Réflexions

Lundi 16 novembre 1 16 /11 /Nov 15:23

 Le "tango d'aujourd'hui" n'est pas ce qu'il était aux origines 

Et les vidéos de tango qui existent aujourd'hui sont majoritairement assez compassées.

Parce que le tango y est interprété sous ses « lettres de noblesses » : il y est interprété comme danse artistique et danse de salons. Et non plus comme danse « purement érotique ».

Néanmoins il est vrai qu'il est difficile de revenir à l'érotisme du « tango originel » qui, fin XIXème début XXème siècles, était la danse de la drague par excellence des « bouges » de Buenos Aires.

C'est là que se retrouvait toute la main d'œuvre immigrée. Main d'œuvre comptant ~70% d'hommes. Et les femmes qui venaient dans ses « dancing chauds », n'y venaient pas innocemment. Allez ! Disons-le clairement : elles venaient y faire « leur marché ».

Cependant, une femme, reste une femme. Et le fond du caractère féminin reste bien que, une femme qui veut obtenir « quelque chose que ce soit » est avant tout une femme qui sait se faire « désirer ». Surtout que, quand elle a le choix, elle aurait bien tort de s'en priver.

A l'inverse, pour une femme, « se montrer trop facile » c'est être (ou apparaître) prostituée. Evidemment ! Ce n'était surtout pas ce que ces femmes recherchaient, là.

C'est donc à partir de ces éléments de ce qu'en société « devait être le caractère féminin convenu » que se sont codifiés les pas du tango. Ils se sont codifiés sous la forme :

Tu me plais, tu me plais... Moi non plus...

Un peu comme on arrache les pétales des marguerites.

Je te veux, je te veux... J'hésite, MAIS :

Tu me veux, tu me veux... Je réfléchis.

Laisses-moi choisir... Mais fais des efforts...

Etc...

Pour caricaturer : trois pas en avant, trois pas en arrière, et plein de chichis dans chaque pas

Un pas en avant deux sur le côté... Et l'on tourne en rond, longtemps...

Puis, lorsque la femme pose une main sur le devant de l'épaule de l'homme mais garde l'autre dans la main de l'homme, ça signifie :

Je suis pas sûre que ça va marcher : fais un effort !

Et c'est dans le « port de tête », sinon dans le regard de la femme que l'homme doit comprendre ce qu'elle attend : plus de virilité, ou plus de tendresse... Ou plus de « soumission »...

Etc.

Ensuite, lorsque la femme laisse une jambe de l'homme s'immiscer entre ses cuisses, c'est qu'elle l'informe qu'il a une « ouverture », voire, une « bonne chance »....

Ce n'est que lorsqu'elle laisse le haut de la cuisse de l'homme frotter sous son sexe, quand ce n'est pas elle qui vient l'y coller, que l'homme peut croire que c'est « bon à emballer »... Sauf, qu'il doit montrer à la femme qu'il a « capté » en ne se contentant pas d'un frottement « furtif ». Bien plus : il doit être ostensible et doit être capable de persévérer assez longtemps sans paraître impatient...

Toutefois, le jeu du :

Je te veux, je te veux... Moi non plus !

Peut durer encore plus longtemps...

Où les corps s'éloignent,

Où l'un et l'autre font mine de « se tirer »,

Où les corps se rapprochent. Et les lèvres aussi.

Où il peut même y avoir baiser...

Où il se peut aussi que ce baiser soit brutalement un baiser de rupture.

Dans tous les cas, c'est la femme qui mène la danse : elle la mène par le « bout du tango »...

La femme peut mener ce jeu avec beaucoup de partenaires : elle les fait « tourner », histoire de créer des émulations, et d'exacerber les désirs...

Ce qu'en disent les chroniques de cette époque et de ces lieux, c'est que chaque femme avait son « style personnel »... Et que jamais aucune femme ne repartait seule

Et beaucoup d'anecdotes rapportent que nombre de femmes repartaient, au moins, avec 2 hommes.

C'est ainsi que naquit la « petite histoire du tango », à Buenos Aires à la fin du XIXème siècle, au bord du Rio de la Plata, dans les quartiers populaires et cosmopolites de la capitale argentine.

Les origines du Tango ?

Pour nombre de spécialistes, le tango tirerait ses origines dans la « habanera » hispano-cubaine, véhiculée lors des fréquents contacts marchands entre le port de La Havane à Cuba et celui de Buenos Aires en Argentine d'une part, et d'autre part de la « combode » africaine importée par les noirs nord-américains affranchis ayant migré en argentine où, au début du XXème siècle, ils représenteront environ 25% de la population.

A l'origine (au cours des deux dernières décennies du XIXème siècle), le tango était interprété par de très petits groupes de musiciens qui jouaient du violon, de la flûte, de la guitare, et parfois en utilisant aussi un peigne recouvert de papier à cigarettes en guise d'instrument à vent.

L'instrument mythique du tango, le bandonéon, n'arrivera que plusieurs années plus tard, dans les années 1900, et remplacera peu à peu la flûte.

Dans un premier temps, le Tango se contentait d'interpréter des mélodies déjà existantes, ou de leur donner des variantes qui n'étaient jamais écrites puisque la plupart de ses interprètes ne savaient ni lire ni écrire la musique. Après quelques années, les premiers tangos écrits ne seront pas signés par leurs auteurs mais par des interprètes qui, eux, savaient écrire des partitions et qui profiteront de la popularité de certaines œuvres pour y apposer leur nom et gagner un peu d'argent.

Les origines du mot "Tango"

La réponse sur la véritable origine du mot sera difficile à donner car chacun y apporte sa version.

Au XIXème siècle en Espagne on utilisait le mot « tango » pour désigner un bâton.

Dans des documents espagnols, le mot existait également dans certains pays africains : mentionné pour parler du lieu où les esclaves noirs se réunissaient pour faire la fête.

Certains disent qu'il proviendrait de l'incapacité des africains à prononcer « tambour » en espagnol (tambor). Il se serait ainsi transformé en  « tango »... Admettons...

Admettons tout aussi volontiers que « tener el tango » (« tenir le bâton ») possède un caractère plus « érotiquement symbolique » que ceux qui précèdent : un caractère fort signifiant de sa « raison ».

L'évolution du Tango

La chose qui est certaine, sinon indiscutable, est bien que le tango est né à la fin du XIXème siècle dans la ville Argentine de Buenos Aires et nulle part ailleurs en Amérique Latine : Buenos Aires, dont l'expansion démographique est alors très importante, amplifiée par l'émigration d'espagnols et d'italiens, et aussi par une vague d'immigration très importante d'allemands, de hongrois, d'arabes et de juifs. Tous ces émigrés viennent former une classe ouvrière, déracinée, pauvre, majoritairement masculine, ayant peu de moyens de communications entre eux en raison de la barrière linguistique.

Hier, les hommes quittaient leur pays en quête de fortune dans le « nouveau monde »...

Tout comme aujourd'hui d'autres hommes fuient leur misère native en quête d'une vie meilleure, principalement captive dans nos pays développés. Le « nouveau monde » n'est plus si nouveau !

Hélas, il crée plus de misère que de richesse. Aujourd'hui comme hier le flux et reflux migratoire forme la classe laborieuse, déracinée, pauvre, majoritairement masculine, ayant peu de moyens de communications entre eux en raison des barrières linguistiques créant aussi « son tener el tango ».

Le signifiant du nouveau caractère érotiquement symbolique du « tener el tango » d'aujourd'hui, ne s'embarrassant des canons de séductions du tango d'autrefois, mériterait certainement des études fort approfondies : plus d'attentions d'ordre ethnologique (éthologique et sociologique, sûrement aussi) que notre, ici, fade et pâle étude de l'érotisme du « tango originel ». BREF !

Ainsi. En 1870, l'Argentine comptait 2 millions d'habitants. En 1895, sa population avait doublé.

A Buenos Aires se concentrait 2 Millions d'habitants, dont 1 Million d'immigrés auxquels, jusqu'en 1910 (environ) sont venus, fuyant la misère de l'intérieur et la rudesse de la pampa, s'ajouter Indiens et Gauchos.

La mauvaise réputation du tango

On commença à danser le Tango dans des taudis et des lupanars, en compagnie des prostituées et des femmes de chambres qui y sont les seules femmes présentes.

L'univers très masculin de l'époque amènera même les hommes à danser entre eux.

C'est de cette origine que le Tango garde sa danse très « corporelle », provocatrice et explicite ; danse qui restera forcément très éloignée des mœurs puritaines de la bonne société de l'époque.

Peu à peu, des chansons vont venir accompagner le tango.

Mais les paroles sont la plupart du temps très obscènes et leurs titres peu équivoques :

Con qué tropieza que no dentra ; (à peu près) = Qui trébuche ne la rentre pas...

Dos sin sacarla ; = Deux sans la sortir -

Siete pulgadas ; = Sept pouces – (où 18 cm, si vous voyez ce que ça signifie)

Qué polvo con tanto viento... ; = Que de la poussière avec autant de vent... -

Pour mieux imager : cette vulgarité se retrouve idéalement dans la fameuse chanson « El Choclo ». Littéralement, ça se traduit : « épi de maïs ».

Mais dans la chanson...

Vous n'avez pas besoin d'un dessin, n'est-ce pas : vous imaginez parfaitement bien que c'est au sens très très, très figuré !

En émigration vers les salons mondains

Le tango va se transporter jusqu'à Paris où il obtiendra ses titres de noblesse.

Mais comment est-il arrivé jusque Ici ? Question sans vraie réponse.

Les jeunes hommes des « bonnes familles » de Buenos Aires n'avaient eu aucun scrupule à fréquenter les quartiers populaires, pour s'y amuser, danser... Et tenter de draguer une jeune fille

(una milonguita, terme d'argot italo-cubain intraduisible qui signifie à peu près « libre de mœurs »)

qui n'attendait que cela d'ailleurs. Et, là, pour s'approcher de la « femme inconnue », quoi de mieux que le Tango ? Car bien sûr, il était hors de question de danser le tango avec les demoiselles de « bonnes familles » ; le tango restera donc cantonné dans les quartiers populaires de Buenos Aires jusqu'à environ 1915 / 1920.

Le succès parisien

A la fin du XIXème siècle les jeunes hommes des bonnes familles voyagent beaucoup vers l'Europe et principalement à Paris. Ils seront le vecteur du changement car alors, Paris n'est pas seulement la capitale de la mode, c'est d'abord une ville d'avant-garde où tout est bon pour y prendre plaisir et se divertir. Dans ce contexte, la danse créée à Buenos Aires n'aura aucune difficulté à s'y montrer, objet de curiosité au départ, puis mode et fureur ensuite. Paris étant alors la vitrine de l'Europe, de la mode : le berceau de tout ce qui est « chic », le Tango ne pouvait donc que se répandre très rapidement à toutes les autres grandes capitales européennes. Et comme il était véhiculé par des jeunes hommes de « bonnes familles » il ne pouvait pas être sulfureux, ni dépravé : il ne pouvait être que « mondain »...

C'est donc, avec cette auréole qu'il reviendra à Buenos Aires pour entrer dans les salons mondains de cette bourgeoisie fraîchement émancipée de la tutelle espagnole, et désireuse de faire de leur capitale le « Paris de l'Amérique ».

Mais, au début « de son retour à Ithaque », sa « gloire » sera frappée du rejet de la société puritaine. Et des censeurs, et autres « directeurs de conscience » apparurent de toute part.

Et le pape Pie X l'interdit à ses ouailles.

Et l'empereur d'Allemagne l'interdit à ses officiers.

Et la Revue espagnole « La Ilustración Europea y Americana » jugea le tango d'actes indécents, fait de gesticulations grotesques et répugnantes... Et donc, toute personne qui s'estimait décente ne pouvait « moralement » pas se laisser entraîner par cette danse.

Et ces jugements furent repris en masse par des journaux anglais, allemands... et même français.

Malgré tous ces rejets, le tango finit par triompher avec... « l'Art du Commerce » :

Les robes pour le tango,

La couleur tango,

Les tango-thés...

Et le tango devint le roi des « salons de danse » de l'avant seconde guerre mondiale.

Somme toute, ce ne sera que bien plus tard que le « style tango » deviendra « danse académique » : autour des années 1950.

Et Art chorégraphique au début des années 1970.

C'est Carlos Gardell (un gascon comme d'Artagnan) qui apportera vraiment « la chanson » au tango, lui conférant aussi, par l'emploi de paroles sensuelles ; sensuelles dans la signification des mots, sensuelles dans leurs arrangements phonétiques et dans leurs accentuations :

... Depuès qué muy dolor dentro my corazòn...

Toujours, « cahotant sur 3 pieds ».

Cahots qui ont aussi fait le succès d'un Julio Iglesias :

- Nous, les hommes, pauvres diables, misérables...

- Vous, les femmes, admirables...

Cahots qui « parlent aux femmes »...

Même sans qu'elles s'en rendent compte.

Alors ?

A quand le tango de nouveau à l'honneur des boites libertines ?

La salsa habanera aussi, c'est bien !

Et la biguine également

Et la samba... En collant bien au partenaire (en s'y frottant bien sans collant, voyons !)

Satisfaits ?

Oh, eh ! Si vous êtes pas contents, hein...

C'est pareil !

 

Pateric©

 

 

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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Dimanche 15 novembre 7 15 /11 /Nov 08:44

Ovidie et jack Tyler ont réalisé un film "pour adultes"... Qu'ils n'avaient voulu en rien pornographique...
http://www.histoiresdesexes-lefilm.com/
Certes, c'est un film qui "parle sexe sans détour" mais c'est avant tout un "film d'auteur" et une "comédie de moeurs" intelligents...
Alors oui ! il comporte aussi quelques scènes de copulations non simulées. Mais il est exempt de violence, de "mauvais état d'esprit" et il est respectueux de la "personne humaine"...
Bref !
Nous préférons vous "coller-copier" les explications et sentiments d'Ovidie directement "extraits" de son blog

Mais avant, veuillez supporter notre avis, dans la droite ligne de notre "point de vue"...
Evidemment !
Nous admettrons que si vous ne vous placez pas sur "notre point de vue", vous n'aurez certainement pas le même avis... C'est bien d'ailleurs pour cela qu'on préconise de changer de "point de vue", pour être en mesure de changer d'avis...

Notre avis sur le CNC (la commission de censure) est que de notre point de vue nous voyons apparaître ses membres comme un ramassis de peignes culs qui se forge une morale, SA morale, "en fonction des vents et courants"...
Sauf qu'il est amusant de savoir, que les "décisions de censure" de cette commission n'ont pas "force d'interdiction" : ce ne sont que des avis consultatifs...
Car, en fait, le droit revient au ministre de la Cuture...
En l'occurence, à M. Frédéric Mitterrand
Alors là !

Le texte qui suit est extrait du blog d'Ovidie.

Cela ne s’était pas produit depuis treize ans, la commission de censure a procédé le mardi 6
octobre à la classification X d’une oeuvre cinématographique.
Et nous sommes les détenteurs de ce triste record, coupables d’avoir naïvement présenté au
CNC Histoires de Sexe(s). Ce film a fait l’objet de deux passages en commission.

Lors du premier passage, l’obtention d’un visa interdit aux moins de 18 ans sans classification X avait été décidée à l’unanimité. A notre grande surprise, le passage en deuxième commission nous a été fatal. Il ne s’agit pourtant que d’une simple comédie de moeurs, ne contenant ni violence ni propos outrageux, qui n’aurait du susciter aucun débat échevelé au sein de la commission.
Notre crime ? Avoir glissé quelques passages explicites de sexe non simulé, pourtant bien éloignés des codes de la pornographie classique. Ni gros plan, ni obscénité, ni dégradation de la personne humaine.
Histoires de Sexe(s) avait pour ambition de s’affranchir des règles de l’industrie pour adulte. Nous aspirions à sortir du ghetto, le CNC nous y a renvoyé aussi sec. Il est généralement reproché aux pornographes de n’écrire aucun scénario, de ne pas travailler la mise en scène, d’être trop éloignés d’une sexualité réaliste, de dégrader la femme.

Ce film relevait pourtant ce défi : présenter une sexualité non caricaturale, et mettre en scène la complexité de la relation de couple.
Habituellement, les scenarii ne servent qu’à introduire les scènes de sexe qui sont la raison d’exister des films
pornographiques. Dans Histoires de sexe(s), les courts passages explicites ne sont que des illustrations des propos tenus par les protagonistes. 95% de dialogues, pour 5% de sexe, et non l’inverse. Très clairement, il ne s’agit enrien d’un film masturbatoire.Avec ce film, nous attendions l’émergence d’un genre nouveau : celui du film traitant ouvertement de la sexualité,affranchi des codes de la pornographie et de son quota d’éjaculations faciales. Notre souhait n’était pas d’êtreexhibé à un public mineur, puisque nous réclamions une interdiction aux moins de 18 ans. Des films tels queBaise-moi (Virginie Despentes et Coralie Trinh-Thi) ou encore Nine songs (Michael Winterbottom) avaient obtenuun visa d’exploitation -18 sans pour autant être classés X.
A l’ère de l’ultra-violence, nous ne comprenons pas que ce petit film indépendant que nous ne jugions pas
«polémique» subisse la pire sentence que l’on puisse réclamer pour une oeuvre de cinématographie. Plusieurs
mois d’écriture et de casting, un mois de tournage, six mois de montage, auront été récompensés par une
interdiction. Nous seront donc classés au même rang que des films de sex-shops, tournés en trois jours. Un triste retour en arrière, dans un pays se proclamant de la «liberté d’expression».

Laissons les chiffres parler d’eux même, Histoires de sexe(s) c’est :

Un scénario de 100 pages
Un tournage d’un mois
8 rôles principaux
Un processus d’écriture à 4 mains
Un film plébiscité lors du dernier Porn film festival à Berlin par un public majoritairement féminin
90% des personnes interrogées considèrent qu’Histoires de sexe(s) devrait avoir une classification moins de 18 ans.
90% des femmes interrogées considèrent qu’Histoires de sexe(s) devrait avoir une classification moins de 18 ans.

ET VOUS ?

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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Jeudi 12 novembre 4 12 /11 /Nov 20:34
 

Avant cette fin d'après-midi du vendredi 7 octobre 1973 où je concédais pour la première fois à Erica de m'accompagner dans ma chambre sous les toits, je n'avais jamais eu le privilège de l'admirer autrement que vêtue : même pas en maillot de bain.

Lorsque Erica arracha la clé de ma main et avala les marches de l'escalier en bondissant et en riant, je la chahutai :

Garde ton souffle : tu ne connais pas mon numéro de chambre. —

Tu paries ? —

Je ne répondis pas et choisis de ralentir mon ascension. Tout ce qui arrivait, m'amusait !

... La porte de ma chambre était entrouverte. Donc ? J'entrai. Elle était là, allongée sur mon lit, nue, bras et jambes ouverts, offerte somptueuse. Et ses vêtements éparpillés sur le parquet. Je me sentis... saisis, stupéfait, émerveillé... Ému ; ému de cette émotion qui vous raidit entier, depuis l'hypophyse jusqu'à l'apothéose. Alors, quand vous entendez le sujet de votre émoi réclamer effrontément :

Viens, viens ! Aujourd'hui, baise-moi : je veux que tu me baises ! —

Que faites-vous ? Vous restez scotchés ! Ne mentez pas ! Ou alors ? Vous êtes un gougeât.

Interdit, au beau milieu de la chambre, un mètre au bord du lit, je l'admirai. J'admirai ses petits seins ronds d'adolescente, adorables avec leurs tétons dressés, arrogants, j'admirai son buste, ses épaules, et ses bras, tous muscles bandés... Et j'admirai son ventre sculpté, ciselé, et ses cuisses ouvertes au grand-écart quasi parfait exacerbant leur musculature aux galbes superbes jusqu'à la pointe des pieds tendus : celui au dessin marqué et puissant de ses quadriceps, celui de ses adducteurs, si souvent trop inexistant chez les femmes alors qu'il contribue à rehausser l'érotisme du sexe féminin

... Je l'admirai.. Et bandai, fort, de la bite et des neurones. Et sûrement aurais-je bander plus fort si j'avais eu plus d'yeux pour l'admirer. Mais je restai là : planté. Aussi captivé que médusé, aussi interdit que charmé. Je restai là, planté, à vouloir me pincer pour vérifier que je ne fantasmais pas. Cette jeune fille, allongée là sur mon lit, offerte telle qu'en chair et en muscles, telle que brune aux yeux d'or, telle qu'elle est dans tous mes rêves d'idéal féminin : telle que je croyais si irréelle que ne pouvais imaginer qu'elle existât. Cette jeune fille me réclamait instamment, répétant et répétant :

Viens, je veux que tu me baises, viens, je veux, viens, viens... — Ad libitum !

Mais, non ! Non et non ! Je ne voulais pas venir, je ne voulais pas la baiser... Je voulais l'admirer encore et encore... Et je voulais l'aduler, l'encenser, l'aimer... L'aimer à la folie... Et je l'aimais déjà. Je l'aimais de convoitise, de beauté... Et d'orgueil. Et je voulais la garder éternellement ou mourir immédiatement : ma déesse, mon idole, ma « bonne étoile », l'éclat de mes nuits blanches...

Prenant ma tête entre les mains, je grattai ma barbe : ça m'apaisa et confirma que je ne rêvais pas.

Viens, je veux, viens, je veux, viens, viens... — Chant envoûtant d'une sirène mythologique.

Ne pouvant y résister plus longtemps, je vins m'asseoir à sa droite entre bras et jambe déployés. Mais, inerte, j'admirai encore sa beauté et je félicitai ma bonne étoile... Qui m'encouragea à poser ma main sur son ventre. Et m'encouragea encore à caresser sa peau ambrée de mes doigts qui, s'animant lentement, explorèrent les galbes de ses abdominaux parfaitement sculptés, idéalement fermes et denses. Et mes doigts se plurent à esquisser une danse sur cette « planche anatomique » plus que parfaite : une planche anatomique dont la chair plus que vivante s'irisa peu à peu de frissons délicieux. Mes doigts se délectaient des merveilles de leur exploration et je bandai ferme.

Maintenant, mes doigts exploraient le corps d'Erica, depuis le duvet doux et léger de son pubis, jusqu'à celui tout aussi duveteux de ses aisselles. Je caressais ses petits bras musclés, ses épaules, sa gorge, sa poitrine en ignorant ses seins. Je caressais sa nuque, ses épaules, sa gorge, ses aisselles et je faisais glisser mes ongles sur son flanc jusqu'à l'oblique de sa taille. Je contournais le nombril, deux fois, pour redescendre jusqu'au pubis où sous mes ongles je frisottais sa toison de soie ambrée. Et sa chair frémissait sous mes doigts, comme coule l'onde frissonnante sous la brise du printemps. L'ampleur de mes désirs enflammait mon corps, de la nuque à la queue. Et je bandai, encore plus : au point de souffrir du tissu du pantalon entamant les chairs de ma verge, écrasant mes testicules...

J'ôtai mon blouson, corrigeai mon assise et repris la course folle de mes caresses du bout des doigts depuis sa toison jusque sous ses seins. Et comme je m'apprêtais à les contourner, la main d'Erica s'empara fermement de la mienne pour la plaquer sur son sein droit. J'en frémis autant de surprise que de plaisir. Et le soyeux, et la souplesse de la chair de son sein contrastant étonnamment avec la fermeté de la chair de tout son corps, ce soyeux et cette souplesse détonnant avec la dureté du téton dressé, m'inclina à l'embrasser, à le lécher, à l'enrober de ma bouche, à le sucer et le flatter de ma langue, tandis que ma main s'empressa de caresser le jumeau. Erica frissonna, se crispa, gémit et saisit ma main sur son sein, et aussi fermement qu'auparavant la conduisit jusqu'entre ses cuisses. Aussitôt, sous mon majeur je sentis son clitoris bandé, bien extrait de son capuchon... Je fis rouler lentement son clitoris sous le bout de mon doigt. Plusieurs fois... Puis je le fis rouler du bout du doigt jusque dans la paume de ma main, glissant sous le frein, m'insérant entre ses petites lèvres, bien humides, jusqu'à l'orée de l'intimité vaginale. Masturbant son clitoris dans la paume de ma main, du bout de mon doigt glissant d'une lèvre à l'autre en m'immisçant doucement sur l'huis vaginal qui s'entrouvrait au transfert le suçant de ses chairs, je la caressais envahi par mille délices... Et je bandai sauvagement. Et Erica refermant vivement ses cuisses entre ma main se cambra, s'agita sur elle frénétiquement, gémit, secoua sa tête anarchiquement, se raidit, râla, hurla, se crispa entière ... et s'amollit, juste le bassin secoué par quelques spasmes erratiques... et les jambes enfermant ma main plus fort encore : si fort que je sentais des fourmillements avaler peu à peu mes doigts.

Nous y étions ! Et de l'admirer ainsi, flotter sur la nuée de l'orgasme, j'étais ravi au anges. Tout comme j'étais heureux d'avoir, devant mes yeux, de l'avoir pour moi seul, la confirmation qu'Erica est le concentré de sensualité que j'avais décelé dans ses yeux lorsque nous flirtions. Et de l'avoir vu aussi intense, de l'avoir vécu aussi explosif me comblait d'un bonheur total et suffisant pour l'heure : se suffisant lui seul et ne méritant pas d'être gâché par une copulation non soigneusement préparée.

En cet instant, telle était ma décision que rien n'allait pouvoir ébranler, surtout pas mon désir atrocement prenant de baiser et son érection de sauvage. Non ! Même pas les suppliques d'Erica... Erica qui à peine revenue toute chargée de frissons de sa ballade orgasmique me réclamait encore :

Viens, je veux, viens, je veux, viens, viens... — En bégayant d'une voix rauque

J'étais aussi bien dans ma tête que ce que mon sexe prisonnier me faisait souffrir ; j'étais aussi bien dans mon corps que ce que j'étais résolu à faire la « sourde oreille » à cette réclamation. Sauf que j'avais très chaud. Et j'aurais bien voulu me mettre « à l'aise ». Mais j'hésitais craignant qu'Erica se méprenne sur mes intentions. Il aurait juste fallu éloigner mon corps de l'emprise de ses bras pour :

Viens, je veux, viens, viens... Embrasse-moi... —

L'aubaine ! L'embrasser ! Evidemment que j'allais me faire une joie de l'embrasser, l'embrasser d'un baiser qu'elle ne connaissait pas encore mais qui ne manquera pas de l'embraser : j'en étais certain ! En outre, ce baiser allait m'offrir l'avantage de pouvoir me dévêtir sans « m'exposer », pas que j'aie craint d'apparaître nu à ses yeux, non, je ne voulais pas qu'elle vît mon érection : un point c'est tout.

Donc, je l'embrassais. D'abord ses seins : je les tétais, les caressais de ma langue, les aspirais... Et, à nouveau, le suave frisson envahit la chair d'Erica. Ma langue suivit son sillon se laissant volontiers conduire jusqu'au pubis. Là, ma langue tutoya le bouton turgescent repoussant un peu plus le bonnet ayant la plus grande peine à le coiffer un peu... Ma langue les flatta tous les deux jusqu'à ce que le clitoris gagnant sa démesure mes lèvres le saisissent et l'enveloppassent pour l'aspirer et de ma langue le chatoyer. Aussitôt Erica, arrondissant ses reins en feulant, offrant ainsi plus de son sexe à ma bouche, serrant fortement ses cuisses autour de ma nuque, se mit à ronronner de plaisir en caressant mes cheveux...

Avant Erica, aucune autre de mes maîtresses n'avait aussi bien su « s'ouvrir » à ma « science » du cunnilinctus. Et, déjà, toutes, m'en avait félicité. Et comme j'adore ça, « bouffer une chatte »... Aucune femme n'eut (ni n'aura) jamais besoin de m'en prier... Mais, bon : j'y reviendrais !

Quelques instants après elle commença à contracter ses fessiers... Puis à tortiller du bassin. Et donc, à branler son clitoris dans ma bouche. Comme je ne voulais pas le « perdre » je serrais mes lèvres autour et peaufinais mon langage. Elle s'agita de plus belle. Tantôt ronronnant, tantôt feulant, elle s'agita assez longtemps me parut-il, surtout pour une « débutante »... Et puis, quand sur ma langue survint ce petit goût fruité marquant l'arrivée du point de « non retour », cet instant où l'extrême jouissance peut céder le pas au déplaisir de la douleur, j'arrêtais net le « discours d'amour de ma langue » et relâchais doucement l'étreinte de mes lèvres... Mais Erica poursuivit la danse de son clitoris congestionné dans ma bouche, avant de bondir du corps entier désarticulé en hurlant :

Hou ha ha ! Oh oui... Non ! — En trois temps et deux mouvements et en s'avachissant sur le lit, toute molle et un tantinet « absente ». Et moi, je la badai en « bavant » de bonheur...

Le temps qu'elle me revienne, je me hâtai de me dévêtir. Je me mis entièrement nu. Je respirai. Ouf ! Et bandai plus fort qu'auparavant. Du moins était-ce la sensation que j'en avais, enfin libéré des vêtements qui m'engonçaient. A peine venais-je de poser mes fesses au bord du lit, à ses pieds :

Hou lala ! Que c'est bon ! C'est trop bon ! Viens, viens, viens ! Baise-moi maintenant ! —

Chanta-t-elle sur le thème parfait en six temps d'un boléro excitant sans perdre la mesure de la démesure de ses volontés...

Les rythmes ternaires m'envoutent pour tout ce qu'ils agitent, à la fois mouvement primitifs et instants de sensualité. Et ils m'envoutent davantage lorsqu'ils accentuent le décalage des temps en syncopant le second temps de la seconde mesure... Et ils excitent mes sens quand le boléro flirte avec la bossa-nova. Aussi quand le tango flirte avec la salsa. Et la samba avec le reggae... Et... Bref.

C'est à ce moment, assis à ses pieds là, au bord du lit que je refusais nettement à Erica de la baiser.

Exactement, ce n'est qu'à cet instant que je lui ai demandé pourquoi voulait-elle « baiser », en jouant avec le mot lui-même, en biaisant autour de son sens trivial, en tentant de connaître sa mise en accord entre ses désirs et ses sentiments... Mais, si je saisis clairement que tous ses désirs présents la poussaient vers moi, si je compris nettement que me « vouloir à elle » était « sa » raison suffisante : une raison qui ne nécessitait pas qu'elle se prît la tête à y réfléchir, je n'appris rien quant à la nature de ses sentiments envers moi : je n'appris rien de la valeur irrationnelle de son attirance... Au fond, cela devait-il avoir de l'importance ? Non. D'ailleurs, six mois durant ça n'eut aucune incidence sur nos relations, tant humaines que sentimentales. Moins encore sur nos relations sexuelles débridées.

Oui ! Nous « baisions » au moins deux fois par semaine ensemble... Même en période de « trouble menstruel » (qui était plutôt trimestriels et fort peu « gênants » : à 16 ans et demi... N'est-ce pas..). Et je baisais encore avec d'autres, puisque, ma foi... Elle ne me l'avait pas interdit... Sauf que, lorsqu'elle était là... Les autres... eh bien les autres comprirent vite que... Ce ne sera qu'après elle.

Vous comprenez bien qu'en pareille circonstance il n'aurait jamais pu être « question de sentiment » autant avec Erica qu'avec mes « autres copines » ? Parfait ! Eh oui, tout apparaissait « parfait »... Pourtant. Pour moi, rapidement ce ne fut plus « parfait » car dès ce 7 octobre 1973, c'est Erica qui remportait tous les suffrages de mes désirs, de mes envies, de mes plaisirs, même s'il n'était pas encore question d'amour : amour qui ne s'affirmera comme « entité » qu'après la naissance de notre premier fils. Sur ce point, Erica et moi sommes totalement en accord. En revanche, je n'ai pas la même lecture qu'Erica des souvenirs de ce 7 octobre 1973. D'abord, je ne me souviens pas avoir été aussi prolixe. Ni même aussi précis. Et encore moins si péremptoire. Néanmoins, globalement nos souvenirs concordent sur le fond comme sur la forme. Et il me semble peu important qu'ils aient été « confinés » en un même « espace de temps et de lieu » ou qu'ils se soient déroulés sur de la durée : nous sommes d'accord sauf pour ce que révèle le fond de notre « pacte du diable ». Et plus encore la forme du « portrait idéal » de l'homme que je représentais à ses yeux : il est de loin trop « idéal »...

Avant ce 7 octobre 1973, nous fricotions dans la rue, les squares et arrières-cours... Les soirs de cabarets, sa tante la surveillait étroitement... Jusque là, je confirme la version d'Erica. Y compris, qu'après la fin, je partais toujours en « charmante compagnie ». Et j'ai déjà dit : après ce jour, aussi. Le principal avantage que nous en retirâmes, Erica et moi, c'est que longtemps, sa tante ne vit rien.

Cependant, c'est avant de flirter avec Erica que je lui ai tenu « mon discours de la liberté libertine ». Dans mon souvenir, ça remonte au vacances de Pâques. Exactement, au vendredi 20 avril 1973...

Toujours dans mon souvenir, c'est ce même jour que je lui ai présenté mon « pacte du diable », pensant qu'il ne nous engagerait en rien, car j'étais persuadé qu'en raison des contraintes techniques, principalement notre éloignement, ce ne serait qu'un flirt éphémère. Mais, lorsqu'après son bac réussit en juin 1973 (oui : à 16 ans, et alors ?) elle m'annonça, de la joie plein la voix qu'elle avait choisi Paris sous prétexte que l'option qui l'intéressait n'était pas dispensée à Aix-en-Provence, je compris que je l'intéressais aussi, au moins, un petit peu plus qu'il y paraissait « au débotté ». Rapidement je sus que c'était assez réciproque. Comme je sus très vite que c'était une « forte tête » à qui l'on pouvait difficilement refuser quelque chose... Et j'avoue que, « mon pacte du diable », hé ...

Là, ce 7 octobre 1973, après avoir été ravi par l'intensité du deuxième orgasme d'Erica, je n'y aurais plus pensé du tout, si elle ne l'avait « remis sur le lit »

Allez ! Baise-moi, ou fais-moi l'amour si tu préfères mais prends-moi tout de suite. J'en ai envie : c'est tout. Pour toi, ça changeras rien : tu sais bien !

Eh bien non, je ne savais pas ! Ou plus. Et, penaud, je lui demandais ce j'aurais dû savoir qui faisait que pour moi, ça ne changerait rien.

On a signé un pacte tous les deux, non ? Baise-moi... Et baises qui tu veux : j'accepte ! —

Ah bon ! — Fanfaronnai-je : A condition que tu me promettes de ne pas t'interdire de faire de même... Ajoutant après avoir dégluti mon angoisse : Si jamais tu en éprouves le désir.

Et comme je m'évertuai à lui expliquer que « cet acte-ci n'est pas aussi banal que ça », qu'il est souvent... E tutti quanti. Reprenant sa pause de crucifiée, elle accepta out de même de le reporter :

Moi, je suis prête. Et je m'y suis bien préparée dans ma tête. Et puis toi aussi là, tu as bien préparé ma pacholle à avaler ton vier. J'ai pas raison ? Oh ! Que oui mon bébé ! —

Glop ! L'argot marseillais dans le texte sortant de la bouche toute douce de la toute « menue » Erica et ses 36 kilos m'appelant, moi et mes quatre vingt kilos, « son bébé »... J'en ai ris de bon coeur... Depuis toujours, Erica « ma moitié ». Mais je ne suis pas son double, d'accord. Et imaginez bien que si j'ai toujours préféré les filles fines ET sportives (pas maigre et lisses des « papiers glacés »), c'est parce (au moins à cette époque) j'étais aussi, sportif.

Bon ! Admettons que toi, tu as besoin de te préparer pour me baiser. Alors, je t'accordes une semaine, pas plus : je te l'accorde, à condition que tu me suces encore... —

Evidemment ! Je m'apprêtai à plonger ma bouche au coeur du calice quand elle ordonna :

Donne-moi ton sexe : je veux le caresser. —

Et plouf ! Et je confirme, du moins est-ce la sensation que j'ai gardée présente à ma mémoire, ce jour là, le troisième orgasme d'Erica fut le plus intense : le plus violent et le plus long. Tout comme je confirme qu'elle m'a intensément fait jouir de sa main et me répandre sur ses seins sans que je puisse lui résister. Parce que... Soyons clairs : elle me le serrait si fort que je n'aurais pas pu lui échapper sans dommage...

Qui a dit : Mon œil !

Parfois !


A suivre !

Patrice

pateric©
Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Dimanche 8 novembre 7 08 /11 /Nov 19:50

Voici quelques jours en arrière, nous avons trouvé au hasard de la toile que "ça bouge pas mal dans le landerneau du porno féministe".
Nous avions même produit à l'attention des canards délurés du site libertin du même nom, le texte qui suit ci-après, principalement pour communiquer le lien avec le site
http://www.dirtydiaries.se dont le contenu nous avait bien plu. Et puis, bof : on ne voyait pas trop l'intérêt d'en faire une publication ici.
Sauf que, Michel Debray a fait, sur son blog
http://poilnet.erog.fr ,  un fort bel article sur le sujet.  
Loin de nous de faire "concurrence" à l'article de MD... Ni à aucun autre article sur ce sujet.
Si donc, nous publions notre texte, c'est parce qu'il compare 2 "mises en situations" différence du traitement du "porno" en général et du "porno féministe" en particulier.

A vous de juger. Et d'intervenir, si vous le souhaitez ou si vous trouvez d'autres "variations" sur le sujet.
  

 

Le "British Board of Film Classification" est l'organe de censure du cinéma britannique. Et comme son homologue français et ses autres confrères européen, c'est lui qui détermine de ce qui est "moralement et esthétiquement correct" sur la pellicule.

C'est ainsi que se conformant aux lois de bienséances britanniques interdisant les images d'urinophilie, de scatophilie et de Sado-masochisme violent ; bienséances couvertes par une loi générique interdisant la "pornographie violente, là où aucune loi n'interdit les images de "scènes de crimes violentes et sanglantes" dont la majorité sont à peine restreintes aux "moins de 12 ans", le "BBFC" avait exigé d'Anna SPAN, réalisatrice de films X porno-féministe, de retirer six minutes de scènes de son film "Woman love porn" montrant des "vrais" orgasmes de "vraies femmes fontaines", au motif que lors de ces jouissances féminines on voyait jaillir de l'urine

Anna Span, refusant la censure a décidé d'aller devant les tribunaux où elle vient de remporter une victoire contre les censeurs. Et cette victoire a le mérite de poser d’intéressantes questions relatives au porno féministe, notamment que la jouissance fémine offre d'autres attraits, et aussi d'autres liberté que les poncifs éculés dont sont "bourrés" les pornos de "large consommation courante". Bref ! En parvenant à démontrer au censeurs l'ampleur de leur erreur, sinon de leur ignorance, preuves médicales et scientifiques à l'appui :

― Eh bien non, bandes d'ignares l'éjaculation féminine, ce n'est pas de l'urine, ça ne contient pas du tout de l'urine... ―

Anna SPAN a acquis "ses" lettres de noblesse de réalisatrice porno féministe... Et c'est empressée de révendiquer... Et d'obtenir (étonnamment par la BBFC), la création d’un label spécial pour les pornos féminins, que d'aucunes (féministes) considèrent comme une victoire du porno féministe.

Victoire ? Il n'est vraiment pas certain que ce soit une victoire : ni pour le porno en général, ni pour le porno féministe en particulier. Peut-être encore moins pour "l'image orgasmique de la femme". Sûrement, la reconnaissance de l’éjaculation féminine, son exclusion de toutes listes noires, comme sa disparition des critères de la "pornographie violente", en sont une. Toutefois, ceci justifie-t-il, spécifiquement et/ou qualitativement, la nécessité de lui accorder l'estampille d'un label "porno féminin" dédié ? N'isole-t-il pas cette spécificité féminine de l'ensemble des composantes admises, sinon adulées, du corps féminin et de la sexualité féminine en général ?

Et puis, isolée dans un "porno féminin" plutôt qu’admise dans le porno "tout court", et mieux encore, admise comme une "excellence" de la sexualité épanouie de la femme ; isolée dans ce carcan du "porno féminin", la femme fontaine, ne risque-t-elle pas de n'apparaître plus que comme "allégorie de la femme" : allégorie dans ce qu’elle peut avoir de "personnel", de plus identitaire ?

Alors, ne risque-t-elle pas, autant dans certains imaginaires que dans les faits, se retrouver classée de "monstrueuse", donc indésirable aux yeux du plus grand nombre et ainsi se retrouver exclue ?

Qu'en pensez-vous ?

Nous ne sommes pas adeptes du militantisme féministe. Mais nous n'en sommes pas davantage opposants.

Personnellement (au sein de notre couple, plus personnellement) si jamais un jour il advenaitque pareille organisation humaine vît le jour, nous militerions plus pour l'éradication de tout militantisme mettant en confrontations les "différenciations et particularismes" d'une catégorie et/ou d'un genre humain. Surtout pour, incidemment, affirmer la "suprématie de ces idées"... Sur celle de ses "ennemis".

Nous admettons que les "oppositions" sont une nécessité de l'évolution. Nous revendiquons le droit inaliénable pour tout individu d'avoir ses idées propres, le droit de les exprimer et d'en alimenter des débats, des controverses ; nous revendiquons pour tout individu le droit "d'ÊTRE SOI", loin des "canons et poncifs des idées reçues", des "labels", des théologies et autres théocraties ou "pantodémocraties"...

Enfin quoi ! Nous n'avons pas à vous convaincre de quoi que ce soit. Ni en quoi que ce soit : vous êtes libres...

Cependant, pour en revenir au "militantisme féministe"... Et davantage à sa "liberté de vie", on constate aisément que celui-ci est perçu très différemment par les "milieux politiques", justement (ou peut-être est-ce paradoxalement) lorsque la "démocratie" est répartie de manière plus équilibrée entre les "administrateurs du pouvoir du peuple" (l'équivalent fr de nos gouvernements qui n'administrent rien ) et le "peuple citoyen" lui-même (nous, ici, vulgaire pietaille, bons à rien, incapables de penser la politique, enfants immatures auquels on doit inculquer, dans le cadre d'un "nouveau logiciel", "l'idéologie politique adéquate". Et ce, à force de pédagogie... N'en disons rien... Sinon, nous en dirions trop.)


C'est ainsi que l'Institut du film suédois (l'équivalent du BBFC et de notre CNC) a accordé à Mia Engberg, militante féministe suédoise, une subvention de 350 000 couronnes, soit 35 000 euros à son projet "Dirty Diaries". L’initiative est intéressante, puisqu’elle part du postulat que puisque les pratiques sexuelles sont de plus en plus dictées par les modèles pornographiques, si l’on veut les changer, il faut changer les modèles.

"Dirty Diaries" est donc un recueil de douze courts métrages érotico-pornographiques réalisés par des femmes pour des femmes compilé dans un DVD-rom, de fort belle qualité... Fort agréable à regarder et un "tantinet" instructif et que vous pouvez acquérir à l'adresse suivante :

http://www.dirtydiaries.se/



Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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Mardi 30 juin 2 30 /06 /Juin 17:26

C'est sur l'un de nos sites libertins favori que nous avons trouvé le titre de cet article...
Ainsi que le point de vue du rédacteur répercuté ci-après suiv des questions qu'il pose à la communauté et les points de vue qu'il en attend :

J'entends souvent dire que si nous sommes jaloux nous ne sommes pas libertins.
Dans l'idée général je suis d'accord. Mais qu'en est il vraiment ?
 Je pense qu'il y existe de la Jalousie même au sein du libertinage,
mais qu'il s'agit alors simplement d'une histoire de limite fixée par le couple selon ses goûts..."

A la suite de cela, l'auteur de l'article expose son propre "point de vue" dans les limites fixées par son propre couple libertin dans l'exercice de l'admissible libertin de chacun de ses membres...
Et comme il s'agit de "son" point de vue, et que nous le respectons totalement, nous n'en dirons rien ici. 

Et notre ami conclut l'article en estimant ceci :

"
Chacun à ses propres limites de jalousie, l'important étant de les fixer ensemble en trouvant un juste milieu et de respecter l'autre."

Et en posant la question :
" Et vous, quelles sont vos limites ? "

Brutalement, nous répondrions que, de notre point de vue, la jalousie n'a pas droit de cité dans le libertinage.
Mais vous l'admettrez, ça ferait un peu court...
D'autant que rien n'est aussi banalement simple... Et que, un raccourci aussi sec, n'apporterait pas la moindre goutte d'eau à notre moulin...
D'autant que... Nous avons posté notre réponse sous la forme suivante ; sous une forme en points de suspension :

" Cet article ouvre sur deux questions : thèse, anti-thèse.
C'est donc un sujet de philosophie par excellence.
Plus aussi que le (pourtant primordial) respect et l'amour réciproque.
Mais si le respect est le propre de "l'honnête homme" : au sens donné à "honnête homme" par les libertins de conscience du XVIIIème siècle, et si l'amour (profond et sincère est-il besoin de l'ajouter) constitue le ciment du "couple libertin de moeurs", l'amour n'est pas forcément au répertoire de tout libertin : seul le désir et le plaisir peuvent compter pour celui-ci.
Ne pensez-vous pas que cela mérite plus qu'un "post"?
Merci ! "


 Enfin ! C'est ce que nous en avons pensé. Et ça jnous a fait réfléchir...

Et voilà en synthèse, le fruit de notre réflexion :

 

Nous disions que l'article ouvrait sur deux questions : thèse, anti-thèse.

Et que donc, c'était un sujet de philosophie par excellence.

Alors, on va y aller voir... Dans l'article ci-après.

Commençons par examiner sur un plan d'ordre technique ce qu'est une jalousie, car l'emploi que l'on fait aujourd'hui du nom "jalousie" : emploi aux sens des émotions et/ou des sentiments, nous vient tout droit de son origine de contrevent latin (le volet devant la fenêtre).

Le volet latin est construit en forme de treillis constitué de fines lamelles de bois assemblées et articulées de telle sorte qu'on y voit au travers (de cet assemblage en forme de treillis) sans être vu. (pour se figurer de son principe, disons que le store vénitien reprend ce même principe de base. La différence entre les deux tient au fait que le store s'ouvre de bas en haut au moyen de cordes, là où le contrevent s'ouvre en s'articulant comme une porte.

Ça y est : vous avez décroché ! Non sans toute fois grommeler, comme quoi, hein !

- Rien à foutre de ces conneries !

- Rien avoir avec la jalousie !

- Et avec le libertinage, je t'en parle pas !

- C'est vous qui voyez ! Vous pouvez même voir au travers de la jalousie, tiens... Bande de petits voyeurs délurés, va ! Mais après, venez pas vous plaindre, d'accord ?

Pour les gens normaux...

Disons plutôt. Pour tous les individus qui considèrent que :

- "Ce qui se passe dans la rue" relève du droit inaliénable de tout citoyen à jouir de ses libertés individuelles selon son "libre arbitre" tant que celui-ci n'impose aucune "contrainte contre volonté" aux autres citoyens,

- Ce qui se passe à l'intérieur de ma jalousie ne regarde en rien ceux qui passent dans la rue,

Alors, ma jalousie... N'a pas plus à voler chez les autres, que les autres ont à voler chez moi.

Ça va ? Vous suivez ? Non ! Parce qu'après, ne venez pas me voler dans les plumes, d'accord ?

Ainsi donc, pour tous ces "gens biens" (n'ayons pas peur des mots, s'il vous plaît), ma jalousie n'a d'intérêt qu'à atténuer les ardeurs du soleil et l'éclat de la lumière méditerranéens en me permettant, avec beaucoup d'attention (l'attention de la jalousie, s'entend) à suivre la course du jour en faisant jouer avec habileté et sensibilité les petites cordes qui inclinent selon mes désirs les lamelles de ma jalousie...

Etincellant, n'est-il pas ?

Etincellant dans la mesure où le "sentiment de jalousie" qui habite l'humain, n'est plus que le pâle reflet de sa tristesse ombrageuse (sinon de sa haine orageuse) née de l'envie de ne pas obtenir et/ou posséder ce que "son voisin possède".

Dès lors, nous sommes entrés dans le cas de l'analyse clinique de la jalousie. Et nous ne le quitterons que lorsque nous n'emploierons plus (au moins ici) le mot jalousie.

Tenez ! Par exemple : la Lamborghini qu'Amarina nous a exhibée ici. (*)
 

[petite note (*) : il s'agit d'une photo postée sur notre site libertin favori (nommé ici, dans la liste des blogs favoris) représentant un splendide "amiee" s'exhibant nue sur une non poins splendide Lamborghini jaune]

- Pardon ? Comment ?

C'est plutôt la Lamborghini qui nous a exhibé Amarina ? Heu !

Remarquez : faut dire qu'entre les lamelles de ma jalousie... J'ai pas tout "bien vu" !

Bref ! Posséder, ou ne pas posséder Amarina, là n'est pas la question. La question sera plutôt de savoir ce qu'Amarina voudra bien nous offrir librement... Et le corrolaire demeurera de savoir si ce que nous serons capables de lui offrir en retour, sera à la hauteur de son offrande.

Car, comme le faisait dire Cervantès à "Michelle" (Une nouvelle du recueil "Novelas de liberales") ; comme Cervantès le "faisait dire à une femme" en pleine inquisition, s'il vous plait :

- ... Mon libre arbitre de femme libre fait que je me refuse à qui me veut... Et ne me donne qu'à qui je veux. -

La Liberté n'est pas la possession et la possession n'est pas toujours ce que l'on croit.

Tut, tut, tut : j'en connais, moi, qui choisiront la Lamborghini...

Enfin ! Comme on dit : - A chacun ses culbuteurs ! -

La jalousie habite aussi l'humain qui "possède" la Lamborghini.

Il s'ensuit, chez celui qui possède ce bien (ou qui croit "posséder"), qu'il devient l'esclave de toutes ses émotions.

Chez lui, habite la crainte, l'angoisse, l'anxiété... La peur, qu'il s'efforce de "combattre avec soins". C'est-à-dire, avec suspicion, agressivité... Et en s'efforçant avec vigilance à protéger son bien de peur qu'on le lui dérobe ou qu'on le lui enlève...

Plus particulièrement, lorsque ce "bien" s'avère être un "humain", comme Michelle, ou comme Desdémone : un humain disposant librement de son libre arbitre, la jalousie de celui qui croira posséder, l'une ou l'autre (ou les deux, pour les "yeux plus gros que le ventre", qu'on appelle aussi : amants lamentables), amplifiera son anxiété. Et ses craintes et ses peurs, sa suspicion et son agressivité, tourneront à la névrose. Et cela deviendra plus pathologique encore s'il se laisse pendre en proie pas ses émotions. Par elles il croira tout. Et croira voir en tout que son sentiment d'amour envers "l'autre aimé" est bafoué. Il croira en toute circonstance et dans tous les cas que "l'être aimé" éprouve un "sentiment de préférence" ou simplement, une attirance (un regard suffit) envers un "inconnu". Plus "banalement" il croira irréfutable l'infidélité de "l'autre aimé." C'est-à-dire, qu'aucune preuve ne lui sera nécessaire pour être persuadé que ce qu'il croit est la vérité.

Ne croyons pas que d'être un jaloux névrosé soit récent : pas du tout !

Dans la tragédie de shakespeare : "Othello le maure de Venise", c'est au comble de cette névrose dans laquelle il s'enfonce qu'Othello deviendra le meurtrier de Desdémone, sa femme adorée.

Certes, dans la pièce, la jalousie d'Othello ne vient pas seule : Iago en est l'instigateur par jalousie envieuse qui lui faisant croire qu'Othello l'a trahit, décide de se venger de lui.

Au cœur même de cette tragédie shakespearienne se trouve tous les thèmes de la jalousie qui, dans cette pièce, constitue la raison amplificatrice et explicatrice des motifs récurrents des pièces de Shakespeare que sont la soif de pouvoir et de vengeance.

Othello en est la première victime. Et sous l'impulsion de Iago il va peu à peu muter en monstre. C’est pour se venger d’Othello qui a privilégié Cassio, alors que Iago était convaincu que c’était lui qu’il nommerait son second qu'il va tout mettre en œuvre pour alimenter et encourager la jalousie d’Othello qui conduira à la double issue fatale de l'assassinat puis du suicide.

Les oxymores et les oppositions, contradictoires en apparence, sont omniprésents, comme ils le sont aussi dans toute l’œuvre du dramaturge. Mais dans cette pièce, ils sont d’autant plus choquants qu’ils reposent également sur un élément visuel : la couleur de peau des personnages.

En effet, à l’époque élisabéthaine, un Maure (Moore en anglais) désignait aussi bien les Berbères que les « noirs » : c'est-à-dire, les personnes d’origine sub-saharienne.

Dans la pièce, il est plusieurs fois fait référence à la noirceur de la peau d'Othello. Cette couleur, traditionnellement associée au "mal" dans la tradition chrétienne, est ici, celle d’un personnage originellement positif : un « noble » et un chrétien. Tandis que Iago qui est un homme blanc est foncièrement négatif : empreint d'une "âme noire" par laquelle il va pervertir Othello par l'entremise du mensonge et de la tromperie.

Cette opposition primordiale entre signifiant et signifié se retrouve dans bien d’autres aspects de la pièce, ce qui en fait, outre une des tragédies shakespeariennes les plus prenantes par son thème central qu'est la jalousie, l’une des pièces les plus philosophiquement profondes écrites par le dramaturge...

Par ailleurs, Shakespeare, n'a pas pour autant négligé la psychologie des autres rôles. Notamment Desdémone qui représente la "tolérance". Mais dans la noiceur de cette pièce, la "tolérance" n'apparaît pas comme la "vertu" (peut-être ou peut-être pas) escomptée par l'auteur, mais comme une impuissance.

En fait, c'est Voltaire qui semble le mieux avoir décrypté ce facteur pré-supposé. Car, comme chacun le sait, le thème favori de la philosophie de Voltaire étant la tolérance, il ne pouvait pas manquer de relever la valeur prépondérante qu'aurait pu y jouer le personnage de Desdémone. Même au coeur d'une tragédie. Ainsi dans sa tragédie, ZAÏRE (sur laquelle nombre d'historiens de la Littérature s'accordent à dire qu'elle est librement inspirée de l'Othello de Shakespeare) Voltaire, lui, donne plus d'importance à cet "équivalent" de Desdémone et à son père qu'à la jalousie d'Orosmane, son prétendant et "seigneur musulman" (Un Syriaque, celui-là, donc pas "tout blanc", non plus), dont elle est l'esclave chrétienne, privilégiant donc davantage l'approche sur la tolérance.

La tolérance serait donc l'antonyme de la Jalousie ?

Assurément !

Comme la tolérance est bien (normalement), le "maître mot directeur" du libertinage.

Où la jalousie n'a donc pas d'autre intérêt que la fonction technique de contrevent, contre vents et marées, savoir :

Se protéger derrière les lamelles de nos désirs orientées et actionnées par les ficelles de nos plaisirs : se protéger des regards inquisiteurs comme des brûlures d'ignominies portées à notre "philosophie libertine".

Tout autre Jalousie n'apparaîtrait pas bienvenue dans les "mondes libertins" : au moins dans le monde des libertins de moeurs comme dans celui des libertins de conscience... Et de manière et de méthode plus prégnante encore, dans les mondes des libertins de moeurs et des libertins de conscience réunis.

C'est au moins ce que signifient les deux tragédies citées plus haut :

la jalousie est sourde et aveugle, bornée et égoïste, intempérante et intolérante, fourbe et scélérate... Et meurtrière.

Contre toutes ses abjections, la Vérité ne fait plus le poids. Et c'est à foutre la nausée de mal de mer à la marine toute entière. Et face à un amour qui se meurt, même toute la nausée de la Marine n'a aucun pouvoir à émouvoir.

 

...

Et vous donc, qu'en pensez-vous ?

Pateric.

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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