Vendredi 5 juin 5 05 /06 /Juin 09:30
 

J'en étais là de mes débats, entre réflexions et jubilations, le coeur de ma bouche adulant des seins comme s'ils eussent étaient des saints bénissant mon offrande de leurs douces mains sur mes joues.

  • Oui, oui ! — M'encourageaient-ils :

  • Oh oui ! J'aime les ferveurs de ta bouche. —

... Et je te prie de croire qu'elle ne se firent pas prier plus, ma bouche et mes mains, pour honorer ces seins aux atours et contours dignes de foi. Inébranlable, la foi. Une foi dont la grâce atteignant aussi Dominique, l'engagea à toucher du doigt le coeur de mon calice qui s'épancha illico, et à branler les prémices du bouton à sacrifice qui s'épanouit aussitôt. Et comme (parait-il aussi) le plaisir ne vient jamais seul, une offrande en précède souvent une autre : la mienne conduisait Dominique au paroxysme de l'excitation, la sienne m'emportait au paradis de la dissolution...

Ainsi, dans l'instant où nos offrandes conjointes allaient toucher au fanatisme de l'adoration, du coeur du labo retentit un chant d'extase aigu, brillant, éclatant ; un chant de Calypso ; un chant du genre spiritual ; un chant offert par une diva du Gospels-song's ; ce genre de chant qui transporte le chœur des fidèles dans l'une de ces transes érotiques que les biens pensants (et « cul pincés ») appellent hérétiques... A moins que leur langue ne possède ni ne maîtrise l'adjectif convenable...

Dominique par le chant charmé adroite glissa sur son côté gauche, enserrant toujours ses mains dorlotant mes joues excavées par ma bouche suçant son sein, m'emporta dans le plain champ visuel du « chant spirituel ». Ainsi, sans avoir à interrompre le zèle de ma bouche dans sa prise de seins, par les yeux j'accédais au chant des saints où, la métisse en chef de chœur battait sa démesure en crispant ses cuisses sur la tête de mon amant enfouie en son con tandis qu'elle agitait sa main droite dans le sillon culier d'un grand noir qui, le buste cassé en deux, suçait la bite du sus-dit amant. Et, malgré cette conjoncture de contorsionniste, il me semblait bien qu'il prenait aussi un pied énorme. En tout cas, sa bite en énorme érection saillant sous lui, vaillante, phénoménale, ne le démentait pas. Un boïng produit de l'apparition vrombit dans ma tête. Produit de l'apparition phallique seule... Parce qu'à celle du tableau célébrant le culte des culs dans son ensemble, mes lèvres s'enfiévrèrent, de ma langue jusqu'à mon antre libérant un fil de plaisirs coulant sur les doigts de Dominique, lesquels en firent l'usage adéquat tandis qu'elle gémissait et trépignait sous l'avidité de ma bouche... Et davantage...

Et, en duo euphonique, nous jouîmes vite. Et en point d'orgue.

Tu le sais : auparavant nous avions joui à de multiples reprises, et plutôt confortablement installées. Normalement nous aurions dû aspirer à la rémission de nos chairs. D'ailleurs, en quittant notre antre n'avions-nous pas instauré une suspension de séance ? Nous avions choisi de prendre relâche du théâtre de nos libations. Comme dans un « repos du guerrier ». Et non pas dans l'abandon de quelqu'un qui lâche. Non ! Car après chacune de nos jouissances, nos chairs nous brûlaient plus.... Et à chaque fois, plus... Et maintenant ?

Maintenant où la vision du trio enchevêtré agitant en surcroît mes fantasmagories échevelées, mes chairs ne savaient plus que s'enflammer, mieux encore que sous les seules caresses et préciosités de Dominique. Et comme de surcroît, elle ne pouvait s'interdire de travailler, de ses doigts savants et compétents fouillant l'abysse de ma conque d'amour, j'étais enveloppée par des volutes mauresques, elliptiques, cycloïdales, paraboliques, hyperboliques d'un plaisir ardent et incessant ; léchée puis avalée comme par un feu dévorant en spirales dansantes dans l'âtre de mes sens...

Non : je ne jouissais plus comme là-bas sur la table à (drôles et peu académiques) examens ; je ne jouissais pas comme au plus fort des branlages de son poing dans mon vagin. Non.

Non ! Je n'étais pas non plus en état d'extase. Et bien moins en contemplation (même si mes yeux ne savaient pas se démagnétiser du spectacle sur-agité, surexcité, subis sexuel du trio bisexuel.) Non !

Je connais mes états d'extases : Ils n'ont nul besoin de l'accomplissement physique de l'acte sexuel pour m'envahir. Et souvent pour me transcender en excitant quantité de flux-reflux de mes esprits animaux ébranlant en parfaite harmonie avec mon âme pendule le carillon accordé de mes sens.

C'est cela ! On ne peut pas mettre à nu aussi facilement que ça une « cartésienne type ».

Et que celui qui n'a jamais défailli aux multiples contresens de notre « philosophe modèle » me pénètre à sec du premier « non sens » venu...

Remarques, je ne suis plus vierge « par là » depuis longtemps ; mon amant de mari en anti-cartésien forcené y est passé souvent...

Mais baste : je m'égare là...

Je m'égare un peu comme lui, là, éperdu, la tête perdue entre les cuisses serrées crispées de sa mulâtre embiguinée. Elle qui, dans sa frénésie cataclysmique, tirait à elle le cul du grand noir...

Je remarquai alors distinctement sa main enfouie ; je la remarquai d'autant mieux que la chair de son bras étant plus claire que celle du cul trifouillé, je ne pouvais me méprendre sur l'acte pratiqué . J'étais gâtée, moi !

Moi qui...

Moi qui avant aujourd'hui n'aurais jamais su imaginer, même pas dans ses délires les plus fous ; moi je n'aurais jamais crû que cette pratique existât chez les « gens normaux » : les gens qui, du sexe, ne font pas un business... Distinguo entre commerce et pornographie, s'il te plaît. Vois-tu ? Ici, je fais dans la pornographie mais je te l'offre sans aucune contrepartie marchande : je l'offre à ta sagacité sans intermédiaire, sans masque ni voile à l'usage direct de tes fantasmes propres.

Que dis-tu ?

Tu dis que ma pornographie est plus intellectuelle que sensuelle ?

Certainement as-tu raison.

Et alors ?

Tu es plus du genre à abuser direct des excès de sexes ?

Ah bon !

Tes excès ne sont jamais les fruits de tes fantasmes ?

Jamais aucun fantasme ne vient titiller ton esprit de désirs rêvés ?

Toujours tu es raide par la seule action de la physico-chimie-chimie de ta nature ?

T'es un drôle d'homme toi !

Je crois même que je ne voudrais jamais croiser ta route...

Remarques... Tu possèderas toujours le libertinage que tu mérites : je n'ai pas à te juger. D'autant que c'est de ma biologie propre dont je parle : je parle de moi.

Moi, non seulement j'avais goûté à ce plaisir indescriptible et indicible ; non seulement j'avais pris plaisirs à voir enfouie la main de Dominique dans le séant de mon mari ; non seulement je m'étais extasiée des jouissances que mes poings avaient offert aux pertuis de mon amante ; non seulement j'admirais le fist en couleur s'offrant à mes yeux (et à mes neurones, tout aussi également, lesquelles n'étaient pas les moins actives, comme tu peux maintenant l'imaginer), ne voilà-t-il pas que ma main répondant poliment aux doux stimuli de Dominique emplissant jusqu'au moindre recoin mon con ; ne voilà-t-il pas, disais-je, que ma main s'immisçant, légère et hardie, entre les lèvres charnelles de la sus-dite, ma main d'une bouchée se vit avalée entière et ouverte... Et mon poignet se retrouva aussitôt, à nouveau prisonnier de leurs serres charnues à l'unisson d'un « Rhahh » au râle fauve et guttural lâché par la bouche verbale de ma blonde, yeux révulsés, comme morts mais doigts agiles, très vivants : doigts qui n'y allaient pas de « main morte »... Cependant, je n'en jouis nullement...

Cette fois encore je ne voulais pas jouir.

Cette fois-ci bien plus que toutes les fois précédentes, je ne voulais pas jouir.

Mais, tout compte fait, aurais-je pu encore jouir ?



A suivre 



*      *     *      *      *

Pateric©

 


Par Pateric - Publié dans : Le feuilleton DUREX - Communauté : Fantasmagorie pure
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 27 mai 3 27 /05 /Mai 23:12
 

Dans la chambre aux murs ocre, sur la couette pourpre deux corps alanguis culs nus flottent à plats ventre dans l'odeur âcre d'un stupre dépassé

Dans la chambre aux murs ocre, sur la bergère mauve un corps de femme avachi les seins chicornés entre ses bras en flèche jusqu'aux mains pressées

Dans la chambre aux murs ocre, la fenêtre entrouverte filtre aux travers des contrevents disjoints, la lumière opale de la douce chaleur d'un matin d'été naissant

Dans la chambre aux murs ocre, la femme dans le trait de lumière évanescent sur son triangle sacré chicotte sa morne délaissée

Aux frémissements de l'air moite mêlé à un murmure flou ahanant les accents chuintant d'une mélopée au chant halitueux, la chambre aux murs ocre s'éveille doucereusement

S'éveille au chant sirupeux d'une mièvrerie folâtre fusant d'une lubricité digitale oscillant dans le cocon glutineux du corps de femme oiseux

Variant du luxe byzantin aux supplices raffinés, fluctuant du subtil au confus, flux suant des plaisirs futiles aux superflus inutiles, refluant des lèvres pulpeuses de la conque poisseuse jusqu'aux lèvres sulfureuses des joues creuses de vice le chant du corps de femme prenant gorge profonde jaillit en cri bestial : Hi-hi Yah ! Comme le cri du cavalier au galop excite sa monture.

Et par ce cri excité les culs nuls s'agitent, comme les croupes par une cravache excitées bondissent, l'un par la droite, l'autre par la gauche, offrant au plafond en accord parfait vision de leur face cachée, qui, bite folle, et autre, bite molle, lequel autre attisé s'empresse d'emboucher le pipeau dressé tandis que finit le cri triple style steeple-chaser de fauteuil bientôt chassé de cet huis là par l'apostrophant :

  • Oh ! Oh ! J'adore ! Oh ! —

L'homme qui suce l'homme qui penche sa tête vers la bergère s'en souci guère. Plutôt, paraissant satisfait de sa succion sur le mat d'abondances, achève sa partition et se dresse. Il salut et se rassoit aussitôt, cassolette culière, renversée queue abaissée, pile droit s'enfichant sur le goupillon affaité :

  • Oh hou hiiiii, j'adore ça ! — Chante syncopé la femme Y écartelé martelant les tempi de sa main sur son sexe : — Vas-y, Juju, vas-y bourre-le : j'adore ça, voir mon mari enculé ! —

Le Juju n'a nulle peine à bourrer, tant le mari se démène hardiment sur sa besogne. Et sa besace boursière agitant bite au vent en billebaude tinte de ses grelots choquant le pubis du metteur.

Julien (C'est son nom) d'une main saisit les couilles au vol. Et de l'autre enserre la bite. Puis il joue à trousse gland puis la masturbe doucement. Mais persévérant dans sa torpeur, elle bande mou..

  • Ah non Marcel ! Allez Marcel, concentre-toi ! — Désavoue sa femme.

  • J'sus , con-cen-tré A-nnie ! — Halète-t-il.

  • Alors bande, bordel : je veux m'enculer sur ta queue... — Appuie-t-elle

  • Ah ! Ouh ah ! Je sens que ça vient... — Crie Marcel — Je vais jouir, je vais jouir du cul. —

  • Salope de pouffiasse ! — L'insulte-t-elle — Dit, tu vas pas me laisser le cul vide. —

  • Viens, je te suce — Compatis Julien alors que Marcel ne réplique que : — Ah, Ah, Raah ! —

  • Non ! — Refuse Annie — Je sens plus mon clito. Pas plus que ma chatte... —

Et tandis que son Marcel de mari s'applique à parfaire son orgasme prostatique, elle s'explique:

  • Avec tout ce que vous m'avez mis, cette nuit... toi, à me sucer la praline jusqu'à l'amande en même temps qu'il me baisait à la hussarde... Pfui... Non ! Je veux plus baiser ! Non : Maintenant je veux une de ses bonnes sodomies. —

  • Ah, Ah, Raah ! — Soliloque Marcel — Je jouis ! — Hurle-t-il, tête renversée, mains crispées sur la couette, chair frissonnante... Et du méat de sa verge toujours quasi flasque fuit, entre les doigts de Julien, un sperme fluide en long filet continu.

  • Ah la salope ! — Désavoue Annie — Tu vas voir : il va me laisser en plan ! —

Marcel se décule, roule sur le côté et dit à sa coquette. Plutôt : il hoquete :

  • Viens ! Prends ma place, tu verras : on est super bien sur sa queue ! —

  • Mais ça va pas, non ? Me faire enculer par Julien, là, devant tes yeux ? — S'offusque-t-elle.

  • Bein quoi ? Tu regardes, toi. Et tu dis que aimes en plus... Ne comprends pas Marcel.

  • Entre hommes, c'est pas pareil... Julien et moi, ce serait... Ne sait-elle pas expliquer.

  • Pourtant, tu l'as bien dit... Toute la nuit... — Veut convaincre Marcel.

  • Oui... Mais y'a que toi qui m'a baisée : Julien n'a fait que me sucer... Et il suce d'ailleurs très bien ce cochon ! — L'interrompt-elle d'un ton vaguement songeur.

  • Et je te confirme, moi, qu'il encule aussi bien que ce qu'il suce. Et que t'aurais tort de t'en priver, puisque c'est ce que tu veux : te faire enculer, non ? Appuie Marcel détendu.

  • Mais oui... Mais non... — Hésite-telle — Tu voudrais pas que je te trompe avec Julien ? —

  • Pardon ? — S'éberlue Marcel — Où serait la tromperie, puisque je suis consentant ? —

  • Euh, C'est-à-dire... J'ai pas l'habitude de baiser avec d'autres hommes devant toi ! —

  • Ah ! Parce que, dans mon dos... Tu te sentirais plus à l'aise ? Si tu préfères, je sors ! —

  • Mais non, c'est pas ce que voulais dire... Toi aussi : tu me fais dire n'importe quoi... —

Cherche à se dérober Annie, sans le moins du monde cacher ses jeux de doigts, plutôt même, en les affichant aux yeux des deux hommes, en entrechat éclos à l'indécence ; ses petits jeux de doigts agiles courant sur le bourgeon tuméfié, s'égarant au creux de la faille vermeille, filant jusqu'à la fleur anale, s'attardant à faire épanouir son pistil...

Et Julien, le regard alternatif glissant de Marcel à Annie, de sa main à l'alliance entretenant une érection flatteuse, intervint.

  • Alors, les amoureux, on se décide ou je me paluche ? —

Soudain, de la chambre voisine retentit le fracas d'une porte que l'on claque.

Et l'instant suivant, la porte centrale de la chambre ocre s'ouvre tempétueusement sur une femme y pénétrant impétueusement.

Annie, la première surprise resserre ses jambes et se resserre tel un chat apeuré au fond de la bergère. Et Marcel tel un enfant coupable cherche en vain à couvris sa nudité...

Quant à Julien, vous l'avez deviné, Julien surpris en flagrant délire par sa femme, ne sait que se retrancher devant ce faux-fuyant : — T'es pas chez ta mère ? — Assorti de la virgule suspensive du : — Je peux tout t'expliquer, Sophie ! —

  • Pas la peine ! Répond Sophie sur un ton étrangement calme .

  • Lorsque tu m'as dit que tu voulais prendre une carte de chasse, j'ai trouvé ça bizarre mais je n'ai rien dit. Dit-elle en se dirigeant vers le dressing

  • Mais lorsque je te voyais revenir de tes parties de chasses, fourbu, vidé mais sans gibier, ça m'étonnait beaucoup mais je n'ai rien dit — Dit-elle encore en ouvrant la porte...

  • Alors je me suis dit que tout compte fait je ne serai pas ridicule à t'accompagner chasser. —

Ajoute-t-elle tournant la tête vers Julien en prenant dans sa main le fusil rangé là. Sans le lâcher, elle entre à l'intérieur du dressing et l'on entend un remue-ménage inquiétant ; paraissant inquiétant au moins à Julien, parce que les deux autres n'en mènent pas large ; à Julien qui bondit hors du lit :

  • Non, je t'en prie Sophie, ne fais pas ça, surtout, ne fais pas de folie... —

  • Et dis-moi, Pourquoi n'y aurait-il que toi à avoir droit de faire des folies, hein ? Dis moi —

Demande-t-elle en surgissant du dressing enharnachée d'un gode ceinture maousse costaud.

  • Hein, dis-moi ? —

Julien reste pantois, le regard affolé à cette vision qu'il juge démentielle.

  • Tu veux pas que je chasse avec toi ? — Insiste Sophie.

Julien reste muet. Mais Annie bondissant hors de la bergère s'écrie :

  • Si, si, moi je veux bien qu'on chasse ensemble... Mais je vous en prie, Sophie, enculez-moi : je veux goûter à cet engin... —

Sophie, un instant étonnée se ressaisit en acceptant ainsi :

  • C'est d'accord, à condition qu'après, tu encules mon mari, tout compte fait, je crois que ça me plairait encore davantage de le voir se faire enculer... —

  • Oh oui ! C'est beau de voir son mari se faire enculer —

Confirma Annie en invitant tendrement Sophie à s'allonger sur la (fausse) peau d'ours (par respect pour BB) et en venant s'enficher précautionneusement sur le gourdin de gélatinex préalablement bien apprêté.

Pour sûr ! Cette partie de chasse-ci, mesdames, saura préserver avantageusement la faune sauvage.


 

Par Pateric - Publié dans : Contes - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 21 mai 4 21 /05 /Mai 10:32
 

Après que Dominique eut entrouvert la porte du labo acceuillant mon mari en chuchotant :

  • Chut ! Je jette juste un oeil, pour voir où ils en sont et... Ooooh !

Son — Ooooh ! — sonnant comme l'annonce de la septième merveille du monde, je me hissais sur la pointe des pieds pour la découvrir par dessus son épaule. Mais rien ne m'apparut. Frustations. Moi, ne m'apparut que l'écran de l'épaule de Dominique comme naît un voile devant les yeux.

  • Merde ! — M'écriai-je, comme si soudain s'était révélée une apocalypse.

Dominique sursauta, se retourna vivement. Dans ce mouvement, ma main gauche glissant dans l'échancrure de son peignoir, son sein droit se dévoila et bondit droit sur mes lèvres qui, naturellement, le sucèrent : je n'allais pas m'embarrasser d'une nouvelle frustation, en plus. Et bonne langue ne vaut-elle pas mieux, parfois, que bon oeil ? Souvent ? Certainement ! Toujours ? C'est toi qui voit ! C'est vrai que ma langue me trompe peu. Tandis que mes yeux... Ne serait-ce que parce que je ne suis pas myope de la langue, même si elle est assez volontiers presse-bite. Alors que mes yeux, eux... en plus d'être myopes, deviennent aussi presbytes. Un mélange détonant qui m'a permis de prendre un postiche pour une bite sans que j'ai besoin de m'en défendre autrement qu'en accusant ma vue aussi basse que distante. Comme quoi, parfois, un mal peut vous vouloir le plus grand bien, non ? Donc :

  • Oui, oui ! — Grogna Dominique sans aucun voile adverbial :

  • Oui ! Suce-moi... Fort —

Oui ! Je le suçai avec plaisir ce sein qu'à première vue j'avais jugé trop volumineux pour être vrai ; je suçais le dôme de l'aréole ferme, insolente. Entre mes dents affectueusement serrées sur son arrogance, ma langue flattait l'étampage grenu de leur chair brune. Et entre mes mains, je caressais le globe de chair souple, douce, chaude qui me fit frissonner. Délectable délice. Oui !

... Et comme je m'étonnai du plaisir que ce gros sein me donnait, oui, je devais aussi goûter au frère jumeau...

Rien n'est jamais aussi nécessaire qu'une comparaison bipolaire pour vérifier que la gauche vaut la droite. Et puis, ''bonne nécessité'' ne dispense-t-elle pas de toute retenue ? N'évite-t-elle pas de s'abandonner aux abbérations de la conscience ? Ne balance-t-elle pas d'emblée la raison du discours cognitif aux oubliettes du « lâcher-prise » ?

Oui.

Oui ?

Mais non, parfois.

Non quand il s'agit d'avaler toutes nécessités, donc, nombre de balivernes, « vendues » par notre République comme autant de devoirs citoyens. Surtout ceux parés de la bienséance... Surtout plus s'il s'agit encore des devoirs de partage de notre Communauté (la Communauté Européenne, s'entend) dont nombre de ses coadjuteurs ne croit pas aux vertus républicaines. Davantage, ils les rejètent. Et ils se livrent, esclaves, aux caprices d'un seigneur et maître : pas à l'un de ces dominants de suprématie SM mais à l'un de ces dominants monarques que sont les rois ou reines, princes ou consorts, pape et crucifix, mollahs et chariah. Etc.

Et là, le seul point commun de la comparaison du plaisir entre gauche et droite est celui du test comparatif ; test comparatif entre les déraisons communes à la politique de gauche et de droite (enfin) réunies...

Je sais :

demeurer droit dans ses bottes ne signifie pas être la maîtresse de son sujet.

Je sais aussi : certaines de mes comparaisons laissent souvent pantois...

Et sûrement pas de plaisir.

Au demeurant, ce n'est pas parce que j'aime à comparer les avantages de mes plaisirs libidineux sur les caprices ineptes de la morale convenue que je dois ignorer ces derniers. Au contraire, je me sens le devoir les lutter contre eux.

Et je rêve de les vaincre.

Et j'utopise de les anéantir afin qu'explose le bonheur de mes soeurs et coule le plaisir de mes frères.

Oui !

Je ne suis pas banalement libertine. Je suis premièrement une révolutionnaire de ma Liberté d'Être.

Et, c'est à la première place du premier degré du parlement de ma République libertine que siège ma jouissance.

 

 

pateric©
A suivre
Par Pateric - Publié dans : Le feuilleton DUREX - Communauté : Fantasmagorie pure
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 21 mai 4 21 /05 /Mai 10:28
 

...Un rien oiseuse, j'abandonnai ce lieu, qu'on nomme aussi « lieu d'aisances » alors que je me sentais , plutôt gênée aux entournures : vaseuse. Et j'avançai dans le couloir comme si la matière n'existait plus sous mes pieds. Heureusement, je sentais mes mains. Et l'odeur des doigts... chatouillant mon odorat, chauffant mon sang, enivrant mes sens... Me transportait au firmament de l'Extasie. Et je me questionnais, hésitante :

  • Si, choisir entre raison et déraison, telle n'était pas la question... Je m'affalerais là, et m'expédierais fort volontiers, au pays de l'Extase ; au pays des rêves de Juliette.

Et la chanson d'Yves SIMON, pour « chanson démodée » qu'elle est, éclatant de joie sur mes lèvres, me ramenant sur terre guillerette, je courus vers l'accueil en pensant ...

En m'imaginant même que :

  • Après tout, les TT CHO... Peut-être que...

 

Par Pateric - Publié dans : Le feuilleton DUREX - Communauté : Fantasmagorie pure
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 19 mai 2 19 /05 /Mai 12:18
 

M'engouffrant dans l'embrasure de la porte, promettant sérieusement à ma toute douce cochonne : ... je te revaudrais ça avec beaucoup de plaisirs ! , tant, juste en deux tours de langue, onctueux et tendres, habiles et subtils, envahissants et apaisants, elle m'avait conduite jusqu'aux portes des plaisirs desquels elle aurait su enchanter ma chatte (si j'avais eu...), je courus telle une gazelle, bondissante et légère, rejoindre le hall où certainement déjà le vigile aura introduit madame et monsieur T.T. Cho...

Je courrais voulant perdre haleine à faire disparaître la brûlure de désirs emplissant mon être, tant le sacrifice de jouissance offert par « l'autre prêtresse » à mon bouton d'amour demeurait vivace...

Tant et tant... Qu'au plus je courrais, au plus mon bourgeon efflorescent comprimé par mes lèvres secrètes enflammait mon con sacré...

Tant, et tant et plus, que tous les phares de désirs s'illuminant de toutes mes envies affamées de plaisirs pantagruéliques m'allumèrent entière... Si tant... Qu'à passer devant des toilettes autant y entrer pour prendre un peu de temps à m'y soulager... De deux doigts pénétrant dans la faille vermeille ; de deux doigts s'enfouissant dans l'antre ; de deux doigts travaillant... Au rythme du vibreur du téléphone que je décrochai en hurlant :

  • Ouuiiiiih ! J'arriiiiiiiive !

  • Euh ! O.K., d'accord ! Hamdoulah ! Me répondit Jamel, le vigile.

  • Sauf que, tu en conviendras volontiers...

Dis-je à mon fort intérieur pas encore vraiment satisfait malgré les arpèges de mes doigts à fond enfouis au con :

  • La volonté de Dieu, je m'en branle !

Tout en me branlant frénétiquement comme une forcenée s'agiterait pour tenter de rompre ses chaînes sans y parvenir : je me branlai sans accéder à l'orgasme désiré. Et au plus je m'excitais pour l'atteindre, au plus mon plaisir augmentait. Mais plus je me masturbais mouillant toujours mieux, plus je sentais le point d'orgue de l'orgasme s'éloigner. Alors, je m'insultais de ma stupidité ; je m'insultais plutôt de m'être aussi hâtivement dégagée de la douce bouche qui avait si bien sucé ma dragée d'Aphrodite. Assurément, cette bouche m'ayant conduite à l'extrême jouissance : aux portes de l'orgasme ; cette bouche n'aurait certainement pas tardé à m'emporter au-delà. D'autant que j'avais aussi senti les prémices de ses doigts effeuiller les pétales de ma fleur d'amour ; d'autant que les augurant aussi habiles que sa langue, pour sûr, madame, qu'ils m'auraient ravagée d'une ivresse édénique ; pour sûr qu'ils m'auraient renversée, retournée, culbutée, ravinée ; que je me serais sentie transfigurée par un ouragan de bienfaits infinis ravissant mon âme sybarite...

Mais non ! J'étais là, à triturer mon antre éperdue, déchainée contre ma virtuosité perdue à ne plus savoir m'éjecter vers la voluptueuse, cette voie lactée, nébuleuse... Galaxie aux astres luxurieux...

  • Mais à quoi pensé-je là ! Reviens sur terre conasse !

M'insultai-je... En guise de point d'orgue. Pensant alors que même le doigt de Dieu n'aurait pas suffi à m'expédier aux cieux, j'ôtais mes doigts de mon sexe et les suçais. Et l'odeur de ma cyprine sur mes doigts assaillant mes sens olfactifs, fermant mes yeux, y revoyant Caroline humer mes doigts après qu'ils l'eurent honorée, j'inspirai profondément pour m'en imprégner pleinement. Soudain, mes sens olfactifs s'exacerbant, un frisson brûlant hérissant ma chair des genoux aux joues, tremblante à ne plus pouvoir me tenir debout, me tétanisant entière, mon corps épousant la céramique des toilettes comme une sculpture de bas relief, je jouis comme jamais auparavant : d'un charme à la nature inconnue jusqu'ici et d'un envoûtement autant physique que cérébral ; je jouis en ponctuant ma satisfaction lubrique d'un feulement rauque jaillissant des tréfonds de ma gorge... Et face à moi, me regardant dans le miroir comme hors de moi, comme si « moi » était prisonnier au coeur du miroir, je remarquai le halo de la lumière m'auréoler... De l'auréole de la Sainte qui se touche. Et toujours face à moi dans le miroir l'autre salope au sourire de joconde de sa langue salivant les doigts de sa main gauche se masturbait encore sauvagement de sa main droite tandis que je revenais lentement à moi. Ou peut-être était-ce inversé car, bien qu'elle soit perfide rien n'est plus indolent que l'image de son émoi dans un miroir...

  • C'est vraiment beau à voir, le plaisir solitaire d'une femme...

Murmurai-je, après que, redevenue enfin totalement consciente, j'eus cessé de titiller le coeur nacré de ma coquille non sans m'être à nouveau délectée de son arôme de conchyoline. Sauf que... Sauf que, cette fois-ci, au lieu de me pâmer, je m'admirai et en savourais l'instant... Sauf que, le téléphone, se mit à vibrer sur la margelle du lavabo, en affichant clairement :

« vigiles » :

  • Ouuiiiiih ! J'arriiiiiiiive ! Bissai-je.

  • Euh ! Ah bon ! Ça va ? Dit Jamel.

  • Bein oui, ça va, pourquoi ?

Lui demandai-je étonnée par le ton de sa voix.

  • ... J'étais inquiet.

Finit-il par articuler entre deux raclements de gorge.

  • Pourquoi diable ?

M'étonnai-je davantage.

  • On vous attends depuis vingt minutes... vous ne répondiez pas : je vous ai appelé trois fois...

  • J'étais aux toilettes Coupai-je.

  • Vingt minutes tout de même... Laissa-t-il traîner son incrédulité.

  • Si on peut plus aller au toilettes. Allez ! J'arrive dans deux minutes.

Dis-je en raccrochant.

  • Vingt minutes, vingt minutes ! Tu te rends compte ?

Demandai-je à mon double dans le miroir tandis qu'il rajustait ses frusques :

  • Vingt minutes pour rien ! J'ai l'air fine moi, tiens !


    pateric©

    A suivre
Par Pateric - Publié dans : Le feuilleton DUREX - Communauté : Fantasmagorie pure
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

  • : Le blog de Pateric
  • Le blog de Pateric
  • : libertinage Fantasmes naturisme dialogue Histoires érotiques
  • : Le principal objectif de ce blog est la publication de textes "érotiques" écrits à "quatre mains" : Elle et Lui. Notre philosophie littéraire n'a d'autre vocation que d'exciter nos propres plaisirs ; nos plaisirs qui sont libertins et libertaires englobent la Langue : ils ne se limitent ni à la chair ni aux "nécessités". De fait, nos textes se moquent des "conventions éditoriales", du "prêt à penser". Et plus encore du "consensuel", sauf... S'il s'agit du con sensuel qu'on s'en sus...
  • Partager ce blog
  • Retour à la page d'accueil
  • : 28/01/2009

Profil

  • Pateric
  • Le blog de Pateric
  • Homme
  • 24/10/1953
  • sexualité fantasmes plaisir gratuit expériences
  • Couple libertin et libertaire, Scientifiques gourmets philosophes gourmands, passionnés d'arts et de "belles lettres" nous offrons ici nos textes fantasmatiques, nos pensées... non sans laisser libre cours à nos sautes d'humour, voire d'ironie.

Derniers Commentaires

Calendrier

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

Syndication

  • Flux RSS des articles

Créer un Blog

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés