Dimanche 27 décembre 7 27 /12 /Déc 18:50

 

L'objectif sournois de ce titre fondé sur la notion de valeur, était d'éveiller votre curiosité et de vous faire bondir, selon la bonne vieille méthode de communication du « monde de l'économie » vous incitant à venir voir ce qui ce cache sous cette « étrange et aguichante » enveloppe...

Mais ce titre, n'a pas l'objectif d'établir une quelconque parité entre Libertinage et Echangisme.

Plutôt, contradictoirement à ce qu'en disent et décrivent les media et autres fictions bien pensantes, l'objectif de ce qui suit ambitionne de les réduire à ce qu'ils sont eux-même individuellement et ce qu'ils peuvent représenter, de l'un par rapport à l'autre. Et inversement. 

Le sujet du Libertinage étant à la mode, à moins que ce ne soit que celui de l'Echangisme, on trouve nombre d’articles de presse, aussi bien en presse écrite, qu'en presse audio-visuelles et, aujourd'hui, sur le net plus que partout ailleurs, comme l'on peut voir nombre de talk-shows, séries et fictions télévisées, qui amalgament libertinage et échangisme.

Sans même avoir à trop y fouiller, on constate aisément que le sujet n'y est généralement pas traité en vue de sa promotion, mais de sa castration. (- Lui couper ses « élans », ses ailes et ses couilles – en dis-je librement ce que j'en pense). Les adeptes du libertinage y sont le plus souvent dépeints comme des individus désireux de changer de partenaire le temps d’un instant propre à casser la routine ; des individus motivés par l'attrait physique du « coup d'un soir » ou, banalement désireux de « tirer un coup »... Comme on « boit un coup ». Certes, certains sont aussi désireux de ne pas limiter leur coup, à un seul coup... Mais, tout le monde le sait, il y a des ivrognes partout.

Individus ! Ah ! Que voilà ici employé le vilain terme policier distinctif du « délinquant » !

Prenons le risque de contrarier les journalistes.

Avec leurs sujets traités dans l'urgence du scoop, autrement dit : selon la précipitation de l'éjaculateur précoce, ils passent à côté du fond ontologique du libertinage. Et oublient de laisser leurs yeux s'émerveiller aux splendeurs des plaisirs de la chair. Ils passent loin des palpitations, des émois, des voluptés et ignorent la ferveur des sens voluptueux. Ils passent près du libertinage sans jamais accepter de le voir... Ne serait-ce qu'au fond des yeux.

Donc, après avoir pris le risque de les contrarier, aidons-les à donner un peu plus de relief, sinon de profondeur à leur travail d'investigation dans la recherche du « beau » libertin. Aidons-les à trouver le « fond secret » du « sacré » de l'esprit libertin. Aidons-les à en saisir la quintessence : aidons-les à « penser » libertin comme on respire l'air frais et vivifiant des hauts sommets.

Alors, pourrons-nous enfin espérer qu'il mesurent toute la nuance séparant le libertinage pur et dur de l’échangisme seul ?

Evidemment ! Le libertinage peut englober l'échangisme, comme il peut aussi accepter d'autres pratiques d'ordre exclusivement sexuelles « border line ». Tant que cela se situe dans le respect des désirs de chacun. Et surtout tant que cela le demeure, sans aucune pensée déplacée, ni encore moins une influence de pouvoir visant à asservir « l'autre ». Mais aucune pratique d'ordre exclusivement sexuelle n’est automatique et/ou systématique de l'esprit et de l'art libertins. Et ça ne doit pas l'être.

Oui ! L'esprit Libertin est un Art de vivre humaniste qui ne se limite en rien : surtout pas à des pratiques d'ordre sexuel.

De fait, le libertin ne couche pas nécessairement avec tout le monde, pas obligatoirement à chaque fois qu'il rencontre « l'autre ». Il ne couche pas davantage sans a-priori de choix et de délicatesse...

A contrario, l’échangiste cherche d'abord parmi « l'autre », l'échange de pratiques d'ordre sexuel.

Ce qui différencie principalement le « libertin pur et dur » de « l'échangiste forcené », c'est que ce dernier n’a pas nécessité de penser (ni de respirer) avec un esprit libertin, ni de s'approprier un quelconque art du libertinage, pour mener à son terme ses relations d'ordre sexuel : « baiser » !

C'est évident qu'il est difficile et délicat de parler exhaustivement des coutumes attribuées au « monde libertin » en les associant, ou bien en les dissociant de l'esprit et/ou de l'art libertin.

Car, si le « vrai » libertin ne veut pas se désavouer lui-même, il doit admettre que le coeur même du libertinage ne peut s'animer que grâce à la liberté exprimée par l'Esprit et l'art de vivre humaniste du respect de « l'autre ». C'est ainsi que ce respect de « l'autre » offrant la possibilité à chacun de vivre selon ses propres désirs, voire, selon ses envies, le microcosme nommé « monde libertin » s’avère être très diversifié dans ses idées, concepts et pratiques. Et c'est bien dans cette caractéristique, tout à la fois réductrice et peu limitées dans ces champs de pratiques qu'on se noie au fond du problème.

Dès lors, toutes les hypothèses sont possibles. En conséquence, tous les amalgames sont recevables, surtout les plus malhonnêtes. Au moins parce qu'ils sont les plus vendeurs.

Or, chez le « vrai » libertin, qu'il soit aussi adepte d'échangisme ou d'autres pratiques d'ordre sexuel, la constante immuable demeure son état d’esprit favorisant, avant tout autre lien, le respect de « l’autre », le respect de lui-même, le respect de la liberté de pensée... Et (normalement) une ouverture d’esprit capable d'accepter les débats, les critiques d'autrui, voire les railleries...

STOP !

Il n'est nullement question d'amalgamer d'aucune façon « esprit libertin » et « charité chrétienne ».

Par voie de conséquence, il n'est pas question pour l'esprit liberté d'accepter toutes les railleries.

Encore moins les insultes... Et davantage :

IL EST INTERDIT aux libertins de tendre l'autre joue pour autre chose que pour des bisous passionnés et voluptueux !

Ceci dit, c’est cet état d'être, doué à vivre selon un esprit Libertin capable de transcender un Art de vivre humaniste, qui forme la caractéristique fondatrice du libertinage. Et non pas la simple facilité à conduire à termes des relations sexuelles avec des personnes dont on ne sait rien. Ou, trop peu...

L'Art du libertinage n'est en rien « performances ».

Au contraire, l'Art du Libertinage cultive la communication, les échanges, le partage, le «bien être».

A l'inverse du « pratiquant » du seul acte sexuel avec des personnes avec lesquelles, précédemment à l'acte, comme finalement après lui, il aura très peu échangé de «commun», voire, de communion : avec lesquelles il n'aura jamais communiqué, ni pris la peine de le faire.

L'Art du libertinage, n'impose en rien d’avoir des pratiques sexuelles « hors-normes » pour être réellement et profondément libertin. Comme on peut être de philosophie sadienne sans être sadique ou masochiste, ni même un adepte quelconque de pratiques de Domination/Soumission. Parce que, ne l'oublions pas : la philosophie de Sade est premièrement une apologie de la « liberté d'être » avant d'être une apologie du Libertinage jusque dans ses excès les plus pervers pour le commun des « biens pensants » qui surenchérissent les poncifs moralistes de notre monde de la post modernité.

Amalgame pour amalgame, celui établissant sadien = sadique est aussi absurde que celui du titre de ce sujet.

Ainsi, l’image du libertinage est fort malheureusement ternie par cet amalgame que les médias font avec l’échangisme. Ainsi, jamais les « bienfaits » de l'Esprit et de l'Art Libertins ne sont abordés.

Alors, le « monde », ainsi manipulé, peut aisément s’imaginer les lieux libertins comme des lieux fréquentés par des fauves lubriques, assoiffés de sexe, irrespectueux de « l'autre » : l'horreur !

Et les pires sont celles que transmettent les poncifs de certains groupes féministes affirmant que l'échangisme n'est rien d'autre que de la prostitution, de l'avilissement de l'intégrité physique et morale de la femme : une atteinte à sa liberté. Et avec le même empressement qu'elles mettent à juger dégradant l'échangisme (dont certains adeptes se comportent vraiment dans cet irrespect, admettons-le avec une certaine tristesse, faute de l'admettre avec colère), elles condamnent le Libertinage des mêmes abus et fléaux. Et, plus encore que les amalgames des journaleux empressés, cet amalgame éhonté des féministes est le plus pernicieux des cynismes sévissant à l'encontre du véritable Esprit Libertin, de son Art de Vivre, de son Etat d'Être et de ses humanités.

Certes, il existe des lieux de rencontres se prévalant de l'enseigne « LIBERTIN » qui sont des bouges, assez souvent crasseux et puant au demeurant, où le « libertinage » n'est qu'un prétexte aux commerces, celui de la chair ne venant pas en premier lieu, car c'est celui de la solitude et de la misère morale et psychologique qui est le plus exacerbé. En ceux-là, qu'on parle de «prostitution»...

En revanche, le «véritable» club libertin, par définition remontant à une lointaine époque d'ailleurs, ne saurait être rien d'autre qu'un lieu douillet et raffiné, qu'un lieu de rencontres entre personnes libres en elle et hors d'elles : aussi bien dans leur tête que dans leurs tenues chatoyantes, à l'œil, au sens, à l'émoi ; entre des personnes peu amènes à se moquer de « l'autre » : des personnes tolérantes, ouvertes, et partageant les mêmes désirs. Et principalement, respectueux des limites de chacun.

Ainsi, les vrais combats des libertins devraient débuter par ces objectifs : argumenter et se battre contre les idées reçues et les lieux communs. De telle sorte que le libertinage ne soit plus assimilé à de la perversion : une liberté de mœurs débridées et viles, managées à l'image du « monde libéral ». C'est-à-dire, assujetti à des « influences de pouvoirs » où la liberté des pratiques sexuelles (ou multi-sexuelles), et l’échangisme en particulier (puisque considéré comme la pratique libertine la plus médiatisée) ne sauraient en être qu'un lien de subordination, voire un asservissement aveugle... A ses penchants réprouvés et/ou à ceux de « l'autre » ; penchants amoraux et immoraux qu'il faut tenir secrets, pestifération qu'il faut « vivre » en secret... Cachés du « monde social » et de la bienséance moraliste.
Qui d'autre que le libertin peut en parler objectivement autour de lui : qui d'autre que le libertin peut le présenter pour ce qu’il est fondamentalement : une discipline de la Liberté ?


 

Que représente le libertinage pour nous ?

C'est notre liberté de dire : On vous aime tous !

Plus sérieusement …

C’est une méthode d'expression :

  • un moyen pour extérioriser librement son « moi sensuel »,

  • une forme de langage non contingentée ; non réduite aux tabous éducatifs et sociaux et non asservie à un pouvoir quelconque (c-à-d : avilie par aucun pouvoir, ni aucune domination), hormis celui de l'auto-détermination exercée dans le respect de celle de « l'autre », comme dans le respect des limites individuelles et propres à chaque libertin. Et c'est autant un langage verbal qu'un langage érotique servant à établir une communication complice entre son « moi » et le « moi » de « l'autre ».

  • Un comportement :

    • de décisions et d'actions de libres choix consentis.

    • qui est admis par « l'autre » ;

    • qui facilite la prise de confiance en son « moi » en réduisant la peur du « mauvais » jugement de « l'autre » ;

    • qui peut stimuler ses fantasmes et se limiter à de la séduction et/ou qui autorise à s'accomplir cérébralement et/ou sexuellement,

      • d'abord dans son couple, en vue quasi exclusive de le consolider en tous points(*).

      • Ensuite en « ouvrant » son couple, à « l'autre » suivant les limites fixées par le « moi » du couple (c-à-d : dans ce cas, 1 + 1 = « moi »)

avec l'objectif premier de pimenter le « moi » de sa vie de couple, et/ou l'objectif subsidiaire de réaliser quelques fantasmes qui ne peuvent exister au sein du « moi-couple ».

(*) Autant pour supporter les pressions induites des aléas du libertinage, que pour prendre plaisirs ensemble... Jusque dans la « séparation temporaire » déduite d'une « pratique disjointe », le couple doit être d'une solidité et d'une confiance totales... Par dessus tout, ces moments de « séparations » doivent être les vecteurs du renouvellement des preuves d'amour et de fidélité conjoints. Faute de quoi le risque d'explosion du couple est immense. Une couple libertin ne doit pas opposer la fidélité à l'adultère. Au sens premier, dans un couple libertin, l'adultère n'existe pas. Toutefois, comme dans tous les couples, les couples libertins ne sont pas mieux à l'abri de l'adultère, dès lors que la confiance flanche ou que la jalousie aveugle s'empare de l'un de ses membres. Ici aussi, au sens dérivé, telle la jalousie dépeinte par Shakespeare dans sa tragédie « Othello », n'a pas sa place dans un couple libertin. En revanche, prise dans son sens étymologique signifiant « se cacher derrière sa jalousie » (où la jalousie est un volet protégeant des regards indiscrets et/ou de l'ardeur du soleil) peut-être un atout du couple libertin : pour se sauvegarder d'aventures désagréables initiées par des personnes irrespectueuses.

Pour rester, dans « l'intimité du couple libertin », la première question qu'on lui pose toujours est une constante, savoir : Qui est l'initiateur de la démarche vers le libertinage ?

Admettez que l'importance à connaître l'initiateur de la démarche est secondaire. Parce que pour que l'idée même qu'une suggestion conduise vers une telle démarche, cela présuppose des liens de couple préalablement très forts, voire inébranlables.
Dès lors... Il n'y a plus de « premier » dans le couple. Ou, être le "premier", ne représente aucun intérêt pour le couple. 
Et c'est davantage parce qu'il existe une communion de chair et d'esprit en parfait équilibre, et mieux en harmonie totale, que lorsque la question est posée c'est qu'elle n'est déjà plus une problématique.
Certains nomment « osmose » cette harmonie totale.
Mais, si nous comprenons l'usage de ce mot dans ce cas précis, nous nous refusons de l'employer pour parler libertinage. Simplement parce qu'une osmose possède au moins deux sens. Et chacun présente une ambiguïté pour l'autre. L'un des sens du mot possède le désavantage de signifier aussi un facteur d'influence. Non pas que l'influence réciproque dans un couple soit néfaste, non. C'est davantage parce que le mot « influence » peut-être interprété négativement : comme dans le cas pris juridiquement pour définir la « personne sous influence ».

Pour nous, la question qu'on aimerait (un jour peut-être) s'entendre poser est celle-ci :

Quel atout supplémentaire le libertinage a-t-il apporté à votre Liberté ?

Puisqu'il est clair que nous sommes « libres », notre réponse serait simple, et sûrement banale :

Plus de confiance en nous en général. Et plus de confiance mutuelle en particulier. —

A cela s'ajouterait, plus de dialogues partagés entre nous, moins de crainte pour aborder et débattre de sujets épineux de toutes natures, l'anéantissement de la plupart de nos tabous sociaux-éducatifs... La confiance qu'il n'existe rien de supérieur dans l'univers que l'autodétermination de l'être humain, que sa propension à jouir aussi bien de choses extraordinaires que d'instant simplissimes, sa capacité à s'émouvoir et à s'émerveiller... Et bien d'autres éléments qui contribuent à exalter la Liberté de l'être humain.

Et vous ? Qu'en pensez-vous ?
Nous serions assez intéressés à le savoir.
Encore plus intéressés pour en parler, partager vos opinions, visions, idées ;
intéressés pour en débattre ou pour en partager vos fantasmes et/ou vos expériences...
Pour nous, pour ce qui est « de nos piments libertins », si vous suivez bien quelques-unes de nos histoires, certaines réelles, d'autres fantasmatiques, vous comprenez qu'ils piquent suffisamment...
Et pas qu'à la langue.

Pateric©

 

Par Pateric - Publié dans : Tout et rien - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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Mercredi 23 décembre 3 23 /12 /Déc 11:53

LEA

 

Peut-être vous avais-je mis l'eau à la bouche, en vous proposant de vous narrer mon aventure avec une amante endiablée ayant précédé ma rencontre d'Erica.

Maintenant, je souhaite vous désaltérer...

De toutes mes maîtresses ayant précédé Erica, je ne connus qu'une unique occasion d'être embrassé par une bouche glacée ; embrassé par des lèvres filtrant le souffle court et désordonné produit d'un orgasme déchaîné, impétueux et violent...

Avec cette jeune femme de six ans mon aînée, toute en blondeur et blancheur typique de ses origines nordiques jusque dans ses yeux d'un bleu crayeux, nous avons connu des copulations multiples et fantastiques. Et j'en garde encore un souvenir fort agréable. Pourtant, elle était très éloignée de mon idéal féminin. En aucun de ses traits physiques, ni même en aucune de nos idées, tant sur la vie en général que sur la musique en particulier, nous avions de point où nous accorder. Elle avait la peau laiteuse, en fadeur comme en texture, et j'aime les peaux ambrées et musquées des latines. Elle avait les seins volumineux et lourds et je préfère les petits seins fiers, et légers... Elle adorait les mièvreries d'un romantisme que je déteste ; la musique sucrée et compassée, là où je lui préfère le jazz ; Wagner et Strauss où je leur préfère Stravinsky, Ravel, Debussy, ou Boulez, et pire, Stockaüsen qu'elle jugeait inécoutable... Elle aimait le saumon fumé, je préfère le foi gras. Elle, les frites, moi, les pâtes. Elle ne jurait que par Dickens, moi par Cervantès. Rien, je vous dis : rien n'aurait su nous rapprocher, si ce n'est son obstination à me séduire et à me mettre dans son lit... Alors, vous vous demandez comment cela fut-il possible ? Et doutez même que ce le fut ?

Fallacieusement, vous répondrai-je, « Si... »

Parce qu'il n'est pas tout à fait exact qu'elle chercha réellement à me séduire. J'explique ?

Un jour, au cours d'une répétition qui partait en sucette : une répétition où personne ne parvenait à s'accorder sur une manière de jouer un standard, je ne sais pourquoi, je me mis à jouer, sèchement et bruyamment, l'air connu du Faust de Gounod. Au résultat, tout le monde se tut. Et elle, dont la mission était de servir de régisseur de plateau, s'approchant de moi, m'embrassa au bord de l'oreille en disant, d'une voix aussi émue que sincère :

C'était vraiment très beau ! Si beau que j'en ai joui ! Regarde !

Et en prenant ma main pour la plaquer entre ses cuisses tout en avalant ma bouche de sa bouche, sa langue forçant mes lèvres et y fouillant frénétiquement. Et, quelle qu'en soit la raison, c'était vrai : sa culotte était si humide que, dans un réflexe incontrôlable, j'ôtais la main. Ses lèvres se glacèrent. Et ses joues, saisies entre mes mains pour tenter de canaliser sa fougue, devinrent brûlantes. Et... J'obtins l'effet inverse de celui que j'eus souhaité : un baiser si intense et passionné que j'en bandais aussitôt comme un sauvage qui n'aurait plus baisé depuis plus de deux lunes pleines...

Ce n'était pas la première fois qu'elle me volait un baiser fougueux. Ni même certainement qu'elle en éprouvait quelques plaisirs, car j'avais déjà eu quelques occasions à ressentir son baiser glacé. J'avoue ! Jusqu'à notre première relation sexuelle, ses baisers glacés ne me donnaient pas l'envie de bander : plutôt de débander si jamais elle m'avait attiré assez pour que j'en bande de désirs. Non ! Elle laissait mes désirs sourds à ses désirs.

Et ce même jour, sa bouche après avoir abandonné ma bouche sur l'injonction du batteur (qui, ironie du sort ou pas, n'est autre que le cousin d'Erica) :

— Bon ! Ça suffit : faut qu'on répète maintenant ! 

Susurra de nouveau à mon oreille :

C'était vraiment très beau ! Si beau que je suis sûre que mes parents adoreraient.

Et, c'est ainsi que, trois mois après ce jour, je me retrouvai dans le vaste et somptueux salon de l'hôtel particulier du Neuilly de ses parents pour donner un concert privé, extrait d'œuvres de Brahms, Schubert, R. Strauss, Wagner, Ravel et Debussy, à un aréopage d'une trentaine de snobs dirigeants... Et, ma récompense fut, outre l'un des cachets les plus intéressants de ma courte carrière de musicien (les autres venant tous de la dizaine de concerts qu'ils me réclamèrent), de me retrouver à poil dans la chambre de Mademoiselle... Pour notre première nuit copulative née de son envie calculatoire. Est-il besoin de vous raconter ? Allez, va ! Je vois bien que vous en mourrez d'envie...

Non ! Sa chambre n'était pas située dans cet hôtel particulier, mais dans sa gentille « garçonnière » : un chouet appart' de quatre-vingts mètres carrés au moins, niché à deux pas du Panthéon. Donc ?

Disons que dès mon entrée dans le hall, me demandant comment j'étais arrivé là, mon coeur battant la chamade, je n'avais eu que l'envie de fuir. Mais elle m'en empêcha. Retroussant ma veste derrière mon dos emprisonnant ainsi mes bras, elle avala mes lèvres et m'offrit un baiser d'anthologie. Tout en m'embrassant, elle fit tomber ma veste, ouvrit ma chemise, desserra la ceinture de mon pantalon, le fit glisser avec le slip, quitta ma bouche et vint aussitôt sucer ma bite sans autre forme de retenue. D'abord, je me sentis ridicule, planté là à demi-nu, au centre du hall, mon pantalon sur les godasses. Mais sa bouche entreprenant ma queue à l'odeur de sauvage exhalée (autant de ma transpiration induite de mon agitation au cours du concert précédent exécuté dans ce salon surchauffé, que de ma pisse évacuée en soulagement du cocktail d'après concert : toutes effluves chatouillant précisément mes narines) entre ses lèvres gourmandes (par l'odeur alléchée ?) sa langue léchait délicieusement le gland ; elle le chatouillait si bien, que ma bite se dressa aux cieux, insultante tel un mât d'artimon :

Cocagne ! Me dis-je en appréciant, tout compte fait, la tournure de la soirée...

Elle m'avait piloté, à travers Paris et au travers de mes pensées vagues, vers le bon port d'un pays de Cocagne : sa chambre, où nous allions « s'attacher à faire des vagues et de l'écume »... Et y réussir au delà de ce que j'avais su imaginer ou que j'avais pu connaître avant... Du calme ! J'y reviendrais !

Je ne me souviens pas aujourd'hui de la chaîne des circonstances ou autres subtilités m'ayant mené quasi inconsciemment, de l'hôtel de ses parents à son appartement. Juste que, pour ne pas avoir à accepter de donner ce concert, j'avais avancé des arguments de refus qui étaient censés ne pas en avoir l'air. D'abord, j'avais avancé que je n'avais pas de costume digne d'une telle prestation... Elle avait réfuté l'argument en disant qu'elle m'en payerait un. Ensuite, j'avais argumenté que... En costume sur une mobylette et... le métro, j'aimais pas (je n'aime toujours pas) Quant au taxi, moi... Je n'avais pas eu le temps de louvoyer, ni de mentir davantage car, péremptoire, elle avait dit avec un ton presque autoritaire que ce n'était pas un argument puisqu'elle avait décidé de me conduire :

Pour t'éviter toute fatigue et te mettre en bonne condition avant le concert !

Une bonne préparation ne peut être que le fruit d'une parfaite préméditation ! N'est-il pas ?

Effectivement ! Elle avait tout bien préparé et organisé : en professionnelle qu'elle était. Et tout fut parfait... jusqu'au milieu de l'après-midi suivante. Tout comme « tout fut parfait » lors des autres fois qui suivirent jusqu'à notre rupture consentie d'un accord commun, surtout le sien, qui, pour moi s'accomplit comme une délivrance. Et peut-être est-ce le plus bel exploit de ma vie. Tu verras !

Mon amour, tu connais bien cette « aventure », puisque « la protagoniste » est demeurée, jusqu'à aujourd'hui, l'une de tes « relations amicales » (entre guillemets, certes, parce que « peu intime ») mais, je crois que tu ignores tout des « intensités » qui l'animèrent. Parce qu'il est vrai que nous ne ressentîmes jamais la nécessité d'en parler précisément ensemble ; parce que tu ne m'as jamais posé aucune question sur l'intimité de ces relations, comme tu m'en posas pour d'autres ; parce que, moi, si j'y ai connu des plaisirs physiques qui demeurent agréables, j'y ai aussi connu des désagréments intellectuels (sinon sociaux) qui demeurent désagréables... Même si je suis persuadé qu'ils furent profitables à mon épanouissement philosophique. Et plus encore à mon épanouissement libertaire...

Mon amour, tu connais bien cette aventure, mais tu n'en connais pas les aboutissements agréables. Cependant, sache que tout ce que je dévoilerai ci-après, si ça m'a servi d'expériences positives, notamment pour t'offrir du plaisir et mieux comprendre le langage de ton corps et de tes sens, jamais aucune « performance » réalisée avec elle ne fut aussi intense, prenante, puissante et douce... Que celle du plus infime des plaisirs et jouissances que tu m'as donnés le bonheur de connaître.

Ainsi parvenu, de sa bouche tirant ma queue et sa main mes couilles comme un chaland sa barge, j'avais traîné mes pieds entravés par mon pantalon comme un forçat par ses chaînes à boulets, du hall au salon, du salon à la chambre... Jusqu'au pied du lit où elle s'assit en me suçant toujours. Alors, j'entrepris de caresser ses cheveux, sa nuque, ses épaules glissant ma main sous la soie du chemisier, d'arrière en avant, sur sa gorge je déboutonnai le bouton, puis le suivant caressant sa peau sur le haut d'un sein, glissant vers l'autre jusqu'au troisième bouton... Jusqu'à ce que l'obstacle des boutons cèdât, je la caressai, remontant vers les épaules, retroussant le chemisier, l'ôtant... dégrafant son soutien-gorge, soupesant ses seins sur la balance de mes mains tandis qu'elle, était proche d'atteindre un point de mon plaisir que je me devais stopper avant que ma lance joue au pompier.

Alors, mes mains sous ses seins je la soulevai en retirant vivement ma bite de sa bouche. Surprise, elle se crispa un peu. Et je sentis ses dents mordre légèrement ma verge, déraper sur le gland, et engendrer à la base de ma nuque un picotement à la sensation à la fois étrange et agréable ; une sensation pas du tout douloureuse : plutôt excitante qui me fit saliver d'envie jusque dans la voix :

Trop bon ! A moi maintenant... De sucer ta dragée aussi bien que toi mon sucre d'orge —

et dans le geste, je la forçai à s'étendre sur son lit tout en tirant sur les pressions de la jupe à facettes de son tailleur Courrèges, et sur les lacets de sa culotte, et plongeai ma bouche sur les lèvres de son sexe déjà bien humide serrant entre mes lèvres son clitoris fièrement bandé et... J'avoue ! Pareille expansion d'arrogance clitoridienne, je n'en ai savouré chez aucune autre (à peine en ai-je vu trois chez des copines body-buildées huilées et hormonées peu engageantes pour baiser) : c'est dire ! Toutefois en l'instant, ça ne me préoccupa nullement car un parfum musqué-acide s'épanchant de son sexe en chaudes effluves avivant mon sens olfactif excitant mes appétits m'entraîna à y goûter. Et comme on s'enivre de vapeurs éthyliques, je m'en délectai avec une jubilation frénétique. Je lapai la fleur de ses secrets qui, sur ma langue, distillait la liqueur astringente de ses plaisirs libidineux...

Là, ma tête blottie au coeur le plus sacré de sa vallée secrète, je léchai, suçai, pinçai de ma bouche à la langue pendante dansant de la fleur de miel à la rose de fiel ; dansant de l'anneau ocre au bouton d'or ; dansant en parlant à ses lèvres de ma langue au plaidoyer ronflant, pompeux, lyrique, dithyrambique, grandiloquent mais muet, et...

Et là, vraiment...

En ce moment précis où je me soulage, de ces souvenirs de mémoire, je me demande bien pourquoi je me casse la calebasse à faire « littéraire » quand je me souviens fort bien que ma seule quête était de la faire jouir du clitoris, aussi violemment que rapidement, avant de me permettre d'enficher brutalement ma bite excitée, ma bite enflammée, ma bite... Embrasé du gland jusqu'à l'occiput. Moi entier, moi languissant après l'instant favorable à l'assemblage du tenon de ses désirs au sarcophage du vagin de la « chose » pompant le tempo aux seuls accords harmoniques du tenant de mes envies, s'excitait de toutes mes pensées et m'entrainait à rêver... A rêver, moi, à ces « moments de force » (au sens propre des lois de la Physique) où un piston bien ajusté est mis en pression dans la chemise d'une culasse. Et où il s'ébranle sous l'effet d'une chaleur. Et où il produit l'énergie, nécessaire et suffisante aux transports de « l'ensemble des corps formant la machine » : l'énergie nécessaire et suffisante, l'énergie parfaite pour atteindre, moi, et surtout moi, ma petite mort...

Mais tu le sais, les rêves ne peuvent rien face à la réalité : ni à ses violences, ni à ses douceurs...

Et cette première nuit, introduction à nos premiers arrangements copulatifs, fut, entre violences et douceurs, une nuit de jouissances et d'orgasmes démesurés : fut une nuit d'agitations sans sommeil longue de vingt-sept heures dont je mettrais au moins une semaine à me remettre... Plus de son harcèlement à remettre « la machine en branle » que de la fatigue connue, ou de l'absence de désirs. Oui ! Je ne voudrais jamais imposer à personne mon emploi du temps d'alors où ne n'étais pas couché avant une heure et demi et debout dès six heures. Et souvent la nuit de samedi était blanche.

Oui ! Quatre vies par jour : études, travail, musique et baises. Mais je ne m'en plaints pas, bien au contraire. Plus sûrement, n'aurais-je pas su vivre plaisamment sans toutes ces activités mêlées à ma soif de connaissances, de découvertes, d'apprentissages, et mes désirs de rencontres variées...

S T O P !

Si tu veux enfin pouvoir lire une histoire incandescente de cul brûlant, arrête ici ton « saut de mon texte prise de tête » !

Déjà, ma tête blottie, ma bouche léchant, pinçant, suçant son sphincter qui se contristait autour de ma langue comme l'œsophage d'un python autour de sa proie. Et son clitoris dardait au rythme de sa respiration effrénée. Et sa bouche grognait son plaisir. Et sa chatte pompait au tempo de son coeur, ses grandes lèvres battait l'air comme les ailes du papillon cloué à la planche du naturaliste s'agite : la contraction, le relâchement, la libération ; contraction, relâchement, libération ; con... ad libitum !

Et à chacune de ses libérations son coeur de sexe répandait sur ma langue son fluide lubrique ; son jus de plaisirs, légèrement gluant picotant et salé, quoique totalement inodore, parfaitement incolore ... Mais ma langue le dégustait, avide, toujours plus avide. Et après m'être enivré des odeurs âcres, de son désir, et des traces d'épanchements naturels, dont ma langue avait nettoyé les saveurs âpres, je respirai amplement pour m'enivrer de ses arômes de plaisirs, de jouissance... Et d'orgasme. Oui !

Déjà, l'orgasme l'ayant saisie entière, ses cuisses giflèrent mes oreilles, se contractèrent autour de ma tête, et s'amollirent aussitôt sur le lit. Et je vis son vagin s'ouvrir. Puis son œil honteux, aussi... Presqu'aussitôt, son vagin expulsa un jet puissant qui gicla sur mes lèvres. Sans réfléchir le moins du monde, j'ouvris la bouche à l'instant même où le deuxième jet fusa. Il emplit ma bouche. J'avalai. Et, dans la seconde, je me surpris, pensant qu'elle m'avait pissé dessus, puis, m'étonnai de l'absence totale d'odeur et de saveur de son urine. Et je me surpris encore davantage à me dire que j'étais trop con, de m'être aussi bêtement fait piéger par une fille qui ne me plaisait pas. Et pire, d'être là, entre ses cuisses, agenouillé comme en prière, comme en adoration devant l'idole païenne, pris entre les couilles jusqu'au fond de mon crâne par cette envie irrésistible, irrationnelle, incontrôlable, d'honorer ce tabernacle à grands coups de mon goupillon ; une envie irrépressible de lui dégoupiller ma bite, de la faire exploser au fond du sacré-coeur. Tout à la fois, un mélange d'images pieuses et d'images militaires entre-mêlées. A la fois, une louange et un hommage. A moi, de telles images ! Juste à moi qui était déjà aussi mécréant qu'antimilitariste. Moi, pour qui Dieu n'existe pas. Moi, pour qui une Nation se défend par la grandeur de ses idées et de ses humanités : non pas par le sang.

Et j'en frissonnais d'angoisse. Néanmoins, je parvins à me dominer, pensant illico que j'aime tant les expérimentations (à cette époque déjà, mon point d'aboutissement fixé est de devenir un chercheur), que ce serait une erreur fatale de refuser de pousser celle-ci à sa dernière extrémité. D'autant que, n'est-ce pas, le jus du fruit étendu là sur le lit étant déjà tiré jusqu'à la lie, me restait plus qu'à l'étirer jusqu'à l' AH ! LALA ! du final avachi que j'avais toujours su tirer de chacune de mes maitresses. Et, je dois l'avouer, sans orgueil ni fausse modestie, pas toujours, ou forcément, avec mon pipeau. Je parle bien de cet ultime point orgasmique qui interdit toute nouvelle convulsion : de ce point, qui invite au « repos des guerriers » ; qui convoque l'apaisement, qui félicite les instant de tendresses...

Avec celle-ci (mais je ne le savais pas encore car je n'en connaissais n'y n'en imaginais l'existence puisque ce fut la première de mes maîtresses à m'en gratifier), mon expérimentation allait me conduire vers des extrémités encore inconnues. Non seulement j'allais baiser une femme-fontaine, mais j'allais aussi baiser une femme multi-orgasmique : une femme qui, dès que tu y tournes le petit bouton « power » s'allume plein écran et t'y joue « la chevauchée fantastique » en « technicolor » et « Dolby-Prologic 7.1 Surround ». Oui !

Oui ! Aujourd'hui, j'en parle avec humour. Mais je n'en ai parlé jamais, ni n'en parlerai, avec ironie. Et puis, je constatais très vite que cette faculté devenait parfois plus un handicap que du bonheur à coup sûr. Chez elle en tout cas, j'avais remarqué qu'après, elle fuyait toute effusion de tendresse...

J'avais le visage trempé...Du jus d'un orgasme éclair, (quand avec d'autres, je dus œuvrer bien plus longtemps et sans « pour-boire ») : un orgasme fulgurant et violent. Qu'importait ! Elle s'offrait, je n'allais pas l'offenser, tout de même ! Sauf que, aujourd'hui encore, je me questionne : pourquoi soudain me retins-je d'enfiler mon vit au coeur de sa vie de jouissance ? Pourquoi, alors que la congestion extrême de ma verge m'inclinait à la soigner selon la méthode « express », je replongeai plutôt ma bouche sur sa bouche de plaisirs pour de nouveau exalter ses spasmes de jouissances ?

Rassures-toi : je ne m'en repentis point. Car aussitôt que ma langue chatouillât son clitoris, son corps s'anima entier, secoué par un long spasme glissant des orteils aux seins puis refluant jusqu'au pistil de sa fleur sexuelle. Et, de nouveau... Je léchai, suçai, lapai, titillai, mordillai, salivai, léchai... Encore et toujours. Et sa bouche baillait de plaisirs, et son œil anal clignait... Toujours et encore... Tandis que mes mains glissaient sur son ventre sur ses seins... Pinçaient les aréoles, massaient les seins, massaient le ventre... Glissaient sous les fesses... Et de nouveau ! En un éclair, elle jouit ! Violemment ! En un éclair son sexe gicla sur mes lèvres. Doucement je léchai son sexe. Elle hurla :

AH ! OUI ! OUI ! OUI ! Encore ! Personne m'a jamais sucée comme toi ! Encore !

En appuyant fort ses mains sur ma tête pour confirmer qu'elle en voulait encore. Et j'en fus flatté...

Je me persuadai qu'était arrivé le moment propice de la pénétrer. Mais, comme elle frottait son sexe délicieusement dans ma bouche tout en maintenant ses mains tremblantes appuyées sur ma tête en se dandinant lentement, je choisis de la pénétrer du doigt majeur. Sauf qu'il disparut en elle comme avalé par un vide sidéral. Aussitôt, je le mis à l'index et agitai mes doigts joints dans la conjonction de l'espace vaginal où ils nagèrent aussi gaiement que des enfants s'ébrouant dans une pataugeoire...

[ Ce n'est pas très romantique, et alors ? La conjonction de mes idées n'a rien de romantique ! ]

L'annulaire, par la curiosité attiré, y jeta un « coup de phalangette ». Y découvrant un bain agréable, il y plongea entier. Et mon petit doigt me dit : Et moi, l'émoi j'y ai pas droit ? En se joignant d'un geste fouineur aux autres doigts au con enfouis à fond. En une crispation continue et intense, son huis se nimba autour d'eux à l'unisson du chant : AH ! OUI ! de mon innovatrice tandis que ma bouche n'ayant pas cessé de sucer son clitoris, ma langue virevoltait sur sa congestion. Alors, mes doigts baignant dans son jus de luxure entamèrent la danse agile des pianistes, juste là, sous le petit renflement de la vessie : là où les chairs du vagin sont les plus sensibles et excitables. Ainsi, la suçant toujours j'accordai mon jeu tout en touché de mes doigts au rythme de ma langue. Et sur le demi-temps faible de mes temps forts son corps entier s'agita en syncopes à cinq temps ; son corps se balançait dans un swing parfait style funky-groove. Et sa voix chantait une mélopée de — RAH ! OUIH ! désarticulés aux timbres rauques des blues-ladies-blacks. Et, dans ma bouche... Suçant sa perle de jouissances je sentais son coeur, et toute sa vie, en accroches battre en croches : — Boum ! Boum-boum ! Braoum ! . Léchant ses lèvres sexuelles, j'entendais les blocks sourds de sa gorge vaginale sourdre en — OH ! OH-OH ! OOH ronds et bien articulés entre chacun des soupirs engendrant ses contractions pubiennes. Et, de concert, je pianotais en touches véloces, précises, accentuées sur ses chairs avivées à vif. Et sur les lames ciselées des lèvres de sa bouche luxurieuse filtrant ses larmes de jouissance, comme sur les lames d'un harmonica, tantôt aspirant, tantôt soufflant, sur ses soupirs libidineux, j'interprétais une ritournelle endiablée excitant tous mes sens : mes sens sus en elle sensuelle par essence de ses sens, mes sens sut d'elle, sensuels de mon sang bouillant en tous sens, mes sens suant d'elle jusqu'au siège de mes sens d'art où le rythme de ce style naissant initiait un sens nouveau aux rythmes essentiels de mes plaisirs existentiels tenant dans les cinq éléments majeurs réglant cette époque de ma vie...

Et de nouveau, en beaucoup moins de temps que celui qu'il vous a fallu pour lire mon délire, le jus de son cocon força son antre et gicla sur ma bouche à l'unisson du cri strident : — OHAHIIIII ! jaillissant de sa fabrique à langages évolués, sinon érudit. Cependant, l'intense et puissant appui de ses mains sur ma tête me donnait à comprendre qu'elle exigeait que je poursuive ma partition sans quitter le siège de ma production. Du moins, le compris-je ainsi. Et c'est ainsi que je poursuivis mon jeu avec elle, en elle. Néanmoins, je dus glisser ma main gauche sous ses fesses afin de les contenir bloquées au bord du lit, pour mieux contrôler l'amplitude de sa danse du ventre et du cul. Aussi pour ne pas être contraint de m'étirer le cou afin que ma bouche garde son emprise sur son sexe...

Je n'ai pas précisé que, lorsque je l'avais poussée sur le lit, j'avais pris soin qu'elle s'assît, juste ses fesses au bord du lit. Ni, qu'après l'avoir dévêtue, je m'étais installé à genoux à ses pieds... J'avais déjà noté que cette posture plaisait à mes partenaires. Mais je n'avais jamais songé qu'elles puissent l'aimer parce qu'elle signifiait plus une soumission envers elles qu'une adulation de leurs plaisirs. Or... Ce fut précisément en cet instant que je réalisai qu'il pouvait en être ainsi. En cet instant précis où des spasmes convulsifs saisissant son bassin, j'extrayais mes doigts de son sexe qui me gicla au visage en cinq ou six geysers comme le champagne jaillit dès le bouchon ôté d'une bouteille agitée ; en cet instant précis où reculant doucement mais fermement ma tête à dix centimètres du calice, je vis son sexe se contracter puissamment, puis s'épanouir insolemment. Et à nouveau, se contracter violemment et s'épanouir délicieusement. Et encore, au rythme précis de ses convulsions. Et aussi, je vis son anus s'ouvrir puis se contrister, alternativement au contre-temps des torsions de son vagin

... Tous mes sens se ravissaient face à cette exhibition explicite : elle ravissait mon esprit entier, depuis mes pensées les plus équilibrées jusqu'à mes fantasmes les plus scabreux bourdonnant dans mon crâne, et ébranlait mes sens libidineux : avivés de l'occiput jusqu'à la congestion extrême de ma verge, jusqu'à la douleur extrême de mes noyaux de bourses. Je n'avais plus qu'une envie... qui ressemblait davantage au caprice insolent à de nouveau la pénétrer, sauvagement et profondément. Et je le fis. Cependant, je retins encore mon envie, condamnant l'insolence de ma bite à rester bien planquée sous le lit, et, au bénéfice de l'un des bâillements de son con j'enfouis sauvagement mes quatre doigts et les fis buter sur son point G à butiner... C'était juste, je vous le jure, par curiosité ; juste par ce désir indomptable de prolonger mes expériences jusqu'à leur ultime retranchement ; juste pour vérifier si d'autres jets, exultant exubérants, applaudiront la mélodie jouée par mes doigts

... Je repris la partition du pianiste, pour un petit break en solo car, au premier touché le corps de mon amante s'agita amplement, m'interdisant d'approcher son doux « harmonica » de ma bouche. S'ébranlant dans un roulis ravageur, bringuebalant dans un tangage dévastateur, il oscillait, vacillait, cahotait, tel un esquif balloté en haute mer par les vagues tempétueuses d'une houle de perdition. Toutefois, dans mon retrait contraint, son déhanchement diabolique m'offrit la vision magnifique de son anus entrouvert, ostentatoire, admirable, demeurant ouvert bien que clignant tel l'œil brillant d'érotisme et de sensualité vous invite à la lubricité à laquelle j'allais aussitôt répondre avec licence.

Comprenez-moi bien ! Je voulais encore me prosterner devant son temple et de ma bouche lui rendre louanges tandis que persévérait l'offrande de mes doigts dans son tabernacle. Mais pour y parvenir, je devais d'abord dominer sur les chaos de son corps. Et, c'est l'invitation de son anus qui m'offrit la solution ad-hoc. En effet, l'ouverture était idéale pour y accueillir sans hésiter mon pouce.

Alors je le suçai abondamment pour l'apprêter. Et à l'instant où ses fesses s'éloignait du lit, je glissai ma main sous elles et enfichait mon pouce « crochetant » son orifice anal qui le goba entier en le « mordant » : ferré, l'anus ! Ferré comme un poisson à l'appât qui, au plus veut s'en défaire, au mieux est pris. Mon pouce au chaud, ma main s'épanouit sous ses fesses. Je les soulevai davantage et bloquai mon coude sur le lit pour les maintenir relevées de la longueur de mon avant-bras...

Ainsi parés, son sexe idéalement positionné face à ma bouche sans que j'eus à me contorsionner, j'entrepris, de masturber vigoureusement son sexe des quatre doigts de la main droite enfouis, tout aussi vigoureusement son anus de mon pouce de la main gauche, et de ma bouche avaler et sucer son clitoris. Je la possédais, de ma main sous ses fesses maîtrisant les déhanchements de sa danse empirique, accroché de mon pouce en crochet dans son cul limitant l'amplitude de ses roulements erratiques à un tangage abrupt et un roulis étroit qui facilitaient grandement le jeu frotté de ma bouche sur son sexe et affirmait la précision du jeu de mes doigts... Je dominai l'orgasme démentiel qui la possédait. Et mon plaisir était immense. Tant, que je n'éprouvai plus l'envie de la baiser de ma queue prête à exploser. Je jouissais cérébralement de mon pouvoir de domination, et j'en étais fier...

Et ça, jouir avant d'éjaculer, jouir déjà du seul plaisir à sucer et masturber sa maitresse, orgasmer aussi bien des neurones du plaisir que de l'organe viril et devenir maître de l'orgasme de son amante sans recourir à l'ustensile, sans user de la puissance pré-supposée par son éducation assujettie à la rumeur des lieux communs au sujet de l'appendice sexuel, ce fut également l'une des plus grandes découvertes extraite de mes expérimentations menées cette nuit là, avec cette amante ci...

Oh ! Ne vous précipitez pas, à vouloir me juger inconsidérément. Ni à vous moquer. Avec chacune de mes amantes précédentes, j'avais eu l'occasion de noter, et de vérifier aussi, qu'elles avaient autant aimé les attentions de ma bouche sur leur intimité que nos copulations. Autant, sinon plus... Et j'avais eu le bonheur de caresser les frissons de leurs corps précédant leur orgasme clitoridien saisissant leur bas ventre de leurs contractions violentes et désordonnées. J'avais senti mon plaisir monter entre les convulsions colloïdales de leur cuisses autour de ma tête. Avec trois autres (seulement : je me souviens précisément de celles-là. Peut-être y'en eu-t-il d'autres), j'avais eu le plaisir d'explorer leur caverne de mes doigts. Lentement, délicatement, attentivement, j'avais cherché à lire leurs secrets sur mes doigts, à y découvrir les déclencheurs de leurs plaisirs. Tout ceci longtemps avant d'avoir pu détailler les planches anatomiques du sexe féminin (bien trop confidentielles au temps de ma jeunesse) ; bien avant d'avoir entendu parler du Gräfenberg, j'avais situé le point sensible, là, à deux phalanges de la porte des secrets, juste sous l'emprise de la vessie

... J'aimais beaucoup ces liminaires avec mes amantes et les considérais même comme primordiaux. Car ils signifiaient que j'allais automatiquement les entendre me réclamer, à demi-voix enrouée, ou à voix déployée entre deux syncopes respiratoires, de venir en elles... J'aimais autant ces instants que ceux où enfournant lentement ma bite au con, je prenais rythme à les aimer jusqu'à ma libération spermatique... Car, pour moi, signifiant surtout l'opportunité d'éjaculer en elles, ça flattait avant tout mon égo... Et dans mon esprit, ça produisait un état de bien-être fort agréable et reposant. Et, lorsque j'atteignais l'orgasme, j'atteignais aussi la félicité. Oui ! quelquefois, mon éjaculation ne conduisait pas nécessairement à l'orgasme. Surtout lorsque, pour la retarder, j'extrayais ma bite, pour la remplacer par un intermède buccal où je lapais avec délices leurs sucs de plaisirs. Et nombre de mes amantes m'en remercièrent sincèrement : aucune ne s'en plaignît jamais. Et puis, orgasme à l'éjaculation ou pas, ce ne fut jamais un problème pour moi. Et aujourd'hui, bien moins qu'hier. Imaginez-vous pourquoi ? Non ? Peut-être qu'un jour et dans un autre récit, je vous l'expliquerai : Pourquoi ! Comment ! ... De toute façon, toujours avec toutes, ne me limitant jamais à une séance unique de copulation, indolemment je venais lécher leur sexe, peu de temps après m'être libéré en elles. J'aimais les lécher car je pensais en cela, leur offrir de mon affection dans cet instant d'apaisement venant après l'agitation de leur jouissance. Et pas seulement que j'aimasse les miasmes de leur jus de jouissance. Et moins encore les « laver » de mon sperme. D'ailleurs, les premières fois, j'avoue que mon sperme s'épanchant mêlé à leur mouille, ça ne me ragoutait pas vraiment. Toutefois, avec le temps... De la réflexion et de l'expérimentation, j'y trouvais de nouveaux plaisirs. En tout cas, avec cette maîtresse-ci lécher un con se vidant de mon foutre n'était plus un obstacle. De plus, comme avec elle, je venais de franchir un degré de plaisir supplémentaire à me délecter du jus quasi intarissable de sa fontaine intime, hein, fermons la parenthèse... Parce que, à ce moment même de la partition où tous les instruments concertisent « al vivace », le pouce poussant à l'anus, les quatre doigts fouraillant dans sa grotte, tels les trois mousquetaires assistés de leur d'Artagnan, étendards dressés, ma bouche verrouillant ses lèvres vaginales comme la porte blindée d'une salle forte. Le bassin gesticulant comme sous la torture, elle gagnait son troisième orgasme consécutif. Et je sentis son vagin s'enfler, et mes doigts s'inonder, et son jus vouloir exploser. Alors, je desserrai mes lèvres mais les gardai collées à son sexe qui gicla dans ma bouche, secouant amygdales et luette, hésitant entre le conduit à fumée et le garde-manger, manquant de m'étouffer... Je déglutis comme je pus. Et je sentis le reflux de mon incapacité couler sur mon menton à l'instant où un nouveau flux envahissait ma gorge... Encore, et encore, chaud et tout aussi suave qu'une tisane à la camomille, tandis qu'un long frisson de joie glissait dans mon dos lentement. Et ses mains pesant toujours sur ma tête, toujours plus, devrais-je dire, d'autant que ma position entre elle limitait grandement la contraction de ses jambes contre mes épaules, elle hurla : — OH ! OH-OH ! OOH

Puis : — RAH ! OUIH ! — ... Ad libitum, du coda au point d'orgue, le corps convulsé entier, comme agité par une lente et interminable agonie : la différence majeure, fondamentale et ineffable, entre cette agonie-ci et celle qui vous transporte dans le néant, tient en ce que l'agonie de ses orgasmes n'était qu'une petite mort d'où elle revint émerveillée après avoir vu et goûté au paradis des plaisirs. C'est elle qui me l'affirma... beaucoup plus tard, lorsque l'on se quitta plus de douze plus tard : douze heures sans qu'elle ne prit presque aucun répit ; douze heures d'agitations qui me laissèrent vidé, harassé, mais fort heureux ; douze heures au terme desquelles elle voulait me garder chez elle, pour elle ; douze heures après m'avoir avoué, non sans une certaine émotion, (déjà, l'aveu d'une femme, c'est « quelque chose ») que j'étais le seul de ses amants qui l'avait transportée aussi loin dans l'orgasme ; surtout, le seul, qui n'avait pas été dégoûté par ses « particularités » ; le seul qui ait su la conduite jusqu'à l'ultime point de ses jouissances : « au bout de moi-même », avait-elle dit... Personnellement, je ne le croyais pas. Tout du moins, je ne voulais pas y croire. Et comme, physiquement, elle ne m'attirait pas, j'avais pris cette expérience pour ce qu'elle était : expérience. Certes, ce fut une expérience forte, enrichissante et agréable, novatrice et éducative... Mais nulle sur le plan de l'ivresse des émotions et des sentiments. Pour couronner cela, je n'arrivai pas à me situer en face à face avec elle. Moi et mes dix-huit ans, elle et ses vingt-quatre ans. Elle et son snobisme, et moi, ma nonchalance. Elle et la « mode », moi, pas. Sa culture opposée à la mienne. Elle et son « pragmatisme utilitariste », moi et ma soif d'inconnues... Ses opinions différentes de mes opinions ; sa rigueur en opposition à ma rigueur... Le sexe, seul, aurait-il su lutter contre nos « moi » ?

Pourtant, à chacune de nos « parties » de sexe, le sexe effaçait toutes nos différences, aplanissait toutes oppositions. Et le sexe triomphait en apothéose. Et c'est la seule femme avec laquelle je suis parvenu à éjaculer à de multiples reprises au cours d'une même « partie » : neuf fois en une nuit. D'accord, après chacune d'elles, il me fallait plusieurs jours pour m'en remettre. Heureusement que notre liaison n'aboutit qu'à dix rapports en huit mois : dix rapports suivants les dix concerts où je me produisis devant son « clan ». Il y aurait pu y avoir d'autres concerts : son « clan » en réclamait. Mais il y eut notre « rupture ». Elle fut simple et rapide. A la fin de notre dernière « partie », au moment où je m'apprêtais à prendre congé, contre sa volonté de me garder auprès d'elle, chez elle, je lui demandai : — Pourquoi ? — Sa réponse : — Parce que tu me fais jouir comme une folle ! — je la saisis au bond et la jetai à terre sans ménagement : — C'est tout ? Je ne suis que ton objet ? —

Oui ! C'était tout ! Ainsi, tout s'arrêta aussi brutalement. Et je m'en sentis étrangement soulagé.

Mais au fait, de quoi était-il question au début ?

Ah oui !

La bouche aux lèvres glacées d'une femme ayant atteint l'orgasme.

Ça, cher ami, c'est ma plus belle récompense... Depuis toujours et ça le demeure à jamais (1).

Et comme ça, c'est Erica mon épouse qui m'a le plus souvent et merveilleusement récompensé.



Pateric ©

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Mercredi 23 décembre 3 23 /12 /Déc 11:46
 

d'Erica à Salomé

Précisions

Note : pour comprendre ce qui suit, il faut se référer à la partie 2 de mon texte précédent                       

(1) Je vous le redis : avoir relevé, chez nous et entre-nous, quelques « variations de mémoire » sur des événements communs ravivant nos souvenirs agréables. Ces variations existent, non pas dans leur matérialité mais dans la représentation que chacun de nous trace de ces souvenirs communs... Pour notre « première fois » je confirme ce qu'elle dit : elle a beaucoup joui de ma masturbation et des attentions de ma bouche sur son sexe... Mais, pour moi, elle a aussi joui par son sexe, puisque pour la première fois, mes doigts l'explorèrent « attentivement et minutieusement », lui engendrant un orgasme aussi violent que celui excité par ma bouche... Toutefois, comme je l'ai déjà avoué, et sur l'instant regretté, c'est vrai qu'elle n'éprouva aucun plaisir à notre copulation.

(2) Ranimant le souvenir de mon engagement de fidélité envers Erica, je ne le fixe pas antérieur à notre première relation sexuelle. Non : ce sera plutôt après maintes expérimentations, toutes de plus en plus intéressantes, et agréables, et intenses... Expérimentations – peut-être, « vilain mot » mais en phase avec ma tournure d'esprit de l'époque – et rapports sexuels conclus en environ deux mois.

J'avoue que c'est essentiellement parce que ma « petite vierge » n'était pas effarouchée que je m'y suis attachée ; parce qu'elle se livrait sans complexe aux plaisirs, parce qu'elle me donnait beaucoup de plaisirs – plus de plaisirs que toutes celles qui l'avaient précédée – ; parce qu'elle s'ouvrait aux plaisirs sans simagrée ; parce qu'elle s'y livrait existentiellement, corps et esprit conjoints s'y consacrant sans hypocrisie ni mièvrerie (comme d'autres par profession de foi se consacrent à un sacerdoce) que principalement je m'y suis attachée : ce n'était nullement question d'amour. Et encore moins question de fidélité au sens des conventions matrimoniales. Car, s'il est incontestable qu'Erica demeure à jamais mon idéal féminin, il est aussi indiscutable que je m'en serais passée sans remord si sur le plan sexuel notre accord avait été enharmonique. Absolument ! Non ! Je ne suis pas un « prince charmant » : je suis un « satyre ». Et qui ne sommeille même pas.

Que je n'ai pas forcé Erica à devenir ma maîtresse ne plaide nullement en ma faveur. Surtout que tout en flirtant avec elle, je baisais encore ailleurs. Certes, je n'ai rien fait pour la séduire. Mais je n'ai rien fait pour la repousser, au contraire. Car, vous le savez déjà, Erica était, parmi les filles, connues et baisées, celle qui physiquement me plaisait le plus. A cette époque et pour moi, seul le physique comptait. Et plus encore le sexe physique. Par ailleurs, je connaissais le bonheur de séduire jusqu'à conclure sans me poser aucune question, sans avoir à draguer ou à faire le joli coeur, à offrir des fleurs ou autres flatteries...

Aujourd'hui je sais que je n'aurais pas su lui « faire la cour ».

Toutefois, à cette époque où aucun doute me tracassait, peu après que nous eussions parlé ensemble j'eus l'arrogance de me persuader que je l'aurais dans mon lit dès que je le voudrais. Mais, comme pour et avec toutes les autres avant elle, je n'en faisais pas un challenge, et n'en tirais nulle gloire.

Néanmoins, ne croyez pas que je me laissais faire. Ni que je « laissais faire les opportunités », ce que nombre d'entre les humains appellent « petit bonheur la chance » ou « heureux hasard ».

Non ! Simplement parce que je n'ai jamais cru à cette chance, ni à ce hasard là...

Donc ? Avant de flirter ensemble je l'avais avertie que je ne m'interdirai pas de baiser avec les autres. Pas par honnêteté, mais par cette « politesse courtoise » propre aux troubadours de mon clan. Et si elle formula des objections, je ne les entendis point car elle se perdirent dans notre premier baiser dont mon souvenir exalte le ravissement. Je me souviens de ses lèvres soyeuses, de sa langue vivace, de ses frissons...

Soyons clairs : en fait, je n'ai jamais appris à faire la cour galante à une femme. Et aujourd'hui pas mieux qu'hier je ne saurais être un galant homme : un homme courtois oui, un galant, non.

(3) La parfaite attitude du « pompeur » est une attitude de « maintien en gainage d'appui facial ». Pour tous ceux qui ne la pratiquent pas, voire qui détestent la pratique d'un sport d'entretien corporel autre que la copulation, c'est une posture visant à se placer en appui sur les mains, bras tendus, à s'allonger face au sol et à maintenir son corps contracté en équilibre suspendu de la pointe des pieds au sol, jusqu'aux épaules à la perpendiculaire des mains. Accessoirement, on peux pomper des bras, alternativement descendre le nez jusqu'à toucher le sol et remonter à l'appui. Vu ? Allez : « un »...

ATTENTION !

On ne triche pas ! Je ne veux pas voir de ventre traîner au sol, ni de fesses pointer au ciel, non ! Comment ? Ta bite ? Bien sûr : tu peux, si tu le peux, faire des conneries avec... Je n'ai jamais émis d'objection à joindre l'outil à l'agréable.

(4) Ah ! Les lèvres glacées ! Ça, c'est quelque chose ! La bouche aux lèvres glacées d'une femme au corps brûlant de jouissances, c'est extraordinaire quoique rationnellement inexplicable...

Avant Erica, je n'avais connu qu'une unique occasion d'être embrassé par la bouche glacée de l'une de mes copines ; des lèvres filtrant le souffle court et désordonné produit d'un orgasme endiablé au coeur de joues d'un cramoisi d'incendie ; les lèvres à la couleur d'une orange givrée à la saveur divine détonnant avec la blancheur opale de la chair de son corps chaud comme de la braise... Et j'en garde encore un souvenir fort agréable.

Peut-être vous raconterais-je cette aventure ...

Les lèvres glacées d'une femme ayant atteint l'orgasme, ça l'ami, c'est ma plus belle récompense ... Et c'est Erica mon épouse qui m'en a le plus souvent et merveilleusement récompensé.

(5) Oui ! Je me souviens précisément que ses lèvres avait entièrement recouvert mon gland. Et que, tout autour de son sommet, je sentais appuyer la corolle de son entrée vaginale. Je la sentais comme s'il s'était agit d'un hymen. Bien qu'Erica m'eut avoué avoir perdu son hymen, et surtout comment elle l'avait perdu, j'appréhendais cette « première ». Non qu'elle ait pu ne pas être vierge : ça ne représentait rien pour moi. Sauf que, je ne pouvais que constater que son vagin n'avait jamais accueilli de pénétration : constater que l'entrée de son vagin était plutôt serrée. Et, sincèrement, n'ayant eu qu'une mauvaise expérience avec une vierge, je craignais le moment où mon gland forcerait son sexe : exactement, javais peur de ce moment.

(6) Mon éducation comme mes convictions m'éloignèrent longtemps du doux plaisir d'une union de missionnaire, tant le mot, missionnaire, m'écorchait la gueule. De fait, aujourd'hui encore le mot m'écorchant toujours, je préfère le nommait à la Gainsbourg : « l'amour à la papa ».

Mais dans l'instant où son orgasme agitait mes fantasmes à la baiser, je pensais justement qu'avec Erica je ne voulais pas « baiser » : je désirais une chose que je ne savais pas exprimer, que je ne savais pas m'expliquer... Quelque chose que je ne connaissais peut-être pas encore.

Peut-être eus-je tort, peut-être, dans la continuité de son orgasme, aurait-elle jouit, à nouveau, de l'union de son sexe avalant le mien. Puisque semble-t-il, c'était juste ce qu'elle me réclamait. Du moins, ses mots n'y reflétaient aucune ambiguïté : Baise-moi ! Maintenant ! Je veux !

Mais, je ne le pouvais pas aussi trivialement que ça : je ne m'en sentais ni le droit, ni le courage. Tout comme ai-je peut-être aussi eu tort, juste l'instant avant d'éjaculer, de m'échapper de son sexe pour me répandre hors d'elle.

Et pourtant !

(7) Ceci est aussi totalement exact que c'est, toujours aujourd'hui, parfaitement immuable.

Aujourd'hui je sais : ce que je ne savais pas, alors, nommer « amour », ce que j'appelai désir, plaisir des sens et des yeux, était aussi de l'amour. Juste, il n'était déjà pas un « amour banal ».

Tout comme il est indéniable, que lorsque Erica donna naissance à notre premier fils, mon amour devint « total ». Ne me demandez pas de vous expliquer pourquoi. Moi, ça me va bien. Et rien, aucun événement, pas même la mort, ni personne, ses amants, ses maîtresses, ses rêveries... toutes ses passions n'y changeront jamais rien.

(8) Je nourrissais autant mes fantasmes que mes imaginaires, à la maintenir comme suspendue à ma verge. Seuls points de liaison, pris en communion entre-nous deux, seuls cran d'immobilités extrêmes au coeur de son corps animé par sa jouissance. Je sentais toutes les chairs de son vagin enserrer ma verge. Et son coeur battre en elle. Puis, peu à peu, j'eus la vision de son corps se relâchant. Et je voyais le relâchement débutant de notre lien, irradier sur ses cuisses, sur son pubis, son ventre, ses seins... Et lorsqu'il l'eût saisie entière, je la retins par la taille aussi molle qu'une poupée de chiffons. Et son coeur, paisiblement, tintait sur ses corolles de chair et je le sentais battre sur mon gland. J'étais ravi : le ravissement d'un plaisir d'innocence... Et j'avais peine à garder conscience, surtout pour m'interdire d'éjaculer en elle.

(9) Oui ! Je l'admets volontiers avec fierté : depuis toujours, je crois que les orgasmes les plus intenses que j'ai su offrir à toutes les femmes que j'aie connues avant Erica, comme celles après elle (et quasi toujours en sa présence) sont plus, ceux de ma bouche, que ceux produits par mon sexe. D'ailleurs, Erica, le confirme aussi pour les femmes qu'elle m'a vu faire jouir.

 

 

Pateric ©

 

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Mercredi 23 décembre 3 23 /12 /Déc 09:55

Nous voici de retour après une certaine absence dûe aux obligations quotidiennes prenantes qui ne nous permettaient pas la concentration nécessaire et suffisante pour "mettre en forme" et corriger les textes que nous vous offrons ici.

En fait, C'est moi, PAT, le préfixe de l'identifiant de ce blog, parfois suffisant, toujours radical (le préfixe), moi Patrice et pas triste, parfois pas gai, mais pas gay qui quelquefois rame aussi... Etc, qui est de retour... Parce que mon suffixe, ERIC, assez occupée professionnellement, a également décidé de s'occuper encore plus de ses plaisirs en auto-suffisance : je vous expliquerai ça un peu plus loin.

A ceux qui voudraient savoir, pourquoi "ERIC" pour ERICA, eh bien, c'est assez simple : depuis toujours son père l'appelle ainsi "ERIC-a". C'est-à-dire que dans son appel, l'accent tonique sur le "IC" est si fort que le "a" final est quasi muet... A moins que, ERICA étant l'aînée, lui, le seul garçon de sa famille, frappé de la terrible destinée à préserver l'Héritage du nom, comme de la dynastie, ait considéré que d'appeler sa fille comme un mec... Bien ! Après ERICA... Et trois autres "pisseuses", Il a eu deux garçons... qui ont également eu deux garçons : l'avenir est sauf. Passons !

Moi, j'ai toujours appelé ERICA, "ERIC" : parce que je suis flemmard. Cependant, souvent l'appelant dans les moments cruciaux : les moments les plus importants pour moi, je dis le : - AH - Et je le répète, même : - ERIC - AH, AH, Voui ! - (je dis jamais "oui"). Je dis "vouais", aussi. Mais, le plus souvent, c'est par ironie. Bref !

Voici environ un mois...
Ah voui ! On ne vous l'a pas dit : notre second fils, "D", pas encore quinze ans fréquente une fille : un vrai amour d'adolescents... D'ado... ? Euh ! Si c'est ça, alors... Y'a plus d'adolescence...
Figurez-vous :
Un samedi matin, il y a environ un mois donc, nous revenons de cette corvée qu'on appelle "les courses".
Bon ! Nous, nous partons avec la liste de ce qu'on a décidé d'acheter... Et zou ! Bille en tête on s'y tient... Et, une heure, c'est suffisant ! Passons !
Donc, ce fameux samedi matin, Erica entends des gémissements dans la chambre de son fils et... en ressort précipitamment, affolée jusqu'au fond des yeux...

- Qu'y a-t-il - M'inquiétai-je. Elle ne répond rien. Je colle mon oreille à la porte et j'entends
- Elle est avec lui ? - Demandai-je, sans vouloir regarder par moi-même. Mais je sais qu'elle y est. Alors je demande à Erica qu'elle confirme ce que je crois :
- Ils sont nus ? -
Elle hurle : - Ils baisent ! -
Je ne peux m'empêcher d'en rire. Je précise que je ne ris pas de l'orgueil du mâle : je ris de la tête qu'elle fait, la tête de la sainte nitouche offusquée, offensée, la tête qui ne lui sied pas du tout...
Et je prends le parti de la philosophie, ou de la psychanalyse ou du sérieux doctoral dont je sais me vêtir par nécessité professionnelle, et je déclame, et j'explique, et je rationalise et je... Quoique :
- Voilà ! Ton fils vient d'enterrer son Oedipe. Et par la même occasion il vient de tuer "l'image de la mère" et s'affranchir de celle du père ! -
- Ta gueule connard ! -
  Me désavoue-t-elle en m'incendiant du regard. J'avoue ! J'en suis mal à l'aise.

Avant de poursuivre, je dois vous préciser que l'amante de D est assez proche de "l'image de la mère". C'est-à-dire, qu'elle est aussi latine qu'Erica, brune, mate, les yeux noisette, fine, sportive, etc...
Et peut-être qu'aussi, les chiens ne faisant pas des chats, comme "le père", que je m'efforce d'être, précautionneusement, parfois même en dépit du haut degré de "protection" sous lequel sa mère, mon épouse, le place, y compris contre "mon autorité de père", D n'a, comme moi, que des penchants affirmé pour les filles latines, sportives... Mais... Ne rêvons pas...
En revanche, ce qui est du domaine de la réalité, c'est qu'Erica protège D mieux que la prunelle de ses yeux... Ne serait-ce que parce que cet enfant venu, alors qu'on n'y croyait plus, venu dix-neuf ans après son frère aîné, venu comme le sauveur de nos vies blessées, cassées, abattues, cet enfant elle l'a couvé comme s'il était l'avenir du monde entier. Pour le protéger, elle s'est privée de beaucoup, surtout, s'était-elle interdit de succomber à aucune tentation, s'interdisant jusqu'à prendre soin de son apparence. Et bien davantage encore de ses plaisirs charnels...
Maintenant, si je remonte dans mes souvenirs, déjà, à l'automne 2008, lors d'une fête communale, Erica  avait étée choquée par l'attitude "érotique" des copains-copines de D... Et encore plus choquée de celle de son fils bécotant à tour de bouches, sans gêne, devant les yeux des parents présents, lesquels s'en amusaient ou s'en émerveillaient. La seule qui tapa du pied, fut Erica. La seule qui passa une mauvaise soirée. Et je me souviens parfaitement que l'amante de D était déjà présente...
Je ne me projette pas dans l'avenir en disant ce qui suit, non. Pour le présent, je trouve que cette jeune fille est parfaite pour l'équilibre et la maturation de D, comme je crois que l'inverse et vrai.
Déjà, ils partagent des intérêts communs,
comme la musique : nous avons eu l'occasion de nous en féliciter ici, D est bon guitariste et elle, bonne pianiste (je sais parfaitement en juger)
Et comme pour le sport : elle est gymnaste (subséquemment, ils se connaissent et se fréquente depuis l'âge de quatre ans), Et si D a quitté la discipline pour choisir le rugby, elle l'encourage beaucoup, elle le "supporte" même dans cette voie, D fait de même avec elle.
Ensuite, ils sont gauchers tous les deux... Et ils s'aident "à combattre" tout ce qui n'est fait pour les aider dans la vie de tous les jours.
Enfin, culturellement, ils sont aussi assez "compatibles".
Tous ces arguments, par la preuve, je les ai présentés à mon épouse comme des atouts. Mais rien n'y fait...
Pire, les rapports entre mère et fils, se sont assez distendus. Pensez-donc ! Son bébé, à peine sorti des couches ! Être infidèle à sa mère ? Pour les beaux yeux d'une jeune fille ! 
Je me marre ! 
Je me marre, parce que, voici quelques années, avec quelques relations, nous avions monté une pièce de Pierre Bourgeade : les immortelles. Juste pour "jouer" en "comité restreint"... Je ne me souviens plus pour quelle occasion, je me souviens juste que c'était pour une fête entre libertins. Parce que, cette pièce assez érotique n'est, a-priori, pas faite pour la comédir française.
Dans cette pièce, il y a un tableau décrivant le rapport fils-mère. Et une tirade disant à peu près ceci :
- Avorton autonome, le cul plein de bouilli, armé de la pelle et du langage, il va seul -
Cette pièce, mon épouse la connait aussi bien que moi. Et ce tableau plus particulièrement, puisqu'il fut souvent l'objet de débats entre-nous, de débats relatif à l'éducation de nos enfants... Aussi paradoxal que cela puisse vous paraître... Mais je ne perdrais pas votre temps à philosopher à son propos. 

Au résultat, et c'est peut-être cela qui prime aujourd'hui, depuis l'épisode de Juin (qu'elle ous a narré) avec son jeune amant, puis la jeune maitresse de celui, Erica avait pris quelques distances avec son fils : elle avait enfin réussi en s'en libérer quelque peu pour se "laisser faire" par ses désirs et ses envies. Et moi, j'en suis satisfait, parce que j'y ai retrouvé la "merveilleuse libertine" de notre jeunesse.
Et, comme une libération en entraîne d'autres, et que chacune d'elle initie de nouvelles libérations, il nous est arrivé l'inimaginable Salomé. Et aussi, lors d'une soirée "chic", où l'on n'aurait jamais pu croire que ça pourrait arriver là, nous avons rencontré un couple, quarante-cinq ans, charmant, intéressant, amusant... avec lequel nous terminâmes la soirée à l'horizontale...
Au hasard, nous avions été placé ensemble à la table du banquet : une table ronde pour quatre personnes. Nous avons parlé de "nos" sujets, sujets de Recherche, notamment. Pour y trouver un couple "libertin". C'est la femme du couple qui a tout initié. J'explique sommairement :
Erica s'est excusée et s'est dirigée vers les toilettes. Mme S, aussi.
Nous les hommes, nous sommes restés à bavarder. Et comme nous étions seuls, entre hommes "bien éduqués", forcément nous nous parlions en nous regardant... Mais, le regard se M. F. me gênait un peu sans que je sache vraiment trop pourquoi.
Ce ne fut que lorsque les femmes revinrent, le visage radieux, le sourire éclatant, que je compris.
Mme S aime autant les hommes que les femmes. Et M. F. aussi. Nous étions assez bien faits pour nous entendre... Et la nuit fut intéressante. Cependant, j'avoue que, physiquement, Mme S. n'est pas trop mon genre... Et que, surtout à mon âge, le physique est une part importante de l'excitation sexuelle. 
Aussi, aujourd'hui, ma femme les a rencontrés le plus souvent seule.
Il est vrai que c'est aussi principalement en raison de "mes" activités m'ayant assez souvent contraint à "bouger".
Il est vrai aussi que chaque fois, Salomé m'accompagne... Mais, entre-nous deux, cela reste strictement professionnel... Même si, Salomé venant assez souvent chez nous, entre Erica et elle, je vois bien qu'il y'a peu de "professionnel"... 

Il y a aussi les deux jeunes amants avec lesquels Erica conserve des liens sexuels étroits.

Et, ce changement catégorique d'orientations et de libération sexuelle d'Erica est le résultat de l'émancipation de son fils. 
Et c'est IDEALEMENT parfait comme ça...
Même si c'est aussi la cause par laquelle elle n'a plus écrit ici depuis longtemps.
Oh ! Elle écrit toujours... Et beaucoup, puisqu'elle m'écrit tout de ce qu'elle pratique. Le seul problème, c'est qu'elle ne trouve pas le temps pour le mettre littérairement en forme et vous l'offrir... 
    
Moi ? Non ! Je n'ai pas d'autre relation sexuelle en dehors d'Erica et/ou en dehors de celles où elle m'entraîne... Et je suis très heureux comme ça. Surtout parce que je profite pleinement de sa libido. Et je vous jure, qu'elle lui va à ravir...

 

Par Pateric - Publié dans : Esprit Libertin - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Lundi 30 novembre 1 30 /11 /Nov 21:36
 Parfois !

Parfois il existe des questions nées au coeur de la mémoire sensée raviver des souvenirs agréables qui agitent de nouvelles questions : questions souvent plus complexes qu'il y paraît à première vue ; questions qui vous secouent et vous entraînent dans le doute : jusqu'à douter que vous ayez réellement vécu les épisodes aussi agréablement qu'ils le demeurent dans vos souvenirs. D'autant que votre vie, au fil des décennies coulées, n'aura pas pu s'écouler comme un long fleuve tranquille. D'autant que les souvenirs agréables existent pour le moins afin de pouvoir contre-balancer les « épreuves de la vie ». Quoique ! Dans notre Monde géo-physique, le « fleuve tranquille » existe-t-il vraiment, de sa source à son embouchure ?

Ainsi, il existe, entre mon épouse et moi, quelques « variations de mémoire » donnant aux souvenirs agréables des références quelques peu différentes.

Et ces mêmes variations existent aussi entre ma maîtresse favorite et mon épouse, comme elles existent entre ma maîtresse favorite et moi, et entre mon épouse et son amant favori.

Non ! Maîtresse et amant favoris n'ont jamais été les « derniers en date » : ils sont les « premiers ». Ma femme et moi sommes au moins d'accord sur ce « point de souvenir » : Erica, mon épouse est ma maîtresse favorite, et moi, son mari, je suis son amant favori.(1). Vous avez très bien compris !

J'utiliserai parfois les (notes) comme ma femme aime à le faire - se concentrer sur le fond, et non sur la forme - , car les uns comme les autres ne sont pas des « cas uniques »... Mais je vous les publierai dans un article annexe que je nommerai : " Précisions"

La semaine qui suivit s'écoula bien, aussi interminable, que ce qu'elle le dit mais pas sans plaisirs. Car nous partageâmes au moins une heure chaque jour étroitement enlacés, juste dissimulés sous un porche. Aussitôt, ouvrant nos pelisses, nous lovant corps à corps, entremêlant nos bouches, nous flirtions goulument et nous caressions fébrilement, mains chaudement enfouies dans nos vêtements.

Toujours tendue sur la pointe de ses pieds, d'abord la main gauche d'Erica saisissait ma main droite pour la conduire sèchement sous sa mini-jupe et forcer les élastiques du collant et du slip. Là, elle la plaquait sur son sexe, toujours en roucoulant dans ma bouche, sa main droite tirant sur ma nuque... Et toujours, « bienheureux », du majeur je commençais à flatter son clitoris, le caressant sous son capuchon pour qu'il s'enfle de volupté. Ce qu'il se plaisait toujours à atteindre. Alors, je faisais glisser mon doigt, sur ses lèvres secrètes. Puis, comme je l'immisçais entre elles afin que ses chairs de pulpe sacrée le sucent tandis qu'entre pouce et index j'entreprenais lentement de faire rouler le pistil de sa fleur d'orgasme, sa main gauche venait fouiller dans mon pantalon et saisissant ma verge affirmée la masturbait en accord rythmique du mien. Elle le faisait bander comme un sauvage, puis éjaculer, répandant son sperme le long de la verge, sur les bourses, sur mon pubis... Immédiatement, sa main jouant dans mon pantalon, Erica sut comment « forcer » mon éjaculation, au moment même où son orgasme s'annonçait, et ainsi, nous faire jouir de concert... Et ce n'était que « purs délices ». La veille du grand jour, sitôt après avoir jouis, ses yeux fauve brûlants Erica sortit vivement sa main de mon pantalon, la porta à ses lèvres, y lécha mon sperme et souriant de ses lèvres blanchies, dit :

Hum ! C'est drôle ! Parfumé ! Une béarnaise... En plus sal... —

Je l'interrompis de ma bouche sur la sienne et confirmai :

Oui ! Peut-être... Mais vraiment trop salée. —

Et comme nous n'avions rien à foutre de parler gastronomie, trop salées, ou pas, nous avions si faim de nos bouches que nous nous embrassâmes furieusement, mélangeant nos salives et mon foutre.

De toutes mes précédentes maîtresses, dont certaines (non majoritaires) me gratifièrent de fellations, Erica fut la première à goûter à mon sperme : à y goûter avant d'avoir sucé ma bite et d'en devenir une divine suceuse, tout aussi « accro » que virtuose. Cependant, ce fut longtemps après notre mariage qu'Erica m'honora d'une fellation complète, après m'avoir averti en appuyant son exigence :

Allonge-toi. Je vais te sucer jusqu'à ce que tu jouisses. Tu me laisses faire : je t'interdis de t'échapper sinon je te mords. —

N'anticipons pas. Déjà (je n'en fus jamais jaloux) sur ce chapitre je ne fus pas le premier servi...

Et venons-en sans détour à notre « première fois ».

Presque comme la semaine précédente, à peine eus-je ôté la clé de la serrure et ouvert la porte du hall de l'immeuble qu'Erica m'arrachant les clés s'engouffra dans l'escalier. Au pas de course elle gravit la centaine de marches. Sauf que, cette fois jouant comme des enfants à « celui qui arrivera le premier », je bondis sur ses talons et arrivai à la porte de ma chambre sous les toits juste avant elle : juste le temps de me retourner pour qu'elle pût sauter dans mes bras. De vrais enfants, vous dis-je. Et, « sauter dans mes bras » n'est qu'une façon de parler. Car elle s'était jetée sur moi. Enserrant ses cuisses autour de ma taille, et de ses mains s'agrippant à ma nuque, le soutien de mes bras ne lui fut d'aucun recours. Toutefois, puisque n'ayant pas besoin de la retenir j'avais les « mains libres », croyez-moi, je ne restais pas les bras ballants. Nos bouches s'entre-mêlant pour un baiser de morts de faim, sous sa robe je glissai mes mains et me délectai à doucement caresser sa chair... Du bas de son dos jusqu'à ses fesses. Et, enfouissant mes mains sous le collant, je caressai ses fesses nues... Puis j'en vins à caresser son ventre... Et subrepticement à infiltrer une main vers son bas-ventre... Reculant légèrement son ventre, d'une main elle appuya sur ma main en un geste signifiant que :

Oui ! Caresse-moi là ! Et, je savais que ça signifiait aussi : Fais-moi jouir !

Je le savais assez bien car je commençais à savoir lire ses ordres sans trop d'erreurs. Donc, je ne me fis pas prier une seule seconde. Et bientôt, elle commença à ronronner au coeur de notre baiser...

Comme elle s'apprêtait à embarquer pour son petit voyage sidéral, une clé tournant dans la serrure de la porte d'à côté me déconcerta : sidéré mal à l'aise le « mâle au trou » ! La porte s'ouvrit et un jeune couple en sortit en babillant. Il se faufila derrière le dos d'Erica et mes yeux croisèrent leurs yeux tout sourire auréolé de ravissements et s'engagèrent dans l'escalier, se mettant à rire gaiement. Erica, faisant tinter les clés dans mon dos, dit :

On entre, c'est mieux ! — Laissant traîner : — Juste quand j'allais jouir. —

C'est dans cet équipage, que pour la première fois, avant beaucoup d'autres fois(2), Erica assise à califourchon, son bourgeon gonflé collé sur mon surgeon dressé sous le ceinturon, nous pénétrâmes dans « nos appartements », et sans tourner en rond nous jetâmes sur le lit, et de nouveau sans délai mes doigts redémarrèrent la procédure d'envol à l'instant précis où l'alerte l'interrompît et, sans répits ma chatte ronronna de plaisirs juste avant que, en deux clignements d'œil et un cri, elle jouît...

Oui ! Erica avait jouit en quelques dix secondes. Je l'affirme sans fanfaronner car tel était son désir, tout simplement. Et toute la dextérité de mes doigts n'était que l'instrument de son accomplissement

... Lentement elle reprenait souffle calme et se relâchait tandis que je la caressais doucement ; tandis que par mes caresses je la dévêtais prudemment, j'admirai son sourire, scrutai ses yeux et y décelai l'extase irradiant son visage de madone florentine... Et sentant sa chair bruler mes doigts, je me surpris saisi d'un émoi triomphant m'engageant à me défrusquer promptement. Avais-je un autre choix, sauf à vouloir frustrer mon « moi » ? Zou ! Sans retard et la caressant toujours, je fus à poil...

Adoptant une parfaite attitude de « pompeur » (3), je m'allongeai au dessus d'elle et contemplai son visage au sourire radieux et au regard fauve et lumineux. Je lui parlai, de mes yeux dans ses yeux. Puis, n'y tenant plus, de ma bouche avalant sa bouche, je parlai à ses lèvres pulpeuses et glacées.(4) Et dans l'élan, mon doigt d'amour en agitations vint cajoler son bourgeon demeuré en excitation. Aussitôt, Erica dansa du ventre et des reins, langoureusement, laissant glisser mon gland de son bouton aux commissures des lèvres, pressant sur l'huis de l'antre secrète, et... Parfois, dans un coup de reins plus puissant je sentais ses chairs sucer mon gland : la succion d'un vide avide de m'aspirer. Chacune de ces fois je me réfrénai à ne pas me laisser avaler entier comme mon désir m'y incitait. Heureusement que, cette fois encore, Erica jouit de nouveau intensément, s'agitant entière, bras et jambes désordonnés comme un pantomime, corps convulsé, contracté, secoué comme un martyr avant de s'écarteler comme une crucifiée laissant filer son « sang de jouissance » sur mon gland (5). Ce bouillonnement jaillissant de son antre excita mes désirs et mes tourments à pénétrer net en elle. Cependant ce furent mes tourments qui me firent choisir un autre tournant des opérations. Certes, dans l'instant, je mourrai de désirs de l'honorer illico de l'offrande de ma bite dans son con... Exactement, cette envie envahissait mes pensées, nourrissait mes idées : fantasmes communs de ces copulations avec mes précédentes maitresses ; fantasmes où je prenais le temps, pour allumer, attiser, exacerber le plaisir. Et, plein de puissance je me voyais, l'assaillir à la hussarde enfonçant le clou exécutant l'exercice à la barre du petit ramoneur de la slave au papillon vers l'union des X, et, la saillir en levrette exotique à l'ouverture merveilleuse d'une manœuvre de jardinier et charger la brouette de mon foutre incandescent, pour qu'explose son orgasme (6). Mais... Je ne fis rien de tel.

Non ! Je l'embrassai de nouveau sur la bouche et me délectai encore du plaisir de ses lèvres glacées en éloignant mon sexe du sien et aussitôt plongeai ma bouche dans la faille séparant si divinement ses cuisses pour y laper goulûment le jus opaque de son fruit d'amour. Jamais nulle autre maîtresse avant Erica ne m'avait gratifié d'un pareil sirop fruité, aigre-doux et au subtil piquant suave...

J'avoue !

Jamais, d'aucun précédent cunnilinctus (ni d'aucun suivant d'ailleurs), je connus pareille autre extase à m'abreuver de jus féminin que celle engendrée d'Erica : suc d'extase dont ma bouche se repait inlassablement. De même qu'avec aucune autre femme, avant Erica comme après, jamais je connus ce plaisir ineffable à admirer un harmonieux corps de femme. Qui plus est, à admirer le corps d'une femme aux apparences si enfantine et si fragile, s'agiter, se convulser, vibrer... aussi fortement, sinon violemment sous l'emprise de son orgasme. Mais, je sus vite, moi, que chez elle ce n'était qu'apparences. Car, hier comme aujourd'hui, lorsqu'au paroxysme d'un de ses orgasmes, de toute la puissance de ses cuisses aux muscles bandés, elle enserre ma taille, j'en ai toujours le souffle court...

Et j'avoue aussi, que ce jour là comme ceux qui suivirent encore longtemps après (au moins jusqu'à la conception de notre premier fils), mon Amour pour Erica se limitait à ce plaisir des yeux et des sens : comme s'il n'eut été qu'un plaisir esthétique ou artistique (7).

Je m'attachais encore à laper le sexe d'Erica devenu fade par l'ardeur de ma langue, humide de ma seule salive, et je sentais aussi que je m'égarais dans mes pensées en proie au doute et autres angoisses, quand elle exigea d'une voix mate au ton sec, et en me tirant par les cheveux :

Viens ! Maintenant ! Baise-moi ! Viens, je veux !

Je me redressai et remontai au dessus d'elle : elle sous moi s'abandonnant, membres écartelés, yeux dans les yeux, et mon sexe sous son clitoris, à l'exact aplomb du sien, ses lèvres suçant le gland. Et l'étincelle fauve de ses yeux pyromanes incendiant l'azur de mes yeux, attisant mes désirs ultimes, elle bascula son bassin pour aider l'emprise de son sexe sur le mien en répétant son exigence :

Viens ! Je te veux en moi ! Viens, vite !

Là, aurai-je pu me dérober encore ? Qu'importe ! Car je n'avais plus aucune raison de me dérober. Au contraire : la tentation à prendre possession de son sexe avait atteint le paroxysme de mes désirs. Et, ne formulant pas d'autre vœu que celui de la satisfaire, je vins. Doucement, je m'enfonçai, lentement, once de chair après once de chair mon gland entra dans le vestibule du vagin. Au passage de la couronne du prépuce, les muscles du vagin se crispèrent autour, forts, forts. Et ses muscles abdominaux ondulèrent comme roule la vague du large jusqu'à la crique. Un rictus glissa, de ses yeux clignant à ses lèvres s'entrouvrant sur un soupir bref et muet. Longtemps je restai bloqué, là. Du moins eus-je l'impression que le temps s'était arrêté, là, sur mon gland, prisonnier, congestionné, sur le rythme de mon coeur arrimé, là, résonant au rythme de son coeur battant le temps fort, autour ...Puis, vint le reflux de sa vague abdominale qui aspira mon gland et avala ma verge jusqu'à faire buter mon gland au fond de son vagin. Alors, à nouveau elle se contracta entière et ses muscles se bandèrent délicieusement : ses abdominaux, du diaphragme jusqu'au pubis, reformant leurs vagues puissantes, et ses obliques redessinant le « V » symbolique d'une crique... Et ses muscles profonds enserrant puissamment mon pénis, je le sentis se comprimer, et vis se gonfler à exploser l'infime portion restée libre entre mon pubis et le sien. Et sur ma verge, je sentis nos deux cœurs battre. D'abord battre chacun son rythme, en cadence désordonnée, pour peu à peu se régler en « canon » : son coeur battant le temps fort, le mien battant le temps faible, nous aurions dû débuter un « swing de l'amour » endiablé. Or, elle serrait ses muscles si fort autour de mon vit, qu'il ne put demeurer qu'inerte : comme sans vie. Néanmoins, la vie l'habitait autant que l'envie à vibrer librement au con. Car, au plus elle serrait mon sexe au plus il bandait fort. Et au plus il bandait au plus il voulait... Naturel, non ? Toutefois, je maintins mon bassin immobile, me délectant de la caresse de mes mains sur son corps « d'écorchée anatomique ». Et de la vision de notre « union » que je trouvais divine...

S'abandonnant certainement(8) à la douceur de mes caresses, peu à peu, elle « lâcha prise » puis s'amollit, cuisses grand-écartées genoux ramenés fléchis sur le côté de ses flancs, bras écartelés comme sur un croix, haletante bouche entrouverte tête renversée yeux clos... Dans une posture semblable à celle d'un pantin qu'on aurait jeté désarticulé au travers du lit. Et j'avoue qu'en l'instant, cette posture me laissa « interdit ». Sauf que, sentant mon sexe « libéré » de l'emprise de son sexe , aussi, le sentant mouillé de son suc, sentant le désir brûler sur ma verge, je m'animai enfin...

Lentement j'allais et venais en elle avec plaisirs : lentement de ces mouvements si mesurés produits de la contemplation ; joyeusement, de ces mouvements produits de l'exaltation ; vivement de cette agitation précédent l'orgasme ; sortant précipitamment d'elle pour éjaculer sur son pubis, la racine de ma verge pressant sur son clitoris, et me répandre de son ventre jusqu'à ses seins...

Tout le temps où je l'avais honorée, j'avais cherché à lire son bonheur dans ses yeux, j'avais guetté un soupir de plaisir sur ses lèvres. Mais elle avait gardé ses yeux clos. Et sous souffle, pour haletant qu'il fut, ne m'avait offert aucun soupir. Juste, lorsque mon gland avait forcé la porte vaginale pour la fuir, m'avait-elle gratifié d'un petit cri étouffé, un petit cri qui m'avait confirmé ce que j'avais craint : elle n'avait eu aucun plaisir. Mais, bien que déçu, je ne lui avais rien dit. Au contraire... J'avais caressé son ventre, y répandant mon sperme. Et lorsque j'en étais arrivé à caresser ses seins, elle avait saisi l'une de mes mains et la portant à sa bouche, elle avait sucé mes doigts, son sourire espiègle illuminant ses yeux d'or... En demandant : « pardon ! »... J'avais failli hurler un : « Non ! ». Je m'étais maîtrisé in-extrémis : sûrement lui aurais-je apparu comme le pire des imbéciles. D'autant que ce n'était pas du tout ce que je voulais exprimer. Certes, je refusais qu'elle me demandât pardon. Comme je le refuserai toujours à toutes les femmes en pareille circonstance et après pareil abandon

En embrassant ses lèvres, je lui avais susurré :

C'est moi qui te demande pardon... — lèvres à lèvres — Si tu veux la fois prochaine, Langues mêlées Toi, tu viendras me prendre. [Elle m'avait mordillé la langue]...

... Certainement, tu devrais en jouir. Avais-dis quand elle eut achevé sa tendre morsure :

J'embrasse ton petit bouton ? Lui avais-je proposé avec un sourire polisson et gourmand

Pour te faire pardonner ! Avait-elle ri , espiègle en poussant ma tête à deux mains vers :

  • Je vais te faire jouir ! — Avais promis.

Et, j'avais tenu promesse avec bonheurs : à m'en décrocher les mandibules, la langue...

Et même les oreilles, tant l'orgasme qui la gagna fut intense et sonore...

J'avais tenu ma promesse en y découvrant moi-même une jouissance aussi inconnue qu'intense : une jouissance qui, à l'instant précis où son sexe dans ma bouche sécréta son jus, me fit éjaculer...

Je dois l'admettre : depuis toujours, les orgasmes les plus intenses que j'ai su (et sait encore) offrir à Erica, sont ceux de ma bouche. D'ailleurs, je l'admets volontiers avec une certaine fierté... (9)

Evidemment !

Trente-six ans et près de quarante jours après ce jour, nous en avons connus d'autres, des orgasmes. Et des orgasmes nés d'origines diverses, et des orgasmes connus d'expériences variées, et encore des orgasmes produits de pratiques insoupçonnées...

2ème partie

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Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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  • : 28/01/2009

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