Mercredi 11 mars 3 11 /03 /Mars 07:58
 

Complexe !

Lorsque Gérard décidera de dévoiler les singularités les différenciant de l'homme et de la femme standards, Jules ne comprendra pas grand chose à ses explications. Assez sceptique, sinon totalement incrédule, il ne croira pas que ce qu'il raconte, existe. Surtout chez lui. Et si c'est avec une certaine stupeur qu’il mettra le doigt sur les parties qui dépareillent, c'est aussi avec beaucoup de tendresses qu’il les aimera même si ce ne sera jamais au sens copulatif de l'acte d'amour standard ... Enfin, quoi ! Je vais occulter le coeur du dialogue entre Jules et Gérard qui allait dévoiler les vrais Gérard et Camille :

Mon cher Jules, maintenant je crois que tu peux comprendre [...] Tu as su assouvir... et satisfaire le bonheur Camille comme le mien et combler notre amour ...

(...) Il sera parfait lorsque tu nous honoreras de tes jouissances (...) — Avait fantasmé Jules.

— (...) ça ne restera jamais qu'un rêve ... – L’avait coupé Gérard.

Il n'est pas simplement mental : il ne tient qu'à toi de...

Tu n'uniras jamais mon sexe à celui de Camille : c'est physiquement impossible. C’est-à-dire que, techniquement, c'est impossible...

Gérard avait laissé traîner un long silence. Jules en avait profité pour réfléchir : Gérard impuissant… ou homosexuel... peut-être... Ou inversement... Il avait pensé : — Puisque je l'aime ... –— Oui ! Cette idée ne lui déplaisait pas plus que lorsque il bandait à admirer les copines d’Aurélie savourer l'extrait de calices entre-elles jusqu'à l'alalie avant de venir déguster de son délice fourré jusqu'à l'ha lala ... mais il était resté très loin d'imaginer ce qu’il allait entendre (...)

— Sais-tu ce qu'est l'hermaphrodisme ? — Lui avait soudainement demandé Gérard : comme un fer à repasser trop chaud brûle chemise.

— C'est la particularité de certains êtres vivants à posséder les glandes génitales des deux sexes (...) — Avait « récité » Jules.

— Et chez l'espèce humaine ? —

— Pour ce que je sais, l'hermaphrodisme serait inexistant chez les humains. Du moins, dans sa forme génétique vraie. —

— Dans le sens que tu viens de bien définir, cet humain... en mesure de s'autoféconder, existe. C'est d'une exceptionnelle rareté : environ quinze spécimens pour un milliard d'humains. Ces cas sont nommés « hermaphrodisme vrai » en distinction du « pseudo hermaphrodisme » qui affecte moins rarement d'autres humains... un cas sur dix millions.

— Ah ! Je croyais que la transexualité était plutôt artificielle. —

— ça existe aussi mais c'est le cas type de la transformation sans raison physiologique et médicale réelle. [...] Souvent, ce fantasme mute en névrose (...) Il existe des cas particuliers...

— T'es spécialiste du dépistage de ces cas ? C'est ça ? —

— Oui [...]... Chez ces cas, on remarque des caractéristiques sexuelles féminines secondaires, voix d'alto, galbe des hanches, épaules tombantes... parfois, de la poitrine (...) C'est le résultat d'un taux d'hormones femelles supérieur à la normale (...) Généralement un traitement hormonal suffit. Et aucune psychothérapie est utile. En revanche, certains, ne peuvent pas psychologiquement s'assumer en homme. Ceux là, n'éprouvent pratiquement aucun désir sexuel pour les femmes. Mais ils ne désirent pas davantage accomplir un acte homosexuel (même ceux qui ressentent une attirance pour les hommes) : ils refusent trop leur corps d'homme (...) Là, notre devoir de médecin est d'intervenir (...) dans son corps et dans son esprit car l'un et l'autre sont liés. Généralement le traitement hormonal féminisant donne des résultats spectaculaires. (...) Comme ils ont généralement fait le deuil du sexe originel, on peut accéder chirurgicalement à leur désir de devenir une femme. —

— Impossible ! S'ils n'ont plus de bite, ils sont simplement asexués —

— Non. On leur construit un sexe de femme [...] ça fonctionne (...) un ex-homme, pseudo femme et transexuel vrai : c'est le seul classement mécanico - physiologique qui convient. Et, d’ici quelques années, l’inverse pourrait devenir vrai aussi.

— (...) Je m'en moque : j'aime Camille et je l'aimerai encore même si tu me dis qu'elle est transexuelle. —

— Non Jules. Camille n'est pas un transsexuel. —

— Que dois-je comprendre ? Qu'avons-nous à voir avec les vrais ou les pseudos ou les faux pseudos ? —

— C’est assez simple : le marquage génétique détermine les caractéristiques individuelles des humains …

Ce marquage génétique, qui détermine les caractéristiques individuelles des humains, est décliné en huit groupes de chromosomes. Leur rôle est fondamental dans la constitution d'une lignée d'individus ; dans la constance de la transmission des caractères héréditaires au long des générations et dans le signe qui fixe l'identité de chaque individu.

Le huitième groupe est spécialisé dans le marquage sexuel de l'individu : X et X - pour la femme, X et Y - pour l'homme. Tout le monde sait ça. Génétiquement l'homme reste un homme et la femme reste une femme. Quoiqu'on fasse, la nature demeure ce que le déterminisme génétique aura fixé.

— Que veux-tu que je comprenne ? Pour quelle raison ? —

— Dans l'absolu du caryotype humain la transexualité comme l'hermaphrodisme n'existent pas. Pourtant… —

L'absolu du caryotype humain c'est l'ensemble chromosomique et leurs gènes définissant son type héréditaire pur. Au sens strict de sa règle, la transexualité et l'hermaphrodisme n'existent pas. Mais des exceptions existeraient. Selon Gérard, ces exceptions constatées sont le résultat de mutations génétiques qui s'expliquent par des modifications accidentelles de la structure d'ADN.

Ces accidents nommés aberrations chromosomiques engendrent le plus souvent des maladies congénitales graves, sinon des dégénérescences. La plus connue, parce que la plus remarquable, est la trisomie-21… On en connaît bien un certain nombre et il en reste beaucoup à décrypter et certainement à découvrir ...

— Quand on parlera génétique dans mon dos j'aurais l'air moins con ! — Avait Plaisanté Jules comme pour dissimuler que [...]

Il existe des aberrations chromosomiques interagissant sur l'apparence et l'appareillage sexuel des humains. Dans un langage consensuel, il est pratique de les définir par « hermaphrodisme » pour marquer leur différence avec la transexualité… —

ça renferme au moins l'avantage (faute de mérite), de réduire les aberrations du désordre des « variables complexes », sinon de simplifier ses complexes.

Voilà ! L’hermaphrodisme est le produit d’un désordre génétique, tandis que la transexualité est le résultat d'une manipulation chirurgicale.

Dans le langage des sciences de la vie, notamment dans celui employé par les Biologistes, on nomme Intersexués les victimes de tous types d'affections sexuelles issues d'accidents chromosomiques.

…Plus généralement, en Médecine, l'intersexualité est le nom donné à l'existence chez l'homme et chez la femme de caractéristiques sexuelles opposées au sexe anatomique visible. —

Autrement dit, l'hermaphrodisme vrai comme la transexualité sont différents de l'intersexualité ?

Oui, et non. On pourrait aussi dire que l'hermaphrodisme vrai constitue la forme extrême de l'intersexualité

Pardon ? Suis-je vraiment obligée de vous démêler maintenant la forme extrême ?

Merci.[...]

Quelle aberration chromosomique Jules devait-il découvrir ?

Heureusement que Gérard fut là pour les lui expliquer ! Sinon, il serait très certainement en train de les chercher encore maintenant.

Toi, cher ami(e), t'es assez intelligent(e) pour les avoir déjà trouvées seul(e) ; Toi, qui as tant d’imagination… T’as réfléchis, raisonné, extrapolé … Tant mieux.

Ou bien, auras-tu vulgairement jeté l'aberration dans la cheminée ? Tant pis.

[…] Jules m'expliqua les aberrations affectant Gérard et Camille ;

Il m'expliqua que c'est grâce à elles que Gérard et Camille ont unis, à la fois leurs différences et leurs douleurs ;

il m'expliqua :

Chez Camille, le groupe des chromosomes sexuels était X-Y.

Donc, Camille était homme doté d'un corps de femme dans tous ses aspects esthétiques ; un intersexué avec des gonades mâles mais pas de verge ; un intersexué avec un clitoris et des lèvres sexuelles d'apparence normale mais pas d'utérus ni d'organes de fécondation ; un intersexué avec une cavité vaginale étroite et peu profonde qui ne lui permit jamais de conduire une relation sexuelle normale. La première fois où elle désira le sexe de Jules, seul le gland pénétra et buta au fond. Néanmoins elle apprit à beaucoup jouir ainsi. Et Jules aussi. Mais le sexe, juste pour le sexe, ça n'eut jamais vraiment beaucoup d'importance entre eux : ils pouvaient rester des heures, nus, à se caresser tendrement, tous les trois, tout en discutant sans éprouver l'envie de jouer avec leurs sexes.

Mais comment découvrit-on que Camille était un homme ?

Vers dix-sept ans, quand elle s'étonna ne pas savoir ce qu'était les règles, quand elle s'inquiéta de se voir différente de ses copines, quand l'examen médical dévoila son anomalie, elle devint folle et tenta, à plusieurs reprises de se suicider, car c'était tous les rêves de sa vie qui s'écroulaient d'un coup...

Camille avait rêvé avoir des enfants, beaucoup d'enfants (...)

C'est là qu'elle rencontra le jeune psychiatre qu'était Gérard…

Et Gérard, dans tout ça ? C'est quand même étonnant, sinon peu conventionnel qu'un psy épouse sa patiente. — M’étonnai-je.

Gérard ne parvint à redonner à Camille le goût de la vie qu'en s'impliquant au delà de sa spécialité et surtout en se dévoilant à elle. Et par dessus tout, tu peux me croire, je n'ai jamais vu un couple « normal » s'aimer aussi profondément qu'eux, si je peux m'exprimer ainsi. — Assura-t-il.

Et toi, tu arrives comme ça au milieu d'eux ! C'est drôle, non ? —

Au début, ce fut douloureux mais ce ne fut jamais drôle : Gérard aussi étant intersexué… — M’expliqua Jules…

A mon tour, je vais te dévoiler Gérard.

En fait, Gérard était une femme… une femme dans un corps d’homme ; une femme ayant toutes les apparences d'un homme ; d’un homme à l’apparence plutôt virile d’ailleurs. Exactement ? Gérard était une espèce de trisomique sexuel : un X-X-Y. Gérard naquit avec un organe semblable à une verge… Avec les bourses dessous, mais sans testicule à l’intérieur. En grandissant, vers les douze, treize ans, son corps débuta une étrange mutation. Sa verge commença à s'atrophier. Et une fente se créa au milieu, juste sur le pli de séparation des bourses : une fine ouverture, sans lèvres. A quinze ans, il connut ses premières règles tandis que sa barbe naissait affirmant cette apparence totalement masculine. On découvrit chez Gérard, tous les organes de fécondation et de gestation de la femme, mais les seins restèrent inexistants et son vagin ne demeura qu'un canal étroit entre l'utérus et l'extérieur. Sa pilosité s'accrut davantage au point qu'à l'âge adulte elle le couvrait entier.

Evidemment, Gérard subit une psychothérapie qui lui fut profitable ; si profitable même, qu’elle engendra aussi sa vocation dans l’exercice de laquelle il forgea aussi sa sérénité.


* * * * *

A Suivre !

Pateric©

Par Pateric - Publié dans : micro roman - Communauté : Fantasmagorie pure
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 11 mars 3 11 /03 /Mars 07:56
 

[E] = Nous deux

Moi Sophie, aujourd'hui, j'aime Jules…

Lorsque la mort ravit l'Amour à la vie de Jules il songea à l'accomplir en rejoignant Gérard et Camille dans l'éternité car plus rien ne l'intéressait dans le monde concret. Cependant, son Amour devait lui destiner un tout autre dessein :. soutenir les parents de Gérard,prolonger la vie de son Amour, défendre l'Art de vivre de « ses » citoyens qui l'avaient aussitôt adopté comme s'il était le fils né de leur fille Camille… Aujourd’hui, Jules le leur rend bien.

Moi aussi, ils m'ont adoptée, comme si je partageais la vie de Jules, sans jamais poser aucune question ; ils se fâchent tout rouge du plus petit potin colporté, surtout s’il brocarde notre couleur de peau : c’est comme si l’on raillait leurs propres enfants.

Jules agit grâce à la fortune qu'il a héritée de Gérard et Camille !

Certainement est-ce vrai... Mais, Jules se croit cynique. Peut-être est-ce vrai aussi !

Pourtant, s'il reste profondément bienveillant envers le genre humain en général, envers ceux qui l'ont le plus incité à succéder à Camille, Jules est dur, incisif, caustique... et parfois agressif...

Par respect pour la mémoire de Camille ! Dit-il.

[...] — ?

Le respect de Jules pour la mémoire de Camille t'intéresses-t-il vraiment ? Si oui, demandes-moi le gentiment : peut-être ferais-je un effort pour t'éclairer... Parce que moi, j'aime ce Jules-ci ! Je l'aime déjà mais muette je souffre de toutes les aventures qu'il conduit encore dans cette chambre où je ne suis jamais entrée, de toutes ces aventures que j'entends gémir derrière le mur de ma chambre…

J’aime Jules chaque jour davantage !

Lorsque Jules m'offrit de devenir son attachée, il précisa aussi que notre complicité devra rester strictement professionnelle... et me fit jurer qu’il n’y aura jamais autre chose... J'avais accepté, sincèrement, car alors, mon coup de foudre n'était que professionnel...

Pourtant... Un soir, où nous sommes à la campagne, Jules est triste

Là, seuls Gérard, Camille et moi, avons partagé avec Jules ce grand feu qui attise sa mélancolie. Je crois qu'il est malheureux... Et donc, je le suis aussi. [...] Je spécule : Plaisir à câliner sa chair... —

Jules saisit vigoureusement mon poignet, le serre très fort et crie :

— Non Sophie, pas ça. T'avais promis. —

C'était avant Jules. Maintenant, je t'aime. — Balbutié-je.

— [...] — Toute la soirée à lui dire que je l'aime, et lui à me répéter :

Tu en souffriras trop – Echouant à chercher comment me l'expliquer.

Puis… Toute la nuit, il me raconta pourquoi. Il se mit à nu, depuis son rêve de jeunesse à la Réunion, en passant par Aurélie qui l'avait écœuré, jusqu'à Gérard et Camille qui l'avaient révélé à la vie. Mais…

Mais ces aventures actuelles ? Ce n’était que banals délires, qui ne l'aidaient en rien ; délires qu'il accomplissait « pour faire plaisir » : il n'en excluait personne car ce n’était que « jeux du sexe sodomite », et absence de « sentiment ».

[...] Ces aventures constituaient un cercle secret... élitiste où il officiait en prêtre des culs... où des couples... pratiquaient les cultes de l'intimité :

— Elles aiment ça, ces femmes, où est-ce par soumission... —

— Qu'est-ce tu crois ? —

— Je ne sais pas : Je ne demande qu’à croire... Ou à voir... —

— Crois-moi : elles ne sont pas prier… Et elles aussi, pour enculer… —

C'est vrai. Jules permit que je vérifie… Non ! Pas comme ça ! [...]

... J'ai vu. Rien de dégoûtant : moins que les horreurs de Réal TV Show.

J'ai vu Jules surtout ! Dès lors, je l'ai aimé plus : convoité et harcelé, jusqu'à ce qu'il exauçât mes désirs... qui succombèrent à mes plaisirs.

Détrompes-toi : ce n'est pas pour les attributs qui faisaient chavirer Aurélie que je l'ai convoité (certes, Dame Nature l'a gâté) mais pour le respect qu'il portait aux Autres, afin que, justement, ces faveurs ne blessent en rien [...]

Alors, je lui jurai, de l'aimer davantage et de lui faire oublier, non pas son amour pour Gérard et Camille, mais sa souffrance de leur absence…

Dès lors, pouvais-je partager tous ses secrets ? (...)

Y’a-t-il des secrets que je ne puisses partager avec toi ? Tentai-je

— [...] — Me raconta-t-il, longuement : précisément et sérieusement.

— Je veillerai sur leur virginité comme sur ta vie. — Promis-je sincèrement.

[...]

Un blanc se dressa, entre nous… Mais bientôt ce ne fut plus qu’un fantôme ; un fantôme qui se noya dans un nuage de brouillard…Et, comme mes engagements envers Jules, n'engageaient justement que ma personne, ils ne te regardent pas



* * * * *

A Suivre !

Pateric©

Par Pateric - Publié dans : micro roman - Communauté : Fantasmagorie pure
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 8 mars 7 08 /03 /Mars 07:32
 

[X] = Inconnues

— Tout ce que je suis comme tout ce que je possède aujourd'hui, je le dois à Gérard et à Camille(...) Tu le sais déjà... Tu penses que si je te connaissais un petit peu, je saurais que tu as tout compris ; que tu as tout compris de ce que je dis et même de ce que je tais. —

Non ! Racontes ! — L’excitai-je…

Parce que toi et moi, on ne se connaît pas. S'est-on seulement découvert soi-même ? Quand on hésite, on doute aussi. C'est comme on dit : il plane un léger doute. J'ai essayé de voir un vol plané du doute : jamais aucun n'a croisé ma route (pourtant, je plane beaucoup). Alors... Je tire dans le tas jusqu'à ce qu'on me hurle : Y'a plus de doute ! —

Je sais bien que la plupart du temps on me dit ça pour arrêter le massacre de tout ce qui touchait au doute. Mais je sais que le doute subsiste

(...)

— Ce que je suis comme tout ce que je possède aujourd'hui, je le dois à Gérard et à Camille. —

J'insiste pour lui, puisque je n'ai encore perçu aucun hurlement.

Tu te souviens des circonstances de la rencontre de Jules avec Gérard. Mais t’ignores que Gérard se trouvait là accidentellement car il détestait le RER (...) qui l'irritaient... Beaucoup [...] Et te rappelles-tu tout le reste de ce jour mémorable ? Bien ! Mais on ignorera toujours pourquoi Gérard porta autant d'attention au misérable Jules. Et personne n'en saura rien. Eux-même, Gérard, Jules et Camille n'en parlèrent jamais.

Au début... Jules mit en oeuvre sa compétence avec zèle : de tout son cœur comme on dit. Ou bien, si l’on veut rigoler, on pourrait dire :

— Un peu comme dans un bazar organisé par hasard. —

Ainsi, dans les désordres des « travaux bâclés », Jules découvrit de vraies raisons pour revivre. Car l'espérance l'envahissait malgré la jalousie du doute qui parfois le titillait.

Qu'est-ce qui avait le mieux enclin Gérard et Camille à donner leur confiance à Jules, à lui offrir leur amour ? Jules n'en sait rien mais ça ne le chagrine pas :

Je sais qu'ils m'aimaient, que je les aime, et je sais aussi simplement que ça suffit à mon bonheur... —

Tu te souviens aussi des conséquences accidentelles qui firent de Jules le conseiller de Camille ? Il apparut... Comme le chêne au bord du chemin déchire le voile de brume d'un matin blême. Il se dressait comme une musique dont l'harmonie engendre des émotions neuves, qui offre à ton âme des sujets d'étonnements et qui ouvre ton esprit vers de nouvelles raisons de comprendre… Et autant de t’émerveiller.

L'Environnement !

Plus qu'une raison, plus qu'une technique, plus qu'une science [...]

L'Environnement ?

Je ne connais aucun savant ayant démontré un lien de cause ou d'effet de l'émotion affective produite de l'Environnement sur l'homme et son milieu.

Je connais quelques philosophes qui ont bien cherché... mais en vain.

J'ai entendu le Politique discourant d'éthique (...) Beurk !

L'Ecologie !

Prise dans ce sens revendicateur, n'est-elle pas un banal agent qu'on auréole du seul mérite d'être « de notre temps » ?

STOP ! [...]

* * * * *

A Suivre !

Pateric©



Par Pateric - Publié dans : micro roman - Communauté : Fantasmagorie pure
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 8 mars 7 08 /03 /Mars 07:30
 

Edition spéciale…

[...]

Jules Montouvirin, venant d'être élu au fauteuil du député Camille MIM, était assiégé de toutes parts par des journalistes de toutes sortes... Qu'il soit devenu le premier noir, député d'une circonscription agricole et très profonde de la Métropolitaine, déchaînait les curiosités. Mais Jules Montouvirin restait réservé et n'accordait les entretiens qu'avec parcimonie et pondération...

Quand je fis connaissance avec Jules, j'étais encore une apprentie journaliste ... Son parcours politique m'intéressant beaucoup, je m'étais efforcée d'être présente pour la conférence de presse qu'il accorda, le lendemain de son élection de conseiller général... les journalistes furent peu nombreux... Je m'étais déplacée... pour l'écouter... et comme thème de mémoire...

Etant la seule femme noire il me repéra aisément [...] Il s’excusa autour de lui et se glissa jusqu'à moi :

Bonjour ! Vous êtes de la famille Boyourinin ?

Oui ! Je suis Sylvie Boyourinin. Mais…

— Vous êtes journaliste ? —

... Je lui racontais tout ... ainsi que l’objet de ma présence […]

Quand il me proposa de devenir son attachée parlementaire, j'acceptais …

Je partageais beaucoup de son temps... J'apprenais et j'aimais ça...

Il me parlait... de ses expériences amères comme de ses bonheurs.... Il me parlait de la vie [...]

J'aime l'écouter et j'aime l'admirer... Et je l'aime !

Mais Jules ne me témoigne que du respect professionnel…[...]

Ce fut sur la base de sa formation universitaire, de ses diplômes et certificats, de son apprentissage et de ses recherches ; sur la base de ce qui ne finit pas… Et aussi, sur la base de ces constats, que le conseiller du député Camille MIM pour les questions d'Environnement se positionna ; sur ces bases qu'il travailla et proposa une structure de Stratégie Sécuritaire qu'il croyait novatrice, exclusive, décisionnelle, opérationnelle : un Système d’Intelligence Sécuritaire®, conforme aux Règles du Droit (Loi et règles) et aux Règles naturelles (la recherche, l'étude du milieu, l'expérimentation… Et le doute) constituant le centre nerveux d’un réseau d’Intelligence de l’Action et qui utopisait d'animer la trilogie naturelle  nommée : Prévention – Protection - Intervention.

Et, comme tout le monde trouvait ça fort intéressant, tout le monde trouva aussi... Qu’il n'y avait aucune raison pour promouvoir ça… Et encore moins de raison de s'en servir… Tout le monde sauf Camille MIM qui, y croyant ferme, crut même, un temps, qu'elle parviendrait à faire comprendre et faire admettre à ses collègues, que... Mais au résultat, ses discours comme ses attitudes devinrent plus cyniques : parfois insolents, parfois sardoniques, parfois... Mais comme, assez rapidement, Monsieur MONTOUVIRIN, Expert reconnu des questions d’environnement, ayant apprit à valoriser ces excès... en faisant jouer la peur... Il ne se trouva plus Personne pour l’affronter... Et Lui, il s'en frotta les mains !

Aujourd'hui... Lorsqu’on sollicite ses avis d'expert, il joue au prévisionniste, selon la fameuse méthode Pythienne [...] Il s’en amuse ; il s’amuse des déclarations d'intérêt public formulées par les mandataires de la vox populi. Il se divertit des interprétations multiples et ambiguës donnant à ses « avis » toutes les tournures de ces « grandes prédictions » à la mode. Il rit des innombrables fantaisies héritées des convenables mediatures...

Il ricane de l'apraxie des déplorables caricatures et raille l’aprosodie des considérables mélectures

Mais il flatte aussi beaucoup et jamais ne dit à personne : T'as rien compris ! — Ni, — C'est pas ce que j'ai dit ! — Il donne raison à tout le monde, mais c'est « chacun à son tour ».

Quelquefois, il parodie Voltaire :

Gardons espoir. Certainement, la perfection finira bien, un jour... —

ça, ce n'est pas de l'illusion mais ce n'est déjà pas si mal ! —

Et tous y voient les vertus de la sagesse du Méliorisme. Bref ! Il jouit à vocaliser pour ne rien dire. Il en jouit très fort et le plus souvent, en ne répondant aux questions qu’en laissant traîner de nouvelles questions bonnes pour l'usage ou la valorisation de l'Importance... En revanche, lorsqu'il entend ces mêmes Importances buller des inepties à l'encontre des hésitations Scientifiques... Et lorsqu’il voit l’élection de leur posture déterministe du doute dans l’érection d’une foutaise baptisée « Principe de Précaution », vulgaire alibi vulgaire à l’abri duquel ils se retranchent, il rugit. Il rugit intérieurement car là, il enfonce ses mains dans les poches et coince un sourire indicible pour s'éviter de cogner à tour de bras alentour car il ne supporte pas ces alibis à faire porter ses chapeaux par d'autres, faute de ne pas avoir la tête qui sied.

Bon ! Vous m'avez comprise ? Moi, Sophie, je vous démontrerai que ce Jules a de vraies qualités : j'en suis sûre.

* * * * *

A Suivre !

Pateric©

Par Pateric - Publié dans : micro roman - Communauté : Fantasmagorie pure
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 8 mars 7 08 /03 /Mars 07:29
 

L’annonce lui est faite…

Quelques temps après que Gérard et Camille ont quitté Jules, un notaire lui annonça la fortune [...] faisant de lui leur fils et héritier unique...

[...]

D'abord, Jules, ne voulant pas spolier les parents de Gérard et de Camille refusa cet héritage. Le notaire l'interrompit :

... Dans leur testament commun, Ils ont émis le souhait que, dans le cas où ils disparaîtraient les premiers, leur héritier veille sur leurs parents. Acceptez-vous ? Lui demanda le notaire.

Sans réserve. — Affirma Jules, heureux : enfin heureux.

Avant... après qu'ils lui eurent dévoilé les souffrances de leurs différences, Jules les avait choyés, autant que ce qu'ils l’avaient aimé... de bonheurs si intenses que Jules les préservera vierges jusqu'à sa mort...

Lorsque Gérard dévoila à Jules les singularités les différenciant de l'homme et de la femme standard, Jules ne comprendra pas grand chose de ses explications [...] Et, si c'est avec une certaine stupeur que Jules mettra le doigt sur les parties qui dépareillent, c'est aussi avec beaucoup de tendresses qu’il les aimera, même si ça n’aura jamais été au sens copulatif de l'acte d'amour standard... Tu verras

* * * * *

A Suivre !

Pateric©

Par Pateric - Publié dans : micro roman - Communauté : Fantasmagorie pure
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

  • : Le blog de Pateric
  • Le blog de Pateric
  • : libertinage Fantasmes naturisme dialogue Histoires érotiques
  • : Le principal objectif de ce blog est la publication de textes "érotiques" écrits à "quatre mains" : Elle et Lui. Notre philosophie littéraire n'a d'autre vocation que d'exciter nos propres plaisirs ; nos plaisirs qui sont libertins et libertaires englobent la Langue : ils ne se limitent ni à la chair ni aux "nécessités". De fait, nos textes se moquent des "conventions éditoriales", du "prêt à penser". Et plus encore du "consensuel", sauf... S'il s'agit du con sensuel qu'on s'en sus...
  • Partager ce blog
  • Retour à la page d'accueil
  • : 28/01/2009

Profil

  • Pateric
  • Le blog de Pateric
  • Homme
  • 24/10/1953
  • sexualité fantasmes plaisir gratuit expériences
  • Couple libertin et libertaire, Scientifiques gourmets philosophes gourmands, passionnés d'arts et de "belles lettres" nous offrons ici nos textes fantasmatiques, nos pensées... non sans laisser libre cours à nos sautes d'humour, voire d'ironie.

Derniers Commentaires

Calendrier

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

Syndication

  • Flux RSS des articles

Créer un Blog

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés