Mardi 20 avril 2 20 /04 /Avr 12:28

 

Dimanche, dix-huit avril 2010, est une date importante dans ma « nouvelle » vie.

C'est une date si importante que je l'insère en priorité ici avant d'avoir pris la peine de vous conter les plaisirs qui m'y conduisirent, presque sans que je m'en aperçût. Surtout sans que j'eus à les fantasmer. Encore moins, sans que j'eus la nécessité à en forcer le « destin ».

Aujourd'hui, Manon et moi, débutons une expérience de vie commune, seuls et loin de nos conjoints respectifs, qui aussi font de même.

Et vraisemblablement leur présence fera plus s'étonner et jazzer le voisinage que notre venue, à Marion et moi, lors du week-end de janvier : ce fameux week-end organisé par Erica de la manière la plus impromptue que je connaisse

...

Les conditions aériennes étant ce qu'elles sont à cause de ce que vous savez, nos voyages respectifs prévus à l'origine par la voie des airs se déroulèrent finalement par la route. De fait, vendredi minuit, nous montâmes en voiture et partîmes tous ensemble dans la même direction : LE SUD.

Sept heures trente plus tard, nous arrivâmes chez nous, dans notre masure des cascades ariégeoises : Le trajet s'était déroulé sans encombre et à une vitesse constante honorable à peine rompue par trois brefs arrêts destinés à « changer de conducteur ».

C'est donc chez nous qu'Erica et Serge vivront ensemble ces quinze jours de villégiatures.

Quant à nous, après nous être détendus et reposés ce samedi, non sans avoir assouvi nos désirs...

à l'instigation de Manon qui, à la manière d'une chatte en quête de caresse se frottait, sur moi, sur son mari, sur Erica, nous léchait les lèvres en ronronnant son envie, nous caressait les seins, glissait ses mains dans nos joggings, y flattait nos intimités... Manon nous manifesta si bien ses aspirations à nous faire l'amour, à nous trois ensemble ; nous manifestant si bien son avidité irrépressible, nous força dans des enchevêtrements doux, tendres, forts et sensuels, et aussi, fantasques et intenses : tant, que notre excitation n'aurait pu se calmer seule. Et la première à la soigner fut Erica qui se jeta entre les cuisses de Manon et avala sa chatte avec cette fougue qui caractérise ses pulsions sexuelles les plus indomptables... Dans sa vocalise Calassienne Manon jouit vite... De ses bras battant l'air en mesure...En accords avec la démesure de son orgasme agitant ses jambes en spasmes erratiques... Sans reprendre souffle, Elle renversa la prise et engouffra sa tête entre les cuisses d'Erica... Qui jouit aussi vite en se contorsionnant aussi bien qu'un boa constricteur doté du feulement de la panthère...

Evidemment messieurs-dames : Serge et moi aux premières loges, n'eûmes point à le déplorer, d'autant que, admirer leurs libations, s'échauffer le sang de leurs excitations, humer leurs parfums de stupres, attisa nos désirs jusqu'à la raideur had-hoc de la hampe... Et, sans que nous ayons eu à craindre la crampe, comme nul n'était nécessaire que leur bouche flattât nos mâts raides comme des fiers à bras, en une chorégraphie lascivement synchrone, envoûtantes, émoustillantes, voluptueuses, licencieuses et insolentes, elles virent s'enficher nos mâles aiguillons dans le jus à cramouille de leurs cocons. Et elles nous baisèrent en chœurs : de leurs chants de plaisirs en canons, de leurs sexes de succubes à l'unisson de nos sexes de priapes, des accents salivaires de leurs succions syncopées peuplant leurs baisers saphiques, de leur maîtrise à nous mener par la queue en nous maintenant aux portes de l'orgasme aussi longtemps qu'elles le souhaitèrent, alternant les « larghetti e li vivaci » de « coda en coda e bis repetita » et nous firent éjaculer à l'instant du point d'orgue précisément inscrit sur la portée de leurs orgasmes...

Elles nous baisèrent tel qu'elles l'avaient sûrement décidé.

Je crois même pouvoir dire quel fut le jour où elles s'accordèrent sur ce sujet : je parierai bien que ce fut ce mercredi dernier ; fort sûrement en attendant notre retour commun, Serge et moi ; et plus sûrement encore après que, très certainement en la prenant « par surprise », Erica aura fait jouir Manon de ce contre-ut : — hu hit hut – hut – fiouu – p'f'iiii ! — Petits hit's de soprano que j'adore !

Je les adore tant qu'aussitôt je ne parviens que rarement à me retenir d'éjaculer en crooner crânant :

AH ! Ouh – ouh – Wouah ! — Accent tonique sur le temps fort.

Oui ! C'est sûrement mercredi que cela se déroula dans leur appartement où elles nous attendaient.

Nous les trouvâmes sagement assises sur le canapé mais collées telles des siamoises ; sagement assises ? Leurs jupes montant haut sur leurs cuisses jusqu'à dévoiler les petits nœuds brodés de leurs petites culottes, rouge et blanc pour Manon, noir et rouge pour Erica, elles se tenaient par la main, doigts entrelacés, yeux brillants, lèvres gonflées et humides, coiffées à la sauvageonne. Ce qui, du reste, leur va à ravir et nous les rends encore plus désirables que toutes les tenues réputées sexy.

D'ailleurs, avides, nous nous empressâmes de venir goulument goûter à leurs lèvres luxurieuses : celles de nos maîtresses avant celles de nos épouses : comme le conseillerait la coutume en vigueur chez les gens honnêtement lubriques. Du moins, si cette coutume existait vraiment !

Néanmoins, entre-nous cette ordre-ci étant devenu systématique, vu de « l'extérieur », il pourrait-être pris pour une « coutume ». Néanmoins...

Au diable, les coutumes !

Néanmoins, disais-je, entre-nous, cela est pur plaisir relevant de nos désirs de partages fous.

Ainsi, après m'être délecté aux lèvres pulpeuses du doux et onctueux baiser de Manon, j'embrassai tendrement les lèvres glacées d'Erica qui avalèrent vivement mes lèvres. Et sa langue, plus grenue et dilatée que d'ordinaire, fouilla ma bouche sauvagement mêlant à ma salive sèche le velouté de sa salive onctueuse.

Tous ces signes ? Pas d'erreur : elles avaient bien baisé et en avaient beaucoup joui.

Et j'avais pensé : – Tant mieux !

Parce que ma journée m'avait gonflé des ces merdes pondues par ces emmerdeurs institutionnels et leurs post-it à la gomme arabique postés par l'autorité de leurs postes à la gomme à raz biques : ces circonvolutions à « rendre chèvre » ; circonvolutions chiées par leur principe de précaution ; principe de précaution n'ayant pour toute vertu qu'à les affranchir de toutes prises de responsabilités ...

Et, aussi abruptement que le souvenir venait d'assaillir mes pensées, la langue d'Erica repoussa ma langue et ses lèvres la chassèrent hors de sa bouche tandis que se redressant elle me poussa, me renversa au sol, dégrafa la ceinture de mon futal, saisit ma bite molle, entre pouce et index décalotta le gland, écarta sa culotte, et le pointant entre ses lèvres, le fit rouler dans son con en y enfonçant ses doigts. Et les conservant en elle comme coiffe de ma bite, elle me baisa en disant :

Espèce de salop, c'est tout l'effet que je te fais !

Que non, voyons ! Vite, je lui prouvai qu'elle ne me laisse pas de bois, en me bandant de tous mes muscles de la raideur d'airain d'une statue de bonze mais en bandant d'une bite que je sentis ... Plutôt paresseuse. Néanmoins, je crus que ça lui parut suffisant puisqu'elle se libéra de ses doigts, me chevaucha à la hussarde et entreprit une cavalcade à bite débattue. Toutefois, elle en ironisa quelque peu en s'adressant à Manon :

Tu vois que j'ai raison : il est amoureux de toi ce salop qui ne bande dur plus que pour toi ! —

Tout en me fusillant de ses yeux fauves incendiant la pénombre s'emparant de la pièce. Cependant, son galop eut vite raison de ma torpeur et bientôt je me retrouvais raide de plaisirs et de bonheur... D'autant que Manon offrit son sexe à ma vue. Puis, s'accroupissant à demi, une jambe genou à terre, l'autre jambe fléchie en appui sur le pied, vint, sur ma bouche, frotter ses lèvres intimes, et son bouton d'amour.

Sans ralentir sa chevauchée Erica se pencha et gratifia Manon d'un baiser sonore... Et si baveux qu'il dégoulina sur mon torse.

L'instant suivant, Erica se coucha sur moi et joignit sa langue à la mienne courant dans la faille vermeille de Manon...

Erica se redressa un peu... Et sous mon menton, je sentis sa bouche happer la bite de Serge. Et ses joues se gonfler autour d'elle que je sentais glisser...

Elle se redressa encore et de main ferme pointa la bite de Serge sous les lèvres vaginales de Manon, et donc, sur ma bouche. Juste quelques instants avant d'exiger :

Serge ! Viens m'enculer ! Et je veux que sa bite dans mon con sente bien ta bite dans mon cul. —

Ah bon ! Et ça changera quoi avec dimanche soir ? — Crus-je malin d'ironiser.

Elle me pinça les tétons tandis que je sentais le gland de serge se glisser doucement dans son anus.

Et tout le temps que dura sa lente pénétration, Erica tritura mes tétons en tous sens, un rictus moqueur aux lèvres...

Voilà ! Ça au moins c'était nouveau !

Car la bite de Serge s'agitant dans l'anus d'Erica fut tout aussi agréable à ma bite que les fois précédente : ni plus ni moins ... Sauf que, cette fois-ci, trente seconde plus tard, relevant son bassin, cambrant ses reins, elle déconna non sans ostensiblement laisser ses lèvres chatouiller mon gland.

Et à chaque coup de Serge elles glissaient dessus mais elles me laissaient « bite orpheline ».

Ah bon ! C'était ce qu'elle voulait ? Bien ! Dès lors je m'engageai exclusivement et avec la plus vive attention aux adulations que ma bouche et ma langue adressaient au sexe de Manon...

Mais Manon jouit trop vite. Et surtout trop violemment et trop intensément pour qu'elle ne me quittât point précipitamment pour aller, chancelante, se jeter pantelante en travers du canapé...

Ah la salope ! Elle avait parfaitement œuvré, ma femme ! Idéalement œuvré pour me manœuvrer à sa guise, ma petite salope d'amour ! Sûrement l'avait-elle si intensément sucée de sa bouche habile et manipulé de ses doigts agiles qu'elle demeurait encore assise sur des charbons ardents, Manon !

Seulement, croyez-le ou pas, j'aime beaucoup les nouveaux jeux de ma petite salope d'épouse ; j'aime beaucoup ses initiatives, expérimentations et autres prises de décisions et je l'aime beaucoup en maîtresse organisatrice... Bref ! Je n'ai aucune envie de me plaindre, au contraire.

Tandis que Manon avachie cherchait un nouveau souffle, Erica se releva en veillant bien à ce que Serge reste dans son cul. Elle se retourna, forçant Serge à m'enjamber, recula, et recula encore de telle sorte que sa chatte béante, la verge de Serge dans son cul et ses couilles bagotant dessous se retrouvassent idéalement placés au dessus de mes yeux. Alors, elle s'accroupit et, se substituant à Manon, vint me filer sa chatte à bouffer.

Un instant, Serge resta immobile. Mais Erica, se mettant à danser sur ma bouche tout en s'enculant sur la bite, engagea Serge à ne pas mollir. Et sur la pointe de ma langue massant la corolle de ses fleurs vaginales, je sentais la bite travailler. Et la mienne tressauter à son rythme...

Manon vint s'assoir entre mes cuisses et lentement, affectueusement, sensuellement de sa main caresser mon sexe, ajoutant parfois à ses caresses la pointe de sa langue, l'imisçant dans la fente de l'urètre, chatouillant le frein ou les renflements du gland. Et je sentais ses caresses glisser tendrement le long de la hampe, envelopper les bourses, les choyer, puis remonter cherchant à coiffer le gland de son prépuce...

Quelquefois, je sentis son majeur maladroitement trembler à vouloir caresser ma couronne anale.

Et chaque fois que je voulus lui faciliter cette exploration, elle retira vivement sa main...

Erica frissonnante des plaisirs avant-coureurs de sa jouissance s'avachit sur mon ventre bouche ouverte sur mon pubis. Net la main de Manon abandonna mon sexe. Mais je sentis les lèvres d'Erica le lui interdire. Ou plutôt exiger : — Viens ! —

Manon ne se le fit pas répéter : à genoux elle vint illico à con, s'empaler profond sur ma verge, s'incliner vers l'arrière nous offrant la vue de son clitoris tuméfié qu'aussitôt Erica se plut à sucer.

Ainsi, au dessus de ma bite sur laquelle Manon roulait des hanches, la langue d'Erica courait lécheuse mêlant sa salive à la cyprine abondante filant sur ma base virile pour me glisser sur la raie, au dessous du sexe d'Erica je léchais son stupre que je mêlais à ma salive tandis qu'admirant l'œuvre impudique de la bite de Serge dans l'anus de mon épouse, je m'en fascinai.

Serge jouit en premier, suivi de très près par Manon qui une fois encore m'abandonna en s'enfuyant.

Une fois encore sa jouissance fut principalement clitoridienne. Et elle fut à la fois si prenante et violente qu'elle ne put se dominer plus pour espérer jouir aussi de ses pénétrations sur ma bite...

A la maîtrise de ses contractions vaginales parfaitement cadencées, à leur rythme mesuré, je sus qu'Erica se dominait pour ne pas jouir avant qu'elle l'eût voulu...

Après avoir éjaculé Serge resta encore un temps enfiché dans l'anus de ma femme, le bassin secoué de spasmes erratiques. Quand ils cessèrent, Erica se laissa emporter par la violence de sa propre jouissance. Elle contracta ses muscles pelviens sur ma bouche, son clitoris durcit comme un caillou, sa vulve inonda ma bouche de son flux d'orgasme. Et elle se décula vivement faisant s'épanouir la rose anale et couler le sperme de Serge le long de sa fente jusque sur mes lèvres...

Alors seulement, ma bite éjacula, seule et pour la galerie. Mais lorsqu'elle commença à débander Manon vint et l'avala entière. Et de sa langue, avec une apparente avidité, se repaître de mon foutre... Entre-nous deux, cela est aussi totalement nouveau car, auparavant jamais Manon avait sucé mon sexe, en aucun de nos précédents accouplements, juste si, comme tout à l'heure, parfois sa langue l'avait-elle subrepticement ou timidement léchée. Or là, elle faisait bien plus que la sucer.

Oh ! Là, sûrement y a-t-il une très forte implication « Erica-sienne » !

Ou alors, je ne connais plus Erica.

De toute façon, cette fois non plus je ne me plaindrais pas : non !

...

A peine tentions-nous de retrouver respiration descente que le téléphone d'Erica sonna.

A l'autre bout, son fils (qui s'avère aussi être le mien) lui demanda : — Tu arrives bientôt ?

Justement, la mère rétablissant « l'ordre des choses dans leur bon ordre  » lui répondit sèchement :

Je sais pas : je suis en réunion... Et oui, ça risque de durer... Mais ton père ne vas pas tarder —

En me regardant malicieusement. Ce qui me signifiait clairement qu'elle préférait rester encore en compagnie de ses amants, qu'accessoirement je m'occupe une peu de « son fils ». Et peut-être même qu'elle ne voulait pas que je reste plus longtemps « entre leurs pattes ». Ce qu'elle confirma :

Vas-y ! Je rentrerai plus : nous avons des détails à régler. —  

Il faut croire qu'il s'agissait de plus, que de banals détails car elle ne rentra que le lendemain soir.

Ah ! Il est donc si loin ce temps où son fils était « la prunelle de ses yeux » ?

Une chose est sûre : il n'est plus le « centre de son monde ». Et vraiment ? C'est mieux ainsi

...

Ce samedi matin, notre premier accouplement de la journée débuté vers les neuf heure, juste après le petit-déjeuner, s'acheva sur les coups de la cloche de onze heures, par une conformation jusqu'alors inusitée au sein de notre quatuor : il se termina par une sodomie décidée par ma femme et parfaitement accomplie par Serge dans mon cul. Oui !

Sur quoi, mes trois amants plongèrent dans l'extase d'un doux sommeil tandis que je nourrissais le feu de nouvelles bûches... avant qu'à mon tour, je les rejoignis dans les bras de Morphée

...

Sur le coup des quatre heures du dimanche matin. Marion et moi partîmes vers Alcossebre – Catalunya – Espagna, notre destination finale.

Mais avant notre départ, nous copulâmes encore trois fois ensemble. Et j'eus de nouveau à subir une sodomie ; une « grosse » sodomie, que celle-là : une sodomie exemplaire exécutée par ma femme...

Je reviendrais un peu plus tard sur ces « intermèdes » : je ne peux nullement les oublier

...

Depuis 1960, notre famille possède à Alcocebre (les deux orthographes vont bien), une dépendance d'une vielle hacienda ayant appartenu à la famille de ma tante (l'épouse du frère de mon père). Et que, mis à part l'été, nous sommes les seuls à fréquenter un peu, au printemps, ou en automne, aux époques où la nature est splendide, le soleil doux et apaisant, et les touristes quasi absents ...

Quand, voici cinquante ans, j'ai découvert Alcocebre, ce n'était qu'un petit port de pêche et des exploitations agricoles assez chiches. Et l'eau douce y était rare. Et le tourisme quasi inexistant. Depuis Toulouse, il nous fallait deux jours de route pour l'atteindre : parler de « route » est évidemment un doux euphémisme. Mais, une fois arrivés, qu'est-ce qu'on y était bien !

Depuis le pré, on voyait la mer devant nous. Un petit kilomètre nous sépare d'elle, si l'on tire droit par les sentiers le long des champs... Sauf qu'aujourd'hui, du jardin on ne voit plus la mer : le front de mer est intégralement bâti de résidences de Tourisme. Et derrière le front aussi : jusqu'à vingt mètres de la maison marqués par le fond du jardin. On ne se plaint pas, non, puisque lorsque tout ce fatras déborde d'assoiffés de soleil et de sable brûlant, nous sommes absents... Bref !

Nous arrivâmes autour des neuf heures. Julian nous attendait. Et tout était prêt pour nous recevoir.

Julian ? Nous nous connaissons depuis l'âge de huit ans. Et pour le moins, mon premier et vrai prof d'Espagnol, ce fut lui, comme je fus son premier et vrai prof de Français...

De Julian, peut-être en parlerai-je, une autre fois, ou ailleurs.

Le plus important aujourd'hui ? C'est la tendre et spirituelle relation qui m'attache à Manon. Car depuis notre arrivée à Alcocebre, tout le confirme : nos promenades bavardes, nos discutions scientifiques et techniques, nos idées philosophiques, notre nonchalance conduite vautrée sur un transat ou sur le sable chaud de la plage, juste interrompue par quelques menues obligations professionnelles – au compte desquelles s'inscrit « notre journal », puisque c'est une concession commune faite à Erica qui le croit, dit-elle, « utile pour le menu de mes recherches sociologiques ». Le reste de notre temps, nous le consacrons aux câlins excitants et torrides... Nous conduisant à des relations sexuelles paisibles dignes de « l'amour à la papa ». Cependant, elles nous comblent de joie.

Avant Manon, j'ai eu autour de moi une cinquante de « groupies professionnelles », ce qu'on appelle communément : disciple, ou élève. Y compris ma femme. Je le sais aujourd'hui par l'exemple de Manon. Mais avant Manon, je n'avais jamais ressenti d'attirance physique, ni communion spirituelle pour aucune d'elles. Par la même « preuve par l'exemple » je sais avoir eu des complicités intimes avec quelques-unes. Et si toutes, complicités et intimités, furent bien attirées par des atomes crochus de la Physique des corps, aucune n'ouvrit la voie à l'ordre physique de la chair... Et de l'amour : Erica mise à part et « loin devant ». Déjà parce que lorsque je fus attiré par elle, lorsque mon coeur et mes sentiment s'y attachèrent, j'étais à peine un « apprenti » : aussi bien en Sciences qu'en amour.

Aujourd'hui, je sais que si au début de notre relation, nous avions cherché ensemble à n'apprendre que « l'amour convenable », le « sexe moral », dans des pratiques exclusives conformes aux carcans de la bienséance, enfermées dans le microcosme de la décence, sagement attentifs à la Pédagogie des « bonnes mœurs », notre couple aurait rapidement volé en éclats. Et certainement notre amour l'aurait précédé dans les limbes du mépris.

Certes, entre-nous, il y eut aussi « plus » que l'amour. Et « beaucoup plus » que nos libertinages...

Erica s'est nourrie intellectuellement, spirituellement, physiquement, de mes savoirs comme de mes libéralités. Et sa fougue et ses passions de jeunesse se sont canalisées dans ma nonchalance : oui, sans erreur je fus réellement son pigmalion.

Et moi, je me suis nourri de tout ce qu'elle « suçait » de moi, de tout ce qu'elle suscitait en moi, jusque dans les sentiments, à « vouloir être », à « savoir être », « à vouloir savoir jouir » de la vie et de ses plaisirs en refusant d'avaler naïvement que le « monde est beau ». Et si aujourd'hui, j'attache plus d'importance aux relations humaines, si aujourd'hui mon humanisme gagne sur mes Sciences, c'est principalement à Erica que je le dois. Et peut-être plus à ses « propres libéralités libertines ». Alors oui, Erica est aussi mon égérie.

Conjointement nous fûmes pigmalion et égérie. Aujourd'hui, nous ne le sommes plus ensemble parce que nous n'en avons plus besoin pour nous-même. Mais, aujourd'hui nous avons nécessité à être le pigmalion et l'égérie d'autres « consciences » situées hors de notre couple. Peut-être par les obligations de la Vie à exiger de vivre intensément, sinon utilement, dans la transmission des savoirs et des pouvoirs qui sont utiles à la Vie, à son évolution et à sa croissance...

Non ! Ce que je défends ici n'est pas si inepte qu'il peut vous y paraître. Et je me défends devant vous que ce soit de l'orgueil : je crois juste que c'est de « la nécessité de la vie » et le seul « ordre des choses » qui puisse « honnêtement » se concevoir.

Erica et moi, si nous sommes liés d'un amour et d'une communion que nous croyons indestructibles, si nous nous attachions à l'enfermer dans notre « microcosme du bonheur conjugal », si nous le gardions enfermé sans son « petit confort intime », alors nous nous perdrions exactement dans une « norme conformiste » semblable à celle que nous raillons, à celle de « l'amour convenable », du « sexe moral » et de la Pédagogie des « bonnes mœurs ». Donc, je pense pouvoir affirmer que, si nos postures de pigmalion et d'égérie sont utiles à notre survie, elles sont inutiles à la solidité de notre couple. Et sûrement, vouloir jalousement en conserver l'usage en son sein, contribuerait à sa perte. Et subséquemment à la notre. Alors que, par les exemples récents servis au travers de nos expériences de libertinage retrouvé, nous constatons que nos postures ont utiles à d'autres. Aussi, qu'au delà de tout archétype de décence, ça leur procure du plaisir, du bonheur et de la joie de vivre

... Mais je ne voudrais pas vous ennuyer avec ma philosophie de supérette...

Cependant...

Philosophiquement comme amoureusement, mes comparaisons entre mes communions privilégiées avec Erica et celles tout aussi privilégiées avec Manon, m'ont sérieusement éclairé sur ma vie à venir.

Je pense aussi, qu'en raison de certaines circonstances de la vie, pas toujours agréables, parfois même très pénibles, harassantes, déconcertantes, déstabilisantes, etc, et etc, j'ai longtemps eu un fort ascendant sur mon épouse. Et vraisemblablement que, elle et moi, en fûmes longtemps inconscients, que tout aille bien ou que tout aille mal, très au-delà des liens de notre amour qui nous le masquait. Je crois que mes engagements et mes luttes la rassurant, surtout durant les périodes où tout était sombre, on fait qu'Erica a longtemps tenu enfermé verrouillé son caractère fort et autoritaire : celui-la même qui, dans le passé, fit d'elle une « patronne sévère et intransigeante ».

Je sais aujourd'hui que l'un des facteurs ayant conduit à sa libération s'est produit lorsque j'ai choisi de moins me « mettre en avant » : de moins m'impliquer dans les apparences ; lorsque j'ai choisi de laisser aussi mes faiblesses s'exprimer. Et peut-être davantage, lorsque j'ai choisi, notamment sur le plan sexuel, de la conduire à prendre de l'ascendant sur moi : à la laisser me « dominer ». Lorsque j'ai accepté de me livrer nu à ses fantasmes secrets, surtout ceux qu'elle repoussait avec violence : me livrer nu en jetant toutes mes inhibitions loin de ma raison...

Vous savez, puisqu'elle vous l'a avoué, autant pour elle que pour moi, la pratique de la sodomie n'était pas un trip à nous faire grimper aux rideaux. Lorsque, très rarement, elle se sodomisa sur mon sexe (sur aucun autre), elle n'en éprouva jamais de plaisir physique : c'était juste une légère jouissance psychologique né de l'image vicieuse de la sodomie agitait dans son cerveau. De loin, ses « déviances sexuelles » (comme les qualifient les thérapeutes psycho-rigides de cette morale qui fait mal à la tronche) la portèrent plus vers les relations saphiques desquelles elle jouit toujours, que vers la sodomie...

Je le répète, ce ne fut que lorsque je décidai de me livrer nu à elle, parce que jusqu'alors, aveugle et fanfaron à rejeter mes propres douleurs, je venais de découvrir que sa souffrance de la disparition de Jean-Pierre et Sylvie demeurant toujours vive, quatorze ans après leur disparition, approfondissait chaque jour plus sa mélancolie, qu'elle commença à « dominer » sur ses angoisses. Et je compris que pour les dominer vraiment, je devais admettre de jouer à être pour elle l'objet de sa domination. Mais, ce fut loin d'être évident et plus difficile à élaborer... C'est alors, que je décidai de lui écrire, le fond de ma pensée brute mêlé au fond d'histoires fantasques... Et c'est ainsi que sont nées les nouvelles de « menu people »... Et le déclic vint lorsque je l'engageai à me suivre dans un défi à relever ensemble dans le fantasmagorique feuilleton de « Universal Protector »... Se piquant au jeu, y mêlant même quelques autres complicités, toutes féminines, lesquelles allèrent jusqu'à me déposséder un temps du sujet, Erica y redécouvrit son plaisir d'antan : celui d'écrire. Celui d'écrire autre chose et autrement que des « écrits de nécessité professionnelles ». Tout comme moi je l'y redécouvrit aussi, y trouvant un plaisir aussi fort que nouveau. Et c'est donc, au travers de ces écrits débridés, érotiquement libres, sans ménagement pour aucune pratique, pas même les plus sadiennes, qu'un jour, tandis que nous nous caressions en bavardant, elle se hasarda à caresser entre mes fesses. Tout de go, je choisis d'y répondre favorablement. Me décontractant, cambrant mes reins, je conduis mon anus sous ses doigts et entrepris de m'y caresser l'anus. D'abord, elle me laissa faire... ou se laissa faire : ce qui revint au même. Puis elle durcit son majeur qu'elle fit darder au coeur de mon nœud anal. Et dans un sourire resplendissant, un de ses sourires sourire longtemps perdu, à brûle chemise, elle me demanda :

Dans tes textes, tu parles beaucoup de sodomie masculine. Dis-moi, c'est un fantasme que tu désires assouvir ? —

Je ne sais pas. — Répondis-je sincèrement indécis : — Juste que, si j'en parle, c'est pour réveiller certains souvenirs. —

Quel souvenirs ? — S'étonna-t-elle visiblement très étonnée.

Celui qui te faisait dire après que tu avais fortement joui avec Sylvie : «  Et à vous, entre-vous, ça ne vous tente pas ? ». Alors si j'en parle effrontément dans mes textes, c'est parce que je voudrais savoir si c'est un fantasme que toi, tu voudrais me voir accomplir... —

Il y eut un assez long silence durant lequel visiblement, elle réfléchit. Mais, comme elle ne dit rien, je le rompis :

Je n'ai nul fantasme à me faire sodomiser, ni l'inverse. Mais... —

Elle me regarda visiblement intéressée par ce qui pourra suivre, comme suspendue à ma conjonction.

Si j'étais persuadé que d'offrir mon anus à tes envies permette de te libérer de tes angoisses... J'accepterai que tu me sodomises... —

Elle eut un long frisson. Puis elle se crispa, serra les mâchoires et regarda ailleurs, loin derrière moi.

Une chose est sûre : tu as grand besoin de laisser ton autorité naturelle reprendre le dessus sur tes peurs, sur tes angoisses. Et surtout sur tes souffrances. Alors, si pour cela tu as besoin que je te sois soumis, je l'accepte volontiers... —

Elle n'avait rien dit mais m'avait embrassé fougueusement, ses mains écrasant mes joues. Et pour la première fois depuis longtemps, elle m'avait fait l'amour, vivement et intensément. Et elle en avait hurlé sa jouissance. Pour la première fois depuis bien plus longtemps encore...

Quelques semaines après, elle me demandait si j'acceptai toujours de tenir ma promesse. Je le lui confirmai. Quelques jours plus tard, elle me sodomisa... Et contre toute attente, au-delà de tout ce que j'aurais jamais su imaginer, j'y découvris une jouissance inconnue, envahissante, intense... dont elle s'émerveilla... Et qui s'avéra être « l'origine de notre renouveau »...

Comme quoi ! Il apparaît stupide de s'entêter à vouloir jurer que : « ...jamais au grand jamais ! »

Et de toutes nos dernières et présentes expériences je me félicite. Et mes « idées reçues », je choisis, sans regret ni remord, de les ranger au pavillon des « objets perdus ».

Comme avant mes premières sodomies, la première avec Erica, et plus tard, ma première avec un homme, en l'occurrence, ce fut « M », un homme jeune, en âge d'être mon fils, jamais avant Manon j'aurais pu admettre pouvoir vivre une relation sexuelle aussi délicieuse avec une femme de dix-sept ans ma cadette.

Et pourtant !



 

A suivre.

Patrice



pateric©

 

Par Pateric - Publié dans : Nouvelles - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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