Réflexions

Mercredi 23 juin 3 23 /06 /Juin 08:07

 

Conclusion A : la circoncision atteint la fonction sexuelle

Quand on aime les bonnes choses, on ne jette pas le meilleur à la poubelle.

Seuls celles et ceux qui sont dépourvus de clitoris ou de prépuce peuvent en ignorer la merveilleuse valeur érogène. Cependant, en matière de tabou, même le médecin n'est pas à l'abri de l'ignorance, nous l'avons vu dans l'introduction. Et ce, même s'il est psychanalyste : Freud lui-même, quoique inventeur et premier défenseur de la sexualité infantile (et du prépuce par la même occasion), ne savait pas ce que c'est qu'un prépuce :

"En effet, l'homme n'a qu'une seule zone sexuelle prédominante, un organe sexuel, "tandis que la femme en possède deux : le vagin – proprement féminin – et le clitoris, "analogue au membre masculin."

Comme Wald, il avait l'excuse d'être juif mais la culture n'a rien à voir à l'affaire, comme le montre une des chansons favorites des étudiants en médecine français qui pose Hercule en héros de partager l'ignorance du père de la psychanalyse :

"Jamais sa main ne lui servit de con."

Présents depuis des millions d'années chez les mammifères, sauf la chauve-souris, le clitoris et le prépuce témoignent d'une évolution achevée qui incite à douter qu'il s'agirait d'organes superflus ou résiduels. Ceux qui pensent pouvoir faire durer le plaisir en supprimant l'agréable zone érogène mâle ne savent probablement pas conclure au bon moment. La sexologie enseigne des méthodes moins dévastatrices pour parvenir à un meilleur résultat. Pour les femelles, il faut souligner que le clitoris est le seul organe de la création manifestement fait pour le pur plaisir.

Le ''créateur'' l'a spécialement conçu pour l'autosexualité animale ou humaine.

Car maintenant que la science a révélé toute la complexité et la richesse de l'organe sexuel masculin, le caractère mutilateur de la circoncision apparaît pleinement ; elle détruit les trois fonctions du prépuce : érogène, protectrice et coïtale.

Le prépuce n'est pas une zone érogène secondaire : il est une composante essentielle de la sexualité masculine et le plaisir du sexuellement mutilé, appauvri lorsqu'il n'est pas troublé, est de moindre qualité que celui de l'entier. Irréversible, la circoncision est une mutilation au plein sens du terme.

Confirmée par l'étude expérimentale de Sorrells, la découverte de Taylor que le prépuce est une zone érogène majeure opère un véritable décentrement dans notre vision de la sexualité masculine.

Le phallus perd son privilège d'organe unique au bénéfice de l'enveloppe du gland qui acquiert le statut d'organe sexuel associé. Organe masculin de l'autosexualité et des préludes de l'amour, exactement comme le clitoris est celui de la manusexualité féminine, le prépuce est l'équivalent érogène et fonctionnel du clitoris (moins l'érectilité).

Clitoris et prépuce rappellent à chaque sexe d'une part que les femmes sont issues d'hommes et les hommes de femmes, d'autre part qu'en matière de phallus, la dissymétrie réside dans la taille et la forme mais certes pas dans la fonction.

"Les parties génitales femelles sont anatomiquement homologues à celles de l'homme : clitoris, capuchon du clitoris, lèvres et ovaires correspondent à pénis, prépuce, "scrotum et testicules."

Si l'anatomie et la sexologie confirment le savoir antique des cultures africaines, elles tirent la conclusion opposée.

Puisque le clitoris, mini-pénis organe de l'autosexualité féminine, est le phallus féminin et que le prépuce, mini-vagin organe de l'autosexualité masculine, est la partie féminine de l'homme, alors ils doivent être préservés et valorisés.

S'il n'y a pas symétrie entre excision et circoncision puisque, dans l'excision, il y a une perte majeure qui est la perte d'un organe érectile, il y a équivalence partielle de perte fonctionnelle.

C'est pourtant au nom d'une équivalence que l'excision est opérée sans égard à ses redoutables conséquences. Mais, là où la circoncision diminue simplement la jouissance, l'excision substitue douleur et frigidité au plaisir.

Pour le médecin, l'autosexualité est une sexualité à part entière, saine et vitale.

De plus, sa base biologique étant pour chaque sexe un ersatz de l'autre, sa pratique est une préparation à l'hétérosexualité.

Mis à part les ignorants, si personne ne songe à exciser le clitoris, personne ne doit non plus mutiler l'homme, et a fortiori l'enfant, du précieux instrument préputial.

Deux fois deux font quatre.

La bisexualité humaine se traduit par une variété de sexes : le vagin, le pénis, le clitoris…

Le quatrième sexe : le prépuce, mérite pleine reconnaissance, sa castration est criminelle.

Nous avons combattu les circonciseurs sur leur terrain obsessionnel mais il n'y a pas d'un côté les organes autosexuels, de l'autre les organes sexuels : il y a le sexe, un point. C'est tout.

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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Mardi 22 juin 2 22 /06 /Juin 08:57

 3 – Les dommages opératoires

a) Un risque non négligeable d'accidents parfois générateurs de conséquences à long-terme

L'opération dégénère parfois en boucherie aux conséquences définitives. Mais seules les complications majeures sont rapportées 16. Et encore, lorsqu'elles le sont vraiment !

Parmi les nombreux accidents, il faut tout d'abord citer la mort (un minimum de 1 pour 500 000 aux États-Unis). En réalité, la fréquence des décès par circoncision des bébés aux USA est inconnue, dissimulée derrière des causes secondaires : hémorragies, infections… Cette fréquence est attestée par l'existence d'une loi judaïque qui exempte de circoncision le troisième garçon lorsque ses deux aînés en sont décédés. En Afrique du Sud, les "campagnes" de circoncisions forcées des fanatiques font chaque année des dizaines de décès et quantités d'infirmités et blessures graves. Un nouveau-né africain est mort étouffé par ses propres vomissements or le vomissement est une réaction fréquente pendant l'opération.

Complications opératoires : excès de peau enlevée provoquant, dans les meilleurs des cas, inconfort, voire douleur dans l'érection et déformation pénienne ; insuffisance de peau enlevée conduisant à une seconde opération, amputation partielle du gland par blessure involontaire.

Complications postopératoires : hémorragies parfois mortelles ("elles sont considérables dans 15% des cas" , il est parfois nécessaire de suturer les vaisseaux sanguins ou d'opérer une transfusion) et infections sont les plus courantes mais on rencontre aussi adhérences, phimosis en cas d'insuffisance de peau enlevée, rétention urinaire, fistules, ulcères et/ou sténoses du méat urinaire, énurésie associée, nécroses du gland ou du pénis, kystes, carcinomes, etc.

La fragilité de la cicatrice, susceptible de s'irriter pendant les rapports, est une conséquence fort gênante de la circoncision.

Au total le taux de complications relevé est consternant selon les uns : de 2 à 10% , modéré (0,6%) selon une étude portant sur 4 000 sujets . D'autres , crédibles puisque leur échantillon inclut 354 000 nouveau-nés, s'ils relèvent un taux de complications de la circoncision hospitalière très faible (0,21%) celui-ci reste 21 fois plus élevé qu'en l'absence de circoncision (0,01%).

Cependant, les victimes ne venant pas tous se plaindre à l'hôpital, ce dernier chiffre est sous-estimé.

Un accident de circoncision, lorsqu'il ne tue pas, peut ruiner toute une vie sexuelle.

Le cri d'alarme d'un fabriquant de produits après-circoncision est consternant.

b) Une douleur atroce (cf. Annexe I)

Les observateurs rapportent que la douleur est extrême et persistante.

Elle est pire pour les enfants, plus sensibles que les adultes.

Le premier mois, la cicatrisation d'une muqueuse à vif est très pénible, notamment lors de la miction et des inévitables érections.

Chez les bébés (pays anglo-saxons, Juifs), l'opération est le plus souvent pratiquée sans anesthésie. . Cette dernière n'est efficace que si elle est générale (déconseillée aux nouveau-nés). Cependant, après une première coupure longitudinale, il faut arracher la muqueuse du prépuce de celle du gland : dans 95% des cas, elles ne sont pas encore séparées. On taille entre avec un instrument tranchant (ou avec l'ongle spécialement aiguisé du mohel). Cette horrible torture, d'une inimaginable cruauté, est comparable à l'arrachage des ongles. Plus précisément, il faut imaginer qu'on vous enfonce un scalpel sous l'ongle pour le décoller du doigt en coupant d'avant en arrière et de gauche à droite !

Ensuite, une coupure circulaire est opérée. Il a été observé que seuls les bébés en état de choc du fait des préparatifs ne pleurent pas. Les autres hurlent, avant de s'évanouir 16. Une étude a relevé une multiplication par 2,5 du taux de cortisol sanguin (marqueur de la douleur) vingt minutes après l'opération et par 2,6 quarante minutes après. De tels chiffres, joints à celui de l'accélération du rythme cardiaque à 180 pulsations par minute, ne se retrouvent que chez les victimes de torture . Pendant des jours après l'opération, chaque miction est une nouvelle torture.

Le rituel israélite interdit l'anesthésie : l'enfant doit souffrir. Dans quelques communautés, les mohels pratiquent encore la succion du sang de l'hémorragie à même le sexe tout déchiré et lacéré, et crachent un peu de vin rouge sur l'enfant en dépit d'infections parfois mortelles. Vu l'état du sexe de l'enfant, il ne s'agit pas précisément d'une caresse buccale mais d'une odieuse torture supplémentaire.

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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Lundi 21 juin 1 21 /06 /Juin 09:53

 

2 – Les dommages sexologiques :

la destruction de la fonction hétérosexuelle du prépuce

Les arguments sexologiques ont été controversés.

Maïmonide écrit :

"Que la circoncision affaiblit la concupiscence et diminue quelquefois la volupté, c'est une chose dont on ne peut douter."

De fait, les sexuellement mutilés ont, sur le continent outre-Atlantique décidément en avance sur l'Europe, une médiocre réputation sexuelle. Elle est inverse en Europe et dans les pays pratiquant traditionnellement la circoncision ; dans un tel domaine les rumeurs abondent. Mais les exégètes de la Bible étaient des sexologues confirmés ; ils affirmaient déjà que les intacts (pour peu qu'ils aient un minimum d'expertise ou qu'ils "laissent les rênes" aux dames) sont de meilleurs amants:

"La femme qui s'est livrée à l'amour avec un incirconcis peut difficilement se séparer "de lui."

Séphora avait ainsi préféré Moïse aux non-intacts de sa propre tribu (Exode, 2 : 21).

Trois études menées sur des échantillons malheureusement non tirés au hasard, confirment ces observations empiriques. Les deux premières portent l'une sur 139 femmes, l'autre sur 35 femmes, ayant eu des rapports avec des intacts et des non-intacts.

La troisième est extrêmement intéressante puisque c'est la seule enquête à long terme jamais effectuée.

Elle concerne des hommes mariés avec la même épouse pendant plus de cinquante ans. Les intacts satisfont davantage leurs partenaires qui relèvent chez eux moins de conclusions prématurées de l'acte, ils leur apportent davantage d'orgasmes et moins d'irritation.

Goldman confirme en suggérant que les non-entiers divorcent davantage .

Les deux premières études expliquent que le prépuce limite les frottements irritant le vagin, pour trois raisons.

Tout d'abord, les entiers recherchent les sensations fines procurées par l'exquise sensibilité érogène et tactile du prépuce – celle du gland étant purement érogène – par des mouvements d'amplitude modérée dans un acte moins gymnastique, plus lent, doux et tendre. Ensuite, leur prépuce coulisse sur la hampe si bien que les frictions contre le vagin sont réduites, principalement limitées au gland. Enfin, par sa mobilité et ses replis, le prépuce, en jouant un rôle semblable à celui des segments du piston d'un moteur, permet d'éviter l'évacuation des sécrétions lubrifiantes. La plus grande sensibilité des intacts est donc contrebalancée par une meilleure lubrification, ce qui est particulièrement apprécié par nos compagnes âgées.

A l'inverse les non-entiers, pour compenser leur perte de sensibilité, ont besoin d'une grande amplitude de mouvement induisant, certes, un massage profond du gland mais aussi des frottements intenses. De plus, la couronne de leur gland évacue peu à peu les sécrétions et le vagin s'irrite. La pratique du "dry sex" raccourcit justement la durée des laborieux efforts des circoncis pour parvenir à l'orgasme, au prix d'irriter le vagin. Mais, et en conséquence confirmée par le rapport 2004 d'ONUSIDA qui révèle la contamination de 13 femmes pour 10 hommes en Afrique(*), la circoncision aggrave la transmissibilité du SIDA (**) aux femmes.

Une étude récente, menée sur deux dernières années, confirme la chose en révélant que le risque pour les femmes de contracter l'épidémie par des sexuellement mutilés est de 58% plus élevé.

L'intégrité préputiale offre un deuxième avantage lors du coït : un prépuce non rétracté, se déroulant graduellement, facilite l'intromission.

C'est jusqu'au plaisir de la miction qui est appauvri par l'absence du prépuce ; lorsqu'un homme intact essaye d'uriner décalotté, il ressent immédiatement l'un des effets quotidiens de la circoncision : la perte d'une jouissance élémentaire.

La manusexualité sans prépuce, c'est comme un jour sans soleil, un film en noir et blanc plutôt qu'en couleur.

Pour aller jusqu'au bout de la métaphore de Jacques Lacan, le prépuce n'est pas seulement le fourreau qui préserve le poli de l'épée, il est aussi la garde nécessaire à son bon usage. L'amour est une journée ensoleillée avec feu d'artifice le soir ; sans le prépuce, le feu d'artifice est tiré mais le soleil est voilé, pour les deux partenaires. Quant à ceux qui prétendent mieux satisfaire les femmes grâce à la circoncision, ils utilisent en réalité un procédé déloyal, illusoire et technique, pour mieux les dominer : la lubrification artificielle.

Ceux qui ont été mutilés dans l'enfance se plaignent rarement : ils ne savent pas ce qu'ils ont perdu.

Ainsi la circoncision musulmane est traitreusement pratiquée soit pendant la période de latence où l'enfant a perdu le souvenir de la sexualité infantile, soit à un âge où l'autosexualité est pratiquée à la va vite. Elle traumatise moins que la circoncision dans la petite enfance mais choisit le moment où l'enfant n'a pas encore pleinement découvert l'autosexualité ; lorsqu'il le fera, il sera incapable d'imaginer qu'il puisse y avoir mieux. Mais nombre d'adultes, pour la plupart circoncis soit avant leur mariage soit pour raison médicale, regrettent amèrement la perte de sensibilité et de plaisir 18, .

Bien qu'ils soient les seuls qualifiés pour témoigner en pleine connaissance de cause des dommages provoqués par la circoncision, ils restent silencieux. Ce silence se dissipe peu à peu : les langues se délient dans le cabinet du médecin.

Les enquêtes de Pang et de Fink 18, en montrant que la circoncision – pourtant pour motifs médicaux – fait de 13 à 38% (*) d'insatisfaits, renversent le mythe créé par des millénaires de rumeurs, de vantardise et de déni.

Celles de Boyle 34, Gemmell , Hammond , Kim , Schen et Solinis apportent des résultats similaires ; même en cas de nécessité, la circoncision n'améliore pas automatiquement la vie sexuelle (deux fois plus d'échecs que de succès dans l'étude de Solinis) mais crée souvent une perte de sensitivité, un appauvrissement du plaisir autosexuel et peut provoquer troubles de l'érection, douleur ou impuissance.

La compilation de ces enquêtes donne : 1/3 d'indifférents, 1/3 de satisfaits, 1/3 de mécontents .

Ce résultat doit être tempéré par le fait qu'elles ont été menées dans le court terme alors que l'impuissance s'apprécie dans le long terme.

Seule l'enquête de Laumann19 apporte des résultats légèrement contraires mais ses enquêteurs n'étaient pas médecins.

A l'évidence, et comme prescrit par la déontologie, un médecin ne peut circoncire sans raison médicale grave.

La circoncision n'est plus un moyen de lutte contre l'éjaculation précoce.

Le phimosis(*) est rare et régresse souvent spontanément : de 9% de cas à 6-7 ans à 2% à 16-17 ans 15.

Une étude menée sur 603 japonais a montré que 16% des 8-10 ans avaient l'anneau étroit contre 8% seulement à 11-15 ans. La même étude a montré que la rétractilité n'est totale que dans 63% des cas à 11-15 ans. Sinon, dans la majorité des cas, les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou corticostéroïdes, la kinésithérapie et, en dernier recours, la plastie chirurgicale (triple incision) permettent d'éviter la perte de la précieuse paupière. Nombre de phimotiques font d'ailleurs l'amour avec leur phimosis. Une étude menée en 2003 au Royaume-Uni sur les moins de quinze ans a révélé un taux de circoncision de 0,2% .

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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Samedi 19 juin 6 19 /06 /Juin 09:26

 

b) La perte de la fonction de paupière du gland

Qui a dit : “My kingdom for a skin !”? – Le gland ! (foreskin désignant en anglais : le prépuce)

"Le prépuce protège le gland tout au long de l'existence."

Moitié peau, moitié muqueuse, le prépuce n'est pas une simple peau mais un fourreau protecteur, très richement vascularisé, comportant une musculation et des glandes lubrifiantes, antivirales et antimicrobiennes.

Débordant le gland chez l'enfant et souvent chez l'adulte, il le maintient humide et protège sa délicate muqueuse interne, tout particulièrement pendant la période des langes .

 

Le ''créateur'' a pensé à tout : le prépuce ne devient rétractile que parfois très tard dans l'adolescence 1,

Forcer les choses est nocif.

L'ablation détruit donc la paupière du principal organe érogène masculin.

La fine, lisse et soyeuse muqueuse du gland n'est plus protégée du frottement des vêtements, source d'irritation permanente, à l'opposé du confort naturel de l'indispensable fourreau, élastique et chaud.

Ce n'est pas une simple peau mais une véritable chair incluant un muscle périphérique : le dartos.

Alors que le gland est hypersensible au froid 5, le prépuce le protège des engelures.

Après la mutilation, l'hypersensible muqueuse du gland devient une peau 10 fois plus épaisse, sèche, mate. Ainsi, une étude a montré que la sensibilité pénienne des entiers est de 25 à 30% plus élevée que celle des non-intacts.

L'amour est prévu par la nature, pour être pratiqué, muqueuse contre muqueuse (certains y voient une promesse d'échanges subtils) et non pas pour être pratiqué peau contre muqueuse : ce n'est pas un exercice de gymnastique ou de massage mais une démonstration de tendresse.

Première conséquence : avec leur sensibilité réduite et leur épaississement épithélial, les mutilés ont besoin de stimulations fortes. Ils sont le plus souvent rebelles à l'usage du préservatif, déjà peu agréable aux entiers. Ils ont plus fréquemment recours aux pratiques sexuelles marginales : sexualité anale, homophilie 13, 16,. Ils apprécient tout particulièrement la fellation : le "réveil berbère" leur apporte les sensations en profondeur qui les émeuvent.

La deuxième conséquence de l'absence de protection, l'impuissance progressive – à divers degrés – est insidieuse ; elle ne se révèle qu'à très long terme. Les cas en sont beaucoup plus fréquents chez les sexuellement mutilés 16, 18, , , . Ils sont ainsi nombreux aux États-Unis : 52% des 1 290 sujets pris au hasard d'une étude, âgés de 40 à 70 ans 21. Le vif succès du Viagra aux États-Unis, son échec relatif en Europe, n'ont pas d'autre explication. Nous pouvons prédire qu'il se vendra bien auprès des Africains et des musulmans aisés.

Troisième conséquence : la restauration du prépuce est devenue populaire aux États-Unis et le mouvement gagne l'Europe.

Des sportifs juifs l'ont inventée dans l'antiquité ; comme ils étaient un peu plus nus que les autres aux jeux olympiques, ils subissaient les lazzis de la foule. Ils imaginèrent de recouvrir leur gland en étirant ce qui leur restait de prépuce.

Mais ceci valut aux nouveau-nés juifs la torture supplémentaire non prescrite par Abraham : la peri'ah.

Elle découpe l'ensemble du prépuce externe et interne jusqu'à la base du gland, avec arrachement de la muqueuse interne, étroitement collée au gland à cet âge. Atrocement cruelle, l'opération semble avoir découragé les jeunes juifs de la restauration mais elle a été remise à la mode par les américains contemporains qui subissent la peri'ah comme eux. Évidemment, la repousse dure plus longtemps avec la peri'ah (3 ans à 6 ans) mais les persévérants sont largement récompensés par la récupération de la sensibilité de leur gland. Le succès de la restauration démontre à la fois l'inanité d'une torture gratuite et la nocivité sexuelle de la circoncision.

c) La fonction autosexuelle unique du prépuce

On ne saurait vraiment prendre la défense du prépuce sans risquer de paraître un histrion aux yeux des esprits puritains. Car la manusexualité du prépuce par la délicieuse technique dite de "la prière" est la démonstration incontournable de sa formidable efficacité érogène. La coulisse circulaire des deux mains jointes et frottées l'une contre l'autre sur le gland calotté, dans un mouvement latéral plutôt que longitudinal, est la technique la plus rapide pour parvenir à l'orgasme : moins de deux minutes. Une féministe brésilienne nous en a un jour donné la plaisante démonstration ; la recette est certainement transposable à la vulve.

Enfin, l'ablation du prépuce détruit le frein. Ce petit centimètre carré est la zone la plus érogène de l'homme, un véritable point d'acupuncture digitale érotique.

d) Le mécanisme de l'orgasme

Il en est de l'amour comme de la haine (paranoïa) : c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

On arrive au sommet de l'amour par le même chemin que pour les crises de folie : par une accumulation de stimulations.

L'orgasme est produit par une quantité et une qualité d'excitation suffisantes. L'orgasme complet survient lorsque l'excitation en profondeur s'ajoute à l'excitation superficielle. Tout le problème est d'obtenir cette quantité et cette qualité pour les deux partenaires.

Pour résoudre cette parfois épineuse question, il est utile d'observer que l'amour hétérosexuel ressemblerait à l'amour autosexuel dans lequel le prépuce fait l'amour au gland et non l'inverse. Cela nous amène à penser que la meilleure qualité d'excitation est obtenue lorsque la femme est active, plutôt que l'homme.

Encore un mythe qui s'écroule !

Conclusion : une définition du prépuce

Comme des pétales autour de la cerise du gland, le prépuce est la couverture protectrice de sa fragile muqueuse mais sa réponse sexuelle en fait l'organe privilégié de la caresse manuelle.

Cette double fonctionnalité nous permet de donner une définition du prépuce absente des manuels : le prépuce est, au repos, l'organe protecteur du gland et, en action, le prolongement du gland.

Pour tous ceux qui jouissent de l'extrême sensibilité de la peau et de la muqueuse préputiales dans leur état naturel, dépouiller l'homme de cet indispensable organe est un acte aussi inhumain que stupide et obscène.



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Vendredi 18 juin 5 18 /06 /Juin 08:57

 

Examinons maintenant les bases physiologiques de cette jouissance.

a) La perte d'un organe érogène majeur : la découverte anatomique de Taylor (1996) et la confirmation expérimentale de Sorrells (2007)

 

1° La perte quantitative

L'amputation du prépuce est irréversible ; elle détruit environ 90-120 cm2 de peau et de muqueuse : 2 fois - (face externe et face interne) = 4,5 ; 5 cm de longueur sur 10 ; 12 cm de diamètre.

Or le prépuce contient 116 terminaisons nerveuses par cm2 .La perte est donc de 10 à 14 000 terminaisons nerveuses. Mais Bazett 3 n'a pas mentionné certains types de terminaisons nerveuses présents dans le prépuce et ces chiffres sont sous-estimés. Cette sensibilité est constituée à la fois d'une grande richesse en récepteurs sensoriels de toucher fin3, et de récepteurs érogènes.

Cette alliance confère au prépuce d'exquises capacités de stimulation.

 

"(Le prépuce) contient une plus riche variété et une plus grande concentration de récepteurs nerveux spécialisés que n'importe quelle autre partie du pénis."

Le seul organe du toucher à posséder une innervation érogène aussi riche que celle du prépuce est le clitoris. La circoncision prive l'homme des 2/3 de la zone érogène principale constituée par le prépuce et le gland.

2° La perte qualitative, perte de la fonction érogène

Gland versus prépuce, sensibilités comparées

Le gland n'a qu'une sensibilité limitée, sélective. Il est pratiquement insensible au toucher fin (cette remarque suppose un gland sec puisque celui des intacts, dans son état naturel humide, ne supporte pas le toucher non lubrifié) mais il est sensible à la pression profonde.

Selon Sir Henry Head , la sensibilité de sa muqueuse – aussi riche que celle de la cornée en terminaisons nerveuses libres – est, "en l'absence des facultés les plus discriminatoires" (p. 557), une sensibilité primaire, grossière, une sensibilité "du tout ou rien" (p. 649).

Le seuil de sensibilité au toucher fin d'un gland humide est égal à son seuil de sensibilité à la douleur. Le gland est hypersensible à la douleur et à la température mais seulement à partir de seuils élevés. Selon l'illustre neurologue, sa sensibilité est "affective plutôt que discriminatoire" (p. 650).

C'est une sensibilité d'avertissement (plaisir/douleur, acceptation/rejet), ne requérant pas l'intervention du système nerveux "épicritique", permettant les choix. On ne peut exposer à n'importe quel stimulus un gland normalement constitué. Sa sensibilité grossière, similaire à celle de la cornée, est un signal d'alarme naturel pour l'organisme. Le fait est que les deux organes sont traditionnellement considérés comme les plus précieux du corps masculin.

L'étude expérimentale de Sorrells & al. sur la sensibilité pénienne au toucher fin confirme les travaux de Head sur la grande insensibilité du gland. Ils révèlent aussi une certaine sensibilité au toucher fin de la couronne du gland (partie traditionnellement considérée comme la plus érogène).

La circoncision réduit de 20% cette sensibilité de la couronne.

Ils montrent ensuite que chez les intacts, l'orifice de l'anneau – cf. la découverte de Taylor ci-dessous – est la zone de plus forte sensibilité au toucher fin. De plus, cette sensibilité est du double de celle de la zone la plus sensible du pénis circoncis (cicatrice). Ils apportent ainsi la preuve expérimentale que la sensibilité au toucher fin du prépuce (rien n'a encore pu être démontré sur sa sensitivité érogène) en fait l'organe privilégié de la caresse sexuelle, tout particulièrement de la caresse à sec.

D'une part la circoncision ampute la partie la plus sensible du pénis,

d'autre part les seuils de réponse à la pression de toucher fin des sexuellement mutilés sont, pour le peu qui leur reste de peau pénienne, égaux (pour la seule zone cicatricielle) ou plus élevés que ceux des intacts, qui sont donc plus sensibles.

La synergie entre érogénéité et sensitivité au toucher fin fait du prépuce un organe sexuel irremplaçable.

De plus, le prépuce est érogène à sec, sans irritation. C'est une surface spécifiquement érogène (par frottement et étirement, sans besoin de lubrification), complémentaire du gland qui requiert une lubrification. Ces caractéristiques confirment que le prépuce est fait pour la caresse à sec et le gland pour le massage profond, soit lubrifié soit par l'intermédiaire du prépuce.

Le prépuce excite, le gland satisfait.

 

Le mécanisme du prépuce : une paupière en forme de manchon

"Le prépuce peut normalement être rabattu tout du long, ou presque tout du long, jusqu'à la base du pénis, et aussi par devant au delà du gland. Cette grande étendue de mouvement est le mécanisme par lequel le pénis et les déclencheurs orgasmiques du prépuce, du frein et du gland sont stimulés.5

Le prépuce joue le rôle d'une paupière en forme de manchon mais, puisqu'il ne glisse pas, il n'est ni l'une ni l'autre. C'est en réalité un store à double feuille, s'enroulant et se déroulant sur le gland par un mécanisme unique dans la nature.

Dans l'autosexualité (*), le prépuce, en se déroulant et s'étirant en longueur et en largeur, fait étroitement l'amour au gland, pour le plus grand plaisir de chacun des deux organes mais, sans coulisse ni frottement, et donc sans besoin de lubrification, dans un contact à la fois tendu et suave. Épousant étroitement le gland, le prépuce (et son anneau) s'élargit et se referme sur ses deux extrémités. En fin de course, il devient un simple bas coulissant sur la hampe. Des alternances de tension et détente produisent sur ses cellules érogènes une stimulation intime et efficace.

Mais il nous manquait la sensibilité et le talent d'observation d'une femme et mère pour couronner nos efforts dans la description du prépuce. Le comparant avec, à la fois le capuchon du clitoris, et les petites lèvres, Peer nous apporte un remarquable relevé des symétries entre le prépuce et l'appareil sexuel féminin (cf. Annexe III).

 

La perte de l'anneau érogène et élastique, véritable accordéon d'amour

L'anneau de l'extrémité du prépuce est la couronne de la couronne du gland.

Sa grande valeur érogène semble connue depuis longtemps et les Grecs l'appelaient "posthias" : ce qui vient après, après le gland. Or l'anneau est la partie même qui est affectée par le phimosis, dont souffrait très probablement Abraham (l'injonction divine étant précisément de couper l' excroissance).

Il faut rappeler ici que le phimosis peut être provoqué par la sénescence ou par une inflammation.

Ainsi, il est vraisemblable qu'Abraham fut tellement heureux d'avoir retrouvé l'usage de son sexe (après l'opération, il eut ainsi les enfants que l'on connaît), qu'il a ordonné la circoncision générale dans un souci de prévention, sans réfléchir à la nécessité éthique qui interdit de telles amputations.

Le prépuce contient le frein et la "bande striée" découverte par Taylor , un pionnier de l'histologie sexuelle. Composé d'anneaux (stries) visibles après rétraction, l'anneau est doté d'une grande innervation érogène (corpuscules de Meissner).

Un an après cette découverte de l'anneau de l'extrémité du prépuce, Fleiss donne une description précise du fonctionnement de cette partie de l'organe :

"Cette structure exquisément sensible consiste en bandes concentriques étroitement plissées, comme les élastiques du haut d'une chaussette''. Ces plis extensibles permettent aux lèvres du prépuce de s'ouvrir et de rouler en arrière, découvrant le gland. "La muqueuse striée donne au prépuce son aspect effilé caractéristique." 5

L'anneau est composé de cellules de chair tout particulièrement étirable, entrelacées avec une profusion de divers types de terminaisons nerveuses érogènes. Jouant, par son élastique rétrécissement terminal, le rôle des cordons d'une bourse, il épouse étroitement le gland :

"(Le prépuce)… contient la feuille musculaire péripénienne, une couche musculaire "lisse avec des fibres longitudinales. Ces fibres musculaires en tourbillon forment "une sorte de sphincter." 5

Achevons cette description par l'image de l'accordéon qui décrit à merveille le fonctionnement du prépuce rétracté.

Ses possibilités d'étirement à la fois latéral et longitudinal en font un extraordinaire accordéon d'amour à géométrie variable. A la sollicitation, le prépuce et gland se massent tout d'abord réciproquement, étroitement et intimement. Après rétraction totale, le prépuce masse de surcroît le fourreau.

Dans cet usage, il peut fonctionner à distance du gland mais en tirant dessus, pour déclencher l'orgasme.

Muni de son anneau, le prépuce est l'organe spécifique de l'autosexualité.

C'est la richesse de cet instrument, irrémédiablement détruit par la prépucectomie, qui est visée par les religions. Aussi par les coutumes puritaines et oppressives de la jeunesse qui prônent l'opération pour entraver l'autosexualité. Ces religions et coutumes érigent un véritable ''mur du silence" autour des mutilations sexuelles.

En dépit de l'intérêt majeur pour l'humanité de la découverte d'un organe sexuel jusqu'ici ignoré, la découverte de Taylor n'a jamais été médiatisée et il n'a pas reçu le prix Nobel.

Foldès non plus pour ses découvertes sur le clitoris et son opération de reconstruction de cet organe.

Les organes autosexuels ne sont pas nobélisables.

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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