Dimanche 25 avril 7 25 /04 /Avr 12:46

 

Dix huit avril.

Après une très brève nuit de sommeil...

Débutée aussitôt après que Serge m'eut joliment et agréablement enculé pour la seconde fois de la journée. Il était venu m'enculer dans la lancée immédiate d'un enculage exécuté par l'anéros de ma femme aux assauts aussi raides et sauvages que le raid d'un cavalier mongol. Serge muet, avait obéi à l'ordre d'Erica ponctué d'une tape sonore sur ses fesses, de me la remettre sous prétexte que :

Vas-y ! Bourre-lui le cul tout de suite ! Il préfère de loin le « naturel » au « synthétique » : la chair au PVC. Ce qui, je vous l'avoue, est vrai. Vas-y ! Et tu vas voir ce qu'est un vrai orgasme d'homme. Je te l'ai idéalement préparé pour ça et la jouissance qu'il nous a montré, ce n'était qu'un avant goût de l'orgasme que tu vas lui déclencher...

Ce qui aussi, je vous l'avoue sans honte, fut vrai .

Il y a aussi toujours une autre différence entre les deux genres de sodomies :

Lorsque ma femme me sodomise, je bande comme un âne... Et reste longtemps incapable d'éjaculer. Je vois que je bande, mais je perds la sensation de ma bite.

Lorsqu'un homme me sodomise seul, c'est-à-dire, sans que personne ne « joue » avec ma bite, au plus mon plaisir croit, au plus mon érection décroit. Et lorsque je laisse mon orgasme exploser, mon sperme s'écoule hors de moi en un long filet continu. Ce qui ajoute à mon orgasme une étrange sensation de plénitude, qui, très souvent, m'inviterai à m'endormir soudainement : à la manière dont le sommeil gagne les bébés après leur tété. Sauf que moi (a-priori) je ne rote pas. Ceci dit, avant Serge, il n'y eut que « M », plusieurs fois, et une seule fois l'homme du couple que ma femme voit seul, parfois et, a-priori, de plus en plus rarement.

Je dis, a-priori, parce qu'Erica ne m'en parle pas.

Et, parce que moi, je ne lui en demande rien : simplement parce que c'est le genre de relation qui ne m'intéresse pas, qui ne m'apporte rien, tant sur un plan neuronal que sur le plan physique...

Comme quoi, l'alibi de la connivence intellectuelle, l'appartenance identitaire, les concordances induites d'un microcosme commun, ne sont pas forcément un gage d'attirances communes, ni de comportements formatés.

Non, non, ce n'est pas ça : notre nuit ensemble fut bisexuellement très agréable. Sauf qu'une nuit me suffit amplement pour savoir que d'autres ne m'apporteraient rien.

D'abord parce que la femme n'est pas du tout physiquement à mon goût.

Ensuite, parce qu'il m'apparût indiscutable qu'elle était plus attirée par le sexe saphique : au point de s'accaparer sa partenaire. Et que son mari reproduisit le même genre d'accaparement avec moi.

Subséquemment, les relations homosexuelles strictes ne m'apportent aucun plaisir,

Enfin, sur un plan « humain », j'avais auguré que hors de « leur Science » et de leur « homosexualité latente », il n'existe pas grand chose d'autre.

De toutes nos relations sexuelles avec « M » et « J », au-delà de nos désormais totales connivences dans nombres d'autres domaines, nous jouissons délicieusement de nos accouplements bisexuels. Même lorsque Erica jouit seule avec eux seuls ou en compagnie de Salomé, ou lorsque je suis seul avec eux... Y compris en compagnie de Salomé...

Nous ne vous les raconterons jamais. Principalement parce que nous nous, « rencontrons souvent » (au moins une fois par semaine). Même aujourd'hui dans nos relations intimes avec Serge et Manon, qu'ils connaissent et dont ils se réjouissent sincèrement (ne vous en déplaise) ; principalement, parce que nous n'en aurions pas le temps. Ensuite, parce que tout n'a pas toujours à être raconté, voire n'a aucun intérêt à l'être.

D'accord ! Juste une petit aperçu en passant.

Vous connaissez la bisexualité totale de « M » et de « J » ? Ne nous y attardons pas davantage.

Toutes nos relations sexuelles avec nos jeunes amants se pratiquent ensemble : entre-mêlés.

Donc, elles sont entièrement bisexuelles. Et c'est ce que nous aussi nous aimons dans ces relations.

C'est ainsi, que « M » et moi finissons toujours par nous retrouver systématiquement, et tour à tour, pris en sandwiches, d'abord entre chacune de nos maitresses, puis chacun son tour par l'autre... Et, immanquablement, nous y gagnons nos orgasmes totaux éblouissants : péniens et prostatiques.

Et, pour info, lorsque je suis ainsi pris, en sandwich, mon sexe dans le sexe de l'une ou l'autre de mes maitresses, le cul fouillé par l'autre, ou par « M », je bande comme un âne et je finis toujours par éjaculer puissamment à l'instant précis où l'orgasme prostatique me fait perdre toute raison...

En revanche, lorsque c'est Salomé qui œuvre dans mon anus, je n'atteins pas l'orgasme prostatique. Et je n'éjacule pas non plus. Au demeurant la sensation de mon érection pénienne étant fort satisfaisante, je jouis cérébralement très fort.

Voilà pour ce qui me concerne : moi et mes « déviances sexuelles », moi et mes « jouissances ».

Peut-être vous demandez-vous ce que j'aime, ce qui me plaît, dans mes propensions bisexuelles et dans leurs assouvissements ?

Rien.

Ça vous étonne ? C'est pourtant simple.

Ce qui m'intéresse avant tout, et ce qui premièrement me procure du bonheur, c'est « le groupe ».

Puis, l'intimité au sein du groupe. Principalement celle que son propre « moi » décide d'offrir aux autres. C'est alors seulement dans cette « union » que plus rien n'apparaît comme un interdit.

Et c'est, justement parce qu'inversement dans cette « union » se forme une « entité » venant affirmer que rien n'y est obligatoire, que tout demeure possible...

Souvent, tout ce qui s'y produit sans être prémédité, repousse les limites conventionnelles, y compris chez ceux qui ne l'envisageaient surtout pas - certains même les jugeant, jusque dans leurs discours véhéments, impossibles, incohérentes, et bien d'autres « retenues » - finissent par s'y vautrer avec délectations. Et parmi eux, nombreux sont ceux qui en redemandent.

Accessoirement, quand la première fois, Erica exigea que « J » me sodomise, le résultat fut identique aux sodomies d'Erica, à ceci prêt que cette sodomie étant une première pour « J », ne me procura aucune jouissance. Il est vrai que je l'avais acceptée avec l'arrière idée de jouer le cobaye... Parce que, dans son « immense grandeur d'âme », Erica lui expliquant le « naturel et l'intérêt de l'orgasme prostatique dans le plaisir de l'homme » voulait protéger « M » de l'inexpérience de « J »... Alors qu'à moi, hein, vous en conviendrez, l'inexpérience de « J »... Non ! Je n'en ai nullement souffert, d'aucune manière, je n'en ai simplement rien ressenti d'agréable, ni de douloureux : rien. En revanche, lorsque c'est ma femme qui m'encule, je prends toujours un pied gigantesque, que ce soit après avoir fait l'amour normalement, ou avant... Et même pas du tout. Et je vous confirme que les sensations produites de l'orgasme prostatique sont très différentes de l'orgasme « pénien ». Et je vous confirme également que, pour moi, l'un n'a pas de supériorité sur l'autre. Et aussi que les deux réunis, sont un « Anapurna de jouissances ».

...

Le dix huit avril, après une très courte nuit débutée certainement peu après minuit, débutée aussitôt après que Serge m'eut enculé, le sommeil m'emporta nu en travers du lit : en travers et au milieu du lit où mes amants m'abandonnèrent seul. Et c'est seul et le premier qu'autour des trois heures trente, nu sous un plaid. Sur le lit voisin mes amants enchevêtrés dormaient comme des anges.

Oui ! Il y a deux lits dans la même pièce parce que c'est une très très grande pièce qui sert à tout.

Quand on vous a parlé de notre « grange », c'est bien parce qu'initialement elle servit à cet usage... A ceci près que, à l'origine, on y égorgea les cochons à demi sauvages après qu'ils se fussent bien gavés de glands et autres châtaignes, qu'on y lava leurs boyaux dans son grand lavoir débordant des eaux de la cascade, qu'on y sécha et fuma leurs poitrines et jambons dans sa vaste cheminée... Bref ! Faut donc pas s'étonner qu'aujourd'hui elle demeure toujours une « réserve à cochons »...

Non ! Elle ne ressemble plus vraiment à une grange. Mais ses cent-vingts mètres carrés au sol, sans autre séparation que le foyer central de la cheminée, acceptent aisément deux lits dans un coin. Quoique, quand je parle de lit, c'est pour faire simple. Car en réalité, c'est un montage de cubes de latex agencé pour servir principalement de salon d'angle... Et accessoirement, de... Passons !

Le dix huit avril, après une très courte nuit, je me réveillai, et à la lueur de la veilleuse de la paillasse, nous préparai un petit déjeuner. L'odeur du pain toasté et du café infusant fit que nonchalamment, un peu à la façon des pantomimes, il s'animèrent en minaudant. J'ajoutai deux buches au foyer et les rejoignis animé d'un irrésistible désir de les lécher. Et de les sucer... J'approchai donc pour ce faire, soulevai la couette et restais aimanté par la posture du trio offerte à mes yeux. Approchez. Ou imaginez.

Erica allongée sur le dos jambes ouvertes de part et d'autre de Serge à sa droite, Manon à sa gauche allongés chacun sur sur côté, toutes jambes enchevêtrées... La main de Manon enserrait la hampe de l'objet qui ouvrit ma voie anale dont la jumelle demeurait greffée au con de ma femme. Son autre main sur son pubis, elle tenait son clitoris prisonnier entre index et annulaire, majeur caché sous la paume... Et plus sûrement écrivant des mots secrets dans son intimité sacrée. La main d'Erica enveloppait la colonne de chair qui déclencha l'orgasme m'ayant conduit au sommeil. La vue du gland violacé maintenu décalotté émergeant au-dessus du cercle serré des pouce et index joints ravivant le souvenir du plaisir pris, me fit frémir... Ah ça non ! Il ne dormaient plus ! Et les effluves parfumées de petit-déjeuner éveillaient certainement d'autres appétits ! Ah ça oui ! Et s'ils croyaient que j'allais me laisser berner par leurs yeux clos, ou la pénombre de la pièce. S'ils croyaient que, tel un bellâtre, je me laisserais berner par la douce berceuse de danse scintillante des flammes de l'âtre

... J'avais soulevé la couette mû par un désir de lécher et de sucer ? Eh bien soit ! Je n'en fis rien. Plutôt, je m'en retournai vers l'espace cuisine sortir tasses, sous-tasses, claquer les portes, tirer les tiroirs, y faire tinter les couverts et en les y choquant assez bruyamment disposer l'ensemble sur la mosaïque de la table haute servant de séparation : même un mort en eut été dérangé. Ce faisant, j'observai mes amants qui, loin de se sentir gênés par mon charivari, s'étaient mis à en jouer, Serge suçant les seins de ma femme, laquelle suçait sa bite tandis que Manon la pilonnait de l'anéros comme on monte un aïoli dans un mortier. Et sur les fesses d'Erica se contractant de plus en plus vite, je vis monter sa jouissance, et Manon stoppant net juste avant qu'elle explosât, se lever aussi sec, se précipiter vers moi, de ses mains tripoter mon émoi et de sa bouche le faire raidir de joie.

Salope ! — Hurla ma femme en s'accroupissant à genoux. Et s'asseyant sur l'anéros elle s'activa en roulant des hanches et acheva son emballement de plaisir criant : — Salope, tu me le paieras ! — Et ré-embouchant, cocagne, le mât de Serge, le faire claironner... de compote en poire.

Réveil en fanfare, évidemment ! Offrant à ce court moment le prétexte à jouer de manières : de toutes, à la fois ludiques, agréables et plaisantes... Et à rire gaiement entre bouchée et gorgée, comme rient les enfants de leurs blagues de potaches...

Dix minutes plus tard, au premier étage, ensemble sous la douche, nous en riions toujours en nous chahutant de caresses de mousse. Bien sûr que l'on a le droit de se doucher à quatre, si on le désire ! D'autant que dans notre salle de bains, on peut prendre aisément et sans gêne des douches à quatre... De même qu'à quatre on peut aussi profiter de tous ses autres aménagements équipant cet espace à la conception duquel nous avons apporté le plus grand soin dès sa rénovation, voici maintenant trente-deux ans, en prévision du jour où cette grange perdue dans la forêt...

Oh ! Nos prévisions ne vous regardent pas

...

Ce dix-huit avril, autour de quatre heure du matin, après l'échange de doux baisers, Manon et moi, montâmes et voiture, en laissant joyeusement Serge et Erica seuls profiter de se combler de plaisirs, nous partîmes, via Puigcerda, en direction d'Alcocebre où nous arrivâmes autour de neuf heure, où comme je vous l'ai déjà dit, nous attendait mon ami Julian qui avait tout idéalement préparé pour que notre installation y soit agréable : tout, y compris un petit déjeuner des plus copieux... Et des provisions à profusions...

Ce qui est fort appréciable chez Julian, outre son immense amabilité et ses « savoirs faire », c'est sa discrétion qui lui fit nous accueillir sans aucune marque de surprise, ni pointe de curiosité. Tout juste s'inquiéta-t-il poliment de savoir si : Todo esta bien ! — ; — Si, si : muy bien ! Gracias ! —. Et, juste avant de nous laisser seuls :

Si tu as necesidad de cualquier cosa, llamas-me —

Nous signifiant clairement, qu'il ne viendra que si on le sollicite. Ce qui, soit dit entre-nous, ne serait d'aucune utilité tant il avait pensé à tout, au-delà du nécessaire...

Dès qu'il eut franchi le portail, je me dévêtis, car, ici et dès cette saison, j'aime y vivre nu.

Chez moi, dans la grange, j'aime aussi vivre nu, mais, c'est plus tard dans la saison. Et aussi, avec plus de prudence en raison de la survenance possible de quelques touristes aventureux qui viennent se perdre sur nos terre à vouloir tenter de découvrir la source de nos cascades... Alors qu'ici, à Alcocebre, le jardin étant suffisamment clos, et les haies de lauriers suffisants touffues, il est peu à craindre que qu'on s'offusque de ma coutume naturiste.

Sans poser aucune question, Manon se dévêtit aussi.

Vers dix-heure, nous nous allongeâmes sur le sofa en terrasse et nous endormîmes presque aussitôt à la demi-ombre de l'ormeau. Vers treize heure, le soleil nous réveilla, écartant deux nuages des flèches des rayons du zénith de sa course darda dans une trouée de la frondaison. Exactement, je sentis sa chaleur adoucie des caresses de Manon sur ma peau qui les remercia jusque dans ma bandaison. Manon toute de douceur parée vint s'allonger sur moi et de sa langue léchant mes lèvres, de ses lèvres sexuelles avala mon érection. Elle m'aima ainsi, lentement, de toute sa douceur sensuelle : elle m'aima à m'en faire perdre raison.

Nous déjeunâmes à l'heure espagnole d'une frugale collation et enfourchâmes les vélos pour une escapade côtière favorable à la digestion. Au bout de la route, nous empruntâmes le chemin des champs pour rejoindre la route des plages de Tour Blanche aboutissant à l'entrée du « parc naturel du prat des cabanes ».

[ Dans mon pays, l'Occitanie, nous appelons « cela » aussi « prat », en marquant un accent sonore sur le « T ». Donc, comme je sais ce qu'est un prat, je le garde toujours à part, pour moi, et ne le transcris jamais en langue d'Oï, encore moins dans notre langue française dégénérée, celle qui, loin de favoriser ses accents, aujourd'hui avale (et banni) toutes ses voyelles : ne vous en déplaise... Je dis ça, non pour affirmer la supériorité de ma langue latino-romane sur l'anglo-romane à laquelle nos institutions veulent me convertir, par télévision y compris, mais pour vous tenter de vous faire comprendre que, au point d'un point de vue linguistique et culturel, nous autres occitans partageons plus de connivences avec nos autres voisins latins, qu'avec les sujets de sa « gracieuse majesté. »... Même si. Même si ? Oui: même si quelques-uns de ses nobles sujets sont aussi des héritiers de notre Occitanie...

Je dis ça aussi, avec le secret espoir de vous faire réfléchir un peu sur l'ineptie d'un débat branlant, aussi absurde que dégradant, branlant du chef derechef, le prélat aussi dépossédé de notre héritage identitaire que ceux qu'il juge inaptes à s'intégrer ; un débat bluffant le brelan de dames au grand dam des honnêtes citoyens les relents de xénophobie ; un débat se vantant de définir avec certitude ce qu'est « MON » identité française... Eh bien non ! Je ne peux pas l'admettre, cette définition identitaire qui est fondée sur le reniement de « ma nuit des temps concourant à l'évolution de ma vie pour la nuit des temps à venir ». Je ne peux pas l'admettre, parce que ce débat est nul en lui-même, puisqu'il admet aussi la désespérance de ces « enfants » dans la pratique et l'usage de sa langue, puisqu'il dénie ses erreurs passées à avoir toujours voulu « faire assimiler », sans lui même avoir voulu assumer «d'assimiler » les acquis de l'autre autrement que par l'utilisation de sa servitude et de sa misère. J'ajoute que, chaque fois qu'il se désole de la faiblesse d'usage de ses compétences orthographiques et grammaticales dans l'emploi du français, et qu'il se désole de son « manque de formation pratique », je me fous de sa gueule... Et plus encore de sa bannière de Pédagogie. Et de son logiciel qui serait censé lui attribuer son statut de science. Je me fous de sa gueule car qu'est-ce donc que la pédagogie à son origine, sinon qu'une antique technique fournie à l'usage des esclaves grecs chargé de « l'élevage des enfants » dans l'art du respect et de la discipline envers ses maîtres : de l'élevage et non de l'éducation. Quant à l'enseignement, cette pédagogie n'en parlait pas. Et si l'on pousse un peu plus avant, l'on constatera qu'il existait une discipline à l'usage des maîtres d'alors. Des maîtres tel Socrate, pour ne parler que de lui, parce que ses concitoyens l'assassinèrent... Peut-être parce qu'il refusaient, déjà, d'admettre les vertus de la didactique comme discipline propre aux Enseignements... Bon oui ! Comment imaginer un instant que notre « Education Nationale » puisse recourir à la didactique... Quand justement sa désignation naturelle de « Enseignement Public » refuse d'être le pendant de ce que revendiquent sournoisement les institutions de « Enseignement Privé ». Je suis trop républicain, et sûrement plus libertaire encore, pour consentir la plus petite parcelle d'autorité à l'enseignement privé. Ni même lui concéder le moindre intérêt : je déteste les fabriques à clones et les tenants de l'uniformité. Subséquemment, je me désole que « nos grandes écoles » en soient devenues les « institutions de l'excellence »... Même si, je comprends mieux ce qui se passe... Et les dépasse, eux : les managers branlants (ou les branleurs manageant) du cadre rigide de notre identité...

Je sais ! Vous préférez quand je vous parle de ma bite et de mon cul. Ou de ceux de mes amants. Et de ceux de ma femme... Seulement voilà : c'est l'une des raisons par laquelle nous sommes « libres ». Non pas notre libertinage mais par notre conscience à savoir et pouvoir refuser l'uniformisme : l'uniformisme étant sûrement appelé (s'il ne l'est déjà) à devenir supérieurement dégénérescent à ce que ne l'a jamais été le conformisme.

Voilà ! C'était ma pensée du dimanche matin vingt-cinq avril dix-heure quarante cinq - mais, de grâce, ne prenez pas cela pour un sermon - tandis que Manon nue et resplendissante dort paisiblement près de moi sur le sofa de la terrasse. Je m'étonne chaque jour davantage de tout ce qu'elle anime et excite en moi, tant sur un plan sexuel que sur les plans intellectuels et spirituels ; de ce que sa vue, sa présence, ses attentions, ses questionnements, ses réflexions, ses hésitations et ses doutes, surtout les doutes agitant ses angoisses grandissante quant à son avenir d'enseignant chercheur, peuvent libérer mes propres réflexions et parfois agiter ma colère à désirer cogner les connards, juste pour le plaisir de cogner ; surtout ne pas tenter d'expliquer ; surtout ne pas tenter de justifier ; juste cogner : cogner pédagogiquement, pour que ça rentre bien dans leurs tronches ; qu'ils apprennent ce que c'est que de subir ce genre de coups : qu'ils en aient peur. Et plus peur encore des résultats de mon pouvoir de répression à leur encontre.]

Voilà !

Aujourd'hui, j'ai compris pourquoi je suis amoureux de Manon tout en demeurant enraciné dans l'amour que je porte à Erica. Encore une fois, ma femme avait raison : ma liaison avec Manon n'est en rien une liaison adultérine. Ni plus ni moins que nos autres liaisons sexuelles extra-conjugales. Même si je voue à Manon un amour sincère et puissant alors que de nos autres liaisons, je ne jouis que de plaisirs physiques et de joies simples, y compris celles accomplies avec le mari de ma maîtresse Manon devenu l'amant favori de ma maîtresse femme. Si : tôt ce matin nous nous sommes téléphonés. Et c'est, la voix tremblante, et par des mots troublants, au sens commun s'entend, que nous nous sommes avoués nos attirances et penchants amoureux communs pour nos amants respectifs. Tout comme nos désirs à les assouvir en totales complétudes sexuelles et intellectuelles.

Erica m'a conté par le menu détail, ses jouissances, ses orgasmes... Et ses plaisirs pris à jouer à sa guise de la virilité de Serge jusqu'à son épuisement... Et comment elle avait pris plaisir à le mener par le « bout du nez »... Et comment il y avait répondu avec un plaisir soumis : comment il avait (lui aussi) jouis de sa défloration anale... Comment maintenant il en atteignait l'orgasme : j'en ai bandé dans la main de Manon.

De même, je lui ai conté ma semaine passée avec Manon. Semaine entière passée à nous prélasser sur la terrasse, à nous balader en vélos alentour, au bord de mer, dans les chemins en bord des champs tout en discutant de très très longs moments... Et en faisant l'amour, très souvent et n'importe où... Ajoutant que, nos plus grands plaisirs sexuels ont été pris dans la nature environnante, et qu'ils ont été conduits avec un classicisme déconcertant... Ce à l'encontre de quoi ma femme m'a averti :

Que tu sois amoureux de Manon me procure beaucoup de joie. Mais pas que tu lui fasses l'amour juste comme un débutant. Affirme-toi aussi fort sexuellement qu'intellectuellement car c'est ce dont elle a besoin venant de toi : c'est ce qu'attends son amour pour toi. Pour le reste, le « quotidien », son amour pour son mari, comme celui qu'il éprouve pour elle sont suffisants. Crois-moi.    


 

Certainement... A-t-elle raison.



 



A suivre.

Patrice



pateric©

Par Pateric - Publié dans : Nouvelles - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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