Dimanche 7 juin 7 07 /06 /Juin 08:55
 

Généralement, comme chez la majorité des autres femmes, je crois :

Attends ! Je n'affirme rien, je dis simplement « je crois ». Car en fait, n'ayant jamais mené d'enquête sérieuse sur le sujet auprès de mes consœurs, je ne suis sûre de rien : je persévèrerai donc à parler de moi, pour moi seule.

Chez moi, il existe un point de « non retour » de mes jouissances extrêmes ; un point au delà duquel je suis incapable de jouir de nouveau, ou encore. Et, j'ai même connu quelques points où le plaisir devient déplaisant, sinon exaspération, voire porte de douleur.

Oui ! Je n'ai pas attendu « durex » pour tester mes limites :

  • Durex ! Tiens, je l'avais oublié celui-la ! —

  • Dis-je à voix haute. Preuve que je ne jouis plus.

  • Raahhhhh ! —

M'infirma Dominique qui a-priori, elle, jouissait encore plus fort qu'auparavant en dansant la danse du vaudou. Visage atone, yeux mi-clos, corps en transe, chair hérissée de la multitude frissonnante, elle dansait autour de mon avant-bras en elle. Elle dansait si bien qu'alternativement, ma main formait mon poing puis déployait ses doigts ; elle dansait si bien qu'un houla-hop suspendu à sa taille aurait désespéré toucher terre : elle dansait une hourra-danse...

Et me voici, là, au coeur d'un chœur d'orgie psalmodiant des râles d'extasie, repartie à gamberger « durex » ; à me dire tout haut qu'en cet instant, durex, pffffuit ! Comme quoi :

  • Ils ont pris une drôle de gueule nos tests d'efficacité d'usage des « préservatifs durex » ! —

  • Voui, voui, vouuuiiiiii ! —

Confirma la pro-durex dans un râle pas en rade, tonnerre de Brest !

Comme quoi...

  • Non ! Peut-être pas ! —

M'étonnais-je en examinant ma main gauche caressant le sein de ma partenaire testeuse.

Comme quoi, cette main titillant la pointe du sein semblait l'humecter aussi bien que l'eussent fait les lèvres humides de ma bouche. Et l'examinant plus attentivement, il me sembla qu'elle était couverte comme par un gant invisible ; recouverte d'un gant à millions de bulles microscopiques éclatant sous l'effet de mes caresses sur l'aréole grenue et la pointe acérée du sein exacerbé en libérant un suc parfumé au jasmin...

Tout de go, je me souvins de l'onguent enivrant par lequel Dominique m'avait lavée.

Je me souvins de son explication affirmant que durex ambitionnait de se dépasser ; de dépasser ce carcan ridiculement étroit du spécialiste de la prévention dans l'acte sexuel dans lequel il se sentait cloisonné : enfermé. Et comment durex ambitionnait de se hisser au rang huppé de laboratoire pharmaceutique. Certes, durex ne réfuterait jamais de s'affirmer spécialiste en pharmacie du sexe. Au contraire, il en revendiquerait toutes paternités en poussant ses recherches et expérimentations quasi exclusivement vers ce secteur d'activité ; Dominique ayant même dépassé l'affirmation par ce métaphorique symbole :

  • La pharmacopée d'assistance et de thérapie sexuelles est aujourd'hui aussi vaste et désertique que le Sahara : c'est un désert à conquérir, à domestiquer, à adoucir et à repeupler... -

Je n'avais rien dit. Plus étonnant chez moi (n'est-il pas), je n'avais rien trouvé à répondre. Attribuons cela au fait probable que je voulais rester concentrée sur le traitement particulier dont elle m'avait gratifiée tout en me vantant la grandeur philanthropique de durex...

Vouai ! Et Alors ?

Durex ambitionnait-il, tout aussi philantropiquement n'est-ce pas, d'aider les humains à repousser les effets des plaisirs et des jouissances sexuelles hors de toutes les limites de la conscience ?

Bof !

Rassures-toi ! J'avais beau jeu en pleins délires masturbatoires, ah oui j'avais beau jeu à raisonner.

J'avais beau jeu aussi avec mon équipement de bonne maîtrise de la langue qui parfois confère aux désirs les plus lascifs, aux fantasmes les plus débridés et à leurs désirs, l'offrande de mots délicats, poétiques, symboliques... Des mots aidant à extrapoler les images mentales animées par nos sens, y compris par nos sens les plus refoulés...

Ici, je ne veux pas parler de langue psychanalytique. Non !

Ici, j'avais beau raisonner, jusqu'à faire se gondoler les murs, je ne parvenais à faire aucun vide. Autant face aux vibrations floues mais prégnantes produites de mon corps sur mes sens que face aux ébranlements engendrés par ma pensée sur les arcs réflexes de mes excitations. J'étais comme dominée par un tremblement léger mais constant ; j'étais comme enfiévrée : comme moi hors moi...

Maintenant je sentais réellement n'être plus maîtresse de moi. Je me sentais comme dépossédée... Ou mieux, peut-être « possédée ». En tout cas, dominée par une force supérieure à mes volontés. Certes ma possession semblait s'exprimer différemment de celle de Dominique. Mais pouvais-je en être vraiment certaine ?

Non !

La seule chose dont je demeurais sûre, c'est que je ne jouissais pas. Du moins je ne ressentais rien de semblable à mes jouissances ; rien de semblable ni rien de ressemblant à ces instants précurseurs qui précèdent l'explosion de mes orgasmes

... De ces instants desquels toujours je veux maîtriser la durée ; la maîtriser en fonction des mes envies d'instants. Trente secondes, trente minutes, ce n'est pas la durée qui importe : plutôt l'intensité que j'y attribue.

Non !

Je n'étais plus moi. Ou alors, mon moi, hors de moi, amplifiait ma sensation de flottement : un flottement sans la pression d'Archimède ressentie en suspension sur l'eau, plutôt une flottement en suspension dans un espace de vide : même pas en apesanteur. En tout cas nullement le ressenti de cette apesanteur telle que la chance me l'avait offerte lors d'une expérience de vol parabolique dont le souvenir que j'en garde est fort délicieux. Et exemple pour exemple, valeur pour valeur, ma sensation présente s'avérait bien plus présente encore. A celle-ci, ma perception visuelle y ajoutant cette sensation de flou proche de celle de la gaité éthylique, je planais sur des sensations inconnues.

Rappelant en cela que mon mari...

Effectivement mon mari qui aime lâcher prise face à mes désirs ; mon amant lorsqu'il m'avoue l'œil humide et luisant qu'il m'adore lorsqu'ainsi je le mène à ma guise. Et pas que par le bout de sa queue ; queue raide sous lui et tête enfouie entre les cuisse de Christine pas marrie du traitement qu'il prodigue à sa pacholle :

(pacholle : nom familier de la langue du marseillais pour parler de la saveur prononcée de la jolie chatte d'une minotte en émoi) ;

Traitement dont je devine que l'instant présent est cet instant qui me conduit, moi, à un bonheur suave livrant avec pourboire les jus épicés dont sa langue si friande abuse sans fin plongeant au coeur des pétales carmin couverts des perles de la rosée d'un mâtin recueillant sur ses papilles les sucs du sirop chafouin liquorant de ma chatte béante...

Et là, je savais sans ambages que sa langue s'en délectait, lentement, patiemment... Et doucement, légèrement... D'autant qu'en ce moment, certainement son plaisir ayant vaincu toute sa raison et sentant la brûlure des lèvres du con (de Christine, évidemment) ; sentant précisément la brûlure d'alerte de son embarquement vers ce voyage qu'il considère toujours ''trop anticipé'', je sentais, sur mes propres lèvres madame, sa tentative prompte à la retarder par l'emploi de cette compétence, qu'il maîtrise amplement ; de cette compétence qu'il nomme : « compétence du directeur de la mise à feu d'un lancement spatial » consistant à commander le rafraîchissement...

Pardon ? Il te l'as déjà racontée. Bon ! Ne m'en veux pas si je la rappelle, à l'attention de tous ceux qui auraient sauté cet épisode.

Le rafraîchissement consiste d'abord en l'apport d'un liquide lubrifiant adéquat aussi proche que possible de la zone d'échauffement. Lui, il utilise sa salive. Il la fait rouler sur sa langue et pénétrer méthodiquement dans son canal brûlant. Puis, se reculant un peu, il souffle dessus tout doucement. Et très longuement :

  • A la Sonny Rollins. – Qu'il dit...

Et je te jure que l'instant suivant, tu sais plus où tu habites...

Et tu as beau t'évertuer à contracter tes fesses, à contracter ton ventre, à triturer ton clitoris, tu n'en finiras pas moins que frémissante entière, d'une splendide chair de poule fraichement déplumée et vidée des entrailles...

Tu n'en finiras pas moins ! Que dis-je ! Tu n'en finiras pas de finir car lui, il en est juste aux prémices de son adulation, là, ouvrant tes lèvres secrètes, chassant tes doigts de retenue d'un coup de langue, il emprisonne ton bouton de fièvre dans sa bouche. Et sa langue qui se plait à le masser ardemment jusqu'à ce que n'y tenant plus, tu hurles, ou mieux, tu éjacules dans sa bouche...

Oui ! Il adore ça, avoue-t-il sans aucune honte ni retenue :

  • La saveur nacrée au piment acre du foutre de jouissance d'une femme. - .

Et Christine, aussi bien que si elle avait obéi à mon ordre, hurla... Se cambra... S'agita... Et puis retomba aussi molle qu'une chique trop sucée... Comme déchiquetée, jambes et bras libre ballants.

Son bourreau de jouissance releva sa tête un sourire scintillant aux lèvres...

Et, sur son menton luisait la lave vaginale.

D'un geste ferme, de cette fermeté sans ambiguïté qui me plait tant, il la saisit aux fesses et sa bouche goba sa moule...

Et le Camille, l'anneau sèchement libéré de la main qui l'enfournait cracha la bite de mon amant en se redressant vivement et en grognant...

Comme répondant à cet appel...

Peut-être davantage attiré par l'arrogante bite dressée, s'érigeant beaucoup plus fière... Plus arrogante que ce qu'elle m'était apparue tout à l'heure sous sa croupe ;

Mon mari l'emboucha...

Et un tremblement plus vif me saisit lorsque sa bouche en avala long...

Et lorsqu'elle le pompa, lentement, adroitement...

Ma main abandonnant le sein de Dominique, je suçai mon majeur m'imaginant, moi, sucer cette somptueuse bite. Et je ressentis un plaisir insidieux à voir mon amant de mari la sucer, lui. Et mon plaisir s'intensifia lorsque je vis que Camille aimait ça. Mon plaisir s'intensifia encore lorsque ma bouche, mimant sur mon doigt, la fellation de mon mari, je me voyais, moi, à sa place...

J'admirai cette scène comme jamais je n'aurais su la fantasmer.

Mon amant suçait.

Et je suçais avec lui... jusqu'à perdre la préhension de mes jambes.

Et Dominique me baisant toujours de ses doigts

[peut-être était-ce de sa main entière : pour dire vrai je ne n'avais plus perception de mon vagin]

j'atteignis un orgasme de nature jusqu'alors inconnue...

Mais je sais que c'était un orgasme : mon odeur, ma moiteur, ma mollesse soudaine, ne pouvaient, elle, me tromper...

Et Dominique dansait toujours autour de mon avant-bras : elle dansait comme si rien autour d'elle n'existait plus...

Christine cria, entre deux prises d'air :

  • Putain ! Qu'est-ce qu'il suce bien ce vieux cochon !

  • Divinement bien ! Répondit Camille.

  • J'aime sucer : c'est là mon moindre défaut. — Leur confirma mon amant.

J'ôtais ma main du sexe de Dominique qui sursauta... Et revint sur terre.

J'ouvris la bouche pour lui demander de sortir ses doigts qui commençaient à m'être désagréables... Elles les ôta, avant que j'ai eu le temps de lui demander. Elle embrassa mes lèvres ouvertes... Et nous nous embrassâmes à pleine bouche.

Longtemps il faut croire, car lorsque nos bouches se séparèrent, je vis la nouvelle posture que le trio s'était composée : posture qui, crois-le ou pas, me fit frissonner de bonheur... Mais, je t'en reparlerai, un autre jour.

Pateric
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Par Pateric - Publié dans : Le feuilleton DUREX - Communauté : Fantasmagorie pure
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  • : 28/01/2009

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