Jeudi 5 mars 4 05 /03 /Mars 21:22
 

Premiers pas…

Les premiers mois, dans son placard, Jules ne fit qu’y dormir. Dès qu’il ouvrait l’œil, le ciel sur sa tête lui coupait toute autre envie. Jules avalait un lyophilisé et sortait […]

Plus tard...

C’était un début de soirée. Devant la porte du couloir, une noisette d’œil vif, espiègle, mobile à l'insolence, lui interdisait... de rentrer chez lui. Cet oeil, du plus beau fruit, illuminait un visage facétieux sans arrogance. C'était un joli mystère blond, bicolore blé dur maïs tendre tressés façon rasta. Son teint mat et cuivré n'était pas la meurtrissure du soleil qui brunit mais les séquelles d'un savant métissage. Jules interrogea l'éclat interrogateur de ces yeux le fixant, le disséquant, l'aimantant... Son p’tit tee-shirt bouton d'or fin moulait des rondeurs aux charmes relevés. Son corset de vinyle rouge percé de rivets dorés enserrant le haut des hanches à la mode Gauthier affinait la taille, valorisait la croupe alerte et accentuait le globe de ses fesses couvertes jusqu'à tiers cuisse par un volant paille de Jersey. Toutes ces parures qui se dandinaient sur de longues jambes vanillées, nues jusqu'aux pieds perchés sur des semelles à hausse mioche intégré, rythmaient une élégance biguinée.

Jules s'excusa : — Pardon. Je voudrais passer. S’il vous plaît.

La tête badine jouant du cheveux flottant, le visage gracieux souriant à belles dents et l'effroyable silence de ses yeux ardents engendrèrent un champ d'attraction qui le magnétisa : l'aimant parfait qui attire le pôle opposé de l'amoureuse curiosité des hommes : la Femme !

A moins que ce ne fut qu’une affection plus Rabelaisienne : « Le savoir faire valoir de la braguette. »

Jamais tu dis bonjour ? — Demanda-t-elle sur le ton ironique...

B'soir. — Marmonna Jules de mauvaise humeur...

T'habites là ? — Demanda-t-elle...

Oui. —

Ah oui ? Et quelle chambre ? — Qu'elle le chambra immobile.

Sept. —

— Toujours si peu bavard ? Pas moi qui t'intimide, au moins ! — Chanta-t-elle laconique d'une voix badine musicale et gaie.

C'est ça ! Je peux passer ? — Coupa Jules vaguement las.

Tu n’peux pas ! — Affirma-t-elle — Sauf sur moi ! — Enroba-t-elle en levant ses bras dépravant son nombril, et surtout son string. Cliché totalement dédrapé d'une fille avenante jusqu'à la damnation où le sein paraît d'autant plus beau qu'il semble refuser de se dévoiler. Comment jouer l'aveugle face à telle Merveille ! Jules en fut tout abruti...

Elle me prend vraiment pour un ahuri — Pensa-t-il.

Tu peux pas rentrer : la serrure s'est cassée — Le secourut-elle comme Vénus toute entière à sa proie attachée ou...

Merde ! — Se désola Jules en s'asseyant sur le parquet du palier.

Je suis crevé, moi. — Siffla-t-il comme un trou de pneu crevé.

— Cher Jules faut patienter un peu : j'attends le serrurier. —

Tu m’connais. J’t'ai jamais vue. T'habites ici ? — S’étonna-t-il.

Dessous — Qu'elle marmonna à son tour.

Dessous ? Où ça dessous ? — S'impatienta-t-il.

L'appart' —

L'appart' dessous ? C’quoi c’binz — Demanda-t-il en visiteur éclairé.

P’quoi t'occup’ d’ça ? — Ajouta-t-il en désignant la porte du nez.

— La curiosité, ça fait parler ! Je suis la fille du proprio. — Répliqua-t-elle Moqueuse.

Ah ! — S'excusa-t-il.

Elle riait comme un enfant fier de sa blague.

Ce sera long ? Je suis exténué, moi. — S’inquiéta-t-il.

Elle le regarda attentivement : elle l'examina et le radiographia « X ». Jules s’avachit sur le carrelage. Balançant bruyamment des clefs devant les yeux de Jules, aguicheuse, elle dit :

Il est fatigué le petit chou ? Il veut se reposer chez moi ? —

Et les yeux de Jules attirés par cette musique, grimpant le long des cuisses de la fille, patinèrent, dérapèrent, s'hynoptisèrent… Et s'endormirent, tout bêtement. Elle le secoua sauvagement :

Tu ne vas pas roupiller là. Tiens ! Va te jeter sur le canapé de mon appartement — Ordonna-t-elle.

Jules hésita un peu, puis il prit les clefs et dit : — Merci ! —

[...] Une main qui caressait sa joue le réveilla en sursaut [...]

Bientôt, cette main s'aventurera, s'enhardira, s'excitera comme un petit animal furieux dont l'appétit entreprend de soumettre à lui le vingt et unième doigt… Respiration haletante de la rage de son corps. Spasmes du cœur nourri de ces maux qui ne guérissent qu'après s'être désaltérés au fruit de la passion commune et avoir inondé le fond de sa gourmandise [...] Et ces plaisirs exquis le convaincront... de changer d'étage et de lit : de partager la vie d'Aurélie. Et au début, si c'est peu romantique, c'est très éblouissant.[...]

A cette époque, Aurélie a vingt et un ans et s'insatisfait des promesses à jouir d'un vœu pieux ; dans les deux aspects de l'affaire elle accepte tout et veut recevoir plus que des serments.

Jules à vingt ans à peine et du côté de la tringle il grimpe aux rideaux : il vaut mieux lui en donner que lui en promettre.

Parfait ! Comme Jules joue bien sa partie, il advient ce que réclame son expérience. Comme Aurélie excelle dans sa partie ; comme elle s'adonne à tous les désirs sans passion amoureuse mais avec fougue et sans réserve, utilement et commodément, toute effusion de tendresse des sentiments et tout discours cognitif sont superflus...

[...]

Et durant trois mois, plusieurs fois par tour de terre, Aurélie rabâche :

J’suis comblée, ravie ! T'es la meilleure affaire que j'ai jamais faite. –

Avouons : au fil des jours, Jules [...] il améliore son savoir-faire… parce que, la première fois [...] Aurélie expédia l'affaire en trois minutes... Cependant... l'esprit vaguement absent, elle avait affirmé :

... elle est belle ! ... bien grosse ! .. Elle est bonne ta queue ! —

[...] Jules ne se donnait du plaisir qu'à combler Aurélie... Jules se donnait du plaisir à jouir sans éjaculer avant le retour d'Aurélie de son cinquième voyage convulsif.... Jules libérait son jet et inondait les sillons d’Aurélie auquel sa chair répondait en s'irisant de frissons.

Nulle femme, délurée ou frigide, ne résisterait à la maîtrise de ta science des vibrations et des pénétrations. —

C’est ce qu’elle disait souvent, avec véhémence… Une fois, elle ajouta :

Jamais aucune partouze ni aucun gang-bang, n'a su m'engendrer de plus fabuleux big-bang que toi. —

[...] ...

Un soir, vers la fin de cette période tellurique (...), entre deux inspirations, Aurélie lui dit (plutôt, allait-elle exiger) : Putain c’qu’t'es bon! ... des jours que je flotte sur un gros nuage pire qu'une perfusion à la Blanche : des copines... le croyaient. Je leur ai tout raconté : comment t'es membré, et… Comment tu me fais planer... Eh bien... elles fantasment de te voir baiser. Et je leur ai dit que moi aussi... j'ai souscris à leurs désirs : voilà, la première, c'est pour samedi soir.

Elle était comme ça, Aurélie, directe et décidée, histoire de cul ou pas. De plus quand Aurélie parlait du facteur « Q », elle en parlait sans retenue mais pas sans « R ». Et tous les « X » inconnus étaient les bienvenus [...]

A la suite, ayant acquis du matériel vidéo professionnel, Aurélie transforma leurs impromptus ... octo-pines... en scénari d'orgies... qu'elle se plut à filmer... tout au long des trois années qui suivront et en versions naturelles : live et sans script mais avec des scénari soucieux des gros plans et des détails…

Enfin ! Ce qui devait arriver arriva ; arriva sans que je le prévisse tout attentif que j'étais, à gâter tous mes vices... — En rit Jules aujourd’hui.

Précisons qu'alors, rien d’autre ne l’intéressait... Se souciant peu et se contentant de pas grand chose, Jules ne quittait l'appart' que pour aller dormir en cours ou dans une armoire d'automates, alternativement. Pourtant, jamais personne ne remarqua que les deux-tiers du temps il dormait : Jules avait appris à garder les yeux ouverts. Et le tiers conscient réservé à ces activités suffisait amplement à donner le change. Ses résultats aux UV atteignant la moyenne étaient recevables. Les automates qu’il programmait fonctionnant conformément aux prescriptions, son travail était rentable... Ces seuls résultats comptaient... [...]

Cependant, Jules tel un coq en pattes (ce Chantecler que nombre d’entre-vous rêve d’être, messieurs)… était (fort mal) tombé dans des bras aux atours... comme des filets, aussi attirants que les bas résilles, la culotte opaline, la camisole cristalline, épousant le cuivre de la chair mulâtre d’Aurélie... moulant l’âtre d’Aurélie, attisant la bûche de Jules consommant ses jeux sans embûche le consumant à petit feu...

Aurélie était douée, pour les jeux de sexe comme pour les perversions : elle n'avait nul besoin de faire semblant. Baisée... Metteuse en baise, réalisatrice en délires, elle était… Mais par-dessus tout elle était l'agitatrice de débauches pornographiques magnifiques, sans vigueur mais avec verdeur, avec véhémence mais sans violence, sans obstination mais avec persuasion flattant les hardeurs sans douceur, le geste fripon et leste, le propos grivois et cru, l'image scabreuse et délicieuse elle se dévergondait avec délectations et concupiscence, éblouissant fascinant hypnotisant délivrant les corps inhibés des démons de la conscience ; elle libérait les êtres vers l'exaltation des voluptés charnelles. Aurélie, messie Sybarite

[...]

Au début, il y avait eu ses amies. Puis les amis des coquines et leurs copines. Et puis… Lorsque Aurélie entra en possession de son matériel vidéo, elle prit aussi possession du culte des seins et des croupes à culs renversées (...) Elle avait su les convaincre qu'ainsi ils faisaient oeuvre charitable en offrant un peu de leurs plaisirs à l’œil à électrons (...) qu'elle refilait à un producteur de « films pornos amateurs ». Cependant, tous, ignoreront toujours qu’elle était aussi payée en retour car elle ne partagea jamais avec aucun d’eux (...) Même pas avec Jules qui ne l’apprendra que lorsqu’il sera clochard...

— Si j'avais été moins naïf je ne me serais pas retrouvé bite liée...Avoue-t-il. Mais Jules ne connaissait rien d’Aurélie... Et Jules apprendra pour son malheur qu’il devient chômeur parce que son ex-patron est le mari de son ex-députée… Il l'apprendra par Aurélie qui... est leur fille ! Voilà comment tout ceci conduira Jules au fond du tunnel...

Tu vas rentrer à la Réunion, aussi ? – Avait-il demandé à Aurélie.

Pas du tout ! Et toi, pourquoi rentrerais-tu. — S’était-elle étonnée.

[...]

Tu sais, mon producteur. Tu l’intéresses. – Avait-elle Jubilé.

Pourquoi faire ? – S’était étonné Jules.

Du porno ! C'est bien payé : sept cent par jour… —

Aurélie eut encore les arguments pour le posséder. Seulement voilà, sur un plateau de porno (...) Fini les frissons de ta partenaire... Et le réalisateur qui te hurle :

Attention ta main... écarte-la... Bourre-la… Encule-la... (...) Fais ci, fais ça... Dans la bouche...

Des insanités qui le dégoûtèrent tant que, dès le troisième jour... il n'y ira plus... Et, le soir même devant la porte d’Aurélie, son sac orné de l’insulte : « gros con ! », l’attendait seul. Jules, (...) alla se réfugier dans la nuit du métro qu’il connaissait si bien pour y avoir si souvent dormi la tête dans les armoires d'automates. Mais alors, Pourquoi n’être pas rentré à la Réunion ? Parce que (...) Aurélie avait jeté son sac dehors, mais gardé son pognon. Certes, c'était peu, mais suffisant pour l'avion. Cependant, malgré ses suppliques, il n'avait pas pu récupérer un seul €uro : — A titre de compensation ! — Avait-elle hurlé, cinq fois, à l'abri derrière sa porte blindée...

Plus tard, Jules comprit que sa désertion avait fait perdre beaucoup d'argent à Aurélie... en trouvant dans ses poubelles une interviewe de leur producteur disant que « ses acteurs » gagnaient mille €uros par jours ; Jules comprit aussi... Toi également ? Exactement !

Aujourd'hui, refusant d'accorder un peu de sa confiance aux femmes, et plus encore de leur dévoiler un soupçon de tendresse et d'amour, Jules cantonne dans l'oubli les histoires vermeilles vécues avant Camille.

Aujourd'hui, après Camille, Jules refuse toujours toute nouvelle pulsion amoureuse. Cependant, sa libido n'en est pas brimée.

Bien au contraire ...

* * * * *

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Pateric©

Par Pateric - Publié dans : micro roman - Communauté : Fantasmagorie pure
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Jeudi 5 mars 4 05 /03 /Mars 21:19
 

Moi, avant…

Avant Gérard, j'étais clochard [...] Avant Camille, j'avais muselé les désirs et les plaisirs de ma chair [...] Avec Gérard et Camille, je me suis découvert [...] Je me suis révélé à moi-même en me livrant à eux ; je me suis révélé à l'amour [...] ... —

Mais pas seulement…

Jules s’était révélé à l'intelligence, avide de savoir il avait révélé ses capacités ... démontré ses compétences… Bref, il avait trouvé sa voie… Alors, Jules comprit (...) que la société dans laquelle il gravite s'intéresse à « cet être de moi, sans qu'il ait besoin de vouloir paraître ».

Bien au-delà de son apparence physique et ethnique, il avait compris qu’il intéresse cette société à cause de ce qu’il peut lui donner (...) A cause de [...]

Lorsqu'il eût fini par comprendre tout cela, ses larmes s’asséchèrent.

— C'est à Gérard et Camille que je dois tout ça ... Car [...] sans eux je serais toujours clochard, ou peut-être (...) serais-je mort... —

Alors, avec eux, mourut Jules-César Montouvirin, métis indo-Afro-Européen (...), pour mieux s’élever à la dignité d'être humain...

Bien avant Gérard et Camille... sur son île, et au lycée, il rêvait de suivre des études à la « prestigieuse » Université d'Aix-Marseille. Jules y croyait dur comme fer et quelques professeurs l'y incitaient.

Faut dire que Jules était plutôt « bon élève »... Même si... la langue de Diderot lui étant peu familière il écrivait le français avec une orthographe fondée plus sur les archaïsmes phonétiques et les barbarismes du créole de sa grand-mère, que sur les règles de la Grammaire.

Étrangement, c'est dans la lumière noire... des galeries des réseaux ferrés, ... que la langue l'a illuminé : en faisant les poubelles. Car on imagine mal les bouquins que l'on peut y dénicher...

[...]

Paradoxalement, c’est alors qu’il commençait à comprendre, ou à savoir, qu’il commença également à douter… de la Vie... et qu'il rejeta le fascisme de la réalité...

[...]

C'est alors, qu’il voulut s'anéantir en croix du sacrifice ferroviaire. Mais... Gérard était apparu comme le trait de lumière du jour brise la nuit sur la masse du vivant et le vide du monde ; il apparut tel la mère qui dans sa délivrance enfante son rejeton puis se réjouit en l'allaitant. Petit à petit, Camille l'aida à grandir, comme le père qui... Réellement, souhaiteras-tu analyser les méandres de sa douleur forgeant ces obsessions chimériques qui nourrissaient les névroses de sa vie ?

Improbable !

Et même, je doute que ça t'intéresse…

Bien avant, sur son île, pour donner vie à son rêve, Jules avait dû le forcer car ses parents étant trop indigents pour supporter seuls les débours de l’éducation publique dispensée par notre Université métropolitaine, son vice-rectorat l'aida… A ne demeurer que , pour préparer son futur :

T’inscrire en MPC à Aix... Fais plutôt un BTS d'électrotechnique, ici : .... tu auras au moins un bagage pour la suite. —

[...] Mais, comme il est entêté, Jules avait gardé l’Espoir. D'abord pour obtenir ce BTS sésame. Ensuite pour le faire-valoir au départ...

Un rendez-vous avec l'attaché parlementaire de sa députée... Et un courrier... lui proposait un compromis qu’il accepta... ainsi il débarqua à Paris pour suivre une formation dite, « formation en alternance »... Et la lettre députative promettant : « L'hébergement ne sera pas un souci », Jules vint habiter un bâtisse cossue du XIVème parisien…

Jules débarqua d’un avion de troupes... [...] avec son sac de matelot pour tout bagage, directement de sa case à l’immeuble du XIVème, (...) pour prendre son quartier dans une pièce de deux mètres vingt sur deux mètres quatre-vingt, un soupirail sous les toits... Sous la voûte uniformément grisâtre de la coupole parisienne ; la coupole en dôme de la voûte du ciel sans aucun relief : sans haut-relief, ni bas-relief… Jules avait quitté son été tropical pour plonger à froid en octobre blafard, et pour rester continuellement en froid avec les nuages franciliens.

[...] ...Tout ceci, en tout cela, se révéla pas si mal, car les autres placards de ce grenier, occupés par des étudiants immigrés comme lui, favoriseront quelques menues réjouissances. Mais son loyer, mangeant les deux tiers du salaire, n’excitera jamais aucun autre plaisir. Et puis...  

Tout compte fait… — Ont même osé lui demander certains de ces nuages ombrageux : — N’étais-tu pas mieux vautré sur tes galets que sur le pavé des parisiens ?

* * * * *

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Pateric©

Par Pateric - Publié dans : micro roman - Communauté : Fantasmagorie pure
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Jeudi 5 mars 4 05 /03 /Mars 21:18
 

Orage…Oh rage !

Quelques temps après ...

Jules n’était toujours pas l'amant de Camille mais elle était sa maîtresse : elle obtenait tout ce qu'elle voulait. Chaque jour... Camille jouait de lui.

Tout nu, Jules massait Camille toute merveille nue à mains nues (...)

Les mains de Camille musardaient... et incendiaient ses émotions.

Le corps de Camille s'ébranlait... et branlait son sur-moi ; elle s'amarrait et s'ancrait à son pieux qui pleurait de joie...

Quand Gérard... les rejoignait. Quand Jules sentait les doigts de Gérard frôler son arrogance, flatter les limbes de Camille, conduire et diriger leur danse, Jules jouissait à perdre conscience et Camille chantait haut

... [...]

Si parfois... Jules s'étonnait que Camille ne s'accordât aucun jour de répits, il ne se plaignait pas de leur amour... Camille jouait de lui. Gérard jouait d’eux. Mais Gérard les privait toujours de son corps nu. Et Jules n’était toujours pas l'amant de Camille…Et, ce ne fut que quelques temps avant que leur union fût devenue parfaite : d'amour comblé, de complicité vraie, de délices physiques absolus, que Gérard et Jules, se dévoilèrent l'un à l'autre, l'un pour l'autre.

Gérard lui révéla sa Camille que Jules ne connaissait pas.

[...] ...

Cependant, leur trio... ne ressemblera jamais à aucun autre.

[...] Tu comprendras, un peu plus tard…

Maintenant, je parlerai de la douleur de Jules [...]

Certains se réjouiront trouvant en cela l'immanente justice divine. Qu'importe (…) Jules resta longtemps plongé... dans une migraine affolante... le menteur noir dans sa main, au bout de son bras tendu... éloigné de sa tête qui résonnait de ces mots : — Gendarmerie, crash, catastrophe, morts, aucun rescapé... — Des mots dramatiques martelés de mille maux explosant en mille morceaux…

Longtemps, Jules voulut... Pourquoi ça : le bonheur brisé !

Pourquoi ! Pourquoi eux, Pourquoi pas nous trois… —

(...) Soudain, Jules se souvint pourquoi la mort l'avait rejeté. La faute aux missionnaires [...] ... Immobilisme... à la veille des vacances des patrons élus abandonnant à leurs sous–balle-ternes le soin de discuter avec les patrons d'industries en luttes avec les patrons d'employés... Et à un ministre hilare... du désaccord (...) Fausse note... Jules était resté prisonnier... laissant son amour s'envoler... en couple légitime... Certes, ils ne doutaient pas se retrouver bientôt... Leurs baisers... ne furent que partie remise (...) Bientôt, il... Et il les aimerait... Là-bas comme ici [...] Jules en rêve toujours ! Et même si la mort les a ravi à sa chair, sa vie en jouit encore. [...] ...

Jules hait la mort mais ses yeux ne lui accordent aucune larme. Sa colère la maudit mais sa bouche ne crie plus. Les luttes de sa vie (...) ont condamné cette mort au néant. Son esprit vit du Souvenir... Mais, aujourd'hui, sa chair ... jouit aussi ... des plaisirs de sa vie [...]

Et tout ceci en cela n'est pas ordinaire, tu verras.

* * * * *

A suivre !
pateric
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Mardi 3 mars 2 03 /03 /Mars 13:38
 

C’est ainsi que…

La vie sentimentale de Jules, entre Camille et Gérard, n'était pas banale. Et sa vie professionnelle, au service de l'un comme de l'autre, non plus : [...]

Un soir où il était un peu las ... Leurs voix le berçaient et ça le faisait bander : le voyant, il voulut se redresser... mais Camille l'interdit... d'une main douce qui glissa vers son pénis. Et Gérard approuva... et conseilla à Jules :

[...] repose toi, petit.

Une main agile... et leste qui caressa fantastique érigé, dévoilé nu jusqu'au plaisir manipulé... jusqu'aux nues... ce que tu mets trois mois à produire en « purée de soi ».

Wwouafff ! — S'excusa Jules car c'était plus fort que lui.

C'est beau n'est-ce pas ? — S’extasia Camille. Gérard en sourit. Jules en fut sidéré [...] Et Jules partit, tétanisé...

[...]

S'il te plaît, ma trousse, vite, que... —

Jules venait de s’absenter pour un moment d'une durée indéfinie par sa conscience, d'où il reviendra directement nu sur le lit entre Gérard et Camille

[...] —

Camille était allongée, nue, contre Jules et le caressait en le regardant le plus maternellement du monde. Gérard lui sourit, se leva et les quitta. Jules paniqua… Et Jules repartit… en délire.

En cours de nuit, Jules se réveilla ardent et brûlant. Camille toujours aussi nue dormait sur lui. Elle dormait cuisses ouvertes. fesses pleines : statue d'Apollon... Cependant... le prépuce bandé de Camille flirtant avec sa verge bandée n'avait aucun commun atout à rivaliser de démesure [...] Et les corolles de chair de Camille couvrant son gland entier affirmaient naturellement son sexe féminin. Jules rêva du fantasme copulateur(*) où sa virilité envahissait sa féminité...

(*) On le sait que normalement on doit dire : copulatif. Mais là, hein, comme ce fantasme sonne aussi comme une capitulation, faut bien « inventer », non ?

[...] Bref ! Camille se réveilla [...] en criant :

Oui, viens libères-toi, libères-moi, encore viens ! Ouiiiihch

Et en dansant de son prépuce coiffé de ses pétales brûlants sur le prépuce ardent et décoiffé de Jules... qui livra en vrac répandue sur la toison... et jusqu'aux seins de Camille la rançon des libations de sa passion (...)

Jules lut son ravissement dans la délectation de Camille [...]

La bouche ouverte Jules libéra l'aveu sensuel de tous les vœux de son cœur charnel avide de luxure : — Je t'aime Camille... Je te désire... —

Camille (...) de ses lèvres secrètes embrassant sa tête discrète... enserrant le roc de chair excité, elle répétait :

— Je t'aime, mon bébé d'amour ! Je t’aime, mon bébé d’amour… —

[...] Et Jules, yeux ouverts vit loin derrière elle, à l'angle de la chambre :

Gérard nous observe — Suffoqua-t-il à l'oreille de Camille.

(...) N'aie pas peur mon bébé (...) de nous... ni de toi. —

Le regard de Jules cavalcadait... de Camille à Gérard... Et les regards de Jules et de Gérard se croisaient au passage du mont de Camille. Et de voir ce que Gérard observait fit si bien bander Jules que Camille se re-plût à polissonner (...)

L'étreinte de Camille le dominait [...]

L'instant suivant, [...] Jules sentit s'enfiévrer la chair de Camille (...) et sur son ventre se contracter son ventre et… son souffle désordonné envahir son oreille d'un chant de plaisirs [...] Jules... réalisa qu’il devait se dominer et laisser Camille atteindre le firmament de sa jouissance avant de lui offrir le jus de la passion en nouvelles libations sur l'autel de son corps : l'amour est un partage équitable (...)

Et Camille se redressa, râla, se crispa (comme toi quand t'éjacules), soupira puis roula sur le dos à côté de Jules libérant son doigt d'amour insultant les cieux dans le plain champ visuel où son regard croisa celui de Gérard. Et, dans ses yeux, Jules crut lire une joie infinie [...] Et Jules crut à la bénédiction de Gérard

[…] Jules en sera sûr beaucoup plus tard. Car à ce moment précis, Camille seule était son aimant […] Jules vit Camille frémir et tressaillir encore... et son tout-moi se tendre vers elle ; enfouir sa tête... entre les cuisses (...) Et se surprenant à contempler les jouissances de Camille, Jules sut qu’il adorait ça, aussi...

Excuses-moi Gérard... c'était trop fort et... — Dit-il bouche pleine.

[...] —

Se justifier, rassurer, séduire, éclaircir, admettre, accepter, partager (...)

Leur « trialogue » dura longtemps ... pour s'accorder aux volontés de Camille.

Pas vrai mon trésor : t'es d'accord ! Dis-lui que moi je le veux !

Ton parfumé, soupir vanillé…

Oui chérie : je suis d'accord et je vous aime. — Confirma Gérard.

Mais je vous aime aussi, même sans sexe. — Contesta Jules.

[...] —

On sait que cela vous semblera tiré par les cheveux. Mais dans cette nouvelle, il serait peu raisonnable de vous plonger dans un débat philosophique traitant de la mise en accords d'un trio : soliste, bassiste y alto. Alors on fait court !

[...]

... éclipsant son regard lagonique qui envoûte, Camille l'abandonna en chantant de sa voix aux timbres qui ensorcellent :

Qu'il est beau ! Pas vrai qu'il est beau ? —

Veinarde ! — Plaisanta Gérard en fermant la porte sur eux.

* * * * *

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Pateric©

Par Pateric - Publié dans : micro roman - Communauté : Fantasmagorie pure
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Mardi 3 mars 2 03 /03 /Mars 13:33
 

Le plus souvent !

Ainsi va la vie : le plus souvent, la vie va mal, mais il advient quelquefois que la vie va bien. Pour Jules, aujourd’hui, elle va même très bien.

Jules a suivi une formation ... des spécialités de l'Environnement... Et il devenu le conseiller annoncé et promis.

Le plus souvent c’est Jules qui conduit Camille.

[...] Jules aime Camille... mais il n’est pas son amant. Et même, il a encore plus peur de Camille...

Un jour... après une commission assez animée, Camille était agacée. [...] Jules avait peine à se concentrer sur le flot de circulation [...] Et tout ça le rendait triste. Et Camille, irritée, l'inondait de ses vagues mots. [...]

— Nous arrivons : cinq minutes et tu pourras te reposer... — Dit Jules.

Pas fatiguée... — Marmonna Camille.

Ou t'énerver… Ou, si tu veux, je pourrai te masser le dos… —

[...]

... Et, pourquoi tu ris ? — S'irrita Camille.

Pour rien — Faux-Fuya-t-il dans le coin de son sourire.

Mens pas, je sais […] Je te connais trop bien ! — Affirma-t-elle

... C’est toi Camille [...] Quand tu boudes... tu me ravis. — Sourit-il fourbe…

Camille le mata (dans tous les sens que tu peux attribuer à ce verbe).

Et masser mon dos, ça t'excite pas ? — Lui demanda-t-elle.

On est chez nous. — Bifurqua-t-il au plus court.

ça m'excite déjà. — Dit-elle sans raccourci.

Quoi ? – Demanda-t-il d'un ton innocent très mal couvert.

Les yeux verts ce Camille brillèrent dans le noir... [...] et ses yeux scintillants dirent : Ah, ah ! ça te fait bander, hé !

[...] Plus tard, alors qu’il cuisinait, la voix grave de Camille l'interpella :

Eh bien Jules ! Que fais-tu dans la cuisine ? Je t'attends, moi ! —

Il en frémit de peur...

Peut-être faudrait-il préciser pourquoi, cette peur le saisit encore ? [...]

Bof... Ne nous attardons pas sur les méandres de la pensée Julesque [...] Sauf que... Le sait-il, Gérard, que Jules flatte les muscles de play-boy de l'anatomie féminine de Camille ; qu’il masse... qu'elle ronronne, qu’il fantasme et bande ? Et... qu'après... elle le libère en spasmes éjaculatoires qui se répandent sur son ventre et ses seins ?

Alors Jules ! Tu rêves ? —

Non Camille, j'arrive ! —

[...]

Allez, ne me fais plus languir, secoue-toi ! — Conclut-elle...

Ce soir là, Jules massa Camille comme jamais avant [...] Camille se livra entière à Jules par une voix mélodieuse tenue secrète jusqu'alors [...]

Jules vibrait d'un plaisir suave ... Ce soir là, Jules comprit Camille [...]

Je fais de la politique parce que... je ne sais rien faire d'autre... —

Lui expliqua-t-elle... Et Jules proposa de la servir :

Si tu veux, je serais ton premier violon. —

De fait... il deviendra son « premier archer ». Et... il sera très adroit […]

Jules n'avait pas entendu Gérard rentrer... Camille, susurrait tendrement :

Tu masses comme un Dieu [...] Je t'aime ! —

Jules ne savait pas... Mais l'aveu de Camille le fit fondre de peur puis, ruisseler plus.

Jules, j'aime Gérard... Grâce à lui je suis « moi » et je l'aimerai toujours. Toi, Jules, je t'aime parce que tu fais vivre les désirs et les plaisirs de la jeunesse que je n'ai pas eu. Jules, je vous aime ... j'y peux rien... je ne saurais pas comment t'expliquer...

Camille, pas ça ! — Cria Jules en tournant ses talons... Et en tombant nez à nez sur Gérard, hilare de toute sa barbe blanche... Jules serait tombé si Gérard n'avait serré fortement son épaule contre son bras en disant à son oreille :

Camille est heureuse enfin. Merci Jules. —

Je ne suis pas l'amant de Camille... — Se défendit Jules.

— Tu gamberges trop, Jules ... oublie... les idées reçues. — Chuchota Gérard.

[...]

Camille finissant d'attacher son peignoir, se retourna, et voyant Gérard, elle sourit et dit : — Ah, t'es rentré ! ça va Mon amour ? —

Camille se blottit dans leurs bras et avala les lèvres de Gérard...

* * * * *

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Par Pateric - Publié dans : micro roman - Communauté : Fantasmagorie pure
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  • : Le principal objectif de ce blog est la publication de textes "érotiques" écrits à "quatre mains" : Elle et Lui. Notre philosophie littéraire n'a d'autre vocation que d'exciter nos propres plaisirs ; nos plaisirs qui sont libertins et libertaires englobent la Langue : ils ne se limitent ni à la chair ni aux "nécessités". De fait, nos textes se moquent des "conventions éditoriales", du "prêt à penser". Et plus encore du "consensuel", sauf... S'il s'agit du con sensuel qu'on s'en sus...
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  • : 28/01/2009

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  • 24/10/1953
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  • Couple libertin et libertaire, Scientifiques gourmets philosophes gourmands, passionnés d'arts et de "belles lettres" nous offrons ici nos textes fantasmatiques, nos pensées... non sans laisser libre cours à nos sautes d'humour, voire d'ironie.

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