorlotant mes joues excavées par ma bouche suçant son sein, m'emporta dans le plain champ visuel du « chant spirituel ». Ainsi, sans avoir à interrompre le zèle de ma bouche dans sa prise de seins, par les yeux j'accédais au chant des saints où, la métisse en chef de chœur battait sa démesure en crispant ses cuisses sur la tête de mon amant enfouie en son con tandis qu'elle agitait sa main droite dans le sillon culier d'un grand noir qui, le buste cassé en deux, suçait la bite du sus-dit amant. Et, malgré cette conjoncture de contorsionniste, il me semblait bien qu'il prenait aussi un pied énorme. En tout cas, sa bite en énorme érection saillant sous lui, vaillante, phénoménale, ne le démentait pas. Un boïng produit de l'apparition vrombit dans ma tête. Produit de l'apparition phallique seule... Parce qu'à celle du tableau célébrant le culte des culs dans son ensemble, mes lèvres s'enfiévrèrent, de ma langue jusqu'à mon antre libérant un fil de plaisirs coulant sur les doigts de Dominique, lesquels en firent l'usage adéquat tandis qu'elle gémissait et trépignait sous l'avidité de ma bouche... Et davantage...

Et, en duo euphonique, nous jouîmes vite. Et en point d'orgue.

Tu le sais : auparavant nous avions joui à de multiples reprises, et plutôt confortablement installées. Normalement nous aurions dû aspirer à la rémission de nos chairs. D'ailleurs, en quittant notre antre n'avions-nous pas instauré une suspension de séance ? Nous avions choisi de prendre relâche du théâtre de nos libations. Comme dans un « repos du guerrier ». Et non pas dans l'abandon de quelqu'un qui lâche. Non ! Car après chacune de nos jouissances, nos chairs nous brûlaient plus.... Et à chaque fois, plus... Et maintenant ?

Maintenant où la vision du trio enchevêtré agitant en surcroît mes fantasmagories échevelées, mes chairs ne savaient plus que s'enflammer, mieux encore que sous les seules caresses et préciosités de Dominique. Et comme de surcroît, elle ne pouvait s'interdire de travailler, de ses doigts savants et compétents fouillant l'abysse de ma conque d'amour, j'étais enveloppée par des volutes mauresques, elliptiques, cycloïdales, paraboliques, hyperboliques d'un plaisir ardent et incessant ; léchée puis avalée comme par un feu dévorant en spirales dansantes dans l'âtre de mes sens...

Non : je ne jouissais plus comme là-bas sur la table à (drôles et peu académiques) examens ; je ne jouissais pas comme au plus fort des branlages de son poing dans mon vagin. Non.

Non ! Je n'étais pas non plus en état d'extase. Et bien moins en contemplation (même si mes yeux ne savaient pas se démagnétiser du spectacle sur-agité, surexcité, subis sexuel du trio bisexuel.) Non !

Je connais mes états d'extases : Ils n'ont nul besoin de l'accomplissement physique de l'acte sexuel pour m'envahir. Et souvent pour me transcender en excitant quantité de flux-reflux de mes esprits animaux ébranlant en parfaite harmonie avec mon âme pendule le carillon accordé de mes sens.

C'est cela ! On ne peut pas mettre à nu aussi facilement que ça une « cartésienne type ».

Et que celui qui n'a jamais défailli aux multiples contresens de notre « philosophe modèle » me pénètre à sec du premier « non sens » venu...

Remarques, je ne suis plus vierge « par là » depuis longtemps ; mon amant de mari en anti-cartésien forcené y est passé souvent...

Mais baste : je m'égare là...

Je m'égare un peu comme lui, là, éperdu, la tête perdue entre les cuisses serrées crispées de sa mulâtre embiguinée. Elle qui, dans sa frénésie cataclysmique, tirait à elle le cul du grand noir...

Je remarquai alors distinctement sa main enfouie ; je la remarquai d'autant mieux que la chair de son bras étant plus claire que celle du cul trifouillé, je ne pouvais me méprendre sur l'acte pratiqué . J'étais gâtée, moi !

Moi qui...

Moi qui avant aujourd'hui n'aurais jamais su imaginer, même pas dans ses délires les plus fous ; moi je n'aurais jamais crû que cette pratique existât chez les « gens normaux » : les gens qui, du sexe, ne font pas un business... Distinguo entre commerce et pornographie, s'il te plaît. Vois-tu ? Ici, je fais dans la pornographie mais je te l'offre sans aucune contrepartie marchande : je l'offre à ta sagacité sans intermédiaire, sans masque ni voile à l'usage direct de tes fantasmes propres.

Que dis-tu ?

Tu dis que ma pornographie est plus intellectuelle que sensuelle ?

Certainement as-tu raison.

Et alors ?

Tu es plus du genre à abuser direct des excès de sexes ?

Ah bon !

Tes excès ne sont jamais les fruits de tes fantasmes ?

Jamais aucun fantasme ne vient titiller ton esprit de désirs rêvés ?

Toujours tu es raide par la seule action de la physico-chimie-chimie de ta nature ?

T'es un drôle d'homme toi !

Je crois même que je ne voudrais jamais croiser ta route...

Remarques... Tu possèderas toujours le libertinage que tu mérites : je n'ai pas à te juger. D'autant que c'est de ma biologie propre dont je parle : je parle de moi.

Moi, non seulement j'avais goûté à ce plaisir indescriptible et indicible ; non seulement j'avais pris plaisirs à voir enfouie la main de Dominique dans le séant de mon mari ; non seulement je m'étais extasiée des jouissances que mes poings avaient offert aux pertuis de mon amante ; non seulement j'admirais le fist en couleur s'offrant à mes yeux (et à mes neurones, tout aussi également, lesquelles n'étaient pas les moins actives, comme tu peux maintenant l'imaginer), ne voilà-t-il pas que ma main répondant poliment aux doux stimuli de Dominique emplissant jusqu'au moindre recoin mon con ; ne voilà-t-il pas, disais-je, que ma main s'immisçant, légère et hardie, entre les lèvres charnelles de la sus-dite, ma main d'une bouchée se vit avalée entière et ouverte... Et mon poignet se retrouva aussitôt, à nouveau prisonnier de leurs serres charnues à l'unisson d'un « Rhahh » au râle fauve et guttural lâché par la bouche verbale de ma blonde, yeux révulsés, comme morts mais doigts agiles, très vivants : doigts qui n'y allaient pas de « main morte »... Cependant, je n'en jouis nullement...

Cette fois encore je ne voulais pas jouir.

Cette fois-ci bien plus que toutes les fois précédentes, je ne voulais pas jouir.

Mais, tout compte fait, aurais-je pu encore jouir ?



A suivre 



*      *     *      *      *

Pateric©

 


Par Pateric - Publié dans : Le feuilleton DUREX - Communauté : Fantasmagorie pure
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  • : 28/01/2009

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