Réflexions

Mercredi 20 janvier 3 20 /01 /Jan 19:38
 Mon mari avait une réunion d'importance qui devait le retenir assez tard dans la soirée :

 — Je rentrerai autour de vingt-trois heures. —
M'avait-il rappelé la veille sur ce ton grognon-bougon qu'il utilise pour s'excuser de me montrer que ça lui casse les burnes... Ou comme d'autres pour se disculper sans rien avoir à justifier... Ou peut-être mieux : pour qu'on ne leur pose aucune question.
Entre-nous, ce n'est pas le cas ; entre-nous « la chose » est claire. Ainsi, quoi que nous fassions, nous n'avons, ni à nous en justifier, ni à nous en cacher. Mieux encore si « la chose » était imprévue, inattendue, incongrue, nous en parlons avec joie et sans omettre aucun détail : surtout s'ils croustillent.

Evidemment : nous sommes comme pour tout le monde : ce n'est souvent pas « la chose obligée » qui est la plus agréable. Moins encore une obligation professionnelle qui s'attarde. N'en parlons plus.

...

La veille aussi, notre fils D m'avait rappelé qu'après son entrainement d'hier soir, il ira chercher sa copine à son entrainement. Et qu'ensemble, ils rentreront chez nous... Qu'ensemble ils y dormiront, et qu'ensemble...

— Oui, oui ! Ses parents sont au courant et ils sont d'accords. — Et comme je faisais la grimace, il ricana : — T'as qu'à les appeler si tu me crois pas ! —

Eh ben voyons ! Y'a plus d'enfants ! Ça va fêter ses quinze-ans et ça baise comme des grands...

Et oui ! Les parents sont d'accords !

Enfin, jusqu'à quel point connaissent-ils la relation entretenue par leur fille avec notre fils ?

Mystère !

Nous, nous savons : je les ai surpris... Surpris ? Si l'on peut dire... Passons.

Certes, nous avons rencontré ses parents... Comme ça se faisait dans « l'ancien temps ». Nous avons pris quelques apéritifs-tapas ensembles. Nous avons parlé de choses et d'autres et de tout et de rien. Nous avons appris que notre fils leur est « agréable »... Et que, tout compte fait, ils sont satisfaits que ce soit lui, plutôt que d'autres, ce qui n'a pas manqué de me faire plaisir... aux seins. Sûr, sûr ! Sur l'instant, ils ont dû y gagner une taille de bonnets (Dommage ! Ça n'a pas duré). Et que... Ils n'ont aucune objection à ce que leur fille dorme, de temps en temps chez nous. Par plus qu'ils n'eurent aucune objection à laisser leur filles venir passer les fêtes de fins d'année dans notre « chez nous » des Pyrénées. Faut dire qu'il y avait un sacré alibi : les pistes de Ski de BONASCRE s'étirant à moins de quinze minutes de « chez nous ». Cependant, nous n'avons jamais parlé avec eux du délicat problème des relations sexuelles de nos enfants. Ni même s'ils en ont parlé avec leur fille... Comme il me semble normal que des parents parlent du sujet avec leurs enfants. Surtout lorsque le « flirt » est aussi bien « déclaré ». Vous ne trouvez pas ? De notre côté, nous en avons parlé avec D. Et puis (vous me connaissez un peu), je n'ai pu m'interdire d'en parler aussi avec elle. Mais, elle m'a bien fait sentir que ça ne me regardait pas, que je devais m'occuper de ma propre chatte :

— Oui ! C'est très bien... Et... Y'a aucun problème : on fait très attention ! —

Sous entendu :

Voilà ma vieille ! Remballe tes consignes et laisse-nous jouer (pardon : JOUIR) en paix !

Vous inquiétez pas ! J'ai parfaitement compris !



J'avoue qu'hier matin, en partant jogger en allant Jober, je n'étais pas des plus réjouies, à l'idée de la soirée à venir. Oui ! Tous les jours, je vais travailler, soit en courant, soit en pédalant : c'est aussi bon pour la forme que pour ne penser à rien. Et c'est plus agréables que les cohues métromobiles.

Soyons honnêtes : j'ai la chance de bénéficier dans mon bureau-labo de tout le « confort moderne ». Principalement d'un cabinet de toilettes avec douche, laquelle dans un passé récent, ayant été prévue comme « outil indispensable de décontamination », me sert aujourd'hui « d'outil de dépollution »...

Je parle, je digresse, je bavasse... Mais, en fait, je ne dis rien. Bien ! Venons-en donc aux faits.

Sur le coup des seize heures, alors que je fouine sur internet...

STOP !

Si je fouine sur internet c'est essentiellement d'utilité professionnelle. Je vous interdis d'en douter.

Je surfe de blog en blog, de revues en revues, de sites en sites, de pub en pub à la recherche d'informations dévoilant les désirs, plaisirs, attitudes : ça fait partie intégrante de mon travail de recherches documentaires relatif à l'étude des comportements socio-psychologiques de mes semblables. En ce moment, je m'intéresse aux poils pubiens... Qui est pour, qui est contre ; qui, pourquoi, comment ; quiproquos et cocos-pros ; la cause ou la raison, la raison de la chose, la chose de la cause ; à cause de quoi et pour qui... Bref ! Ci et là je puise des avis, je saisis des débats, je vois des polémiques, des tergiversations, des interrogations, des controverses, entre partisans et détracteurs. Et, in-fine, le seul « truc » dont je suis à peu près certaine, c'est que ça ne manque pas de piquants.
chatépine D'accord ?
 

Donc, sur le coup des seize heures, fouinant sur internet, mon portable entame « Sweet & Twenty », ce qui signifie que l'appel est « très intime ». Pensant que c'est mon mari qui appelle, ça me met aussitôt en joie. Et j'espère, qu'après m'avoir agréablement chatouillé l'oreille de ses polissonneries (lesquelles agitent toujours mon impatience à y répondre), qu'il dira que la réunion est à l'eau :

— Allo ! — Chantai-je.

— Allo, oui ! — Répondit la douce voix d'alto de Salomé.

— Ah ! — Mono-syllabai-je en pensant illico : — J'ai enregistré Salomé dans mes « intimes » ? Eh bien oui idiote ! Nous ne sommes pas assez intimes peut-être ! —

Faux-fuyant pour qu'elle ne sentît point mon étonnement... Et surtout pour l'inciter à venir passer la soirée en ma compagnie, je pris mon ton enjôleur pour lui demander :

— Comment vas-tu ma beauté ? Je suis heureuse de t'entendre. —

— Yo vas trèss bien ! — M'assura-t-elle charmeuse : — Y toù ! —

— Très bien ! — Enchaînant aussitôt : — Tu fais quoi ce soir ? —

Elle me répondit illico, d'une voix enjouée de son accent coloré latino que je ne vous ferais pas subir :

— Justement ! Patrice m'a dit qu'il partait pas content à cette putain de réunion du soir... —

— Tu veux qu'on sorte ? — L'interrompis-je : — Les enfants sont à la maison — Précisai-je.

Salomé les connait. Et elle « sait » aussi. Et avec la copine de mon fils, elles parlent l'espagnol. Précision pour rappeler à ceux qu'il l'ont oublié que c'est aussi la langue maternelle de la copine. Pour le reste, de la nécessité à « sortir » avec Salomé plutôt que de la recevoir chez nous, vous n'avez pas besoin d'autre précision, n'est-ce pas. Donc :

— Si ! Justement ! Tu pourrais m'accompagner au magasin de Jean's ? —

— Oh oui ! Très volontiers. — Acceptai-je sans mentir : — Vers dix-huit heures à Bastille ? —

Non ! Salomé ne connaissait pas du tout le magasin de mon jeune amant. Juste avait-elle trouvé à son goût la coupe de nos Jean's : le mien comme celui de Patrice. Et je lui avais promis que je l'accompagnerai lorsqu'elle voudrait en choisir un. Et je ne lui avais pas caché qu'on connaissait très bien le magasin et son « charmant » propriétaire. Sans lui préciser notre degré de « connaissance ». Toutefois, je dois vous avouer que ma promesse n'était pas du tout exempte d'arrières pensées.

— Oui, oui, OK ! Dix-huit heure... Après on ira dîner ? —

— Diner ou pas, je suis d'accord pour passer la soirée avec toi ! — Ne cachai-je pas mon plaisir.

Immédiatement, j'appelai le magasin de mon amant. Ce fut « J » qui me répondit sans hésiter :

— Bonjour Erica ! Je suis heureuse de t'entendre. Tu vas bien ? —

— Parfaitement ! « M » est là ? — Raccourcis-je.

— Oui, « M » est là. Mais, dis-donc, c'est tout l'effet que je te fais, moi ? Dis-moi, t'es pas en manque de quiquette, au moins ? — Ricana-t-elle. Je pouffai avec elle. Parce que je sais que, venant d'elle, ce ne peut-être qu'un trait d'humour ; un trait chahutant cet empressement que j'ai quelquefois manifesté avec eux. Au moins à cinq ou six reprises où j'avais voulu aller droit au but sans passer par des explications et autres détails structurés tels ceux auxquels je me livre souvent. Aujourd'hui, nous nous connaissons et nous apprécions si parfaitement bien, chacune de nos rencontres est si empreinte de joie, si pleine de plaisirs fous, qu'il ne saurait en être autrement. Et, en l'espèce, me faisant une telle joie d'informer « M » de ma venue en compagnie d'une « surprise », je m'étais trop empressée, et ainsi livrée nue à la vélocité de son humour. Chez elle, c'est naturel : spontané, direct, énergique, efficace. Et toujours « positif ». Avec mon mari, ils font « la paire », tiens ! D'ailleurs... Peut-être un jour, si je parviens à me souvenir de la chronologie, ou de ce qui qui l'aura suscitée, je vous raconterai cette fois où, tout en baisant ensemble, ils s'affrontèrent en une joute verbale des plus drôles ... Je crois que ça avait débuté à propos de l'incongruité visuelle que peuvent donner certaines relations sexuelles entre un vieux et une jeunesse... Je crois qu'il avait été question de l'extrapolation d'un accouplement entre une certaine jeune Clara quasi anorexique et un vieux Nicolas obèse qui fait tout pour le cacher en contractant son périnée ... Je ne me pas souviens lequel des deux dit : — Et alors, le pire est né ! — ni lequel répondit : — L'est pas prêt de franchir le col — ; ni qui dit : — Peut-être à l'An dore... — Je me souviens seulement que je m'apprêtais à m'enculer sur la bite de « M » lorsqu'ils débutèrent. « M », c'est leur meilleur public. Autant vous dire qu'il éclata aussitôt de rire. Si bien et si fort qu'en un seul mouvement, sa bite m'empala entière. Ah non ! Moi et la sodomie... Il n'y avait qu'avec « M » que je la pratiquai volontiers, qu'avec lui que je parvenais à en jouir : sa bite convenait à mon cul. Seulement, c'était toujours moi qui conduisait l'opération. Et encore, avec d'immenses précautions... Là, swiz ! Enfilée sans nulle précaution, direct et profond et... Oh ! Une glisse parfaite sans douleur ! Parce que sans appréhension ? Croyez-moi ou pas, je n'eus pas le temps de me poser plus la question. Car « M » riait tant que chacun de ses soubresauts me faisant danser sur sa bite, à chaque coup mon cul retombait sèchement empalé sur son pubis. Et mieux ! Après seulement quelques coups, je me mis à jouir du cul sans avoir eu besoin de caresser mon clitoris. Et je découvris que je peux jouir du cul pendant plus longtemps que ce que je parviens à jouir de mes orgasmes vaginaux et clitoridiens.

Certes, ma jouissance sodomite, ce n'est pas comparable aux autres : c'est nettement moins intense, moins « physique » aussi. Mais c'est tout de même des plus délicieux. Et sensuellement envahissant.

Je vous dirais que depuis cette fois, je pratique quelquefois la sodomie avec mon mari... Et j'aime ! Avant, j'avais tant de crainte que je n'y trouvais aucun intérêt et ne parvenais pas au plaisir. Avant, lorsque je « volais » une sodomie à mon mari, c'était juste pour le caractère vicieux qu'elle exacerbe.

Parfois aussi, pour le côté esthétique qu'elle transmet face à un miroir. Aujourd'hui, tout simplement, même si je n'aime toujours pas me faire sodomiser, j'aime me sodomiser. Et j'en retire toujours, pour le moins, un plaisir très agréable. Cependant, je ne vous cacherais pas, outre le fait que je ne pratique jamais avec le premier venu, outre le fait que je dois me sentir en parfaite confiance, outre le fait que j'ai d'abord besoin d'avoir préalablement joui d'autres orgasmes, que c'est toujours avec « M » que je jouis le mieux de la sodomie...

Passons !

— Attends petite vicieuse ! Prépares ta chatte. Et dit à « M » de bien se préparer aussi, surtout son petit cul : on arrive vers dix-huit heure trente ! — La préparai-je entre deux pouffes de rire.

Vous venez ? Avec Patrice ! Humm ! J'en mouille déjà d'impatience. — Saliva-t-elle.

Oui ! Je le dis tout net : si « J » aime beaucoup baiser avec moi, elle adore baiser avec mon mari... Et elle en jouit d'orgasmes fantastiques et éblouissants. Qui croirait, la voyant exploser dans ses orgasmes, qui, dans l'étrange beauté de sa blancheur de rousse nordique, croirait, voyant soudain ses tâches de rousseur se dilater et se pigmenter, qui l'entendant hurler sa jouissance, le corps luisant, ruisselant comme sous l'effet d'une douche, qui, dites-moi qui croirait qu'il y a huit mois encore, elle répugnait à conduire une sexuelle avec un homme ? Même avec « M » dont elle est très amoureuse.

Moi ! Et je vous avoue que je suis très fière des résultats que j'ai obtenus. Car je sais, que « J » aime aussi faire l'amour avec son « M ». Et souvent. Oui ! Eux, ensemble, ils font l'amour ? Tandis que nous quatre, simplement, nous baisons. Même si nous éprouvons beaucoup de tendresse pour eux, nos relations sexuelles n'ont rien de l'amour : elles ne sont que jeux. Et c'est parfait ainsi. Et puis, mon mari et moi aimons beaucoup les admirer faisant l'amour ensemble : c'est vraiment admirable.

Patrice est retenu par une réunion... —

— Oh merde ! — M'interrompit-elle en se désolant de sa plus belle injure de sincérité.

— T'inquiètes pas : j'arrive avec une surprise qui te plaira sûrement —Tentai-je de la rassurer.

— Oui, mais... C'est qui ? — Me demanda-t-elle d'une voix a demi déçue et à demi inquiète.

Je te l'ai dis : une surprise. T'inquiètes pas : je te promets que tu ne seras pas déçue.

Si tu le dis, je te crois. Fit-elle un terrible effort pour ne pas me contredire.

Et je vous le prouverai la prochaine fois.

Car pour l'heure, mon mari m'ayant appelé pour me fixer rendez-vous ce soir à vingt et une heure :

Je te réserve une surprise ! Me dit-il juste après m'avoir donné l'adresse...

Je vais de ce pas le rejoindre.

Tout de suite après vous avoir dit que si ma surprise de ce soir est aussi puissante que celle d'hier soir, je vais m'offrir un fantastique pied du diable !

Et je m'excuse par avance des fautes de frappes car je vous livre ce récit tout de go, sans correction : je n'ai pas le temps pour ça.



Erica

pateric©

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Mercredi 23 décembre 3 23 /12 /Déc 11:53

LEA

 

Peut-être vous avais-je mis l'eau à la bouche, en vous proposant de vous narrer mon aventure avec une amante endiablée ayant précédé ma rencontre d'Erica.

Maintenant, je souhaite vous désaltérer...

De toutes mes maîtresses ayant précédé Erica, je ne connus qu'une unique occasion d'être embrassé par une bouche glacée ; embrassé par des lèvres filtrant le souffle court et désordonné produit d'un orgasme déchaîné, impétueux et violent...

Avec cette jeune femme de six ans mon aînée, toute en blondeur et blancheur typique de ses origines nordiques jusque dans ses yeux d'un bleu crayeux, nous avons connu des copulations multiples et fantastiques. Et j'en garde encore un souvenir fort agréable. Pourtant, elle était très éloignée de mon idéal féminin. En aucun de ses traits physiques, ni même en aucune de nos idées, tant sur la vie en général que sur la musique en particulier, nous avions de point où nous accorder. Elle avait la peau laiteuse, en fadeur comme en texture, et j'aime les peaux ambrées et musquées des latines. Elle avait les seins volumineux et lourds et je préfère les petits seins fiers, et légers... Elle adorait les mièvreries d'un romantisme que je déteste ; la musique sucrée et compassée, là où je lui préfère le jazz ; Wagner et Strauss où je leur préfère Stravinsky, Ravel, Debussy, ou Boulez, et pire, Stockaüsen qu'elle jugeait inécoutable... Elle aimait le saumon fumé, je préfère le foi gras. Elle, les frites, moi, les pâtes. Elle ne jurait que par Dickens, moi par Cervantès. Rien, je vous dis : rien n'aurait su nous rapprocher, si ce n'est son obstination à me séduire et à me mettre dans son lit... Alors, vous vous demandez comment cela fut-il possible ? Et doutez même que ce le fut ?

Fallacieusement, vous répondrai-je, « Si... »

Parce qu'il n'est pas tout à fait exact qu'elle chercha réellement à me séduire. J'explique ?

Un jour, au cours d'une répétition qui partait en sucette : une répétition où personne ne parvenait à s'accorder sur une manière de jouer un standard, je ne sais pourquoi, je me mis à jouer, sèchement et bruyamment, l'air connu du Faust de Gounod. Au résultat, tout le monde se tut. Et elle, dont la mission était de servir de régisseur de plateau, s'approchant de moi, m'embrassa au bord de l'oreille en disant, d'une voix aussi émue que sincère :

C'était vraiment très beau ! Si beau que j'en ai joui ! Regarde !

Et en prenant ma main pour la plaquer entre ses cuisses tout en avalant ma bouche de sa bouche, sa langue forçant mes lèvres et y fouillant frénétiquement. Et, quelle qu'en soit la raison, c'était vrai : sa culotte était si humide que, dans un réflexe incontrôlable, j'ôtais la main. Ses lèvres se glacèrent. Et ses joues, saisies entre mes mains pour tenter de canaliser sa fougue, devinrent brûlantes. Et... J'obtins l'effet inverse de celui que j'eus souhaité : un baiser si intense et passionné que j'en bandais aussitôt comme un sauvage qui n'aurait plus baisé depuis plus de deux lunes pleines...

Ce n'était pas la première fois qu'elle me volait un baiser fougueux. Ni même certainement qu'elle en éprouvait quelques plaisirs, car j'avais déjà eu quelques occasions à ressentir son baiser glacé. J'avoue ! Jusqu'à notre première relation sexuelle, ses baisers glacés ne me donnaient pas l'envie de bander : plutôt de débander si jamais elle m'avait attiré assez pour que j'en bande de désirs. Non ! Elle laissait mes désirs sourds à ses désirs.

Et ce même jour, sa bouche après avoir abandonné ma bouche sur l'injonction du batteur (qui, ironie du sort ou pas, n'est autre que le cousin d'Erica) :

— Bon ! Ça suffit : faut qu'on répète maintenant ! 

Susurra de nouveau à mon oreille :

C'était vraiment très beau ! Si beau que je suis sûre que mes parents adoreraient.

Et, c'est ainsi que, trois mois après ce jour, je me retrouvai dans le vaste et somptueux salon de l'hôtel particulier du Neuilly de ses parents pour donner un concert privé, extrait d'œuvres de Brahms, Schubert, R. Strauss, Wagner, Ravel et Debussy, à un aréopage d'une trentaine de snobs dirigeants... Et, ma récompense fut, outre l'un des cachets les plus intéressants de ma courte carrière de musicien (les autres venant tous de la dizaine de concerts qu'ils me réclamèrent), de me retrouver à poil dans la chambre de Mademoiselle... Pour notre première nuit copulative née de son envie calculatoire. Est-il besoin de vous raconter ? Allez, va ! Je vois bien que vous en mourrez d'envie...

Non ! Sa chambre n'était pas située dans cet hôtel particulier, mais dans sa gentille « garçonnière » : un chouet appart' de quatre-vingts mètres carrés au moins, niché à deux pas du Panthéon. Donc ?

Disons que dès mon entrée dans le hall, me demandant comment j'étais arrivé là, mon coeur battant la chamade, je n'avais eu que l'envie de fuir. Mais elle m'en empêcha. Retroussant ma veste derrière mon dos emprisonnant ainsi mes bras, elle avala mes lèvres et m'offrit un baiser d'anthologie. Tout en m'embrassant, elle fit tomber ma veste, ouvrit ma chemise, desserra la ceinture de mon pantalon, le fit glisser avec le slip, quitta ma bouche et vint aussitôt sucer ma bite sans autre forme de retenue. D'abord, je me sentis ridicule, planté là à demi-nu, au centre du hall, mon pantalon sur les godasses. Mais sa bouche entreprenant ma queue à l'odeur de sauvage exhalée (autant de ma transpiration induite de mon agitation au cours du concert précédent exécuté dans ce salon surchauffé, que de ma pisse évacuée en soulagement du cocktail d'après concert : toutes effluves chatouillant précisément mes narines) entre ses lèvres gourmandes (par l'odeur alléchée ?) sa langue léchait délicieusement le gland ; elle le chatouillait si bien, que ma bite se dressa aux cieux, insultante tel un mât d'artimon :

Cocagne ! Me dis-je en appréciant, tout compte fait, la tournure de la soirée...

Elle m'avait piloté, à travers Paris et au travers de mes pensées vagues, vers le bon port d'un pays de Cocagne : sa chambre, où nous allions « s'attacher à faire des vagues et de l'écume »... Et y réussir au delà de ce que j'avais su imaginer ou que j'avais pu connaître avant... Du calme ! J'y reviendrais !

Je ne me souviens pas aujourd'hui de la chaîne des circonstances ou autres subtilités m'ayant mené quasi inconsciemment, de l'hôtel de ses parents à son appartement. Juste que, pour ne pas avoir à accepter de donner ce concert, j'avais avancé des arguments de refus qui étaient censés ne pas en avoir l'air. D'abord, j'avais avancé que je n'avais pas de costume digne d'une telle prestation... Elle avait réfuté l'argument en disant qu'elle m'en payerait un. Ensuite, j'avais argumenté que... En costume sur une mobylette et... le métro, j'aimais pas (je n'aime toujours pas) Quant au taxi, moi... Je n'avais pas eu le temps de louvoyer, ni de mentir davantage car, péremptoire, elle avait dit avec un ton presque autoritaire que ce n'était pas un argument puisqu'elle avait décidé de me conduire :

Pour t'éviter toute fatigue et te mettre en bonne condition avant le concert !

Une bonne préparation ne peut être que le fruit d'une parfaite préméditation ! N'est-il pas ?

Effectivement ! Elle avait tout bien préparé et organisé : en professionnelle qu'elle était. Et tout fut parfait... jusqu'au milieu de l'après-midi suivante. Tout comme « tout fut parfait » lors des autres fois qui suivirent jusqu'à notre rupture consentie d'un accord commun, surtout le sien, qui, pour moi s'accomplit comme une délivrance. Et peut-être est-ce le plus bel exploit de ma vie. Tu verras !

Mon amour, tu connais bien cette « aventure », puisque « la protagoniste » est demeurée, jusqu'à aujourd'hui, l'une de tes « relations amicales » (entre guillemets, certes, parce que « peu intime ») mais, je crois que tu ignores tout des « intensités » qui l'animèrent. Parce qu'il est vrai que nous ne ressentîmes jamais la nécessité d'en parler précisément ensemble ; parce que tu ne m'as jamais posé aucune question sur l'intimité de ces relations, comme tu m'en posas pour d'autres ; parce que, moi, si j'y ai connu des plaisirs physiques qui demeurent agréables, j'y ai aussi connu des désagréments intellectuels (sinon sociaux) qui demeurent désagréables... Même si je suis persuadé qu'ils furent profitables à mon épanouissement philosophique. Et plus encore à mon épanouissement libertaire...

Mon amour, tu connais bien cette aventure, mais tu n'en connais pas les aboutissements agréables. Cependant, sache que tout ce que je dévoilerai ci-après, si ça m'a servi d'expériences positives, notamment pour t'offrir du plaisir et mieux comprendre le langage de ton corps et de tes sens, jamais aucune « performance » réalisée avec elle ne fut aussi intense, prenante, puissante et douce... Que celle du plus infime des plaisirs et jouissances que tu m'as donnés le bonheur de connaître.

Ainsi parvenu, de sa bouche tirant ma queue et sa main mes couilles comme un chaland sa barge, j'avais traîné mes pieds entravés par mon pantalon comme un forçat par ses chaînes à boulets, du hall au salon, du salon à la chambre... Jusqu'au pied du lit où elle s'assit en me suçant toujours. Alors, j'entrepris de caresser ses cheveux, sa nuque, ses épaules glissant ma main sous la soie du chemisier, d'arrière en avant, sur sa gorge je déboutonnai le bouton, puis le suivant caressant sa peau sur le haut d'un sein, glissant vers l'autre jusqu'au troisième bouton... Jusqu'à ce que l'obstacle des boutons cèdât, je la caressai, remontant vers les épaules, retroussant le chemisier, l'ôtant... dégrafant son soutien-gorge, soupesant ses seins sur la balance de mes mains tandis qu'elle, était proche d'atteindre un point de mon plaisir que je me devais stopper avant que ma lance joue au pompier.

Alors, mes mains sous ses seins je la soulevai en retirant vivement ma bite de sa bouche. Surprise, elle se crispa un peu. Et je sentis ses dents mordre légèrement ma verge, déraper sur le gland, et engendrer à la base de ma nuque un picotement à la sensation à la fois étrange et agréable ; une sensation pas du tout douloureuse : plutôt excitante qui me fit saliver d'envie jusque dans la voix :

Trop bon ! A moi maintenant... De sucer ta dragée aussi bien que toi mon sucre d'orge —

et dans le geste, je la forçai à s'étendre sur son lit tout en tirant sur les pressions de la jupe à facettes de son tailleur Courrèges, et sur les lacets de sa culotte, et plongeai ma bouche sur les lèvres de son sexe déjà bien humide serrant entre mes lèvres son clitoris fièrement bandé et... J'avoue ! Pareille expansion d'arrogance clitoridienne, je n'en ai savouré chez aucune autre (à peine en ai-je vu trois chez des copines body-buildées huilées et hormonées peu engageantes pour baiser) : c'est dire ! Toutefois en l'instant, ça ne me préoccupa nullement car un parfum musqué-acide s'épanchant de son sexe en chaudes effluves avivant mon sens olfactif excitant mes appétits m'entraîna à y goûter. Et comme on s'enivre de vapeurs éthyliques, je m'en délectai avec une jubilation frénétique. Je lapai la fleur de ses secrets qui, sur ma langue, distillait la liqueur astringente de ses plaisirs libidineux...

Là, ma tête blottie au coeur le plus sacré de sa vallée secrète, je léchai, suçai, pinçai de ma bouche à la langue pendante dansant de la fleur de miel à la rose de fiel ; dansant de l'anneau ocre au bouton d'or ; dansant en parlant à ses lèvres de ma langue au plaidoyer ronflant, pompeux, lyrique, dithyrambique, grandiloquent mais muet, et...

Et là, vraiment...

En ce moment précis où je me soulage, de ces souvenirs de mémoire, je me demande bien pourquoi je me casse la calebasse à faire « littéraire » quand je me souviens fort bien que ma seule quête était de la faire jouir du clitoris, aussi violemment que rapidement, avant de me permettre d'enficher brutalement ma bite excitée, ma bite enflammée, ma bite... Embrasé du gland jusqu'à l'occiput. Moi entier, moi languissant après l'instant favorable à l'assemblage du tenon de ses désirs au sarcophage du vagin de la « chose » pompant le tempo aux seuls accords harmoniques du tenant de mes envies, s'excitait de toutes mes pensées et m'entrainait à rêver... A rêver, moi, à ces « moments de force » (au sens propre des lois de la Physique) où un piston bien ajusté est mis en pression dans la chemise d'une culasse. Et où il s'ébranle sous l'effet d'une chaleur. Et où il produit l'énergie, nécessaire et suffisante aux transports de « l'ensemble des corps formant la machine » : l'énergie nécessaire et suffisante, l'énergie parfaite pour atteindre, moi, et surtout moi, ma petite mort...

Mais tu le sais, les rêves ne peuvent rien face à la réalité : ni à ses violences, ni à ses douceurs...

Et cette première nuit, introduction à nos premiers arrangements copulatifs, fut, entre violences et douceurs, une nuit de jouissances et d'orgasmes démesurés : fut une nuit d'agitations sans sommeil longue de vingt-sept heures dont je mettrais au moins une semaine à me remettre... Plus de son harcèlement à remettre « la machine en branle » que de la fatigue connue, ou de l'absence de désirs. Oui ! Je ne voudrais jamais imposer à personne mon emploi du temps d'alors où ne n'étais pas couché avant une heure et demi et debout dès six heures. Et souvent la nuit de samedi était blanche.

Oui ! Quatre vies par jour : études, travail, musique et baises. Mais je ne m'en plaints pas, bien au contraire. Plus sûrement, n'aurais-je pas su vivre plaisamment sans toutes ces activités mêlées à ma soif de connaissances, de découvertes, d'apprentissages, et mes désirs de rencontres variées...

S T O P !

Si tu veux enfin pouvoir lire une histoire incandescente de cul brûlant, arrête ici ton « saut de mon texte prise de tête » !

Déjà, ma tête blottie, ma bouche léchant, pinçant, suçant son sphincter qui se contristait autour de ma langue comme l'œsophage d'un python autour de sa proie. Et son clitoris dardait au rythme de sa respiration effrénée. Et sa bouche grognait son plaisir. Et sa chatte pompait au tempo de son coeur, ses grandes lèvres battait l'air comme les ailes du papillon cloué à la planche du naturaliste s'agite : la contraction, le relâchement, la libération ; contraction, relâchement, libération ; con... ad libitum !

Et à chacune de ses libérations son coeur de sexe répandait sur ma langue son fluide lubrique ; son jus de plaisirs, légèrement gluant picotant et salé, quoique totalement inodore, parfaitement incolore ... Mais ma langue le dégustait, avide, toujours plus avide. Et après m'être enivré des odeurs âcres, de son désir, et des traces d'épanchements naturels, dont ma langue avait nettoyé les saveurs âpres, je respirai amplement pour m'enivrer de ses arômes de plaisirs, de jouissance... Et d'orgasme. Oui !

Déjà, l'orgasme l'ayant saisie entière, ses cuisses giflèrent mes oreilles, se contractèrent autour de ma tête, et s'amollirent aussitôt sur le lit. Et je vis son vagin s'ouvrir. Puis son œil honteux, aussi... Presqu'aussitôt, son vagin expulsa un jet puissant qui gicla sur mes lèvres. Sans réfléchir le moins du monde, j'ouvris la bouche à l'instant même où le deuxième jet fusa. Il emplit ma bouche. J'avalai. Et, dans la seconde, je me surpris, pensant qu'elle m'avait pissé dessus, puis, m'étonnai de l'absence totale d'odeur et de saveur de son urine. Et je me surpris encore davantage à me dire que j'étais trop con, de m'être aussi bêtement fait piéger par une fille qui ne me plaisait pas. Et pire, d'être là, entre ses cuisses, agenouillé comme en prière, comme en adoration devant l'idole païenne, pris entre les couilles jusqu'au fond de mon crâne par cette envie irrésistible, irrationnelle, incontrôlable, d'honorer ce tabernacle à grands coups de mon goupillon ; une envie irrépressible de lui dégoupiller ma bite, de la faire exploser au fond du sacré-coeur. Tout à la fois, un mélange d'images pieuses et d'images militaires entre-mêlées. A la fois, une louange et un hommage. A moi, de telles images ! Juste à moi qui était déjà aussi mécréant qu'antimilitariste. Moi, pour qui Dieu n'existe pas. Moi, pour qui une Nation se défend par la grandeur de ses idées et de ses humanités : non pas par le sang.

Et j'en frissonnais d'angoisse. Néanmoins, je parvins à me dominer, pensant illico que j'aime tant les expérimentations (à cette époque déjà, mon point d'aboutissement fixé est de devenir un chercheur), que ce serait une erreur fatale de refuser de pousser celle-ci à sa dernière extrémité. D'autant que, n'est-ce pas, le jus du fruit étendu là sur le lit étant déjà tiré jusqu'à la lie, me restait plus qu'à l'étirer jusqu'à l' AH ! LALA ! du final avachi que j'avais toujours su tirer de chacune de mes maitresses. Et, je dois l'avouer, sans orgueil ni fausse modestie, pas toujours, ou forcément, avec mon pipeau. Je parle bien de cet ultime point orgasmique qui interdit toute nouvelle convulsion : de ce point, qui invite au « repos des guerriers » ; qui convoque l'apaisement, qui félicite les instant de tendresses...

Avec celle-ci (mais je ne le savais pas encore car je n'en connaissais n'y n'en imaginais l'existence puisque ce fut la première de mes maîtresses à m'en gratifier), mon expérimentation allait me conduire vers des extrémités encore inconnues. Non seulement j'allais baiser une femme-fontaine, mais j'allais aussi baiser une femme multi-orgasmique : une femme qui, dès que tu y tournes le petit bouton « power » s'allume plein écran et t'y joue « la chevauchée fantastique » en « technicolor » et « Dolby-Prologic 7.1 Surround ». Oui !

Oui ! Aujourd'hui, j'en parle avec humour. Mais je n'en ai parlé jamais, ni n'en parlerai, avec ironie. Et puis, je constatais très vite que cette faculté devenait parfois plus un handicap que du bonheur à coup sûr. Chez elle en tout cas, j'avais remarqué qu'après, elle fuyait toute effusion de tendresse...

J'avais le visage trempé...Du jus d'un orgasme éclair, (quand avec d'autres, je dus œuvrer bien plus longtemps et sans « pour-boire ») : un orgasme fulgurant et violent. Qu'importait ! Elle s'offrait, je n'allais pas l'offenser, tout de même ! Sauf que, aujourd'hui encore, je me questionne : pourquoi soudain me retins-je d'enfiler mon vit au coeur de sa vie de jouissance ? Pourquoi, alors que la congestion extrême de ma verge m'inclinait à la soigner selon la méthode « express », je replongeai plutôt ma bouche sur sa bouche de plaisirs pour de nouveau exalter ses spasmes de jouissances ?

Rassures-toi : je ne m'en repentis point. Car aussitôt que ma langue chatouillât son clitoris, son corps s'anima entier, secoué par un long spasme glissant des orteils aux seins puis refluant jusqu'au pistil de sa fleur sexuelle. Et, de nouveau... Je léchai, suçai, lapai, titillai, mordillai, salivai, léchai... Encore et toujours. Et sa bouche baillait de plaisirs, et son œil anal clignait... Toujours et encore... Tandis que mes mains glissaient sur son ventre sur ses seins... Pinçaient les aréoles, massaient les seins, massaient le ventre... Glissaient sous les fesses... Et de nouveau ! En un éclair, elle jouit ! Violemment ! En un éclair son sexe gicla sur mes lèvres. Doucement je léchai son sexe. Elle hurla :

AH ! OUI ! OUI ! OUI ! Encore ! Personne m'a jamais sucée comme toi ! Encore !

En appuyant fort ses mains sur ma tête pour confirmer qu'elle en voulait encore. Et j'en fus flatté...

Je me persuadai qu'était arrivé le moment propice de la pénétrer. Mais, comme elle frottait son sexe délicieusement dans ma bouche tout en maintenant ses mains tremblantes appuyées sur ma tête en se dandinant lentement, je choisis de la pénétrer du doigt majeur. Sauf qu'il disparut en elle comme avalé par un vide sidéral. Aussitôt, je le mis à l'index et agitai mes doigts joints dans la conjonction de l'espace vaginal où ils nagèrent aussi gaiement que des enfants s'ébrouant dans une pataugeoire...

[ Ce n'est pas très romantique, et alors ? La conjonction de mes idées n'a rien de romantique ! ]

L'annulaire, par la curiosité attiré, y jeta un « coup de phalangette ». Y découvrant un bain agréable, il y plongea entier. Et mon petit doigt me dit : Et moi, l'émoi j'y ai pas droit ? En se joignant d'un geste fouineur aux autres doigts au con enfouis à fond. En une crispation continue et intense, son huis se nimba autour d'eux à l'unisson du chant : AH ! OUI ! de mon innovatrice tandis que ma bouche n'ayant pas cessé de sucer son clitoris, ma langue virevoltait sur sa congestion. Alors, mes doigts baignant dans son jus de luxure entamèrent la danse agile des pianistes, juste là, sous le petit renflement de la vessie : là où les chairs du vagin sont les plus sensibles et excitables. Ainsi, la suçant toujours j'accordai mon jeu tout en touché de mes doigts au rythme de ma langue. Et sur le demi-temps faible de mes temps forts son corps entier s'agita en syncopes à cinq temps ; son corps se balançait dans un swing parfait style funky-groove. Et sa voix chantait une mélopée de — RAH ! OUIH ! désarticulés aux timbres rauques des blues-ladies-blacks. Et, dans ma bouche... Suçant sa perle de jouissances je sentais son coeur, et toute sa vie, en accroches battre en croches : — Boum ! Boum-boum ! Braoum ! . Léchant ses lèvres sexuelles, j'entendais les blocks sourds de sa gorge vaginale sourdre en — OH ! OH-OH ! OOH ronds et bien articulés entre chacun des soupirs engendrant ses contractions pubiennes. Et, de concert, je pianotais en touches véloces, précises, accentuées sur ses chairs avivées à vif. Et sur les lames ciselées des lèvres de sa bouche luxurieuse filtrant ses larmes de jouissance, comme sur les lames d'un harmonica, tantôt aspirant, tantôt soufflant, sur ses soupirs libidineux, j'interprétais une ritournelle endiablée excitant tous mes sens : mes sens sus en elle sensuelle par essence de ses sens, mes sens sut d'elle, sensuels de mon sang bouillant en tous sens, mes sens suant d'elle jusqu'au siège de mes sens d'art où le rythme de ce style naissant initiait un sens nouveau aux rythmes essentiels de mes plaisirs existentiels tenant dans les cinq éléments majeurs réglant cette époque de ma vie...

Et de nouveau, en beaucoup moins de temps que celui qu'il vous a fallu pour lire mon délire, le jus de son cocon força son antre et gicla sur ma bouche à l'unisson du cri strident : — OHAHIIIII ! jaillissant de sa fabrique à langages évolués, sinon érudit. Cependant, l'intense et puissant appui de ses mains sur ma tête me donnait à comprendre qu'elle exigeait que je poursuive ma partition sans quitter le siège de ma production. Du moins, le compris-je ainsi. Et c'est ainsi que je poursuivis mon jeu avec elle, en elle. Néanmoins, je dus glisser ma main gauche sous ses fesses afin de les contenir bloquées au bord du lit, pour mieux contrôler l'amplitude de sa danse du ventre et du cul. Aussi pour ne pas être contraint de m'étirer le cou afin que ma bouche garde son emprise sur son sexe...

Je n'ai pas précisé que, lorsque je l'avais poussée sur le lit, j'avais pris soin qu'elle s'assît, juste ses fesses au bord du lit. Ni, qu'après l'avoir dévêtue, je m'étais installé à genoux à ses pieds... J'avais déjà noté que cette posture plaisait à mes partenaires. Mais je n'avais jamais songé qu'elles puissent l'aimer parce qu'elle signifiait plus une soumission envers elles qu'une adulation de leurs plaisirs. Or... Ce fut précisément en cet instant que je réalisai qu'il pouvait en être ainsi. En cet instant précis où des spasmes convulsifs saisissant son bassin, j'extrayais mes doigts de son sexe qui me gicla au visage en cinq ou six geysers comme le champagne jaillit dès le bouchon ôté d'une bouteille agitée ; en cet instant précis où reculant doucement mais fermement ma tête à dix centimètres du calice, je vis son sexe se contracter puissamment, puis s'épanouir insolemment. Et à nouveau, se contracter violemment et s'épanouir délicieusement. Et encore, au rythme précis de ses convulsions. Et aussi, je vis son anus s'ouvrir puis se contrister, alternativement au contre-temps des torsions de son vagin

... Tous mes sens se ravissaient face à cette exhibition explicite : elle ravissait mon esprit entier, depuis mes pensées les plus équilibrées jusqu'à mes fantasmes les plus scabreux bourdonnant dans mon crâne, et ébranlait mes sens libidineux : avivés de l'occiput jusqu'à la congestion extrême de ma verge, jusqu'à la douleur extrême de mes noyaux de bourses. Je n'avais plus qu'une envie... qui ressemblait davantage au caprice insolent à de nouveau la pénétrer, sauvagement et profondément. Et je le fis. Cependant, je retins encore mon envie, condamnant l'insolence de ma bite à rester bien planquée sous le lit, et, au bénéfice de l'un des bâillements de son con j'enfouis sauvagement mes quatre doigts et les fis buter sur son point G à butiner... C'était juste, je vous le jure, par curiosité ; juste par ce désir indomptable de prolonger mes expériences jusqu'à leur ultime retranchement ; juste pour vérifier si d'autres jets, exultant exubérants, applaudiront la mélodie jouée par mes doigts

... Je repris la partition du pianiste, pour un petit break en solo car, au premier touché le corps de mon amante s'agita amplement, m'interdisant d'approcher son doux « harmonica » de ma bouche. S'ébranlant dans un roulis ravageur, bringuebalant dans un tangage dévastateur, il oscillait, vacillait, cahotait, tel un esquif balloté en haute mer par les vagues tempétueuses d'une houle de perdition. Toutefois, dans mon retrait contraint, son déhanchement diabolique m'offrit la vision magnifique de son anus entrouvert, ostentatoire, admirable, demeurant ouvert bien que clignant tel l'œil brillant d'érotisme et de sensualité vous invite à la lubricité à laquelle j'allais aussitôt répondre avec licence.

Comprenez-moi bien ! Je voulais encore me prosterner devant son temple et de ma bouche lui rendre louanges tandis que persévérait l'offrande de mes doigts dans son tabernacle. Mais pour y parvenir, je devais d'abord dominer sur les chaos de son corps. Et, c'est l'invitation de son anus qui m'offrit la solution ad-hoc. En effet, l'ouverture était idéale pour y accueillir sans hésiter mon pouce.

Alors je le suçai abondamment pour l'apprêter. Et à l'instant où ses fesses s'éloignait du lit, je glissai ma main sous elles et enfichait mon pouce « crochetant » son orifice anal qui le goba entier en le « mordant » : ferré, l'anus ! Ferré comme un poisson à l'appât qui, au plus veut s'en défaire, au mieux est pris. Mon pouce au chaud, ma main s'épanouit sous ses fesses. Je les soulevai davantage et bloquai mon coude sur le lit pour les maintenir relevées de la longueur de mon avant-bras...

Ainsi parés, son sexe idéalement positionné face à ma bouche sans que j'eus à me contorsionner, j'entrepris, de masturber vigoureusement son sexe des quatre doigts de la main droite enfouis, tout aussi vigoureusement son anus de mon pouce de la main gauche, et de ma bouche avaler et sucer son clitoris. Je la possédais, de ma main sous ses fesses maîtrisant les déhanchements de sa danse empirique, accroché de mon pouce en crochet dans son cul limitant l'amplitude de ses roulements erratiques à un tangage abrupt et un roulis étroit qui facilitaient grandement le jeu frotté de ma bouche sur son sexe et affirmait la précision du jeu de mes doigts... Je dominai l'orgasme démentiel qui la possédait. Et mon plaisir était immense. Tant, que je n'éprouvai plus l'envie de la baiser de ma queue prête à exploser. Je jouissais cérébralement de mon pouvoir de domination, et j'en étais fier...

Et ça, jouir avant d'éjaculer, jouir déjà du seul plaisir à sucer et masturber sa maitresse, orgasmer aussi bien des neurones du plaisir que de l'organe viril et devenir maître de l'orgasme de son amante sans recourir à l'ustensile, sans user de la puissance pré-supposée par son éducation assujettie à la rumeur des lieux communs au sujet de l'appendice sexuel, ce fut également l'une des plus grandes découvertes extraite de mes expérimentations menées cette nuit là, avec cette amante ci...

Oh ! Ne vous précipitez pas, à vouloir me juger inconsidérément. Ni à vous moquer. Avec chacune de mes amantes précédentes, j'avais eu l'occasion de noter, et de vérifier aussi, qu'elles avaient autant aimé les attentions de ma bouche sur leur intimité que nos copulations. Autant, sinon plus... Et j'avais eu le bonheur de caresser les frissons de leurs corps précédant leur orgasme clitoridien saisissant leur bas ventre de leurs contractions violentes et désordonnées. J'avais senti mon plaisir monter entre les convulsions colloïdales de leur cuisses autour de ma tête. Avec trois autres (seulement : je me souviens précisément de celles-là. Peut-être y'en eu-t-il d'autres), j'avais eu le plaisir d'explorer leur caverne de mes doigts. Lentement, délicatement, attentivement, j'avais cherché à lire leurs secrets sur mes doigts, à y découvrir les déclencheurs de leurs plaisirs. Tout ceci longtemps avant d'avoir pu détailler les planches anatomiques du sexe féminin (bien trop confidentielles au temps de ma jeunesse) ; bien avant d'avoir entendu parler du Gräfenberg, j'avais situé le point sensible, là, à deux phalanges de la porte des secrets, juste sous l'emprise de la vessie

... J'aimais beaucoup ces liminaires avec mes amantes et les considérais même comme primordiaux. Car ils signifiaient que j'allais automatiquement les entendre me réclamer, à demi-voix enrouée, ou à voix déployée entre deux syncopes respiratoires, de venir en elles... J'aimais autant ces instants que ceux où enfournant lentement ma bite au con, je prenais rythme à les aimer jusqu'à ma libération spermatique... Car, pour moi, signifiant surtout l'opportunité d'éjaculer en elles, ça flattait avant tout mon égo... Et dans mon esprit, ça produisait un état de bien-être fort agréable et reposant. Et, lorsque j'atteignais l'orgasme, j'atteignais aussi la félicité. Oui ! quelquefois, mon éjaculation ne conduisait pas nécessairement à l'orgasme. Surtout lorsque, pour la retarder, j'extrayais ma bite, pour la remplacer par un intermède buccal où je lapais avec délices leurs sucs de plaisirs. Et nombre de mes amantes m'en remercièrent sincèrement : aucune ne s'en plaignît jamais. Et puis, orgasme à l'éjaculation ou pas, ce ne fut jamais un problème pour moi. Et aujourd'hui, bien moins qu'hier. Imaginez-vous pourquoi ? Non ? Peut-être qu'un jour et dans un autre récit, je vous l'expliquerai : Pourquoi ! Comment ! ... De toute façon, toujours avec toutes, ne me limitant jamais à une séance unique de copulation, indolemment je venais lécher leur sexe, peu de temps après m'être libéré en elles. J'aimais les lécher car je pensais en cela, leur offrir de mon affection dans cet instant d'apaisement venant après l'agitation de leur jouissance. Et pas seulement que j'aimasse les miasmes de leur jus de jouissance. Et moins encore les « laver » de mon sperme. D'ailleurs, les premières fois, j'avoue que mon sperme s'épanchant mêlé à leur mouille, ça ne me ragoutait pas vraiment. Toutefois, avec le temps... De la réflexion et de l'expérimentation, j'y trouvais de nouveaux plaisirs. En tout cas, avec cette maîtresse-ci lécher un con se vidant de mon foutre n'était plus un obstacle. De plus, comme avec elle, je venais de franchir un degré de plaisir supplémentaire à me délecter du jus quasi intarissable de sa fontaine intime, hein, fermons la parenthèse... Parce que, à ce moment même de la partition où tous les instruments concertisent « al vivace », le pouce poussant à l'anus, les quatre doigts fouraillant dans sa grotte, tels les trois mousquetaires assistés de leur d'Artagnan, étendards dressés, ma bouche verrouillant ses lèvres vaginales comme la porte blindée d'une salle forte. Le bassin gesticulant comme sous la torture, elle gagnait son troisième orgasme consécutif. Et je sentis son vagin s'enfler, et mes doigts s'inonder, et son jus vouloir exploser. Alors, je desserrai mes lèvres mais les gardai collées à son sexe qui gicla dans ma bouche, secouant amygdales et luette, hésitant entre le conduit à fumée et le garde-manger, manquant de m'étouffer... Je déglutis comme je pus. Et je sentis le reflux de mon incapacité couler sur mon menton à l'instant où un nouveau flux envahissait ma gorge... Encore, et encore, chaud et tout aussi suave qu'une tisane à la camomille, tandis qu'un long frisson de joie glissait dans mon dos lentement. Et ses mains pesant toujours sur ma tête, toujours plus, devrais-je dire, d'autant que ma position entre elle limitait grandement la contraction de ses jambes contre mes épaules, elle hurla : — OH ! OH-OH ! OOH

Puis : — RAH ! OUIH ! — ... Ad libitum, du coda au point d'orgue, le corps convulsé entier, comme agité par une lente et interminable agonie : la différence majeure, fondamentale et ineffable, entre cette agonie-ci et celle qui vous transporte dans le néant, tient en ce que l'agonie de ses orgasmes n'était qu'une petite mort d'où elle revint émerveillée après avoir vu et goûté au paradis des plaisirs. C'est elle qui me l'affirma... beaucoup plus tard, lorsque l'on se quitta plus de douze plus tard : douze heures sans qu'elle ne prit presque aucun répit ; douze heures d'agitations qui me laissèrent vidé, harassé, mais fort heureux ; douze heures au terme desquelles elle voulait me garder chez elle, pour elle ; douze heures après m'avoir avoué, non sans une certaine émotion, (déjà, l'aveu d'une femme, c'est « quelque chose ») que j'étais le seul de ses amants qui l'avait transportée aussi loin dans l'orgasme ; surtout, le seul, qui n'avait pas été dégoûté par ses « particularités » ; le seul qui ait su la conduite jusqu'à l'ultime point de ses jouissances : « au bout de moi-même », avait-elle dit... Personnellement, je ne le croyais pas. Tout du moins, je ne voulais pas y croire. Et comme, physiquement, elle ne m'attirait pas, j'avais pris cette expérience pour ce qu'elle était : expérience. Certes, ce fut une expérience forte, enrichissante et agréable, novatrice et éducative... Mais nulle sur le plan de l'ivresse des émotions et des sentiments. Pour couronner cela, je n'arrivai pas à me situer en face à face avec elle. Moi et mes dix-huit ans, elle et ses vingt-quatre ans. Elle et son snobisme, et moi, ma nonchalance. Elle et la « mode », moi, pas. Sa culture opposée à la mienne. Elle et son « pragmatisme utilitariste », moi et ma soif d'inconnues... Ses opinions différentes de mes opinions ; sa rigueur en opposition à ma rigueur... Le sexe, seul, aurait-il su lutter contre nos « moi » ?

Pourtant, à chacune de nos « parties » de sexe, le sexe effaçait toutes nos différences, aplanissait toutes oppositions. Et le sexe triomphait en apothéose. Et c'est la seule femme avec laquelle je suis parvenu à éjaculer à de multiples reprises au cours d'une même « partie » : neuf fois en une nuit. D'accord, après chacune d'elles, il me fallait plusieurs jours pour m'en remettre. Heureusement que notre liaison n'aboutit qu'à dix rapports en huit mois : dix rapports suivants les dix concerts où je me produisis devant son « clan ». Il y aurait pu y avoir d'autres concerts : son « clan » en réclamait. Mais il y eut notre « rupture ». Elle fut simple et rapide. A la fin de notre dernière « partie », au moment où je m'apprêtais à prendre congé, contre sa volonté de me garder auprès d'elle, chez elle, je lui demandai : — Pourquoi ? — Sa réponse : — Parce que tu me fais jouir comme une folle ! — je la saisis au bond et la jetai à terre sans ménagement : — C'est tout ? Je ne suis que ton objet ? —

Oui ! C'était tout ! Ainsi, tout s'arrêta aussi brutalement. Et je m'en sentis étrangement soulagé.

Mais au fait, de quoi était-il question au début ?

Ah oui !

La bouche aux lèvres glacées d'une femme ayant atteint l'orgasme.

Ça, cher ami, c'est ma plus belle récompense... Depuis toujours et ça le demeure à jamais (1).

Et comme ça, c'est Erica mon épouse qui m'a le plus souvent et merveilleusement récompensé.



Pateric ©

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Mercredi 23 décembre 3 23 /12 /Déc 11:46
 

d'Erica à Salomé

Précisions

Note : pour comprendre ce qui suit, il faut se référer à la partie 2 de mon texte précédent                       

(1) Je vous le redis : avoir relevé, chez nous et entre-nous, quelques « variations de mémoire » sur des événements communs ravivant nos souvenirs agréables. Ces variations existent, non pas dans leur matérialité mais dans la représentation que chacun de nous trace de ces souvenirs communs... Pour notre « première fois » je confirme ce qu'elle dit : elle a beaucoup joui de ma masturbation et des attentions de ma bouche sur son sexe... Mais, pour moi, elle a aussi joui par son sexe, puisque pour la première fois, mes doigts l'explorèrent « attentivement et minutieusement », lui engendrant un orgasme aussi violent que celui excité par ma bouche... Toutefois, comme je l'ai déjà avoué, et sur l'instant regretté, c'est vrai qu'elle n'éprouva aucun plaisir à notre copulation.

(2) Ranimant le souvenir de mon engagement de fidélité envers Erica, je ne le fixe pas antérieur à notre première relation sexuelle. Non : ce sera plutôt après maintes expérimentations, toutes de plus en plus intéressantes, et agréables, et intenses... Expérimentations – peut-être, « vilain mot » mais en phase avec ma tournure d'esprit de l'époque – et rapports sexuels conclus en environ deux mois.

J'avoue que c'est essentiellement parce que ma « petite vierge » n'était pas effarouchée que je m'y suis attachée ; parce qu'elle se livrait sans complexe aux plaisirs, parce qu'elle me donnait beaucoup de plaisirs – plus de plaisirs que toutes celles qui l'avaient précédée – ; parce qu'elle s'ouvrait aux plaisirs sans simagrée ; parce qu'elle s'y livrait existentiellement, corps et esprit conjoints s'y consacrant sans hypocrisie ni mièvrerie (comme d'autres par profession de foi se consacrent à un sacerdoce) que principalement je m'y suis attachée : ce n'était nullement question d'amour. Et encore moins question de fidélité au sens des conventions matrimoniales. Car, s'il est incontestable qu'Erica demeure à jamais mon idéal féminin, il est aussi indiscutable que je m'en serais passée sans remord si sur le plan sexuel notre accord avait été enharmonique. Absolument ! Non ! Je ne suis pas un « prince charmant » : je suis un « satyre ». Et qui ne sommeille même pas.

Que je n'ai pas forcé Erica à devenir ma maîtresse ne plaide nullement en ma faveur. Surtout que tout en flirtant avec elle, je baisais encore ailleurs. Certes, je n'ai rien fait pour la séduire. Mais je n'ai rien fait pour la repousser, au contraire. Car, vous le savez déjà, Erica était, parmi les filles, connues et baisées, celle qui physiquement me plaisait le plus. A cette époque et pour moi, seul le physique comptait. Et plus encore le sexe physique. Par ailleurs, je connaissais le bonheur de séduire jusqu'à conclure sans me poser aucune question, sans avoir à draguer ou à faire le joli coeur, à offrir des fleurs ou autres flatteries...

Aujourd'hui je sais que je n'aurais pas su lui « faire la cour ».

Toutefois, à cette époque où aucun doute me tracassait, peu après que nous eussions parlé ensemble j'eus l'arrogance de me persuader que je l'aurais dans mon lit dès que je le voudrais. Mais, comme pour et avec toutes les autres avant elle, je n'en faisais pas un challenge, et n'en tirais nulle gloire.

Néanmoins, ne croyez pas que je me laissais faire. Ni que je « laissais faire les opportunités », ce que nombre d'entre les humains appellent « petit bonheur la chance » ou « heureux hasard ».

Non ! Simplement parce que je n'ai jamais cru à cette chance, ni à ce hasard là...

Donc ? Avant de flirter ensemble je l'avais avertie que je ne m'interdirai pas de baiser avec les autres. Pas par honnêteté, mais par cette « politesse courtoise » propre aux troubadours de mon clan. Et si elle formula des objections, je ne les entendis point car elle se perdirent dans notre premier baiser dont mon souvenir exalte le ravissement. Je me souviens de ses lèvres soyeuses, de sa langue vivace, de ses frissons...

Soyons clairs : en fait, je n'ai jamais appris à faire la cour galante à une femme. Et aujourd'hui pas mieux qu'hier je ne saurais être un galant homme : un homme courtois oui, un galant, non.

(3) La parfaite attitude du « pompeur » est une attitude de « maintien en gainage d'appui facial ». Pour tous ceux qui ne la pratiquent pas, voire qui détestent la pratique d'un sport d'entretien corporel autre que la copulation, c'est une posture visant à se placer en appui sur les mains, bras tendus, à s'allonger face au sol et à maintenir son corps contracté en équilibre suspendu de la pointe des pieds au sol, jusqu'aux épaules à la perpendiculaire des mains. Accessoirement, on peux pomper des bras, alternativement descendre le nez jusqu'à toucher le sol et remonter à l'appui. Vu ? Allez : « un »...

ATTENTION !

On ne triche pas ! Je ne veux pas voir de ventre traîner au sol, ni de fesses pointer au ciel, non ! Comment ? Ta bite ? Bien sûr : tu peux, si tu le peux, faire des conneries avec... Je n'ai jamais émis d'objection à joindre l'outil à l'agréable.

(4) Ah ! Les lèvres glacées ! Ça, c'est quelque chose ! La bouche aux lèvres glacées d'une femme au corps brûlant de jouissances, c'est extraordinaire quoique rationnellement inexplicable...

Avant Erica, je n'avais connu qu'une unique occasion d'être embrassé par la bouche glacée de l'une de mes copines ; des lèvres filtrant le souffle court et désordonné produit d'un orgasme endiablé au coeur de joues d'un cramoisi d'incendie ; les lèvres à la couleur d'une orange givrée à la saveur divine détonnant avec la blancheur opale de la chair de son corps chaud comme de la braise... Et j'en garde encore un souvenir fort agréable.

Peut-être vous raconterais-je cette aventure ...

Les lèvres glacées d'une femme ayant atteint l'orgasme, ça l'ami, c'est ma plus belle récompense ... Et c'est Erica mon épouse qui m'en a le plus souvent et merveilleusement récompensé.

(5) Oui ! Je me souviens précisément que ses lèvres avait entièrement recouvert mon gland. Et que, tout autour de son sommet, je sentais appuyer la corolle de son entrée vaginale. Je la sentais comme s'il s'était agit d'un hymen. Bien qu'Erica m'eut avoué avoir perdu son hymen, et surtout comment elle l'avait perdu, j'appréhendais cette « première ». Non qu'elle ait pu ne pas être vierge : ça ne représentait rien pour moi. Sauf que, je ne pouvais que constater que son vagin n'avait jamais accueilli de pénétration : constater que l'entrée de son vagin était plutôt serrée. Et, sincèrement, n'ayant eu qu'une mauvaise expérience avec une vierge, je craignais le moment où mon gland forcerait son sexe : exactement, javais peur de ce moment.

(6) Mon éducation comme mes convictions m'éloignèrent longtemps du doux plaisir d'une union de missionnaire, tant le mot, missionnaire, m'écorchait la gueule. De fait, aujourd'hui encore le mot m'écorchant toujours, je préfère le nommait à la Gainsbourg : « l'amour à la papa ».

Mais dans l'instant où son orgasme agitait mes fantasmes à la baiser, je pensais justement qu'avec Erica je ne voulais pas « baiser » : je désirais une chose que je ne savais pas exprimer, que je ne savais pas m'expliquer... Quelque chose que je ne connaissais peut-être pas encore.

Peut-être eus-je tort, peut-être, dans la continuité de son orgasme, aurait-elle jouit, à nouveau, de l'union de son sexe avalant le mien. Puisque semble-t-il, c'était juste ce qu'elle me réclamait. Du moins, ses mots n'y reflétaient aucune ambiguïté : Baise-moi ! Maintenant ! Je veux !

Mais, je ne le pouvais pas aussi trivialement que ça : je ne m'en sentais ni le droit, ni le courage. Tout comme ai-je peut-être aussi eu tort, juste l'instant avant d'éjaculer, de m'échapper de son sexe pour me répandre hors d'elle.

Et pourtant !

(7) Ceci est aussi totalement exact que c'est, toujours aujourd'hui, parfaitement immuable.

Aujourd'hui je sais : ce que je ne savais pas, alors, nommer « amour », ce que j'appelai désir, plaisir des sens et des yeux, était aussi de l'amour. Juste, il n'était déjà pas un « amour banal ».

Tout comme il est indéniable, que lorsque Erica donna naissance à notre premier fils, mon amour devint « total ». Ne me demandez pas de vous expliquer pourquoi. Moi, ça me va bien. Et rien, aucun événement, pas même la mort, ni personne, ses amants, ses maîtresses, ses rêveries... toutes ses passions n'y changeront jamais rien.

(8) Je nourrissais autant mes fantasmes que mes imaginaires, à la maintenir comme suspendue à ma verge. Seuls points de liaison, pris en communion entre-nous deux, seuls cran d'immobilités extrêmes au coeur de son corps animé par sa jouissance. Je sentais toutes les chairs de son vagin enserrer ma verge. Et son coeur battre en elle. Puis, peu à peu, j'eus la vision de son corps se relâchant. Et je voyais le relâchement débutant de notre lien, irradier sur ses cuisses, sur son pubis, son ventre, ses seins... Et lorsqu'il l'eût saisie entière, je la retins par la taille aussi molle qu'une poupée de chiffons. Et son coeur, paisiblement, tintait sur ses corolles de chair et je le sentais battre sur mon gland. J'étais ravi : le ravissement d'un plaisir d'innocence... Et j'avais peine à garder conscience, surtout pour m'interdire d'éjaculer en elle.

(9) Oui ! Je l'admets volontiers avec fierté : depuis toujours, je crois que les orgasmes les plus intenses que j'ai su offrir à toutes les femmes que j'aie connues avant Erica, comme celles après elle (et quasi toujours en sa présence) sont plus, ceux de ma bouche, que ceux produits par mon sexe. D'ailleurs, Erica, le confirme aussi pour les femmes qu'elle m'a vu faire jouir.

 

 

Pateric ©

 

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Lundi 30 novembre 1 30 /11 /Nov 21:36
 Parfois !

Parfois il existe des questions nées au coeur de la mémoire sensée raviver des souvenirs agréables qui agitent de nouvelles questions : questions souvent plus complexes qu'il y paraît à première vue ; questions qui vous secouent et vous entraînent dans le doute : jusqu'à douter que vous ayez réellement vécu les épisodes aussi agréablement qu'ils le demeurent dans vos souvenirs. D'autant que votre vie, au fil des décennies coulées, n'aura pas pu s'écouler comme un long fleuve tranquille. D'autant que les souvenirs agréables existent pour le moins afin de pouvoir contre-balancer les « épreuves de la vie ». Quoique ! Dans notre Monde géo-physique, le « fleuve tranquille » existe-t-il vraiment, de sa source à son embouchure ?

Ainsi, il existe, entre mon épouse et moi, quelques « variations de mémoire » donnant aux souvenirs agréables des références quelques peu différentes.

Et ces mêmes variations existent aussi entre ma maîtresse favorite et mon épouse, comme elles existent entre ma maîtresse favorite et moi, et entre mon épouse et son amant favori.

Non ! Maîtresse et amant favoris n'ont jamais été les « derniers en date » : ils sont les « premiers ». Ma femme et moi sommes au moins d'accord sur ce « point de souvenir » : Erica, mon épouse est ma maîtresse favorite, et moi, son mari, je suis son amant favori.(1). Vous avez très bien compris !

J'utiliserai parfois les (notes) comme ma femme aime à le faire - se concentrer sur le fond, et non sur la forme - , car les uns comme les autres ne sont pas des « cas uniques »... Mais je vous les publierai dans un article annexe que je nommerai : " Précisions"

La semaine qui suivit s'écoula bien, aussi interminable, que ce qu'elle le dit mais pas sans plaisirs. Car nous partageâmes au moins une heure chaque jour étroitement enlacés, juste dissimulés sous un porche. Aussitôt, ouvrant nos pelisses, nous lovant corps à corps, entremêlant nos bouches, nous flirtions goulument et nous caressions fébrilement, mains chaudement enfouies dans nos vêtements.

Toujours tendue sur la pointe de ses pieds, d'abord la main gauche d'Erica saisissait ma main droite pour la conduire sèchement sous sa mini-jupe et forcer les élastiques du collant et du slip. Là, elle la plaquait sur son sexe, toujours en roucoulant dans ma bouche, sa main droite tirant sur ma nuque... Et toujours, « bienheureux », du majeur je commençais à flatter son clitoris, le caressant sous son capuchon pour qu'il s'enfle de volupté. Ce qu'il se plaisait toujours à atteindre. Alors, je faisais glisser mon doigt, sur ses lèvres secrètes. Puis, comme je l'immisçais entre elles afin que ses chairs de pulpe sacrée le sucent tandis qu'entre pouce et index j'entreprenais lentement de faire rouler le pistil de sa fleur d'orgasme, sa main gauche venait fouiller dans mon pantalon et saisissant ma verge affirmée la masturbait en accord rythmique du mien. Elle le faisait bander comme un sauvage, puis éjaculer, répandant son sperme le long de la verge, sur les bourses, sur mon pubis... Immédiatement, sa main jouant dans mon pantalon, Erica sut comment « forcer » mon éjaculation, au moment même où son orgasme s'annonçait, et ainsi, nous faire jouir de concert... Et ce n'était que « purs délices ». La veille du grand jour, sitôt après avoir jouis, ses yeux fauve brûlants Erica sortit vivement sa main de mon pantalon, la porta à ses lèvres, y lécha mon sperme et souriant de ses lèvres blanchies, dit :

Hum ! C'est drôle ! Parfumé ! Une béarnaise... En plus sal... —

Je l'interrompis de ma bouche sur la sienne et confirmai :

Oui ! Peut-être... Mais vraiment trop salée. —

Et comme nous n'avions rien à foutre de parler gastronomie, trop salées, ou pas, nous avions si faim de nos bouches que nous nous embrassâmes furieusement, mélangeant nos salives et mon foutre.

De toutes mes précédentes maîtresses, dont certaines (non majoritaires) me gratifièrent de fellations, Erica fut la première à goûter à mon sperme : à y goûter avant d'avoir sucé ma bite et d'en devenir une divine suceuse, tout aussi « accro » que virtuose. Cependant, ce fut longtemps après notre mariage qu'Erica m'honora d'une fellation complète, après m'avoir averti en appuyant son exigence :

Allonge-toi. Je vais te sucer jusqu'à ce que tu jouisses. Tu me laisses faire : je t'interdis de t'échapper sinon je te mords. —

N'anticipons pas. Déjà (je n'en fus jamais jaloux) sur ce chapitre je ne fus pas le premier servi...

Et venons-en sans détour à notre « première fois ».

Presque comme la semaine précédente, à peine eus-je ôté la clé de la serrure et ouvert la porte du hall de l'immeuble qu'Erica m'arrachant les clés s'engouffra dans l'escalier. Au pas de course elle gravit la centaine de marches. Sauf que, cette fois jouant comme des enfants à « celui qui arrivera le premier », je bondis sur ses talons et arrivai à la porte de ma chambre sous les toits juste avant elle : juste le temps de me retourner pour qu'elle pût sauter dans mes bras. De vrais enfants, vous dis-je. Et, « sauter dans mes bras » n'est qu'une façon de parler. Car elle s'était jetée sur moi. Enserrant ses cuisses autour de ma taille, et de ses mains s'agrippant à ma nuque, le soutien de mes bras ne lui fut d'aucun recours. Toutefois, puisque n'ayant pas besoin de la retenir j'avais les « mains libres », croyez-moi, je ne restais pas les bras ballants. Nos bouches s'entre-mêlant pour un baiser de morts de faim, sous sa robe je glissai mes mains et me délectai à doucement caresser sa chair... Du bas de son dos jusqu'à ses fesses. Et, enfouissant mes mains sous le collant, je caressai ses fesses nues... Puis j'en vins à caresser son ventre... Et subrepticement à infiltrer une main vers son bas-ventre... Reculant légèrement son ventre, d'une main elle appuya sur ma main en un geste signifiant que :

Oui ! Caresse-moi là ! Et, je savais que ça signifiait aussi : Fais-moi jouir !

Je le savais assez bien car je commençais à savoir lire ses ordres sans trop d'erreurs. Donc, je ne me fis pas prier une seule seconde. Et bientôt, elle commença à ronronner au coeur de notre baiser...

Comme elle s'apprêtait à embarquer pour son petit voyage sidéral, une clé tournant dans la serrure de la porte d'à côté me déconcerta : sidéré mal à l'aise le « mâle au trou » ! La porte s'ouvrit et un jeune couple en sortit en babillant. Il se faufila derrière le dos d'Erica et mes yeux croisèrent leurs yeux tout sourire auréolé de ravissements et s'engagèrent dans l'escalier, se mettant à rire gaiement. Erica, faisant tinter les clés dans mon dos, dit :

On entre, c'est mieux ! — Laissant traîner : — Juste quand j'allais jouir. —

C'est dans cet équipage, que pour la première fois, avant beaucoup d'autres fois(2), Erica assise à califourchon, son bourgeon gonflé collé sur mon surgeon dressé sous le ceinturon, nous pénétrâmes dans « nos appartements », et sans tourner en rond nous jetâmes sur le lit, et de nouveau sans délai mes doigts redémarrèrent la procédure d'envol à l'instant précis où l'alerte l'interrompît et, sans répits ma chatte ronronna de plaisirs juste avant que, en deux clignements d'œil et un cri, elle jouît...

Oui ! Erica avait jouit en quelques dix secondes. Je l'affirme sans fanfaronner car tel était son désir, tout simplement. Et toute la dextérité de mes doigts n'était que l'instrument de son accomplissement

... Lentement elle reprenait souffle calme et se relâchait tandis que je la caressais doucement ; tandis que par mes caresses je la dévêtais prudemment, j'admirai son sourire, scrutai ses yeux et y décelai l'extase irradiant son visage de madone florentine... Et sentant sa chair bruler mes doigts, je me surpris saisi d'un émoi triomphant m'engageant à me défrusquer promptement. Avais-je un autre choix, sauf à vouloir frustrer mon « moi » ? Zou ! Sans retard et la caressant toujours, je fus à poil...

Adoptant une parfaite attitude de « pompeur » (3), je m'allongeai au dessus d'elle et contemplai son visage au sourire radieux et au regard fauve et lumineux. Je lui parlai, de mes yeux dans ses yeux. Puis, n'y tenant plus, de ma bouche avalant sa bouche, je parlai à ses lèvres pulpeuses et glacées.(4) Et dans l'élan, mon doigt d'amour en agitations vint cajoler son bourgeon demeuré en excitation. Aussitôt, Erica dansa du ventre et des reins, langoureusement, laissant glisser mon gland de son bouton aux commissures des lèvres, pressant sur l'huis de l'antre secrète, et... Parfois, dans un coup de reins plus puissant je sentais ses chairs sucer mon gland : la succion d'un vide avide de m'aspirer. Chacune de ces fois je me réfrénai à ne pas me laisser avaler entier comme mon désir m'y incitait. Heureusement que, cette fois encore, Erica jouit de nouveau intensément, s'agitant entière, bras et jambes désordonnés comme un pantomime, corps convulsé, contracté, secoué comme un martyr avant de s'écarteler comme une crucifiée laissant filer son « sang de jouissance » sur mon gland (5). Ce bouillonnement jaillissant de son antre excita mes désirs et mes tourments à pénétrer net en elle. Cependant ce furent mes tourments qui me firent choisir un autre tournant des opérations. Certes, dans l'instant, je mourrai de désirs de l'honorer illico de l'offrande de ma bite dans son con... Exactement, cette envie envahissait mes pensées, nourrissait mes idées : fantasmes communs de ces copulations avec mes précédentes maitresses ; fantasmes où je prenais le temps, pour allumer, attiser, exacerber le plaisir. Et, plein de puissance je me voyais, l'assaillir à la hussarde enfonçant le clou exécutant l'exercice à la barre du petit ramoneur de la slave au papillon vers l'union des X, et, la saillir en levrette exotique à l'ouverture merveilleuse d'une manœuvre de jardinier et charger la brouette de mon foutre incandescent, pour qu'explose son orgasme (6). Mais... Je ne fis rien de tel.

Non ! Je l'embrassai de nouveau sur la bouche et me délectai encore du plaisir de ses lèvres glacées en éloignant mon sexe du sien et aussitôt plongeai ma bouche dans la faille séparant si divinement ses cuisses pour y laper goulûment le jus opaque de son fruit d'amour. Jamais nulle autre maîtresse avant Erica ne m'avait gratifié d'un pareil sirop fruité, aigre-doux et au subtil piquant suave...

J'avoue !

Jamais, d'aucun précédent cunnilinctus (ni d'aucun suivant d'ailleurs), je connus pareille autre extase à m'abreuver de jus féminin que celle engendrée d'Erica : suc d'extase dont ma bouche se repait inlassablement. De même qu'avec aucune autre femme, avant Erica comme après, jamais je connus ce plaisir ineffable à admirer un harmonieux corps de femme. Qui plus est, à admirer le corps d'une femme aux apparences si enfantine et si fragile, s'agiter, se convulser, vibrer... aussi fortement, sinon violemment sous l'emprise de son orgasme. Mais, je sus vite, moi, que chez elle ce n'était qu'apparences. Car, hier comme aujourd'hui, lorsqu'au paroxysme d'un de ses orgasmes, de toute la puissance de ses cuisses aux muscles bandés, elle enserre ma taille, j'en ai toujours le souffle court...

Et j'avoue aussi, que ce jour là comme ceux qui suivirent encore longtemps après (au moins jusqu'à la conception de notre premier fils), mon Amour pour Erica se limitait à ce plaisir des yeux et des sens : comme s'il n'eut été qu'un plaisir esthétique ou artistique (7).

Je m'attachais encore à laper le sexe d'Erica devenu fade par l'ardeur de ma langue, humide de ma seule salive, et je sentais aussi que je m'égarais dans mes pensées en proie au doute et autres angoisses, quand elle exigea d'une voix mate au ton sec, et en me tirant par les cheveux :

Viens ! Maintenant ! Baise-moi ! Viens, je veux !

Je me redressai et remontai au dessus d'elle : elle sous moi s'abandonnant, membres écartelés, yeux dans les yeux, et mon sexe sous son clitoris, à l'exact aplomb du sien, ses lèvres suçant le gland. Et l'étincelle fauve de ses yeux pyromanes incendiant l'azur de mes yeux, attisant mes désirs ultimes, elle bascula son bassin pour aider l'emprise de son sexe sur le mien en répétant son exigence :

Viens ! Je te veux en moi ! Viens, vite !

Là, aurai-je pu me dérober encore ? Qu'importe ! Car je n'avais plus aucune raison de me dérober. Au contraire : la tentation à prendre possession de son sexe avait atteint le paroxysme de mes désirs. Et, ne formulant pas d'autre vœu que celui de la satisfaire, je vins. Doucement, je m'enfonçai, lentement, once de chair après once de chair mon gland entra dans le vestibule du vagin. Au passage de la couronne du prépuce, les muscles du vagin se crispèrent autour, forts, forts. Et ses muscles abdominaux ondulèrent comme roule la vague du large jusqu'à la crique. Un rictus glissa, de ses yeux clignant à ses lèvres s'entrouvrant sur un soupir bref et muet. Longtemps je restai bloqué, là. Du moins eus-je l'impression que le temps s'était arrêté, là, sur mon gland, prisonnier, congestionné, sur le rythme de mon coeur arrimé, là, résonant au rythme de son coeur battant le temps fort, autour ...Puis, vint le reflux de sa vague abdominale qui aspira mon gland et avala ma verge jusqu'à faire buter mon gland au fond de son vagin. Alors, à nouveau elle se contracta entière et ses muscles se bandèrent délicieusement : ses abdominaux, du diaphragme jusqu'au pubis, reformant leurs vagues puissantes, et ses obliques redessinant le « V » symbolique d'une crique... Et ses muscles profonds enserrant puissamment mon pénis, je le sentis se comprimer, et vis se gonfler à exploser l'infime portion restée libre entre mon pubis et le sien. Et sur ma verge, je sentis nos deux cœurs battre. D'abord battre chacun son rythme, en cadence désordonnée, pour peu à peu se régler en « canon » : son coeur battant le temps fort, le mien battant le temps faible, nous aurions dû débuter un « swing de l'amour » endiablé. Or, elle serrait ses muscles si fort autour de mon vit, qu'il ne put demeurer qu'inerte : comme sans vie. Néanmoins, la vie l'habitait autant que l'envie à vibrer librement au con. Car, au plus elle serrait mon sexe au plus il bandait fort. Et au plus il bandait au plus il voulait... Naturel, non ? Toutefois, je maintins mon bassin immobile, me délectant de la caresse de mes mains sur son corps « d'écorchée anatomique ». Et de la vision de notre « union » que je trouvais divine...

S'abandonnant certainement(8) à la douceur de mes caresses, peu à peu, elle « lâcha prise » puis s'amollit, cuisses grand-écartées genoux ramenés fléchis sur le côté de ses flancs, bras écartelés comme sur un croix, haletante bouche entrouverte tête renversée yeux clos... Dans une posture semblable à celle d'un pantin qu'on aurait jeté désarticulé au travers du lit. Et j'avoue qu'en l'instant, cette posture me laissa « interdit ». Sauf que, sentant mon sexe « libéré » de l'emprise de son sexe , aussi, le sentant mouillé de son suc, sentant le désir brûler sur ma verge, je m'animai enfin...

Lentement j'allais et venais en elle avec plaisirs : lentement de ces mouvements si mesurés produits de la contemplation ; joyeusement, de ces mouvements produits de l'exaltation ; vivement de cette agitation précédent l'orgasme ; sortant précipitamment d'elle pour éjaculer sur son pubis, la racine de ma verge pressant sur son clitoris, et me répandre de son ventre jusqu'à ses seins...

Tout le temps où je l'avais honorée, j'avais cherché à lire son bonheur dans ses yeux, j'avais guetté un soupir de plaisir sur ses lèvres. Mais elle avait gardé ses yeux clos. Et sous souffle, pour haletant qu'il fut, ne m'avait offert aucun soupir. Juste, lorsque mon gland avait forcé la porte vaginale pour la fuir, m'avait-elle gratifié d'un petit cri étouffé, un petit cri qui m'avait confirmé ce que j'avais craint : elle n'avait eu aucun plaisir. Mais, bien que déçu, je ne lui avais rien dit. Au contraire... J'avais caressé son ventre, y répandant mon sperme. Et lorsque j'en étais arrivé à caresser ses seins, elle avait saisi l'une de mes mains et la portant à sa bouche, elle avait sucé mes doigts, son sourire espiègle illuminant ses yeux d'or... En demandant : « pardon ! »... J'avais failli hurler un : « Non ! ». Je m'étais maîtrisé in-extrémis : sûrement lui aurais-je apparu comme le pire des imbéciles. D'autant que ce n'était pas du tout ce que je voulais exprimer. Certes, je refusais qu'elle me demandât pardon. Comme je le refuserai toujours à toutes les femmes en pareille circonstance et après pareil abandon

En embrassant ses lèvres, je lui avais susurré :

C'est moi qui te demande pardon... — lèvres à lèvres — Si tu veux la fois prochaine, Langues mêlées Toi, tu viendras me prendre. [Elle m'avait mordillé la langue]...

... Certainement, tu devrais en jouir. Avais-dis quand elle eut achevé sa tendre morsure :

J'embrasse ton petit bouton ? Lui avais-je proposé avec un sourire polisson et gourmand

Pour te faire pardonner ! Avait-elle ri , espiègle en poussant ma tête à deux mains vers :

  • Je vais te faire jouir ! — Avais promis.

Et, j'avais tenu promesse avec bonheurs : à m'en décrocher les mandibules, la langue...

Et même les oreilles, tant l'orgasme qui la gagna fut intense et sonore...

J'avais tenu ma promesse en y découvrant moi-même une jouissance aussi inconnue qu'intense : une jouissance qui, à l'instant précis où son sexe dans ma bouche sécréta son jus, me fit éjaculer...

Je dois l'admettre : depuis toujours, les orgasmes les plus intenses que j'ai su (et sait encore) offrir à Erica, sont ceux de ma bouche. D'ailleurs, je l'admets volontiers avec une certaine fierté... (9)

Evidemment !

Trente-six ans et près de quarante jours après ce jour, nous en avons connus d'autres, des orgasmes. Et des orgasmes nés d'origines diverses, et des orgasmes connus d'expériences variées, et encore des orgasmes produits de pratiques insoupçonnées...

2ème partie

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Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Lundi 16 novembre 1 16 /11 /Nov 17:21

 

Lettre à un ami.

 

Ton questionnement relatif à la musique ; relatif à sa possibilité, sinon à sa capacité à développer l'expression du « sentiment érotique », est fort intéressant.

Mais qu'est-ce que la musique ?

La musique est ce que l'on veut qu'elle soit.

Et elle transmet ce que l'on veut recevoir...

Autrement dit, la musique est à la fois une partie intégrante du « soi » et une émanation de notre propre substance ; parties des ses propres ondes vibratoires, de ses émotions comme de ses ressentis : la musique est l'exacerbation de nos vibrations profondes et de nos désirs...

Alors forcément, la musique peut tout aussi bien être « érotique » que « militariste » : la musique c'est a-minima, un langage auquel on peut faire dire ce que l'on veut.

Comme par l'usage que l'on fait d'une langue par laquelle on peut tenir des discours académiques (et souvent emmerdants), comme on peut exprimer des mots d'amours, des mots pleins de sens ; des mots initiateurs de désirs ; des mots rythmés et accentués ; des mots chantants et apaisants.

Tout comme on peut aussi ne rien exprimer du tout en parlant beaucoup.

Et pire exprimer le contraire de ce que l'on croit, voire berner les illusions...

Tout comme en musique, donc.

Néanmoins... Doit-on se contenter de considérer banalement la musique comme un langage...

Qu'elle soit Académique : classique, romantique, contemporaine... Ou Populaire : folklorique, moderniste (rock, variétés)... typique (afro, latino(s), jazz), la musique est un art merveilleux où même les professionnels les plus endurcis trouvent, toute leur vie durant des émotions neuves, des sujets d'étonnements et des raisons d'apprendre. Et en cela, que la musique soit un Art (mineur ou majeur, septième diminuée ou neuvième dominante, interprété « à l'espagnole », en diatonique, en mélodique, en Lydien, en dorien (et j'en passe des biens et des vauriens) a la même importance pour les « coincés du bulbe »... qu'elle en a pour la majorité des sourds (mais, ce n'est pas paradoxal, pas pour tous les sourds, parce que certains en détectent des « ressentis » agissant sur leurs autres sens)

Même si...

Je vais m'amuser à te répondre à ma manière : pleine d'idées et de « mots musicaux » en te servant l'introduction d'une vieille thèse de physique (1977) relative à l'usage des sons, des timbres, et des rythmes dans la « transmission et transport de données numériques par signaux ondulatoires », etc, etc, dont, rassures-toi, je te ferais grâce, ici : puisqu'ici il est question d'Art et non de technique.

Quoique...

Voici donc cette introduction qui te fera peut-être remarquer que la musique peut « mener à tout ».

 

Immatériel, cet art direct possède le don de pénétrer en nous plus profondément que beaucoup d'autres. Mais aucune théorie scientifique n'a encore su montrer pourquoi et comment. Aucun savant n'a réussi à déterminer les lies de causes à effets qui provoquent l'émotion musicale et les philosophes ont en vain cherché dans la nature secrète de l'esthétique les fondements essentiels de sa légitimité.

Voilà ! On ne comprend pas la musique comme l'on comprend une langue « étrangère ». Tout au plus en comprend-on les lois de l'acoustique, celles du contrepoint ou celles de l'harmonie...

Plus exactement : on les apprend comme on apprend toute autre loi lorsqu'on a besoin d'en user...

Mais ça, ce n'est pas ça la musique : la musique vit seule : elle vit entre ses notes.

Le choix et l'assemblage des sons et des silences, comme leurs durées constituant le principe de la composition, ces choix qui peuvent se traduire par des nombres ou des symboles, sont-ils des éléments fondamentaux de l'esthétique musicale ?

Peut-être ! Mais l'on ne peut réduire la musique à cette seule arithmétique.

L'essence de la musique se découvre dans les mouvements physiologiques et psychologiques que les « nombres musicaux » (les mesures et leurs rythmes) produisent chez l'auditeur.

La musique est donc un art subjectif, peut-être le plus subjectif de tous les arts, ne pouvant être jugé, que par le miroir plus ou moins déformant de l'ouïe et de l'intelligence humaines.

Si l'on veut évaluer la « beauté » d'une composition, c'est-à-dire, si l'on veut évaluer la nature de l'émotion ressentie à l'audition, il serait nécessaire de définir un type psycho-esthétique de référence et d'étudier, pour ce type, les causes premières de l'émotion musicale. Il paraît difficile de concevoir une autre méthode, permettant de juger sainement du « beau » en musique, si l'on entend respecter l'autonomie de cet art, c'est-à-dire, si l'on veut éviter tous parallèles avec le « monde physique », sinon tout parallèle avec la nature ou l'ésotérisme.

C'est ainsi que la réalité musicale s'éloigne comme un mirage de celui qui veut la poursuivre...

Et la fâcheuse et stupide manie de donner aux chefs-d'œuvre des significations fantaisistes éloigne malheureusement beaucoup d'adeptes de la musique de la réalité musicale.

CAR...

La musique n'est pas un langage que l'on traverse sans s'arrêter ;

la musique n'est pas une représentation graphique ou phonétique conventionnelle d'objets ou de sentiments ;

la musique n'est pas l'expression d'une pensée distincte de sa substance intrinsèque (et sonore).

Le langage, lui, c'est un médium et un media. Et ce qu'il nous invite à connaître et/ou à reconnaître est placé (parfois « figé » au-delà de lui.

A l'inverse, la musique, c'est l'objet même : l'objet tel qu'en lui-même.

Et cet objet se propose à notre attention, éventuellement à notre admiration.

Et si Musique et langage ont une « relation » elle tient dans une seule loi commune : celle du temps.

Cependant, oui ! La musique peut faire naître en nous des sentiments, au moins lorsque l'émotion artistique qu'elle véhicule nous élève vers une sorte d'identification au créateur de l'œuvre.

En effet, la musique exprime la personnalité et/ou l'état d'être (ou état d'âme) de son créateur : elle exprime son blues (ou spleen), sa haine, sa joie, son bonheur, son amour, etc. Mais cette expression ne constitue pas son essence. Souvent, chez certains auteurs et/ou interprètes, elle demeure même indiscernable. Le « sentiment » musical est ineffable, inséparable de sa forme. C'est pourquoi il m'apparaît absurde d'opposer en musique, fond et forme, contenu et contenant parce que la nature de l'art de la musique (sa vraie sensualité) peut-être perçue sans étude préalable : le plaisir musical n'étant pas subordonné à l'acquisition de connaissances techniques et académiques Ad-hoc. Pourtant, « écouter la musique » avec le désir d'en épuiser les ressources émotionnelles suppose une démarche de l'intelligence : c'est en ce sens qu'il peut-être question de « comprendre » l'art des sons. Il faut s'efforcer de « percevoir les nécessités » qui font se succéder une note à une autre, même si l'on ne peut pas les expliquer, de telle sorte que l'accord final vibre en une conclusion « logique » qui tire sa valeur, son poids, de tout ce qui a précédé : une conclusion « logique pour soi ».

Le rythme et le timbre font seuls appel à l'instinct. Et ils agissent sur les sons, en toute indépendance des analyses, intellectualismes... et autres tergiversations de l'esprit : rythmes et timbres sont les « éléments magiques » de la musique...

Naturellement, il est préférable de ne pas s'abandonner passivement aux sortilèges de la musique.

De même ne faut-il pas s'imaginer que l'on puisse comprendre la musique avec de la « logique », simplement à la « force du raisonnement », faute de rabaisser la puissance de la musique à des « banales » résolutions mathématiques... Et peut-être (encore plus vulgairement) à l'abrutissement d'algorithmes électroniques.

L'étude élémentaire du phénomène physique de la musique laisse découvrir sa propre vanité : le son n'existe qu'en fonction de l'audition, et la sensation auditive s'élabore d'une façon qui lui est particulière (intrinsèquement) autant qu'elle demeure particulière (propriété individuelle) à chaque auditeur. Toutefois, l'assemblage de son musicaux (même l'assemblage de sons (bruits) hétéroclites provoque immédiatement des réactions psychologiques inusitées. En général, un concert de klaxons agacera assez vite tandis qu'on s'émerveillera aisément de la cacophonie des bruits de la nature.

Maintenant, pour « faciliter la vie », ou pour « faire mode », telle celles des « houses » d'aujourd'hui le professionnel (ou manipulateur en ce cas) crée un style et/ou un genre sensé être « universel », alors que certains n'ont pas d'autre intérêt artistique que de conditionner l'auditeur – consommateur.

En revanche, d'autres ont un « intérêt » social ou culturel ou les deux à la fois ; intérêt appréciable voire agréable. Tels tous ceux qui sont « liés » à un style d'expression corporelle (ex: la danse).

C'est ainsi qu'il y existe des styles dont « l'intérêt » comme le « sens » sont d'être érotique, sinon, plus directement « objet de désir », voire, « objet de plaisir ».

Les vieux théoriciens chinois rapprochaient les cinq sons de leur gamme aux cinq éléments distingués par leur philosophie (eau, feu, bois, métal, terre).

Nombre de penseurs ont tenté de comprendre les « modes opératoires » de la musique.

Nonobstant, la plupart ont intégré « par la force » (méthode militariste) leurs formules esthétiques dans des systèmes philosophiques généraux, dans leurs goûts pour « l'universel », indifférents en cela aux particularités innombrables des expériences musicales... Mais, pour nous éviter de sombrer dans le néant de l'inutilité, ou, autrement dit, sans vouloir tortiller du cul pour chier droit, et sans perdre son temps en la matière, surtout quand t'a le cigare qui force aux lèvres, concentrons-nous, sur les aspects qui concernent la musique d'expression occidentale :

Chez les pythagoriciens,

La conception des rapports musicaux est de nature exclusivement mathématique ; réalisant un « accord harmonieux » de l'intelligence et de l'imagination. Y croyant fermement, ils ont voulu démontrer que, dans les distances des corps célestes au feu central, les rapports entre relations numériques et accords harmonieux régissent les lois de la musique (c'est, l'harmonie des sphères).

Platon, lui, a fréquemment traité d'esthétique musicale ; malheureusement, il a mêlé à ses exposés des idées sur la valeur éthique de la musique, reposant toutes sur l'affirmation que les mouvements musicaux sont analogues aux mouvements de l'âme humaine, d'où la musique, pouvant contribuer à l'élévation de l'âme, forme un degré qui mène à la philosophie et à la sérénité.

En vertu du principe « 'Аεί ό θεός γεωμετρει » signifiant : « Dieu fait toujours de la géométrie » (opinion toute pythagoricienne), Platon aurait pu chercher l'expression mathématique de la bonne musique, de la musique vertueuse, celle qui se confond dans « l'œuvre de Dieu » !

Aristote (29ème problème) pose la question suivante :

« Pourquoi les rythmes et les mélodies se prêtent-ils à exprimer les mouvements de l'âme, tandis qu'il n'en est pas de même des goûts, des couleurs et des parfums ? Serait-ce parce que ce sont des mouvements comme les gestes ? L'énergie particulière aux mélodies et aux rythmes provient d'une disposition de l'âme et agit sur elle... »

Plus près de nous, au XIXème siècle notamment, les philosophes allemands (par les moindre) ont abordé l'esthétique musicale avec un bonheur très inégal.

Ainsi Nietzsche, au « siècle » des Wagner, Malher et autres Strauss, sans aucune doctrine précise, s'est fréquemment occupé de musique avec un enthousiasme forcené, partant en guerre pour ou contre n'importe qui et n'importe quoi :

« la musique est un écho d'états dont l'expression conceptuelle était le mysticisme ; un sentiment de transfiguration, d'illumination dans (ou, de) l'individu.. « 

« Faire de la musique c'est une façon de faire des enfants. » (!!!!)

Pour Schopenhauer (bon jouer de flute, paraît-il) ; l'Art n'est que la contemplation, intuitive, désintéressée, de la Volonté (ou « vouloir vivre ») par l'intermédiaire des idées ; seule la musique a le pouvoir d'atteindre directement l'essence des choses sans cet intermédiaire.

Hegel qui semble n'avoir jamais eu la révélation de la musique à l'état pur, affirme qu'elle est une « expression sensible de l'Idée », inférieure à la littérature dans cette fonction de « l'expression des idées » ; il défend le principe de l'unité de l'art, qui selon lui, trouve son application dans le drame wagnérien. C'est contre ce principe hégélien que partit en guerre Hanslick, le célèbre critique, esthéticien et ami de Brahms, dans son ouvrage « du beau dans la musique ». C'est dans cet ouvrage qu'il montre que la musique n'est pas de « nature » à exprimer des sentiments ; dans cet ouvrage où il écrit que  la musique ne peut « exprimer » que ses qualités propres, comme une émanation de sa propre substance.

— La musique écrit-il a réellement un sujet, ou contenu, mais de nature toute musicale... 

Maintenant voici, selon l'esthéticien français Charles Lalo, les sept fonctions psycho-physiologiques de la musique (confondues dans l'intuition spontanée d'une œuvre) :

  1. Sensation sonore : matériau brut, donnée immédiate de la conscience musicale, objet des expériences physiques et physiologiques de Helmholtz.

  2. Perception sous forme statique : conscience d'une relation entre plusieurs sensations. La sensation s'élève des faits vers celui des valeurs.

  3. Perception sous forme dynamique : perception des mouvements « dynamogéniques » inhérents à toute « vie musicale » : variations de mouvements, tensions et détentes (harmoniques ou rythmiques).

  4. Irradiation cénesthésique : « décharge nerveuse diffuse » qui parcourt presque tout notre système nerveux ; émotion indéfinissable dont le « moteur » est inconnu.

  5. Irradiation par suggestions : rayonnement subjectif de la musique, éveil des sentiments extra musicaux, ou « an-esthétiques », par le travail de l'imagination.

  6. Expression psychique : résonance mentale résultant des analogies qui se posent entre certaines structures musicales et certaines autres, surtout affectives... Mouvements viscéraux en relation avec les mouvements affectifs (vulgairement : ce qui prend aux tripes.).

  7. Expression descriptive : découverte de symboles plus ou moins naïfs reposant sur des analogies de structures extérieures

En somme, les philosophes ne sont pas allés plus loin que nous autres, physiciens, dans une définition « plausible », sinon « consensuelle » du « beau » en musique.

Cependant, une grande majorité d'individus (aux différentes époques passées comme aujourd'hui) admet implicitement que le « beau » existe en musique : qu'il existe dans sa diversité. Dès lors, l'on est tenté de l'identifier en faisant la « somme des témoignages » identifiant le « Beau en musique » ; de l'identifiant selon la méthode dite du « portrait robot »... Laquelle valide le « sens » par lequel les musiques dites populaires, au-delà de leur « véhicule culturel », sont aussi « Art musical » :

Le rythme ternaire, nonchalant et compassé de la valse ;

Le rythme binaire chaloupé du boléro ;

Le rythme combinatoire « binaire – ternaire »  et « faussement désarticulé » du flamenco...

Et le même combinatoire du tango qui est de surcroît plus « duelliste » que les deux précédents ;

Et les architectures « savantes » nées « instinctivement » des combinaisons de ces rythmes, mêlés à celles d'un « retour aux sources », tels qu'on le remarque dans leurs styles identifiés « Afro-Latino » (biguine, samba, Salsa, etc. et plus récemment Reggae) ou tel qu'on les remarque dans les styles « Afro-Américain », notamment, dans les diverses émanations engendrées du Jazz originel ;

Ces différents « portraits robots » sont assez fortement marqués pour confirmer que la musique contribue et participe aussi à l'exaltation « des objets du désir »...

De même, il existe aussi d'autres styles de musique, qui pour n'être liés à aucune des catégories « sociale » citées ci-dessus, n'en possèdent pas moins un fort pouvoir « d'attraction ».

On les trouve souvent dans les styles de musique en vogue aujourd'hui ; musique faisant appels à de nouveaux codes d'identifications et/ou de langages ; appels à de nouveaux modes et spectres harmoniques dont nombreux mettent en avant les formes d'ordre enharmonique, concret, sériel, etc. ; appels à de nouveaux timbres et à de nouvelles couleurs sonores...

C'est principalement le progrès technologique qui permet d'offrir à la musique ses nouveaux styles ; styles rendus possibles par l'évolution des techniques « électro-physiques », telles qu'on peut les observer, notamment dans l'évolution de l'électro-acoustique, de l'électronique et des calculs combinatoires contribuant à rendre possible l'élaboration de codes, modes et spectres nouveaux qui génèrent une nouvelle discipline à l'Art musical.

C'est ainsi que...

Les nouvelles technologies ont permis la fabrication d'instruments de musiques nouveaux rompant avec les canons matériels des instruments traditionnels que la musique utilise aujourd'hui ; instruments dont certains sont eux-mêmes des œuvres d'Art et de prouesses techniques né des talents « d'artisans d'arts » alliant expériences, tâtonnements, acharnements et passions ; instruments destinés avant tout à mettre en exergue la virtuosité de l'interprète.

Les nouveaux instruments nés des techniques d'aujourd'hui n'ont plus cette vocation à être des œuvres d'art en soi : leur vocation est « utilitaire ».

Et elle se désintéresse de la virtuosité artistique de son utilisateur.

Cependant, pris dans leur « brutalité brute », ces instruments demeurent aussi inutiles au virtuose qu'à l'usager lambda. Tout comme les tubes de couleurs de peinture ne font pas une œuvre de peinture sur toile, quelle qu'en soit la valeur où le talent qu'elle véhicule, ces instruments de musique ne font pas de la musique. De plus, il n'ont aucune valeur représentative de leur rappel à l'usage, savoir : instrument de musique comme le rappelle la vue d'un piano, d'un violon, d'une guitare, d'une flute... D'une grosse caisse ou d'un gong. Au demeurant, pour peu qu'on en connaisse les rouages techniques, ces nouveaux instruments sont potentiellement tous les précédents.

C'est-à-dire, qu'ils possèdent dans leurs « attributs techniques » tous les pouvoirs à les reproduire...

Et par extensions, tout pouvoirs à les remplacer, sinon à les faire disparaître.

Sauf que, dans ce cas, ne seraient-ils pas que des objets malfaisants.

Et devraient-on encore les considérer comme contributifs de l'évolution de l'Art musical ou plutôt les ranger aux bans des destructeurs de l'Art musical ?

Notre question ayant ici pour but d'introduire notre développement ultérieur où, à notre sens, une évolution n'a d'intérêt que si elle apporte un « plus » à l'existant

...

Notre thèse ayant pour alibi de montrer que les objectifs de toute évolution sont ambitieux (du moins les désirs à vouloir atteindre ses objectifs) ; que toute évolution ambitionne à devenir un Art, à être considérée, classée, jugée comme Art. Et Art majeur si possible ! C'est-à-dire, à devenir science, technique et philosophie abouties... Etc...

 

Tel était l'objectif de la thèse dans sa démonstration de l'analyse des « champs du possible » de « transmission et transport de données numériques par signaux ondulatoires ».

Les parallèles avec la musique, par appel aux principes fonctionnels des synthétiseurs musicaux, avaient pour objectifs essentiels d'apporter des exemples et démonstrations concrets et vivants...

Les supports des calculs Physique employés étant principalement fondés sur les lois de FOURIER et de LAPLACE...

Les calculs Mathématiques faisaient fréquemment appels aux suites algorithmiques...

... Et la préface de cette thèse nommait

Ces nouveaux instruments, dénommés synthétiseurs, sont... etc.

... Certains produisent des sons par synthèse additive (orgue Hammond)...

Ceux qui intéressent notre démonstrations sont les synthétiseurs intégrant des fonctions électroniques variables agissant en modulations d'un signal...

En oscillations...

En amplitude...

En dynamique...

En volume....

Activés par un courant, une tension, un autre signal, des échantillons mémorisés...

Et plus avant, l'additivité des ces signaux et modulations mis en une forme commune sur un media physique mis en ondulation permanente.

Le media d'expression produit d'une amplification électronique, en est le reproducteur électro-acoustique ( le haut-parleur, l'enceinte...)

...

Comme autant de media et de support-media

Mais, comme promis, je vous fais grâce ICI, de la thèse elle-même...

 

Ceci dit, comme aujourd'hui, fin 2009, cette thèse relative aux principes de « transmission et transport de données numériques par signaux ondulatoires », n'ayant donné que peu d'applications technologiques, comme le sont les « voix harmoniques digitales » qui servent aux télécommandes et télémesures des réseaux électriques... Et n'ayant toujours donné naissance à aucune application numérique...

Il sera toujours temps d'en parler... un autre jour

...

Je persiste et signe :

Tout ce que, nous autres français sommes les seuls au monde à s'entêter de désigner comme « numérique », n'est, au mieux, que « digital ». Et le plus souvent « intégration » et/ou « additivité » binaires.

Eh oui !

Pour le comprendre vraiment, il faudrait revenir à la musique...

Et à ses espaces tri-dimensionnels... Réels

Et non à la vulgarisation brute de la « 3D » virtuelle...

Subsidiairement tu remarqueras qu'il n'est pas pris parti quant à la capacité potentielle de la musique de produire intrinsèquement une nature, un état ou un sentiment érotique agissant sur l'auditeur... Ni même, en amont, sur le Créateur de l'œuvre musicale.

Pourquoi ?

Peut-être relève-t-elle simplement de votre propre subjectivité comme de vos « sensibilités », de vos « états d'être », de vos désirs et de vos « conditionnements ».

 

Mais, cher ami, la réponse est plus sûrement en toi, et plus encore dans la puissance de tes « cellules vibratoires » que dans tes « petites cellules grises »...

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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  • : 28/01/2009

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