Mercredi 16 juin 3 16 /06 /Juin 16:58

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ETHIQUE MEDICALE

ET MUTILATIONS GENITALES

AVANT - PROPOS

Cette étude s'attachera à traiter plus précisément de mutilations génitales de l'appareil masculin.

En effet, le consensus concernant les mutilations génitales de l'appareil féminin est quasi général. Tout au moins sous nos latitudes et dans nos Démocraties...

La preuve en est au moins fournie par les lois répressives en la matière.

Ainsi, s'attarder de nouveau ici à décrire ''premièrement" leurs conséquences sur la Santé Physique et Psychologique des femmes mutilées n'ajouterait pas grand chose de positif à notre étude.

Néanmoins, ayant constaté qu'il existe des ''pratiques chirurgicales'' visant à modifier l'esthétique de l'appareil génital féminin, notamment par interventions sur le prépuce du clitoris, sur les lèvres vaginales et sur la pilosité (destruction des bulbes) nous montrerons comment ces pratiques s'apparentent aussi à des mutilations. Et comment elles n'entrent en rien dans une logique médicale de préventions, en faveur d'une Hygiène intime améliorée, et à l'encontre des maladies infectieuses.

Mais, notre étude met avant tout l'accent sur la mutilation principale de l'appareil génital masculin et plus principalement sur la circoncision. Et elle s'efforce de monter pourquoi.

Mais venons-en d'abord à l'Ethique médicale et à ce qui l'encadre, savoir : le serment d'Hippocrate et nos lois en matière de Santé - Sécurité

 

Texte du serment d'Hippocrate (moderne, modifié)

Au moment d'être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité. Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité. J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences. Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. Admis(e) dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs. Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés. J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité. Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j'y manque ”

Aujourd'hui, dans notre état de Droit, on pourrait s'étonner du cérémonial attribué au serment d'Hippocrate que prête le médecin pour son intronisation.

Dans sa formulation linguistique actuelle ce serment médical tel que publié ici n'est plus strictement identique au serment d'origine mais il le demeure dans l'esprit philosophique : il a été modernisé et adapté, en fonction des évolutions sociétales.

Entre autre, le texte a été réactualisé en 1996 par le Pr. Bernard Hoerni, et publié dans le Bulletin de l'Ordre des Médecins (Avril 1996, n°4).

De plus, il s'attache à respecter les évolutions récentes du droit impliquant de plus en plus fortement la responsabilité médicale, quant aux droits et devoirs de la charge ; droits marqués par une prise en compte croissante du respect des droits du patient ; devoirs accentués par l'évolution des connaissances scientifiques et des outils techniques des pratiques bio-médicales

L’étude comparative du Bulletin de l'Ordre des Médecins à-propos de ce serment médical entre le serment originel et le serment tel qu'il est modifié pour la pratique médicale d'aujourd'hui, est révélatrice de cette évolution :

"Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. (...)".

Ce principe de non discrimination est une « Universalité » et non pas une «spécificité médicale ».

On le retrouve aujourd'hui dans toutes les branches du droit : ainsi, le Code du travail l'a intégré, entre autres, dans l’article L 122-45 qui interdit toute discrimination à l’embauche qui serait fondée sur des critères tels que le sexe, l’âge, l’appartenance vraie ou supposée à une éthnie, les croyances religieuses ou philosophiques...

Cette lutte contre les discriminations a également inspiré la nouvelle loi sur l’égalité des chances qui légalise des pratiques comme le testing (dans les entrées en discothèque, lors d’entretiens d’embauche ou pour l’accès à la location ou à la propriété immobilière).

"J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences".

La première partie de ce texte paraît directement inspirée de la loi 2002-303 du 4 mars 2002 qui érige l’information du patient par le médecin comme un véritable droit : ce droit devant permettre au patient de donner un consentement libre et éclairé à tous les actes qui sont envisagés pour son traitement. Le médecin devient alors véritablement débiteur de cette information médicale et c’est d’ailleurs sur lui que pèse la charge de la preuve de cette information, d'autant plus qu'elle demeure relativement difficile à mettre en pratique...

"Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément".

Ce paragraphe correspond quant à lui à la promotion des soins palliatifs, à la prohibition de l’acharnement thérapeutique et à l’interdiction de l’euthanasie.

Vu les débats récents qui ont suivi l’affaire Vincent Humbert et l’adoption de la LOI 2005-370 22/04/2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, on pourrait se demander si dans les prochaines années, une nouvelle modification du serment ne risque pas d’intervenir...

Et en y regardant de plus près, on constate aisément l'ouverture laissée par ce serment à l'évolution des lois relatives aux pratiques des Sciences et Techniques Biomédicales, et à leur «encadrement» Légal et Juridique, notamment par la Loi n°2004-800 du 6 août 2004 relative à la bioéthique, consolidée au 20 décembre 2008.

Dans cette loi, c'est le Titre II – Droits de la Personne et Caractéristiques Génétiques – qui intéresse notre étude ci-après.

Non pas au « strict sens » des pratiques de « dons d'organes, de transplantations, de greffes...» mais bien au sens du « droit de la personne » au Titre de la Préservation de L'Intégrité Physique et Morale et de la Santé. Ne serait-ce que par simple application corrolaire des Codes de Santé Publique et de Sécurité Civile.

Et, ici, nous nous attacherons à montrer qu'il sera bien question de Préservation de l'Intégrité Physique des Caractéristiques Génétiques de la Personne et de son Droit à en Jouir en Liberté et Conscience.

Et par opposition, à montrer que les pratiques (médicales, ancestrales, idéologiques, théologiques) de mutilations sexuelles sont une Privation des Droits de la Personnes, des Infractions au Droit, à la Préservation de l'Intégrité Physique, à la Préservation de l'Intégrité Morale.

Par extension : une Information vous permettant de vous questionner à ce propos et de vous déterminer face à une atteinte psychologique à l'encontre des Libertés et de la Conscience.

 



Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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Mercredi 16 juin 3 16 /06 /Juin 16:31

Entre les récits de nos aventures libertines, quelles soient réelles ou fantasmagoriques, et que nous vivons toutes aussi bien, du point de vue sexuel etpsychologique, que du point de vue "scientifique, sociologique et philosophique" ; que nous vivons comme autant d'aventures expérimentales propices à nous rendre la vie agréable, nous conduisons aussi sur le plan professionnels des expérimentations et des études strictement technico-scientifique ou technico-sociologique "sérieuses".

Parfois, il peut nous arriver qu'une aventure libertine, ou/et qu'une réflexion libertaire recoupe l'une des Etudes de Recherche qui nous est commandée dans le cadre de notre spécialité professionnelle.

Parfois, Il nous arrive même le bonheur qu'elles se recoupent à l'ensemble de nos disciplines et nous offrent le plaisir de la conduire ensemble. 

C'est le cas pour celle-ci qui, après avoir débuté à la fin du siècle dernier dans sa discipline biologique première, s'est également et parallellement développée et étendue à d'autres disciplines d'ordre scientifique, sociologique, philosophique...

Ainsi, notre plaisir est grand de partager cette étude-ci au-delà du strict sens professionnel.

Et, comme on dit : - pour le plaisir soit total, il faut le partager - nous avons décidé de partager cette étude avec vous sous la forme de quelques extraits.

Mais avant, nous croyons utile de prévenir que ce sujet, déjà tel que présenté en Titre, est un sujet délicat, polémique pour le moins, et assez tabou. Ou, peu s'en faut. 

Au demeurant, la polémique ne nous faisant pas peur, nous asseyant joyeusement sur tous les tabous, disposant d'un "immeuble d'arguments et de données", eh bien, nous fonçons.

Donc, nous publierons-ici cet extrait en quatre articles...

Et nous serions intéressés de pouvoir mettre vos commentaires à profits...

Allez ! Pour le "bien public" ! Non ?

C'est vous qui voyez.

 

Ici il s'agira d'Extraits d'une Etude d'Ethno-sociologie comparée ayant servi de paramètres Sociologiques à la rédaction d'une ''Etude publique approfondie'' de Cindynique et Biologie dans les domaines de : ''Préservation Physique de la Santé et de Protection Sociale''.

Etudes réalisées par :

pseudo Sigismond : oldsigismund@hotmail.com

pseudo Sophie : sophie.gazy@yahoo.com

pseudo Erica : pateric.b@gmail.com

pseudo Patrice : pateric.b@gmail.com

Ce sont des boites email sur lesquelles vous pouvez poser les questions qui vous chagrinent, ou controverser si le coeur (ou la bile) vous en dit.

Ou bien encore, obtenir les informations techniques, scientifiques, philosophiques ou documentaires suceptibles de vous intéresser.

Maintenant, vous pouvez aussi débattre ici,

Et encore sur nos autres blogs.

 

Par Pateric - Publié dans : Réflexions - Communauté : Sujets d'Etudes et de Réflexions
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Vendredi 30 avril 5 30 /04 /Avr 15:13

 

Dans mon dernier texte, j'avais promis de vous parler de mon premier week-end seule avec Serge. Je vous avais même promis de n'en oublier aucun détail. Et je vous avais aussi promis que j'exigerai de mon mari qu'il nous raconte par le menu détail ce même premier week-end avec Manon...

Seulement, voilà : après ce week-end tout s'est accéléré au-delà de ce qu'il était permis d'envisager : au-delà de ce que les fantasmes les plus fous auraient su imaginer. Alors, toute volonté à raconter notre « nouvelle vie » (car, il s'agit bien de cela) dans le respect de l'ordre chronologique de son avènement, s'est dissout dans les vécus d'instants. Tout compte fait, parler de nos désordres sentimentaux et sexuels selon l'ordre des plaisirs et bonheurs qu'ils suscitent, n'est-ce pas mieux ?

Personnellement, je sais qu'aucun ordre n'a de préséance sur moi, ni aucun mérite pour moi.

Pour mon mari ? Je pense que dans l'ordre de ses désordres, il ne sait plus faire de l'ordre. Ni choisir dans l'ordre de ses valeurs. Et peut-être aussi que ses valeurs ne sont plus dans l'ordre des choses. Admettez avec moi que l'organisation de son crâne de physicien structurant au carré sa pragmatique méthodologique doit-être un indescriptible chaos. Ça, j'adore ! Surtout que je vois bien que ce qu'il vit aujourd'hui est plus fort que tout ce qu'il a vécu avant. Et je crois même que « son amour » pour Manon est plus fort que celui qu'il a pour moi ; plus fort parce que plus soudain, plus troublant parce que plus dérangeant : plus violent car plus « interdit ». Plus, c'est tout simplement « le » plus qui à moi, je l'affirme avec une grande satisfaction, transcende mes plaisirs d'en jouir idéalement ! Ne vous en étonnez surtout pas.

Lorsque je veux refaire un bref retour en arrière, me souvenir du passé, c'est au « temps présent » que le film de ma vie entière se rembobine. Plutôt, il se rejoue à l'envers mais comme si l'espace temps ne s'était vécu que dans l'instant : restreint dans une unité de temps et de lieux. Car si dans le déroulement naturel du temps, nous pensons que nous avons changé, que nous avons réellement évolué ; nous le pensons par la preuve établie par la mémoire bâtie sur les événements écoulés, notre nature profonde, elle, la nature réelle et fondamentale de notre « moi », demeure un invariant. Certes, non pas un invariant figé comme l'est une statue de marbre, mais un invariant en variables agissantes en fonction des variations du temps, tantôt influant, tantôt subissant, tantôt fuyant...

Tantôt ? Trêves de bavardages ! Parce que, tous comptes tirés de la preuve établie par mes souvenirs d'antan, je voulais seulement dire que je constate qu'en matière de choix sensuels, sentimentaux et sexuels, mon mari n'a de toute sa vie jamais eu nécessité à choisir entre aucune de ses « conquêtes » féminines : ni obligation, ni obstination, ni même, obstacle à surmonter. Pas même avec moi... Puisqu'en y réfléchissant bien, c'est moi qui l'ai dragué. Et, si je l'ai séduit, au moins au début, c'est parce que je correspondais physiquement aux canons de ses critères esthétiques ; parce que ma naïveté flattait sa science ; parce que sa morale libertine étalée au grand jour excitait ma curiosité adolescente, mes désirs d'émancipations, ma soif de libertés : elle les excitait en contre-réaction des bases morales des seuls « poncifs archaïques » de l'éducation béni-oui-oui régentant stricto sensus le petit peuple ouvrier des immigrés latino-catholiques duquel je suis née. Parce qu'à mes yeux, m'en émanciper, apparaissait comme « ma » réussite d'intégration sociale, au sein de cette « merveilleuse république » capable de se transcender dans ses révoltes – 1968 m'apparaissant être son exaltation et son épanouissement –, et ma réussite d'intégration humaine au coeur même de cette « glorieuse époque de libérations morales » jugeant les « interdits » comme autant d'archaïsmes à s'interdire. Psychologiquement, j'étais mûre, pour m'accomplir dans tous types d'expérimentations libertaires. Et plus certainement, liberticides, tel que, « l'amour libre » apparaissait en être l'exégèse.

L'amour libre ? Mon mari en fut le roi : avant que je le conquiers, avant de devenir mon amant, avant que je sois sa femme : son épouse légitime... Et peut-être, plus après, quand ensemble, nous construisîmes au coeur des « radieuses années 70/80 » nos joyeux et fantasques libertinages sexuels, nous mélangeant, mêlés à « tire-queues de chats », enfichés « pines-à-cons », « bites-à-culs »... Et autres accords sonnant en corps brulants... Oui ! Même dans ses amours libres ci, mon mari fut roi. Je dirais même : Surtout dans ces amours-ci ! D'abord, parce qu'après être « désormais liés », je les vécus dans une sérénité pleinement libre et une intensité totale et sans retenue : mieux et meilleures que les quelques-unes que nous expérimentâmes ensemble avant notre mariage. Ensuite parce que je ne craignais plus de voir de lui une autre s'en biter ; parce que je ne craignais plus qu'elle s'en entiche aussi ; parce que j'aimais ses sourires taquins quand, me prenant sous les fesses, il m'empalait sur la « verge du voisin » ; parce que ces attentions ostensiblement libertines libérant la femme du-dit voisin, puis celle d'un autre après ... ad-libitum ; ces attentions les libérant jusque dans leurs retenues les plus extrêmes, animaient leurs désirs à venir, elles, se baiser de lui ; comme si, dans ses libéralités « découvertes » y avait eu quelques mérites à transcender des plaisirs cachés.

Si j'étais sournoise, j'ajouterai que, ces amours libres, il les a toutes subies. Et davantage, qu'il s'est plu à se laisser prendre à en jouir, comme l'eut fait le « roi fainéant » se satisfaisant des avantages conférés par le pouvoir de son sacre. Mais non ! Plus que sournois, ce serait faux, parce que dans la plus pure et véhémente réalité, ce sont bien ses qualités de savoir être et d'humanisme, qui attirent « l'autre ». C'est juste que lui, il ne les expose jamais, ni en forme ni en art, encore moins dans cet arrogant « savoir paraître » craché par ceux qui « se la pète ». Lui, il les laisse agir seules, il les laisse « parler pour lui », comme si elles ne lui appartenaient pas ou comme si elles n'existaient pas. Or, c'est justement parce qu'il « retient » l'animal humain, qu'il le maîtrise et lui interdit de se vanter, que le « bon fond sensible », le magnétisme de son être, aimante et attire les sensibilités à lui... Et si je n'avais pas peur de la dérive née de certains usages inappropriés, je qualifierai son pouvoir d'attraction de « pouvoir de gourou ». Mais non, je ne veux pas faire de mon héros un héros néfaste

... Et puis, pourquoi viens-je de parler de mon mari, alors qu'en ouvrant cette « machine à décrire » j'étais fermement décidée à ne vous parler que de mes plaisirs, de mes jouissances, de mes orgasmes vécus en exclusivités avec Serge, mon doux et bouillant amant d'aujourd'hui ; vécus tout au long de ces jours écoulés, ici, dans cette antre de force et de douceur mêlées ? Justement parce que c'est ici, que j'y ai connu avec mon mari nos heures de réconforts les plus utiles comme les plus fortes ? Parce qu'ici, dans ce repaire de sérénité, ainsi voulu et conçu par mon mari, retiré du vacarme de la civilisation mais imprégné des vacarmes de la nature au coeur desquels trône le chant de la cascade, j'y ai reconstruit quelques repères de vie après que cette salope m'a fait salement souffrir, ingrate, aujourd'hui je jouis d'un amour adultère ? Je ne le pense pas. Et non : je ne veux pas mieux y croire.

Non, je ne veux pas croire à mon adultère avec Serge. Et je ne porte pas plus d'intérêt à l'adultère dont mon mari se croit frappé au coeur de son amour pour Manon. Simplement, parce que s'il est indiscutable que ce j'éprouve en ce moment pour Serge est une passion forte et prenante ; une passion à l'image de celle qu'on attribue généralement à de l'amour ; une passion à l'image de ce que mon mari nomme son amour adultère, je sais qu'il n'est né de ces amours que le désir de connaître d'autres plaisirs, d'exacerber d'autres sens, de partager d'autres liens et communions que celles du traintrain quotidien ; je sais que ce n'est qu'ainsi qu'évolue sagement la vie ; que ce n'est qu'ainsi que notre vie s'oxygène et s'affranchit des oxydes carboniques produits de ses propres essoufflements... Je le sais pour, il y a peu de temps encore, avoir failli m'y asphyxier moi-même. Je le sais pour avoir déjà vécu avec délices une communion de passions et d'amours surpassant le dogme matrimonial...

En cet instant de ma réflexion, je ne sais pas si je vous parlerais des désirs qui m'échauffent le sexe, maintenant où, seule assise devant cet écran jetant ces mots à ma figure comme autant de maux ; maintenant où Serge est absent pour la journée : d'une absence programmée et non fortuite mais d'une absence qui me laisse vide de sens et cependant pleine d'envies de jouissances et d'orgasmes.

Tôt ce matin, peu après que Serge m'a quittée pleine de son foutre, mon corps entier frémissant encore de l'empreinte de ses caresses et de ses baisers, béate et joyeuse, l'esprit vif et l'idée taquine, je me précipitai sur le téléphone et appelai mon mari, ne doutant pas un seul instant que par son naturel matinal il me répondra de sa brillante voix enchanteresse. Or, ce fut Manon qui décrocha, pensant, elle, que c'était Serge qui appelait avant de partir pour sa conférence. Oh Serge ! Je sais parfaitement qu'il n'envisagea pas un seul instant à appeler Manon ! Simplement parce qu'après avoir fait l'amour comme des sauvages, il ne lui resta juste que le temps de se doucher en trente secondes, de s'habiller presto et de s'enfuir à la poursuite du retard qu'il devrait tenter de combler... Et Manon en éclata de son joli rire de gaité, celui qui lui fait des seins de toutes beautés, ce qui, à moi, me fit bander des miens, du bouton me tripoter et entre mes lèvres mordre le plaisir montant .. Manon qui, elle aussi, de sa voix rieuse et enchantée, me raconta ses délices « volés » à mon mari. Elle avait bien appuyé sur « volés ». Puis sur le « je l'ai violé comme tu m'as appris »... Et illico, pensant : « tiens, c'est vrai, je ne l'ai pas encore violé, Serge ! », je frémis d'un désir soudain. Et entrouvrant mon sexe, je laissai son sperme mêlé aux sucs du plaisir d'instant fuir sur mes cuisses... Il est vrai que, Serge prenant divinement soin de ma libido, je m'étais plus abandonnée et nettement moins engagée à manager ou à gérer nos étreintes comme mon tempérament m'y entraine toujours. Certes, je ne me suis pas uniquement laisser chevaucher par Serge. Déjà, parce que ce n'est ainsi que je jouis le plus, ni le mieux. Ensuite, parce que j'aime trop le sexe pour rester passive. Enfin, parce que j'aime autant commander sur la monte de mes orgasmes que sur celles de mon amant. J'aime le surpassement du gland butant au cul de sac du vagin, la congestion de la verge repoussant les muqueuses vaginales. J'aime quand pelvis et périnée la contraignent à se restreindre puis à la libérer... La contraindre à nouveau, la libérer encore... Pour que, le plus tard possible, elle explose. Et ce n'est qu'en cavalière que j'y parviens merveilleusement, autant pour moi que pour ma monture. Comment ? Evidemment que l'image aussi est cavalière ! Pourquoi devrait-il en être autrement ?Ah ! Vous souhaiteriez savoir ce que j'entends par « le viol » ? D'abord, on entend rien. Mais, peu à peu on entend des soupirs, des halètements qui s'accélèrent, puis les Raah-Aah-le en cris d'orgasme. Vraiment vous êtes pas drôles ! C'est ça ! C'était l'aspect « clinique » que vous vouliez connaître ? Bon ! C'est bien parce que c'est vous. Aussi parce que ça reste entre-nous. Alors, ne le répétez pas. Et conservez-le pour vos abus personnels. Donc – Cela s'adressant plutôt aux dames, messieurs, fermez les yeux et attendez la suite avec délectation... Ou stoïcisme : c'est à vous de savoir ! – Mesdames, basculez vos amants et forcez-les à s'allonger sur le dos. Soulevez-leur les jambes, écartez-les et bloquez-les ainsi relevées : jointures des genoux bloquées sur vos épaules. Vous devez bien voir leur anus dégagé et la bite bandée du gland tutoyer le nombril. Alors, avancez-vous, et... Non messieurs ! Ne craigniez rien, je ne leur demanderai pas de vous enculer, du moins, pas encore. Mesdames, avancez-vous – Disais-je avant que la couardise de ces messieurs m'interrompît – Venez présenter votre sexe à l'aplomb du leur, pénétrez-vous en le guidant idéalement de votre main – Je dois préciser qu'il y a quelques précautions à prendre pour y parvenir. Mais, faut « se tester » : ça diffère d'un couple à un autre. Aussi d'un partenaire à un autre car ça dépend de la morphologie de chacun – Enfin, une fois la bite pénétrée entière dans votre sexe, votre clitoris fermement appuyé à la racine de la verge, resserrez vos cuisses et baisez votre amant, en prenant bien soin de conserver ses jambes bien relevées. Au besoin maintenez-les bien bloquées sur vos épaules. Et baisez, baisez !

Alors là, messieurs-dames, je vous garanti des orgasmes flamboyants. Et peut-être plus flamboyants pour vous mesdames... D'accord ! Faut tout de même s'entrainer un peu, pour y parvenir. Surtout pour ces messieurs, car le maintien de leur bite, ferme et dans le bon axe, n'est pas des plus aisé. Néanmoins mesdames, comme pour vous c'est l'une des positions qui, parmi toutes les pratiques sexuelles possibles, demeure l'une des plus stimulantes, je vous la conseille chaleureusement. Et si ces messieurs sont aussi attentifs et vigilants qu'ils s'en vantent, vigilants à écouter et lire dans tous vos plaisirs, vos jouissances et vos orgasmes, ils se doivent d'abonder dans le sens de vos désirs...

Bah ! C'est bêtement comme la position du missionnaire Constateront certains.

Oui ! Répondrai-je — Sauf que le missionnaire n'étant plus celui qu'on croit, ça change tout. —

D'abord parce que la femme étant « maîtresse du jeu », c'est psychologiquement motivant, ensuite parce que dans cette posture l'intégralité de ses organes sexuels est aussi totalement et également stimulé : la totalité du « boomerang » clitoridien l'est à la fois par le frottement externe sur le pubis de l'amant que par le frottement interne du gland caressant inexorablement l'avant de la paroi vaginale. Tout comme, favorisée par la posture dominante de l'amante, enveloppant fermement de son sexe, cuisses serrées, la verge de l'amant, génère une violente exaltation qui s'empare du vagin entier...

Du moins, sont-ce les sensations que je vis toujours avec tous les amants auxquels je les impose...

Quoique, en disant : ... tous les amants... J'aille trop vite en besogne. Parce que, ils ne sont pas si nombreux, mes amants, pour que statistiquement je puisse en retenir un échantillon représentatif. Cependant il y en eût un pris, comme au hasard, qui ne fut donc qu'un amant de passage – Merde ! J'ai oublié d'en parler à mon mari de celui-là (mais bon, mon amour, si tu veux que je t'en parle... Seulement, je te le jure, si j'ai oublié, c'est qu'il est aussi vite sorti de mon esprit que de ma chatte.) – Qui débanda presqu'aussitôt après que je me le fus enfourné. Pardon ? Je suis d'accord avec vous : certainement n'est-il pas très représentatif, comme amant... Comme dragueur ? Plutôt ! Puisqu'il était parvenu jusqu'à me donner envie de lui. Comme représentation du charme physique mâle aussi puisque ce fut ce qui emporta ma décision de « me le faire ». Nonobstant son outil flatteur, il m'avait quittée vierge de tout plaisir. Tant que pour calmer ma frustration, j'avais dû me manipuler. Comment ? N'est-ce pas ! Ça fait beaucoup plus « sérieux », nonobstant que « Mais malgré », non ?

Bref ! Revergeons ! Oui, j'avoue que si j'aime bien diverger... J'aime davantage quand ça reverge ! Pas vous ? Tant pis. C'est bien ce que je disais tantôt : il ne reste plus qu'à vous entrainer... Juste après vous avoir dit que Manon, sa « monumentale » jouissance encore vive dans son grain de voix, m'avait raconté son viol de mon mari, en avouant dans un accent aussi grandiloquent que vivace ; un accent n'autorisant aucun démenti ou contestation d'aucune sorte, que ce fut l'orgasme le plus monumental qu'elle n'ait eu jamais à vivre auparavant. Et, me souvenant de celui que j'avais vu emporter « J », cette première fois où j'avais dû la « violer » pour qu'elle consentît à violer mon mari ; cette première fois où, après être revenue de son orgasme fulgurant, elle était venue se blottir dans mes bras et couvrir mon visage de mille baisers aussi affectueux que fougueux, je frémis de joie...

C'est comme je l'ai avoué : mon mari est, et demeure, mon unique amant d'amour pour l'éternité, au moins pour toutes les raisons que j'ai répandues ici pour vous ; pour toutes les communions qui nous lient, en nous comme au-delà de nous

...

Quand, aujourd'hui, j'ai remonté notre passé, jusqu'à son origine, je me suis de nouveau souvenu de tout ce qui nous a réunis, unis, scellés, dans la joie comme dans la douleur. Et, c'est presque avec effroi que je constate, que depuis le premier jour, nous ne nous étions jamais quittés un seul instant.

Certes, il y eut quelques moments où nous fûmes séparés... Juste pour des raisons professionnelles. Aussi, quelques pratiques sportives différenciées considérées comme nécessaire « jardin secret ». Cependant, même ces moments « séparés » furent rares.

De fait, jamais avant Serge et Manon, nous n'avions pris des périodes de vacances séparées : même pas avec Jean-Pierre et Sylvie. Plus exactement, jamais nous n'avons passés des vacances « seul » et « séparé » de l'autre. Car s'il nous arriva quelques fois de « partir sans l'autre », ce fut toujours avec l'un ou l'autre de nos fils, et tout juste ne devançant la « venue de l'autre »

...

Non ! Durant ces vacances-ci l'absence de mon mari ne me manque pas. Pas seulement parce que Serge est là comme substitut. Et plus sûrement comme mon amant : surtout pas. Et ça n'a rien à voir.

Bien sûr que je suis heureuse de vivre cette liaison adultère. A la fois, d'un point de vue intellectuel et sur le plan de ma vie physique dont je me félicite à chaque instant de la grandeur des jouissances.

Et voilà !

Je me réjouis davantage de jouir de ma « liberté autonome » en l'absence de mon mari...

Et plus encore de l'absence de cette peur de moi-même, dès lors que mon mari s'absentait.

De même que, – je ne l'avouerai jamais à personne, donc, ce que vous lisez est un leurre – j'avais eu peur de me retrouver seule quinze jours avec un amant ET sans mon mari. Tout comme j'avais eu peur, durant la même période, de laisser mon mari seul avec sa maîtresse et SANS moi. Surtout après leur retour de leur week-end seuls, ici, d'où Manon était revenue « transformée », lumineuse rayonnante, et incontestablement amoureuse. Ici, où je suis aujourd'hui, moi et mon amant, envers lequel, tout à fait consciemment, j'éprouve beaucoup de tendresses et d'amour, même s'ils sont nettement plus « sexuels » que spirituels et très différents de ceux de mon mari...

Et voilà !

J'avais eu le plus grand besoin de reprendre la main sur ma vie, de la regarder bien dans les yeux...

De lui hurler que c'est moi SA maîtresse, en conscience et en morale, en lui montrant, et en lui imposant que ce qui les anime, toutes deux, c'est ma liberté à vouloir en abuser de toutes les libéralités qui me font jouir physiquement et me transcendent neuronalement...

De lui faire comprendre qu'elle ne me fait pas peur

...

Mes amours, vous allez aimer les vivre nos vies : je vous le jure, ça va flamboyer .



 



 



 

Erica

pateric©

Par Pateric - Publié dans : Nouvelles - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Dimanche 25 avril 7 25 /04 /Avr 12:46

 

Dix huit avril.

Après une très brève nuit de sommeil...

Débutée aussitôt après que Serge m'eut joliment et agréablement enculé pour la seconde fois de la journée. Il était venu m'enculer dans la lancée immédiate d'un enculage exécuté par l'anéros de ma femme aux assauts aussi raides et sauvages que le raid d'un cavalier mongol. Serge muet, avait obéi à l'ordre d'Erica ponctué d'une tape sonore sur ses fesses, de me la remettre sous prétexte que :

Vas-y ! Bourre-lui le cul tout de suite ! Il préfère de loin le « naturel » au « synthétique » : la chair au PVC. Ce qui, je vous l'avoue, est vrai. Vas-y ! Et tu vas voir ce qu'est un vrai orgasme d'homme. Je te l'ai idéalement préparé pour ça et la jouissance qu'il nous a montré, ce n'était qu'un avant goût de l'orgasme que tu vas lui déclencher...

Ce qui aussi, je vous l'avoue sans honte, fut vrai .

Il y a aussi toujours une autre différence entre les deux genres de sodomies :

Lorsque ma femme me sodomise, je bande comme un âne... Et reste longtemps incapable d'éjaculer. Je vois que je bande, mais je perds la sensation de ma bite.

Lorsqu'un homme me sodomise seul, c'est-à-dire, sans que personne ne « joue » avec ma bite, au plus mon plaisir croit, au plus mon érection décroit. Et lorsque je laisse mon orgasme exploser, mon sperme s'écoule hors de moi en un long filet continu. Ce qui ajoute à mon orgasme une étrange sensation de plénitude, qui, très souvent, m'inviterai à m'endormir soudainement : à la manière dont le sommeil gagne les bébés après leur tété. Sauf que moi (a-priori) je ne rote pas. Ceci dit, avant Serge, il n'y eut que « M », plusieurs fois, et une seule fois l'homme du couple que ma femme voit seul, parfois et, a-priori, de plus en plus rarement.

Je dis, a-priori, parce qu'Erica ne m'en parle pas.

Et, parce que moi, je ne lui en demande rien : simplement parce que c'est le genre de relation qui ne m'intéresse pas, qui ne m'apporte rien, tant sur un plan neuronal que sur le plan physique...

Comme quoi, l'alibi de la connivence intellectuelle, l'appartenance identitaire, les concordances induites d'un microcosme commun, ne sont pas forcément un gage d'attirances communes, ni de comportements formatés.

Non, non, ce n'est pas ça : notre nuit ensemble fut bisexuellement très agréable. Sauf qu'une nuit me suffit amplement pour savoir que d'autres ne m'apporteraient rien.

D'abord parce que la femme n'est pas du tout physiquement à mon goût.

Ensuite, parce qu'il m'apparût indiscutable qu'elle était plus attirée par le sexe saphique : au point de s'accaparer sa partenaire. Et que son mari reproduisit le même genre d'accaparement avec moi.

Subséquemment, les relations homosexuelles strictes ne m'apportent aucun plaisir,

Enfin, sur un plan « humain », j'avais auguré que hors de « leur Science » et de leur « homosexualité latente », il n'existe pas grand chose d'autre.

De toutes nos relations sexuelles avec « M » et « J », au-delà de nos désormais totales connivences dans nombres d'autres domaines, nous jouissons délicieusement de nos accouplements bisexuels. Même lorsque Erica jouit seule avec eux seuls ou en compagnie de Salomé, ou lorsque je suis seul avec eux... Y compris en compagnie de Salomé...

Nous ne vous les raconterons jamais. Principalement parce que nous nous, « rencontrons souvent » (au moins une fois par semaine). Même aujourd'hui dans nos relations intimes avec Serge et Manon, qu'ils connaissent et dont ils se réjouissent sincèrement (ne vous en déplaise) ; principalement, parce que nous n'en aurions pas le temps. Ensuite, parce que tout n'a pas toujours à être raconté, voire n'a aucun intérêt à l'être.

D'accord ! Juste une petit aperçu en passant.

Vous connaissez la bisexualité totale de « M » et de « J » ? Ne nous y attardons pas davantage.

Toutes nos relations sexuelles avec nos jeunes amants se pratiquent ensemble : entre-mêlés.

Donc, elles sont entièrement bisexuelles. Et c'est ce que nous aussi nous aimons dans ces relations.

C'est ainsi, que « M » et moi finissons toujours par nous retrouver systématiquement, et tour à tour, pris en sandwiches, d'abord entre chacune de nos maitresses, puis chacun son tour par l'autre... Et, immanquablement, nous y gagnons nos orgasmes totaux éblouissants : péniens et prostatiques.

Et, pour info, lorsque je suis ainsi pris, en sandwich, mon sexe dans le sexe de l'une ou l'autre de mes maitresses, le cul fouillé par l'autre, ou par « M », je bande comme un âne et je finis toujours par éjaculer puissamment à l'instant précis où l'orgasme prostatique me fait perdre toute raison...

En revanche, lorsque c'est Salomé qui œuvre dans mon anus, je n'atteins pas l'orgasme prostatique. Et je n'éjacule pas non plus. Au demeurant la sensation de mon érection pénienne étant fort satisfaisante, je jouis cérébralement très fort.

Voilà pour ce qui me concerne : moi et mes « déviances sexuelles », moi et mes « jouissances ».

Peut-être vous demandez-vous ce que j'aime, ce qui me plaît, dans mes propensions bisexuelles et dans leurs assouvissements ?

Rien.

Ça vous étonne ? C'est pourtant simple.

Ce qui m'intéresse avant tout, et ce qui premièrement me procure du bonheur, c'est « le groupe ».

Puis, l'intimité au sein du groupe. Principalement celle que son propre « moi » décide d'offrir aux autres. C'est alors seulement dans cette « union » que plus rien n'apparaît comme un interdit.

Et c'est, justement parce qu'inversement dans cette « union » se forme une « entité » venant affirmer que rien n'y est obligatoire, que tout demeure possible...

Souvent, tout ce qui s'y produit sans être prémédité, repousse les limites conventionnelles, y compris chez ceux qui ne l'envisageaient surtout pas - certains même les jugeant, jusque dans leurs discours véhéments, impossibles, incohérentes, et bien d'autres « retenues » - finissent par s'y vautrer avec délectations. Et parmi eux, nombreux sont ceux qui en redemandent.

Accessoirement, quand la première fois, Erica exigea que « J » me sodomise, le résultat fut identique aux sodomies d'Erica, à ceci prêt que cette sodomie étant une première pour « J », ne me procura aucune jouissance. Il est vrai que je l'avais acceptée avec l'arrière idée de jouer le cobaye... Parce que, dans son « immense grandeur d'âme », Erica lui expliquant le « naturel et l'intérêt de l'orgasme prostatique dans le plaisir de l'homme » voulait protéger « M » de l'inexpérience de « J »... Alors qu'à moi, hein, vous en conviendrez, l'inexpérience de « J »... Non ! Je n'en ai nullement souffert, d'aucune manière, je n'en ai simplement rien ressenti d'agréable, ni de douloureux : rien. En revanche, lorsque c'est ma femme qui m'encule, je prends toujours un pied gigantesque, que ce soit après avoir fait l'amour normalement, ou avant... Et même pas du tout. Et je vous confirme que les sensations produites de l'orgasme prostatique sont très différentes de l'orgasme « pénien ». Et je vous confirme également que, pour moi, l'un n'a pas de supériorité sur l'autre. Et aussi que les deux réunis, sont un « Anapurna de jouissances ».

...

Le dix huit avril, après une très courte nuit débutée certainement peu après minuit, débutée aussitôt après que Serge m'eut enculé, le sommeil m'emporta nu en travers du lit : en travers et au milieu du lit où mes amants m'abandonnèrent seul. Et c'est seul et le premier qu'autour des trois heures trente, nu sous un plaid. Sur le lit voisin mes amants enchevêtrés dormaient comme des anges.

Oui ! Il y a deux lits dans la même pièce parce que c'est une très très grande pièce qui sert à tout.

Quand on vous a parlé de notre « grange », c'est bien parce qu'initialement elle servit à cet usage... A ceci près que, à l'origine, on y égorgea les cochons à demi sauvages après qu'ils se fussent bien gavés de glands et autres châtaignes, qu'on y lava leurs boyaux dans son grand lavoir débordant des eaux de la cascade, qu'on y sécha et fuma leurs poitrines et jambons dans sa vaste cheminée... Bref ! Faut donc pas s'étonner qu'aujourd'hui elle demeure toujours une « réserve à cochons »...

Non ! Elle ne ressemble plus vraiment à une grange. Mais ses cent-vingts mètres carrés au sol, sans autre séparation que le foyer central de la cheminée, acceptent aisément deux lits dans un coin. Quoique, quand je parle de lit, c'est pour faire simple. Car en réalité, c'est un montage de cubes de latex agencé pour servir principalement de salon d'angle... Et accessoirement, de... Passons !

Le dix huit avril, après une très courte nuit, je me réveillai, et à la lueur de la veilleuse de la paillasse, nous préparai un petit déjeuner. L'odeur du pain toasté et du café infusant fit que nonchalamment, un peu à la façon des pantomimes, il s'animèrent en minaudant. J'ajoutai deux buches au foyer et les rejoignis animé d'un irrésistible désir de les lécher. Et de les sucer... J'approchai donc pour ce faire, soulevai la couette et restais aimanté par la posture du trio offerte à mes yeux. Approchez. Ou imaginez.

Erica allongée sur le dos jambes ouvertes de part et d'autre de Serge à sa droite, Manon à sa gauche allongés chacun sur sur côté, toutes jambes enchevêtrées... La main de Manon enserrait la hampe de l'objet qui ouvrit ma voie anale dont la jumelle demeurait greffée au con de ma femme. Son autre main sur son pubis, elle tenait son clitoris prisonnier entre index et annulaire, majeur caché sous la paume... Et plus sûrement écrivant des mots secrets dans son intimité sacrée. La main d'Erica enveloppait la colonne de chair qui déclencha l'orgasme m'ayant conduit au sommeil. La vue du gland violacé maintenu décalotté émergeant au-dessus du cercle serré des pouce et index joints ravivant le souvenir du plaisir pris, me fit frémir... Ah ça non ! Il ne dormaient plus ! Et les effluves parfumées de petit-déjeuner éveillaient certainement d'autres appétits ! Ah ça oui ! Et s'ils croyaient que j'allais me laisser berner par leurs yeux clos, ou la pénombre de la pièce. S'ils croyaient que, tel un bellâtre, je me laisserais berner par la douce berceuse de danse scintillante des flammes de l'âtre

... J'avais soulevé la couette mû par un désir de lécher et de sucer ? Eh bien soit ! Je n'en fis rien. Plutôt, je m'en retournai vers l'espace cuisine sortir tasses, sous-tasses, claquer les portes, tirer les tiroirs, y faire tinter les couverts et en les y choquant assez bruyamment disposer l'ensemble sur la mosaïque de la table haute servant de séparation : même un mort en eut été dérangé. Ce faisant, j'observai mes amants qui, loin de se sentir gênés par mon charivari, s'étaient mis à en jouer, Serge suçant les seins de ma femme, laquelle suçait sa bite tandis que Manon la pilonnait de l'anéros comme on monte un aïoli dans un mortier. Et sur les fesses d'Erica se contractant de plus en plus vite, je vis monter sa jouissance, et Manon stoppant net juste avant qu'elle explosât, se lever aussi sec, se précipiter vers moi, de ses mains tripoter mon émoi et de sa bouche le faire raidir de joie.

Salope ! — Hurla ma femme en s'accroupissant à genoux. Et s'asseyant sur l'anéros elle s'activa en roulant des hanches et acheva son emballement de plaisir criant : — Salope, tu me le paieras ! — Et ré-embouchant, cocagne, le mât de Serge, le faire claironner... de compote en poire.

Réveil en fanfare, évidemment ! Offrant à ce court moment le prétexte à jouer de manières : de toutes, à la fois ludiques, agréables et plaisantes... Et à rire gaiement entre bouchée et gorgée, comme rient les enfants de leurs blagues de potaches...

Dix minutes plus tard, au premier étage, ensemble sous la douche, nous en riions toujours en nous chahutant de caresses de mousse. Bien sûr que l'on a le droit de se doucher à quatre, si on le désire ! D'autant que dans notre salle de bains, on peut prendre aisément et sans gêne des douches à quatre... De même qu'à quatre on peut aussi profiter de tous ses autres aménagements équipant cet espace à la conception duquel nous avons apporté le plus grand soin dès sa rénovation, voici maintenant trente-deux ans, en prévision du jour où cette grange perdue dans la forêt...

Oh ! Nos prévisions ne vous regardent pas

...

Ce dix-huit avril, autour de quatre heure du matin, après l'échange de doux baisers, Manon et moi, montâmes et voiture, en laissant joyeusement Serge et Erica seuls profiter de se combler de plaisirs, nous partîmes, via Puigcerda, en direction d'Alcocebre où nous arrivâmes autour de neuf heure, où comme je vous l'ai déjà dit, nous attendait mon ami Julian qui avait tout idéalement préparé pour que notre installation y soit agréable : tout, y compris un petit déjeuner des plus copieux... Et des provisions à profusions...

Ce qui est fort appréciable chez Julian, outre son immense amabilité et ses « savoirs faire », c'est sa discrétion qui lui fit nous accueillir sans aucune marque de surprise, ni pointe de curiosité. Tout juste s'inquiéta-t-il poliment de savoir si : Todo esta bien ! — ; — Si, si : muy bien ! Gracias ! —. Et, juste avant de nous laisser seuls :

Si tu as necesidad de cualquier cosa, llamas-me —

Nous signifiant clairement, qu'il ne viendra que si on le sollicite. Ce qui, soit dit entre-nous, ne serait d'aucune utilité tant il avait pensé à tout, au-delà du nécessaire...

Dès qu'il eut franchi le portail, je me dévêtis, car, ici et dès cette saison, j'aime y vivre nu.

Chez moi, dans la grange, j'aime aussi vivre nu, mais, c'est plus tard dans la saison. Et aussi, avec plus de prudence en raison de la survenance possible de quelques touristes aventureux qui viennent se perdre sur nos terre à vouloir tenter de découvrir la source de nos cascades... Alors qu'ici, à Alcocebre, le jardin étant suffisamment clos, et les haies de lauriers suffisants touffues, il est peu à craindre que qu'on s'offusque de ma coutume naturiste.

Sans poser aucune question, Manon se dévêtit aussi.

Vers dix-heure, nous nous allongeâmes sur le sofa en terrasse et nous endormîmes presque aussitôt à la demi-ombre de l'ormeau. Vers treize heure, le soleil nous réveilla, écartant deux nuages des flèches des rayons du zénith de sa course darda dans une trouée de la frondaison. Exactement, je sentis sa chaleur adoucie des caresses de Manon sur ma peau qui les remercia jusque dans ma bandaison. Manon toute de douceur parée vint s'allonger sur moi et de sa langue léchant mes lèvres, de ses lèvres sexuelles avala mon érection. Elle m'aima ainsi, lentement, de toute sa douceur sensuelle : elle m'aima à m'en faire perdre raison.

Nous déjeunâmes à l'heure espagnole d'une frugale collation et enfourchâmes les vélos pour une escapade côtière favorable à la digestion. Au bout de la route, nous empruntâmes le chemin des champs pour rejoindre la route des plages de Tour Blanche aboutissant à l'entrée du « parc naturel du prat des cabanes ».

[ Dans mon pays, l'Occitanie, nous appelons « cela » aussi « prat », en marquant un accent sonore sur le « T ». Donc, comme je sais ce qu'est un prat, je le garde toujours à part, pour moi, et ne le transcris jamais en langue d'Oï, encore moins dans notre langue française dégénérée, celle qui, loin de favoriser ses accents, aujourd'hui avale (et banni) toutes ses voyelles : ne vous en déplaise... Je dis ça, non pour affirmer la supériorité de ma langue latino-romane sur l'anglo-romane à laquelle nos institutions veulent me convertir, par télévision y compris, mais pour vous tenter de vous faire comprendre que, au point d'un point de vue linguistique et culturel, nous autres occitans partageons plus de connivences avec nos autres voisins latins, qu'avec les sujets de sa « gracieuse majesté. »... Même si. Même si ? Oui: même si quelques-uns de ses nobles sujets sont aussi des héritiers de notre Occitanie...

Je dis ça aussi, avec le secret espoir de vous faire réfléchir un peu sur l'ineptie d'un débat branlant, aussi absurde que dégradant, branlant du chef derechef, le prélat aussi dépossédé de notre héritage identitaire que ceux qu'il juge inaptes à s'intégrer ; un débat bluffant le brelan de dames au grand dam des honnêtes citoyens les relents de xénophobie ; un débat se vantant de définir avec certitude ce qu'est « MON » identité française... Eh bien non ! Je ne peux pas l'admettre, cette définition identitaire qui est fondée sur le reniement de « ma nuit des temps concourant à l'évolution de ma vie pour la nuit des temps à venir ». Je ne peux pas l'admettre, parce que ce débat est nul en lui-même, puisqu'il admet aussi la désespérance de ces « enfants » dans la pratique et l'usage de sa langue, puisqu'il dénie ses erreurs passées à avoir toujours voulu « faire assimiler », sans lui même avoir voulu assumer «d'assimiler » les acquis de l'autre autrement que par l'utilisation de sa servitude et de sa misère. J'ajoute que, chaque fois qu'il se désole de la faiblesse d'usage de ses compétences orthographiques et grammaticales dans l'emploi du français, et qu'il se désole de son « manque de formation pratique », je me fous de sa gueule... Et plus encore de sa bannière de Pédagogie. Et de son logiciel qui serait censé lui attribuer son statut de science. Je me fous de sa gueule car qu'est-ce donc que la pédagogie à son origine, sinon qu'une antique technique fournie à l'usage des esclaves grecs chargé de « l'élevage des enfants » dans l'art du respect et de la discipline envers ses maîtres : de l'élevage et non de l'éducation. Quant à l'enseignement, cette pédagogie n'en parlait pas. Et si l'on pousse un peu plus avant, l'on constatera qu'il existait une discipline à l'usage des maîtres d'alors. Des maîtres tel Socrate, pour ne parler que de lui, parce que ses concitoyens l'assassinèrent... Peut-être parce qu'il refusaient, déjà, d'admettre les vertus de la didactique comme discipline propre aux Enseignements... Bon oui ! Comment imaginer un instant que notre « Education Nationale » puisse recourir à la didactique... Quand justement sa désignation naturelle de « Enseignement Public » refuse d'être le pendant de ce que revendiquent sournoisement les institutions de « Enseignement Privé ». Je suis trop républicain, et sûrement plus libertaire encore, pour consentir la plus petite parcelle d'autorité à l'enseignement privé. Ni même lui concéder le moindre intérêt : je déteste les fabriques à clones et les tenants de l'uniformité. Subséquemment, je me désole que « nos grandes écoles » en soient devenues les « institutions de l'excellence »... Même si, je comprends mieux ce qui se passe... Et les dépasse, eux : les managers branlants (ou les branleurs manageant) du cadre rigide de notre identité...

Je sais ! Vous préférez quand je vous parle de ma bite et de mon cul. Ou de ceux de mes amants. Et de ceux de ma femme... Seulement voilà : c'est l'une des raisons par laquelle nous sommes « libres ». Non pas notre libertinage mais par notre conscience à savoir et pouvoir refuser l'uniformisme : l'uniformisme étant sûrement appelé (s'il ne l'est déjà) à devenir supérieurement dégénérescent à ce que ne l'a jamais été le conformisme.

Voilà ! C'était ma pensée du dimanche matin vingt-cinq avril dix-heure quarante cinq - mais, de grâce, ne prenez pas cela pour un sermon - tandis que Manon nue et resplendissante dort paisiblement près de moi sur le sofa de la terrasse. Je m'étonne chaque jour davantage de tout ce qu'elle anime et excite en moi, tant sur un plan sexuel que sur les plans intellectuels et spirituels ; de ce que sa vue, sa présence, ses attentions, ses questionnements, ses réflexions, ses hésitations et ses doutes, surtout les doutes agitant ses angoisses grandissante quant à son avenir d'enseignant chercheur, peuvent libérer mes propres réflexions et parfois agiter ma colère à désirer cogner les connards, juste pour le plaisir de cogner ; surtout ne pas tenter d'expliquer ; surtout ne pas tenter de justifier ; juste cogner : cogner pédagogiquement, pour que ça rentre bien dans leurs tronches ; qu'ils apprennent ce que c'est que de subir ce genre de coups : qu'ils en aient peur. Et plus peur encore des résultats de mon pouvoir de répression à leur encontre.]

Voilà !

Aujourd'hui, j'ai compris pourquoi je suis amoureux de Manon tout en demeurant enraciné dans l'amour que je porte à Erica. Encore une fois, ma femme avait raison : ma liaison avec Manon n'est en rien une liaison adultérine. Ni plus ni moins que nos autres liaisons sexuelles extra-conjugales. Même si je voue à Manon un amour sincère et puissant alors que de nos autres liaisons, je ne jouis que de plaisirs physiques et de joies simples, y compris celles accomplies avec le mari de ma maîtresse Manon devenu l'amant favori de ma maîtresse femme. Si : tôt ce matin nous nous sommes téléphonés. Et c'est, la voix tremblante, et par des mots troublants, au sens commun s'entend, que nous nous sommes avoués nos attirances et penchants amoureux communs pour nos amants respectifs. Tout comme nos désirs à les assouvir en totales complétudes sexuelles et intellectuelles.

Erica m'a conté par le menu détail, ses jouissances, ses orgasmes... Et ses plaisirs pris à jouer à sa guise de la virilité de Serge jusqu'à son épuisement... Et comment elle avait pris plaisir à le mener par le « bout du nez »... Et comment il y avait répondu avec un plaisir soumis : comment il avait (lui aussi) jouis de sa défloration anale... Comment maintenant il en atteignait l'orgasme : j'en ai bandé dans la main de Manon.

De même, je lui ai conté ma semaine passée avec Manon. Semaine entière passée à nous prélasser sur la terrasse, à nous balader en vélos alentour, au bord de mer, dans les chemins en bord des champs tout en discutant de très très longs moments... Et en faisant l'amour, très souvent et n'importe où... Ajoutant que, nos plus grands plaisirs sexuels ont été pris dans la nature environnante, et qu'ils ont été conduits avec un classicisme déconcertant... Ce à l'encontre de quoi ma femme m'a averti :

Que tu sois amoureux de Manon me procure beaucoup de joie. Mais pas que tu lui fasses l'amour juste comme un débutant. Affirme-toi aussi fort sexuellement qu'intellectuellement car c'est ce dont elle a besoin venant de toi : c'est ce qu'attends son amour pour toi. Pour le reste, le « quotidien », son amour pour son mari, comme celui qu'il éprouve pour elle sont suffisants. Crois-moi.    


 

Certainement... A-t-elle raison.



 



A suivre.

Patrice



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Par Pateric - Publié dans : Nouvelles - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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Mardi 20 avril 2 20 /04 /Avr 12:28

 

Dimanche, dix-huit avril 2010, est une date importante dans ma « nouvelle » vie.

C'est une date si importante que je l'insère en priorité ici avant d'avoir pris la peine de vous conter les plaisirs qui m'y conduisirent, presque sans que je m'en aperçût. Surtout sans que j'eus à les fantasmer. Encore moins, sans que j'eus la nécessité à en forcer le « destin ».

Aujourd'hui, Manon et moi, débutons une expérience de vie commune, seuls et loin de nos conjoints respectifs, qui aussi font de même.

Et vraisemblablement leur présence fera plus s'étonner et jazzer le voisinage que notre venue, à Marion et moi, lors du week-end de janvier : ce fameux week-end organisé par Erica de la manière la plus impromptue que je connaisse

...

Les conditions aériennes étant ce qu'elles sont à cause de ce que vous savez, nos voyages respectifs prévus à l'origine par la voie des airs se déroulèrent finalement par la route. De fait, vendredi minuit, nous montâmes en voiture et partîmes tous ensemble dans la même direction : LE SUD.

Sept heures trente plus tard, nous arrivâmes chez nous, dans notre masure des cascades ariégeoises : Le trajet s'était déroulé sans encombre et à une vitesse constante honorable à peine rompue par trois brefs arrêts destinés à « changer de conducteur ».

C'est donc chez nous qu'Erica et Serge vivront ensemble ces quinze jours de villégiatures.

Quant à nous, après nous être détendus et reposés ce samedi, non sans avoir assouvi nos désirs...

à l'instigation de Manon qui, à la manière d'une chatte en quête de caresse se frottait, sur moi, sur son mari, sur Erica, nous léchait les lèvres en ronronnant son envie, nous caressait les seins, glissait ses mains dans nos joggings, y flattait nos intimités... Manon nous manifesta si bien ses aspirations à nous faire l'amour, à nous trois ensemble ; nous manifestant si bien son avidité irrépressible, nous força dans des enchevêtrements doux, tendres, forts et sensuels, et aussi, fantasques et intenses : tant, que notre excitation n'aurait pu se calmer seule. Et la première à la soigner fut Erica qui se jeta entre les cuisses de Manon et avala sa chatte avec cette fougue qui caractérise ses pulsions sexuelles les plus indomptables... Dans sa vocalise Calassienne Manon jouit vite... De ses bras battant l'air en mesure...En accords avec la démesure de son orgasme agitant ses jambes en spasmes erratiques... Sans reprendre souffle, Elle renversa la prise et engouffra sa tête entre les cuisses d'Erica... Qui jouit aussi vite en se contorsionnant aussi bien qu'un boa constricteur doté du feulement de la panthère...

Evidemment messieurs-dames : Serge et moi aux premières loges, n'eûmes point à le déplorer, d'autant que, admirer leurs libations, s'échauffer le sang de leurs excitations, humer leurs parfums de stupres, attisa nos désirs jusqu'à la raideur had-hoc de la hampe... Et, sans que nous ayons eu à craindre la crampe, comme nul n'était nécessaire que leur bouche flattât nos mâts raides comme des fiers à bras, en une chorégraphie lascivement synchrone, envoûtantes, émoustillantes, voluptueuses, licencieuses et insolentes, elles virent s'enficher nos mâles aiguillons dans le jus à cramouille de leurs cocons. Et elles nous baisèrent en chœurs : de leurs chants de plaisirs en canons, de leurs sexes de succubes à l'unisson de nos sexes de priapes, des accents salivaires de leurs succions syncopées peuplant leurs baisers saphiques, de leur maîtrise à nous mener par la queue en nous maintenant aux portes de l'orgasme aussi longtemps qu'elles le souhaitèrent, alternant les « larghetti e li vivaci » de « coda en coda e bis repetita » et nous firent éjaculer à l'instant du point d'orgue précisément inscrit sur la portée de leurs orgasmes...

Elles nous baisèrent tel qu'elles l'avaient sûrement décidé.

Je crois même pouvoir dire quel fut le jour où elles s'accordèrent sur ce sujet : je parierai bien que ce fut ce mercredi dernier ; fort sûrement en attendant notre retour commun, Serge et moi ; et plus sûrement encore après que, très certainement en la prenant « par surprise », Erica aura fait jouir Manon de ce contre-ut : — hu hit hut – hut – fiouu – p'f'iiii ! — Petits hit's de soprano que j'adore !

Je les adore tant qu'aussitôt je ne parviens que rarement à me retenir d'éjaculer en crooner crânant :

AH ! Ouh – ouh – Wouah ! — Accent tonique sur le temps fort.

Oui ! C'est sûrement mercredi que cela se déroula dans leur appartement où elles nous attendaient.

Nous les trouvâmes sagement assises sur le canapé mais collées telles des siamoises ; sagement assises ? Leurs jupes montant haut sur leurs cuisses jusqu'à dévoiler les petits nœuds brodés de leurs petites culottes, rouge et blanc pour Manon, noir et rouge pour Erica, elles se tenaient par la main, doigts entrelacés, yeux brillants, lèvres gonflées et humides, coiffées à la sauvageonne. Ce qui, du reste, leur va à ravir et nous les rends encore plus désirables que toutes les tenues réputées sexy.

D'ailleurs, avides, nous nous empressâmes de venir goulument goûter à leurs lèvres luxurieuses : celles de nos maîtresses avant celles de nos épouses : comme le conseillerait la coutume en vigueur chez les gens honnêtement lubriques. Du moins, si cette coutume existait vraiment !

Néanmoins, entre-nous cette ordre-ci étant devenu systématique, vu de « l'extérieur », il pourrait-être pris pour une « coutume ». Néanmoins...

Au diable, les coutumes !

Néanmoins, disais-je, entre-nous, cela est pur plaisir relevant de nos désirs de partages fous.

Ainsi, après m'être délecté aux lèvres pulpeuses du doux et onctueux baiser de Manon, j'embrassai tendrement les lèvres glacées d'Erica qui avalèrent vivement mes lèvres. Et sa langue, plus grenue et dilatée que d'ordinaire, fouilla ma bouche sauvagement mêlant à ma salive sèche le velouté de sa salive onctueuse.

Tous ces signes ? Pas d'erreur : elles avaient bien baisé et en avaient beaucoup joui.

Et j'avais pensé : – Tant mieux !

Parce que ma journée m'avait gonflé des ces merdes pondues par ces emmerdeurs institutionnels et leurs post-it à la gomme arabique postés par l'autorité de leurs postes à la gomme à raz biques : ces circonvolutions à « rendre chèvre » ; circonvolutions chiées par leur principe de précaution ; principe de précaution n'ayant pour toute vertu qu'à les affranchir de toutes prises de responsabilités ...

Et, aussi abruptement que le souvenir venait d'assaillir mes pensées, la langue d'Erica repoussa ma langue et ses lèvres la chassèrent hors de sa bouche tandis que se redressant elle me poussa, me renversa au sol, dégrafa la ceinture de mon futal, saisit ma bite molle, entre pouce et index décalotta le gland, écarta sa culotte, et le pointant entre ses lèvres, le fit rouler dans son con en y enfonçant ses doigts. Et les conservant en elle comme coiffe de ma bite, elle me baisa en disant :

Espèce de salop, c'est tout l'effet que je te fais !

Que non, voyons ! Vite, je lui prouvai qu'elle ne me laisse pas de bois, en me bandant de tous mes muscles de la raideur d'airain d'une statue de bonze mais en bandant d'une bite que je sentis ... Plutôt paresseuse. Néanmoins, je crus que ça lui parut suffisant puisqu'elle se libéra de ses doigts, me chevaucha à la hussarde et entreprit une cavalcade à bite débattue. Toutefois, elle en ironisa quelque peu en s'adressant à Manon :

Tu vois que j'ai raison : il est amoureux de toi ce salop qui ne bande dur plus que pour toi ! —

Tout en me fusillant de ses yeux fauves incendiant la pénombre s'emparant de la pièce. Cependant, son galop eut vite raison de ma torpeur et bientôt je me retrouvais raide de plaisirs et de bonheur... D'autant que Manon offrit son sexe à ma vue. Puis, s'accroupissant à demi, une jambe genou à terre, l'autre jambe fléchie en appui sur le pied, vint, sur ma bouche, frotter ses lèvres intimes, et son bouton d'amour.

Sans ralentir sa chevauchée Erica se pencha et gratifia Manon d'un baiser sonore... Et si baveux qu'il dégoulina sur mon torse.

L'instant suivant, Erica se coucha sur moi et joignit sa langue à la mienne courant dans la faille vermeille de Manon...

Erica se redressa un peu... Et sous mon menton, je sentis sa bouche happer la bite de Serge. Et ses joues se gonfler autour d'elle que je sentais glisser...

Elle se redressa encore et de main ferme pointa la bite de Serge sous les lèvres vaginales de Manon, et donc, sur ma bouche. Juste quelques instants avant d'exiger :

Serge ! Viens m'enculer ! Et je veux que sa bite dans mon con sente bien ta bite dans mon cul. —

Ah bon ! Et ça changera quoi avec dimanche soir ? — Crus-je malin d'ironiser.

Elle me pinça les tétons tandis que je sentais le gland de serge se glisser doucement dans son anus.

Et tout le temps que dura sa lente pénétration, Erica tritura mes tétons en tous sens, un rictus moqueur aux lèvres...

Voilà ! Ça au moins c'était nouveau !

Car la bite de Serge s'agitant dans l'anus d'Erica fut tout aussi agréable à ma bite que les fois précédente : ni plus ni moins ... Sauf que, cette fois-ci, trente seconde plus tard, relevant son bassin, cambrant ses reins, elle déconna non sans ostensiblement laisser ses lèvres chatouiller mon gland.

Et à chaque coup de Serge elles glissaient dessus mais elles me laissaient « bite orpheline ».

Ah bon ! C'était ce qu'elle voulait ? Bien ! Dès lors je m'engageai exclusivement et avec la plus vive attention aux adulations que ma bouche et ma langue adressaient au sexe de Manon...

Mais Manon jouit trop vite. Et surtout trop violemment et trop intensément pour qu'elle ne me quittât point précipitamment pour aller, chancelante, se jeter pantelante en travers du canapé...

Ah la salope ! Elle avait parfaitement œuvré, ma femme ! Idéalement œuvré pour me manœuvrer à sa guise, ma petite salope d'amour ! Sûrement l'avait-elle si intensément sucée de sa bouche habile et manipulé de ses doigts agiles qu'elle demeurait encore assise sur des charbons ardents, Manon !

Seulement, croyez-le ou pas, j'aime beaucoup les nouveaux jeux de ma petite salope d'épouse ; j'aime beaucoup ses initiatives, expérimentations et autres prises de décisions et je l'aime beaucoup en maîtresse organisatrice... Bref ! Je n'ai aucune envie de me plaindre, au contraire.

Tandis que Manon avachie cherchait un nouveau souffle, Erica se releva en veillant bien à ce que Serge reste dans son cul. Elle se retourna, forçant Serge à m'enjamber, recula, et recula encore de telle sorte que sa chatte béante, la verge de Serge dans son cul et ses couilles bagotant dessous se retrouvassent idéalement placés au dessus de mes yeux. Alors, elle s'accroupit et, se substituant à Manon, vint me filer sa chatte à bouffer.

Un instant, Serge resta immobile. Mais Erica, se mettant à danser sur ma bouche tout en s'enculant sur la bite, engagea Serge à ne pas mollir. Et sur la pointe de ma langue massant la corolle de ses fleurs vaginales, je sentais la bite travailler. Et la mienne tressauter à son rythme...

Manon vint s'assoir entre mes cuisses et lentement, affectueusement, sensuellement de sa main caresser mon sexe, ajoutant parfois à ses caresses la pointe de sa langue, l'imisçant dans la fente de l'urètre, chatouillant le frein ou les renflements du gland. Et je sentais ses caresses glisser tendrement le long de la hampe, envelopper les bourses, les choyer, puis remonter cherchant à coiffer le gland de son prépuce...

Quelquefois, je sentis son majeur maladroitement trembler à vouloir caresser ma couronne anale.

Et chaque fois que je voulus lui faciliter cette exploration, elle retira vivement sa main...

Erica frissonnante des plaisirs avant-coureurs de sa jouissance s'avachit sur mon ventre bouche ouverte sur mon pubis. Net la main de Manon abandonna mon sexe. Mais je sentis les lèvres d'Erica le lui interdire. Ou plutôt exiger : — Viens ! —

Manon ne se le fit pas répéter : à genoux elle vint illico à con, s'empaler profond sur ma verge, s'incliner vers l'arrière nous offrant la vue de son clitoris tuméfié qu'aussitôt Erica se plut à sucer.

Ainsi, au dessus de ma bite sur laquelle Manon roulait des hanches, la langue d'Erica courait lécheuse mêlant sa salive à la cyprine abondante filant sur ma base virile pour me glisser sur la raie, au dessous du sexe d'Erica je léchais son stupre que je mêlais à ma salive tandis qu'admirant l'œuvre impudique de la bite de Serge dans l'anus de mon épouse, je m'en fascinai.

Serge jouit en premier, suivi de très près par Manon qui une fois encore m'abandonna en s'enfuyant.

Une fois encore sa jouissance fut principalement clitoridienne. Et elle fut à la fois si prenante et violente qu'elle ne put se dominer plus pour espérer jouir aussi de ses pénétrations sur ma bite...

A la maîtrise de ses contractions vaginales parfaitement cadencées, à leur rythme mesuré, je sus qu'Erica se dominait pour ne pas jouir avant qu'elle l'eût voulu...

Après avoir éjaculé Serge resta encore un temps enfiché dans l'anus de ma femme, le bassin secoué de spasmes erratiques. Quand ils cessèrent, Erica se laissa emporter par la violence de sa propre jouissance. Elle contracta ses muscles pelviens sur ma bouche, son clitoris durcit comme un caillou, sa vulve inonda ma bouche de son flux d'orgasme. Et elle se décula vivement faisant s'épanouir la rose anale et couler le sperme de Serge le long de sa fente jusque sur mes lèvres...

Alors seulement, ma bite éjacula, seule et pour la galerie. Mais lorsqu'elle commença à débander Manon vint et l'avala entière. Et de sa langue, avec une apparente avidité, se repaître de mon foutre... Entre-nous deux, cela est aussi totalement nouveau car, auparavant jamais Manon avait sucé mon sexe, en aucun de nos précédents accouplements, juste si, comme tout à l'heure, parfois sa langue l'avait-elle subrepticement ou timidement léchée. Or là, elle faisait bien plus que la sucer.

Oh ! Là, sûrement y a-t-il une très forte implication « Erica-sienne » !

Ou alors, je ne connais plus Erica.

De toute façon, cette fois non plus je ne me plaindrais pas : non !

...

A peine tentions-nous de retrouver respiration descente que le téléphone d'Erica sonna.

A l'autre bout, son fils (qui s'avère aussi être le mien) lui demanda : — Tu arrives bientôt ?

Justement, la mère rétablissant « l'ordre des choses dans leur bon ordre  » lui répondit sèchement :

Je sais pas : je suis en réunion... Et oui, ça risque de durer... Mais ton père ne vas pas tarder —

En me regardant malicieusement. Ce qui me signifiait clairement qu'elle préférait rester encore en compagnie de ses amants, qu'accessoirement je m'occupe une peu de « son fils ». Et peut-être même qu'elle ne voulait pas que je reste plus longtemps « entre leurs pattes ». Ce qu'elle confirma :

Vas-y ! Je rentrerai plus : nous avons des détails à régler. —  

Il faut croire qu'il s'agissait de plus, que de banals détails car elle ne rentra que le lendemain soir.

Ah ! Il est donc si loin ce temps où son fils était « la prunelle de ses yeux » ?

Une chose est sûre : il n'est plus le « centre de son monde ». Et vraiment ? C'est mieux ainsi

...

Ce samedi matin, notre premier accouplement de la journée débuté vers les neuf heure, juste après le petit-déjeuner, s'acheva sur les coups de la cloche de onze heures, par une conformation jusqu'alors inusitée au sein de notre quatuor : il se termina par une sodomie décidée par ma femme et parfaitement accomplie par Serge dans mon cul. Oui !

Sur quoi, mes trois amants plongèrent dans l'extase d'un doux sommeil tandis que je nourrissais le feu de nouvelles bûches... avant qu'à mon tour, je les rejoignis dans les bras de Morphée

...

Sur le coup des quatre heures du dimanche matin. Marion et moi partîmes vers Alcossebre – Catalunya – Espagna, notre destination finale.

Mais avant notre départ, nous copulâmes encore trois fois ensemble. Et j'eus de nouveau à subir une sodomie ; une « grosse » sodomie, que celle-là : une sodomie exemplaire exécutée par ma femme...

Je reviendrais un peu plus tard sur ces « intermèdes » : je ne peux nullement les oublier

...

Depuis 1960, notre famille possède à Alcocebre (les deux orthographes vont bien), une dépendance d'une vielle hacienda ayant appartenu à la famille de ma tante (l'épouse du frère de mon père). Et que, mis à part l'été, nous sommes les seuls à fréquenter un peu, au printemps, ou en automne, aux époques où la nature est splendide, le soleil doux et apaisant, et les touristes quasi absents ...

Quand, voici cinquante ans, j'ai découvert Alcocebre, ce n'était qu'un petit port de pêche et des exploitations agricoles assez chiches. Et l'eau douce y était rare. Et le tourisme quasi inexistant. Depuis Toulouse, il nous fallait deux jours de route pour l'atteindre : parler de « route » est évidemment un doux euphémisme. Mais, une fois arrivés, qu'est-ce qu'on y était bien !

Depuis le pré, on voyait la mer devant nous. Un petit kilomètre nous sépare d'elle, si l'on tire droit par les sentiers le long des champs... Sauf qu'aujourd'hui, du jardin on ne voit plus la mer : le front de mer est intégralement bâti de résidences de Tourisme. Et derrière le front aussi : jusqu'à vingt mètres de la maison marqués par le fond du jardin. On ne se plaint pas, non, puisque lorsque tout ce fatras déborde d'assoiffés de soleil et de sable brûlant, nous sommes absents... Bref !

Nous arrivâmes autour des neuf heures. Julian nous attendait. Et tout était prêt pour nous recevoir.

Julian ? Nous nous connaissons depuis l'âge de huit ans. Et pour le moins, mon premier et vrai prof d'Espagnol, ce fut lui, comme je fus son premier et vrai prof de Français...

De Julian, peut-être en parlerai-je, une autre fois, ou ailleurs.

Le plus important aujourd'hui ? C'est la tendre et spirituelle relation qui m'attache à Manon. Car depuis notre arrivée à Alcocebre, tout le confirme : nos promenades bavardes, nos discutions scientifiques et techniques, nos idées philosophiques, notre nonchalance conduite vautrée sur un transat ou sur le sable chaud de la plage, juste interrompue par quelques menues obligations professionnelles – au compte desquelles s'inscrit « notre journal », puisque c'est une concession commune faite à Erica qui le croit, dit-elle, « utile pour le menu de mes recherches sociologiques ». Le reste de notre temps, nous le consacrons aux câlins excitants et torrides... Nous conduisant à des relations sexuelles paisibles dignes de « l'amour à la papa ». Cependant, elles nous comblent de joie.

Avant Manon, j'ai eu autour de moi une cinquante de « groupies professionnelles », ce qu'on appelle communément : disciple, ou élève. Y compris ma femme. Je le sais aujourd'hui par l'exemple de Manon. Mais avant Manon, je n'avais jamais ressenti d'attirance physique, ni communion spirituelle pour aucune d'elles. Par la même « preuve par l'exemple » je sais avoir eu des complicités intimes avec quelques-unes. Et si toutes, complicités et intimités, furent bien attirées par des atomes crochus de la Physique des corps, aucune n'ouvrit la voie à l'ordre physique de la chair... Et de l'amour : Erica mise à part et « loin devant ». Déjà parce que lorsque je fus attiré par elle, lorsque mon coeur et mes sentiment s'y attachèrent, j'étais à peine un « apprenti » : aussi bien en Sciences qu'en amour.

Aujourd'hui, je sais que si au début de notre relation, nous avions cherché ensemble à n'apprendre que « l'amour convenable », le « sexe moral », dans des pratiques exclusives conformes aux carcans de la bienséance, enfermées dans le microcosme de la décence, sagement attentifs à la Pédagogie des « bonnes mœurs », notre couple aurait rapidement volé en éclats. Et certainement notre amour l'aurait précédé dans les limbes du mépris.

Certes, entre-nous, il y eut aussi « plus » que l'amour. Et « beaucoup plus » que nos libertinages...

Erica s'est nourrie intellectuellement, spirituellement, physiquement, de mes savoirs comme de mes libéralités. Et sa fougue et ses passions de jeunesse se sont canalisées dans ma nonchalance : oui, sans erreur je fus réellement son pigmalion.

Et moi, je me suis nourri de tout ce qu'elle « suçait » de moi, de tout ce qu'elle suscitait en moi, jusque dans les sentiments, à « vouloir être », à « savoir être », « à vouloir savoir jouir » de la vie et de ses plaisirs en refusant d'avaler naïvement que le « monde est beau ». Et si aujourd'hui, j'attache plus d'importance aux relations humaines, si aujourd'hui mon humanisme gagne sur mes Sciences, c'est principalement à Erica que je le dois. Et peut-être plus à ses « propres libéralités libertines ». Alors oui, Erica est aussi mon égérie.

Conjointement nous fûmes pigmalion et égérie. Aujourd'hui, nous ne le sommes plus ensemble parce que nous n'en avons plus besoin pour nous-même. Mais, aujourd'hui nous avons nécessité à être le pigmalion et l'égérie d'autres « consciences » situées hors de notre couple. Peut-être par les obligations de la Vie à exiger de vivre intensément, sinon utilement, dans la transmission des savoirs et des pouvoirs qui sont utiles à la Vie, à son évolution et à sa croissance...

Non ! Ce que je défends ici n'est pas si inepte qu'il peut vous y paraître. Et je me défends devant vous que ce soit de l'orgueil : je crois juste que c'est de « la nécessité de la vie » et le seul « ordre des choses » qui puisse « honnêtement » se concevoir.

Erica et moi, si nous sommes liés d'un amour et d'une communion que nous croyons indestructibles, si nous nous attachions à l'enfermer dans notre « microcosme du bonheur conjugal », si nous le gardions enfermé sans son « petit confort intime », alors nous nous perdrions exactement dans une « norme conformiste » semblable à celle que nous raillons, à celle de « l'amour convenable », du « sexe moral » et de la Pédagogie des « bonnes mœurs ». Donc, je pense pouvoir affirmer que, si nos postures de pigmalion et d'égérie sont utiles à notre survie, elles sont inutiles à la solidité de notre couple. Et sûrement, vouloir jalousement en conserver l'usage en son sein, contribuerait à sa perte. Et subséquemment à la notre. Alors que, par les exemples récents servis au travers de nos expériences de libertinage retrouvé, nous constatons que nos postures ont utiles à d'autres. Aussi, qu'au delà de tout archétype de décence, ça leur procure du plaisir, du bonheur et de la joie de vivre

... Mais je ne voudrais pas vous ennuyer avec ma philosophie de supérette...

Cependant...

Philosophiquement comme amoureusement, mes comparaisons entre mes communions privilégiées avec Erica et celles tout aussi privilégiées avec Manon, m'ont sérieusement éclairé sur ma vie à venir.

Je pense aussi, qu'en raison de certaines circonstances de la vie, pas toujours agréables, parfois même très pénibles, harassantes, déconcertantes, déstabilisantes, etc, et etc, j'ai longtemps eu un fort ascendant sur mon épouse. Et vraisemblablement que, elle et moi, en fûmes longtemps inconscients, que tout aille bien ou que tout aille mal, très au-delà des liens de notre amour qui nous le masquait. Je crois que mes engagements et mes luttes la rassurant, surtout durant les périodes où tout était sombre, on fait qu'Erica a longtemps tenu enfermé verrouillé son caractère fort et autoritaire : celui-la même qui, dans le passé, fit d'elle une « patronne sévère et intransigeante ».

Je sais aujourd'hui que l'un des facteurs ayant conduit à sa libération s'est produit lorsque j'ai choisi de moins me « mettre en avant » : de moins m'impliquer dans les apparences ; lorsque j'ai choisi de laisser aussi mes faiblesses s'exprimer. Et peut-être davantage, lorsque j'ai choisi, notamment sur le plan sexuel, de la conduire à prendre de l'ascendant sur moi : à la laisser me « dominer ». Lorsque j'ai accepté de me livrer nu à ses fantasmes secrets, surtout ceux qu'elle repoussait avec violence : me livrer nu en jetant toutes mes inhibitions loin de ma raison...

Vous savez, puisqu'elle vous l'a avoué, autant pour elle que pour moi, la pratique de la sodomie n'était pas un trip à nous faire grimper aux rideaux. Lorsque, très rarement, elle se sodomisa sur mon sexe (sur aucun autre), elle n'en éprouva jamais de plaisir physique : c'était juste une légère jouissance psychologique né de l'image vicieuse de la sodomie agitait dans son cerveau. De loin, ses « déviances sexuelles » (comme les qualifient les thérapeutes psycho-rigides de cette morale qui fait mal à la tronche) la portèrent plus vers les relations saphiques desquelles elle jouit toujours, que vers la sodomie...

Je le répète, ce ne fut que lorsque je décidai de me livrer nu à elle, parce que jusqu'alors, aveugle et fanfaron à rejeter mes propres douleurs, je venais de découvrir que sa souffrance de la disparition de Jean-Pierre et Sylvie demeurant toujours vive, quatorze ans après leur disparition, approfondissait chaque jour plus sa mélancolie, qu'elle commença à « dominer » sur ses angoisses. Et je compris que pour les dominer vraiment, je devais admettre de jouer à être pour elle l'objet de sa domination. Mais, ce fut loin d'être évident et plus difficile à élaborer... C'est alors, que je décidai de lui écrire, le fond de ma pensée brute mêlé au fond d'histoires fantasques... Et c'est ainsi que sont nées les nouvelles de « menu people »... Et le déclic vint lorsque je l'engageai à me suivre dans un défi à relever ensemble dans le fantasmagorique feuilleton de « Universal Protector »... Se piquant au jeu, y mêlant même quelques autres complicités, toutes féminines, lesquelles allèrent jusqu'à me déposséder un temps du sujet, Erica y redécouvrit son plaisir d'antan : celui d'écrire. Celui d'écrire autre chose et autrement que des « écrits de nécessité professionnelles ». Tout comme moi je l'y redécouvrit aussi, y trouvant un plaisir aussi fort que nouveau. Et c'est donc, au travers de ces écrits débridés, érotiquement libres, sans ménagement pour aucune pratique, pas même les plus sadiennes, qu'un jour, tandis que nous nous caressions en bavardant, elle se hasarda à caresser entre mes fesses. Tout de go, je choisis d'y répondre favorablement. Me décontractant, cambrant mes reins, je conduis mon anus sous ses doigts et entrepris de m'y caresser l'anus. D'abord, elle me laissa faire... ou se laissa faire : ce qui revint au même. Puis elle durcit son majeur qu'elle fit darder au coeur de mon nœud anal. Et dans un sourire resplendissant, un de ses sourires sourire longtemps perdu, à brûle chemise, elle me demanda :

Dans tes textes, tu parles beaucoup de sodomie masculine. Dis-moi, c'est un fantasme que tu désires assouvir ? —

Je ne sais pas. — Répondis-je sincèrement indécis : — Juste que, si j'en parle, c'est pour réveiller certains souvenirs. —

Quel souvenirs ? — S'étonna-t-elle visiblement très étonnée.

Celui qui te faisait dire après que tu avais fortement joui avec Sylvie : «  Et à vous, entre-vous, ça ne vous tente pas ? ». Alors si j'en parle effrontément dans mes textes, c'est parce que je voudrais savoir si c'est un fantasme que toi, tu voudrais me voir accomplir... —

Il y eut un assez long silence durant lequel visiblement, elle réfléchit. Mais, comme elle ne dit rien, je le rompis :

Je n'ai nul fantasme à me faire sodomiser, ni l'inverse. Mais... —

Elle me regarda visiblement intéressée par ce qui pourra suivre, comme suspendue à ma conjonction.

Si j'étais persuadé que d'offrir mon anus à tes envies permette de te libérer de tes angoisses... J'accepterai que tu me sodomises... —

Elle eut un long frisson. Puis elle se crispa, serra les mâchoires et regarda ailleurs, loin derrière moi.

Une chose est sûre : tu as grand besoin de laisser ton autorité naturelle reprendre le dessus sur tes peurs, sur tes angoisses. Et surtout sur tes souffrances. Alors, si pour cela tu as besoin que je te sois soumis, je l'accepte volontiers... —

Elle n'avait rien dit mais m'avait embrassé fougueusement, ses mains écrasant mes joues. Et pour la première fois depuis longtemps, elle m'avait fait l'amour, vivement et intensément. Et elle en avait hurlé sa jouissance. Pour la première fois depuis bien plus longtemps encore...

Quelques semaines après, elle me demandait si j'acceptai toujours de tenir ma promesse. Je le lui confirmai. Quelques jours plus tard, elle me sodomisa... Et contre toute attente, au-delà de tout ce que j'aurais jamais su imaginer, j'y découvris une jouissance inconnue, envahissante, intense... dont elle s'émerveilla... Et qui s'avéra être « l'origine de notre renouveau »...

Comme quoi ! Il apparaît stupide de s'entêter à vouloir jurer que : « ...jamais au grand jamais ! »

Et de toutes nos dernières et présentes expériences je me félicite. Et mes « idées reçues », je choisis, sans regret ni remord, de les ranger au pavillon des « objets perdus ».

Comme avant mes premières sodomies, la première avec Erica, et plus tard, ma première avec un homme, en l'occurrence, ce fut « M », un homme jeune, en âge d'être mon fils, jamais avant Manon j'aurais pu admettre pouvoir vivre une relation sexuelle aussi délicieuse avec une femme de dix-sept ans ma cadette.

Et pourtant !



 

A suivre.

Patrice



pateric©

 

Par Pateric - Publié dans : Nouvelles - Communauté : Des Fantasmes par la Langue
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  • : 28/01/2009

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