Lundi 16 novembre 1 16 /11 /Nov 17:21

 

Lettre à un ami.

 

Ton questionnement relatif à la musique ; relatif à sa possibilité, sinon à sa capacité à développer l'expression du « sentiment érotique », est fort intéressant.

Mais qu'est-ce que la musique ?

La musique est ce que l'on veut qu'elle soit.

Et elle transmet ce que l'on veut recevoir...

Autrement dit, la musique est à la fois une partie intégrante du « soi » et une émanation de notre propre substance ; parties des ses propres ondes vibratoires, de ses émotions comme de ses ressentis : la musique est l'exacerbation de nos vibrations profondes et de nos désirs...

Alors forcément, la musique peut tout aussi bien être « érotique » que « militariste » : la musique c'est a-minima, un langage auquel on peut faire dire ce que l'on veut.

Comme par l'usage que l'on fait d'une langue par laquelle on peut tenir des discours académiques (et souvent emmerdants), comme on peut exprimer des mots d'amours, des mots pleins de sens ; des mots initiateurs de désirs ; des mots rythmés et accentués ; des mots chantants et apaisants.

Tout comme on peut aussi ne rien exprimer du tout en parlant beaucoup.

Et pire exprimer le contraire de ce que l'on croit, voire berner les illusions...

Tout comme en musique, donc.

Néanmoins... Doit-on se contenter de considérer banalement la musique comme un langage...

Qu'elle soit Académique : classique, romantique, contemporaine... Ou Populaire : folklorique, moderniste (rock, variétés)... typique (afro, latino(s), jazz), la musique est un art merveilleux où même les professionnels les plus endurcis trouvent, toute leur vie durant des émotions neuves, des sujets d'étonnements et des raisons d'apprendre. Et en cela, que la musique soit un Art (mineur ou majeur, septième diminuée ou neuvième dominante, interprété « à l'espagnole », en diatonique, en mélodique, en Lydien, en dorien (et j'en passe des biens et des vauriens) a la même importance pour les « coincés du bulbe »... qu'elle en a pour la majorité des sourds (mais, ce n'est pas paradoxal, pas pour tous les sourds, parce que certains en détectent des « ressentis » agissant sur leurs autres sens)

Même si...

Je vais m'amuser à te répondre à ma manière : pleine d'idées et de « mots musicaux » en te servant l'introduction d'une vieille thèse de physique (1977) relative à l'usage des sons, des timbres, et des rythmes dans la « transmission et transport de données numériques par signaux ondulatoires », etc, etc, dont, rassures-toi, je te ferais grâce, ici : puisqu'ici il est question d'Art et non de technique.

Quoique...

Voici donc cette introduction qui te fera peut-être remarquer que la musique peut « mener à tout ».

 

Immatériel, cet art direct possède le don de pénétrer en nous plus profondément que beaucoup d'autres. Mais aucune théorie scientifique n'a encore su montrer pourquoi et comment. Aucun savant n'a réussi à déterminer les lies de causes à effets qui provoquent l'émotion musicale et les philosophes ont en vain cherché dans la nature secrète de l'esthétique les fondements essentiels de sa légitimité.

Voilà ! On ne comprend pas la musique comme l'on comprend une langue « étrangère ». Tout au plus en comprend-on les lois de l'acoustique, celles du contrepoint ou celles de l'harmonie...

Plus exactement : on les apprend comme on apprend toute autre loi lorsqu'on a besoin d'en user...

Mais ça, ce n'est pas ça la musique : la musique vit seule : elle vit entre ses notes.

Le choix et l'assemblage des sons et des silences, comme leurs durées constituant le principe de la composition, ces choix qui peuvent se traduire par des nombres ou des symboles, sont-ils des éléments fondamentaux de l'esthétique musicale ?

Peut-être ! Mais l'on ne peut réduire la musique à cette seule arithmétique.

L'essence de la musique se découvre dans les mouvements physiologiques et psychologiques que les « nombres musicaux » (les mesures et leurs rythmes) produisent chez l'auditeur.

La musique est donc un art subjectif, peut-être le plus subjectif de tous les arts, ne pouvant être jugé, que par le miroir plus ou moins déformant de l'ouïe et de l'intelligence humaines.

Si l'on veut évaluer la « beauté » d'une composition, c'est-à-dire, si l'on veut évaluer la nature de l'émotion ressentie à l'audition, il serait nécessaire de définir un type psycho-esthétique de référence et d'étudier, pour ce type, les causes premières de l'émotion musicale. Il paraît difficile de concevoir une autre méthode, permettant de juger sainement du « beau » en musique, si l'on entend respecter l'autonomie de cet art, c'est-à-dire, si l'on veut éviter tous parallèles avec le « monde physique », sinon tout parallèle avec la nature ou l'ésotérisme.

C'est ainsi que la réalité musicale s'éloigne comme un mirage de celui qui veut la poursuivre...

Et la fâcheuse et stupide manie de donner aux chefs-d'œuvre des significations fantaisistes éloigne malheureusement beaucoup d'adeptes de la musique de la réalité musicale.

CAR...

La musique n'est pas un langage que l'on traverse sans s'arrêter ;

la musique n'est pas une représentation graphique ou phonétique conventionnelle d'objets ou de sentiments ;

la musique n'est pas l'expression d'une pensée distincte de sa substance intrinsèque (et sonore).

Le langage, lui, c'est un médium et un media. Et ce qu'il nous invite à connaître et/ou à reconnaître est placé (parfois « figé » au-delà de lui.

A l'inverse, la musique, c'est l'objet même : l'objet tel qu'en lui-même.

Et cet objet se propose à notre attention, éventuellement à notre admiration.

Et si Musique et langage ont une « relation » elle tient dans une seule loi commune : celle du temps.

Cependant, oui ! La musique peut faire naître en nous des sentiments, au moins lorsque l'émotion artistique qu'elle véhicule nous élève vers une sorte d'identification au créateur de l'œuvre.

En effet, la musique exprime la personnalité et/ou l'état d'être (ou état d'âme) de son créateur : elle exprime son blues (ou spleen), sa haine, sa joie, son bonheur, son amour, etc. Mais cette expression ne constitue pas son essence. Souvent, chez certains auteurs et/ou interprètes, elle demeure même indiscernable. Le « sentiment » musical est ineffable, inséparable de sa forme. C'est pourquoi il m'apparaît absurde d'opposer en musique, fond et forme, contenu et contenant parce que la nature de l'art de la musique (sa vraie sensualité) peut-être perçue sans étude préalable : le plaisir musical n'étant pas subordonné à l'acquisition de connaissances techniques et académiques Ad-hoc. Pourtant, « écouter la musique » avec le désir d'en épuiser les ressources émotionnelles suppose une démarche de l'intelligence : c'est en ce sens qu'il peut-être question de « comprendre » l'art des sons. Il faut s'efforcer de « percevoir les nécessités » qui font se succéder une note à une autre, même si l'on ne peut pas les expliquer, de telle sorte que l'accord final vibre en une conclusion « logique » qui tire sa valeur, son poids, de tout ce qui a précédé : une conclusion « logique pour soi ».

Le rythme et le timbre font seuls appel à l'instinct. Et ils agissent sur les sons, en toute indépendance des analyses, intellectualismes... et autres tergiversations de l'esprit : rythmes et timbres sont les « éléments magiques » de la musique...

Naturellement, il est préférable de ne pas s'abandonner passivement aux sortilèges de la musique.

De même ne faut-il pas s'imaginer que l'on puisse comprendre la musique avec de la « logique », simplement à la « force du raisonnement », faute de rabaisser la puissance de la musique à des « banales » résolutions mathématiques... Et peut-être (encore plus vulgairement) à l'abrutissement d'algorithmes électroniques.

L'étude élémentaire du phénomène physique de la musique laisse découvrir sa propre vanité : le son n'existe qu'en fonction de l'audition, et la sensation auditive s'élabore d'une façon qui lui est particulière (intrinsèquement) autant qu'elle demeure particulière (propriété individuelle) à chaque auditeur. Toutefois, l'assemblage de son musicaux (même l'assemblage de sons (bruits) hétéroclites provoque immédiatement des réactions psychologiques inusitées. En général, un concert de klaxons agacera assez vite tandis qu'on s'émerveillera aisément de la cacophonie des bruits de la nature.

Maintenant, pour « faciliter la vie », ou pour « faire mode », telle celles des « houses » d'aujourd'hui le professionnel (ou manipulateur en ce cas) crée un style et/ou un genre sensé être « universel », alors que certains n'ont pas d'autre intérêt artistique que de conditionner l'auditeur – consommateur.

En revanche, d'autres ont un « intérêt » social ou culturel ou les deux à la fois ; intérêt appréciable voire agréable. Tels tous ceux qui sont « liés » à un style d'expression corporelle (ex: la danse).

C'est ainsi qu'il y existe des styles dont « l'intérêt » comme le « sens » sont d'être érotique, sinon, plus directement « objet de désir », voire, « objet de plaisir ».

Les vieux théoriciens chinois rapprochaient les cinq sons de leur gamme aux cinq éléments distingués par leur philosophie (eau, feu, bois, métal, terre).

Nombre de penseurs ont tenté de comprendre les « modes opératoires » de la musique.

Nonobstant, la plupart ont intégré « par la force » (méthode militariste) leurs formules esthétiques dans des systèmes philosophiques généraux, dans leurs goûts pour « l'universel », indifférents en cela aux particularités innombrables des expériences musicales... Mais, pour nous éviter de sombrer dans le néant de l'inutilité, ou, autrement dit, sans vouloir tortiller du cul pour chier droit, et sans perdre son temps en la matière, surtout quand t'a le cigare qui force aux lèvres, concentrons-nous, sur les aspects qui concernent la musique d'expression occidentale :

Chez les pythagoriciens,

La conception des rapports musicaux est de nature exclusivement mathématique ; réalisant un « accord harmonieux » de l'intelligence et de l'imagination. Y croyant fermement, ils ont voulu démontrer que, dans les distances des corps célestes au feu central, les rapports entre relations numériques et accords harmonieux régissent les lois de la musique (c'est, l'harmonie des sphères).

Platon, lui, a fréquemment traité d'esthétique musicale ; malheureusement, il a mêlé à ses exposés des idées sur la valeur éthique de la musique, reposant toutes sur l'affirmation que les mouvements musicaux sont analogues aux mouvements de l'âme humaine, d'où la musique, pouvant contribuer à l'élévation de l'âme, forme un degré qui mène à la philosophie et à la sérénité.

En vertu du principe « 'Аεί ό θεός γεωμετρει » signifiant : « Dieu fait toujours de la géométrie » (opinion toute pythagoricienne), Platon aurait pu chercher l'expression mathématique de la bonne musique, de la musique vertueuse, celle qui se confond dans « l'œuvre de Dieu » !

Aristote (29ème problème) pose la question suivante :

« Pourquoi les rythmes et les mélodies se prêtent-ils à exprimer les mouvements de l'âme, tandis qu'il n'en est pas de même des goûts, des couleurs et des parfums ? Serait-ce parce que ce sont des mouvements comme les gestes ? L'énergie particulière aux mélodies et aux rythmes provient d'une disposition de l'âme et agit sur elle... »

Plus près de nous, au XIXème siècle notamment, les philosophes allemands (par les moindre) ont abordé l'esthétique musicale avec un bonheur très inégal.

Ainsi Nietzsche, au « siècle » des Wagner, Malher et autres Strauss, sans aucune doctrine précise, s'est fréquemment occupé de musique avec un enthousiasme forcené, partant en guerre pour ou contre n'importe qui et n'importe quoi :

« la musique est un écho d'états dont l'expression conceptuelle était le mysticisme ; un sentiment de transfiguration, d'illumination dans (ou, de) l'individu.. « 

« Faire de la musique c'est une façon de faire des enfants. » (!!!!)

Pour Schopenhauer (bon jouer de flute, paraît-il) ; l'Art n'est que la contemplation, intuitive, désintéressée, de la Volonté (ou « vouloir vivre ») par l'intermédiaire des idées ; seule la musique a le pouvoir d'atteindre directement l'essence des choses sans cet intermédiaire.

Hegel qui semble n'avoir jamais eu la révélation de la musique à l'état pur, affirme qu'elle est une « expression sensible de l'Idée », inférieure à la littérature dans cette fonction de « l'expression des idées » ; il défend le principe de l'unité de l'art, qui selon lui, trouve son application dans le drame wagnérien. C'est contre ce principe hégélien que partit en guerre Hanslick, le célèbre critique, esthéticien et ami de Brahms, dans son ouvrage « du beau dans la musique ». C'est dans cet ouvrage qu'il montre que la musique n'est pas de « nature » à exprimer des sentiments ; dans cet ouvrage où il écrit que  la musique ne peut « exprimer » que ses qualités propres, comme une émanation de sa propre substance.

— La musique écrit-il a réellement un sujet, ou contenu, mais de nature toute musicale... 

Maintenant voici, selon l'esthéticien français Charles Lalo, les sept fonctions psycho-physiologiques de la musique (confondues dans l'intuition spontanée d'une œuvre) :

  1. Sensation sonore : matériau brut, donnée immédiate de la conscience musicale, objet des expériences physiques et physiologiques de Helmholtz.

  2. Perception sous forme statique : conscience d'une relation entre plusieurs sensations. La sensation s'élève des faits vers celui des valeurs.

  3. Perception sous forme dynamique : perception des mouvements « dynamogéniques » inhérents à toute « vie musicale » : variations de mouvements, tensions et détentes (harmoniques ou rythmiques).

  4. Irradiation cénesthésique : « décharge nerveuse diffuse » qui parcourt presque tout notre système nerveux ; émotion indéfinissable dont le « moteur » est inconnu.

  5. Irradiation par suggestions : rayonnement subjectif de la musique, éveil des sentiments extra musicaux, ou « an-esthétiques », par le travail de l'imagination.

  6. Expression psychique : résonance mentale résultant des analogies qui se posent entre certaines structures musicales et certaines autres, surtout affectives... Mouvements viscéraux en relation avec les mouvements affectifs (vulgairement : ce qui prend aux tripes.).

  7. Expression descriptive : découverte de symboles plus ou moins naïfs reposant sur des analogies de structures extérieures

En somme, les philosophes ne sont pas allés plus loin que nous autres, physiciens, dans une définition « plausible », sinon « consensuelle » du « beau » en musique.

Cependant, une grande majorité d'individus (aux différentes époques passées comme aujourd'hui) admet implicitement que le « beau » existe en musique : qu'il existe dans sa diversité. Dès lors, l'on est tenté de l'identifier en faisant la « somme des témoignages » identifiant le « Beau en musique » ; de l'identifiant selon la méthode dite du « portrait robot »... Laquelle valide le « sens » par lequel les musiques dites populaires, au-delà de leur « véhicule culturel », sont aussi « Art musical » :

Le rythme ternaire, nonchalant et compassé de la valse ;

Le rythme binaire chaloupé du boléro ;

Le rythme combinatoire « binaire – ternaire »  et « faussement désarticulé » du flamenco...

Et le même combinatoire du tango qui est de surcroît plus « duelliste » que les deux précédents ;

Et les architectures « savantes » nées « instinctivement » des combinaisons de ces rythmes, mêlés à celles d'un « retour aux sources », tels qu'on le remarque dans leurs styles identifiés « Afro-Latino » (biguine, samba, Salsa, etc. et plus récemment Reggae) ou tel qu'on les remarque dans les styles « Afro-Américain », notamment, dans les diverses émanations engendrées du Jazz originel ;

Ces différents « portraits robots » sont assez fortement marqués pour confirmer que la musique contribue et participe aussi à l'exaltation « des objets du désir »...

De même, il existe aussi d'autres styles de musique, qui pour n'être liés à aucune des catégories « sociale » citées ci-dessus, n'en possèdent pas moins un fort pouvoir « d'attraction ».

On les trouve souvent dans les styles de musique en vogue aujourd'hui ; musique faisant appels à de nouveaux codes d'identifications et/ou de langages ; appels à de nouveaux modes et spectres harmoniques dont nombreux mettent en avant les formes d'ordre enharmonique, concret, sériel, etc. ; appels à de nouveaux timbres et à de nouvelles couleurs sonores...

C'est principalement le progrès technologique qui permet d'offrir à la musique ses nouveaux styles ; styles rendus possibles par l'évolution des techniques « électro-physiques », telles qu'on peut les observer, notamment dans l'évolution de l'électro-acoustique, de l'électronique et des calculs combinatoires contribuant à rendre possible l'élaboration de codes, modes et spectres nouveaux qui génèrent une nouvelle discipline à l'Art musical.

C'est ainsi que...

Les nouvelles technologies ont permis la fabrication d'instruments de musiques nouveaux rompant avec les canons matériels des instruments traditionnels que la musique utilise aujourd'hui ; instruments dont certains sont eux-mêmes des œuvres d'Art et de prouesses techniques né des talents « d'artisans d'arts » alliant expériences, tâtonnements, acharnements et passions ; instruments destinés avant tout à mettre en exergue la virtuosité de l'interprète.

Les nouveaux instruments nés des techniques d'aujourd'hui n'ont plus cette vocation à être des œuvres d'art en soi : leur vocation est « utilitaire ».

Et elle se désintéresse de la virtuosité artistique de son utilisateur.

Cependant, pris dans leur « brutalité brute », ces instruments demeurent aussi inutiles au virtuose qu'à l'usager lambda. Tout comme les tubes de couleurs de peinture ne font pas une œuvre de peinture sur toile, quelle qu'en soit la valeur où le talent qu'elle véhicule, ces instruments de musique ne font pas de la musique. De plus, il n'ont aucune valeur représentative de leur rappel à l'usage, savoir : instrument de musique comme le rappelle la vue d'un piano, d'un violon, d'une guitare, d'une flute... D'une grosse caisse ou d'un gong. Au demeurant, pour peu qu'on en connaisse les rouages techniques, ces nouveaux instruments sont potentiellement tous les précédents.

C'est-à-dire, qu'ils possèdent dans leurs « attributs techniques » tous les pouvoirs à les reproduire...

Et par extensions, tout pouvoirs à les remplacer, sinon à les faire disparaître.

Sauf que, dans ce cas, ne seraient-ils pas que des objets malfaisants.

Et devraient-on encore les considérer comme contributifs de l'évolution de l'Art musical ou plutôt les ranger aux bans des destructeurs de l'Art musical ?

Notre question ayant ici pour but d'introduire notre développement ultérieur où, à notre sens, une évolution n'a d'intérêt que si elle apporte un « plus » à l'existant

...

Notre thèse ayant pour alibi de montrer que les objectifs de toute évolution sont ambitieux (du moins les désirs à vouloir atteindre ses objectifs) ; que toute évolution ambitionne à devenir un Art, à être considérée, classée, jugée comme Art. Et Art majeur si possible ! C'est-à-dire, à devenir science, technique et philosophie abouties... Etc...

 

Tel était l'objectif de la thèse dans sa démonstration de l'analyse des « champs du possible » de « transmission et transport de données numériques par signaux ondulatoires ».

Les parallèles avec la musique, par appel aux principes fonctionnels des synthétiseurs musicaux, avaient pour objectifs essentiels d'apporter des exemples et démonstrations concrets et vivants...

Les supports des calculs Physique employés étant principalement fondés sur les lois de FOURIER et de LAPLACE...

Les calculs Mathématiques faisaient fréquemment appels aux suites algorithmiques...

... Et la préface de cette thèse nommait

Ces nouveaux instruments, dénommés synthétiseurs, sont... etc.

... Certains produisent des sons par synthèse additive (orgue Hammond)...

Ceux qui intéressent notre démonstrations sont les synthétiseurs intégrant des fonctions électroniques variables agissant en modulations d'un signal...

En oscillations...

En amplitude...

En dynamique...

En volume....

Activés par un courant, une tension, un autre signal, des échantillons mémorisés...

Et plus avant, l'additivité des ces signaux et modulations mis en une forme commune sur un media physique mis en ondulation permanente.

Le media d'expression produit d'une amplification électronique, en est le reproducteur électro-acoustique ( le haut-parleur, l'enceinte...)

...

Comme autant de media et de support-media

Mais, comme promis, je vous fais grâce ICI, de la thèse elle-même...

 

Ceci dit, comme aujourd'hui, fin 2009, cette thèse relative aux principes de « transmission et transport de données numériques par signaux ondulatoires », n'ayant donné que peu d'applications technologiques, comme le sont les « voix harmoniques digitales » qui servent aux télécommandes et télémesures des réseaux électriques... Et n'ayant toujours donné naissance à aucune application numérique...

Il sera toujours temps d'en parler... un autre jour

...

Je persiste et signe :

Tout ce que, nous autres français sommes les seuls au monde à s'entêter de désigner comme « numérique », n'est, au mieux, que « digital ». Et le plus souvent « intégration » et/ou « additivité » binaires.

Eh oui !

Pour le comprendre vraiment, il faudrait revenir à la musique...

Et à ses espaces tri-dimensionnels... Réels

Et non à la vulgarisation brute de la « 3D » virtuelle...

Subsidiairement tu remarqueras qu'il n'est pas pris parti quant à la capacité potentielle de la musique de produire intrinsèquement une nature, un état ou un sentiment érotique agissant sur l'auditeur... Ni même, en amont, sur le Créateur de l'œuvre musicale.

Pourquoi ?

Peut-être relève-t-elle simplement de votre propre subjectivité comme de vos « sensibilités », de vos « états d'être », de vos désirs et de vos « conditionnements ».

 

Mais, cher ami, la réponse est plus sûrement en toi, et plus encore dans la puissance de tes « cellules vibratoires » que dans tes « petites cellules grises »...

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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Lundi 16 novembre 1 16 /11 /Nov 15:23

 Le "tango d'aujourd'hui" n'est pas ce qu'il était aux origines 

Et les vidéos de tango qui existent aujourd'hui sont majoritairement assez compassées.

Parce que le tango y est interprété sous ses « lettres de noblesses » : il y est interprété comme danse artistique et danse de salons. Et non plus comme danse « purement érotique ».

Néanmoins il est vrai qu'il est difficile de revenir à l'érotisme du « tango originel » qui, fin XIXème début XXème siècles, était la danse de la drague par excellence des « bouges » de Buenos Aires.

C'est là que se retrouvait toute la main d'œuvre immigrée. Main d'œuvre comptant ~70% d'hommes. Et les femmes qui venaient dans ses « dancing chauds », n'y venaient pas innocemment. Allez ! Disons-le clairement : elles venaient y faire « leur marché ».

Cependant, une femme, reste une femme. Et le fond du caractère féminin reste bien que, une femme qui veut obtenir « quelque chose que ce soit » est avant tout une femme qui sait se faire « désirer ». Surtout que, quand elle a le choix, elle aurait bien tort de s'en priver.

A l'inverse, pour une femme, « se montrer trop facile » c'est être (ou apparaître) prostituée. Evidemment ! Ce n'était surtout pas ce que ces femmes recherchaient, là.

C'est donc à partir de ces éléments de ce qu'en société « devait être le caractère féminin convenu » que se sont codifiés les pas du tango. Ils se sont codifiés sous la forme :

Tu me plais, tu me plais... Moi non plus...

Un peu comme on arrache les pétales des marguerites.

Je te veux, je te veux... J'hésite, MAIS :

Tu me veux, tu me veux... Je réfléchis.

Laisses-moi choisir... Mais fais des efforts...

Etc...

Pour caricaturer : trois pas en avant, trois pas en arrière, et plein de chichis dans chaque pas

Un pas en avant deux sur le côté... Et l'on tourne en rond, longtemps...

Puis, lorsque la femme pose une main sur le devant de l'épaule de l'homme mais garde l'autre dans la main de l'homme, ça signifie :

Je suis pas sûre que ça va marcher : fais un effort !

Et c'est dans le « port de tête », sinon dans le regard de la femme que l'homme doit comprendre ce qu'elle attend : plus de virilité, ou plus de tendresse... Ou plus de « soumission »...

Etc.

Ensuite, lorsque la femme laisse une jambe de l'homme s'immiscer entre ses cuisses, c'est qu'elle l'informe qu'il a une « ouverture », voire, une « bonne chance »....

Ce n'est que lorsqu'elle laisse le haut de la cuisse de l'homme frotter sous son sexe, quand ce n'est pas elle qui vient l'y coller, que l'homme peut croire que c'est « bon à emballer »... Sauf, qu'il doit montrer à la femme qu'il a « capté » en ne se contentant pas d'un frottement « furtif ». Bien plus : il doit être ostensible et doit être capable de persévérer assez longtemps sans paraître impatient...

Toutefois, le jeu du :

Je te veux, je te veux... Moi non plus !

Peut durer encore plus longtemps...

Où les corps s'éloignent,

Où l'un et l'autre font mine de « se tirer »,

Où les corps se rapprochent. Et les lèvres aussi.

Où il peut même y avoir baiser...

Où il se peut aussi que ce baiser soit brutalement un baiser de rupture.

Dans tous les cas, c'est la femme qui mène la danse : elle la mène par le « bout du tango »...

La femme peut mener ce jeu avec beaucoup de partenaires : elle les fait « tourner », histoire de créer des émulations, et d'exacerber les désirs...

Ce qu'en disent les chroniques de cette époque et de ces lieux, c'est que chaque femme avait son « style personnel »... Et que jamais aucune femme ne repartait seule

Et beaucoup d'anecdotes rapportent que nombre de femmes repartaient, au moins, avec 2 hommes.

C'est ainsi que naquit la « petite histoire du tango », à Buenos Aires à la fin du XIXème siècle, au bord du Rio de la Plata, dans les quartiers populaires et cosmopolites de la capitale argentine.

Les origines du Tango ?

Pour nombre de spécialistes, le tango tirerait ses origines dans la « habanera » hispano-cubaine, véhiculée lors des fréquents contacts marchands entre le port de La Havane à Cuba et celui de Buenos Aires en Argentine d'une part, et d'autre part de la « combode » africaine importée par les noirs nord-américains affranchis ayant migré en argentine où, au début du XXème siècle, ils représenteront environ 25% de la population.

A l'origine (au cours des deux dernières décennies du XIXème siècle), le tango était interprété par de très petits groupes de musiciens qui jouaient du violon, de la flûte, de la guitare, et parfois en utilisant aussi un peigne recouvert de papier à cigarettes en guise d'instrument à vent.

L'instrument mythique du tango, le bandonéon, n'arrivera que plusieurs années plus tard, dans les années 1900, et remplacera peu à peu la flûte.

Dans un premier temps, le Tango se contentait d'interpréter des mélodies déjà existantes, ou de leur donner des variantes qui n'étaient jamais écrites puisque la plupart de ses interprètes ne savaient ni lire ni écrire la musique. Après quelques années, les premiers tangos écrits ne seront pas signés par leurs auteurs mais par des interprètes qui, eux, savaient écrire des partitions et qui profiteront de la popularité de certaines œuvres pour y apposer leur nom et gagner un peu d'argent.

Les origines du mot "Tango"

La réponse sur la véritable origine du mot sera difficile à donner car chacun y apporte sa version.

Au XIXème siècle en Espagne on utilisait le mot « tango » pour désigner un bâton.

Dans des documents espagnols, le mot existait également dans certains pays africains : mentionné pour parler du lieu où les esclaves noirs se réunissaient pour faire la fête.

Certains disent qu'il proviendrait de l'incapacité des africains à prononcer « tambour » en espagnol (tambor). Il se serait ainsi transformé en  « tango »... Admettons...

Admettons tout aussi volontiers que « tener el tango » (« tenir le bâton ») possède un caractère plus « érotiquement symbolique » que ceux qui précèdent : un caractère fort signifiant de sa « raison ».

L'évolution du Tango

La chose qui est certaine, sinon indiscutable, est bien que le tango est né à la fin du XIXème siècle dans la ville Argentine de Buenos Aires et nulle part ailleurs en Amérique Latine : Buenos Aires, dont l'expansion démographique est alors très importante, amplifiée par l'émigration d'espagnols et d'italiens, et aussi par une vague d'immigration très importante d'allemands, de hongrois, d'arabes et de juifs. Tous ces émigrés viennent former une classe ouvrière, déracinée, pauvre, majoritairement masculine, ayant peu de moyens de communications entre eux en raison de la barrière linguistique.

Hier, les hommes quittaient leur pays en quête de fortune dans le « nouveau monde »...

Tout comme aujourd'hui d'autres hommes fuient leur misère native en quête d'une vie meilleure, principalement captive dans nos pays développés. Le « nouveau monde » n'est plus si nouveau !

Hélas, il crée plus de misère que de richesse. Aujourd'hui comme hier le flux et reflux migratoire forme la classe laborieuse, déracinée, pauvre, majoritairement masculine, ayant peu de moyens de communications entre eux en raison des barrières linguistiques créant aussi « son tener el tango ».

Le signifiant du nouveau caractère érotiquement symbolique du « tener el tango » d'aujourd'hui, ne s'embarrassant des canons de séductions du tango d'autrefois, mériterait certainement des études fort approfondies : plus d'attentions d'ordre ethnologique (éthologique et sociologique, sûrement aussi) que notre, ici, fade et pâle étude de l'érotisme du « tango originel ». BREF !

Ainsi. En 1870, l'Argentine comptait 2 millions d'habitants. En 1895, sa population avait doublé.

A Buenos Aires se concentrait 2 Millions d'habitants, dont 1 Million d'immigrés auxquels, jusqu'en 1910 (environ) sont venus, fuyant la misère de l'intérieur et la rudesse de la pampa, s'ajouter Indiens et Gauchos.

La mauvaise réputation du tango

On commença à danser le Tango dans des taudis et des lupanars, en compagnie des prostituées et des femmes de chambres qui y sont les seules femmes présentes.

L'univers très masculin de l'époque amènera même les hommes à danser entre eux.

C'est de cette origine que le Tango garde sa danse très « corporelle », provocatrice et explicite ; danse qui restera forcément très éloignée des mœurs puritaines de la bonne société de l'époque.

Peu à peu, des chansons vont venir accompagner le tango.

Mais les paroles sont la plupart du temps très obscènes et leurs titres peu équivoques :

Con qué tropieza que no dentra ; (à peu près) = Qui trébuche ne la rentre pas...

Dos sin sacarla ; = Deux sans la sortir -

Siete pulgadas ; = Sept pouces – (où 18 cm, si vous voyez ce que ça signifie)

Qué polvo con tanto viento... ; = Que de la poussière avec autant de vent... -

Pour mieux imager : cette vulgarité se retrouve idéalement dans la fameuse chanson « El Choclo ». Littéralement, ça se traduit : « épi de maïs ».

Mais dans la chanson...

Vous n'avez pas besoin d'un dessin, n'est-ce pas : vous imaginez parfaitement bien que c'est au sens très très, très figuré !

En émigration vers les salons mondains

Le tango va se transporter jusqu'à Paris où il obtiendra ses titres de noblesse.

Mais comment est-il arrivé jusque Ici ? Question sans vraie réponse.

Les jeunes hommes des « bonnes familles » de Buenos Aires n'avaient eu aucun scrupule à fréquenter les quartiers populaires, pour s'y amuser, danser... Et tenter de draguer une jeune fille

(una milonguita, terme d'argot italo-cubain intraduisible qui signifie à peu près « libre de mœurs »)

qui n'attendait que cela d'ailleurs. Et, là, pour s'approcher de la « femme inconnue », quoi de mieux que le Tango ? Car bien sûr, il était hors de question de danser le tango avec les demoiselles de « bonnes familles » ; le tango restera donc cantonné dans les quartiers populaires de Buenos Aires jusqu'à environ 1915 / 1920.

Le succès parisien

A la fin du XIXème siècle les jeunes hommes des bonnes familles voyagent beaucoup vers l'Europe et principalement à Paris. Ils seront le vecteur du changement car alors, Paris n'est pas seulement la capitale de la mode, c'est d'abord une ville d'avant-garde où tout est bon pour y prendre plaisir et se divertir. Dans ce contexte, la danse créée à Buenos Aires n'aura aucune difficulté à s'y montrer, objet de curiosité au départ, puis mode et fureur ensuite. Paris étant alors la vitrine de l'Europe, de la mode : le berceau de tout ce qui est « chic », le Tango ne pouvait donc que se répandre très rapidement à toutes les autres grandes capitales européennes. Et comme il était véhiculé par des jeunes hommes de « bonnes familles » il ne pouvait pas être sulfureux, ni dépravé : il ne pouvait être que « mondain »...

C'est donc, avec cette auréole qu'il reviendra à Buenos Aires pour entrer dans les salons mondains de cette bourgeoisie fraîchement émancipée de la tutelle espagnole, et désireuse de faire de leur capitale le « Paris de l'Amérique ».

Mais, au début « de son retour à Ithaque », sa « gloire » sera frappée du rejet de la société puritaine. Et des censeurs, et autres « directeurs de conscience » apparurent de toute part.

Et le pape Pie X l'interdit à ses ouailles.

Et l'empereur d'Allemagne l'interdit à ses officiers.

Et la Revue espagnole « La Ilustración Europea y Americana » jugea le tango d'actes indécents, fait de gesticulations grotesques et répugnantes... Et donc, toute personne qui s'estimait décente ne pouvait « moralement » pas se laisser entraîner par cette danse.

Et ces jugements furent repris en masse par des journaux anglais, allemands... et même français.

Malgré tous ces rejets, le tango finit par triompher avec... « l'Art du Commerce » :

Les robes pour le tango,

La couleur tango,

Les tango-thés...

Et le tango devint le roi des « salons de danse » de l'avant seconde guerre mondiale.

Somme toute, ce ne sera que bien plus tard que le « style tango » deviendra « danse académique » : autour des années 1950.

Et Art chorégraphique au début des années 1970.

C'est Carlos Gardell (un gascon comme d'Artagnan) qui apportera vraiment « la chanson » au tango, lui conférant aussi, par l'emploi de paroles sensuelles ; sensuelles dans la signification des mots, sensuelles dans leurs arrangements phonétiques et dans leurs accentuations :

... Depuès qué muy dolor dentro my corazòn...

Toujours, « cahotant sur 3 pieds ».

Cahots qui ont aussi fait le succès d'un Julio Iglesias :

- Nous, les hommes, pauvres diables, misérables...

- Vous, les femmes, admirables...

Cahots qui « parlent aux femmes »...

Même sans qu'elles s'en rendent compte.

Alors ?

A quand le tango de nouveau à l'honneur des boites libertines ?

La salsa habanera aussi, c'est bien !

Et la biguine également

Et la samba... En collant bien au partenaire (en s'y frottant bien sans collant, voyons !)

Satisfaits ?

Oh, eh ! Si vous êtes pas contents, hein...

C'est pareil !

 

Pateric©

 

 

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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Dimanche 15 novembre 7 15 /11 /Nov 08:44

Ovidie et jack Tyler ont réalisé un film "pour adultes"... Qu'ils n'avaient voulu en rien pornographique...
http://www.histoiresdesexes-lefilm.com/
Certes, c'est un film qui "parle sexe sans détour" mais c'est avant tout un "film d'auteur" et une "comédie de moeurs" intelligents...
Alors oui ! il comporte aussi quelques scènes de copulations non simulées. Mais il est exempt de violence, de "mauvais état d'esprit" et il est respectueux de la "personne humaine"...
Bref !
Nous préférons vous "coller-copier" les explications et sentiments d'Ovidie directement "extraits" de son blog

Mais avant, veuillez supporter notre avis, dans la droite ligne de notre "point de vue"...
Evidemment !
Nous admettrons que si vous ne vous placez pas sur "notre point de vue", vous n'aurez certainement pas le même avis... C'est bien d'ailleurs pour cela qu'on préconise de changer de "point de vue", pour être en mesure de changer d'avis...

Notre avis sur le CNC (la commission de censure) est que de notre point de vue nous voyons apparaître ses membres comme un ramassis de peignes culs qui se forge une morale, SA morale, "en fonction des vents et courants"...
Sauf qu'il est amusant de savoir, que les "décisions de censure" de cette commission n'ont pas "force d'interdiction" : ce ne sont que des avis consultatifs...
Car, en fait, le droit revient au ministre de la Cuture...
En l'occurence, à M. Frédéric Mitterrand
Alors là !

Le texte qui suit est extrait du blog d'Ovidie.

Cela ne s’était pas produit depuis treize ans, la commission de censure a procédé le mardi 6
octobre à la classification X d’une oeuvre cinématographique.
Et nous sommes les détenteurs de ce triste record, coupables d’avoir naïvement présenté au
CNC Histoires de Sexe(s). Ce film a fait l’objet de deux passages en commission.

Lors du premier passage, l’obtention d’un visa interdit aux moins de 18 ans sans classification X avait été décidée à l’unanimité. A notre grande surprise, le passage en deuxième commission nous a été fatal. Il ne s’agit pourtant que d’une simple comédie de moeurs, ne contenant ni violence ni propos outrageux, qui n’aurait du susciter aucun débat échevelé au sein de la commission.
Notre crime ? Avoir glissé quelques passages explicites de sexe non simulé, pourtant bien éloignés des codes de la pornographie classique. Ni gros plan, ni obscénité, ni dégradation de la personne humaine.
Histoires de Sexe(s) avait pour ambition de s’affranchir des règles de l’industrie pour adulte. Nous aspirions à sortir du ghetto, le CNC nous y a renvoyé aussi sec. Il est généralement reproché aux pornographes de n’écrire aucun scénario, de ne pas travailler la mise en scène, d’être trop éloignés d’une sexualité réaliste, de dégrader la femme.

Ce film relevait pourtant ce défi : présenter une sexualité non caricaturale, et mettre en scène la complexité de la relation de couple.
Habituellement, les scenarii ne servent qu’à introduire les scènes de sexe qui sont la raison d’exister des films
pornographiques. Dans Histoires de sexe(s), les courts passages explicites ne sont que des illustrations des propos tenus par les protagonistes. 95% de dialogues, pour 5% de sexe, et non l’inverse. Très clairement, il ne s’agit enrien d’un film masturbatoire.Avec ce film, nous attendions l’émergence d’un genre nouveau : celui du film traitant ouvertement de la sexualité,affranchi des codes de la pornographie et de son quota d’éjaculations faciales. Notre souhait n’était pas d’êtreexhibé à un public mineur, puisque nous réclamions une interdiction aux moins de 18 ans. Des films tels queBaise-moi (Virginie Despentes et Coralie Trinh-Thi) ou encore Nine songs (Michael Winterbottom) avaient obtenuun visa d’exploitation -18 sans pour autant être classés X.
A l’ère de l’ultra-violence, nous ne comprenons pas que ce petit film indépendant que nous ne jugions pas
«polémique» subisse la pire sentence que l’on puisse réclamer pour une oeuvre de cinématographie. Plusieurs
mois d’écriture et de casting, un mois de tournage, six mois de montage, auront été récompensés par une
interdiction. Nous seront donc classés au même rang que des films de sex-shops, tournés en trois jours. Un triste retour en arrière, dans un pays se proclamant de la «liberté d’expression».

Laissons les chiffres parler d’eux même, Histoires de sexe(s) c’est :

Un scénario de 100 pages
Un tournage d’un mois
8 rôles principaux
Un processus d’écriture à 4 mains
Un film plébiscité lors du dernier Porn film festival à Berlin par un public majoritairement féminin
90% des personnes interrogées considèrent qu’Histoires de sexe(s) devrait avoir une classification moins de 18 ans.
90% des femmes interrogées considèrent qu’Histoires de sexe(s) devrait avoir une classification moins de 18 ans.

ET VOUS ?

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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Jeudi 12 novembre 4 12 /11 /Nov 20:34
 

Avant cette fin d'après-midi du vendredi 7 octobre 1973 où je concédais pour la première fois à Erica de m'accompagner dans ma chambre sous les toits, je n'avais jamais eu le privilège de l'admirer autrement que vêtue : même pas en maillot de bain.

Lorsque Erica arracha la clé de ma main et avala les marches de l'escalier en bondissant et en riant, je la chahutai :

Garde ton souffle : tu ne connais pas mon numéro de chambre. —

Tu paries ? —

Je ne répondis pas et choisis de ralentir mon ascension. Tout ce qui arrivait, m'amusait !

... La porte de ma chambre était entrouverte. Donc ? J'entrai. Elle était là, allongée sur mon lit, nue, bras et jambes ouverts, offerte somptueuse. Et ses vêtements éparpillés sur le parquet. Je me sentis... saisis, stupéfait, émerveillé... Ému ; ému de cette émotion qui vous raidit entier, depuis l'hypophyse jusqu'à l'apothéose. Alors, quand vous entendez le sujet de votre émoi réclamer effrontément :

Viens, viens ! Aujourd'hui, baise-moi : je veux que tu me baises ! —

Que faites-vous ? Vous restez scotchés ! Ne mentez pas ! Ou alors ? Vous êtes un gougeât.

Interdit, au beau milieu de la chambre, un mètre au bord du lit, je l'admirai. J'admirai ses petits seins ronds d'adolescente, adorables avec leurs tétons dressés, arrogants, j'admirai son buste, ses épaules, et ses bras, tous muscles bandés... Et j'admirai son ventre sculpté, ciselé, et ses cuisses ouvertes au grand-écart quasi parfait exacerbant leur musculature aux galbes superbes jusqu'à la pointe des pieds tendus : celui au dessin marqué et puissant de ses quadriceps, celui de ses adducteurs, si souvent trop inexistant chez les femmes alors qu'il contribue à rehausser l'érotisme du sexe féminin

... Je l'admirai.. Et bandai, fort, de la bite et des neurones. Et sûrement aurais-je bander plus fort si j'avais eu plus d'yeux pour l'admirer. Mais je restai là : planté. Aussi captivé que médusé, aussi interdit que charmé. Je restai là, planté, à vouloir me pincer pour vérifier que je ne fantasmais pas. Cette jeune fille, allongée là sur mon lit, offerte telle qu'en chair et en muscles, telle que brune aux yeux d'or, telle qu'elle est dans tous mes rêves d'idéal féminin : telle que je croyais si irréelle que ne pouvais imaginer qu'elle existât. Cette jeune fille me réclamait instamment, répétant et répétant :

Viens, je veux que tu me baises, viens, je veux, viens, viens... — Ad libitum !

Mais, non ! Non et non ! Je ne voulais pas venir, je ne voulais pas la baiser... Je voulais l'admirer encore et encore... Et je voulais l'aduler, l'encenser, l'aimer... L'aimer à la folie... Et je l'aimais déjà. Je l'aimais de convoitise, de beauté... Et d'orgueil. Et je voulais la garder éternellement ou mourir immédiatement : ma déesse, mon idole, ma « bonne étoile », l'éclat de mes nuits blanches...

Prenant ma tête entre les mains, je grattai ma barbe : ça m'apaisa et confirma que je ne rêvais pas.

Viens, je veux, viens, je veux, viens, viens... — Chant envoûtant d'une sirène mythologique.

Ne pouvant y résister plus longtemps, je vins m'asseoir à sa droite entre bras et jambe déployés. Mais, inerte, j'admirai encore sa beauté et je félicitai ma bonne étoile... Qui m'encouragea à poser ma main sur son ventre. Et m'encouragea encore à caresser sa peau ambrée de mes doigts qui, s'animant lentement, explorèrent les galbes de ses abdominaux parfaitement sculptés, idéalement fermes et denses. Et mes doigts se plurent à esquisser une danse sur cette « planche anatomique » plus que parfaite : une planche anatomique dont la chair plus que vivante s'irisa peu à peu de frissons délicieux. Mes doigts se délectaient des merveilles de leur exploration et je bandai ferme.

Maintenant, mes doigts exploraient le corps d'Erica, depuis le duvet doux et léger de son pubis, jusqu'à celui tout aussi duveteux de ses aisselles. Je caressais ses petits bras musclés, ses épaules, sa gorge, sa poitrine en ignorant ses seins. Je caressais sa nuque, ses épaules, sa gorge, ses aisselles et je faisais glisser mes ongles sur son flanc jusqu'à l'oblique de sa taille. Je contournais le nombril, deux fois, pour redescendre jusqu'au pubis où sous mes ongles je frisottais sa toison de soie ambrée. Et sa chair frémissait sous mes doigts, comme coule l'onde frissonnante sous la brise du printemps. L'ampleur de mes désirs enflammait mon corps, de la nuque à la queue. Et je bandai, encore plus : au point de souffrir du tissu du pantalon entamant les chairs de ma verge, écrasant mes testicules...

J'ôtai mon blouson, corrigeai mon assise et repris la course folle de mes caresses du bout des doigts depuis sa toison jusque sous ses seins. Et comme je m'apprêtais à les contourner, la main d'Erica s'empara fermement de la mienne pour la plaquer sur son sein droit. J'en frémis autant de surprise que de plaisir. Et le soyeux, et la souplesse de la chair de son sein contrastant étonnamment avec la fermeté de la chair de tout son corps, ce soyeux et cette souplesse détonnant avec la dureté du téton dressé, m'inclina à l'embrasser, à le lécher, à l'enrober de ma bouche, à le sucer et le flatter de ma langue, tandis que ma main s'empressa de caresser le jumeau. Erica frissonna, se crispa, gémit et saisit ma main sur son sein, et aussi fermement qu'auparavant la conduisit jusqu'entre ses cuisses. Aussitôt, sous mon majeur je sentis son clitoris bandé, bien extrait de son capuchon... Je fis rouler lentement son clitoris sous le bout de mon doigt. Plusieurs fois... Puis je le fis rouler du bout du doigt jusque dans la paume de ma main, glissant sous le frein, m'insérant entre ses petites lèvres, bien humides, jusqu'à l'orée de l'intimité vaginale. Masturbant son clitoris dans la paume de ma main, du bout de mon doigt glissant d'une lèvre à l'autre en m'immisçant doucement sur l'huis vaginal qui s'entrouvrait au transfert le suçant de ses chairs, je la caressais envahi par mille délices... Et je bandai sauvagement. Et Erica refermant vivement ses cuisses entre ma main se cambra, s'agita sur elle frénétiquement, gémit, secoua sa tête anarchiquement, se raidit, râla, hurla, se crispa entière ... et s'amollit, juste le bassin secoué par quelques spasmes erratiques... et les jambes enfermant ma main plus fort encore : si fort que je sentais des fourmillements avaler peu à peu mes doigts.

Nous y étions ! Et de l'admirer ainsi, flotter sur la nuée de l'orgasme, j'étais ravi au anges. Tout comme j'étais heureux d'avoir, devant mes yeux, de l'avoir pour moi seul, la confirmation qu'Erica est le concentré de sensualité que j'avais décelé dans ses yeux lorsque nous flirtions. Et de l'avoir vu aussi intense, de l'avoir vécu aussi explosif me comblait d'un bonheur total et suffisant pour l'heure : se suffisant lui seul et ne méritant pas d'être gâché par une copulation non soigneusement préparée.

En cet instant, telle était ma décision que rien n'allait pouvoir ébranler, surtout pas mon désir atrocement prenant de baiser et son érection de sauvage. Non ! Même pas les suppliques d'Erica... Erica qui à peine revenue toute chargée de frissons de sa ballade orgasmique me réclamait encore :

Viens, je veux, viens, je veux, viens, viens... — En bégayant d'une voix rauque

J'étais aussi bien dans ma tête que ce que mon sexe prisonnier me faisait souffrir ; j'étais aussi bien dans mon corps que ce que j'étais résolu à faire la « sourde oreille » à cette réclamation. Sauf que j'avais très chaud. Et j'aurais bien voulu me mettre « à l'aise ». Mais j'hésitais craignant qu'Erica se méprenne sur mes intentions. Il aurait juste fallu éloigner mon corps de l'emprise de ses bras pour :

Viens, je veux, viens, viens... Embrasse-moi... —

L'aubaine ! L'embrasser ! Evidemment que j'allais me faire une joie de l'embrasser, l'embrasser d'un baiser qu'elle ne connaissait pas encore mais qui ne manquera pas de l'embraser : j'en étais certain ! En outre, ce baiser allait m'offrir l'avantage de pouvoir me dévêtir sans « m'exposer », pas que j'aie craint d'apparaître nu à ses yeux, non, je ne voulais pas qu'elle vît mon érection : un point c'est tout.

Donc, je l'embrassais. D'abord ses seins : je les tétais, les caressais de ma langue, les aspirais... Et, à nouveau, le suave frisson envahit la chair d'Erica. Ma langue suivit son sillon se laissant volontiers conduire jusqu'au pubis. Là, ma langue tutoya le bouton turgescent repoussant un peu plus le bonnet ayant la plus grande peine à le coiffer un peu... Ma langue les flatta tous les deux jusqu'à ce que le clitoris gagnant sa démesure mes lèvres le saisissent et l'enveloppassent pour l'aspirer et de ma langue le chatoyer. Aussitôt Erica, arrondissant ses reins en feulant, offrant ainsi plus de son sexe à ma bouche, serrant fortement ses cuisses autour de ma nuque, se mit à ronronner de plaisir en caressant mes cheveux...

Avant Erica, aucune autre de mes maîtresses n'avait aussi bien su « s'ouvrir » à ma « science » du cunnilinctus. Et, déjà, toutes, m'en avait félicité. Et comme j'adore ça, « bouffer une chatte »... Aucune femme n'eut (ni n'aura) jamais besoin de m'en prier... Mais, bon : j'y reviendrais !

Quelques instants après elle commença à contracter ses fessiers... Puis à tortiller du bassin. Et donc, à branler son clitoris dans ma bouche. Comme je ne voulais pas le « perdre » je serrais mes lèvres autour et peaufinais mon langage. Elle s'agita de plus belle. Tantôt ronronnant, tantôt feulant, elle s'agita assez longtemps me parut-il, surtout pour une « débutante »... Et puis, quand sur ma langue survint ce petit goût fruité marquant l'arrivée du point de « non retour », cet instant où l'extrême jouissance peut céder le pas au déplaisir de la douleur, j'arrêtais net le « discours d'amour de ma langue » et relâchais doucement l'étreinte de mes lèvres... Mais Erica poursuivit la danse de son clitoris congestionné dans ma bouche, avant de bondir du corps entier désarticulé en hurlant :

Hou ha ha ! Oh oui... Non ! — En trois temps et deux mouvements et en s'avachissant sur le lit, toute molle et un tantinet « absente ». Et moi, je la badai en « bavant » de bonheur...

Le temps qu'elle me revienne, je me hâtai de me dévêtir. Je me mis entièrement nu. Je respirai. Ouf ! Et bandai plus fort qu'auparavant. Du moins était-ce la sensation que j'en avais, enfin libéré des vêtements qui m'engonçaient. A peine venais-je de poser mes fesses au bord du lit, à ses pieds :

Hou lala ! Que c'est bon ! C'est trop bon ! Viens, viens, viens ! Baise-moi maintenant ! —

Chanta-t-elle sur le thème parfait en six temps d'un boléro excitant sans perdre la mesure de la démesure de ses volontés...

Les rythmes ternaires m'envoutent pour tout ce qu'ils agitent, à la fois mouvement primitifs et instants de sensualité. Et ils m'envoutent davantage lorsqu'ils accentuent le décalage des temps en syncopant le second temps de la seconde mesure... Et ils excitent mes sens quand le boléro flirte avec la bossa-nova. Aussi quand le tango flirte avec la salsa. Et la samba avec le reggae... Et... Bref.

C'est à ce moment, assis à ses pieds là, au bord du lit que je refusais nettement à Erica de la baiser.

Exactement, ce n'est qu'à cet instant que je lui ai demandé pourquoi voulait-elle « baiser », en jouant avec le mot lui-même, en biaisant autour de son sens trivial, en tentant de connaître sa mise en accord entre ses désirs et ses sentiments... Mais, si je saisis clairement que tous ses désirs présents la poussaient vers moi, si je compris nettement que me « vouloir à elle » était « sa » raison suffisante : une raison qui ne nécessitait pas qu'elle se prît la tête à y réfléchir, je n'appris rien quant à la nature de ses sentiments envers moi : je n'appris rien de la valeur irrationnelle de son attirance... Au fond, cela devait-il avoir de l'importance ? Non. D'ailleurs, six mois durant ça n'eut aucune incidence sur nos relations, tant humaines que sentimentales. Moins encore sur nos relations sexuelles débridées.

Oui ! Nous « baisions » au moins deux fois par semaine ensemble... Même en période de « trouble menstruel » (qui était plutôt trimestriels et fort peu « gênants » : à 16 ans et demi... N'est-ce pas..). Et je baisais encore avec d'autres, puisque, ma foi... Elle ne me l'avait pas interdit... Sauf que, lorsqu'elle était là... Les autres... eh bien les autres comprirent vite que... Ce ne sera qu'après elle.

Vous comprenez bien qu'en pareille circonstance il n'aurait jamais pu être « question de sentiment » autant avec Erica qu'avec mes « autres copines » ? Parfait ! Eh oui, tout apparaissait « parfait »... Pourtant. Pour moi, rapidement ce ne fut plus « parfait » car dès ce 7 octobre 1973, c'est Erica qui remportait tous les suffrages de mes désirs, de mes envies, de mes plaisirs, même s'il n'était pas encore question d'amour : amour qui ne s'affirmera comme « entité » qu'après la naissance de notre premier fils. Sur ce point, Erica et moi sommes totalement en accord. En revanche, je n'ai pas la même lecture qu'Erica des souvenirs de ce 7 octobre 1973. D'abord, je ne me souviens pas avoir été aussi prolixe. Ni même aussi précis. Et encore moins si péremptoire. Néanmoins, globalement nos souvenirs concordent sur le fond comme sur la forme. Et il me semble peu important qu'ils aient été « confinés » en un même « espace de temps et de lieu » ou qu'ils se soient déroulés sur de la durée : nous sommes d'accord sauf pour ce que révèle le fond de notre « pacte du diable ». Et plus encore la forme du « portrait idéal » de l'homme que je représentais à ses yeux : il est de loin trop « idéal »...

Avant ce 7 octobre 1973, nous fricotions dans la rue, les squares et arrières-cours... Les soirs de cabarets, sa tante la surveillait étroitement... Jusque là, je confirme la version d'Erica. Y compris, qu'après la fin, je partais toujours en « charmante compagnie ». Et j'ai déjà dit : après ce jour, aussi. Le principal avantage que nous en retirâmes, Erica et moi, c'est que longtemps, sa tante ne vit rien.

Cependant, c'est avant de flirter avec Erica que je lui ai tenu « mon discours de la liberté libertine ». Dans mon souvenir, ça remonte au vacances de Pâques. Exactement, au vendredi 20 avril 1973...

Toujours dans mon souvenir, c'est ce même jour que je lui ai présenté mon « pacte du diable », pensant qu'il ne nous engagerait en rien, car j'étais persuadé qu'en raison des contraintes techniques, principalement notre éloignement, ce ne serait qu'un flirt éphémère. Mais, lorsqu'après son bac réussit en juin 1973 (oui : à 16 ans, et alors ?) elle m'annonça, de la joie plein la voix qu'elle avait choisi Paris sous prétexte que l'option qui l'intéressait n'était pas dispensée à Aix-en-Provence, je compris que je l'intéressais aussi, au moins, un petit peu plus qu'il y paraissait « au débotté ». Rapidement je sus que c'était assez réciproque. Comme je sus très vite que c'était une « forte tête » à qui l'on pouvait difficilement refuser quelque chose... Et j'avoue que, « mon pacte du diable », hé ...

Là, ce 7 octobre 1973, après avoir été ravi par l'intensité du deuxième orgasme d'Erica, je n'y aurais plus pensé du tout, si elle ne l'avait « remis sur le lit »

Allez ! Baise-moi, ou fais-moi l'amour si tu préfères mais prends-moi tout de suite. J'en ai envie : c'est tout. Pour toi, ça changeras rien : tu sais bien !

Eh bien non, je ne savais pas ! Ou plus. Et, penaud, je lui demandais ce j'aurais dû savoir qui faisait que pour moi, ça ne changerait rien.

On a signé un pacte tous les deux, non ? Baise-moi... Et baises qui tu veux : j'accepte ! —

Ah bon ! — Fanfaronnai-je : A condition que tu me promettes de ne pas t'interdire de faire de même... Ajoutant après avoir dégluti mon angoisse : Si jamais tu en éprouves le désir.

Et comme je m'évertuai à lui expliquer que « cet acte-ci n'est pas aussi banal que ça », qu'il est souvent... E tutti quanti. Reprenant sa pause de crucifiée, elle accepta out de même de le reporter :

Moi, je suis prête. Et je m'y suis bien préparée dans ma tête. Et puis toi aussi là, tu as bien préparé ma pacholle à avaler ton vier. J'ai pas raison ? Oh ! Que oui mon bébé ! —

Glop ! L'argot marseillais dans le texte sortant de la bouche toute douce de la toute « menue » Erica et ses 36 kilos m'appelant, moi et mes quatre vingt kilos, « son bébé »... J'en ai ris de bon coeur... Depuis toujours, Erica « ma moitié ». Mais je ne suis pas son double, d'accord. Et imaginez bien que si j'ai toujours préféré les filles fines ET sportives (pas maigre et lisses des « papiers glacés »), c'est parce (au moins à cette époque) j'étais aussi, sportif.

Bon ! Admettons que toi, tu as besoin de te préparer pour me baiser. Alors, je t'accordes une semaine, pas plus : je te l'accorde, à condition que tu me suces encore... —

Evidemment ! Je m'apprêtai à plonger ma bouche au coeur du calice quand elle ordonna :

Donne-moi ton sexe : je veux le caresser. —

Et plouf ! Et je confirme, du moins est-ce la sensation que j'ai gardée présente à ma mémoire, ce jour là, le troisième orgasme d'Erica fut le plus intense : le plus violent et le plus long. Tout comme je confirme qu'elle m'a intensément fait jouir de sa main et me répandre sur ses seins sans que je puisse lui résister. Parce que... Soyons clairs : elle me le serrait si fort que je n'aurais pas pu lui échapper sans dommage...

Qui a dit : Mon œil !

Parfois !


A suivre !

Patrice

pateric©
Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Lundi 9 novembre 1 09 /11 /Nov 19:14
Vous l'avez remarqué (et certains même, le regrettent) : les photos, c'est pas vraiment notre spécialité...

Sauf que, de temps en temps, une photo qui sort de l'ordinaire...

Tenez, celle qui suit. C'est le montage de 2 photos de l'entrées de grottes, dénommées toutes 2, "ERICA".

La première photo ayant servi à ce montage, c'est la photo d'un grotte que l'on peut découvrir dans la haute vallée de l'Ariège, au-delà des 2 000m...
Ouais ! Une "rareté", ça se mérite. Et celle-ci, exige beaucoup de patience et d'endurance, ne serait-c e que pour s'en approcher.
Déjà, on ne peut y arriver qu'à pieds, après 4 heures de marche grimpante.
Ensuite, faut pas la râter, camouflée qu'elle est par une forêt de repousses de toutes espèces, notamment un massif épais de bruyères des neiges que l'on retrouve en très peu d'autres endroit des Pyrénées : "erica harborea" est le nom de cette bruyère endémique des Alpes et des Balkans. Extraordinaire ? Peut-être pas tant que ça dans l'histoire de l'Ours...

La seconde photo est celle de la grotte naturelle et intime de ma fougère à moi : Erica fémina-puce. 

Allez ! Imaginez !

Par Pateric - Publié dans : Esprit Libertin - Communauté : Fantasmagorie pure
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  • : Le blog de Pateric
  • Le blog de Pateric
  • : libertinage Fantasmes naturisme dialogue Histoires érotiques
  • : Le principal objectif de ce blog est la publication de textes "érotiques" écrits à "quatre mains" : Elle et Lui. Notre philosophie littéraire n'a d'autre vocation que d'exciter nos propres plaisirs ; nos plaisirs qui sont libertins et libertaires englobent la Langue : ils ne se limitent ni à la chair ni aux "nécessités". De fait, nos textes se moquent des "conventions éditoriales", du "prêt à penser". Et plus encore du "consensuel", sauf... S'il s'agit du con sensuel qu'on s'en sus...
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  • : 28/01/2009

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  • Pateric
  • Le blog de Pateric
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  • 24/10/1953
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  • Couple libertin et libertaire, Scientifiques gourmets philosophes gourmands, passionnés d'arts et de "belles lettres" nous offrons ici nos textes fantasmatiques, nos pensées... non sans laisser libre cours à nos sautes d'humour, voire d'ironie.

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