Mardi 26 janvier 2 26 /01 /Jan 18:46
 Après vous avoir raconté ma préparation à la soirée de la veille, « Hier soir », je vous ai abandonnés pour rejoindre mon mari au rendez qu'il m'avait fixé pour vingt-une heure. Et j'avais interrompu mon récit sans vous offrir les détails de ce « hier soir » où mon mari ayant une réunion d'importance, je me suis précipitée à tromper ma solitude chez mon jeune amant et son amie en compagnie de Salomé.

Je pense que je vous ai lâchement abandonnés. Et je pense que je devrais, pour me faire pardonner, vous offrir le récit des délices que... Mais, tout compte fait, non : pas ce soir. Ce soir je préfère donner la part belle au récit de la soirée du lendemain soir, charmante soirée à laquelle mon mari m'invita.

— Quel genre de soirée ? — Cherchai-je à savoir.

— Soirée surprise ! — Raccourcit-il : — Cherches pas : ça te plaira sûrement ! —

Presque mot pour mot la phrase derrière laquelle j'avais caché ma surprise à « J », la veille.

— Juste, tu viens, apprêtée pour une « réception mondaine » ! — Appuya-t-il sa précision.

Vous nous connaissez, nous et nos maladies à fouiller au fond. Notamment au fond du sens des mots. Certes, vouloir toucher au pouvoir des mots n'est pas le pire des maux du monde. Aussi, m'efforçai-je à décortiquer sa consigne pour me représenter l'idée, de ce qu'il espérait, de moi et de mon apparence.

Le mot « Juste » placé en tête signifiait qu'il était le plus important de la phrase. « Juste » : en équilibre entre « à peine » et « pas plus ». « Juste » : entre aguichante et discrète... « Juste » : le petit voile de retenue sur mes atours de séduction ? « Juste » le masque de la « précieuse » sur le visage de la « légère » ? Précieuse comme une « femme du monde », ou une « Cotillard en Ménage » sous une pluie de cotillons à la « une » du Gala ? Ou bien, légère... Comme « Paris quasi nue » sous les flashes crépitants à la sortie d'un salon Hilton ? Trop peu cette légèreté-ci, trop effrontée pour être affranchie. Elle n'est en fait que la surenchère impudique d'une « femme du monde ». Mais... Qu'est-ce qu'une « femme du monde » aux yeux des « hommes du monde » ? « Tout » et « Rien » mis en exergues d'un déséquilibre des apparences ? Une vestale exposée sur un piédestal ? Une incendiaire de la convoitise animale des hommes : des malotrus pour qui elle n'est « rien » d'autre que des « trous » à combler leur vide de « tout » ; « rien », ni être pensant ni être auto-déterminé. « rien », je vous dis !

Sauf que pour moi, « rien », c'est « tout » ce qui demeure en moi au-delà des apparences de mes trous. Et à son premier rang demeurent mon cynisme et mon ironie envers les « malotrus mondains »...

Alors que... Tout ce questionnement existentiel chahutant mon esprit,

Nue, face au miroir de la salle de bains, admirant ma féminité, me poudrant, me fardant délicatement et délectablement, je m'apprêtai d'une apparence légère, accentuant les traits de ma sensualité...

Les lèvres comme des quartiers d'orange succulentes invitant à la gourmandise.

L'éclat noisette des yeux pigmenté d'un collyre de brillance dans l'écrin amande des paupières dorées

... Alors que je me parai pour séduire. Et, bien que je ne susse point si sucer et baiser seraient au programme de la soirée, en cet instant, séduire était mon désir absolu.

Séduire ? Evidemment ! Quoi qu'il en soit, lorsqu'on présente bien sur soi et que l'on est bien en soi, parée de soie, en crinoline de mousseline, en lingerie d'organdi... Je sais que, qui qu'ils soient, toujours ils apprécient, certainement dans un état lascif, mais demeurant apparemment attentifs à ce que je dis.

Ne serait-ce déjà que, pour « rester placé ». Au cas où... On en viendrait « aux mains ». Aussi à un autre usage de la langue. Ainsi de suite... Sauf que, généralement dans ces cas où tout est apparences, il ne se passera rien. Et, ce soir-ci, compte tenu de la phrase de mon mari, je crois bien que sa « réception mondaine » ne sera pas une soirée de débauche...

Quoique... Avec mon mari... Rien n'est absolument certain. Même pas les « absolues certitudes » fondant les connaissances de sa Science induisant les postures et comportement de son travail. Encore moins les intentions ou les défiances animant sa conscience...

Avec le temps j'appris à savoir que « tu viens » n'est pas un ordre mais un souhait à m'avoir près de lui aussi bien pour des instants de plaisirs que pour tout autre chose...

Lorsqu'il emploie le verbe « apprêter », cela signifie toujours une action préparatoire, obligatoirement toujours une action placée avant une autre. Jamais une action unique et définitive.

Je connais aussi le dédain qu'il porte souvent aux « réceptions mondaines » : quand il se manifeste, à chaque fois je le partage avec le sien. Bien sûr, parfois je le contredis. D'abord, je n'aime pas être d'accord au premier abord. Ensuite, j'aime le titiller et l'agacer. Surtout si ses phrases sont sibyllines. Lorsque, crachées en un seul souffle elles m'apparaissent sentencieuses, péremptoires, définitives. Et même si je sais que ce n'est pas faux, je ne veux pas l'admettre. Et puis, j'aime quand il s'explique, argumente, se défend... J'aime son ironie et sa mauvaise foi affichée, lorsqu'il fustige... C'est trop bon ! 

J'arrivai au lieu du rendez-vous, à vingt et une heure moins deux minutes précises...

Au passage, je vous permets de me féliciter pour ma précision, n'est-ce pas. Comme quoi, les femmes, hein, ça n'a pas obligatoirement la nécessité d'exciter l'impatience pour être désirable et désirée...

La preuve ? Mon mari était déjà là, à tourner en rond, minuscule sous l'immense porche. Hilare je le laissai gagner l'extrémité du porche sans manifester ma présence... Mais, songeant qu'il pouvait aussi bien marcher vers le fond de la cour, se taper son cent mètres au rythme « larghato » de sa pavane... Je réalisai que moi, là, fichée comme une amphore à attendre sa volte-face ; moi, là, affichée dans ma tenue à « guichet ouvert », je serais bien punie de ma raillerie. Je jetai un regard affolé alentour. Puis sur moi ! J'avais oublié que mon manteau jouait au rideau de fer... Ouf ! Ils marquaient l'arrêt aux extrémités : mon mari, et mon manteau. Mon mari se retourna, me vit, se précipita, me serra dans ses bras, déposa un baiser à la commissure de mes lèvres :

— C'est bien mon amour ! — Prenant ma main, il tourna les talons : — Viens. Je t'emmène ! —

— C'est bien, banalement. Et puis, c'est tout ! — Résistai-je

— Non ce n'est pas tout : c'est un bon début ! — Vainquit-il mes résistances en me tirant vers lui. Il m'embrassa à nouveau en susurrant : — Tu es splendide : beaucoup plus que je l'espérais ! —

Je serrai ma main dans la sienne et l'accompagnai, sautillante de joie et de nécessité, à éviter les pièges du pavé déglingué... au milieu de la cour, il serra ma main comme pour une alerte. Je me devais d'y être attentive... Que ce fut, flatterie, mot d'amour ou tout autre chose :

— M'est avis, que ce que tu caches sous le manteau risque d'ébranler quelques lanterneaux.—

— C'est ce que tu crois sous cape ou bien ce que tu espères sous le manteau ? — Charriai-je.

— Les deux font la paire, ma toute belle ! — Sourit-il ensorceleur.

— Tu ne prendrais pas tes désirs pour mes réalités ? Et si sous le manteau tout est « sage » ? —

— Qu'est-ce qui est « sage » ? Qu'est-ce qui ne l'est pas ? Tu sais bien ! Le plus souvent, ce sont les « petites filles sages » qui agitent le plus de fantasmes. Et le plus de passions aussi. —

Je ne sus quoi lui répliquer in-petto. Parce que je sais aussi que je pourrais être nue sous le manteau mais que ma nudité dévoilée pourrait laisser indifférent. Tandis que ma tenue cachée sous le manteau, je l'ai choisie avec un a-priori : exciter les regards concupiscents, sinon les désirs lubriques...
 

Nous gravîmes la dizaine de marches, qui restèrent de marbre sous nos pas. La porte s'ouvrit devant nous comme par magie, qui, bien sûr, n'était que l'œuvre d'un automatisme bien réglé. C'était déjà pas si mal.

Nous entrâmes dans le vaste hall flanqué de deux escaliers monumentaux se rejoignant à la rochelle aux balustres Empire. Au centre du hall un comptoir dressé à l'avant d'une double porte aux lambris dorés embrassant des miroirs au style rococo vieilli. Entre eux, un colosse d'ébène se plia en quatre à notre approche... Juste pour atteindre le portillon et nous autoriser à entrer : une courbure de taille et pas une courbette de pute... Comme la porte extérieure, celles au miroirs s'effacèrent devant nous.

Nous nous retrouvâmes dans une antichambre, vide. Personne, Nadié, Nessuno, Nobody, Niemand.

Mon mari ôta son manteau tout en m'expliquant notre présence en ces lieux. Il s'agissait d'un rassemblement entre membres de son cercle d'intellectuels se revendiquant de la pensée libertaire. S'il n'y avait encore personne, c'était simplement parce que c'était à son tour de l'organiser... Voilà !
Ne croyez pas que j'ignorai cet engagement de la part de mon mari, non ! Juste, ne trouvai-je aucun intérêt à l'idée de se réunir de loin en loin pour partager des utopies de ce genre : pensée libertaire ! Donc, il est vrai que j'avais toujours refusé de l'accompagner à ces réunions... Bi-annuelles. Et que donc, s'il ne m'avait pas invité « par surprise », cette fois encore j'aurais refusé son invitation. Bref !

Après avoir rangé son manteau sur un cintre, mon mari m'aida à ôter le mien et aussitôt, il siffla :

— T'es splendide, magnifique, divine. Mon avis de ce que tu cachais sous le manteau était loin de la réalité. Et, tels que je les connais, toutes et tous, y'a pas que les lanterneaux qui risquent de s'ébranler. —

— Si tu le dis... — Laissai-je traîner sur un ton faussement blasé. — Je ne suis pas persuadée qu'elles sont nombreuses, les personnes comme toi, à construire un pont entre pensée libertaire et esprit libertin... Encore moins nombreuses à franchir le rubicond de la pensée pour s'allonger sur les berges du lit de la luxure. —

— Si tu le dis... — Me renvoya-t-il en souriant. Ses yeux rivés dans mes yeux, il me souriait de son sourire de diablotin malicieux, celui qui m'incendie le con en le faisant pleurer de désirs.

— Tu ne vas pas m'affirmer qu'ils sont aussi libertins de mœurs... —

— Tu ne vas pas me dire que ça modifierait ton opinion de la pensée libertaire... —

— Tu n'as pas répondu à ma question. — Refusai-je de répondre à mon tour.

— Tu leur poseras la question. Ce que je sais c'est que ce ne sont pas des cénobites ... —

D'un air de dire : Démerde-toi avec ça, Erica !

De ses partenaires de la pensée libertaire, il m'apprit en deux mots, qu'ils sont philosophes, physiciens, sociologues, psychologues et autres analystes, biologistes, naturalistes, chimistes, linguistes... Et que ce ne sont pas des cénobites. Il m'apprit aussi que parmi eux, il n'y a aucun économiste et autres fumistes de la haute fonction des eunuques... Pardon ? Je traduis : pas d'énarque ou autre Européan United Technocrate.
Des cénobites ! Il a de ses définitions, parfois !
Je sais qu'il joue sur les mots, sur leurs consonances comme sur leur étymologie.
Et l'usage de la négation affirmative ? Qu'est-ce que cela signifie donc :
—... ce ne sont pas des Cénobites ? — Cela signifierait-il qu'ils sont pro-bites ?

On verra bien...

En attendant, agrafant un badge sur le revers de ma robe, mon mari me confia la mission d'accueillir avec mon plus beau sourire ravageur et mes mots « classés », les participants à cet « amuse-langue ».

Je remarquai que sur le badge n'était pas inscrit mon patronyme professionnel, celui avec lequel je signe mes travaux et autres articles, savoir : mon nom de naissance, mais qu'il était inscrit mon nom d'épouse. M'en étonnant auprès de lui, il me répondit en souriant, tentateur fripon :

— C'est pour ne pas te compromettre... Tu sais, la pensée libertaire, en hauts lieux... —

— Dis plutôt que pour te faire mousser tu leur exposes « ta » femme. —

— Tu te dévalorises, mon amour ! J'adore quand tes charmes excitent les désirs... Et toi, tu possèdes le terrible privilège de charmer aussi bien avec ton cul qu'avec tes langues savantes. —

Incorrigible, mon mari ! Mais je l'aime tel quel. Et jusqu'à aujourd'hui, je n'en ai trouvé aucun autre tel que lui. Et c'est aussi pour cela que je lui demeurerai « coeur fidèle » toute ma vie. Surtout qu'aujourd'hui, j'ai en ai encore plus besoin pour me soigner de mon « cul volage » : plus que jamais.

Et comme s'il avait entendu le fond de ma pensée, mon mari quittant l'antichambre me jeta :

— Et puis, tu sais parfaitement que j'adore te voir séduire et puis jouir jusqu'à l'orgasme. Tu sais combien j'en suis heureux et fier. Parce que tous les plaisirs que tu prends, tu les vis intensément, sans faux-semblant ni simulacre. Et davantage encore parce que tu me les offres en retour ! —

Voilà ! Sa manière très personnelle de me dire : Sois belle et cries-le sur les toits !

honnêtement ? J'adore cette formule. Et je la préfère de loin à toutes autres. Surtout à celle qui dit :

— Sois belle et tais-toi ! — 

sois belle

 

Je vous fais grâce des discours, points de vus, avis ayant eu cours durant cette soirée. D'accord ?

Toutefois, je crois opportun, pour la suite du récit, de vous décrire, très sommairement l'agencement de la salle dans laquelle elle se déroula. Grosso-modo, elle ressemblait à un amphi de fac, avec son estrade et sa grande table aux quatre micros, ses chaises à tablettes y faisant face... Et, dans le cas de notre soirée, le plus important sans doute, un salon de réception, avec ses tables aux amuse-gueules, et de grands et vaste sofas installés en périmétrie.
Voilà ! Le décor est planté et la séance levée...

Après que la séance fut levée, presque la totalité de la quarantaine de personnes en presque parité, savoir au maximum quatre hommes de plus que de femmes, rejoignit le buffet. Seuls, mon mari et ses deux collègues, une philosophe et une biologiste, ayant menés les débats continuaient à discuter assis derrière leur pupitre de conférencier. Je m'approchai d'eux. La philosophe leva les yeux et me sourit :

— Séductrice et enjôleuse, la salope ! Pensai-je, quand la biologiste me sourit de même :

— C'est pas possible ! C'est un complot ! — Me dis-je en avançant auprès de mon mari.

Il me sourit, de son sourire qui veut dire : — J'ai envie de toi. Je vais te prendre et tu vas aimer. —

J'y répondis : — Oui ! Viens ! Prends-moi tout de suite ! — Muette et venant m'asseoir sur le bord de la table, le cul posé près de ses documents, la jupe remontée jusqu'à la lisière des bas. Aussitôt, sa main droite se glissa entre mes cuisses, caressa l'once de chair au-dessus, glissa sur mon pubis couvert du string, s'immisça dans son ouverture centrale. Il me sourit en clignant de l'œil... Ce qui, en principe, c'est à dire dans le cadre d'environnement consensuellement adapté, est son signal d'acceptation et aussi son signal d'invitation à la mise en œuvre de ma débauche et des plaisirs qui en découlent. Mais ici ?
La biologiste ayant fini de ranger ses documents dans la serviette de son notebook, se leva, suivie de près par la philosophe. Alors qu'elles auraient pu quitter l'estrade à l'opposé de moi, c'était même le passage le plus évident sinon le plus aisé, elle se glissèrent dans le dos du fauteuil de mon mari, s'approchèrent de moi et déposèrent un baiser sur mes joues : chacune sa joue en susurrant en choeur :

— Il a beaucoup de chance ton mari ! —

— Avoir une aussi belle femme que toi ! —

— La chance que je lui laisse : je suis pas sa chose ! — Répliquai-je en « ouvrant » la chose.

— Pour ça, oui ! J'ai de la chance qu'elle ne soit pas ma chose ! — Plaisanta mon mari.

Je fermai les yeux... Anticipant déjà... Certainement pas sur la question-affirmation de mon mari :

— On rejoint les autres au buffet ! —

J'ouvris les yeux et le fusillai du regard. Il se pencha vers moi, posa une main sur ma cuisse, déposa un doux et tendre baiser sur ma joue et me susurra à l'oreille : — Ne sois pas impatiente. —

... J'avais vraiment envie d'une toute autre collation, croyez-moi. Tant, qu'au lieu de les accompagner, je restais assise là, leur tournant le dos à tous, rêvant d'une bonne bite dans mon con... Et d'une voluptueuse cramouille sur ma bouche. Je rêvai et fantasmai grave, tandis que dans mon dos, les rires, les discussions, et je ne sais trop quelles autres apostrophes, s'étouffaient dans un brouhaha informe.

Un homme s'approchait de moi, je sentais son odeur mâle. Elle me plaisait. J'en frissonnai, inspirai profondément, serrai mes paupières pour mieux m'en imprégner, pour mieux m'aider à en fantasmer.

— Accepteriez-vous une coupe de champagne ! — Me demanda-t-il d'une voix douce et polie.

— Volontiers ! Vous êtes bien aimable ! — Acceptai-je yeux fermés et humant l'air.

— Permettez-moi de vous offrir celle-ci : je n'y ai pas touché ! —

J'ouvris les yeux et le vis tel que je l'avais senti, la quarantaine avancée, yeux vifs... Et tout, et tout...

Il me tendit la coupe. Je la pris et le remerciais. Nous nous regardâmes et nous sourîmes, charmeurs. Je portai la coupe à ma bouche, précieusement j'y trempai mes lèvres que je léchai voluptueusement. Il me sourit, partageant ainsi mon plaisir de « dégustation ».

— Il a vraiment beaucoup de chance Patrice ! —Dit-il de sa douce voix.

— Vous croyez ! Vous parlez bien de la chance qu'il a de m'avoir ? — Fis-je, mine de rien.

— Oui ! — Confirma-t-il : — Mais lui ne dit pas qu'il a de la chance de vous avoir. —

— Tiens donc. Et que dit-il, au juste : je suis curieuse de l'apprendre ! — Dis-je en voulant laisser volontairement traîner comme une ambiguïté, mais il ne se troubla nullement et usa d'un faux-fuyant :

Pardon ! Veuillez me pardonner, je suis un gougeât : Serge pour vous servir. — Dit-il en me tendant sa main dans laquelle j'acceptai volontiers de poser la mienne. Il porta ma main à ses lèvres et m'accorda un baise-main des plus délicats et mondain. Mais ça ne me suffit pas car j'étais décidée à ce qu'il répondît à ma question. Et comme j'allais lui répliquer, assez abruptement pour lui signifier que pour ce qui me concerne c'est moi la patronne, il me devança :

J'ai été assistant de Patrice ! Aujourd'hui, c'est moi qui lui ai succédé à « ... ». Et vous savez que nos deux unités ont des domaines communs. Donc, nous nous voyons souvent. Et à chaque fois, il n'a pas assez d'éloge envers vous... Et pourtant ! Vous le connaissez sûrement bien mieux que moi, n'est-ce pas, ce n'est jamais les arguments, ni le vocabulaire qui lui font défaut... N'est-il pas ? —

— Comme vous dites ! — Admis-je : — Et je vois qu'il a fait école, n'est-il pas ? — Le badinai-je. Et nous rîmes ensemble. Et tandis qu'il riait encore, je repris l'avantage de la parole :

Mon cher Serge, vous n'avez pas répondu à ma question ! — Persuadée qu'il l'avait oubliée. Que nenni ! Ah que ! Point du tout ! Parfaitement organisé de la tronche, notre ami Serge !

Patrice dit qu'il a de la chance de vous aimer ! Et plus de chance que vous acceptiez toujours qu'il vous aime encore. — Je restai sans voix : — Il dit aussi très souvent que, pour lui, vous êtes la plus belle des femmes. Plus belle que celles auxquelles il n'aurait su rêver. Parfois, il dit aussi qu'il est le plus chanceux des hommes de pouvoir toujours partager avec vous tant de choses douces et agréables. Et il dit toujours qu'il n'aura de cesse de vous savoir heureuse, quels que soient vos désirs, vos plaisirs. Et en souriant toujours, il ajoute : jusque dans ses désirs les plus éhontés. —

— Eh bien dites donc ! Mon cher Serge vous êtes un fort bon porte-parole ! Dites, il paie bien pour ça, le mari idéal dont vous parlez ? Et puis, qu'entendez-vous par désirs les plus éhontés. —

Voyons Erica ! Vous le savez bien ! Je ne voudrais pas vous offenser. — Joua-t-il sournois.

— Vous avez raison : je sais ce que mon mari veut dire et le plus important c'est que lui au moins, le comprenne. Tout compte fait, peut-être est-ce lui qui est votre porte parole ! —L'excitai-je.

— Patrice n'a besoin d'aucun porte-parole ! — Sourit-il séducteur aux yeux ensorceleurs qui magnétisèrent mes yeux qui se firent enjôleurs, et en un geste de diversion de ma main je portai la coupe à mes lèvres. Je l'inclinai mes yeux rivés pénétrants dans ceux de Serge brillants de désirs : c'était criant. Je ne bus pas mais de ma langue je lapai les bulles qui explosaient à sa surface. J'humidifiai mes lèvres, replongeai ma langue... Trois fois d'affilée, le même manège :

— Oui, Patrice n'a besoin d'aucun porte-parole ! —
J'aurais aussi bien pu dire : — Non, Patrice n'a besoin d'aucun porte-parole ! —
« Oui », ou « Non », n'aurait rien changé à la valeur de la phrase. En revanche à cet instant de notre phase de séduction, cela aurait pu influer négativement sur la suite. L'utilisation du : « Oui », entérinait l'ouverture du champ des possibilités où je désirai nous mener :

— Vous non plus d'ailleurs ! — Ajoutai-je dans la coupe au bord de mes lèvres. Et avant qu'il ait pu répliquer ou objecter, je complétai : — Tu m'as gentiment offert ta coupe et toi, tu ne bois pas ! — En maintenant la coupe à hauteur de ma bouche à deux doigts de mes lèvres : — Tu veux goûter ! —

— Très volontiers ! Quoique, goûter au champagne est accessoire... — Sourit-il sans équivoque.

— Je t'accorde cet accessoire avec plaisir ! — Souris-je de même : — En guise d'apéritif. —

Toujours assise immobile sur la table pupitre, presque telle que mon mari m'y avait abandonnée car depuis l'approche de Serge je m'y étais dandinée lascivement au cours de notre petit partage verbal, forçant volontairement la jupe à remonter jusqu'à raz la foufoune pour lui offrir une vue imprenable sur le golfe de mes charmes au ponant et de mes désirs au portant. Oui ! Lui, il m'avait bien offert sa coupe...
Je tenais ostensiblement la coupe bloquée au bord de mes lèvres, lui signifiant nettement que c'était à lui de venir y goûter. Et pour le lui justifier mieux, j'écartai mes cuisses pour lui montrer la voie.
Evidemment ! C'est un galant homme. Mais pour être galant, il n'en est pas moins homme : ça se voyait !
Il s'approcha de moi lentement ses cuisses caressant les miennes s'y collant s'y frottant au-dessus des genoux je les resserrai sur elles net je le bloquai là.
Il ferma les yeux avança ses lèvres de la coupe que je dérobai et de ma langue furtive je léchai ses lèvres.
Il ouvrit les yeux.
La coupe s'était substituée à mes lèvres. Je la déposai au bord des siennes l'inclinai le champagne les imbiba. Il les entrouvrit finement le champagne disparut j'ôtai la coupa il dégusta essuya ses lèvres de sa langue que je vins caresser de la mienne, juste un baiser de langues dansantes sans contact entre nos lèvres :

— Mon épouse dit de Patrice qu'il a un charme fou. Et que son charme s'épanouit dans ce qu'il dit, explique, raconte. Et que c'est pareillement vrai pour les rationalités que pour les émotions et les sentiments. Elle dit qu'on est si subjugué, que son charme devient si irrésistible, qu'on meurt de désir à vouloir communier avec lui. Je lui dirai qu'avec toi c'est aussi intense qu'avec lui. — S'émut-il.

— Et après ? Il la fait jouir ou c'est elle qui se fait jouir sur lui ? — Jouai-je, juste pour jouer...

Parce que, même si c'était la première fois que je le voyais en chair (plutôt encore en costume), je savais qui est Serge : mon mari m'a très souvent parlé de lui et de leurs travaux communs. Et il m'a aussi parlé de son épouse en des termes aimables et flatteurs.
A l'époque pas encore si lointaine où je n'avais plus la tête aux gaudrioles, encore moins aux débauches telles celles que je vis aujourd'hui avec bonheur, mon mari m'avait assuré qu'on s'entendrait toutes les deux. Il était même persuadé qu'on se plairait. Seulement alors, je ne souhaitais rencontrer personne, ni rien partager avec quiconque. Mais j'avoue, que je me préfère maintenant, et je pense même que ne m'étais jamais sentie aussi libre et joyeuse libertine avant, même si parfois je me trouve très dévergondée. Cependant je m'aime ainsi mieux que jamais. Et comme mon amour de mari dit aussi qu'il m'aime ainsi ; qu'il dit qu'il m'aime plus que jamais en m'incitant toujours plus à vivre selon mes désirs ; à vivre en les accomplissant, en les assouvissant...
Je vis !
Et vous comprendrez aisément que mon attitude avec Serge, comme ce que je lui disais, faisait partie de mon jeu de séduction à son endroit. Et que ce n'était pas le fruit de la curiosité ou de la jalousie. D'autant que j'aurais mauvais esprit et mauvaise foi à être jalouse des plaisirs libres de mon mari. D'autant que je lui ai affirmé fermement que le souhaitais aussi libre que ce qu'il me voulait libre :

— Ni l'un ni l'autre. — Lâcha-t-il le ton sincèrement désolé : — Pour Manon, Patrice n'est encore qu'un fantasme. Un fantasme puissant, parfois violent... Qui j'avoue, me fait aussi fantasmer ! —

— Manon est ta femme ! — M'exclamai-je en élan de satisfaction et d'extrapolations de plaisirs. Manon est la biologiste qui me susurra au bord des lèvres : — Il a beaucoup de chance ton mari ! —

Tout en parlant encore, de choses aussi diverses que précises, devisant de nos sentiments envers nos époux respectifs, comparant nos penchants libertins communs... Tout en se caressant gentiment, nous nous préparions au dénouement immanquable. Pour ma part, j'envisageai l'instant où nous quitterions l'amphi, par là, par la porte dérobée dans l'angle de l'estrade, par cette porte qui conduisait dans le salon de l'étage, où je me voyais déjà baisant Serge, et lui me baisant sur le sofa face à la cheminée... Parce que, sincèrement, je me voyais mal en jouir sur cette table : en jouir totalement selon mon bon plaisir. Sauf que je souhaitais vivement que mon mari me vît sortir avec Serge, et je souhaitais que Manon nous vît aussi. Parce que je désirais, plus vivement encore qu'ils nous rejoignissent ; parce que je désirais autant voir Manon et Patrice jouir ensemble que ce que moi je voulais jouir de Serge, puis de Manon, puis de eux trois. Et déjà, m'étant écris mon petit scénario, je fantasmais de l'interpréter.

— Tu vois Patrice ? — Demandai-je à Serge.

— Je sais où il est ! — Dit-il, comme s'il avait voulu me rassurer.

— Moi aussi, je sais où il est : je l'entends. Mais est-ce que tu le vois ? — Précisai-je.

— Non, je ne le vois pas. Du moins je ne vois pas ce qu'il est en train de faire. —

— Et Manon tu la vois ? —

— Pas mieux ! Mais je suis sûr qu'elle est collée contre lui ! — Sourit-il espiègle. Je souris aussi :

— Embrasse-moi — Lui ordonnai-je en encerclant sa nuque de mes mains. Il hésita peu. Et son baiser me saisit fort délicieusement, nos langues se mêlant, intensément, suavement, divinement...

Dans mon dos, le brouhaha s'était amplifié. Mais j'entendais toujours la voix de mon mari dominer... Je relâchai mon étreinte autour du cou de Serge en relâchant aussi l'étreinte de mes cuisses autour de sa taille et je quittai sa bouche pour de nouveau lui ordonner... Tandis que je desserrai la ceinture de son pantalon, faisais glisser le zip. A son tour, le pantalon glissa laissant jaillir sa bite fièrement bandée. Parfaitement ! Et qu'il soit nu sous son pantalon, sans slip ou caleçon ne m'intrigua point, j'en connais d'autres qui ne portent rien dessous, mon mari notamment Et j'aime les avantages que j'en retire. Bref ! Je caressai affectueusement la hampe du sexe de Serge, puis extrayant de la doublure du bas de ma robe un préservatif, j'en coiffai le gland, en recouvrai la verge, dégageai la vésicule et ordonnai :

— Viens ! Baise-moi ! —

— Ici, t'es sûre ? — Demanda-t-il bénédiction, sa main déjà prête à me planter sa queue.

— Absolument ! — Confirmai-je tout en repliant mes jambes, posant mes talons au bord de la table et ouvrant mes cuisses, faisant par ce même geste s'entrouvrir la fente de mon string :

Baise-moi et t'entendras le bruit du silence. Ne crois-tu pas que tout le monde a assez parlé ? Ne crois-tu pas que maintenant il y ait mieux à faire ? — Il sourit gaiement —Tu vois ! Viens ! —

Il me pénétra avec ce genre de douceur qui m'agite illico. Quand c'est si doux je désire intensément deux choses : que ça m'envahisse immédiatement jusqu'aux tréfonds et que c'en n'en finisse pas de pénétrer en moi, millimètre après millimètre... Ne me dis pas que t'as jamais ressenti ce doux plaisir...
Serge me baise avec autant d'application que de douceur. Et bientôt je sens que je m'enflamme...

Serge me baise avec ce respect et cette attention qu'ont certains rares hommes à écouter le langage du corps de leur partenaire et de ses plaisirs charnels... Avec cette sensibilité féminine qu'ont, encore parfois, certaines femmes entre elles à patiemment faire croitre leur émotion charnelle, faire naître les frissons d'extases par la seule sensibilité de leurs caresses avant d'allumer le brasier de leurs orgasmes.

Serge me baise et je sens dans mon corps, le plaisir m'envahir entière, Et dans mon dos, j'entends naître le silence... Et sur mon clitoris, la chaleur d'une langue... La chaleur de la langue de Manon qui me fit frissonner par son habileté à me lécher sans interférer aux plaisirs engendrés par la bite de son mari ... Et frissonner à l'idée que, forcément, ce ne sont pas des novices de ce genre de conformation.

Jusqu'à présent, assise en équilibre fessier, je m'étais abandonnée avec délices aux plaisirs que Serge m'offrait, et j'y trouvai entière plénitude. Mais maintenant que Manon s'en mêlait, je savais que je ne saurais résister longtemps à leur dextérité conjointe... Alors que non ! Je ne voulais pas toucher encore à l'orgasme : je ne voulais surtout pas être la première à l'atteindre. Alors ? Que faire ? Je m'allongeai sur la table écartant encore plus mes cuisses. La langue de Manon se fit plus mutine et plus vive. Et la queue de Serge plus pénétrante encore... Je ne voulais pas jouir encore ? Raté ! Tant pis ! Je me laissais aller à jouir tout en faisant des efforts surhumains pour ne pas l'extérioriser. Et pour mieux y parvenir, relâchant tous mes muscles, je m'amollis en essayant de reproduire cet état de transcendance neuronale propre aux méditations Yogi. Extraordinaire ! Pour la première fois de ma vie j'y parvenais.
Ici et maintenant, je ne vous dévoilerai pas comment... Peut-être plus tard...

Ici et maintenant, je m'abandonnai à leur envie de me donner encore un peu du plaisir avant de choisir de prendre, moi, la direction des opérations. Serge me baisait, Manon me suçait... J'étais bien !

Et, dans le bruit du silence, reconnaissant d'autres soupirs que les miens je fus encore mieux :

— Viens Manon ! Viens me donner ta chatte à bouffer ! — Finis-je par lui ordonner.

— Oh oui ! — Accepta-t-elle en venant s'accroupir à l'aplomb de ma bouche...

Serge me baisait toujours et encore. Je suçais Manon avec délectation. Je le laissais me baiser à sa guise, lentement et profondément, ce qui favorisait sûrement son endurance. Manon ronronnait des effets de ma langue sur ses chairs amarantes. Et je me délectai aussi des autres gémissements montant dans le silence de l'amphi. Soudain, la langue connue de mon mari se mêla à la mienne. A peine trois petits tours plus tard et une succion un peu appuyée sur le clitoris de Manon, il nous quitta en disant à mon oreille :

— C'est parfait mon amour ! T'as mis le feu à l'ambiance mais j'appellerai pas les pompiers : C'est à toi de jouer ! —

Sous-entendu, évidemment, jouer aux pompiers entre autres lances à incendies...
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Peu de temps après, je sentis Manon se crisper se contracter crier. Je ralentis l'ardeur de ma langue et me préparai aussi à me laisser glisser vers mon orgasme... Que j'atteignis juste avant que Serge jouisse à son tour dans ce râle retenu qui souvent sourd de la gorge des hommes en ces instants...

Tous les trois debout sur l'estrade, Manon jupe sagement baissée, Serge pantalon remonté, et moi, tirant sur ma robe froissée pour qu'elle couvrît mes fesses, nous regardions l'assistance s'ébattre. Serge enserrait nos tailles de ses bras, nos têtes blotties sur son pectoral. La vingtaine de personne qui était restée après le cocktail, nus comme des vers, quelques-uns tenant encore des verres en mains, s'en donnait vraiment à coeur joie et prenait son pied : bites, chattes et culs entremêlés en transes mêlées d'agitations de ces fornications pluri-sexuelles, c'est-à-dire en un étonnant et excitant mélange des genres. Mon mari ayant juste fait tomber sa veste, tel la mouche du coche virevoltait autour d'eux. Et je l'entendais excitait les passions. Et parfois, rentrant dans le cercle il suçait une chatte ou une bite. Ou une bite burinant un con...
Et toujours, il disait :
— Voila ! Comme ça : avec douceur et passion ! —

A croire qu'il était aussi l'organisateur de ces libations. Et qu'en organisateur rigoureux et intransigeant qu'il est il souhait que tout soit des plus parfaits. Et certainement n'étais-je pas seule à le croire :

— Ah ! Quand Patrice organise quelque chose, c'est toujours nickel ! — Se pâma Manon.

— Pour sûr ! — Confirma Serge : — Pour ça, Patrice est le manager idéal ! —

— Pour manager des parties de culs ? — Fis-je mine de m'étonner.

— Mais non ! Tout ce qu'il organise, manage, gère est parfait ! Et, je constate agréablement que même dans cette activité si particulière, si délicate à programmer, il excelle aussi. —

— Je confirme ! Dans la gestion des parties culières je l'ai toujours vu excellent — Ris-je fort : — Mais il est vrai qu'avant aujourd'hui, je n'ai jamais vu à l'œuvre ses talents d'ordonnateur. — ... — Quoique... — Suspendis-je me souvenant de l'épisode de la cabine d'essayage... Et de celui du couple après la réception. S'ils sont devenus mes amants c'est bien parce qu'il avait tout bien géré ! — Si ! Je l'ai vu à l'œuvre deux fois ces derniers temps. Pour mon plus grand plaisir d'ailleurs. Mais il l'avait fait si sobrement, et si efficacement et qu'ils en demeurent si vivants, que j'avais oublié qu'il en avait été l'organisateur et l'animateur. Ingrate que je suis ! — Avouai-je sèchement, presqu'en m'insultant.

— Hélas ! Des ingratitudes envers lui, c'est pas ce qui manque ! La tienne ne le chagrine pas : il ne la considère même pas comme telle ! — Laissa traîner Serge comme si l'ingratitude était à vomir.

— Comme manager, Patrice, c'est le meilleur que j'ai connu — Se pâma de nouveau Manon.

— Dis-donc — Plaisantai-je : — Elle est accro à mon Patrice ta Manon ! —
Je lui tirai une pelle : — Et ça te dirait pas d'être aussi un peu accro à moi ? —
C'est elle qui me tira une pelle !

— Et moi ! Je ne serais qu'un accro de passage ? — S'amusa Serge.

— Toi ! Tu seras mon amant de douceurs ! N'est-ce pas Manon ! — Demandai-je l'autorisation.

— Moi ? Je suis d'accord ! ... Mais à condition ! — Laissa-t-elle traîner sa condition dans l'air.

— Je sais : à condition que Patrice soit ton amant. Je te jure ! Dés ce soir il le sera... Mais à condition aussi que tu... — Laissai-je traîner de même la mienne.

— Tout ce que tu voudras ma beauté ! — Accepta-t-elle sans condition.

— Allez venez ! — Dis-je en me dévêtant : — Mêlons-nous joyeusement au magma. —

Ils se dévêtirent aussi, prestement. Et ainsi, nus, nous pénétrâmes dans le cercle lubrique.

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 Là, il y avait des accouplements entre femmes, et il y avait des accouplements entre hommes. Et d'autres entre hommes et femme, femmes et homme, femme et hommes. Mais rien ne demeurait longtemps figé dans ces attachements. Ainsi, nous trois aussi nous mêlâmes de même. Et ainsi je léchais des chattes, suçais des clitoris, suçais des bites, suçais des bites glissant à con, m'enfichais pas si bête, sur une bite quittant un con. J'ai même tiré sur une bite fichée dans mon con pour m'enfourner à cru une autre bite dans le cul... Et plein d'autres extravagances...

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Je n'ai pas compté le nombre de mes jouissances, ni celui de mes orgasmes. Je me souviens seulement qu'ils furent nombreux. Je ne me souviens vraiment que de l'un deux. Un orgasme si violent que je fus incapable de me retenir d'éjaculer puissamment, violemment et inonder le parquet ? Alors qu'avec les précédents, comme avec les suivants j'étais parvenue à garder le robinet fermé. Vous n'imaginez peut-être pas, la force du plaisir que l'on retire à n'éjaculer que pour soi, à garder sa mouille en soi pour la laisser filer lentement le long de ses lèvres. Et des ses cuisses... Ou le long d'une bite vous ravageant l'antre en se vautrant de joie dans votre mouille...

Je n'ai pas davantage compté le nombre de bites que j'ai baisées dans une valse vive de préservatifs. J'ai baisé autant de bites qu'il me fut possible de baiser, ne laissant le temps à aucune d'entre-elles de désirer me baiser. Cent fois j'ai sucé des chattes, des clitoris, des anus. Cent fois j'ai été sucée par des langues de femmes et des langues d'hommes, parfois mêlées... Mille fois j'ai hurlé mes jouissances...

Je n'ai pas vraiment compté, je n'étais pas en compétition, mais je sais que j'avais beaucoup et bien joui quand la lassitude commença à gagner tous nos compagnons de délires lubriques s'écroulant un à un sur les sofas ou à même le sol... Tous même moi. Tous sauf Patrice habillé et Manon nue dans son dos le serrant fort à la taille comme on s'accroche à une bouée pour éviter de couler.

— Alors, Manon ! — L'interpelai-je ! — Qu'est-ce que tu attends : fous-le à poil...

Il me défia du regard, sourire fier de lui. Or, je ne me souvenais pas qu'il m'eut lancé le moindre défi. Ce n'était quand même pas ça, sa surprise au moins : faire partouzer toute l'assistance tandis qu'il s'en dispenserait

...Par orgueil ?

Je ne le crois pas : je ne peux ni ne veut le croire. Je le connais trop bien : baiser est sa seule religion.

Manon me regardait, interdite, paniquée, je le lisais parfaitement dans ses yeux. Manon restait agrippée à Patrice. Vraiment comme quelqu'un qui a peur de sombrer...

A moins que. Sûrement ! Ça fait des années que Patrice connait Serge. Et sûrement des années aussi qu'il connaît Manon. Et donc, sûrement longtemps qu'elle le fait fantasmer... Mais Patrice est toujours demeuré fidèle à sa promesse : — Sois libre sans moi. Mais moi, je ne le serais jamais sans toi ! —

Sûrement ! Il la désire énormément. Sûrement que Serge le sait et approuve, puisqu'aussi bien Manon le désire. Mais il le leur refuse par respect pour sa parole donnée ? Pourtant, voici quelques mois, je l'ai libéré de sa parole. Je l'ai incité à jouir, librement et seul : à jouir d'autres que moi. Alors, là, pourquoi refuse-t-il encore celle qui s'offre si délicieusement à lui ?
Serge et son champagne, et puis Manon... Nous trois, c'était juste une mise en scène de l'organisateur ?
Ah c'était donc ça la surprise ! Et maintenant, en remerciement, il veut que ce soit moi qui lui offre Manon ?
Peut-être en fait. Sauf que jamais il ne m'a jamais réclamé le moindre merci.
Quoi ?
Je ne vais pas prêter « main forte » à Manon ! Elle le désire, elle assume. Au moins maintenant : je suis fatiguée, moi !

— Allez, Manon ! Fous-le à poil... Et baises-le. Vous en mourrez d'envie tous les deux !

Il me défiait encore. Et Manon s'affolait toujours.

— Et toi, cesses de te foutre de ma gueule. Tu te défrusques ! Et, plus vite que ça ! —

— Sincèrement ! Je sais pas ce qu'ils ont à se faire ainsi prier !   Ajoutai-je à l'attention du cercle

— Allez, Manon ! Allez Patrice, Allez, allez, allez à poil, à poil... Du spectacle, du spectacle ! — Reprit en coeur le chœur des avachis.
Patrice entreprit de se dévêtir déboutonnant sa chemise. Mais les bras de Manon l'enserraient si fort qu'il ne put guère progresser plus loin. Il posa ses mains sur celles de Manon, tenta de les forcer vers la boucle de sa ceinture. Elle se serra plus fort... C'est alors que je compris : le désir de Manon était si fort, si intense et si ancien que là, maintenant où il était en mesure de s'accomplir, la peur venait la tétaniser. Saisissant ce fait, je me levai et allai les rejoindre. J'embrassai Manon à pleine bouche, caressant son dos, ses fesses, sa raie, et dessous, son intimité. Je la sentais tremblante, de la tête au pied. Je l'embrassai toujours m'efforçant à la tendresse plus qu'à la passion tandis que je la caressai, non pour exciter ses plaisirs mais pour calmer sa peur. Peu à peu, celle-ci s'estompa et disparut. Je le sentis à l'ardeur de son baiser devenant fervent. Encore un peu de temps j'y adhérai de même. Puis ma bouche abandonna la sienne. Et de mes mains sur ses mains j'initiai le geste consistant à faire tomber le pantalon de mon mari sur ses chaussettes.
Je chuchotai à l'oreille de Manon. Je lui chuchotai des mots doux, puis des mots vicieux. Enfin je lui dit :

— Prends-le, il est à toi maintenant ! Fais-en tout ce que tu désires. Et montre moi ta jouissance. Je rêves de te voir en jouir, sincèrement, je te le jure. Et Serge en meurt d'envie aussi. Libère-toi, libère-le, libère-nous. Allonges-le, là. Tournes-lui le dos. Enfiles-toi sa bite tout de suite. Mènes-la selon tes envies, toutes tes envies, des plus anciennes aux plus récentes. Regardes-nous et jouis.

Tout en lui parlant je l'aidai à déshabiller Patrice, et à l'allonger sur le parquet, dans l'alignement parfait du « public ». J'enfilai moi-même le préservatif et accompagnai l'assise de Manon, ma main dirigeant la bite de mon mari au coeur des pétales d'amour de Manon. Je passai dans le dos de Manon, ma chatte béante à l'aplomb des yeux de Patrice car je sais que cette vue le fait bander comme un âne. Je pris Manon sous ses seins et l'animai sur le vit. Vite, elle s'ébranla. Et je rejoignis le groupe.

Je m'étais allongée sur le pubis de Serge, sa bite au bord de mes lèvres. Sa bite réagit au spectacle... Au spectacle, d'autres bites applaudirent. Et des chattes miaulèrent. Et la salle se réveilla de nouveau. Certes, ça n'avait pas la même allure que précédemment. Il s'agissait plus d'attouchements, de caresses, de léchages... Plus désireux d'admirer la pompe d'Andromaque s'exécutant devant leurs yeux que de jouir de nouveau. Moi même je léchai le gland de serge comme on suce un esquimau au cinéma, attentive à la scène. Et il en était de même pour les autres tous enchevêtrés les uns-au autres.

C'est beau une femme qui jouit des ardeurs d'un homme. Et Manon jouissait comme une prêtresse découvrant les secrets de son espérance : comme une prêtresse s'immolant sur autel sacré...

Je la trouvais très belle, Manon, belle dans sa volupté, belle dans sa lasciveté, belle dans sa félicité. Belle dans son excitation, dans sa frénésie dans ses spasmes jouissifs. Magnifique dans son orgasme. Et à cet instant précis de ses convulsions orgasmiques, je fus prise de l'envie de me jeter à leur genoux et de m'abreuver du foutre de mon mari dégoulinant de la chatte de Manon. Sauf que... Me rappelant le préservatif, la seule issue pour boire le sperme de mon mari eut été de le vider dans ma bouche. Pour la puissance érotique, tu repasseras !

Manon s'avachit de dos sur le buste de mon mari. Et la vision de sa chatte luisante de cyprine sonna toutes mes alarmes à courir me jeter sur elle et la couvrir de ma bouche, me repaître de ses sucs. N'obéissant qu'à cet appel, j'y courus en tirant Serge pas la bite. Comme je me jetai à genoux pour une tendre prière à ce minou, mon mari en extrayait sa bite. Et je remarquai le préservatif vide. Je m'inclinai vers lui. Il me cligna de l'œil, pour me signifier qu'il allait bientôt rejouer le remake. Puis, me tirant la langue, il me signifiait aussi que celui-ci se jouerait selon son scénario. Et que la première scène, c'était moi qui devait l'interpréter en suçant et léchant le con de Manon. Ce qui me fut agréable.

De son côté, Serge, maladroitement caressait les seins de sa femme. Patrice lui dit doucement :

— Suces-les... Suces ses tétons. Elle va jouir de nouveau. —

Bingo ! En deux contractions et un cri.

Patrice ôta sa capuche. Manon se redressa. Et, voyant sa bite à nue, toujours bien bandée elle siffla : — Fouiiich ! — Et plongeant sa tête vers elle vint aussitôt l'avaler.

Je l'imitai avec la bite de son mari.

Mon mari se leva, ôta sa bite de la bouche de Manon, l'invita à s'allonger et à son tour suça sa chatte.

De mon côté, je forçai Serge à s'allonger aux côtés de Manon et suçai sa bite qui me remercia d'une belle érection. A mon tour, je m'assis sur elle, m'enfonçai et elle et pompai Andromaque.

Mon mari venait honorer Manon selon l'évangile Slave.

Ainsi, tous les deux, ensemble, dans un même rythme, nous baisions nos deux nouveaux amants tout en nous embrassant à pleine bouche...

Mon mari me demanda : — Il va venir tu le sens ? —

— Oui ! Je le retiens ? —

— Oui ! On essaie de les faire jouir ensemble ! —

— Et nous, on jouit pas ? —

— Bien sûr que si. Toi, tu jouis bien quand tu veux !  Oui ?—

— Et toi ? Tu y arriveras ou je t'aide ? —

— Oui, je crois... Et puis, tu m'aides déjà. —

Ils jouirent presque dans le même temps. Et nous, nous jouîmes avec eux. Mon mari me chuchota :

— Qu'est-ce que t'es belle quand tu jouis ! Je t'aime ! —

Il y eut quelques applaudissements parmi quelques autres cris de jouissances.

La nuit était déjà fort bien avancée, quand nous nous promîmes tous de renouveler cette expérience. Tous en brûlent d'envie.

Quant à moi, la veille, j'avais déjà beaucoup baisé et énormément joui même si tout avait été très différent. Déjà différent de la baise quotidienne en couple bien sage. Toutefois, nos arrangements et nos copulations ne ressemblèrent pas du tout à celles de ce soir. D'abord parce que ce soir, Salomé n'était pas là. Mais ces deux soirées furent également intense, merveilleuses, délicieuses, et divinement décalées des usages « mortels ».

Ce soir, de nouveau, j'avais baisé et joui énormément. Et si j'étais fourbue je n'en étais point lasse.

Et puis, cela faisait des décennies que je n'avais plus vécu de partouze. Fouillant dans mes souvenirs, je crois même que je n'en avais jamais connu d'aussi éblouissante.

Depuis quelques temps, depuis que j'ai choisi de revivre pour transcender mes désirs et mes plaisirs, Je me sens légère et pleine de joie de vivre.

Je vous ai déjà expliqué plusieurs fois pourquoi et comment : n'y revenons pas.

Depuis que j'ai choisi de vivre libre en suivant mes penchants réprouvés par les morales inféodées, j'ai décidé de baiser tout les jours de ma vie avant ma mort. J'ai décidé de baiser à en mourir...

Et c'est tout le malheur que je souhaite à chacun d'entre vous.

 



Erica

pateric©

Par Pateric - Publié dans : Nouvelles - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Mercredi 20 janvier 3 20 /01 /Jan 19:38
 Mon mari avait une réunion d'importance qui devait le retenir assez tard dans la soirée :

 — Je rentrerai autour de vingt-trois heures. —
M'avait-il rappelé la veille sur ce ton grognon-bougon qu'il utilise pour s'excuser de me montrer que ça lui casse les burnes... Ou comme d'autres pour se disculper sans rien avoir à justifier... Ou peut-être mieux : pour qu'on ne leur pose aucune question.
Entre-nous, ce n'est pas le cas ; entre-nous « la chose » est claire. Ainsi, quoi que nous fassions, nous n'avons, ni à nous en justifier, ni à nous en cacher. Mieux encore si « la chose » était imprévue, inattendue, incongrue, nous en parlons avec joie et sans omettre aucun détail : surtout s'ils croustillent.

Evidemment : nous sommes comme pour tout le monde : ce n'est souvent pas « la chose obligée » qui est la plus agréable. Moins encore une obligation professionnelle qui s'attarde. N'en parlons plus.

...

La veille aussi, notre fils D m'avait rappelé qu'après son entrainement d'hier soir, il ira chercher sa copine à son entrainement. Et qu'ensemble, ils rentreront chez nous... Qu'ensemble ils y dormiront, et qu'ensemble...

— Oui, oui ! Ses parents sont au courant et ils sont d'accords. — Et comme je faisais la grimace, il ricana : — T'as qu'à les appeler si tu me crois pas ! —

Eh ben voyons ! Y'a plus d'enfants ! Ça va fêter ses quinze-ans et ça baise comme des grands...

Et oui ! Les parents sont d'accords !

Enfin, jusqu'à quel point connaissent-ils la relation entretenue par leur fille avec notre fils ?

Mystère !

Nous, nous savons : je les ai surpris... Surpris ? Si l'on peut dire... Passons.

Certes, nous avons rencontré ses parents... Comme ça se faisait dans « l'ancien temps ». Nous avons pris quelques apéritifs-tapas ensembles. Nous avons parlé de choses et d'autres et de tout et de rien. Nous avons appris que notre fils leur est « agréable »... Et que, tout compte fait, ils sont satisfaits que ce soit lui, plutôt que d'autres, ce qui n'a pas manqué de me faire plaisir... aux seins. Sûr, sûr ! Sur l'instant, ils ont dû y gagner une taille de bonnets (Dommage ! Ça n'a pas duré). Et que... Ils n'ont aucune objection à ce que leur fille dorme, de temps en temps chez nous. Par plus qu'ils n'eurent aucune objection à laisser leur filles venir passer les fêtes de fins d'année dans notre « chez nous » des Pyrénées. Faut dire qu'il y avait un sacré alibi : les pistes de Ski de BONASCRE s'étirant à moins de quinze minutes de « chez nous ». Cependant, nous n'avons jamais parlé avec eux du délicat problème des relations sexuelles de nos enfants. Ni même s'ils en ont parlé avec leur fille... Comme il me semble normal que des parents parlent du sujet avec leurs enfants. Surtout lorsque le « flirt » est aussi bien « déclaré ». Vous ne trouvez pas ? De notre côté, nous en avons parlé avec D. Et puis (vous me connaissez un peu), je n'ai pu m'interdire d'en parler aussi avec elle. Mais, elle m'a bien fait sentir que ça ne me regardait pas, que je devais m'occuper de ma propre chatte :

— Oui ! C'est très bien... Et... Y'a aucun problème : on fait très attention ! —

Sous entendu :

Voilà ma vieille ! Remballe tes consignes et laisse-nous jouer (pardon : JOUIR) en paix !

Vous inquiétez pas ! J'ai parfaitement compris !



J'avoue qu'hier matin, en partant jogger en allant Jober, je n'étais pas des plus réjouies, à l'idée de la soirée à venir. Oui ! Tous les jours, je vais travailler, soit en courant, soit en pédalant : c'est aussi bon pour la forme que pour ne penser à rien. Et c'est plus agréables que les cohues métromobiles.

Soyons honnêtes : j'ai la chance de bénéficier dans mon bureau-labo de tout le « confort moderne ». Principalement d'un cabinet de toilettes avec douche, laquelle dans un passé récent, ayant été prévue comme « outil indispensable de décontamination », me sert aujourd'hui « d'outil de dépollution »...

Je parle, je digresse, je bavasse... Mais, en fait, je ne dis rien. Bien ! Venons-en donc aux faits.

Sur le coup des seize heures, alors que je fouine sur internet...

STOP !

Si je fouine sur internet c'est essentiellement d'utilité professionnelle. Je vous interdis d'en douter.

Je surfe de blog en blog, de revues en revues, de sites en sites, de pub en pub à la recherche d'informations dévoilant les désirs, plaisirs, attitudes : ça fait partie intégrante de mon travail de recherches documentaires relatif à l'étude des comportements socio-psychologiques de mes semblables. En ce moment, je m'intéresse aux poils pubiens... Qui est pour, qui est contre ; qui, pourquoi, comment ; quiproquos et cocos-pros ; la cause ou la raison, la raison de la chose, la chose de la cause ; à cause de quoi et pour qui... Bref ! Ci et là je puise des avis, je saisis des débats, je vois des polémiques, des tergiversations, des interrogations, des controverses, entre partisans et détracteurs. Et, in-fine, le seul « truc » dont je suis à peu près certaine, c'est que ça ne manque pas de piquants.
chatépine D'accord ?
 

Donc, sur le coup des seize heures, fouinant sur internet, mon portable entame « Sweet & Twenty », ce qui signifie que l'appel est « très intime ». Pensant que c'est mon mari qui appelle, ça me met aussitôt en joie. Et j'espère, qu'après m'avoir agréablement chatouillé l'oreille de ses polissonneries (lesquelles agitent toujours mon impatience à y répondre), qu'il dira que la réunion est à l'eau :

— Allo ! — Chantai-je.

— Allo, oui ! — Répondit la douce voix d'alto de Salomé.

— Ah ! — Mono-syllabai-je en pensant illico : — J'ai enregistré Salomé dans mes « intimes » ? Eh bien oui idiote ! Nous ne sommes pas assez intimes peut-être ! —

Faux-fuyant pour qu'elle ne sentît point mon étonnement... Et surtout pour l'inciter à venir passer la soirée en ma compagnie, je pris mon ton enjôleur pour lui demander :

— Comment vas-tu ma beauté ? Je suis heureuse de t'entendre. —

— Yo vas trèss bien ! — M'assura-t-elle charmeuse : — Y toù ! —

— Très bien ! — Enchaînant aussitôt : — Tu fais quoi ce soir ? —

Elle me répondit illico, d'une voix enjouée de son accent coloré latino que je ne vous ferais pas subir :

— Justement ! Patrice m'a dit qu'il partait pas content à cette putain de réunion du soir... —

— Tu veux qu'on sorte ? — L'interrompis-je : — Les enfants sont à la maison — Précisai-je.

Salomé les connait. Et elle « sait » aussi. Et avec la copine de mon fils, elles parlent l'espagnol. Précision pour rappeler à ceux qu'il l'ont oublié que c'est aussi la langue maternelle de la copine. Pour le reste, de la nécessité à « sortir » avec Salomé plutôt que de la recevoir chez nous, vous n'avez pas besoin d'autre précision, n'est-ce pas. Donc :

— Si ! Justement ! Tu pourrais m'accompagner au magasin de Jean's ? —

— Oh oui ! Très volontiers. — Acceptai-je sans mentir : — Vers dix-huit heures à Bastille ? —

Non ! Salomé ne connaissait pas du tout le magasin de mon jeune amant. Juste avait-elle trouvé à son goût la coupe de nos Jean's : le mien comme celui de Patrice. Et je lui avais promis que je l'accompagnerai lorsqu'elle voudrait en choisir un. Et je ne lui avais pas caché qu'on connaissait très bien le magasin et son « charmant » propriétaire. Sans lui préciser notre degré de « connaissance ». Toutefois, je dois vous avouer que ma promesse n'était pas du tout exempte d'arrières pensées.

— Oui, oui, OK ! Dix-huit heure... Après on ira dîner ? —

— Diner ou pas, je suis d'accord pour passer la soirée avec toi ! — Ne cachai-je pas mon plaisir.

Immédiatement, j'appelai le magasin de mon amant. Ce fut « J » qui me répondit sans hésiter :

— Bonjour Erica ! Je suis heureuse de t'entendre. Tu vas bien ? —

— Parfaitement ! « M » est là ? — Raccourcis-je.

— Oui, « M » est là. Mais, dis-donc, c'est tout l'effet que je te fais, moi ? Dis-moi, t'es pas en manque de quiquette, au moins ? — Ricana-t-elle. Je pouffai avec elle. Parce que je sais que, venant d'elle, ce ne peut-être qu'un trait d'humour ; un trait chahutant cet empressement que j'ai quelquefois manifesté avec eux. Au moins à cinq ou six reprises où j'avais voulu aller droit au but sans passer par des explications et autres détails structurés tels ceux auxquels je me livre souvent. Aujourd'hui, nous nous connaissons et nous apprécions si parfaitement bien, chacune de nos rencontres est si empreinte de joie, si pleine de plaisirs fous, qu'il ne saurait en être autrement. Et, en l'espèce, me faisant une telle joie d'informer « M » de ma venue en compagnie d'une « surprise », je m'étais trop empressée, et ainsi livrée nue à la vélocité de son humour. Chez elle, c'est naturel : spontané, direct, énergique, efficace. Et toujours « positif ». Avec mon mari, ils font « la paire », tiens ! D'ailleurs... Peut-être un jour, si je parviens à me souvenir de la chronologie, ou de ce qui qui l'aura suscitée, je vous raconterai cette fois où, tout en baisant ensemble, ils s'affrontèrent en une joute verbale des plus drôles ... Je crois que ça avait débuté à propos de l'incongruité visuelle que peuvent donner certaines relations sexuelles entre un vieux et une jeunesse... Je crois qu'il avait été question de l'extrapolation d'un accouplement entre une certaine jeune Clara quasi anorexique et un vieux Nicolas obèse qui fait tout pour le cacher en contractant son périnée ... Je ne me pas souviens lequel des deux dit : — Et alors, le pire est né ! — ni lequel répondit : — L'est pas prêt de franchir le col — ; ni qui dit : — Peut-être à l'An dore... — Je me souviens seulement que je m'apprêtais à m'enculer sur la bite de « M » lorsqu'ils débutèrent. « M », c'est leur meilleur public. Autant vous dire qu'il éclata aussitôt de rire. Si bien et si fort qu'en un seul mouvement, sa bite m'empala entière. Ah non ! Moi et la sodomie... Il n'y avait qu'avec « M » que je la pratiquai volontiers, qu'avec lui que je parvenais à en jouir : sa bite convenait à mon cul. Seulement, c'était toujours moi qui conduisait l'opération. Et encore, avec d'immenses précautions... Là, swiz ! Enfilée sans nulle précaution, direct et profond et... Oh ! Une glisse parfaite sans douleur ! Parce que sans appréhension ? Croyez-moi ou pas, je n'eus pas le temps de me poser plus la question. Car « M » riait tant que chacun de ses soubresauts me faisant danser sur sa bite, à chaque coup mon cul retombait sèchement empalé sur son pubis. Et mieux ! Après seulement quelques coups, je me mis à jouir du cul sans avoir eu besoin de caresser mon clitoris. Et je découvris que je peux jouir du cul pendant plus longtemps que ce que je parviens à jouir de mes orgasmes vaginaux et clitoridiens.

Certes, ma jouissance sodomite, ce n'est pas comparable aux autres : c'est nettement moins intense, moins « physique » aussi. Mais c'est tout de même des plus délicieux. Et sensuellement envahissant.

Je vous dirais que depuis cette fois, je pratique quelquefois la sodomie avec mon mari... Et j'aime ! Avant, j'avais tant de crainte que je n'y trouvais aucun intérêt et ne parvenais pas au plaisir. Avant, lorsque je « volais » une sodomie à mon mari, c'était juste pour le caractère vicieux qu'elle exacerbe.

Parfois aussi, pour le côté esthétique qu'elle transmet face à un miroir. Aujourd'hui, tout simplement, même si je n'aime toujours pas me faire sodomiser, j'aime me sodomiser. Et j'en retire toujours, pour le moins, un plaisir très agréable. Cependant, je ne vous cacherais pas, outre le fait que je ne pratique jamais avec le premier venu, outre le fait que je dois me sentir en parfaite confiance, outre le fait que j'ai d'abord besoin d'avoir préalablement joui d'autres orgasmes, que c'est toujours avec « M » que je jouis le mieux de la sodomie...

Passons !

— Attends petite vicieuse ! Prépares ta chatte. Et dit à « M » de bien se préparer aussi, surtout son petit cul : on arrive vers dix-huit heure trente ! — La préparai-je entre deux pouffes de rire.

Vous venez ? Avec Patrice ! Humm ! J'en mouille déjà d'impatience. — Saliva-t-elle.

Oui ! Je le dis tout net : si « J » aime beaucoup baiser avec moi, elle adore baiser avec mon mari... Et elle en jouit d'orgasmes fantastiques et éblouissants. Qui croirait, la voyant exploser dans ses orgasmes, qui, dans l'étrange beauté de sa blancheur de rousse nordique, croirait, voyant soudain ses tâches de rousseur se dilater et se pigmenter, qui l'entendant hurler sa jouissance, le corps luisant, ruisselant comme sous l'effet d'une douche, qui, dites-moi qui croirait qu'il y a huit mois encore, elle répugnait à conduire une sexuelle avec un homme ? Même avec « M » dont elle est très amoureuse.

Moi ! Et je vous avoue que je suis très fière des résultats que j'ai obtenus. Car je sais, que « J » aime aussi faire l'amour avec son « M ». Et souvent. Oui ! Eux, ensemble, ils font l'amour ? Tandis que nous quatre, simplement, nous baisons. Même si nous éprouvons beaucoup de tendresse pour eux, nos relations sexuelles n'ont rien de l'amour : elles ne sont que jeux. Et c'est parfait ainsi. Et puis, mon mari et moi aimons beaucoup les admirer faisant l'amour ensemble : c'est vraiment admirable.

Patrice est retenu par une réunion... —

— Oh merde ! — M'interrompit-elle en se désolant de sa plus belle injure de sincérité.

— T'inquiètes pas : j'arrive avec une surprise qui te plaira sûrement —Tentai-je de la rassurer.

— Oui, mais... C'est qui ? — Me demanda-t-elle d'une voix a demi déçue et à demi inquiète.

Je te l'ai dis : une surprise. T'inquiètes pas : je te promets que tu ne seras pas déçue.

Si tu le dis, je te crois. Fit-elle un terrible effort pour ne pas me contredire.

Et je vous le prouverai la prochaine fois.

Car pour l'heure, mon mari m'ayant appelé pour me fixer rendez-vous ce soir à vingt et une heure :

Je te réserve une surprise ! Me dit-il juste après m'avoir donné l'adresse...

Je vais de ce pas le rejoindre.

Tout de suite après vous avoir dit que si ma surprise de ce soir est aussi puissante que celle d'hier soir, je vais m'offrir un fantastique pied du diable !

Et je m'excuse par avance des fautes de frappes car je vous livre ce récit tout de go, sans correction : je n'ai pas le temps pour ça.



Erica

pateric©

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Lundi 18 janvier 1 18 /01 /Jan 19:18
 Inlassablement insatiable, inépuisablement boulimique, continûment lubrique... Autant du plaisir des visions sur-agitant mon esprit de souvenirs de tableaux de jouissances de trios bisexuels qu'à celles chamboulant mes désirs saphiques... Aujourd'hui toujours mes fantasmes n'en finissent pas mieux. Ni aux prémices des adulations de mon mari-amant ouvrant mes lèvres secrètes... et de sa langue massant mon bouton d'amour en l'emprisonnant entre ses lèvres jusqu'à ce que je jouisse dans sa bouche en hurlant ; ni aux services de quelques amants pas marris furetant ma garenne discrète jusqu'à ce que je glapisse en convulsant des lèvres de ma bouche d'amour garrottant leur queue avant la débandade ; ni aux délices de quelques maîtresses es-caresses : maitresses licencieuses, auxquelles je cède libidineuse et auxquelles je rétrocède mes caresses d'impudicité agrémentées de ma lubricité et de mes chants d'allégresse lascive. Oui ! Tous adorent ça.

Et il l'avouent sans aucune honte, ni retenue. Tout comme je l'avoue, moi aussi, le plus souvent dans le cri rugissant surgissant de mes contractions d'orgasmes... Tout comme Christine secouée par son orgasme produit des offices de mon mari s'était cambrée, agitée et avait hurlé aussi bien que si elle eût obéi à mon ordre... Juste avant que, jambes et bras libres, ballants, elle retombât aussi molle qu'une chique trop sucée, son bourreau de jouissance dévoilant ses lèvres scintillantes de la lave vaginale de Christine, sourît, et d'un geste ferme (de cette fermeté sans ambiguïté qui me plait tant) la saisissant aux fesses, replongeât dans la faille et de sa bouche gobât jusqu'à épuiser la nacre de la conque d'amour... Juste avant...

Une scène qui, ponctuant assez souvent ma descente d'orgasmes est obsédante et excitante. Cette scène est celle où mon mari embouche l'arrogante bite dressée de Camille. Un tremblement vif me saisit lorsque sa bouche en avale long... Et un plus vif lorsqu'elle le pompe, lentement, adroitement... Toujours suit ma main abandonnant le sein de Dominique pour sucer mon majeur, m'imaginant moi, sucer cette bite. Et toujours je ressens ce plaisir insidieux à le voir la sucer, lui...

Toujours, j'admire cette scène...

Jouissant du souvenir de Dominique me baisant toujours de sa main. Atteignant à chaque fois cet orgasme de nature qui jusqu'alors m'était inconnue... De cet orgasme qu'aujourd'hui encore je ne parviens pas à décrire. Mais, à mon odeur, à ma moiteur, à ma mollesse soudaine, je sais que c'est un orgasme...

Jouissant d'admiration à voir la danse de Dominique autour de mon avant-bras : elle qui dansait comme si rien autour d'elle n'existait plus...

Jouissant aussi du ravissement de Christine criant entre deux prises d'air :

Putain ! Qu'est-ce qu'il suce bien ce vieux cochon !

Jouissant encore de l'écho tout aussi réjoui de Camille :

Divinement bien !

Jouissant enfin de la confirmation de mon amant de mari :

J'aime sucer : c'est là mon moindre défaut. —

Et, le plus souvent jouissant davantage d'une toute autre réalité, je reviens sur terre en embrassant à pleine bouche l'auteur de mon orgasme, qu'il soit homme ou femme, laquelle, toujours dans mes fantasmes, ne sait être que Dominique ; je reviens sur terre en ayant toujours quelques difficultés à me souvenir en pleine conscience des accouplements que forma le trio... Même si, crois-le ou pas, la posture du trio qui reste ancrée dans mes souvenirs me fait toujours frissonner de bonheur... Mais, voilà !

Je ne sais plus trop par quel bout débuter mon récit de ces accouplements ; je ne me souviens plus comment vous avez débuté ; je ne me souviens même pas avoir assisté à vos premiers accouplements : je me souviens seulement de cette scène où Camille debout, buste incliné baise Christine qui, couchée sur la table d'examens les cuisses bloquées dans les étriers, râle de plaisirs, tandis que toi, posté debout sur la pointe des pieds derrière le dos de Camille, ton pubis collé à ses fesses que tu caresses délicatement, toi, tu souris de plaisirs barrant ton visage béat, et tu sembles jouir à sodomiser ce grand gaillard qui s'agite entre vous deux

... Oh ! Et j'en frissonne encore aujourd'hui.

Je frissonne de plaisirs et d'émerveillements à vous avoir vus ainsi unis tous les trois et jouir quasiment en chœur. Et je frissonne au souvenir des caresses qui suivirent. Car oui ! Ce n'est pas banal ! Et même Dominique en fut surprise...

Mais, voilà ! A vous, je ne saurais pas vous raconter comment ils en sont arrivés là ; je ne saurais vous le raconter d'aucune façon : je m'en excuse.

Aussi, me cantonnerai-je à vous conter les complicités qui s'organisèrent ensuite : les accouplements tels qu'ils s'arrangèrent entre nous cinq. Après que, Dominique et moi eûmes signalé notre présence, après qu'ensemble nous eûmes largement plaisantés au sujet de nos dévergondages non s'en s'en être avouer les jouissances incommensurables que nous en avions retiré chacun pour sa part...
Bref !


Comment ça, bref ! Interviens-je moi, le mari-amant et réciproquement

 

Crois-tu que tes « clients » se satisferont de tes excuses ? Non, mais ! Ici, tu n'as pas que des adeptes de littérature : tu as surtout des libertins lubriques... Et aussi des adeptes des Philosophies d'alcôves. Statistiquement, parmi eux tous, tu comptes une majorité très nette de débauchés qui veulent partager avec toi des récits bien crus, bien émoustillants, bien... Pardon ? Vous dites ? Partager avec ma femme plus que des récits ? Comment ? Les transcender ! Je me marre ! C'est en vous cachant derrière votre mutisme que vous croyez y parvenir ? Allez donc ! Mon amour effrontée, laisses-moi les clés : je vais les conduire ! — 

 


cunibi
Là, avec Christine, à sa manière de maintenir ses mains appuyées sur ma tête, comme aux frissons remontant de ses cuisses jusqu'à sa faille, il semblait bien que mon coup de langue ait pu, à nouveau, la faire défaillir... Mais Christine n'était pas femme à se laisser aller à défaillir au delà de ses vœux. Aussi, bien qu'elle maintint ses mains fermement appuyées sur ma tête, elle ordonna :

— Maintenant ! Fourre ta bite dans ma chatte ! —

« Maintenant » étant le bon instant, je dégageai ma tête de l'emprise de ses mains, me redressai et sans nulle hésitation enfournai ma bite, net : sans nul dérapage, je m'enfouis à fond au con délicieux cocon où je m'activai savourant chaque poussée comme chaque retrait : oui ! Je ressortais d'elle entier et la re-poignardais jusqu'à ma garde : prenant bien garde à masser son clitoris de mon pubis. Et à chacun de ces ac-coups d'accouplement, Christine se cambrait en grognant et en contractant ses muscles vaginaux autour de ma verge, de la racine au gland ; à chaque ac-coups, je sentais ses frissons glisser sous mes doigts caressant le haut de ses cuisses à une once de chair de l'aine. Et un doux supplice de plaisirs m'aiguillonnait le bas du dos... Et des contractions désordonnées et piquantes courraient tout autour de ma couronne anale, comme cherchant à compenser l'irrépressible sensation d'un vide étrange flottant dans mon rectum...

En silence, Camille s'était approché tout près de nous. Ses yeux noir brillaient dans la pénombre du labo. S'il me parut hypnotisé par notre union, sa bite en belle érection, elle, me semblant magnétisée par notre exhibition, comme un aimant par son pôle d'attraction, m'incita à m'engager dans la voie de la tentation. Alors, sans faillir d'aucune façon, persévérant à copuler avec Christine par la même ardeur, toute à la fois vigoureuse et délicieuse, de ma main droite j'enserrai doucement le sexe de Camille et le caressai lentement. Un court instant, je sentis Camille se crisper du corps entier. Puis, quand il se relâcha, sa bite durcit encore dans ma main. Je la serrai un peu plus et la masturbai quelques secondes et d'un ton ferme, sans aucune hésitation ni tremblement de voix, je lui commandai :

— Couvre-toi et viens m'enculer ! —

De nouveau, je le sentis se raidir entier, du corps mais aussi de sa verge qui, dans ma main gonfla encore plus au rythme des battements de son coeur s'accélérant et s'affolant. Ce trait d'angoisse, ou de gêne, m'émut, tout autant qu'il m'excita. Toutefois, je laissai parler mon émotion en lui murmurant :

— Je te désires, Camille : je désires sincèrement jouir par toi ! Je sens bien que tu le désires aussi. Alors ne laisses pas la morale te brimer : viens ! —

Tout en relevant ma jambe gauche que je reposai sur le marche-pieds de la table, je collai mon torse sur les seins de Christine, m'immobilisai au fond de son sexe avalai sa bouche, facilitant ainsi la voie de mon cul au sexe de Camille qui vint quelques brèves secondes plus tard. D'abord, je sentis sa main, froide et humide, caresser ma rosette, puis l'un de ses doigts s'immiscer... et masser, divinement... Je m'immobilisai en Christine pubis collés, et me détendis. Et puis... Le bonheur !

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Mains sur mes hanches, son gland brulant dilatant mes sphincters, il l'introduisit délicatement. Au passage des couronnes, des muscles de mes sphincters suçant son gland, il stoppa sa poussée comme s'il hésitait à franchir cet obstacle. Mais je le ressentis si délicieusement que j'en frémis de plaisirs et me contractai autour, pour en apprécier son emprise, pour mieux exciter mes plaisirs immanents : mon plaisir désiré et subit, mon plaisir immédiat, direct et instantané, mon plaisir né du désir prochain à jouir intensément de cette sodomie rêvée... Et, dans ce plaisir intrinsèque engendré autant de mes désirs charnels que de mes désirs cérébraux, je lâchai prise...

Jouant de ses muscles mon rectum aspira le gland. Et la verge. Dans le fourreau anal coulissant librement, aussi lentement qu'inexorablement, elle caressait mes chairs et les comblait ; ces chères chairs qui l'enjôlèrent, la mignotèrent, la... Comme un cocon enserre et un con encercle. Fusion m'excitant de tous mes sens, m'irradiant du sacrum au rachis en un picotement électrisant. Enfin ! Le pubis de Camille butant sur mon anus me combla de joie et de plaisirs : de joie d'être parvenu à avaler sa belle bite entière et de plaisirs à sentir son gland appuyé sur ma prostate. Alors, j'entrepris une danse du bassin, une danse idéale pour baiser, alternativement avec l'une et l'autre, une danse aux oscillations limitée par leurs bassins, mais d'une amplitude suffisante pour exacerber ma jouissance. Et toute ma tête n'avait plus d'attention que pour les vibrations vives agitant mon bassin : de ma bite entière avalée par le sexe de Christine se contractant autour d'elle au contretemps du rythme de mon coeur, de mon cul épousant entière la verge de Camille et se contractant aussi bien à contretemps du rythme de son coeur.... Tour à tour, comme si la verge de Camille se dilatant dans mon antre, nourrissant ma verge de son souffle sanguin, se dilatant en écho, elle l'insufflât dans le vagin de Christine qui l'expulsait par sa bouche en inflexions vocales rageantes issues de son ventre (pas de sa gorge), embaumant l'air d'un arôme puissant de bois bandé : embaumant l'air de cette haleine épicée et puissante produite des plaisirs : de cette haleine sèche qui surexcite tous les sens libidineux. Haleine des plaisirs enivrants qui est le contraire des haleines immondes et de l'absence d'hygiène.

Oui !

Tous les plaisirs des sens de l'être s'exacerbent dans les stimuli des jouissances de la chair. Oui, aucun parfum artificiel, surtout pas les plus surfins, ne les surpassera jamais. Oui ! C'est par ce même principe des attraits, autant de flux olfactifs que de séductions d'apparences, que se transcendent les copulations des organes sexuels du monde végétal : organes assemblés en bouquets de séductions offerts au Sujet de ses désirs, offerts en prémices de plaisirs fantasmés ; par ce même principe des attraits se perpétuent dans les environnements libres la beauté sauvage irradiée par la Vie sans contrainte ; se perpétuent dans l'écologie naturelle se préservant des jugements du pragmatisme cartésien de l'homme. Et se préservant davantage de ses manipulations génétiques et mercantiles. C'est par ce perpétuel principe que se procrée et évolue la Vie entière. Vois- tu ? Des êtres vivants qui séduisent pour mieux procréer le futur de la Vie. Des êtres vivants qui séduisent pour mieux jouir d'eux-même et de la vie qui les environne. Des êtres vivants qui jouissent de l'évolution née des séductions de la vie... Tout autant d'êtres vivants jouissant des transformations de leurs vies et de leur capacité d'adaptation à l'évolution des plaisirs de la Vie et de ses nécessités... Des êtres vivants capables et désireux de jouir ! Même des fantasmagories milliardénaires de la Nature et de ses folies géo-physique, géo-spatiales, géo-climatiques...

Et j'explosai de jouissance tandis que ma bite explosait d'arrogance dans le vagin de Christine à chacune de ses compressions devenant de plus en plus intenses et puissantes en spasmes de plus en plus rapprochés à l'unisson de son souffle haletant ; de son souffle exhalant son parfum de jouissance en accord avec ses clameurs d'orgasme ; en accord avec l'éjaculation explosive de Camille dans mon cul, comme si l'orgasme violent de Christine en eût été le détonateur puissant ou les contractions convulsives s'emparant de mon bassin, la charge de mise-à-feu... Ou, les deux réunies. Et, à l'instant même où je jouissais sous les jets puissants de Camille ; jets que je sentais malgré le préservatif, à l'instant où dans ma tête pensante j'allais regretter de m'être privé de leur chaleur, de leur onctuosité, de... A l'instant même je succombai à mon orgasme prostatique me faisant hurler de bonheur... Bien que je n'entendisse aucun son jaillir de ma bouche béante. Je me sentis seulement perdre tous les repères sensitifs de mon corps au-delà de la prégnance obsédante de mon bassin : je n'étais plus qu'une bite et un cul plein rangeant ipso-facto toutes mes obsessions neuronales au rayon de l'obsolescence ; je n'étais plus que cet être vivant organique, sensuel, sexuel, vénérien, sans rien de génésique mais j'en été très heureux et bien plus fier encore du pied de nez servi aux « conventions de la morale ». Fier de nos orgasmes : fier de l'arrogance qu'ils témoignent en contre-pied des conventions des « bons usages sexuels ». Fier de ma bite encore bandée enfouie au fond du vagin de Christine, s'efforçant à reprendre souffle normal de ses mains crispées sur celles de Camille enserrant ma taille, qui signifiait ainsi qu'elle désirait la garder en elle durant sa descente d'apesanteur libidineuse, tandis que Camille cherchait à dé-culer sa bite pourtant encore assez fière pour que je désirasse aussi la garder en moi pour accompagner ma propre descente : je voulais encore la sentir et, puis, perdre sa vigueur en moi. Je voulais la sentir aussi m'abandonner de son propre abandon. Posant mes mains sur leurs mais, je lui dis :

— Restes ! Et laisses faire la nature ! —

Il eut un instant de perplexité, je le discernais bien. Mais il comme pigeait vite il se justifia :

— Il est plus prudent que je sorte ! —

— Si t'as peur des fuites, tu peux aussi serrer le préservatif à sa base ! Tu ne vas pas me dire que tu as peur qu'il explose, non ? Et puis, tiens ! En voilà un de bon test d'efficacité des préservatifs DUREX ! N'est-ce pas ? Joindre l'agréable à l'utile : personne ne pourrait nous le reprocher ! — Plaisantai-je.

— Alors, t'as éjaculé, toi ! — Sourit en pointillé Christine souffle court.

— Pfffuit ! Je suis vidé ! — Admit-il d'une voix réjouie.

— Alors t'as joui ! Petit vicieux ! C'est pas très pro ça ! — Le badina-t-elle.

— Ah non ! J'y suis pour rien ! C'est lui qui m'a fait jouir ! Irrésistible ! N'est-ce pas qu'il est irrésistible, hein ? Tu vas pas le nier ! — Lui répliqua-t-il.

— Ah non ! Ça risque pas ! Il m'a trop bien faite jouir ! C'était trop bon ! —

... Aussi enjoués l'un et l'autre ils se chahutèrent gaiement, laissant ainsi parler leur euphorie. Et moi, toujours pris entre-eux deux, je me délectai de leur gaité. D'autant que, ne pouvant pas débander, n'étant pas non plus parvenu à éjaculer, ma bite, toujours enfouie aux tréfonds de Christine, demeurait architectonique. Oui ! La colonne axiale soutenant la chapelle Christininienne ! Et la maîtresse Christine, tout en chahutant avec son amant Camille qu'elle faisait rebander de plus belle dans mon cul par ses allusions friponnes, contractant délicieusement ses muscles pelviens autour de mon sexe, me maintenait en extase continue...

Avant Christine, aucune autre femme qu'Erica n'y était jamais parvenue...

— Qu'est-ce qu'elle est bonne ! — Soupira-t-elle en regardant Camille et en roulant des hanches autour de ma bite : — Je meurs d'envie d'en jouir encore ! —

Elle se mit lentement à onduler autour de mon sexe enraciné, sur mon pubis masturbant son clitoris turgescent, ses yeux fauves excitant le regard de Camille, elle hacha : .

— C'qu'euh-euh-l'vieux-heu-heu-c'chon-ohn-on-n'pas-éehhj-culé-eh lui ! —

Je souris de ses onomatopées justifiant son plaisir montant comme de mon plaisir venant sous l'effet croissant de la verge de Camille dans mon anus et de la danse de Christine sur ma propre verge. Et sachant que, malgré l'envie de Christine à vouloir ressentir, à l'instant même où elle atteindra le paroxysme de sa jouissance, exploser au fond de son sexe une éjaculation puissante, malgré toute sa virtuosité, à baiser une bite ; malgré sa dextérité à la conduire à sa guise, mon éjaculation ne viendra pas, (et si elle venait je savais qu'elle ne la sentirait pas), je souris aussi :

— Camille ! Si tu veux encore... — Voulus-je l'inviter à... Mais Christine :

— Ahoui ! J'jouisOui ! J'jouis ! Viens viiite ! — Jouissant déjà m'interrompit.

Je posai mes mains sur ses seins et les caressai. Aussitôt ses tétons se dressèrent encore plus et un long spasme saisit son corps entier se couvrant de frissons, ses jambes battant l'air et mes flancs dans un désordre ravissant... Et dans les cris de jouissances de Christine de nouveau je sentis au fond de mon antre l'éjaculation puissante de Camille. Celle-ci ne me fit pas jouir. Néanmoins elle me coupa le souffle puis me saisit d'une inspiration profonde et incontrôlable qui me plongea dans une douce extase, un ravissement paradisiaque. Automatement mes yeux clignèrent. et aux premiers temps, je demeurai incapable de les garder ouverts. Toutefois, je savourai cette étrange sensation de plénitude et de sensualité qui m'envahissaient. Cette sensation m'enjoignis à caresser les frissons de Christine. Ce que je m'empressai de faire, à tâtons mais avec une douceur et une délicatesse infinies et qui m'étaient quasi inconnues jusqu'aux plus antiques souvenirs de ma mémoire ; inconnues avec des partenaires sexuels mais délicieusement connus en compagnie de mon épouse. Ce qui m'étonna et fit me questionner :

— Comment moi qui n'avais jamais su jouir de mes ébats sexuel en dehors de la présence de ma femme, comment moi, aujourd'hui, puis-je user envers une autre femme de cette tendresse que je jalouse pour elle exclusivement ? —

Je ne pus me répondre. D'abord parce Christine semblant les apprécier y répondit en serrant tendrement ma tête entre ses mains et en venant mêler nos tendresses, de sa bouche aux lèvres glacées sur mes lèvres brulantes, de sa langue chatoyante exprimer à ma langue ardente, l'expression de sa langue exubérante et riche de ce vocabulaire érotique des langues sensuelles de la passion charnelle ; venant mêler les rythmes de nos cœurs agités dans nos poitrines aux tétons excités rivalisant en corps à corps de touches affleurées mais peu mouchetées ...

A peine avais-je senti Camille précipitamment quitter mon cul, mais, comme j'y gardai présents les délices que son sexe m'y engendra, je demeurai « comblé », flottant toujours sur une nébuleuse de ouate, tandis que les battements sourds de mon coeur peinaient encore à se rétablir dans leur rythme de « retraité » ; tandis que Christine s'apaisait, sa bouche abandonnant ma bouche elle reprenait peu à peu maîtrise sur son corps. Entre deux inspirations elle souffla :

— Dis-donc, t'as toujours pas éjaculé, toi, hein ? —

Je la regardai et restai muet, tant je restais magnétisé par ses yeux étincelants : des pépites semblables à des noisettes piquées de paillettes d'or brillant dans un écrin de nacre ; des pupilles à l'iris déployé exposant sans vergogne les merveilles des plaisirs vécus ; des yeux tels que je les aime, tels qui me séduisent toujours, tels ceux de mon épouse aux tons, certes un peu plus clairs, mais tout aussi étincelants dans leur mandorle à la cornaline immaculée : des yeux qui me font fondre... Puis bander comme un sauvage... Bref !

La réalité présente était bien que je n'avais pas éjaculé et que je bandais toujours comme un sauvage. Et je bandais si bien que Christine se plut à re-masturber ma bite de ses expertes contractions vaginales et à rengager ses ondulations ventrales tout en chuchotant lèvres à lèvres :

— Viens ! Vite : éjacule avant que je jouisse ! —

— Désolé ! — Me désolai-je vraiment : — J'ai déjà beaucoup éjaculé pour aujourd'hui : j'ai passé l'âge d'être une usine à sperme ! — Souris-je

Christine me regarda fixement. Et dans ses yeux je sus lire sa déception :

— Tu souhaitais jouir à sentir une éjaculation exploser en toi ? —

— Oui ! — Confirma-t-elle par quatre ou cinq hochements de tête.

— Camille va exaucer ton désir : j'en suis sûr — Dis-je en « déconnant ».

Oui ! Je le lui dis avec un grand sérieux et une parfaite certitude tout en extrayant ma bite de son vagin... Et malgré ses mains maintenues serrées sur mes fesses : ses mains signifiant qu'elle voulait réellement qu'une verge l'habitât encore, en lui prenant les mains et en l'incitant à descendre de la table, j'ajoutai :

— Attends ! — 
Elle se laissa guider, docilement, presque dans une vague inconscience...

Je manœuvrai les commandes électriques de la table pour qu'elle se positionnât à l'horizontale et à la hauteur que j'estimai idéale pour les postures que je souhaitais arranger. Puis, considérant que je devrais en être l'ordonnateur, je montai sur la table, m'y allongeai plaçant ma tête côté "pieds", et ordonnai :

— Monte sur moi Christine : ta chatte sur ma bouche ! — Mais, comme elle hésitait je commandai : 

— Camille aide-la ! —
Aussitôt il l'a prit par les hanches avec empressement, la souleva de terre et vint la positionner exactement, comme si, toute sa vie avant, il eût fantasmé à cet instant. Et sa bite, à demi flasque se pointa au bord de mes lèvres, et s'érigea vite avec insolence lorsque je la pris en main pour la sucer...

Dès que je l'eus jugée prête, je la conduisis à l'aplomb du sexe de Christine et l'y fis pénétrer vivement : d'autant plus vivement que l'avais saisie par les couilles. Christine se cambra en grognant. Camille entreprit de la besogner à la hussarde et « à vif ». C'est-à-dire, sans avoir préalablement protesté sur la nécessité expresse de l'usage d'un préservatif : ce qui, pour moi ne fus que la confirmation de ce que j'avais supposé, savoir, que ces deux là, sont, au moins, des amants réguliers et « fidèles ». Et, si jamais mon diablotin de conscience eut envisagé de me tancer, je savais qu'il s'y serait casser les dents. Parce que j'aime les complicités abouties. D'abord, je les respecte, puis j'adore participer à leur transcendance...

Je posai mes mains sur les fesses de Christine pour la forcer à venir poser son clitoris sur ma bouche. Elle n'opposa aucune résistance. Et, presqu'aussitôt, elle s'avachit sur mon ventre, enserra ma bite dans sa main et la caressa lentement, de bas en haut. Et inversement, parfois soupesant mes bourses... Je gobai son clitoris et le suçai entre mes lèvres. Et la bite de Camille y frottait au rythme de son agitation. Et, alternativement, je suçai Christine et léchai Camille. Bientôt, salivant abondamment sur leurs chairs, je n'eus qu'à les laisser faire. Quelquefois, étirant un peu ma tête en arrière je léchai les couilles de Camille. Et je voyais son entre-cuisses frissonner, et son anus se contracter. D'autres fois, je caressais les fesses de Christine. Et je les malaxais aussi. Et je me plaisais à les séparer, écartant chaque lobe l'un de l'autre, découvrant son anneau anal entrouvert : entrouvert par le plaisir, entrouvert comme incitations à d'autres plaisirs...
Après quelques courtes minutes de copulation, saisi par ces désirs, aussi sournois que violents, tandis qu'ils copulaient toujours, je me hasardai à masturber leurs couronnes anales.

En fait, d'abord, je pointai le majeur de chacune de mes mains en leurs « cœurs » et les immobilisaient en attente de leurs réactions. Ensemble, ils avalèrent mes doigts quasi totalement demeurant imperturbables dans la frénésie de leur action. Sans que j'eus besoin d'agir, ils se masturbèrent naturellement autour de mes doigts : masturbation naturelle générée par l'acte sexuel en lui-même. Dès lors, je n'eus plus qu'à me concentrer sur le travail associé de ma langue et de mes lèvres sur leurs sexes agités. Et je trouvais tout ceci fort agréable, jouissif et reposant... Sauf que, lorsque Christine emboucha ma bite et l'avala quasi entière, puis fit glisser ses lèvres du gland jusqu'à la racine, y salivant copieusement à chaque fois que mon gland butait au fond de son palais, mon corps s'agita de plaisirs et contre toutes les forces de ma volonté. Mais, Pfiou ! Que c'était bon ! Et c'était encore plus étrangement bon lorsqu'elle abandonnait ma verge pour gober mes bourses, emboucher mes testicules, lécher la rosette... Ainsi, tous les trois dansant en chœur psalmodiant nos mélopées érotomanes, grognant, soupirant, ahanant, nous parvenions ensemble au point d'orgue jubilatoire marqué par les soubresauts jaculatoires de Camille en Christine qui, crachant ma bite en la laissant en friche, hurla son coda enfin déchiffré ...

Quelques instants encore, je persévérai à jouer de ma langue sur leurs attributs de jouissances : les quelques instants précédant la sortie de la bite de Camille du vagin de Christine. Je la saisis avant sa retraite et gobant le gland, je le léchai goulument. Puis, le sperme s'écoulant lentement du con de Christine sur ma barbe, je vins le laper sur ses lèvres d'amour et de ma langue fouiller son antre pour l'en assécher et me pourlécher des sucs âpres et salés dont elle était tapissée ...
Moi j'ai toujours aimé léché la chatte d'une femme dégoulinant de sperme et de cyprine mêlés : j'ai toujours aimé m'en délecter. Certes, le plus souvent, ce fut celui du mien mêlé au jus d'orgasme de mon épouse. Mais, tout compte fait, l'important est, avoir y avoir goûté, d'aimer jusqu'à la déraison...

Nous restâmes dans l'étreinte de cette posture, quelques minutes encore, sans dire un mot. Et moi, ne pouvant me résoudre à laisser ma langue en repos, je les léchai doucement : tantôt je léchais les lèvres vaginales de Christine, tantôt son clitoris... Tantôt, je glissais ma langue sous le capuchon, ou faisais darder le bourgeon, tantôt je léchais le gland de Camille, de la pointe de ma langue furetant son urètre...


Camille rompit le silence... Sans perturber notre extase commune et partagée :

— Et si on allait prendre une douche !... — ... Ensemble — Osa-t-il ajouter.

— Oui ! Oui ! — S'enthousiasma Christine

— J'adore les douches après le sexe ! — Confirmai-je.

...

Tous les trois sous la douche, nous nous caressâmes sous le jet d'eau, presque avec une tendresse complice.
Et ce fut délicieux.

Cependant tous les trois, nous n'étions pas encore arrivés au terme de nos expérimentations. Car, comme, plus tôt  vous le laissa entendre ma femme, c'est dans une posture triangulaire d'un autre genre qu'elle nous vit.

Je ne cacherai pas que mon interruption en ce point m'est totalement volontaire. Histoire de garder encore un peu la main sur cette « affaire ».


A suivre.


Pateric©


Par Pateric - Publié dans : Le feuilleton DUREX - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Lundi 4 janvier 1 04 /01 /Jan 10:38
Après bientôt une année d'existance de ce blog, nous sommes heureux de souhaiter une bonne et heureuse année à tous nos lecteurs.
Bonne Année
Et nous vous promettons d'égayer quelques textes de photos du genre
Par Pateric - Publié dans : Esprit Libertin
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Mardi 29 décembre 2 29 /12 /Déc 13:42
 

Et la chanson d'Yves SIMON, finissant sur mes lèvres, je déboulai dans le hall d'accueil fermement décidée à bien jouir de cette fin de journée ; fermement décidée à faire bon coeur de ma fortune à bien préparer les CHO pour l'examen.

Tout va bien ? M'accueillit Jamel en se dirigeant vers moi « armé »... Armé du téléphone dans une main et du talkie dans l'autre : comme prêt à sonner « alerte pour personne disparue ».

T'es encore là ? Rentres dans ton bocal ; t'as rien à foutre ici. —

Tout de même, tout de même, je suis chargé de... — Essaya-t-il d'avancer sa raison sécurité de petit vigile vigilant qui prend sa tâche « avec passion »

Eh bien ! Va décharger ailleurs : tu sais bien qu'ici, t'as rien à y faire. —

Tout de même... — Voulut-il bisser. Mais j'appuyai mes points sur les « I » :

Tout ce qui se passe, ici, est « secret médical » : c'est pas ta place... —

Il ouvrit la bouche pour... Mais je la lui claquai brutalement :

Ranges-moi ton « volet prévention » à sa place ! Inutile de rehausser le mérite de ta fonction : Sa place demeurera toujours au pied de cette porte. Allez-fout le camp. ! —

Jamel tourna les talons en grommelant que : — puisque c'était comme ça... — ... Surtout qu'on vienne pas le chercher ... — pour aider ! —

Rassures-toi : on maîtrise les procédures ! — Hurlai-je à la porte se refermant.

Les TT CHO m'apparurent décontenancés. Par mon attitude ou celle de Jamel ? Pour quelque raison que ce fut je pensais qu'il fallait éviter qu'ils se refroidissent :

Isabelle pour vous servir Me présentai-je en leur tendant ma main :

Je suis chargée de vous conduire au labo où se déroulera votre examen... —

Enchanté — Répondit M. CHO, prenant ma main et y déposant un baise-main.

Vivement, il releva la tête et me regarda droit dans les yeux : d'un regard interrogateur que je lui rendis poliment... orné de mon plus beau sourire aussi charmeur qu'espiègle, car je venais de comprendre, que sur ma main, il avait senti l'odeur du sexe. Alors :

Certains parfums sont insistants, n'est-ce pas ? Celui de sexe notamment. Et ce parfum-ci est l'objet fondamental de nos études et recherches actuelles.

Jetai-je négligemment en me tournant vers Madame. Et tout sourire je lui demandai :

ça ne vous incommode pas au moins ? —

Non ! — Fit-elle de la tête.

Vous me suivez ?— Dis-je en avançant vers le couloir. Et tout en marchant :

On peut pas dire que le parfum du bâtiment sente le sexe. Mais moi, plutôt oui. Ceci dit, j'aime bien... Souvent, je le préfère à tous les parfums à la mode. —

Ah oui ? — Crut obligé de s'étonner Monsieur CHO.

Oui ! Je trouve. Je trouve que ça va bien avec mon petit côté libertin. —

Dans mon dos, Madame CHO émit un petit raclement de gorge dont je n'aurais su dire s'il était le résultat d'une angoisse ou d'un désir. Toutefois, je penchai pour l'angoisse :

Ne vous inquiétez surtout pas : tout le monde est toujours ressorti entier de nos laboratoires. Et j'ajoute... Je suis persuadée que l'immense majorité de ce tout le monde serait heureuse d'être sélectionnée pour revenir y subir d'autres examens... Enfin : y subir, je me comprends ! Je devrais plutôt dire : heureuse de participer à de nouvelles expériences... —

Toujours dans mon dos, Madame CHO émit un nouveau raclement de gorge suivi d'un éternuement... Et d'un second. L'idée qui traversa mon esprit me fit sourire :

A vos souhaits ! Plaisirs, bonheurs ! Dis-je : plus à mon idée qu'à elle

C'est gentil ! Merci bien ! — Susurra Mme CHO d'une voix douce et sensuelle.

Ainsi, cette première fois où Mme CHO parla, le timbre de sa voix chantonna agréablement à mon oreille. Et à mes sens qui sonnèrent en accord sympathique...

Précédemment dans le hall, toute absorbée à envoyer bouler Jamel, je n'avais pas pris la peine de bien détailler l'apparence physique, ni les attitudes des TT CHO, comme je fais généralement avec les autres candidats testeurs. Et communément, j'arrive à me faire une opinion assez certaine de leurs motivations... Tel que j'ai pu vous décrire le couple de « vieux cochons » ou Mlle Angèle OTTAVIANI..

Le labo 6 du bloc G étant intégré à la première partie de nos bâtiments : la partie la plus proche du hall, nous y arrivâmes rapidement. Ce qui me permit de ne pas trop gamberger à essayer me souvenir du peu que j'aurais pu remarquer en eux...

J'ouvris la porte du labo et les invitai à y entrer :

Je vous en prie : après vous. —

Monsieur TT CHO entra le premier, d'un pas assez hésitant, tournant sa tête de tous côtés comme s'il avait voulu tout détailler à l'intérieur du labo. Ou peut-être davantage comme s'il y craignait « un piège »... Mais, piège ou pas, il lui eut été impossible de le déceler car le labo était plongé dans la pénombre, à peine éclairé par les diodes électro-luminescentes et les ondes blafardes des moniteurs des appareils restés allumés. De toute manière, dans ce labo, la lumière d'ambiance est plutôt un halo brumeux qu'un éclairage de confort. Dans ce labo, l'éclairage n'est que très, très ponctuel. Et il ne concerne que les deux tables d'examens qu'il arrose d'un puissant jet de lumière drue et blanche produit par ces lampes au xénon qui équipent les salles d'opérations. Aussi, mais en moins puissant, les fauteuils des chirurgiens dentistes : ceci étant pour permettre à ceux qui n'ont pas connu le désagrément des salles d'opérations, de se faire, tout de même, une impression assez précise de cette lumière. Même si : ceci pour rassurer ceux qui ne fréquentent pas les dentistes... Même si cette impression-ci est inutile pour vous placer en situation d'être impressionnés par les examens qui suivront ici.

Derrière les hésitations de Monsieur, Madame CHO entra de profil, dans son dos et face à moi, un large sourire sur les lèvres : un joli sourire signifiant qu'elle, elle ne craignait rien. Elle entra sans se presser, venant au passage frotter sa poitrine contre la mienne. Elle se faufila et avança dans la pénombre jusqu'au centre du labo en disant, du timbre clair de sa douce et sensuelle voix au ton fort enjoué, qui, chantonnant plus qu'agréablement à mes oreilles me fit frémir... De plaisirs anticipés :

Voilà, Isabelle ! Nous sommes tout à votre disposition. —

Monsieur TT CHO émis un raclement de gorge tremblotant : comme quelqu'un saisit par un frisson glacé.

C'est parfait ! — Dis-je en enclenchant l'interrupteur activant les veilleuses des paillasses qui, les unes après les autres, diffusèrent leur halo blafard plongeant le labo dans l'ambiance brumeuse d'un crépuscule d'hiver polaire :

Parfait ! — Répétai-je : — Maintenant, déshabillez-vous là-bas ! — Ajoutai-je.

Derrière le paravent, il y a des cintres — Complétai-je. Principalement à l'attention de M. CHO, qui me semblait aussi raide qu'un porte-manteau, précisément. Je le poussai doucement dans le dos vers la direction. Et comme il me semblait encore indécis, je le pris par une main et le conduisis tandis que Mme CHO, qui elle n'avait pas hésité une seconde, souriant gaiement devant le paravent se dévêtait rapidement sans laisser nulle pudeur paraître. M. CHO et moi, sa main tremblant dans ma main, arrivâmes à hauteur du paravent. Mme CHO, jeta ses yeux noirs, brillants et rieurs dans mes yeux noirs admirateurs. Je lâchai la main de Monsieur en l'admonestant :

Allez ! Voilà vous y êtes : dépêchez-vous : on n'attends plus que vous ! —

Et je me plantai face à Madame dont la plastique altière m'apparaissant des plus charmante, je m'engageai à poser doucement sur son pubis, la main qui avait tenu celle de son mari. Sans hésitation elle posa sa main sur la mienne et m'offrit un sourire dragueur idéalement charmeur que je m'efforçai de lui rendre aussi bien...

Sans quitter mes yeux, doucement, sa main poussa ma main jusque au bouton. Œil brûlant dans œil brillant, du majeur le sentant délicieusement érigé hors du capuchon, je le caressai lentement. Et, de la paume plaquée sur le mont de vénus appliquée des autres doigts j'effeuillai les pétales de sa fleur. Langoureusement, les lèvres de sa bouche pulpeuse et purpurine esquissèrent un « O » séducteur modulé au rythme de ses paupières qui clignaient isolément agitant ses longs cils noirs et soyeux de battements aussi désordonnés qu'ensorceleurs. Alors, certaine de la qualité de mes caresses : certaine qu'elles lui étaient agréables, je m'enhardis à lui offrir des caresses plus approfondies, et peut-être, plus « fouillées » aussi... Et sous l'effet de ma propre excitation animant impudemment mes doigts, son « O » devint plus ouvert, plus « ronronnant » aussi... Et en closant ses yeux , elle soupira. Alors, je poussai mes doigts entre ses lèvres, vers l'entrée de son sexe ... Et stoppai net, le cordon du tampon hygiénique frisant autour de mes doigts...

Immédiatement, je me souvins de ma première conversation avec M. CHO :

Non, pourquoi ? — S'était-il étonné avec ce ton naïf qui lui va si bien, avant d'ajouter : — C'est juste que... C'est con elle a ses règles ! —

Parce que d'abord je me souvins des tâches à accomplir pour effectuer la mission. Ensuite parce que j'étais persuadée que , s'il y en a un qui peut hésiter encore, un qui peut encore avoir des craintes quant à la nature des tests, c'est Monsieur. Alors, satisfaite, je posais ma bouche sur la bouche de Mme CHO. Ses lèvres avalèrent mes lèvres et sa langue chercha ma langue... Qui y répondit. Fougueux, le baiser ! Fulgurant ! Envahissant jusqu'à mon entre-chat qui larmoya de joie... Ce fut dans l'instant le plus intense de notre baiser que j'entendis la tringle du rideau du paravent s'ouvrir. Et un « AH ! » mi étonné, mi indécis, sortir de la bouche de M. CHO. Étonné parce qu'il est probable qu'il ne s'attendait à pareille conjoncture. Indécis, car je sentis qu'il ne savait pas qu'en penser, ni que faire... Conjointement nous cessâmes de nous embrasser. Non pas que nous ayons eu peur qu'il nous surprît, ou que notre baiser lui déplût... surtout pas moi, pas plus qu'elle, comme je le lisais parfaitement dans ses sourires : celui de ses yeux et celui de ses lèvres, mais sûrement parce que nous avions compris, toutes deux, qu'il resterait pantois : incapable de prendre de décision, encore moins, venir agir. Et pourtant ! En le voyant nu, là, à deux pas de moi, s'il était venu contre nous... Moi, je ne l'aurais pas chassé : au contraire. Et je savais que Mme CHO, aussi...

Et je le lui dis, mi aguichante, mi insolente en prenant sa bite dans la main :

Eh bien, M. CHO ! Avec un corps comme le votre, faut pas avoir peur ! —

J'ai pas peur. — Bafouilla-t-il tandis que je la tripotai, tandis qu'aussitôt elle durcît, arrogante entre mes doigts... Tandis que me penchant vers elle pour... Elle me gratifiait de son parfum acide, me rappelant net que : — Taratata ! — Avant la douche, les mignonneries, ici, sont interdites. Ce que je le leur précisai :

Allez zou : à la douche ! — En les prenant par la main. Et comme je mourrais de l'envie de jouer d'eux, espérant aussi en jouir, ce désir persistant devenant bien plus fort que toutes mes volontés, et même plus fort que toutes les « instructions » et autres, procédures, je leur ordonnai de m'attendre :

Bougez pas : C'est moi qui vais vous doucher ! — Et, faisant glisser mon string, dégrafant ma blouse et leur apparaissant nue, je les rejoignis.

Pfuiiii ! — Siffla sincèrement M. CHO : — Vous êtes très belle ! —

C'est vrai : vous êtes très belle ! — Surenchérit Mme CHO en avançant sa main sous mon pubis exactement. Et en me caressant effrontément, elle ajouta :

Vous avez une taille splendide, un joli ventre et... — A l'attention du mari :

Dis... N'est-ce pas ? — Et voyant qu'il regardait au plafond, elle l'excita :

Humm ! Et une sexe tout doux ! Et tout chaud... Et bien humide aussi ! —

En prenant un soin extrême à me le caresser aussi adroitement qu'efficacement. Au « sexe bien humide » les yeux de M. CHO quittèrent le plafond et, écarquillés m'adressèrent un regard intéressé et incendiant... Dès lors, je sus que, sa timidité vaincue, de M. CHO, j'allais pouvoir en jouir à ma guise... Comme je sus que ce serait nous autres, femelles, qui le conduirions à nous faire jouir de lui. Et nullement lui qui tiendra les rennes de nos plaisirs... Et, ce genre de situation, avec les hommes, ce n'est pas pour me déplaire : avec les hommes j'aime toujours quand je conduis. Je me sens, à la fois plus sereine, et plus en confiance avec eux.

M. CHO me tournait le dos. Mais je voyais quand même qu'il bandait : je voyais même fort bien dans le reflet de la céramique qu'il bandait ferme : gros et dur...

Je saisis le tuyau de douche et ouvrit le robinet à fond. Lorsque la température de l'eau me convint, je pointai le jet sur le fesses de M. CHO qui, surpris, se cambra. J'insistai, puis remontai le long du dos. Je m'approchai de lui, passai devant et fis gicler le jet sur son bas-ventre, juste à la commissure avec son sexe. Il sursauta en m'adressant un regard assez décontenancé qui me fit sourire. Je l'aspergeai encore un peu, remontant jusqu'au cou. Mme CHO, n'avait cessé de sourire, certainement amusée par les réactions de son mari... A moins que ce soit plus... Comment ? Écoutes ! Tu as assez d'imagination pour te faire une idée des pensées qui pouvaient faire sourire M. CHO ainsi, non ? Allez, domine-toi seul !

Je fermai le robinet et tendis le tuyau à M. CHO qui... Il le prit ne sachant quoi faire avec. Mais dans son regard éteint je pouvais y lire une liste de tourments. Sans m'en soucier, je débouchai le flacon de gel douche antiseptique « DUREX » et entrepris de badigeonner intégralement M.CHO. Puis je commençai à masser son dos, faisant mousser la substance sur sa peau frissonnante. Puis, ses épaules, m'attardant volontairement sur ses trapèzes puissants, triturant ses muscles épais, les relaxant, les... Et il eut un réflexe de tortue (mais si, voyons !) Je descendis mes mains sur ses fesses idéalement rebondies et fermes. Je fis glisser ma main dans leur sillon. Et il eut un nouveau réflexe qui écrasa ma main entre les fesses :

Tssé, Tssé ! — Désapprouvais-je en claquant ses fesses de ma main libre : — On se relâche et on me laisse faire : on rigole pas avec l'Hygiène ! —

Mme CHO éclata de rire, d'un rire joyeux, franc et amusé. Et dans son rire :

Y'a longtemps qu'il fait plus autant de chichi avec ma main, tiens ! —

Je jubilai, comprenant que ce que j'avais pensé était assez proche de ce qui est vraiment au sein de ce couple, notamment, que le membre le plus entreprenant, sinon le plus actif, c'est Elle : Mme CHO. Et que, par voie de conséquence, hein, M. CHO, était plutôt du genre... Non ! Pas forcément du genre « passif », plutôt, du genre à « obéir ». En subséquence, du genre à faire tout ce qu'on lui impose...

Je jubilai, exultant par avance du triomphe dont je savourerai chaque instant. En commençant par lui tripoter la rondelle pour l'amadouer afin d'y glisser un doigt inquisiteur : un doigt de contrôleur tatillon chargé de fouiller au coeur du bagage. M. CHO, se laissa contrôler le fondement sans trop regimber : juste un léger tremblement des jambes à l'instant où mon doigt trouva ce qu'il cherchait :

Ah ! Y'a un cigare au bord des lèvres, là ! Va falloir le jeter ! —

Il adressa un regard plus qu'angoissé à Madame qui persévérait à nous offrir un charmant sourire polisson, pour le moins... Le sourire de quelqu'un qui, sachant clairement ce qui va advenir, s'en réjouit par avance...

Je jubilai, échafaudant dans le dos de M. CHO le planning des opérations futures, dans ma main libre j'enserrai sa verge bandée : l'autre titillait encore l'anneau...

De nouveau, ses jambes tremblèrent légèrement. Et un grognement contenu entre ses lèvres crispées fuit. Mais, n'étant pas disposée à ce qu'il s'abandonnât seul au plaisir produit par mon traitement, autoritairement, je lui ordonnai :

Maintenant, tu sais comment faire ! Alors, tu t'occupes de Madame. —

Aussitôt Mme CHO et son sourire enjôleur se présentèrent face à lui... Qui ne sut pas, quoi faire. Certes, verrouillé qu'il était par le travail de mes mains...

Allez ! Fais gicler ton jet sur moi ! — Le bouscula sa femme.

Il ouvrit le robinet, jet vers le sol. Mais, toutes les deux, on vit qu'il hésitait toujours à diriger le jet sur le corps de sa femme :

Allez ! Dépêche-toi : obéis ! — Insista-t-elle d'une gifle au visage.

Oui ! Mais... — Chercha-t-il à lui demander d'un geste des bras qu'il fallait qu'elle se tournât, peut-être : — Je dois pas commencer par le dos ? —

Obéis ! Obéis-moi ! — Bissa-t-elle sa gifle. Et exhibant ses seins sous son nez, elle lui ordonna : — Fais gicler ton jet sur mes seins !

M. CHO, me regarda, d'un œil perdu, de l'œil de celui qui ne sait plus à quel saint vouer sa dévotion : l'œil du désarroi. Alors, sèchement, je lui portai secours :

Obéis à ta maîtresse ! — En claquant ses fesses de la main que je venais d'ôter de son anus... Simplement parce que j'estimais que la préparation suffisait ; simplement parce que la tournure prise m'intéressait ; simplement, par l'envie de laisser mes mains mêlées aux siennes folâtrer sur le corps de Mme CHO. Alors, comme il m'avait immédiatement obéie, sans sourciller au mot « maîtresse », ni sans mot dire, je décidai de l'aider... D'une main, l'autre conservant sa bite serrée :

Tu vois, c'est mieux quand tu obéis ! Tu sais, la douche, on la commence par où l'on veut : devant, derrière, l'important est de s'appliquer ! —

Oui maîtresse ! — Acquiesça-t-il à ma grande surprise, personne avant lui ne m'ayant jamais gratifiée de ce titre. Au contraire, à l'instar de Louise, nombreux auraient aimé que je servît d'esclave : situations et postures auxquelles je refuse toujours de jouer. Du moins suivant les règles « institutionnalisées » des pratiques de Domination/Soumission. Je vous l'ai déjà dit : peut-être en raison de « l'héritage du passé » dont mon ethnie (et d'autres aussi) a dû supporter. Et, là, envers M. CHO je venais d'éprouver un instant de compassion et de faiblesse :

Le petit chou ! Il a l'air perdu ! Je vais t'aider. —

Dont Mme CHO me désavoua aussitôt d'un regard incendiant et d'une réplique foudroyante et acerbe :

Il n'est pas à plaindre ! C'est lui qui désire être dominé ! Ça le stimule !N'est-ce pas ? Que c'est ce que tu me réclames ? Dis-le ! —

Oui maîtresse ! — Confirma-t-il, s'accroupissant aux pieds de Mme CHO.

Elle le tira par les cheveux pour qu'il se redresse en ordonnant :

Lève-toi ! T'as pas terminé : savonne-moi... —

Il s'empressa d'obéir en étalant la mousse du gel sur les seins. Elle le gifla :

Mieux que ça, fils de chien ! —

Oui maîtresse ! — S'appliqua-t-il à la caresser. Et en cessant de trembler

Il s'appliquait vraiment bien. Et j'enviai presque Mme CHO des attentions qu'il lui portait et auxquelles visiblement elle n'était pas insensible ; des attentions qui ne le laissait pas moins insensible si j'en jugeais aux gonflements spasmodiques de sa bite dans ma main...

J'avoue sincèrement que ce tableau me troublait beaucoup. Et, pas uniquement pour l'érotisme qu'il produisait : aussi pour des raisons que j'exposerai, plus tard. Pour l'instant, j'allais tout de même prêter main forte à M. CHO. Oh ! Pas par compassion, ni par sympathie : juste par nécessité professionnelle... Même si, dans la même occasion, je ne me refusai pas de prendre plaisirs avec eux...

Ainsi, en compagnie de son mari, je contribuai à la toilette de Mme CHO... Ôtant son tampon, introduisant dans son sexe la lotion N° censée contenir l'écoulement de ses règles, enduisant ses parois vaginales de deux de mes doigts fouineurs... Trouvant, plus aisément que ce que j'avais craint, l'entrée de son utérus, je le badigeonnai plus abondamment de lotion : exactement comme le Docteur me l'avait recommandé. Cependant, face au visage ravi de Mme CHO, j'ajoutai ma touche toute personnelle consistant à lui masser son vagin. Mais que dis-je donc ! A le masturber, oui ! De l'index et du majeur s'y mouvant avec ténacité, voire, avec obstination, non sans une certaine ardeur, surtout lorsque mes doigts appuyaient sur la paroi vaginale située sous la vessie et que la paume de ma main faisait rouler son clitoris... Et ce qui devait arriver, arriva : Mme CHO se pâma, devant son mari si médusé qu'il lâchât le tuyau de douche. Au sol, il serpenta tel un boa fuyant mais qui, retenu par la queue, ne peut fuir. Tout comme M. CHO, lui aussi, voulut ôter sa bite de ma main. Tout autant que je le lui interdis. Alors, il éjacula sur main posée sur le pubis de sa femme... Je rapprochai mes mains, l'une de l'autre... Evidemment ! Je les rapprochai en tirant aussi bien sur la verge de M. CHO que dans le vagin de Mme CHO... Puis je les ôtai en disant :

Allez ! A votre tour de me laver : Monsieur derrière, Mme devant ! —

 

Je vous jure ! Ce fut des instants exceptionnellement délicieux...

 

 

 

Comment ? Je suis une salope ? Oui ! J'en suis très fière, d'ailleurs ? Et alors ? Sans blague !

Ah bon !

Je suis une salope parce que je ne t'ai pas raconté ces instants exceptionnellement délicieux... Eh bien !

Tu n'as pas encore remarqué que Universal Protector est une série à épisodes ?

Tu ne crois pas qu'il faut en garder un peu pour les épisodes suivants ? Ne me dis pas que tu n'y es pas habitué au quotidien... A vivre les histoires au fil des épisodes ; à vivre au fil des histoires dans lesquelles tu te reconnais un peu ; à vivre tes histoires au fil de ta vie...

Sinon, elle est pas belle, la vie ! Ne crois-tu pas ?

Dis-donc !

Tu manques à ce point d'imagination ? Ou t'as besoin de descriptions scabreuses, sinon d'images de l'industrie pornographique pour faire monter ton plaisir ?

Écoutes mon conseil !

Essaies de l'écrire toi-même, le scénario scabreux qui trotte dans ta tête...

Et mieux, Essaies de les monter toi même, les actions : de les vivre jusqu'aux tréfonds de ta chair, de les accomplir en osmose avec les autres chairs auxquelles tu te consacreras, auxquelles tu t'évertueras à offrir le meilleur de toi-même, sans forcément attendre le retour du meilleur d'elles-même

Ou alors, branles-toi en fantasmant à ce que tu aimeras découvrir dans l'épisode suivant ; branles-toi en imaginant que le plaisir que tu te donnes est celui que tu donnes aux autres...

Car, c'est parfaitement connu : le plus beau et fort plaisir que tu te donnes à celui que tu aimes le plus au monde est le plaisir qu'il retire de toi.

C'est ainsi, qu'il est vrai que nombre d'humain retire leurs plus grands orgasmes de leur auto-masturbation. Ça demeure ainsi, principalement parce que l'être qu'ils aiment le plus au monde, c'est eux-même.

Ceci dit, il est aussi parfaitement exact que pour beaucoup aimer « l'autre », il faut aussi apprendre à s'aimer « soi-même »...

Pour savoir s'oublier dans « l'autre ».

 

Pateric©

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  • : Le principal objectif de ce blog est la publication de textes "érotiques" écrits à "quatre mains" : Elle et Lui. Notre philosophie littéraire n'a d'autre vocation que d'exciter nos propres plaisirs ; nos plaisirs qui sont libertins et libertaires englobent la Langue : ils ne se limitent ni à la chair ni aux "nécessités". De fait, nos textes se moquent des "conventions éditoriales", du "prêt à penser". Et plus encore du "consensuel", sauf... S'il s'agit du con sensuel qu'on s'en sus...
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  • : 28/01/2009

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  • Couple libertin et libertaire, Scientifiques gourmets philosophes gourmands, passionnés d'arts et de "belles lettres" nous offrons ici nos textes fantasmatiques, nos pensées... non sans laisser libre cours à nos sautes d'humour, voire d'ironie.

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