Mercredi 10 juin 3 10 /06 /Juin 00:33
 

Je me souviens du passé où je baisais impunément d'autres hommes devant ses yeux. Je me souviens de sa langue sur mon clitoris tandis qu'une bite me ravageait : je me souviens de mes orgasmes fous. Je me souviens de ses mots excitants à mes oreilles et de sa bouche suçant leurs lobes : de sa bouche qui me faisait frémir autant qu'elle décuplait mes cavalcades sur mes amants.

Mon mari a toujours aimé me voir jouir d'autres que lui. Après, ça le rendait plus tendre, ça calmait sa fougue : il prenait soin de moi à m'aimer lentement, doucement, longuement. Il en avait appris aussi à devenir de plus en plus attentif face à mes réactions. Et il se plaisait à me faire languir, me conduisant à l'extase en me frustrant de l'orgasme ; il se plaisait à me ramener à la pesanteur de la réalité sans que j'ai atteint le vertige des sommets ; il se plaisait à me conduire toujours plus haut, mais sans aboutir : palier par palier. Et dès que le dernier était franchi, il me laissait exploser jusqu'à l'inconscience. Je sais même qu'il m'est arrivé de m'évanouir de jouissance : je le sais parce que lorsque je reprenais conscience du monde environnant, il était là, à me masser. Et mon corps entier, luisant d'un baume enivrant m'est témoin.

Non ! Je ne dis pas que je perdais connaissance, je dis seulement que je sombrais dans les limbes d'un inconscient suave.

A cette époque, nous étions très jeunes : jeunes comme notre amant d'aujourd'hui.

Depuis, plus de quinze ans se sont écoulés sans que j'eus d'autre amant que mon mari.

Et plus de vingt ans que je n'avais baisé avec des « inconnus » ou « épisodiques ».

Ainsi va la vie parfois.

Non ! Je ne vous raconterai pas ici ma vie : notre vie.

Le passé est le passé : même si son souvenir est doux ou douloureux, le passé doit rester le passé.

Et l'on ne doit pas revivre le passé autrement que par les souvenirs qu'il a imprimés dans notre mémoire.

Non !

Oui !

Vous devez vous dire : Cette femme est la pire des cérébrales. En plein milieu d'une jouissance, avant de t'offrir son orgasme, putain, elle philosophe.

C'est que pour moi, la philosophie et le sexe, le sexe et l'amour ; l'amour du sexe comme l'amour de la vie... avec les « amours » de ma vie, sont de l'ordre de ma vie et que les questions de vie sont de la philosophie : la vie, avec ses déplaisirs certes, et donc, en conséquences de l'immuable dualité excitant les êtres vivants, avec ses plaisirs aussi, pardi.

Et le plaisir d'aujourd'hui frappant à la porte de mon orgasme, je me contractai entière autour de la verge de mon amant, tremblai de la crinière de mes cheveux flous jusqu'aux orteils et hurlais de bonheur entre chacun de mes spasmes que je ne pouvais dénombrer. Et au fond de mon antre, je sentis jaillir l'explosion de mon amant qui cracha la bite de mon mari en un cri a-priori incontrôlé. Et la bouche de mon mari avala ma bouche et sa langue força mes lèvres. Je mordis sa langue, du désir de la manger en remerciement de son offrande à m'avoir à nouveau libérée, sans nul discours, sans nulle circonvolution discursive, sans préméditation, sans attentat moralise : juste, libérée d'un joug pesant... Je m'abandonnai au baiser de mon mari tandis que, redevenue un peu plus maîtresse de mon corps, je jouais de mes muscles intimes pour garder prisonnière la verge de mon amant que je sentais vouloir m'abandonner mais à laquelle je refusais de fuir : à laquelle je voulais redonner vigueur, car malgré mon récent et prenant orgasme, je désirais atteindre encore d'autres jouissances.

Et sentant la bite de mon amant reprendre une emprise honorable sur mon sexe, je me mis de nouveau à osciller lentement autour d'elle tandis que mon mari m'embrassait langoureusement en caressant tendrement mes seins. Et comme je recommençais à m'agiter sur la bite, la bouche de mon mari quitta mes lèvres pour me dire :

  • Humm ! Tes lèvres son glacées mon amour ! Tu as beaucoup aimer, oui ! —

  • Oh oui ! C'était très bon — Avouai-je sans peine en accélérant ma danse.

Mais, ne voilà-t-il pas que mon mari me désavouait maintenant avec son discours sécuritaire :

  • Mon amour ! Sors ! Il est plus prudent de changer de préservatif ! —

Je le fusillai du regard pour lui faire comprendre que, ma foi, c'est dégueulasse de m'interrompre ainsi en pleine félicité : dégueulasse et... Il comprit puisqu'il sourit, ce qui ne l'empêcha pas de me prendre à la taille pour me stopper. Et je sus que, même si ça ne me plaisait pas, même si je sus que je ne pourrais pas m'opposer à la force de ses bras, que de toute manière sa force aura raison de ma volonté, je lui opposai la résistance de ma volonté... Et mon amant qui lui donnait raison en plus :

  • Ton mari a raison , ma puce, changeons de préservatif. — Qu'il dit en sortant de moi.

Voilà aussi le résultat du pouvoir de la minorité : une puce. Non mais ! Sont fous ces mecs...

Et sa bite, à la vigueur arrogante retrouvée, coiffée de son bonnet frigien rempli de sa semence... Que mon mari saisit en main. Il le retroussa puis l'ôta de la verge d'autant plus aisément qu'elle était bien raide... Je me mis à rire de bon coeur. Ils me regardèrent, tous les deux : perplexes. Et alors que mon mari fermait d'un nœud le préservatif, je me dis qu'il vaudra mieux que je leur explique pourquoi ça me faisait rire :

  • Le préservatif... ça m'a fait penser... à la gravure de la semeuse de la République... sur les anciennes pièces de un franc... —

Mon mari se mit à rire aussi. Et mon amant, nous regarda, étonné et plus sûrement désorienté... Peut-être, même, nous crût-il un peu bizarres. Mon mari le rassura... En me « chargeant » :

  • T'inquiètes pas : surtout lorsqu'elle jouit beaucoup, il lui vient de ces idées farfelues... —

  • Farfelu toi-même — Que je me défendis.

  • Vous permettez, je vais me laver, et... — Se leva-t-il.

  • Attends ! Le retint mon mari en posant sa main sur son ventre : — Fais-moi goûter —

Il le rassit et enfourna la bite de mon amant dans sa bouche et la nettoya méticuleusement. L'autre, cligna des yeux, comme illuminé. Et là, je remarquai sa musculature, ses beaux pectoraux qui se contractaient, et ses abdos aussi, puis ses cuisses...

  • Ouf, ouf, ouf ! — Chanta-t-il — Ouf je vais éjaculer — Avertit-il en tentant de repousser la tête de mon mari. Mais, mon mari, on ne le fait pas bouger si facilement. Surtout lorsqu'il a décidé de ne pas bouger. Au contraire : il enserra la taille de mon amant et poursuivit sa fellation.

Mon amant n'y tint pas longtemps : il soupira, se crispa un peu plus et râla de plaisirs.

Mon mari ralentit le mouvement...

Et sur le bord de ses lèvres ruissela un filet de sperme qui coula sur sa barbe...

Lentement, ses lèvres glissaient sur la verge, la nettoyant totalement du sperme. Et lorsque la bouche de mon mari l'abandonna, elle jaillit, luisante comme un vers. Doucement, mon mari caressa ses bourses, remonta à la base de la verge... Et je vis son autre main glisser lentement sous ses fesses. Alors, mon amant s'allongea et dégagea ses fesses nous offrant la vision de son anus que mon mari vint aussitôt chatouiller d'un doigt. Une envie soudaine me saisit : une envie de me chatouiller aussi. Entre pouce et index j'emprisonnai mon clitoris et je l'étirais, comme si j'avais voulu le masturber : comme on masturbe une bite. Plutôt comme si j'avais eu à devoir me préparer à sodomiser son joli petit cul... J'en frémis d'aise !

Mon mari avança sa bouche vers l'anus qui s'était entrouvert sous la caresse du doigt. Et sur la pointe de sa langue il y fit rouler le sperme que sa bouche contenait. Et la pointe de sa langue fouilla au coeur de la rose anale. Et le sperme glissa vers l'intérieur et le jeune homme gloussa..

J'étais chamboulée... Et peut-être, plus excitée encore. Déjà j'anticipais la sodomie. Et ça me fit frisonner. Et ça décupla mon impatience à admirer cette union particulière. Mais je me dis aussi, que j'aimerai jouir en même temps, d'une bonne bite dans mon con. Cependant, je ne savais comment conjecturer pareil accouplement... Je cherchais un faux-fuyant pour m'éviter de gamberger ... Pensant également, qu'avec ces deux là, j'aurais encore le droit d'accéder à beaucoup de plaisirs... Surtout que cette jeunesse, là, étant vigoureuse, mon amant trouvera bien l'énergie suffisante à me faire jouir de nouveau. Au moins, trois ou quatre autres fois encore. Et tout compte fait, il se pourrait bien, que mes fantasmes étant plus profonds et gourmands que ma chatte, ce soit moi, qui calât la première... Cherchant un faux-fuyant je dis, à l'attention de mon mari :

  • Toi, alors... La prévention, c'est juste bon pour les autres, hein ? —

  • Pas du tout ! — Affirma-t-il — Il est parfaitement sain ce garçon. —

  • Ah oui ! T'as un laboratoire d'analyses intégré dans la bouche, toi... — Le chahutais-je.

  • Il existe des facteurs visibles qui ne peuvent tromper. Et puis, ma bouche possède bien plus d'arguments immunitaires que ton vagin. — Sourit-il avant d'ajouter, enjoué :

  • Tiens ! Viens prendre sa place. Si tu veux, je vais t'aimer pendant qu'il m'encule...

Silences ! Je ne répliquai rien. Mon amant non plus. Il enchaina dans un déchainement de mots :

  • Depuis le temps que tu me rabâches ton fantasme à me voir enculé par un homme ; depuis le temps que tu me sodomises, toi et ta bite de caoutchouc, en jouant à m'invectiver du plaisir que je prends sous tes coups de boutoir alors que tu es la première à jouir du résultat de ta puissance à me voir jouir comme une gourgandine ; la première à masturber ton bourgeon comme s'il était le moteur d'animation du gode... Toi qui me promets, avec certitude que sûrement, avec une bite d'homme, une vraie, je connaîtrais enfin ce qu'est l'orgasme : le vrai... Tu ne vas caler en si bon chemin, non ? —

Et dire, qu'avant, vous disiez que j'étais la reine du discours... Pfff !

  • Tu l'as dit, mon amour : je fantasme de te voir te faire enculer par un homme... Si toi, tu me baises pendant qu'il t'encule, je verrai rien — Que je lui rétorquai tout de go en pleine poire.

Mais, ma réplique de défense, principalement produite de mes hésitations, le laissa de marbre :

  • Regardes dans les miroirs : tu seras aux premières loges d'un triptyque. Et comme je sais que tu n'as pas eu ton compte d'orgasmes. Je vais pas me faire enculer comme ça, en égoïste, pendant que tu restes sur ta faim... —

C'était vrai : cette cabine avait « la classe » avec ses miroirs tapissant les 3 murs. Ce n'étaient pas des miroirs déformants : c'était des miroirs aux reflets fidèles. Tout comme la banquette avec son cuir brun, épais et patiné. Sûr : on n'était pas chez Tatie... Mon amant... Et bientôt, amant de mon mari, sans aucun doute, nous regardait silencieux en se masturbant lentement...

  • Tu es d'accord pour m'enculer ! — Lui demanda mon mari. Comme on demande lorsqu'on est sûr de la réponse : juste pour lui faire confirmer à mon endroit qu'il l'était. Mon mari précisa :

  • Ma femme rêve de voir un homme me sodomiser. J'en rêve aussi. Mais j'ai un supplément de désir : celui d'être pris en sandwich. Je voudrais jouir du ventre entier, d'accord ? —

  • C'est aussi l'un de mes fantasmes — Avoua l'amant.

  • D'accord, tu le connaitras si tu veux. Lui assura mon mari : — Commençons ! —

Compléta-t-il en venant prendre position au dessus de moi. Mais l'amant l'interrompit :

  • Mon autre fantasme... Serait de me faire sodomiser par une femme. Et votre petit dialogue m'a beaucoup intéressé... En même temps qu'il m'a confirmé que... Eh bien, il existe des femmes qui aiment sodomiser des hommes : ça me rassure... —

  • Oui ! — Lui confirmai-je. Et, à brûle-chemise, je lui demandai : — T'as un gode ici ? —

  • Hélas non ! Sembla-t-il se désoler avant de dire en se masturbant un peu plus vite :

  • Je préfèrerai... moi le premier en sandwich : Tu veux bien ? — implora-t-il mon mari.

  • Tu crains que je ne tienne pas... Deux fois d'affiler ? — Sourit mon mari.

  • Oh non, non ! Pas du tout ! S'excusa-t-il : — C'est plutôt que lorsque je me laisse sodomiser par un homme, j'ai du mal à tenir une érection. Alors, c'est moi qui crains que...

  • T'inquiètes pas ! Ma chatte te serreras tellement fort que tu débanderas pas ! — Dis-je.

  • C'est sûrement un risque. Surtout si tu ne veux porter ton attention que sur ta jouissance anale. Mais il faut courir ce risque. En songeant avant tout que la jouissance recherchée est une jouissance complète. Peut-être moins intense que l'une ou l'autre distincte, mais très certainement enrichissante. Penses-y ! — Lui conseilla mon mari. Comme s'il avait été expert de la « chose ». Alors qu'il n'était rien de tel en cette matière ci.

Je vous dis ça, moi à vous, parce qu'effectivement j'ai constaté ce phénomène lorsque je sodomise mon mari et qu'il se concentre sur son orgasme prostatique. D'abord il bande, du désir produit de son attente de ma pénétration « godesque » (tiens ! Je viens d'inventer un mot ! Bof!).

Et je me plais à le faire bander comme un sauvage par mes caresses préparatoires sur son anus ; caresses que je me plais aussi à faire durer jusqu'à l'agacement...

Et je les fais durer plus longtemps encore s'il m'a déjà fait jouir, lui.

Et ce sont ces fois là, où avant nous avons jouis ensemble d'une sexualité académique, où il se laisse aller à jouir sans retenue de ma sodomie. Et j'adore toutes ces fois là. Et il est vrai aussi que que je retire un plaisir immense à le sentir livré en mon pouvoir...

Non ! Ce n'est pas un sentiment de supériorité, encore moins, de domination, Non : j'en éprouve, moi, juste un sentiment d'égalité légitime entre nous... Non ! Je ne vous expliquerai pas ça ici.

Et chacune de ces fois là, j'ai pu remarquer qu'il ne bandait vite plus. Comme j'ai remarqué que toujours, lorsque son orgasme est accompli, son sexe s'épanche en un long filet continu d'une substance ressemblante au sperme mais nettement plus fluide : une substance dont le goût diffère aussi assez singulièrement de celui de son sperme.

Comment, messieurs, on ricane ? Je me marre ! Parce que je sais que tant qu'on n'a pas essayé, on ne connait pas. Donc, on n'a pas le droit de juger : dans toutes les disciplines d'ordre de la Physique, une loi n'est vérifiable que par l'expérimentation. Le sexe n'en fait pas exception... Tenez, je préfère vous raconter la suite de la cabine d'essayage que, dès lors, on pourrait être en droit de nommer : « Cabine de tests ». Ne croyez-vous pas ?

  • Viens ! — Dis-je à l'amant en m'offrant ouverte : si ouverte que je sentis l'air me pénétrer.

Il vint. Il s'apprêta. Il s'introduisit, profondément. Je creusai mes reins pour l'avaler entier : pour sentir son gland buter tout en haut. Tout à l'heure, j'avais vraiment aimé sa sensation. Et l'idée de perforation qui en était née : elle m'avait tellement faite jouir. Et maintenant, je n'aspirais qu'à la revivre. J'en attendais ses effets avec impatience ; j'espérais sentir mon souffle court, coupé, haché...

Dans le miroir latéral, je voyais mon mari dans le dos de l'amant, coiffer son sexe d'un préservatif. Et dans l'une de ses mains (je n'aurais su dire laquelle. Mais ça n'avait aucune espèce d'importance), je remarquai un flacon dont je me demandai d'où il sortait. Je souris pensant : — Et il se dit miro —

Certes, avec l'âge, sa vue est devenue « basse ». Mais ses talents d'observateur, d'analyste, sinon d'investigateur, voire d'examinateur, demeurent toujours aussi actifs et organisés que dans le passé.

Il étala une noisette de la mixture sur le préservatif. Puis, il caressa les reins de l'amant, descendit sur ses fesses, s'attarda à les caresser lentement, aventurant une main vers la raie, changeant de main, écartant les muscles fessiers. Puis enduisant la rose anale, il la caressa lentement, d'un doigt, et d'un autre... Et d'un troisième, certainement. Et son autre main étira les fesses, depuis la raie vers l'extérieur. Un coup, une fesse, un coup, l'autre. De nouveau. Et ses doigts épanouissaient la rose : je voyais parfaitement son jeu de doigts dans les miroirs et j'aimais ça. Aussi, la verge de l'amant glissant entre mes lèvres qui l'enveloppaient. Je voyais aussi mes contractions vaginales agir sur elle. Enfin, mon mari s'apprêta et son sexe força doucement l'anus de l'amant. Je me contractai entière saisie du plaisir de cette pénétration qui fit agir autrement l'amant en moi et saisie du plaisir pris au spectacle offert par les miroirs à mes yeux... Je vis la verge de mon mari disparaître entière dans l'anus de l'amant. Et l'anus de mon mari frémir lorsqu'il ressortit sa verge avant de la faire pénétrer entière en un seul mouvement. Puis ressortir jusqu'au gland laissé bloqué au bord du sphincter... Alors, l'amant s'activa seul, me baisant et s'enculant alternativement, mouvements vigoureux et frénétiques... Et loin de débander comme il l'avait craint, sa verge dure m'emplissait entière à chacun de ses coups de reins pénétrants. Et je sentais monter ma jouissance...

Sa bouche était à la merci de ma bouche. Je la mordis doucement. Il entrouvrit ses lèvres sur les miennes. Nos langues se mêlèrent et j'eus du plaisir à l'embrasser...

Puis sa langue s'immobilisa sur la mienne et son corps se crispa. Je mordis doucement sa langue : je ne voulais pas qu'elle quitte ma bouche ; je voulais que l'on reste aussi liés ainsi. Je pinçai ses seins et agitai mon bassin dans le fol espoir d'atteindre mon orgasme à l'unisson du sien...

L'orgasme me saisit avant de sentir son éjaculation exploser au fond de moi. De fait, je ne la sentis jamais son explosion. Même lorsqu'il gémit et se raidit entier en signifiant de son orgasme...

Il s'affala sur moi, sa tête au creux de mon épaule comme un enfant cherchant un câlin. Je sentis son sexe perdre pied. Et comme lors de notre premier accouplement, je contractai fermement mes muscles, totalement décidée cette fois ci à ne le laisser s'échapper à aucun prix et contre tous les contre-avis de la terre entière... Je me sentais si bien, la tête légère, le corps détendu... Et le poids du corps de notre amant pesant sur moi et son coeur battre sur mon coeur. Je caressai son dos et croisai la main de mon mari. Je la saisis brusquement et la promenais sur le dos de l'amant. Et j'appréciai que mon mari me laissât la conduire à ma guise. Le jeune souffla à mon oreille :

  • C'est fou ce que j'ai aimé ! Surtout lorsque... Jouissant, j'ai senti tes lèvres se glacer. C'est fou, ça. Juste avant elles sont de la braise. Et en un instant elles deviennent glaçon alors que ta chair brûle encore plus... J'ai follement aimé. Ça a énormément augmenté ma jouissance... Et... ton mari : j'ai beaucoup aimé aussi sa façon de me prendre. Aujourd'hui j'ai appris qu'un homme peut faire l'amour à un homme... Pour peu qu'il ne cherche pas son plaisir en premier. —

Voilà ! Ça y est ? C'est contagieux ? Ma gamberge est contagieuse. Je discours avant, pendant, après le sexe... Et mes amants ? Eux aussi discourent ? Franchement, je n'ai jamais entendu la bouche d'aucun de mes amants me traiter de salope, de pute, ni de cochonne, grosse ou petite... Peut-être que tout compte fait, ils n'en pensent pas moins... A moins que les chatoiements de ma langue dans l'expression de sa langue les contraignent à de la retenue verbale... Je raisonne, certes, je discours aisément, je possède un vocabulaire riche (certains disent même qu'il est savant... Mais je me méfie des flatteries de cet acabit : au moins autant que certains « cas bites ».)... Mais je ne me cantonne pas aux mots chastes et de bon aloi : au mots châtiés, convenus au sens de la morale. Je peux aisément user de mots grivois comme de mots grossiers... Pour jouir ou pas d'ailleurs... D'ailleurs :

  • Saches que tu as aussi beaucoup fait jouir ma femme — Dit doucement mon mari à l'amant :

  • Saches que ses lèvres ne se glacent que lors de ses orgasmes les plus prenants. Et réjouis-toi d'en être l'instigateur. N'attends pas d'elle des félicitations, ni des mots doux ou tendres, elle ne sait pas les exprimer : elle a trop besoin de conceptualiser... — Compléta-t-il tout sourire.

J'eus envie de sauter à la gorge de mon mari... Mais comprenez-moi : mon amant était sur moi. Quoique... Certes ce qu'il dit me secoua, plutôt désagréablement, mais tout compte fait, je sus qu'il n'avait pas tort. Dès lors, si j'eus envie de sauter, c'était à son cou, pour l'embrasser, et les serrer fort contre mon corps, lui, et sa patience...

  • Saches aussi, mon grand, que depuis quelques temps déjà, elle est difficile dans ses choix. Si bien que sa dernière « folie sexuelle » remonte à fort longtemps. Tu vois, mon grand...—

  • Voilà, ça y est... Il s'est pris d'affection pour lui; — Pensai-je. Car mon mari ne donne du « mon petit » ou du « mon grand » qu'aux personnes qu'il apprécie vraiment.

  • Sincèrement, je vous remercie tous les deux, car sincèrement, avant aujourd'hui, personne ne m'avait offert autant de plaisirs, ni porté autant d'attention que vous deux... —

  • T'es mignon, toi — Dis-je en l'embrassant ardemment sur la bouche...

Car, je dois vous l'avouer, ses lèvres me plaisaient. Et son petit cul. Et sa bite. Et aussi ses... Non ! Il me plaisait trop ce garçon... Et... Restons sérieuse, je vous prie : faut y réfléchir sereinement et :

  • J'aime tes lèvres — Lui dis-je.

  • Tu édulcores mon amour : s'il n'y avait que ses lèvres... — Ironisa mon mari...

  • Tais-toi : qu'est-ce qu'il va penser notre ami... — Fis-je mine de m'offusquer.

  • Ouais ! Je peux y avoir droit, moi, maintenant à mon sandwich ? — Qu'il recentra.

  • J'ai hâte ! — Confirmai-je.

Mon sexe se détendit et celui de l'amant m'abandonna. L'amant se releva lentement...

Mon mari ôta le préservatif de son sexe. Et je constatai, assez surprise, qu'il n'avait pas l'air souillé. Tout comme je constatai que la vésicule était vide.

L'amant était debout. Mon mari le décoiffa. Son préservatif aussi avait l'air vide. Mon mari se pencha et décalotta le gland. Il était enduit de liquide séminal. Mon mari sans hésiter l'emboucha à nouveau... Je me penchai aussi pour y goûter. Il me laissa faire un peu, le temps de saisir le flacon et de me le tendre devant les yeux en disant :

  • Prépares-moi mon amour.

  • C'est fou ! Le goût de sa semence me plait aussi — M'affolai-je un peu intérieurement.

  • Ouvres-ton cul, mon amour — Dis-je à mon mari pour effacer l'idée précédente.

Et pendant qu'il suçait la queue de notre amant, je travaillais à assouplir son anus tout en regardant nos images dans les miroirs. Et les tableaux s'y jouant étaient si prenants, si beaux à voir, que je sentais mon antre mouiller abondamment. Et je me dis :

  • Cocotte, ne penses plus à rien : à rien d'autre qu'à jouir beaucoup encore. —

Attention ! Je ne permets à personne d'autre que moi de m'appeler cocotte. D'accord ?

  • Il bande fort à nouveau : t'es prêtes ? — Demanda mon mari à mon reflet dans le miroir.

  • Oui ! Et toi aussi — Dis-je en reprenant ma place sur la banquette.

Mon mari passa au dessus de moi, à califourchon au-dessus du banc. Il souleva mes cuisses, pris mes pieds, les colla l'un à l'autre, appuya sa poitrine dessus et pénétra en moi en un coup :

  • Je m'en doutais que tu étais trempée — Sourit-il en se positionnant confortablement :

  • Viens : prends-moi. — Dit-il à l'amant. — Veille à ce qu'on se voit bien dans les miroirs. —

L'amant n'hésita pas un seul instant et s'enfila recta dans l'anus de mon mari qui ferma les yeux au forçage des sphincters par le gland. Non. Je ne vous l'ai pas dit: le gland de notre amant, lorsque son sexe est bandé à exploser est fortement bien marquer et saillant. Et son « travail » est très agréable.

  • Vouif ! Laisses-moi faire comme toi tout à l'heure — Demanda mon mari.

Ainsi, mon mari oscilla entre mon vagin et la bite de son amant.

Je regardai dans ses yeux, je regardai dans les miroirs, je regardai l'amant...

De nouveau les miroirs, les yeux de mon mari qu'il peinait à conserver ouvert...

Et l'amant, mâchoires crispées mordant ses lèvres, yeux clos, mains écartant les fesses de mon mari, tête se renversant à l'aveugle,...

Je regardai dans les miroirs cette scène de sexe, où mon mari dansait si bien...

Je voyais la bite de l'amant, aller, venir, aller profond, venir bloquer du gland sur la corolle anale. Et ses bourses castagner sur celle de mon mari : une danse olé, olé ! N'en pouvant plus, je me mis aussi à danser ; à danser comme una carmencita danse un flamenco : tout aussi olé, olé ! Et la bite de mon mari frottant, butant, ravageant mon antre, excitant totalement la face interne de mon pubis sans que mon flamenco ne puisse en rien atténuer le feu qui s'y propageait, cette fois encore, je me contactai entière autour de son pieux, me contractai encore, perdant mes horizons ne voyant plus que brouillard dans les miroirs, je fermais mes yeux. Puis je sentis que je hurlais, sentant le jet de son foutre exploser en moi, sentant aussi sortir de moi l'explosion de mon propre foutre...

Mon mari mordit mes orteils. Je pinçais ses seins...

Il s'activait toujours. Malgré son éjaculation, il ne débandait pas...

Puis, sur mes doigts, je sentis sa chair se couvrir de frissons... Je sus dès lors, que son amant commençait à le faire jouir du cul...

Mon mari s'immobilisa en moi. Et je sentais les coups de boutoir de l'amant dans les contractions de la verge de mon mari...

Je me forçai à ouvrir les yeux, puisque c'est ce que j'avais voulu : voir mon mari jouir par la sodomie d'un autre homme en lui. Et son amant aimait vraiment ça, la sodomie. Et il me semblait aussi doué que ce qu'il semblait aimer...

Mon mari commença à haleter, à mordre ses lèvres, à se convulser. Et son amant siffla :

  • Fviout ! Tu me fais jouir ! Oui ! Serres-moi la queue... Encore ! Rouaff ! —

Au même moment, je sentis une nouvelle éjaculation, douce mais pleine, m'envahir.

L'amant eut encore deux violentes contractions et s'effondra sur le dos de mon mari. Puis, il se retira et s'assit au coin du banc.

Mon mari aussi sortit de moi. Mais au lieu de s'assoir, il plongea sa tête entre mes cuisses et se délecta de nos jus mêlés...

D'un doigt, je cherchai mon clitoris que je ne sentais plus, tant la préhension de mon sexe s'avérait monstrueuse : je me sentais entière, sexe vaginal, dans ma poitrine, mon ventre... Et même mon cul.

Mon mari suça mon doigt. Et le promena sur mon clitoris en demandant :

  • il n'est pas rassasié ton bouton gourmand ? —

Notre amant quittant son coin d'un bond réclama :

  • Fais moi goûter ! —

  • Son clitoris ou notre foutre —Demanda notre mari en lui faisant une place entre mes cuisses

  • Tout ! — Répondit-il en venant pincer ses lèvres sur mon bourgeon...

Ah oui ! Il était bien prégnant maintenant, mon clitoris ! Pour autant mon impression de n'être plus qu'un sexe ne s'estompa nullement face à ce traitement. Non ! J'eus très vite l'impression de n'être qu'un sexe tout entier, clitoris énorme compris. D'autant, que leur langues se mélangeant, aux portes de mon antre, sur les lèvres de mon sexe, sur le capuchon... Et même sur les pétales du petit trou... D'autant que deux langues sur le méat du clitoris... Oh Mazette !

Et, ils auraient pu me traiter de tous les noms de putains, me servir tous les attributs de la salope... Et même, m'appeler Cocotte, que je les aurais bénis...

Oui ! Même dans mes souvenirs les plus salaces, les plus libidineux... Même dans le souvenir de mon unique gang-bang où j'avais jouis de six hommes et cinq femmes en une nuit ; même dans ce souvenir qui parfois, encore aujourd'hui, attise mes rêves les plus licencieux, je n'avais pas mémoire d'une telle jouissance : d'une jouissance aussi forte mais également, aussi douce et tendre...

Et ...

  • ça te plairais de nous regarder baiser, ton mari et moi ? Ça te reposerait, non ? —

Il me prenait « à froid » notre amant. Tout à l'heure, j'avais dit que c'était l'un de mes fantasmes : tout à l'heure, avant d'avoir joui... Maintenant ? Je ne savais pas vraiment si j'étais encore capable de retirer un nouveau plaisir de quoique ce soit. Néanmoins, je répondis :

  • Oui ! — Sans fioriture.

  • Qui commence ? Demanda-t-il à mon mari...

  • Sans importance. Répliqua mon mari : — Disons, le premier qui rebande. —

  • T'as raison ! — Admit l'amant. Il se pencha et avala la bite de mon mari : je frissonnai.

  • Attends, tu triches Agit-il en renversant l'amant sur la baquette et en le suçant à son tour.

Et comme dans les figures de lutte gréco-romaine, tout à tour, il se renversèrent, sans cesser de se sucer mutuellement leur queue jusqu'à ce que mon mari ait choisi de garder le dessous dans un soixante neuf des plus standard. Et cette conjecture me plaisait... Et m'excitait aussi... Puisque je ne pus m'empêcher de me caresser l'intimité. Et dans les miroirs, j'aimais admirer les jeux de leurs doigts sur leurs intimités rectales... De même qu'admirant leurs fellations réciproques j'y remarquai quelques différences avec celles que nous leurs attribuons... Et je me promis de m'en souvenir...

Qui banda le premier ? C'est vrai que ça n'avait aucune importance. Ce que je remarquai, c'est qu'il semblaient s'être parfaitement accordés durant leurs caresses pour que ce soit l'amant qui s'empale le premier : mon mari restant confortablement installé, couché sur le dos...


 

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Par Pateric - Publié dans : micro roman - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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  • : 28/01/2009

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