Dimanche 22 février 7 22 /02 /Fév 10:09
 
C'était une fois…

Une autre fois encore, un autre soir, quelques semaines après… Il sortait de son bureau pressé par une envie de toilettes... Donc, si cette fois, il courut dans le couloir, ce n'était pas pour la forme, mais par urgence. C'était même assez urgent pour qu’il y fonçât en se jetant sur la porte et en se précipitant vers les waters Gentleman Closed... Et qu’il bousculât sèchement la personne qui Exit from Ladies reserved : madame Maurel. Alors, il se répandit, là, devant elle… En excuses seulement, mais qui suffirent pour couper net à ses besoins. Ça aussi c'est ainsi : quand il sait qu'il y a quelqu'un dans le chiotte d'à côté, il a le sifflet coupé… Et la chique également …

Et sa femme qui voulait qu’il se laissât aller ; sa femme qui exigeait qu’il livrât le fond de son cœur jusqu'aux plus secrets de ses entrailles ! Ça n’était pas gagné !

C'était une autre fois, un soir, plus tard encore, où madame Maurel attendant le retour de son mari égaré quelque part dans quelque bureau, sûrement éperdu entre deux cuisses éphémères, notre directeur l'invitait à venir patienter dans son bureau plutôt que de jouer la grue dans le couloir jusqu'à user la moquette … Enfin quoi, il avait élaboré une jolie phrase, compatissante et polie, sur le fait que son mari devait certainement finir un dossier avec un collègue et qu'elle serait mieux assise là... Et puis, par la porte ouverte, elle pourrait le voir revenir...

C'était cette fois, ce soir là, où son sourire le fit frissonner. Heureusement qu'elle avait pouffé :

— Finir « une » dossier ! Vous croyez ? — Sinon, il aurait rougi.

C'était cette fois, où notre directeur comprit que madame Maurel doutait ; qu’elle doutait quant à la vraie nature des heures supplémentaires de son mari… Mais se doutait-elle qu’il se commettait en frasques, son Julien ? Cette insidieuse question résonnant dans la tête de notre directeur, amplifia son frisson qui glissa depuis le sommet du crâne… Jusqu’au cul.

C'était (encore) une autre fois…

C’était (aussi et encore) un autre soir, où madame Maurel arpentait le couloir de notre direction technique. Elle avait dépassé la porte du bureau directeur de dix pas au moment où ce dernier le quittait pour rentrer chez sa femme… Il s’immobilisa, net, et la regarda s'éloigner lentement, en direction des ateliers ; il regardait admiratif… Ses hanches ondoyant au rythme chaloupé de son pas souple entraînant sa longue silhouette élégante dans une danse envoûtante ou excitante… Admiratif, seulement ? Lui, il avait entendu résonner la voix et les mots aigres de sa mère :

— Mon pauvre enfant. Ton regard pour cette fille est rempli de convoitises. Et le sien pour toi est aussi sale : vous abritez l'adultère dans vos seins. Mon fils, n'oublie pas la leçon de nos pères : la fille pure ne se cache pas sous la poudre et les fards, elle ne livre pas les attraits de sa chair aux yeux des hommes et garde son corps pour sauver l'âme de ses enfants. C'est l'Eternel qui l'a créée, lui seul la connaît dans sa nudité ... —

C'est de sa maladie à espionner la rue à l'abri des persiennes que sa mère surprit leurs sourires et leurs baisers. D'emblée, son flirt lui déplut. Immédiatement ! Dès l'entrebâillement de la porte, avant qu’il ait pu poser un pied dans l'entrée, sa mère avait grogné en montrant les dents à la manière du dogue allemand défendant son carré (carré d'agneau car le cochon est impur). Et il l'avait entendue crier avec exécration : Une Moabite n'est pas digne d'un fils d'Israël. —

Sans préalable, elle refusa à Esther qu'il aimait, l'infime honneur de l'aimer en retour. S'établissant juge es-qualité, elle défendit l'héritage des pères, et réfuta le témoignage de Ruth, ou celui de la reine de Sabah... De plus, il est vrai que si sa mère maîtrisait l'art de dissimuler ses attraits, au point que tous doutaient qu'elle en eût, elle ne dissimulait nullement son intolérance ni sa dureté morale, et rejetait la plus infime permissivité envers la rigidité de leur Loi sacrée. Tout comme lui, l'aîné des huit enfants, n’a jamais pu, ni su, lui témoigner l'affection d'un fils... Encore moins, fantasmer une passion ou un complexe quelconque. Que ceci aille contre toutes Lois, sacrée ou non, ne la gênait pas davantage que d'être raillée par tout le voisinage pour son apparence. Sauf que, ces moqueries fertilisant le terreau de « l’arbre aux fruits de l’amour » (de son prochain) ne produira jamais d’autres fruits que ceux de l’intolérance et de la haine. Sa mère ? Notre directeur ne se la représentait obstinément (il ne la verra jamais autrement) que sous ce qu'elle affichait :

Mère prolifique et épouse soumise… Par sa volonté d’obéissance unique à notre Loi divine. —

Ceci constituant l'unique subtilité de son éducation familiale, il outrepassera (il enjambera et il violera) cette caricature en épousant Esther. Malgré tout ; malgré l'Interdit et la malédiction proférée par le juge sur sa tête, sur celle de sa femme et sur celle de leur postérité. Mais comme ils n'avaient pas d'enfants... Ils n'avaient pas à craindre qu'ils fussent maudits, hein ? Toutefois, la famille (frères, sœurs, cousins, oncles ou tantes) croyant voir en cela les fruits de la malédiction, tout d’abord les fuira petit à petit, puis les abandonnera définitivement. Cependant, notre directeur ne se réprouvera nullement d'aimer sa femme. Et jamais il ne regrettera son choix, ni ne s’en repentira aucunement... C'était là, ses pensées et les sombres souvenirs défilant dans sa mémoire, tandis que madame Maurel aboutissant aux limites de l’interminable couloir s’immobilisait face aux portes closes. Après s'être admirée dans le vaste miroir son altière silhouette, seins gonflés reins creusés croupe cambrée ; après avoir ajusté sa jupe courte et fait demi-tour madame Maurel vit sa présence dans la pénombre du couloir. Alors, lui offrant son sourire éblouissant et courant vers lui dans un élan de gazelle, elle le salua chaleureusement. Et ses yeux noirs le brûlèrent. Il s'en rappelle aujourd'hui. Il avait frissonné comme le jour où sa femme se dévoila nue devant ses yeux pour la première fois. Il l'avait tant désirée, caché à l’épier, du coin de la rue au pied des escaliers du parc, ou derrière les piliers et étagères de la bibliothèque… que, découvrant son corps, exposé nu aux rayons du soleil inondant la plage naturiste des Salins d’Hyères, il n'avait pas pu se retenir de bander, parvenant juste à se jeter à plat ventre sur le sable, avant que le résultat expansif de son émotion ne soit, par trop, « remarquable ». Mais, sa femme, pour qui il n'était encore rien, avait souri. Et ses copines aussi : surtout la blonde à la peau de lait cramoisie sur ses grasses rondeurs fessières et la proéminence de ses seins lourds et le galbe de ses cuisses molles, qu'elle n’avait pas cessé d'enduire de crème, ses yeux bleu pâles rivés sur lui…

Environ deux ans après leur mariage, alors qu’ils revenaient tous les deux sur cette plage, sa femme, rappelant cet épisode, lui avait dit :

— Toutes, nous avions cru qu'elle était l'excitatrice de ton érection. Et elle, elle en était persuadée. Et tu la faisais tant fantasmer que tu aurais pu... —

Refusant jusqu’au souvenir de ce dégoût, il l'avait interrompue en disant :

Je n'aime pas les blondes ! Et je déteste les gros seins, et les gros culs. En tout cas, de la voir, elle, se tripoter de la sorte, ça m'avait fait débander. —

En fait, nous savons, nous, aujourd’hui, que son canon de beauté féminine penche pour la femme mince (plutôt sportive que mannequin, le pectoral ferme sous le sein rond et haut à l’aréole rigoureusement centrée…) et brune, à la peau ambrée ou mate, au regard de braise et au tempérament de feu…

Mais ça, avant ici, il ne l'a jamais avoué à personne : même pas à Esther ; Esther, le prototype de son canon de beauté, aux yeux d'or près...

Encore moins à madame Maurel et à l'inquisition de ses yeux noirs.



* * * * *

C'était une fois…

C'était une sixième fois, à la pénombre du soir dans le couloir.

Madame Maurel...

Dans son souffle d'émotions noyées dans le souffle de la bouche de Madame Maurel ; dans le souffle chaud comme un vent de désert desséchant qui incite à goûter à ses lèvres roses et pulpeuses comme la chair d'un pomelo de Judée invitant à la gourmandise, que tu convoites car il ne t'appartient pas mais que tu irais jusqu'à voler pour te désaltérer : rien ne pourrait t'arrêter, même pas ta peur d'être châtié... Dans son souffle au sourire éblouissant comme un collier de nacre scintillant tel les radiations au travers du prisme à réflexion convergente du spectre du Brocken recréant des couleurs d'arc en ciel… Et ses yeux noirs le brûlant comme pour le consumer...

Prenant sa main dans ses mains, elle dit d'une voix fine et suave : — Bonsoir ! — Et son long frisson d'émoi, né plus d'un trouble incontrôlé que d'un désir inavoué, ne l'inclinait pas à bander mais à se raidir d'effroi. Nonobstant (comme on dit parfois de bon gré pour décrisper ses mâchoires ou pour s'éviter de chevroter « mais »), il pensait se dominer ; dissimuler ses peurs, sortir de la rigueur de sa caste, offrir l'apparence propre à son rang, esquisser un sourire poli... Il construisit une très belle phrase digne de l’homme d'expérience qu’il est, c'est à dire :

— Bonsoir madame. Julien n'est pas là ? Il y a longtemps que vous attendez ? —

Une phrase type, d'un vieux sénile, mais qui ferait tout pour le cacher :

— Entrez, Il ne va plus tarder. Asseyez-vous. Sûrement un dossier... —

— Vous dérangez pas : j'ai l'habitude. — Et elle en riait gaiement…

Notre directeur n'en comprenait pas la raison ou la cause : elle avait l'habitude d'attendre son mari et ça n'avait pas d'importance, ou que la vraie raison pouvait aussi bien être un dossier qu’une frivolité ? Ou bien… Etait-il la cause de son rire ? Pour quelle raison… Et de raisons en causes, voilà qu’il se mettait à échafauder sans raison une théorie complexe démontrant la cause qui, pour peu que les atomes soient crochus ou qu'ils oscillent en harmonie, il pourrait « vibrer illégitime »… D’ailleurs, il percevait déjà des pulsations morcelant son esprit mais excitant ses pulsions « chat-fouine » ; des pulsions édifiant (et déifiant) Madame Maurel allongée sur un bureau, merveilleusement nue, la tête renversée et la sienne entre ses longues cuisses, sa bouche sur ses lèvres sacrées, et sa langue roulant, de la faille jusqu’au bouton secret... Comme dans l'extrapolation où les postures de Julien l’entraînaient ; juste les postures ; seulement les postures… Car, au fond, Julien donnait peu à voir dans son jeu sexuel. Néanmoins, notre directeur ne les situais pas ici mais plutôt dans l'espace virtuel d'un fantasme ; pas ici, environnement professionnel ou autre ; pas ça, le désir assouvi et le plaisir accompli ou encore, un gage de virilité et d’identité d'homme, gage de normalité ou de sauvegarde de l'espèce dominante…

Elle riait gaiement...

Il ne parla pas mais elle comprit l’offre : s'asseyant dans le fauteuil, elle s'installa confortablement appuyant son dos cambrant ses reins pour épouser le dossier ... Elle prit ses aises, comme le fait l'homme pantalonné ; comme le fait l'homme qui connaissant l'ergonomie ne croise pas ses jambes : pieds à plat sur le sol, genoux éloignés, sans se soucier de sa jupe courte, laissant découvrir la frise de ses bas couleur chair et apercevoir la dentelle rouge de son slip... Lequel ne l’excita nullement car ce fut ses « jambes parfaites » qui le troublèrent… Il rejoignit le fauteuil derrière son bureau et s'avachit entre ses bras. Il força le dossier à s'incliner dans sa position relax, persuadé que la perfection cachée son trouble cesserait. Mais alors, il sentit qu’il bandait. Et surtout, il vit que ça déformait le tissu du pantalon... Terreur ! Et comme la fois où il s’était jeté à plat ventre sur le sable de la plage, il exécuta une parfaite figure de parade : déclenchant le roulement nerveux du fauteuil et projetant son ventre sur la tranche du bureau, il dissimula sa honte sous le plateau, abattant sèchement ses avant-bras sur le cuir du sous-mains…

Madame Maurel riait gaiement...

Il croyait qu'elle voyait toujours la bosse. Et, son éducation exigeant qu’il regarde son interlocuteur dans les yeux, il paniquait face à l'éclat de ses cornalines noires offertes dans leurs écrins de soie immaculée... Et même s’il savait que sa peau rougit peu, il sentit ses joues brûler...

Madame Maurel riait gaiement…

Malgré l'hallucinant supplice mental qu’il s'infligeait ce visage aimantait son regard et son esprit ne pouvait le fuir... Ses idées s'embrouillèrent… Et un Cantique de Salomon résonna :

Tu es belle, ô mon amie ! Oui, tu es belle ! ...

Tes lèvres ressemblent à un ruban écarlate,

Et ta bouche respire le charme ...

Les contours de tes reins sont comme des colliers

Ouvrés par une main d'artiste.

Ta gorge est une coupe arrondie, pleine de vin parfumé

Ton corps est comme une meule de froment, couronnée de lis.

Tes deux seins sont comme les faons jumeaux d'une gazelle.

Ton cou est comme une tour d'ébène.

(C'est tour d'ivoire dans le texte)

Tes yeux sont pareils aux piscines d'Hesbon...

Ta tête est altière comme le Carmel ;

Tes cheveux flottent comme un manteau de pourpre :

Un roi même se laisse enchaîner par leurs boucles.

... Martelant sa tête où il entendait redire à Madame Maurel :

— Ne vous dérangez pas... J'ai l'habitude d'attendre. —

Puis, aux portes de sa déraison, il vacilla en l'entendant préciser :

Je sais ce que fait Julien quand il n'est pas dans son bureau. J'en ai pris l'habitude. Il en a besoin pour vivre. Et je l'accepte. Vous savez, je suis noire et... —

Vous êtes noire, oui et alors ! Vous êtes noire, certes, mais, au demeurant vous êtes une très belle femme : vous êtes bien plus belle que toutes les autres qu'il... —

— Oui, parait-il : c'est ce que Julien dit toujours après. Et il me dit aussi, sans cesse, qu'il n'aime que moi.

Pourtant ! On n'a pas le droit de, quand on a...

(Il s'énervait et il en bafouillait, autant à miner sa réserve qu’à ruiner ses mots)

Le bonheur d'une femme comme vous belle, on l'encense, on l'adore, on la cajole, on ... —

— Ne me flattez pas : nous ne nous connaissons pas encore. Surtout, vous ne savez toujours rien de moi. —

Mesurant tout ce que « encore » et « toujours » pouvaient laisser sous-entendre, un frisson s'empara de son corps. Né à la base de sa nuque, il le secouait dans un tremblement désordonné et l'agitait entier : il ne pouvait le cacher. Alors apparut, sur la vaste feuille blanche du sous-main comme sur un écran magique, le visage réprobateur du patriarche, barbe broussailleuse (un maquis retourné par des sangliers), cheveux hérissés autour de la calotte sacrée (comme dans une induction électrostatique rayonnant au-delà de son dôme de confinement), papillotes défrisées (comme étirées par des poids démesurés pendant sur le cou), affirmant sa réprobation orthodoxe de rabbin extrémiste par un geste nerveux et ostentatoire se dissimulant sous son châle de prière, son père ! A cette vision, il éclata de rire

Et Madame Maurel riait gaiement …

Et il riait, et elle riait, encore, et ils riaient ensemble, comme si ça n'avait été, et ne resterait, toujours, qu'une blague de mauvaise farce… Et Julien rit niaisement de les surprendre à rire stupidement. Mais, ne comprenant sûrement pas de quoi ils riaient, son visage se transforma porte de prison : inviolablement clos. Alors, riant encore, et toujours joyeusement, madame Maurel dit, entre deux hoquets : T'as un poil, là… Et t’en as un autre… qui t’est resté coincé en travers de la gorge ! –

Puis elle rit plus gaiement encore faisant rouler ses yeux noirs, grands et malicieux, de Julien à son directeur. Et quand ces yeux croisaient ceux du directeur, le cœur du directeur palpitait arythmique et il manquait d'air… Et Julien les regardait, avec des yeux aussi éteints que des lampes de coursives après l'extinction des feux. Le directeur pensa :

— Il ne va pas me reprocher l'exaltation de sa femme ! Et, s'il nous avait surpris dans une étreinte adultère ? Peut-être aurait-il préféré ! Va savoir ! —

Ça le fit tousser. Et il manqua de s'asphyxier...

Deux soirs plus tard...

Il venait d’ôter son manteau de la patère vissée sur la porte… Dix-neuf heures s'enfilait dans la manche du manteau quand un toc-toc discret, sourd, effleura sa porte ; un toc-toc si insignifiant que s’il avait été assis à son bureau, il ne l'aurait pas perçu. Sans réfléchir ni prendre le soin de revêtir correctement son manteau qui traînait, il ouvrit sèchement la porte alors que le bois finissait d'avaler le second toc, et Madame Maurel lui apparut, surprise et terne.

Tu lui as fait peur ! — Pensa-t-il.

Puis il sourit en se décomposant une contenance dans l'offrande d'un éclair de sa stupidité :

Toujours en mission le Julien?

Cette fois-ci Madame Maurel innova : son regard de braises aussi éteint que de la cendre, elle esquissa un sourire triste éclipsant sa couronne d'émail derrière ses lèvres boudeuses qui péniblement bafouillèrent : S’cusez, Vous pouvez’entrez dans l’bureau de Julien ? —

Elle veut un flagrant délit et souhaite que j’en sois témoin ? — Se paniqua-t-il : il frémit. Elle l'avait remarqué car elle s’expliqua péniblement, d'abord sa tête, hochement lent et latéral, puis le corps balancement glissant des épaules aux hanches comme dans la danse de la mangouste hypnotisant le cobra, avant de marmonner : Mes Médicaments d’le bureau d’Julien… — Péniblement audible.

— Des médicaments qui se trouvent dans le bureau de Julien ! —

Oui ! — Mima-t-elle.

Installez-vous. Je fais vite ! — La rassura-t-il en se rassurant aussi.

Il se précipita vers le bureau priant les cieux de ne pas surprendre Julien soignant d'autres maux… Espérant plutôt que. Il ne savait pas quoi. Sauf que sachant pertinemment qu’aucun ciel ne viendra à son aide, il ne doutait nullement qu’il lui faudra bien se passer de tout secours. Ce dont il s’acquitta parfaitement car Personne ne hantait les lieux. Il saisit petit sachet plastique vert pomme vantant les mérites du préservatif Lubrix trônant au centre du bureau et sortit en courant... Il retrouva madame Maurel avachie dans le fauteuil, mordant ses lèvres, la jupe de son uniforme d'hôtesse retroussée, ses mains dans le slip, sur son sexe... Il déglutit péniblement et demanda :

— Vous avez mal au ventre ? — Il n'aurait pas pu demander : « Vous avez mal au sexe ? » … Mais comme ce fut elle qui le lui dit : — J'ai mal à la chatte. — Il se raidit de honte et, hypnotisé pas son regard de tigresse brûlant la savane de ses yeux, il se raidit de peur… Heureusement qu’elle s’expliqua : — Toujours, deux jours après mes règles, j'ai mal à la chatte. – Alors, ça le statufia... Et, le sachet médicamental, entre pouce et index à bras tendu, pendait, généreusement gonflé... Et la publicité sautant à ses yeux il crut sur le coup que ce préservatif était souillé : souillé par lui. Le vertige ! Le paquet chuta entre le slip blanc et le haut des bas sur la peau noire de Madame Maurel. Saisi de délire il s'enfuit de son bureau ; il s’enfuit, s'enfuit pire qu'un voleur pris en flagrant délit. Il se réfugia dans la nuit, enfermé dans les toilettes désertées et malodorantes de l'atelier « maquettes » qu'on appelle aussi « dernier recours » depuis que l'entreprise réalise la quasi totalité de ses prototypes en technologie virtuelle…

Là, il avait vomi, malgré lui...


* * * * *

A suivre !

Pateric ©

Par Pateric - Publié dans : Contes - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 22 février 7 22 /02 /Fév 09:58
 

— Mon amour, je vais te raconter une drôle d'histoire ; une histoire qui n'est pas très drôle, qui n'est pas très gaie et pourtant qui est vraie. Mais avant de débuter je dois préciser que tu risques de ne pas l'aimer et même si je ne suis coupable que d'avoir été charitable, je ne t'en voudrais pas que tu m'adresses des reproches ou que tu me détestes. —

Toi, t'as encore prêté de l'argent à l'une de tes secrétaires... —

Non, ce n'est pas une histoire d'argent. —

Si tu t'es encore fourré dans un de ces mélos de mécénat à la mords-moi le nœud dont t'as le secret, je te gifle. –

Et si c'est une aventure sexuelle, tu me poignardes ? —

Une maîtresse, Toi ? — Elle ricana et affirma : — Impossible ! —

Et si, elle n’avait consenti à lui expliquer pourquoi elle est certaine que c’est impossible qu’il puisse conduire positivement une histoire de sexe ailleurs qu'en elle, et si elle ne l'avait pas incité à lui livrer « son mélo de petit cœur charitable », nous n'aurions pu écrire que le mot « fin » dès avant le préambule de cette histoire se dénouant au coeur du dialogue suivant :

— Veux-tu savoir pourquoi je sais que tu n'auras jamais aucune maîtresse ? Les femmes te font peur. Tu ne leur parles que par nécessité, tu ne leur adresses aucun compliment, tu ne les regardes même pas... Et, comme je m'occupe très bien de ta libido ; que je ne laisse aucun de tes sens s'endormir sur l'oreiller sans que tu n'aies jouis beaucoup de moi et de toi en moi, tu ne penses nullement à « faire le joli cœur ». —

Lui, son assurance et son arrogance le laissent muet.

Tu aimerais croire que je me sur estime ! Eh bien, non cher mon amour. Ainsi même, si tu as pu succomber aux rond-ronds d'une autre chatte, je ne te reprocherais rien parce que bêtement tu te seras laissé attendrir par des miauleries pitoyables. Allez va ! Racontes-moi ta drôle d'histoire qui n'est ni drôle ni gaie. —

Tu te souviens de Joseph, le chef du Service Ordonnancement ? —

Celui dont tu as dit, il y a deux jours : « S'il mettait autant de zèle à son travail que celui qu'il s'accorde pour réussir à baiser tous les culs qui roulent devant lui, ce serait de loin, le plus efficace de tous les chefs de services que je dirige ». — Demanda-t-elle.

Oui, celui-ci. — Lui confirma-t-il.

Alors ? Il est inconstant, libertin, pervers... J'ai compris : t'as eu pitié d'une « harcelée » venue se plaindre à toi ! – Rit-elle.

Il ne savait pas pourquoi elle riait mais il voyait que c'est de bon cœur. Alors, mis en confiance par cette bonne humeur, il raconta à sa femme l'histoire telle que tu la liras ici. Mais auparavant, tu devras patienter car d’abord, il faut que nous te rapportions quelques anecdotes des moeurs à ce Joseph-ci afin que tu retiennes ses subtilités ; comme qui dirait : extraire l'essentiel du méli pour sauver le mélo...

Commençons donc !

Joseph Maurel, est l'un des adjoints de notre directeur qui, à ce titre, l'apprécie. Car Maurel, qui conduit ses missions avec le professionnalisme nécessaire et convenable à son poste, avec une juste autorité, avec ordre et méthode, maîtrise la bonne gestion de son service : avec une acuité de fin économe. Bref, dans ses cours d'actions : réflexions, décisions, actions, il est rigoureux...

Cursus et Formations atypiques peu conformes à nos critères sélectifs

Malgré ce commentaire, griffonné en marge de sa candidature par un assistant des Ressources Humaines, madame la directrice des dites ressources avait incité notre directeur à le recevoir. Il avait bien essayé de connaître ses motivations mais elle avait usé de ce faux-fuyant :

Recevez-le ! Il ne vous coûtera guère que quelques minutes ! —

En quittant son bureau, tête à l'angle de la porte, le reste dans le couloir.

De fait, dès leur premier entretien, notre directeur pensant : — Il sera le Candide parfait dont les questions bousculeront nos chères certitudes d'ingénieurs — ; estimant que cette expérience pourrait s’avérer instructive, il le choisit.

Or, dès lors que Maurel fut « élu », des rumeurs malignes envahirent les couloirs directoriaux, autant ceux des ressources humaines que ceux de la direction technique... De refait (et derechef), cela plût à « notre » directeur…

Aujourd’hui, ça lui plaît toujours et… malgré tout.

Alors, des rumeurs traînantes, à propos de l’infidélité de Joseph Maurel et de leurs intrigues s'inscrivant dans notre paisible environnement de travail, notre directeur, il s'en moque, lui. Et sachant que toi (t'en moquant un peu moins), tu aimerais qu’on t’en raconte, au moins une (et une plutôt très hard, tant quà faire), avant, il faut que nous t'avouions que notre directeur mit fort longtemps pour « voir la vérité en face ». Certes, la « rumeur couloireuse » dépeignait notre Maurel en Don Juan ou en Priape, ou en Sylvain ou en Dryade ; certes, cette rumeur lui attribuait de nombreuses liaisons, voire d’innombrables aventures et autres sauteries. Mais notre directeur ne voulait pas y croire : selon lui, ces rumeurs étaient trop constantes, trop caustiques et trop frénétiques, pour qu’il imagine autre chose qu'une cabale par jalousie banale.

Et Pourtant…

Plus de trois ans après son embauche, un jour et à l'improviste, notre directeur devait admettre qu'elles pouvaient contenir quelques vérités car le tableau, là, devant ses yeux, lui était apparu bien concret : assez évocateur et très vivant…

Je te raconte.

Un soir… C'est dix-huit heures environ. Tout est calme et il se croit seul. Il veut terminer un dossier mais il lui manque le rapport de synthèse qu'il avait commandé à l’une des ses assistantes. Il pense simplement : Elle aura oublié de me l'apporter avant de partir, je le trouverai sûrement sur son bureau ... —

Alors ? Comme de sa position-clé notre directeur tire l'avantage de posséder un passe général l'autorisant à pénétrer partout où il veut, Il y va, pardi ! Remarques, s'il y va, c'est à contrecoeur parce qu'il n'aime pas jouer au curieux. Et il aime moins encore fouiller dans des dossiers. Et puis aussi, il répugne inspecter chez ses collaborateurs. Donc, du passe, il s'en sert quasiment jamais. Et, selon ses principes, quand il lui manque quelque chose, il le réclame à la personne « compétente » et, s’il faut, il peut patienter jusqu'au lendemain.

Pourtant va savoir pourquoi ce soir là, croyant idiot de remettre à demain ce qu’il peut faire maintenant, il est allé le chercher, ce rapport nécessaire et indispensable pour clore son dossier.

Alors ? Voilà ! Il y est. La porte est fermée à clé : normal. Il fait jouer le passe.

Et alors ! Le vilain défaut est puni dès le bâillement de la porte d’entrée...

Ça forme une entrée garnie : table basse, canapés, grand miroir, porte manteaux, vitrines chargées d'échantillons de la production de l'entreprise…

Et, au-delà de la banque vitrée, un volume de cette espèce « d’open-space » englobant six bureaux individualisés par des cloisons acoustiques basses ; cloisons basses donc visibles de partout tout autour et par tous… Bref !

Le spectacle offert par le dernier bureau envahit ses yeux qui se troublent se brouillent et punissent son excès de zèle. Il demeure figé : poignée collée à sa main, porte bloquée demi-ouverte et demi-fermée comme refusant de choisir et lui interdisant de fuir. Il veut dévier les yeux mais son regard flou semble aimanté au bureau. Dans le miroir se défait un visage qui rougit, qui pâlit ; un visage distillant des perles de sueur sur le front. Puis le reflet des amants qui s’agite dans son dos ; le succès des amants qui se distinguent dans son dos. Il perd ses sens : miroir sans dessous inverse sang dessus dessous ; sens d’offense. Il grelotte du palpitant, il frissonne de l’échine. Laborieusement il ferme la porte et réussit malaisément à joindre son bureau chez qui il se « défense » en s’étalant dans le fauteuil qui le désavoue en couinant et en rejouant devant ses yeux la scène à l'infini où elle s’imprime indélébile jusqu’aux « igues » de sa tête débile n’ayant aucun remède à effacer...

Alors il s’agrippe à son manteau (comme à un voile de prétexte qui masquera sa fuite) et cours se réfugier chez sa femme…

Sa mine doit être pitoyable car elle s'inquiète : — T’es malade ?

J'ai vu quelque chose qui m'a fait de la peine. — Raccourcit-il.

Affirmant que lui, avec sa sensibilité ridicule, encore une fois… Elle se met en colère. Et supposant, à juste titre sûrement, que lui et sa sentimentale grandeur d'âme ; lui et sa conscience utopiste, se seraient encore une fois laissés attendrir par une connerie sans intérêt au sens du commun mortel, elle l’injurie et raille : long sarcasme du « con » informe et bouché qui l’habite toujours à la vision de ce que son éducation sectaire juge être des « infidélités Sybarites », des libertinages Sadiens, et autres adultères...

Ça, pour une connerie, étymologiquement c'est une connerie. —

Dit-il sèchement. Et aussi sec, il raconte le film qui « file sa mémoire » :

…J'ouvre. Je vois… Sur le bureau tête renversée yeux clos, mordant ses lèvres laissant siffler un soupir étouffé dans le chandail roulé libérant les seins jaillissants hors de leur carcan, jupe entortillée à la taille cuisses nues ouvertes couvertes d’une myriade frissonnante auréolant la tête du Julien animé d'oscillations ânesques broutant avec délectation... —

Soulevant habilement son sari de Bali, dévoilant subtilement quelques-uns de ses charmes…

Il frissonne de l’échine...

Révélant d’autres appas, adroitement offrant ostensiblement quelques-uns de ses attraits nus…

Il grelotte du palpitant : — tac-tic-toc… —

Sa femme l'interrompt :

Comment faisaient-ils ? — L’excite-elle.

Il transpire de l'Alerte...

Entre deux éclats de son rire espiègle elle le séduit.

Il fond du brelan aux dames.

T'es plus jaloux ! — Assure-t-elle...

L'heure du dîner s'est enfuie…

Puis les images crues du film aussi...

C'est mieux pour de vrai, non ! — Conclut-elle...

Beaucoup plus tard…


* * * * *

Depuis le lendemain de cet inoubliable soir, s’il doit absolument entrer ailleurs que dans son bureau, il frappe à la porte, toujours, même s’il se croit seul : il est persuadé que ça lui évitera des visions troublantes. C'est mieux ainsi…

Ainsi aussi n'a-t-il jamais relaté cette épique vision à Joseph, ni à son assistante, ni à aucune autre personne de cette société ci. De même, il n'a jamais su s'ils savent qu’ils les a vu ou pas. Et, comme en société ils restaient très discrets, il croyait à une idylle. De plus, sûr et certain, qu’elle (elle plus particulièrement) n'était ni frivole ni libertine, il croyait sérieusement qu'il fallait avoir vu, comme lui, pour être sûr qu’il s’agissait d’une belle et pure liaison vertueuse. Pourtant, un jour… Précisément elle, est dans son bureau, avec lui, tous les deux, seuls... Elle développait un rapport. Préoccupé par un souci d'autre nature, il forçait péniblement son attention à se fixer sur son commentaire. Sûrement qu’il devait la dévisager assez bizarrement car elle se tut net. Interloqué, il scruta ses yeux. Alors, souriante et avenante, elle affirma ; de ce genre de sourire peu farouche :

Vous aussi... Vous voulez... Me faire l'amour ! —

Il tomba du plafond ! Puis, se ressaisissant assez vite (Non mais… tout de même ! Ce n’est pas « par hasard » s’il est son directeur, n’est-ce pas ?), il lui répliqua, sèchement mais aussi très sincèrement :

Que dites-vous là ! Je suis choqué ! D'abord, j'ai des principes tels que : jamais de relation équivoque au travail. Ensuite, faudrait que je sois amoureux de vous. Seulement voilà : j'aime ma femme à la déraison. Enfin, si ma femme se désintéresse de mon travail, c'est pour mieux m'offrir ses plaisirs et me pousser à m'abandonner aux siens. Alors, croyez-moi, après elle, je n'ai envie de rien ni de personne...

Elle s'excusa… Lui aussi. Surtout, lui… Et surtout, il se fit un devoir (initié de sa morale) d'expliquer que « son regard insistant » était motivé par l'unique attention qu’il souhaitait porter au sujet rapporté et non pas à son charme qui, pour autant, doit être certain… Enfin quoi, l'une de ces veules flatteries dont les cadres supérieurs savent user et abuser sans bourses délier (C’est exactement ça : toutes les bourses)...

A cet endroit précis de sa lecture, sa femme (elle qui l'incita fortement à libérer de son histoire), choisit de vider son sac à reproches :

Tu te carapaces. Tu tais tes sentiments et parles de ce qui blesse avec distance : du bout des lèvres et des doigts mais jamais du fond du cœur.

ça l'interpella, sérieusement, intimement, problématiquement :

Est-ce par amour qu'elle me force à me dévoiler ? —

Livrer le fond de mon cœur ? —

ça ne lui donne pas le beau rôle ! —

Justement !

Alors, il lui promit de se faire violence et de se lâcher.

Même mieux : il lui promit de suivre une thérapie, si nécessaire.

C’est ainsi que, plutôt que de payer pour parler ; payer des psys par exemple, choisit-il de nous raconter cette histoire, pour que nous la saisissions et que nous la frappions pour lui…

Et que nous vous la transmettions dans l’ordre des choses... 




* * * * *

Quelques temps après l’épisode du sourire peu farouche de son assistante, il allait devoir de nouveau surprendre Maurel en flagrant délit de cunnilingution...

Le lieu et les circonstances étaient identiques, à la nuance près que la tête à Maurel fouillait entre les cuisses d'une autre femme. Ce qui différait aussi, c'est qu’il avait frappé à la porte et qu’il avait attendu qu'on lui répondit. Mais aucune voix ne se signalant, il était entré. Et, comme il ne doutait pas qu’il est seul, il se retrouva au centre du hall au beau milieu d'éclats désarticulant :

— humm-ahh-Hiii !

Eclats d'apothéose ou d'extasie triomphante, ponctuée du claquement bruyant de la porte qui se refermant derrière lui, ne surprit que lui...

Mais, et eux, alors ? Eux ? Ils ne s’affolèrent pas : elle caressait le crâne à Maurel, il abandonna l'antre, s’avança au-dessus d’elle... elle caressait sa raideur, Il lui caressa le ventre, les seins. Elle activa sa main branleuse. Il se raidit, se crispa et lâcha : — Vaouahff ! — En même temps qu'il lui gliclait sur le ventre. Elle remonta sa main vers ses lèvres et lécha ses doigts… Il fit courir sa langue du nombril aux seins… Il s'embrassèrent sur la bouche partageant son foutre.

Et notre directeur, là, devant ça ? Son cœur se désorienta : il chercha à fuir… Son coeur força le bord de ses lèvres : il bloqua sa respiration ; il bloqua ses mâchoires pour contenir son envie de vomir… Il paniqua… Heureusement que, ce cérémonial s'achevan et que nonchalamment la tête de la femme s'inclina, un peu, pour porter quelque attention vers la porte. Inclination qui, à nouveau, abasourdit notre Directeur reconnaissant la femme : madame la directrice des ressources humaines.

Elle ? De le voir là ne s’émut nullement. Et même, elle lui offrit un sourire ravi validant sûrement sa pleine satisfaction des compétences de l’adjoint. Ce fut donc, un test concluant. (On aurait aussi pu dire : un test « con gluant) … Quant à Maurel, son sourire brillant (plutôt, luisant) lui apparut franchement narquois... Toutefois, notre Directeur, qui n'avait pas du tout le cœur à sourire, voulut hurler son dégoût. Alors, il s'en retourna… vers...

Le lendemain, la Ds-RH lui téléphona : elle voulait s'expliquer. Il lui répondit : — Je vous attends chez moi. — Car il refusait d'aller chez elle : en terre ennemie. D'ailleurs, tu vas voir.

Elle tapa à sa porte... A peine l’eut-elle refermée, la poignée encore dans sa main, qu’il lui dit :

— Faites bref ! Car je n'arriverai jamais à vous comprendre. —

— Holala ! Le prude ! — Elle en rit gaiement : — Écoutez ! Je suis une femme libre ! Alors, je fais l'amour avec qui me plaît. Et ça, ça n'influe pas sur mes choix professionnels ni sur mes décisions : ni pour, ni dans l'entreprise. Simplement, pour Maurel, je voulais juste vous dire qu'avant son embauche je ne le connaissais pas : alors si aujourd’hui, parfois je baise avec lui, je vous jure que lors de son embauche ça ne m’avait même pas effleuré l’esprit. —

Dit-elle avec beaucoup d’aplomb.

— Savez-vous qu’il y en a d’autres ? — Chercha-t-il à biaiser.

— Oui, oui ! Je sais. Et c'est plus sain. — Sourit-elle.

— Vous croyez ? Ça ne vous embarrasse pas que n'importe qui puisse vous découvrir les jambes en l'air ? — S’étonna-t-il.

— ça me serait royalement égal... Seulement, voilà, seulement vous, peut entrer où il veut. — Le nargua-t-elle.

— Tous les directeurs peuvent entrer où ils veulent : vous aussi. —

— Ah ah ah ! — Rit-elle de bon cœur — Tu ne le sais pas encore ? Mais le seul directeur avec qui je n'ai pas encore baisé, c'est Toi. —

— Qu'entendez-vous par là ? — Bredouilla-t-il en cherchant (sans le trouver) le ton de l'ironie.

— Toi seul ne m'as fait encore aucune avance. — Elle ricana.

— Les propositions impliquent-elles l’action ? — Osa-t-il.

— Toi seul peux y répondre. — Dit-elle accentuant son tutoiement :

N’as-tu pas remarqué que T‘es encore le seul à me dire vous ? —

Insista-t-elle par un jeu à lèvres fort séduisant et d’un rouge scintillant.

— Donc « encore » est synonyme de « jamais » — Persifla-t-il.

— Jamais on peut affirmer : « jamais »... — Railla-t-elle.

— Comme je ne tutoie personne, je cours le risque. Bonsoir ! —

Il entendit trembler sa voix. Elle aussi, sûrement, car elle lui offrit un sourire ... Les écrivains, eux, auraient eu la méthode pour le décrire, carnassier ...

Lui, il n'avait même pas eu le courage de la dévisager, encore moins de l'affronter. D’autant que, shuntant son temps de la réflexion, elle avait allégué :

— Je sais comment tu te caches derrière ta femme ; derrière l'image de ton amour, de ses plaisirs comme derrière celle de la passion de ton travail... Quand après elle, tu te livres à ton travail, c'est comme à une maîtresse. Crois-moi : au travail, il n'est plus question d'amour mais de nécessité, autant pour moi que pour ta femme ou... —

— Faites chier ! — L'interrompit-il en hurlant. Aussitôt il ajouta :

— Laissez ma femme en dehors de tout ça ! Et foutez-moi de vous comme de moi la paix... —

Le rire grinçant et moqueur de la D(S)RH avait autant désorganisé sa pensée que ses mots. Alors, quand le grincement s’amplifia en ces mots :

— T'es introverti. Non ! Tu veux inverser les rôles, alors ? Dis-moi, t’es maso, dominé, ou... —

Notre directeur hurla : — Rien du tout ! — les vitres en tremblèrent et ça le soulagea. Exactement, il se sentit moins opprimé mais aussi, plus déprimé…

Entre deux gloussements elle dit : — Gros nounours boudeur ! —

— Oui ! Je sais, je suis comme ça moi : un sauvage, moi. Et puis, Sources humaines et psychotruc, moi, je m'en... —

Mais elle était sortie… Et il resta seul à s'entendre stupidiser...

Et le tableau de la veille qui restait imprimé dans sa tête... Il s'enfonça dans le fauteuil qui cette fois encore couina sa désapprobation. Il ferma les yeux, bien qu’il sût n’avoir aucun remède à effacer... Et la scène se déployait à l'infini...

Et la scène qui se rejouait en stéréoscopie sur l'écran de ses paupières closes... Et cette scène, exubérante, réveilla son envie de vomir...

Alors, se sentant fébrile, il s'enfila dans son manteau, et rentra chez sa femme...


Il attendait sa femme...

Le temps paraissait interminable... Il déambulait dans l'obscurité vestibulaire comme s’il avait eu peur que l'appartement l'avalât, ou… Comme on attend son tour dans l'anti-cabinet médical, en se faisant la bile minable. Tant pis, que l'image fasse le mot lourd : on ne soigne pas ses maux avec des mots empilés.

Peut-il encore supplier le supplicié empalé ?

Rivé au pal, qui peut le soulager de son mal ?

Alors ! A quoi donc servent les mots ?

A réconforter un peu ou à mortifier mieux ?

Où est l'intérêt ?

Qui en retirera de menus avantages ?

Pas lui : il avait trop mal

Ces maux qui étaient bien pires que le supplice de Tantale...

Il s'insultait sans répit :

— Pourquoi ai-je donc refusé d'écouter la suite ? Redoutai-je davantage d’entendre : Toute femme sait faire le bon choix. C’est la part de leur distinction. —

La voix grinçante de la sirène des RH persiflait dans son oreille ; un chant aiguë et grinçant, persistant à égrener ces mots :

— Crois-moi : au travail, il est question de nécessités, autant pour toi que pour ta femme ... —

Sa femme, faire un choix à part ; un lot séparé de lui : choisir de faire distinction des choses par nécessité ?

Comme : « Choisir de tolérer »... Des compromis ? Prendre des libertés en raison de...

Le raffinement de la distinction consisterait à assumer sans différence la part des nécessités ?

Qui possède pareille audace ! A quoi ça rime ?

Peut-on gommer le mot « infidélité » ?

Il n'en savait rien, ne sachant même pas ce que le commun mortel entend dans le mot « fidélité »…

— Toi, t'es encore tombé sur une séance cochonne. —

La voix de sa femme l’avait fait trembler de peur : à deux pas de la porte, il ne l'avait même pas entendue rentrer. C'est dire l'ampleur des stupidités qui l'habitaient. Normalement, de le surprendre ainsi, dans sa « sensibilité ridicule », ça la mettait en colère. Pas ce jour là. Et nous croyons même qu’il l'avait attendrie ... Ce qui, entre-nous, au lieu de le rassurer, avait intensifié sa panique.

Néanmoins il avait tenté de dépasser ses angoisses, comme ses pudeurs :

— Mon amour ; je ne parle pas de ce qui me blesse avec distance, je ne tais pas les sentiments de mon cœur ; je les exprime du bout des lèvres et des doigts non par dédain ou décence mais parce qu'ils me font peur. Si c'est ça, ma carapace, c'est que je l'ai héritée de l'éducation prude de mes parents et que je l'ai enrichie au calcium de ma timidité ... —

— Tu tournes en rond avec tous tes préambules, préfaces, volte faces. Dis, tu la racontes, ta drôle d'histoire qui n'est ni drôle ni gaie ? Sinon comment connaîtra-t-on son épilogue ? Moi, c'est ce que m'intéresse. Même plus : tout compte fait, ce que j'attends, c'est sa post-face. —

— Je croyais avoir réclamé ton pardon, avant ... —

— Arrête tes introductions verbales : vas au fond : remue-toi ! —

Il lui était soudain survenu des images qu’il qualifia aussitôt obscènes ; des images d'introductions et de pénétrations profondes : des images de rythmes diaboliques et d'oscillations saccadées, et du balancier asymétrique aux élans arythmiques ; des images du con par « G » enflammé.

Et tu vas rire, tant c'est stupide : ça l’a fait pleurer.

En fait (vaut mieux le dire dès à présent), ce n'est pas à cause de cette vision qu’il pleura, mais à cause du souvenir que tu découvriras dans le récit qui est par là.

* * * * *

C'était une fois…

Cette fois encore, où il lui manquait des pièces au dossier qu’il voulait clôturer. C'était longtemps après le soir à vomir ; après qu’il avait fait des efforts inouïs pour dominer sur les désordres qui ravageaient son cœur dès qu’il s'apprêtait à ouvrir une porte, à franchir son seuil, à pénétrer au-delà comme s’il avait eu à passer du ciel à l'enfer, ou comme s’il avait craint d'être pris en otage pour sévices et livré aux Borgia : Lucrèce, père et vices… Du moins était-ce les délires le conduisant aux portes de l'apoplexie. Et de l'enfer ou de Sodome, il ne savait pas jouer le Lot en nuances... Enfin quoi, ce genre d'amalgames débiles.

C'était avant, car aujourd’hui (et ça fait longtemps déjà), il n'écoute même plus battre son cœur…

C'était une fois où tapant à la porte, il entendit Maurel dire : — Entrez ! —

— Bonsoir, excusez-moi une minute. — Dit-il à Maurel et à la femme décemment assise face à lui, de l'autre côté du bureau : — Bonsoir, je vous présente ma femme. — Dit Maurel. Il se répéta plusieurs fois : insistant. Elle se leva, offrit un sourire éblouissant et dit : — Bonsoir monsieur ! —

Maurel s'excitant dans son dos, rabâchant : — C'est ma femme ! —, notre directeur finissait enfin par réaliser que « ma femme » signifiait bien qu'elle est légitime : Madame Maurel

Mais surtout, il réalisait également que c’est une femme… Splendide :

— J'en avais rarement croisé d’aussi élégante, d’aussi fine, d’aussi Sublime. Je sais reconnaître la beauté des femmes mais je ne sais pas la décrire. Je sais avouer : « c'est une belle femme ! » Expliquer pourquoi, ça non ! —

Il aurait été capable de dessiner ses traits comme on le fait d’une sculpture ou d’une plante... Tu aurais pu en toute liberté donner à cette virtualité les formes qui te plaisent, mais… De toute façon, pour la suite de l'histoire, sa beauté n’aura que peu d'importance, tu en jugeras par toi-même...

Et à l'instant où leurs doigts se serrèrent, il sentit une décharge : comme celle d'une surcharge qui fait disjoncter. Et il se surprit en surchauffe… A vouloir trop saisir ce qui peut bien pousser Maurel à se brûler ailleurs : — Il flambe au rendement sexuel ? Tout de même ! Elle est plus belle que la plus belle de ses maîtresses. Beaucoup plus belle ! — Hurla-t-il, en lui-même. Parce qu'au dehors, il fit bonne figure et salua révérencieux et bafouillant : — Enchanté de faire votre connaissance

Ils parlèrent de choses et d'autres, de banalités, de travail, d’enfants, de... Mais il n'écouta plus, étonné de découvrir que Maurel était, non seulement marié, mais qu'il avait aussi trois enfants… Alors là, il fut, de nouveau, saisi de cette « envie de vomir »... Alors, il dit : — Bonsoir ! — et quitta les lieux précipitamment, sans avoir récupéré ce qu’il était venu chercher, et, en courant sans interruption, il rentra chez sa femme : — J'avais grand besoin de te serrer fort dans mes bras. —

* * * * *

A suivre
Pateric
©




Par Pateric - Publié dans : Contes - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 22 février 7 22 /02 /Fév 09:33
 

Eh bien... Je ne sais comment, allongé sur la table à examens, le cul béant ... achevant ma tirade :

... Vois-tu, aujourd'hui, rassures-toi et partageons ensemble notre virginité... —

Avec la force du verbe emphatique d'un tribun... Ou avec la véhémence apostolique d'un prêcheur qui, bien que s'avouant pécheur, proclame la parole d'évangile du salut rédempteur promettant à celui qui croît le bonheur libérateur... Bref, ce genre de foi débile faisant « tout oublier du monde » ; faisant parfois s'oublier soi-même pour le bonheur de son prochain : que ne ferait-on pas pour pouvoir offrir du plaisir à ses voisins ! N'est-il pas ? N'est-ce pas le désir excitateur de nombre de tes fantasmes ? D'accord, je te le concède : pas tous tes voisins... Mais, une telle, avec ses seins de... Ou celui-ci avec son petit cul de joggeur... ou cette autre promenant son chien... sous ta fenêtre... Re-bref ! Il y a s'oublier... Et s'oublier ; s'oublier sans pour autant se laisser conduire et s'abandonner à ces sectarismes qui, cloîtrant les consciences, régentant la Pensée, avilissant les sens, plongent les humains dans l'esclavage le plus abject : celui du « Moi, Être libre ». Et ce n'est pas d'exister depuis la nuit des temps ; d'exister depuis Zoroastre, ni d'avoir été enseigné par la loi de Moïse, adapté par le christianisme, inlassablement colporté par Mani, assimilé par le « prophète », ni enjolivé par le « monde de l'Economie », que cet esclavage saurait en être légitimé par le libre-penseur que je suis. Et ce, ne serait-ce même que par amour du cul de mon prochain. Non : je préfère rester « vierge » !

... Eh bien, chers amis, je ne sais pas si c'est mon aveu qui libéra notre Camille, ou plutôt l'appel d'un abandon volontaire à ...vouloir bouter hors du « soi », tout sectarisme comme tout anathème pour jouir librement du vice des formes... mais il se libéra, posant une main à la racine de ma verge, caressant les lèvres de Christine qui la suçait. Et tandis qu'elle massait mon anus Christine retira sa bouche, posa sa main libre sur la nuque de Camille, l'incitant à prendre sa place : l'incitation était douce mais sans ambiguïté. Camille hésita moins d'une seconde avant d'ouvrir ses lèvres, de lécher mon gland, de l'introduire dans sa bouche et d'y exciter sa langue... Avec la science d'un expert. Et la rugosité de sa langue tranchant nettement de la douceur de celle de Christine me faisant frémir de bonheur, je me décontractai totalement. Tant et si bien que Christine autorisa quatre de ses doigts à fouiller le vide de mon antre que sa « bouche » se plût à sucer. Et non pas l'inverse... Et ces soins, pour agréables qu'ils fussent, m'incitaient, de nouveau à partir « en voyage ». Mais, ce n'était plus ce que je désirai réellement car ce dont j'avais envie c'était qu'eux aussi jouissent : je voulais les voir.

— Wouaouff ! — Articulai-je en me déculant de ses doigts : — Attends ! Attends un peu ! —

— Je t'ai fait mal — S'inquiéta-t-elle.

— Tout au contraire — La rassurai-je : — Mais c'est que je voudrais vous voir avant. —

— Nous voir ? Comment ça, nous voir : nus ? — Sembla-t-elle s'étonner.

— Nus, certes j'aimerai. Au moins voir sa trique. Et aussi ta praline. Mais pas seulement... —

— Par exemple — Dit-elle d'une inflexion vague laissant toutes suggestions et suppositions ouvertes.

— J'aimerai autant vous caresser que vous sucer ; j'aimerai autant... Tiens ! Comme si rien n'avait existé avant... Comme tout cela se passe... Normalement...— Bégayai-je en me redressant un peu pour les regarder.

— Normalement, normalement... T'es drôle toi — Nasilla Camille sans cesser de sucer mon zizi là...

A voir son entrain et le soin qu'il y portait me saisit tant que mon bassin se contracta en un spasme. Un spasme de plaisir foudroyant innervant la moindre cellule de mes muscles et explosant au bout de mon gland faisant sursauter Camille. Et sa bouche m'abandonner précipitamment.

— T'as eu peur que... — Lui souris-je.

— Oui ! - Fit-il d'un geste avant de lâcher : – OH ! – fort surpris de se retrouver... la bite à l'air.

Car Christine, dans un geste habile, avait profité de ma diversion pour ouvrir la blouse, défaire le ceinturon et faire glisser le pantalon de Camille sur ses talons. J'en profitai pour me lever, descendre de la table, laisser l'éveil de l'appareil s'affirmer jusqu'à l'insolence (non sans me promettre d'en user d'ici peu fort volontiers), passer derrière Christine pour, à mon tour, « venger » Camille, dégrafant sa blouse, la lui ôtant en un seul geste rapide, m'offrant une vue splendide sur sa chute de reins et... sur ses fesses d'un galbe divin. Elle se retourna d'un bond en criant : — Oh le cochon ! — Sauf que ses yeux noirs brillant d'un éclat libidineux affirmaient aimer le cochon. Ce qu'elle même confirma en goûtant mes lèvres avec volupté. Dans le dos de Christine, Camille m'apparaissant dépassé par la tournure des événements bien que sa bite étant parvenue à l'ultime insulte des cieux, ne semblait pas la désavouer, je la repoussai doucement :

Attends Christine ! Il semble que Camille a besoin d'un peu plus de temps que nous... —

Mais sa beauté me sautant au visage, ayant avalé l'explication que je voulais donner, je m'émerveillai :

— Putain T'es somptueuse, magnifique, splendide... — Je ne me souviens plus de quels autres superlatifs synonymes, je l'avais flattée. Surtout que j'en possède une liste innombrable.

— J'adore les corps élancés comme le tien. Le galbe de tes hanches accentué par l'extrême finesse de ta taille... J'adore ton ventre musclé... Et tes seins... J'adore les seins fermes. Et en forme de poire comme les tiens, ancrés hauts sur le buste... A moi, peu m'importe leur volume... —

Immobile, bouche bée, dans ce genre de posture offrant les merveilles du ravissement à mes yeux concupiscents, elle semblait aussi surprise que ravie de m'entendre l'encenser ainsi. Et, cet ensemble me semblant attiser le désir de Camille, je pris Christine par la taille, la soulevai, l'assis sur le bord de la table à examens et invitai Camille à la flatter aussi :

— Viens Camille, suce-lui sa dragée d'amour : je suis sûr qu'elle sent la cannelle... —

Comme animé par un ressort, Camille sautant hors de son pantalon, secouant sa blouse, son doigt d'amour prêt à tout, s'avança sans trembler vers le tabernacle Christinien en me disant :

— Elle a plus le goût de la coriandre que de la cannelle. Mais, je le préfère. —

— De la coriandre ? Moi aussi je préfère : fais-moi goûter... —

Et ce fut ainsi que la première fois les danses de ma langue se mêlèrent à celles de Camille...

Et que pour la première fois aussi je sus que j'aimais autant ce « mélange » que le « normal ».

Tout comme ce fut aussi dans l'enchantement de cet enchevêtrement à emberlificoter le fruit sacré de Christine que, la verge de Camille chatouillant mon ventre de toute sa virilité affirmée, pour la première fois de ma vie je me plus à caresser sans retenue une autre bite que la mienne. Sans retenue ? Que dis-je là ! La caresser avec envie, plutôt ! Alors, sentant sous nos langues le bouton rose aux portes de sa turgescence ultime je l'abandonnai avec joie à Camille et plongeai engloutir sa verge... Enfin : la réalité fut tout de même « plus mesurée ». Et « Plonger engloutir » releva davantage du désir que de l'action. Je ne veux pas dire en cela qu'elle est démesurée, non. Mais tout de même, ses mensurations ne sont pas négligeables. Et je pense même que nombre de chemins, pas aussi étroits que ça, se souviendraient durablement de son passage. Là, ce fut juste ma bouche inexperte qui interdit à mon désir de se laisser explorer jusqu'à la glotte. Toutefois, Camille, une main caressant les quatre cheveux qui me restent semblait fort bien apprécier mon traitement, tout en parachevant le traitement qu'il administrait à Christine... Et, le souffle court, elle haletait soupirait palpitait suffoquait avant de vocaliser une incompréhensible louange :

— Wouiallélouyahahhamenocétroohohohoho ! —

En tirant sauvagement sur la poignée du dossier de la table qui s'abattit dans un fracas indescriptible faisant également se crisper Camille, le conduisant à sa propre jouissance que ma main sur ses bourses sentit monter mais que je parvins à contenir en serrant fortement la base de sa verge, sans pour autant interrompre ma fellation. Je n'avais nullement craint qu'il ait pu inonder ma bouche de son foutre. Et j'avais su que si je n'étais parvenu à le contenir j'aurais eu du plaisir à m'en délecter. Mon action n'ayant été dictée que par mon désir intense de jouir encore et beaucoup de lui, je n'avais pas souhaité qu'il perdît « bénéfice » si rapidement : j'avais voulu qu'il dure dur longtemps.

Dans tous mes fantasmes où je suce un homme, je le suce jusqu'à ce qu'il éjacule dans ma bouche et que son foutre la remplisse et que je m'en délecte : dans tous mes fantasmes, je touche au paradis.

Aujourd'hui, là, avec Camille, avec Christine, et dois-je l'avouer, sans craindre un désaveu de ma femme, j'étais persuadé que j'étais capable d'assouvir ce fantasme.

Non ! Je ne veux pas dire que je craignais que mon épouse soit choquée, sinon dégoûtée : elle connaît tout de mes fantasmes et m'encourage à franchir le pas de mes désirs bisexuels. Non ! Pour une première, je craignais plus que « l'homme partenaire » ne plaise pas à nous deux en même temps ; je craignais qu'elle manifeste une réaction de rejet global de la relation homme-homme. Là, je dois avouer que je me sentais libéré... Et que je n'en avais point honte. Et puis, pour ne rien gâcher, ces deux là me plaisant bien, je ne doutais pas que tout irait bien. Et comme j'étais persuadé que, de son côté, mon épouse ne se s'étant privée de rien avec Dominique, je ne doutai pas que si elle rentrait ici à l'improviste, notre trio ne lui déplairait pas. Au contraire ! Et je pensai qu'elle viendrait y voir de plus près... « pour toucher du doigt » comme on dit. Comment ? Evidemment ! Pas que du doigt : faut pas être si naïfs...

Malgré les méandres de ma pensée, j'avais gardé embouchée la verge de Camille. Et même avais-je desserré l'étreinte de ma main, certain du résultat retardateur. Et la pointe de ma langue cueillit une larme de fuite furtive dont la saveur du velouté d'amarante plut à mes papilles de gourmet...

Quittant l'entre-cuisse de Christine, Camille se redressa. Interrompant la fellation, je me levai aussi. Nos bites croisèrent leur arrogance comme deux épées croisent leur fer. Camille prenant ma nuque dans ses mains me roula une pelle sublime à laquelle je répondis aussi bien : langue pour langue, posant ostensiblement et généreusement mes mains sur ses fesses ; ses fesses bien rondes et fermes comme je les aime en général : même chez les femmes j'aime les fesses rondes et musclées. En fait, plus que le galbe, c'est la tonicité que j'aime. Bref ! Mes mains aimaient bien celles-ci et le leur faisaient savoir sans retenues...

— Splendide ! — s'écria Christine redescendue parmi nous, assise au bord de la table.

Elle en descendit, posa ses mains sur les miennes... Pour en diriger leurs caresses qu'elle conduisit entre les deux lobes fessiers de telle sorte que mes doigts les séparent. Elle dit alors :

— Mon cher Camille, je vais te chatouiller la feuille ! —

— Chatouille-moi, chatouille-moi — Confirma-t-il après que nos lèvres se furent séparées.

Au bout de mes doigts, je sentis travailler la main de Christine sur l'anus de Camille : mon anus frissonna de souvenir. Les mains de Camille se crispant sur mes épaules, je frissonnai entier.

— Penche-toi ! — Ordonna Christine — Allez penche-toi ! Tiens ! Suce-le. —

Camille s'exécuta. Et prenant ma bite il l'avala jusqu'à la garde. Sur quoi, manquant défaillir, je dis :

— Holà ! Doucement ! — Autant à l'intention de Christine qu'à l'attention de Camille.

— Viens me sucer, toi, au lieu de dire n'importe quoi ! — M'ordonna-t-elle en montant avec une étonnante souplesse sa jambe gauche au dessus de la paillasse où elle posa son pied.

Cette posture, outre le grand avantage de limiter les contorsions que j'aurais à faire pour la sucer, pris que j'étais dans la bouche de Camille lui-même le cul travaillé de la main de Christine, possédait aussi le privilège d'offrir à mes yeux la vision sublime de son nid d'amour grand ouvert. Et de son clitoris fier tel le soldat montant la garde à la porte du palais : palais de la reine, s'entend. Sauf, qu'au lieu de baisser ma tête vers lui, je me crispai soudain. Car dans ma tête venait de résonner une réflexion diablotine en réaction au dirigisme de Christine ; une réaction du genre :

— Non mais ! Suis du genre à laisser une femme me mener par la bite, moi... ! —

Une réaction typiquement machiste immédiatement corrigée par celle de mon ange libertin :

— Pourquoi ? Ta femme n'est pas une femme, peut-être ! —

Rappelant en cela que ma femme... Effectivement ma femme me mène à sa guise. Et pas que par le bout de ma queue ; queue toujours engloutie dans la bouche du Camille le cul manipulé par Christine la chatte toujours aussi à vide que béante ; béance semblable au minois de ta chatte miaulant de faim. Hein ? Que faire d'autre pour combattre sa faim que de baisser sa tête pour compatir enfin se rappelant qu'elle aime tant les épices qu'elle en abuse sans fin ma langue qui plongea au coeur des pétales carmin couverts des perles de la rosée d'un mâtin recueillant sur ses papilles les sucs du sirop chafouin ... Parfumé de safran...

Et ma langue s'en délecta, lentement, patiemment...

Et doucement, légèrement... Tandis qu'une idée drôle dans ma tête encore me dit...

Des idées dans ma tête ? Elles sont légions... Et, au plus mon corps se vautre dans la lubricité, au plus des idées s'ébranlent dans ma tête et masturbent mes neurones... C'est ma cérébralité à moi ; au plus je jouis de plaisirs charnels, reçus comme offerts, au plus je pense... Même s'il m'arrive aussi que, au plus je pense, au plus je jouisse. Je n'y peux rien : c'est comme pour la bite, chacun a la tête qu'il a...

— Une moule au safran, Dieu ce que c'est bon ! — Qui me fit rire, intérieurement...

Et immédiatement chassant l'autre, j'entendis une autre pensée résonner (non sans raison, peut-être) :

— Et tu trouves ça drôle sagouin, Salop ! — Dont je me défendis aussitôt ... Et radicalement :

— Oh ! Cocotte ! Ta gueule ! Il n'est nullement question de sentiment, là : il est simplement question de jeux ; jeux de l'amour certes, mais jeux quand même ; jeux de l'amour sans amour. Et vaut mieux pas que tu viennes me chatouiller la caboche avec le discours cognitif de ta morale. Sinon, gare à ta tronche ! Ça ne m'empêche pas de les respecter, eux, conasse ! —

D'autant qu'en ce moment, la raison du con (de Christine bien sûr) semblant approuver ma raison à casser la gueule à ma rigueur me fit sentir la brûlure de ses lèvres ; brûlure d'alerte de l'embarquement de Christine vers un voyage que considérant par trop anticipé, je tentai promptement de retarder par l'emploi d'une compétence de « directeur de mise à feu d'un lancement spatial » : rafraîchir. D'abord par l'apport d'un liquide lubrifiant adéquat aussi proche que possible de la zone d'échauffement tel ma salive que je fis rouler sur ma langue et pénétrer méthodiquement dans le canal brûlant. Puis, me reculant un peu, je soufflai par dessus tout doucement. Et très longuement : à la Sonny Rollins(*). Et l'instant suivant, Christine, contractant ses fesses autant que le lui permettait son grand-écart, contractant son ventre, de sa main gauche étirant son clitoris, frémit entière d'une splendide chair de poule fraichement déplumée et vidée des entrailles. Alors, ouvrant mes lèvres, chassant ses doigts d'un coup de langue, j'emprisonnai son bouton d'orge dans ma bouche, ma langue se plaisant à le masser ardemment jusqu'à ce que n'y tenant plus, elle hurle, ou mieux, éjacule dans ma bouche... Oui ! J'adore ça, la saveur nacrée au piment acre du foutre de jouissance d'une femme. Et Christine, comme si elle avait lu dans mes pensées l'attente de mon délice, hurla en ôtant son pied de la paillasse pour venir serrer sa jambe contre sa soeur. Et ma tête devenue prisonnière de ses cuisses refusant d'abandonner sa place avant de s'être repue au jus du calice jusqu'à sa lie garda entre ses lèvres serrée son bouton prisonnier. Et, sur mon menton, sentant couler sa lave, d'un geste ferme, d'une fermeté sans ambiguïté, je la saisis au fesses et collai son sexe sur ma bouche pour m'en repaître. Et j'étais si accaparé par mon culte rendu à Christine que je ne sentis rien lorsque Camille cracha ma bite. Ni, lorsqu'il se redressa vivement en grognant... Je ne lui prêtais de nouveau attention que lorsque, rendant enfin la liberté aux attributs sacrés de Christine, je me relevais à mon tour et le voyais, corps cambré, tête renversée, sexe bandé, et remarquai la main de Christine cachée dans son cul. Et, malgré ma curiosité à savoir où en était sa garde, je préférai succomber à la tentation de sucer cette arrogante bite... Et tandis que je la suçais savoureusement, tel un esquimau glacé qu'on ne veut ni laisser fondre, ni trop dévorer, m'efforçant à la performance d'en goûter toujours plus long, Christine s'écria, avec un ton de sincérité, je crois :

— Putain ! Qu'est-ce qu'il suce bien ce vieux cochon ! —

— Divinement bien ! — Confirma calmement Camille que la main de Christine avait abandonné.

— J'aime sucer : c'est là mon moindre défaut. — Répondis-je tout aussi calmement après que je me fusse raisonné à ne plus sucer Camille.

Pfuiou ! Je ne sais plus où j'habite. — Siffla Christine.

— Moi, c'est ma bite qui sait plus où elle habite. — Souffla Camille.

— Et ton cul, ça va ? — Demanda Christine.

—Oui, ça va. — Répondit-il : — C'était pas mal du tout ! Mais ma bite alors... Je ne suis plus qu'une bite ! —

— Ça fait plaisir qu'il n'y ait pas que moi à ne plus savoir : ni où j'habite, ni où est ma bite ! Ça me fait plaisir que nous puissions biter ensemble — Calembourai-je, comme on tambourine.

Mais il faut croire qu'en l'instant, je fus le seul à rire de mon calembour car, eux, ils me regardaient comme sans me voir. Heureusement, que ça ne dura pas trop longtemps : pas suffisamment pour faire perdre à nos verges l'arrogance d'un désir toujours vif. Heureusement, car j'aurais encore des nouveautés à partager...


 

A suivre !

Pateric ©

*     *     *     *     *







(*) Pour les rares qui ne connaissent pas Sonny ROLLINS, c'est un musicien de Jazz : l'un des meilleurs sax-ténor que le monde du Jazz a connu. Quant à sa technique, c'est un art qui n'est pas à la portée du premier venu : celui de pouvoir inspirer en soufflant. Ainsi, Sonny maîtrise les rifs les plus longs du monde ; des soli interminables à flots continus dont certains dépassent la minute sans aucune interruption ; des rifs comme des éruptions où l'on se demande : — Comment fait-il ? —

Moi, je sais ... Mais vous n'avez qu'à aller lui demander !

Par Pateric - Publié dans : Le feuilleton DUREX - Communauté : Fantasmagorie pure
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 13 février 5 13 /02 /Fév 12:08
 

Nue, vidée vautrée sur la table d'examens, je zieutais Dominique les mains sur la bite qui venait de lâchement m'abandonner...

Je dis « lâchement » car, malgré l'intensité extrême de la jouissance où elle m'avait emportée, aux portes de l'inconscience à laquelle je m'étais efforcée de ne point céder ; malgré les orgasmes multiples que je n'avais réussi à décompter ; orgasmes violents, intenses, aussi envahissants que fulgurants ; orgasmes si monumentaux, si astronomiques, si extraordinaires ; orgasmes aussi extra-spaciaux qu'extra-temporels que je n'ai aucun superlatif, ni synonyme signifiant pour les nommer, encore moins pour en exprimer la force et l'ampleur ; orgasmes sans commune démesure à la multitude des orgasmes extra-terrestres que ma chair de jouisseuse impénitente avait eu le bonheur de connaître avant ceux-ci ; orgasmes dont le souvenir me poursuivra jusque dans la tombe, j'étais en manques : le manque de n'avoir senti qu'une chatouille née de l'explosion de mon amant et le manque de ne pas sentir mon antre pleine de son brûlant jus de coco salée. Et, comme chaque fois après que ma respiration soit calmée, automatement caresser mes lèvres secrètes de mes mains tremblantes pour conserver sa sève sacrée... Et quelques instants après, impatiente de goûter sa suave âpreté, porter mes mains aux lèvres de ma bouche pour m'en délecter... Et sentir l'instant d'après, sur ma langue gourmande, la frénésie de la langue de mon amant ; sa langue dans ma bouche mêler le suc de nos salives aux sels de son germe de jouvence, serrer doucement et tendrement sa langue entre mes dents pour surpasser le temps d'un baiser banal. Et mon amant, qui ne veut pas quitter ma bouche, frémissant de mes morsures caresse mes joues, ma nuque, caresse encore et encore... Et souvent, ses lèvres le sentant raidir encore mon sexe s'enflamme. Et de nouveau se jetant et s'empalant au pieu de ses vices, le baise, affamé tel un ogre ; le baise avec délices jusqu'à l'ultime supplice avalant sa dernière larme. Mon sexe baise son sexe tandis que nos corps s'unissent chair à chair : nos chairs vivant leur débauches tels des êtres détachés de notre esprit où culmine l'unique corps de notre amour scellant nos bouches dans un même souffle d'inspiration métaphysique où nous sommes « dieu »... Oui, ces instants d'éternité sacrée je ne les vis qu'avec mon amant : je ne les vis pas avec mon mari. Avec mon mari, je ne vis que des choses de la vie banale : les choses des nécessités matérialistes et les choses des absurdités de cette société. Là, pris dans les lieux communs de ce monde de biens pensants ; dans ce monde où le moralement, le socialement, le politiquement corrects se bornent aux plaisirs mièvres d'un « bien » et d'un « mal » clairement déterminés ; dans ce monde, mon mari est trop poliment correct et conventionnel pour vivre les folies d'extases des libéralités, charnelles comme spirituelles. Dans ce monde où les cultes de la chair comme ceux de l'esprit n'ont aujourd'hui plus d'autre intérêt que la nécessité de l'Economie ; dans ce monde où l'Homme n'est rien d'autre qu'une marchandise comme tout autre, nous n'y vivons aussi, mon mari et moi, qu'une banale vie conforme à ses nécessités. Mais avec mon amant, j'ai le courage de vivre mes désirs intensément ; j'ai le courage de tourner le dos à ce monde : de lui tourner le dos sans lui montrer mon cul ; le courage de jouir sans penser à ce monde. Oui, aujourd'hui, je saurai me passer de mon mari alors que je ne pourrai me priver de mon amant. Aujourd'hui où les plus nombreux jours de ma vie terrestre sont derrière moi, même si je devenais centenaire, j'ai de plus en plus l'impérieux besoin de peaufiner les jours de l'esprit de sensualité attaché à ma chair ; j'ai de plus en plus présent à mon esprit les nécessités de ma chair à combler ses désirs, à vibrer de ses plaisirs, à s'enfuir dans l'immensité astrale où siègent mes orgasmes. Davantage encore, dès l'instant où revenant de ce voyage interplanétaire au cours duquel ma sortie en apesanteur m'ayant fait toucher à l'orgasme j'atterris en réalité, j'éprouve le besoin de communier en amour et sentiment de plénitude avec mon amant : comme un nouveau besoin, né du précédent, à ne les partager qu'avec mon amant. Sauf que, cela est affranchi de toute valeur doctrinale : de tout sens philosophique et de tout symbole idéologique ; amour et sentiment libérés de tous ces carcans où la pureté et la grandeur de l'amour ne peuvent et ne doivent s'exprimer que conformément à leurs principes qui sont dépourvus de sentiment, de besoin ; dépourvus de ce désir d'être dual où sentir l'amour, respirer l'amour, vivre l'amour, exalter l'amour n'est que l'apanage égoïste d'êtres réprouvés avilis par leur « penchants naturels »... Il « est » de fait. Puisque, plus que principe, il est dogme.

Non ! Détrompez-vous ! Avec mon amant, je ne suis nullement infidèle à mon mari. De même qu'avec mon mari, j'oublie l'amant. Depuis le jours où j'ai choisi de scinder ainsi ma vie entre... Être et Paraître... Je me porte beaucoup mieux qu'avant. Être moi sans frein, sans fard, sans apparat, sans voile... Me livrer à mon amant en âme et conscience, entière et nue : esprit et corps... Paraître moi, conforme aux moeurs et coutumes de la foultitude du monde, conforme à la « norme sociale », une vie bien ordonnée dans un famille rangée propre gentillette, une famille comme « on en rêve » :

— Oh merci ! Il est gentil votre mari : ça m'a bien rendu service... —

Ou bien, c'est du fils dont on me parle « en bien », disant de lui qu'il est « bien élevé »... Ou pire :

— Qu'il est beau ! Qu'il joue bien de la guitare... C'est un bon rugbyman... —

Ou bien pire encore, quand on me parle de ma chance d'avoir une famille « aussi unie »...

Et moi, pauvre conne, qui leur sourit, qui les remercie obséquieusement... Et tout le tremblement... Parce que je n'ai pas envie de les dissuader du quotidien, parce que je n'ai pas le courage de rompre avec les nécessités du quotidien, parce que, sûrement et tout compte fait... Je suis comme les autres.

Comme les autres ? Non ! Finalement, je dois être pire que les autres, puisque ce que je montre de ce que je suis n'est qu'une apparence idyllique de moi, un masque et des faux-fuyants : un décor de façade qui ne veut à aucun prix montrer son envers ; une façade qui refuse d'être prise à revers... Plus jeune, je me moquais de ce que pensait le monde de moi, de mes tenues, de mes attitudes... Qu'on me déshabillât du regard avec concupiscence, ou qu'on me jugeât pétasse, m'indifférait. Tout comme mon mari se moquait qu'on le traitât, soit de cocu, soit de proxénète... Sauf que, cette « société trop bien pensante » aura bien failli nous faire payer très cher nos immoralités, nos débauches, nos perversions... et toutes autres lubricités synonymes des attributs du libertinage... Hier, en nous ravissant l'autre partie de nous-même la vie nous aura quand même fait souffrir. Aujourd'hui notre « apparente conformité à la norme sociale » est, tout compte fait, notre gage de fidélité et d 'amour envers cette autre partie de nous. C'est-ce que je crois, c'est ce que je ressens... Et, figures-toi, chère amie, et toi aussi cher ami, que mon amant et mon mari le confirment aussi. Oui ! Parce que j'ai cette extraordinaire chance que mon mari et mon amant ne fassent qu'un, mais jamais ensemble ; j'ai cette chance de toucher à mon amant à l'instant même ou mon mari s'éclipse. Oui ! J'ai un amant schizophrène qui me plaît bigrement ; un amant détaché des vicissitudes de la vie ; un amant comme j'en souhaite à toutes mes amies. Et puis tiens, même à mes ennemies parce que, peut-être que, ainsi, le monde serait nécessairement moins fou et plus délicieusement fada

...

Nue sur la table d'examens, retrouvant lentement un souffle paisible atténuant ces sournoises pensées qui défilaient dans ma tête, je zieutais les mains de Dominique assise sur un tabouret, lèvres entrouvertes, s'affairant précieusement sur la bite de mon amant, lui ôtant sa peau de baise dans un geste de précautions interminables. Lorsque l'enveloppe de latex lâcha prise, Dominique, dans un réflexe nerveux de la pointe de sa langue humecta ses lèvres et grand écarta ses cuisses forçant sa blouse et m'offrant une vue brillante de son intimité... Et je me mis à frissonner de désirs.

Exceptionnel ! D'une exceptionnelle rareté ! S'exclama Dominique en caressant la difformité. Et un frisson bref mais intense la secoua entière. Se ressaisissant, elle bondit hors du tabouret, s'approcha de moi, posa voluptueusement ses 2 mains sur mes seins et lèvres à lèvres me susurra :

— Allonge-toi tranquillement, respire et ne bouge plus : faut que je t'examine —

Je pourrai t'examiner aussi ! Répondis-je à son souffle.

Ses mains enveloppant mes petits seins les cajolèrent délicieusement malgré leurs gants de latex . Aussitôt leurs pointes saillirent et durcirent de plaisirs. Elle sursauta ôta ses mains puis bondit vers son bureau. Un regard furtif jeté à mon amant, Dominique lui dit : Toi, tu vas aller rejoindre Sur ce genre de ton pincé qui signifiait très clairement que : Là, mon Coco, tu nous déranges ! Un ton me réjouissant étrangement. Et son regard d'agate rivé sur moi, elle décrocha son téléphone : Oui ! C'est Dominique : j'ai un cas clinique qui va t'intéresser! Sans aucune autre précision... Entre cet appel et l'entrée de la métisse venue chercher mon amant, le temps parût rester suspendu. Tout ce temps, dans le dos de mon amant m'offrant son sourire de béatitude ravie, Dominique, les fesses reposant sur le bord du bureau, sa blouse entrouverte, m'offrait le délicieux spectacle de sa légère toison roux-blond dévoilant un clitoris excité et des lèvres d'un pourpre brûlant. Et ses yeux, devenant brillants de mille désirs ne quittant pas mes yeux, sa langue ne cessait frénétiquement d'humecter ses lèvres à laquelle je répondais de même, incitant mon amant à me répondre aussi... Cet étrange ballet lingual eut au moins le mérite de me faire mouiller de nouveau... Et si la métisse n'était enfin entrée dans le labo, j'aurais certainement bondi m'empaler sur la machine à baiser faute d'avoir constaté que la bite de mon mari avait adopté cette forme des plus amorphes de mâle vidé. Et la métisse le prenant par la main demanda d'une voix claire et suave : Tu viens avec moi ? Il se leva sans se faire prier, et il nous abandonna en suivant la jeune métisse roulant savamment de ses belles fesses sur une cambrure à damner tous les saints du paradis et de l'enfer réunis....

Dès que le groom eut fermé la porte, Dominique se précipita vers elle et la verrouilla... Dès lors, je sus que l'examen d'Hippocrate aura une tournure aux prescriptions pour le moins hypocrites. Hum !

Et, c'est peu dire : tu vas voir.

Sauf que d'abord, je crus avoir tout imaginé, fantasmé, car Dominique s'attacha à m'ausculter : méthodiquement et scrupuleusement. Mais je ne vais pas te raconter ce que j'ai « subi » de cet examen car à la différence de mon mari, à moi, la technologie m'importe peu et m'intéresse guère. Je préfère de loin m'attarder à te décrire comment Dominique dérapa sur mes seins en me prenant la tension ; comment les pressions de sa blouse sautèrent un à un lorsqu'elle se pencha sur moi, jouant à l'irréfléchie, à s'étendre depuis le côté droit de la table au dessus de mes seins pour prendre mon bras gauche, et comment dans un geste faussement gauche elle hésitait à coincer son stéthoscope sous la lanière du tensiomètre et comment je dis : Attends, attends, les pressions me blessent en tirant sèchement sur les pans de sa blouse, les faisant céder un à un, d'abord le plus haut, faisant gicler ses deux seins ; deux beaux seins blancs, bien ronds « parfaitement hémisphériques » quoique je les crus pas si naturels que ça (et pas, lait cru, hein) : des seins à la miss Chatanooga, ce genre de seins qui me firent immédiatement songer à cette tirade de « les Immortelles » de Pierre Bourgeade. Une parenthèse culturelle dans ce monde de brute n'ayant jamais fait de mal à personne, n'est-il pas, je cite donc :

« J'étais inspecteur oppositionnel aux vols des Galeries Lafayettes, et j'avais l'oeil : je terrorisai les rapineuses. Aussi, ce soit là, l'oeil sur la bedeaude de Saint Sulpice qui sur ordre de Monseigneur l'archevêque achète au rayon « jolie Madame », vingt anneaux soldés ... je remarque, dans les mains adroites de la susdite une paire de boucles d'oreille de chez Cartier ... Je l'invite à me suivre au parloir propre aux fouilles. Elle se dévêt sans hésiter. Elle à les seins ronds, hémisphériques, si parfaitement dessinés au compas que je reconnais en elle, d'un seul coup d'oeil, un fameux modèle de « play boy » dont la disparition mystérieuse et inexpliquée plonge depuis quatre mois, quatre millions d'hommes dans l'affliction... - Mais Miss Chatanooga, c'est vous... - »

Ah tu m'a percée à jour ! Souffla Dominique...

Comme si lisant dans mes pensées et connaissant la pièce, elle avait voulu me donner la réplique... tandis que montant son genou gauche faisant péter le dernier bouton pression son bouton d'amour venait faire pression sur ma cuisse, son visage à une langue du mien : par jeu, je lui léchai le nez.

Attends attends ! S'essoufla-t-elle sa chair sur ma chair devenue frissonnante et brûlante.

Faut rester sérieuses encore un peu. Trembla-t-elle.

Je suis très sérieuse, tu vois, je t'aide ! Plaisantai-je en frottant ma cuisse sur son clitoris.

— Erica ! Erica non ! Je suis sérieuse, là, je dois... —

Et pourquoi tu mouilles alors ? L'interrompis-je, faisant la pige à son excitation, moi, qui sentais que dans peu de temps mes lèvres aussi déborderaient de plaisir...

Tu ne perds rien pour attendre, je te jure que tu vas pas le regretter ... Menaça-t-elle.

Je veux bien parier, à qui des deux sera celle qui... Tiens ! Laissai-je dans le vague.

— Parier quoi, celle qui quoi — Bafouilla-t-elle.

— Celle de nous deux qui sera la moins coite Jouai-je de mon accent sur les mots.

— Quoi la moins coite ? — S'étonna-t-elle.

— La moins coite mais aussi la plus moite

? - Répliqua-t-elle d'un oeil étonné.

— Celle qui criera le plus fort, et qui mouillera le plus : la plus salope de nous deux, quoi ! —

— Salope! - M'abandonna-t-elle vivement en embarquant sa quincaillerie qu'elle jeta nerveusement sur la paillasse.

— Attends salope ! Attends ! – Enchérit-elle en saisissant un endoscope oblong et translucide dont l'usage m'apparut si prévisible que j'en dégoulinai d'impatience. Ce qui m'étonna beaucoup car je suis loin d'être adepte forcenée des joujoux à minous et autres substituts chafouins à chat fouiner : Je préfère de loin les attributs naturels et charnels, la science d'une bonne langue et les intelligences digitales, sans artifice, des phalanges aux cols roulés, à tout autre invention de farces et attrapes.

— Attends petite salope ! Je vais te faire crier, moi ! — Cria-t-elle en enfouissant son outil d'un geste précis, vif et net, jusqu'aux fonds de mon sexe. Je frissonnai, soupirai, m'inondai...

Et pissai.

— Attends petite salope ! Elle va te buriner ma bite à moteur : après tu m'en diras des nouvelles ! -

De fait, je la sentis s'animer en moi, sa bite motorisée. Alors, m'autorisant à contracter mes muscles alentour, jusqu'aux sphincters, commençant à la sentir exciter la face interne antérieure de mon vagin à cet endroit précis que Gräfenberg nomma « G », j'ai crié : Voui, voui, voui, encore ! En foudroyant Dominique de mon regard de Sphinx ; Dominique nue devant la table, devant mon sexe animé de vibrations intenses, le pouce et l'index de sa main droite triturant nerveusement son pistil d'amour tandis qu'il me semblait bien voir son majeur butiner sa fleur ; Dominique et sa chair de poule d'amour, de sa main gauche, alternativement d'un sein à l'autre, en pressait les dômes, pinçant la pointe de sa langue entre ses lèvres, clignant des yeux au rythme frénétique de signaux hystériques, semblant se martyriser pour ne pas crier ; foudroyant Dominique de mon regard de Sphinx, un éclair de jouissance m'embrasant, je hurlai : Je vais jouir ! Dans le spasme qui me contracta entière, et me tétanisa des abdominaux jusqu'au trou du cul : qui me tétanisa jusqu'à la crampe... Jusqu'à ce que Dominique ôtant la bite, je sentis mon sexe exploser... Et que stupéfaite je la vis boire mon jus.. Et que, non moins satisfaite, sentant sa langue sur mon sexe ; sa langue massant langoureusement mes chairs enflammées de plaisirs, je lui réclamai :

— Donne-moi ta chatte à sucer, viens, viens ! Vite ! —

Dans un élan de contorsions sauvages, s'évertuant à me sucer toujours, elle grimpa à reculons sur la table, m'offrant la vision de son joli cul aux galbes fermes à la peau blanche et imberbe des blondes, à la rose anale s'épanouissant, sûrement comme une annonciation d'une jouissance très prochaine, et venant délicatement et adroitement déposer ses lèvres secrètes sur les lèvres de ma bouche. Ainsi, tandis que sa langue adoucissait lentement mes feux, ma bouche, qui n'ayant aucune peine à gober entier son bouton d'amour, tant il était déjà fort bien dispos à se laisser embobeliner, tira sa langue pour flatter les limbes sacrées de sa veine vaginale... Et devant mes yeux je voyais les frises de sa fraise anale vibrer, au rythme de ma bouche alternant aspiration et léchage, succion et frictions ; devant mes yeux, l'épanouissement de son « fruit défendu » me laissant imaginer que si l'un de mes doigts s'y aventurait il pourrait s'y retrouver le bienvenu. Mais, j'hésitai. Car c'était la première fois de ma vie qu'un anus autre que celui de mon mari-amant me procurait une envie d'exploration...

En fait, si j'ai pu vérifier que tout homme qui y a goûté, au moins une fois dans sa vie en a immanquablement jouit ; jouit au point qu'il en redemande ; qu'il en redemande encore au point que certains deviennent aussi addict de cette jouissance que de la « normale », je ne sais pas réellement quel est le plaisir que ressent une femme qui pratique la caresse anale, sinon l'amour anal... Personnellement, ça m'apporte très peu de plaisir. Et franchement, je jouis tellement de mon sexe, que je ne trouve aucun intérêt à la sodomie. Une langue ? Oui, c'est assez agréable, en préliminaire. Cependant, toutes ces contractions s'animant devant mes yeux, ne pouvant plus croire qu'elle ne fussent point une invitation à avaler, humectant mon majeur, précautionneusement, j'entamai une caresse du bout du doigt... Sur lequel à mon grand étonnement Dominique s'empala en grognant et le baisa de ses contractions, bafouillant d'un voix rauque dans ma chatte : Mets-en un autre.

en ouvrant son anneau des reins comme éclot la fleur du matin avalant tels des pucerons avides mes trois autres doigts joints. Elle « croupinait » autour d'eux au rythme de ma langue s'excitant à l'envie de la faire jouir ; m'excitant à la vue de mes doigts dans son antre lunaire ; m'excitant de la voir les lâcher pour aussitôt les ré-avaler... Et à chaque instant de béance je croyais pouvoir y laisser avaler mon poing entier, me demandant sournoisement si ce n'était pas vraiment l'effet recherché... Alors, joignant à ma pensée en flèche mon pouce au creux de mes doigts, je les laissai glisser si bien que son antre les avala jusqu'au poignet décuplant mon ardeur à la butiner tandis qu'elle se fistait frénétiquement fixée autour de mon poing comme saisie d'une surprenante et insatiable faim...

Soudain, l'anneau se contractant, se décontractant, se recontractant... en un clignement d'oeil, je la sentis se raidir, se cambrer, se raidir encore, grogner, trembler, se raidir entière, rugir, comme une lionne plantant ses griffes dans mes cuisses puis hurler intelligiblement Je jouis, je jouis salope ! en offrant à ma bouche son suc d'amour... Et de cette délicieuse saveur de cyprine, glissant sur ma langue, coulant dans ma gorge, m'abreuvant à ce délice dont je pensai soudain m'être privée trop longtemps remémorant des souvenirs de bonheurs anciens, je dus me contenir pour ne pas pleurer...

Dominique lâcha prises, peu à peu, bouche ouverte sur mon sexe. Et de sentir, sur mon ventre, comme s'il avait été dans mon ventre, sentir son coeur battre encore au galop, me ravissait... Lentement, tendrement je crois aussi, ma langue caressant ses lèvres brûlantes, y cueillant encore les ultimes perles de rosée nacrée, j'étais aux anges, d'avoir de nouveau aujourd'hui, de ma féminité fait jouir une personne de mon genre... Dominique se souleva en dérobant la douceur de son sexe à ma bouche, mais elle garda mon poing fortement serré en elle en disant : Ne bouge pas et laisses-moi faire ! . Elle se releva, debout sur la table étirant mon bras enfoui en elle ; debout, toutes corolles des chairs de sa chatte épanouie devant mes yeux, elle dansa lentement autour de mon poignet ; une danse du ventre exotique, érotique et pornographique tout à la fois ; une danse envoûtante et précieuse ; une danse d'éternité

...

— Tu sais que t'es douée, ma petite salope ! Et on dirait que t'as fait ça toute ta vie ! -

Eh bien , c'est que j'ai l'âge que j'ai tout de même. Et jouir de baiser, c'est comme l'appétit, ça vient en mangeant... —

— Voui, voui ! Mais ce n'est pas que de ça dont je voulais parler, c'est du fist : t'es expérimentée. —

— A vrai dire ? Non, pas vraiment : je n'avais jamais pratiqué avant... Sauf sur mon mari... Et encore, à sa demande et sous sa conduite... A vrai dire, ça m'impressionne beaucoup trop... —

— Ah ! Bien ! Et lui, il t'a déjà fistée ? — Dit-elle, visiblement très intéressée. Je lui répondis :

— Et toi, il semble que t'aime beaucoup ça, non ? -

— Figures-toi... Figures-toi — Hésita-t-elle — Habituellement, c'est moi qui fiste... Et c'est souvent plus médical que sexuel, même si je ne répugne pas à faire jouir le client, si je le sens disposé. —

— Ah bon ! Mais t'as pas répondu à ma question. —

Toi non plus – Sourit-elle.

— Jamais. Et je ne crois pas que mon amant aura l'audace de me demander d'essayer... —

— Mais... Et ton mari ? -

— Oui, quoi : mon mari ? —

— Ton mari il n'aurait pas l'audace, lui, de te réclamer « la monnaie de sa pièce » ? —

— Comment ça ? Je viens de te dire : non ! —

— Non. Tu m'as dit que ton amant n'aurait pas l'audace : pas ton mari... —

— Ah oui ! Excuses-moi : tu pouvais pas deviner. Mon mari et mon amant sont le même homme, mon mari c'est pour l'état-civil et mon amant c'est pour le lit. —

— T'es drôle toi : tu encules le mari et tu baises l'amant — Dit-elle dans un éclat de rire étincelant.

— Oui ! Et toi ? —

— Quoi, moi ? —

— Toi et le fist ? —

— Moi et le fist ? — Suivi d'un long silence que je ne voulais rompre sous aucun prétexte.

Elle regardait ailleurs, vers la porte, comme si subitement elle eut craint qu'on ait pu entendre nos confidences scabreuses, alors que dix minutes auparavant elle avait hurlé à faire trembler les murs...

— Eh bien, moi et le fist, faut que je t'avoue que c'est la première fois que je me laisse fister. Qui plus est, le trou du cul car figures-toi, que du côté pile, je suis encore vierge d'un poing. —

Difficile à croire : ton anus est trop élastique pour que je crois que tu ne joue pas avec.

— Si, si, j'aime la sodomie. Et encore plus quand je me la joue en solitaire. — Sourit-elle.

— Là, je veux bien te croire ! — Souris-je aussi. - Avec quoi, si c'est pas indiscret ? —

— Avec la bête, là, derrière-toi — Dit-elle en montrant la fuck-machine : — C'est génial ! —

— Tant que ça ? — Lui demandai-je confirmation tant son sourire béat en disait long.

— Voui ! — Souffla-t-elle Elle répond à toutes tes envies et ne se fatigue jamais.—

— Ah bon ? Tiens donc ! — Fis-je mine de m'étonner : — Une machine reste une machine ! —

— Oui ! Sûrement ! Mais cette machine répond à toutes tes envies et ne se fatigue jamais. —

— Peut-être, peut-être. Mais ce n'est qu'une machine. — Appuyai-je de toute ma perplexité.

— C'est une machine pleine de réglages subtils : de vitesses, de vibrations, de profondeurs. Et avec ses deux bras aux réglages indépendants, tu t'offres des « doubles » mémorables ... Sans parler des soixante neuf godes interchangeables suivant tes envies. Et certains, crois-moi, ils ne sont pas à planter dans n'importe quelle chatte, ni dans n'importe quel cul. —

— Bof ! — Coupai-je Rien ne remplace de la bonne chair, bien chaude, bien explosive...

— T'inquiètes pas : elle explose bien aussi. Et tu peux pas dire « bof » sans l'avoir essayée. —

Insista-t-elle, tenace...

— Tiens, si t'es sage, je te la ferais essayer... — Voulut-elle me tenter.

— Si ça peut te faire plaisir, pourquoi pas. Mais je suis sûre que je jouirai moins fort qu'entre tes bras ou ceux de mon amant. Et certainement moins fort aussi qu'avec n'importe quel autre partenaire de baise : même un inconnu. Tu sais, chez moi, l'essentiel est dans la tête. Et si donc, je t'affirme que pour moi, une machine n'est qu'une machine... — Lui expliquai-je sérieusement.

Explication qu'elle saisit au bon en affirmant :

— Alors, tu préfèrerais que je te fiste, tout compte fait... —

— Très certainement : avec toi, je n'aurai pas peur. Mais juste un fist vaginal : L'anus, ça me fait pas grimper aux rideaux... —

— C'est comme pour la machine, hein ? C'est dans la tête ! —

— Sûrement. —

— Bon, tu ne crois pas qu'un peu de sérieux nous changerait ? Faut tout de même que je finisse de t'examiner, non ? —

— Certainement. Débarrassons-nous des obligations. Après, on aura tout le temps de... —

— Voui, voui ! Et, dis-moi, tu changeras pas d'avis hein ? —

— De quoi ? —

— Du fist ! —

— Non : j'ai bien envie d'essayer. —

— J'en suis ravie. —

C'est ainsi que Dominique reprit la procédure des examens médicaux sur ma personne, non sans avoir revêtu la tenue qui sied aux personnes de sa qualité, savoir, sa blouse, que toutefois elle oublia de fermer, me laissant admirer ses courbes charmantes et qui me plaisaient...



* * * * *



Pateric©

Par Pateric - Publié dans : Le feuilleton DUREX - Communauté : Fantasmagorie pure
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 12 février 4 12 /02 /Fév 09:13
 

Nu, dans l'éclatante blancheur du couloir nu, suivant la jeune métisse aux parfums vanillés roulant ses fesses dans un rythme « biguiné » aux invitations si ardentes que, de nouveau, mon goupillon battit cadence fanatique en marquant son tempo frénétique. Je n'avais plus la sensation du marcher, mais l'impression de flotter au-dessus d'un champ de lys : blanc étincelant, blanc vierge, blanc pur. C'est comme si je n'avais plus eu de jambes, comme si mon corps finissait à la rose d'anus ; à la rose aux étamines frissonnantes, tantôt s'épanouissant comme une invitation, tantôt se resserrant sur un pistil jouisseur et électrisant faisant grimper l'onde jusqu'à mes occiputs. Et, dans ma tête tel Hermaprhodite naissant, un désir fou m'assaillant m'embarqua bien malgré moi dans des fantasmes aussi fantaisistes que fantastiques où ma métisse arborant son phallus noir arrogant au noeud carmin turgescent forçait ma fleur anale tandis que sa main saisissant ma trompe génitale la forçait à explorer son antre vaginale. Et tandis qu'elle me burinait, je la butinais, étrange animal chimérique ; animal à deux têtes hystériques ; animal aux deux corps tordus et enchevêtrés née d'une improbable, sinon impossible fusion ; corps tordus, autant par la jouissance née de ces totales pénétrations que de la douleur née des contorsions à aboutir l'enchevêtrement. Et alors que je le sentais monter ; alors que je sentais cet instant monter depuis le plus profond de mes gènes : l'instant où mon explosion se répandra... L'attribut viril de ma métisse s'ouvrait la voie de son débordement au-delà de ma rose enserrant voluptueusement sa puissance. Et ce débordement s'immisçant tel une boule de feu forçait ma fleur, explosait et emplissait mes fondements de sa semence sacrée me faisant hurler de plaisirs, et de son chant de Calypso ravissait toutes mes volontés. Toutes mes volontés, y compris celle où croyant ma jouissance mâle proche de son apogée elle m'introduisait... tout entier frissonnant, tout raide : raide du crâne jusqu'au cul ; au cul que je sentais palpitant comme un coeur plein de désirs ; au crâne palpitant sur mon cou raide comme mon doigt d'amour insultant les cieux... Ma métisse m'introduisait dans un nouveau laboratoire plongé dans une étrange pénombre...

Nous y voici ! Dit-elle dans un sourire ravissant : splendide, envahissant, enchanteur...

J'étais perplexe d'être ainsi sauvagement retombé dans un réel inquiétant où, si je ne sentais pas mieux mes jambes me porter, je ne me sentais plus rien de mon corps : juste mon coeur cogner comme un fou martelant la porte de sa cellule d'isolement.

Camille, nous sommes là ! S'exclama-t-elle dans l'obscurité où brilla un éclat d'émail articulant :

Woui, woui, Qwistin', souis là De sa voix grave à l'accent antillais.

T'as vu comme il bande cet animal ? Affirma-t-elle dans mon dos en manipulant ma verge.

Ma verge fermement et techniquement enserrée dans la main de Christine (puisque tel semblait être le prénom de ma métisse), Christine exhibait ma verge fièrement dressée en direction des yeux du Camille tout en griffant mon dos de son autre main, doucement et lentement, descendant le long de mon échine ; une griffure caressante me faisant frémir aussitôt du crâne jusqu'aux orteils. Je respirai profondément, sûrement soulagé de sentir à nouveau renaître les vérités de mon corps...

Putain ! Elle me plaît sa bite à ce vieux cochon. S'exclama-t-elle en la branlant promptement.

Tut, tut, doucement ! Ne vas pas le faire jouir maintenant : faut que j'examine cette érection.

Dit le Camille en désarticulant sa stature de pivot vers moi. Dans ses grosses mains aux doigts immenses, il tenait une espèce de cornet gris aux tentacules multiples ayant plus l'apparence d'une seiche que d'un instrument à vocation médicale. Du moins fut-ce l'impression que j'en eu avant que, reprenant mes esprits, je reconnusse en ces tentacules de banals câbles de mesures électroniques... Lorsque prenant ma verge à pleine main elle y disparut presque entière malgré son expansion extrême (le gland seul restant visible) il l'introduisit dans le cornet à examens, je songeai tout de go que si son autre « exhumence » possède la même démence dimensionnelle que les doigts de sa main et que, s'il lui venait l'idée d'en user sur mon fondement pour raison d'expérience, pour sûr très cher, que je le paierai cher : je le paierai en hurlant de douleur et non de plaisir. Quoique... Car en cet instant, je n'aurais su dire si cette douleur là, aussi, n'eut pas également pu me faire beaucoup jouir... Parce qu'en fait, le traitement précédent prodigué par la Dominique aux sensibilités de mon anus faisait que, encore maintenant, je le sentais plus avide de jouissances que ma bite et ses fantaisies. Bref, ce genre de doute qui remet en cause vos certitudes d'appartenance à un genre plutôt qu'à un autre ; ce genre d'incertitudes qui défend cette cause marginale qui déclare :

Qu'importe l'identité du sexe, tant que demeure l'ivresse du sexe.

Surtout que, obligé de s'y reprendre plusieurs fois pour faire avaler ma bite par le cornet, dégonflant le boyau du cornet tout en tripotant popôl, encore et encore, maugréant dans sa langue fleurie des insanités à l'encontre des dimensions lilliputiennes de ses appareils de mesures, me laissant beaucoup de temps pour divaguer à loisir, j'étais reparti en voyage au pays des fantasmes.

Tout de même : on y est arrivé. Finit-il par soupirer, d'une main soupesant mes bourses, l'autre tirant sur le cornet comme pour le faire céder. Puis gonflant un peu plus le boyau du cornet sur ma bite, il dit : On peut y aller. C'est bon ? Ça serre pas trop ?

Qu'est-ce que tu dis ? Lui demandai-je car je n'entendais que mon coeur battre sur ma queue prisonnière du fourreau de latex du cornet. Il répéta ses questions que je lus sur ses lèvres : sur ses lèvres que j'eus soudain la folie d'un désir d'embrasser. Je déglutis : Oui !

Putain ! Me voilà pris, maintenant, à désirer le Camille. Putain, où vas-tu t'arrêter Pensai-je.

Sur l'écran face à moi, plein écran l'image en « 3D » de mon sexe : un sexe long de soixante dix centimètres au moins, large comme... Un jéroboam de Jameson... Rond et rouge comme un tuyau d'incendie... Et, à l'intérieur, toute une vie, grouillante, colorée, désordonnée, voire chaotique. Et, de veines en veinules, de caves en couloirs, de flux en reflux... Un charivari « vivace con entusiasmo ». Camille notait sur un calepin, entrait des données au clavier, se grattait la gorge, manipulait un manche à balai (un joystick)... Camille manipulait virtuellement ma bite. Et je la voyais, rouler, gonfler, dégonfler, se morceler, se diviser, se multiplier, se « caméléoner », se métamorphoser. Puis, se dissoudre dans l'écran au moment même où il affirma :

J'en ai fini avec sa queue ! Elle est tout ce qu'il y a de plus normal : elle est juste favorablement réceptive au composé chimique de notre préservatif. Je ne vois pas d'autre explication.

Je peux le faire jouir maintenant ? demanda Christine, un désir non dissimulé dans la voix.

Si tu veux ! Répondit-il.

Sa réponse me paraissant peu encourageante, je sursautai. Alors, Christine demanda :

ça te ferait pas plaisir, mon petit chou ?

Je la regardai fixement, revoyant devant moi la scène du couloir mais n'osant, ou plus sûrement, ne parvenant pas à exprimer mon désir de la baiser à la hussarde, de la pénétrer à la sodomite, et de me faire enculer par sa bite rêvée... Je restai muet.

Mais non, mon bébé ! Si t'as envie de sa bite, à ton vieux cochon, ne t'en prive pas... C'est juste que je crains que tu n'arrives qu'à l'exciter plus...

Ah bon ! Dit Christine interrompant Camille, de la joie plein la voix. Tu crois ça !

Je suis prêt à le parier.

Moi aussi

D'accord : mais t'as déjà perdu

Ah bon ? Et pourquoi ?

Parce que Dominique est déjà passée par là. Et qu'elle n'y est pas allée de main morte. Ecoutes ! Je dois aussi examiner son cul. Et je n'ai pas envie de finir à l'heure de la brousse. Alors, pour le pari, on le jouera après, tu veux bien ? Vous êtes d'accord ?

Pardon ? M'étonnai-je.

Le monsieur te demande si tu es d'accord pour jouir après qu'il t'ait examiner le cul Rit-elle.

Pardon ? Bissai-je.

Bon, il est parti là, ce vieux cochon : on ne va pas perdre notre temps à examiner ses fantasmes. Après tout, il a signé pour l'expérience : il a accepté de se soumettre à nos procédures, non ?

Dit Christine. Puis, s'adressant à Camille elle ajouta en éclatant de rire :

Allez mon petit chou ! Examines-lui bien profond son trou du cul... Des fois que le secret de sa virilité y soit caché...

Et en relevant abruptement les étriers où mes pieds reposaient. Mes jambes s'écartèrent amplement et mes genoux butèrent sur mon buste. Je sentais, lentement, s'ouvrir mon « orifice honteux » ; je sentais une béance aspirant l'air d'ambiance. Et songeant soudain que je devais être à point pour ... au moins un poing, j'en vis la confirmation dans l'écran. Puis je vis Camille à quelques centimètres de mon cul, une canule à rayon bleu cobalt en main : sûrement une fibre optique filmant mon trou. Et Christine coiffant la canule d'une grosse bite translucide aux multiples fils ornant ses « bourses », encouragea Camille dont le regard me semblait inquiet... Ou pensif : (- Je verrai bien – Pensai-je.)

T'inquiètes pas mon petit chou ! Tu vas pas le lui casser son trou du cul... Tu l'as dit mon chou : «  Dominique est déjà passée par là. Et elle n'y est pas allée de main morte. »

Tu crois qu'elle est aussi passée par là ? Demanda-t-il confirmation.

Ça t'étonnerait mon chou ? Pourtant, hein, tu la connais bien Dominique. Dis-moi, hein ? -

Hein ?

C'est ça oui ! Dis-moi pas que t'as oublié, mon chou, dis-moi pas hein !

Bon, bon ! Ça va ! Monsieur, dites-moi... Oui, heu... Hésita-t-il .

Oui, heu ? Jouai-je à son jeu Que je vous dise si elle m'a enculé ?

Heu... Woui ! Soupira-t-il.

Woui ! Lui criai-je d'aise. Et même mieux : elle me l'a fisté mon trou du cul... « c'est la seule solution pour te faire débander » qu'elle m'a dit. Putain ! Qu'elle sait y faire ! Hein ?

Hein ? S'excusa-t-il en raclant sa gorge.

Ça, pour sûr, elle sait y faire notre Dominique. Et puis, comme c'est son fantasme le plus fort, fister un cul, dès qu'on l'y autorise... On n'a pas lieu de s'en plaindre, hein ? Dit Christine.

Hein ? S'excusa de nouveau Camille : en raclant sa gorge plus bruyamment encore.

Allez va, cher Camille, Fourre-moi la, ta bite de laboratoire ! Qu'enfin, on puisse passer aux choses sérieuses ! N'est-ce pas Christine ?

Woui ! Confirma-t-elle.

Et prenant la main armée de Camille elle dirigea habilement l'appareil dans mon antre qui l'accepta sans ambages et l'épousa délicieusement. Camille retira sèchement sa main de celle de Christine. Il se retourna brusquement et rejoignit sa paillasse, tapant frénétiquement sur le clavier, brusquant les verniers... Sourire aux lèvres, je regardai Christine sourire à l'écran tout en manipulant la canule à l'intérieur de son enveloppe « bite anale aliène ». Et je voyais aussi (évidemment) sur l'écran l'intérieur mauve de mon cul que l'oeil indiscret parcourait, du sphincter intestinal au cul de sac... D'aise, je contractai mon sphincter anal. Et je vis, devant mes yeux vu, tout le « travail » produit par cette étonnante masse musculaire, contractant le boyau culier, frisant les parois de chair, exhibant sur l'avant (du moins, la situai-je mentalement à l'avant du boyau) une bosse à la chair lisse à chacune de mes contractions. Christine se retourna vers moi et nos yeux et nos sourires se croisèrent puis se mêlèrent. Et tout en la regardant bien, au plus profond de ses yeux, je me contractai de plus en plus autour de sa bite d'essai... Scrutant dans ses yeux avec envie un frémissement de désir, sinon de plaisir ; scrutant la plus infirme parcelle d'émotion glisser à la commissure de ses lèvres...

Elle détourna sa tête pour regarder l'écran et un bref frisson la secouant elle cria :

Putain Camille ! Regarde, regarde : il va jouir du cul ce vieux cochon. Putain ! C'est génial !

Je comprends pas, je comprends pas... S'affola Camille. Regarde sa prostate : elle s'échauffe de la même façon qu'un noeud clitoridien. C'est impossible, ça...

C'est ma prostate ça ? Cette balle qui jaunit ? Demandai-je confirmation

Oui ! Me répondit Christine d'un simple hochement de tête...

Ouais ! Mais la bite, là, elle ne la touche même pas, ma prostate...

Ce fut un silence de sourd qui répondit à ma question, tandis que le plaisir persistait, irrépressible, m'engageant tout de même à parachever ma masturbation anale, qu'on me répondit ou pas.

C'est justement ça qui est étonnant Finit par lâcher Camille Étonnant que tu jouisses sans frottement réel, car, chez tous les sujets examinés jusqu'à présent, tu es le seul chez qui la prostate réagit sans frottement direct. Expliqua-t-il en me tutoyant pour la première fois depuis le début de l'expérience...

ça, je le sais depuis longtemps cher Camille Dis-je en affront à sa perplexité. Ajoutant illico :

Coco, je le sais si bien que lorsque je me laisse enculer et si je veux vraiment jouir, j'ai besoin de conduire la bite là où je sens gonfler et s'enflammer cette boule de feu : lorsque je me laisse enculer, j'ai besoin de danser sur la bite, pour jouir...

Putain ! Qu'il me plaît ce vieux cochon ! M'interrompit Christine Je vais te faire jouir du cul sans que t'es besoin de danser, moi...

Volontiers ! J'aime aussi : ma femme a déjà trouvé le « bon angle »...

Et, elle est où ta femme, en ce moment ? Et elle le sait que t'es venu te faire enculer, là...

Avec Dominique : ma femme est entre les mains expertes de Dominique. Et oui ! A mon avis, elle doit bien s'en douter... Que je ne me contenterai pas d'un vulgaire zizipanpan.

Ah voui ! Ah voui ! Putain, si elle est aussi cochonne que toi... Dit Christine en s'affairant sur un bouton de la bite qui s'enfla dans mon cul et le remplit entier.

Pire ! Elle est pire ! Hurlai-je.

C'est trop ? S'inquiéta un instant Christine.

Non ! Pire ! Ma femme est bien plus cochonne que moi. Hoquetai-je aux portes du Nirvana.

Elle doit pas s'ennuyer Dominique ! Affirma Camille, une main sous sa blouse.

Et ma femme non plus. Alors, si vous deux aussi... vous voulez pas être en reste, hein...

Qu'il me plaît ce vieux cochon ! Je vais me le bouffer... Intervint Christine en extirpant l'examinateur de mon cul Je vais me le bouffer... Insista-t-elle.

Hé Camille, tu dis rien ? T'as pas envie d'en bouffer aussi du vieux cochon ? L'excitai-je.

Heu ! Bafouilla-t-il.

Bon ! Tu viens ? Ou on arrête tout ! Tu te débrouilleras avec Christine. Tiens ! Ajoutai-je d'un ton faussement irrité.

C'est-à-dire, que... Hésita-t-il Je n'ai jamais enculé un homme... Ni l'inverse d'ailleurs...

Et alors ? T'as honte ou t'as peur ?

Il restait muet, le regard perdu dans la pénombre du labo. Christine s'approcha de lui et le secoua :

Ce sera pas plus difficile que la première fois où je l'ai prise moi. Et comme moi, c'est lui qui est demandeur... T'inquiètes pas mon chou, je t'aiderai...

Dès lors, me doutant que sa queue ne sera pas du genre « merguez », je m'en réjouis d'avance. Christine revint vers moi. Et elle commença à s'occuper de moi, lentement, prenant ma queue d'une main douce, elle approcha ses lèvres et de sa langue caressa mon gland... tandis qu'elle aventurait un doigt dans mon anus... Je passai une main dans ses cheveux. Sa bouche engloutit ma verge...

Reprenant respiration, elle dit, autant à mon intention qu'à celle de Camille :

Sa queue et son cul sont aussi brûlant l'un que l'autre.

Camille, enfin, s'approcha de nous. Plus exactement, il resta tout près de Christine, regardant sa fellation, caressant sa nuque mais retirant sa main dès que ma main cherchait son contact. Je n'insistai pas, allant même jusqu'à retirer ma main des cheveux de Christine... Et sa main remplaça ma main. Christine se releva et prenant la main de Camille elle la conduisit sur mon sexe où je la sentis, immense, se raidir, hésiter...

De l'acte à « vocation médicale » à l'acte à « caractère sexuel » il existait un gouffre qu'elle hésitait encore à franchir...

Je le comprenais parfaitement... Moi-même, tout cochon que l'on me juge, moi-même, je ne me suis pas laissé enculé « comme ça », sans me tordre l'esprit avec des réticences, des réflexions et des tabous que je croyais inexistants, incapables d'assaillir l'esprit libertin que je me vante d'être. Moi, qui me vante être le chantre de la philosophie Sadienne, moi, qui me vante d'être disciple d'Epicure, moi... Eh bien moi, jusqu'à aujourd'hui, là, allongé sur cette table à examens, le cul béant...

Eh bien, moi, mon cher Camille, si ça peut te rassurer un peu, moi le vieux cochon que je suis, je ne me suis jamais laissé enculer par un homme... Vois-tu, juste par ma femme... Et puis, aujourd'hui par Dominique. Vois-tu, aujourd'hui, rassures-toi et partageons ensemble notre virginité...

Eh bien, chers amis, je ne sais pas si c'est cet aveu qui libéra notre Camille, mais, il se libéra pour ma plus grande jouissance...

Que dis-je : une jouissance. Ce serait trop terne.

Et faudra que je vous raconte aussi comment se déchaîna notre jeune métisse : autant sur nos bites que sur nos culs.

Et, paraît-il, selon ce que nous ont rapporté deux nouvelles amies depuis ce jour, que ce ne fut que longtemps après qu'elle aient pénétré dans le laboratoire, que nous avons remarqué leur présence : assez longtemps pour que nos ébats les aient incitées, elles aussi à jouir encore d'elles.

Pateric©

Par Pateric - Publié dans : Le feuilleton DUREX - Communauté : Fantasmagorie pure
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

  • : Le blog de Pateric
  • Le blog de Pateric
  • : libertinage Fantasmes naturisme dialogue Histoires érotiques
  • : Le principal objectif de ce blog est la publication de textes "érotiques" écrits à "quatre mains" : Elle et Lui. Notre philosophie littéraire n'a d'autre vocation que d'exciter nos propres plaisirs ; nos plaisirs qui sont libertins et libertaires englobent la Langue : ils ne se limitent ni à la chair ni aux "nécessités". De fait, nos textes se moquent des "conventions éditoriales", du "prêt à penser". Et plus encore du "consensuel", sauf... S'il s'agit du con sensuel qu'on s'en sus...
  • Partager ce blog
  • Retour à la page d'accueil
  • : 28/01/2009

Profil

  • Pateric
  • Le blog de Pateric
  • Homme
  • 24/10/1953
  • sexualité fantasmes plaisir gratuit expériences
  • Couple libertin et libertaire, Scientifiques gourmets philosophes gourmands, passionnés d'arts et de "belles lettres" nous offrons ici nos textes fantasmatiques, nos pensées... non sans laisser libre cours à nos sautes d'humour, voire d'ironie.

Derniers Commentaires

Calendrier

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

Syndication

  • Flux RSS des articles

Créer un Blog

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés